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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 158

  • Gare au FN qui revient en trombe !

    Certains sondages prédisent à Marine Le Pen, qui n'est pas même en campagne pour la présidentielle, un score éclatant à la prochaine élection.

    Je n'ai cessé de mettre en garde sur ce blogue sur le retour du Front National, et je crains que ce qu'il s'est produit en 2002 ne se reproduise en 2012.

    Nicolas Sarkozy brasse du vent. On le sait. Il ne s'agit plus, dès lors, de l'enfoncer davantage, mais de bâtir un projet alternatif et d'aborder aussi les questions qui fâchent.

    Les élections présidentielles ne se jouent pas sur des enjeux prioritaires (l'emploi, le pouvoir d'achat, l'éducation) mais sur des enjeux secondaires, soit qu'ils soient dérivés, soit qu'ils soient autonomes.

    Je parcourais le Bondy blog, la semaine dernière, et je suis tombé sur un article qui relevait le retour des propos racistes avec la grève. Non à cause de la grève, mais parce que cette dernière fait ressortir malgré elle des tensions sous-jacentes.

    Or, deux jours auparavant, j'avais écrit un billet sur l'immigration et la natalité, observant que la première n'était pas le seul horizon de la seconde. Suivaient dans l'article plusieurs préconisations. Ce que j'ai écrit, je le pense depuis longtemps, et je considère que ce sont des propos raisonnables, nullement empreints d'une quelconque forme de racisme. Plusieurs réactions sont venues me conforter, dont celle de Nicocerise, tenancier d'un blog de gauche anarchiste et libertaire.

    Seulement, parmi les commentaires, j'en ai lu un qui m'a drôlement fait sursauter. Son auteur est Christian Romain, ex-MoDem que l'on pourrait situer politiquement quelque part entre la droite du PS et la gauche du MoDem.

    Il me semble qu'un certain nombre des analyses et des solutions développées dans ce billet sont présentes depuis un peit moment déjà dans le programme du FN.

    Je ne dis pas cela pour diaboliser ce billet ni son auteur, mais au contraire pour signaler qu'il y a dans le programme du Front National des idées et des orientations qui méritent mieux que le sort qui leur est habituellement réservé. Autant l'idéologie du FN est déplorable, autant certaines de ses propositions valent d'être étudiées ou, au moins, écoutées.

    Même s'il ne l'alimente plus guère, le blogue de Christian Romain ne donne pas prise à l'ombre du moindre doute. Il ne peut être en aucun cas soupçonné de sympathie pour le FN. C'est donc tout naturellement qu'il a fait ce commentaire. Comme il insistait, en dépit de mes dénégations, je me suis rendu au chapitre "immigration" sur le site du FN afin de consulter le programme de ce parti.

    Et là, je me suis pris une grosse baffe dans la gueule, parce qu'effectivement, il n'y avait guère de différences entre les mesure que je prônais et celles du Front National, et pas de très grosses différences non plus quand aux analyses sur les causes de l'immigration. 

    Il y en avait une tout de même importante, pour laquelle Christian m'a d'ailleurs donné quitus : 

    [...] dire que les immigrés ne viennent en France que pour les avantages matériels, c'est une réduction, une simplification, même, qui frise le procès d'intention.
    Si tel était le cas, il y aurait en France des immigrés de tous les pays. Or, ceux qui viennent en France proviennent surtout des anciens pays coloniaux, de l'Afrique francophone ou de l'Indochine francophone.
    Il y a donc un facteur culturel qui lie ces immigrés et la France. Un aspect essentiel que le FN occulte...

    Soyons clairs : on ne fera pas refluer la vague nationaliste et réactionnaire par le seul fait d'un discours indigné et vertueux comme la gôôôche morale a pu nous en abreuver pendant des années. Il faudra prendre le taureau par les cornes et vite, et avoir des réponses solides, qui tiennent la route, sans occulter les faits. Partout en Europe, la réaction reprend du poil de la bête. Il est probable qu'elle finira par gagner la France.

    Évidemment, si jamais il doit se produire que des propositions du Front Nationale figurent dans d'autres programmes, le FN aura beau jeu de faire valoir que l'original est préférable à la copie et qu'on leur vole leurs idées. Il faudra donc marcher sur des oeufs et ne pas hésiter à donner quitus au FN quand cela sera nécessaire. Il ne faut céder à aucune forme de terrorisme intellectuel : ni celui de la gauche qui ne manquera pas de hurler à la compromission avec les fascistes, ni avec les fachos (il n'y a rien de plus amusant que de les appeler les fachos, ils adorent ça...et puis ils n'ont qu'à surveiller les étals de leurs meetings politiques...) qui se vanteront d'avoir eu raison avant tout le monde.

    Les mots n'appartiennent pas au Front National. Deux gouvernements peuvent très bien prendre des mesures en apparence similaires pour des raisons parfois diamétralement opposées. Et la manière d'appliquer ces mesures s'avèrera aussi très différente d'un parti politique à l'autre.

    Considérons ce que disait Bayrou en 2007 : il estimait que la question de l'immigration devait être traitée au cas par cas et non par une politique du chiffre. C'est aussi mon avis. Le programme du Front National ne mentionne pas de cas particuliers. Le FN escompte virer les immigrés, un point c'est tout. J'ai pour ma part un tout autre point de vue. J'estime que c'est la volonté qui fait le Français, sur le fond. La Volonté d'abord, c'est à dire celle d'être Français, puis une part de sol et une part de sang ensuite. Eh bien j'aimerais que cette déclaration-là figure un jour dans le programme de mon parti, en préambule. Il peut exister ensuite des tests qui vérifient cette volonté-là (de langue, de question sur notre pays et sa culture, et cetera...) mais le préambule sera là.

    Je suis bien persuadé que jamais le FN ne fera figurer ce préambule en tête de son programme sur l'immigration, parce l'idée qui lui est sous-jacente est fondamentalement étrangère à sa tradition et à son fond idéologique.

  • Fumeur de haschich

    Tiens, il faut bien que je fasse quelques confidences. Dans ma jeunesse, à l'époque où j'avais presque l'âge des jeunes branleurs qui se prennent pour des manifestants, je lisais assidûment les Paradis artificiels de Baudelaire, goûtant avec délice ses commentaires sur Thomas de Quincey et ses comparaisons entre le vin et le haschich.

    Comme un con, j'ai testé. Mais pas longtemps. 6 mois, pas plus. Au bout de 6 mois, j'ai été exaspéré de devoir dépendre de cette saloperie pour roupiller, et j'ai stoppé net.

    Il n'y a pas que cela : j'ai aussi vu un très bon ami foutre sa couple et sa vie en l'air pour cette merde.

    Les fumeurs de haschich, in fine,  sont toujours dans leur trip. C'est une narcose dont ils ne sortent pas. Au bout d'un moment, ils ne vivent plus que pour leur paradis à deux balles. 

    On entend parfois les plus cultivés d'entre eux faire l'apologie de Rimband et de sa Saison en enfer. Personnellement, je me suis toujours emmerdé sur son Bateau ivre. Je n'ai jamais pu partager ce trip , parce que sur le fond, le délire d'un haschichin, c'est une histoire personnelle, qui ne se partage pas. On se croit «omni» quelque chose, s'étonnant que le monde entier ne partage pas des visions que l'on croit grandioses. En fait, on est ennuyeux à mourir, et les seuls qui partagent vos délires, dans ces moments-là, sont les fumeurs voisins qui croient voir les leurs. M'en fous des peaux-rouges criards, moi. En fait, quand j'y réfléchis, encore aujourd'hui, je sais que c'est le mépris qui a tué l'envie de haschich chez moi. Je n'ai pas eu le temps de m'y habituer. 

    Baudelaire concluait à la fin de ses Paradis Artificiels que seul l'art pouvait amener vers l'Éden. C'est aussi mon sentiment. Ce ne sont pas les drogues qui ont offert à Baudelaire et à Verlaine leurs plus beaux vers, et pas davantage leurs images, mais leur fantastique travail sur la langue et leur sensibilité esthétique exacerbée.

  • Proximité malsaine

    J'ai lu le témoignage d'Amin, l'un des rédacteurs du Bondy Blog avec beaucoup d'intérêt. Il s'agit d'un jeune homme qui faisait un reportage sur les manifestations lycéennes, la semaine dernière. Soupçonné à tort, il s'est retrouvé en garde à vue pendant une période non-négligeable.

    Amin n'est évidemment pas content d'avoir été détenu, et au passage, traité fort peu aimablement. Seulement, voilà : il y a des compagnonnages qu'il vaut mieux éviter, et des choix qu'il faut aussi parfois assumer.

    Amin se trouvait avec un groupe de jeunes ; il précise qu'il ne les connaissait pas tous. Ceux-ci lui apprennent qu'une parfumerie a été dévalisée, et il voit l'un d'entre eux tenter de refourguer à la sauvette des parfums et produits de beauté. Pourquoi est-il resté avec ce groupe ? Emmené par la police au poste parce qu'il avait pris la décision de partir au moment où ceux-ci arrivaient, il a forcément donné l'impression qu'il avait quelque chose à se reprocher, a fortiori du fait qu'un produit volé, jeté par un des voleurs, a été retrouvé derrière le mur où il se trouvait.

    Pourquoi avoir choisi de couvrir le larcin en se taisant ? Dans les cités, il y a une omerta qui pèse sur tous et permet toutes les déprédations. Toutefois, dans le commissariat, il aurait pu expliquer ce qu'il avait vu. Les policiers se sont montrés désagréables sans doute parce qu'ils sont habitués à entendre des auteurs de larcins se rebeller en déclarant n'avoir rien fait. 

    Il est difficile d'être à la fois dedans et dehors. C'est cette ambiguïté qui peut être fatale, d'une certaine manière, à ces jeunes dont le discours, au bout du compte, finit par être trouble quand ils évoquent les pillards, les voyous et les casseurs. Il y avait dans ce commissariat un ancien copain de collège d'Amin. Bien sûr, Amin n'est en aucun cas comptable des actes de ce copain, mais c'est ce compagnonnage-là qui contribue aussi à semer le trouble que j'évoque.

    Le conseil que l'on pourrait donner aux jeunes qui veulent s'en sortir, c'est d'éviter, de manière générale, de traîner avec la racaille. C'est l'assurance d'être confondus avec.

    Il n'en reste pas moins que le refus du policier d'écrire un procès-verbal exact est inexcusable, et qu'une république irréprochable (et on en est loin) aurait le devoir de le sanctionner nettement.

  • Ces abrutis qui imaginent Bayrou s'allier avec Sarkozy...

    On en trouve de plus en plus sur la toile : des discours, des commentaires ou carrément des billets d'individus qui expliquent doctement que Bayrou rencontre Sarkozy en catimini pour négocier un maroquin.

    Faites fonctionner plus que deux nano-secondes vos deux neurones, tas de crétins congénitaux : il ne devrait pas vous échapper, si vous aviez autre chose que du papier mâché à la place de la cervelle, que Bayrou a eu plus que largement l'occasion d'exercer la fonction de premier ministre puisque Ségolène Royal la lui a proposée en 2007 et que Nicolas Sarkozy a souhaité à plusieurs reprises faire alliance avec son plus vif opposant.

    Et qu'a répondu Bayrou à chaque fois ? Non, tas de demeurés. Ce n'est pas compliqué à comprendre. Alors faire des plans sur la comète sur de prétendus calculs de Bayrou pour intégrer une équipe ministérielle confine à la débilité aussi profonde qu'incurable.

    Bayrou est indépendant et modéré : ce qu'il a à dire, il le dit, et il ne refuse de rencontrer personne, c'est tout. Nicolas Sarkozy le consulte : tant mieux ! Puisse-t-il enfin l'écouter, même si j'avoue avoir assez peu d'espoir en la matière.

    Tsss tsss, désolé les gars, mais pour l'instant, c'est sans espoir, la greffe de cerveau n'est pas encore techniquement possible.

  • Pensées ...

    I. DE toutes les choses du monde, les unes dépendent de nous, les autres n'en dépendent pas. Celles qui en dépendent sont nos opinions, nos mouvements, nos désirs, nos inclinations, nos aversions ; en un mot, toutes nos actions. 

    II. CELLES qui ne dépendent point de nous sont le corps, les biens, la réputation, les dignités ; en un mot, toutes les choses qui ne sont pas du nombre de nos actions. 

    III. LES choses qui dépendent de nous sont libres par leur nature, rien ne peut ni les arrêter, ni leur faire obstacle ; celles qui n'en dépendent pas sont faibles, esclaves, dépendantes, sujettes à mille obstacles et à mille inconvénients, et entièrement étrangères. 

    IV. SOUVIENS-TOI donc que, si tu crois libres les choses qui de leur nature sont esclaves, et propres à toi celles qui dépendent d'autrui, tu rencontreras à chaque pas des obstacles, tu seras affligé, troublé, et tu te plaindras des dieux et des hommes. Au lieu que si tu crois tien ce qui t'appartient en propre, et étranger ce qui est à autrui, jamais personne ne te forcera à faire ce que tu ne veux point, ni ne t'empêchera de faire ce que tu veux ; tu ne te plaindras de personne ; tu n'accuseras personne ; tu ne feras rien, pas même la plus petite chose, malgré toi ; personne ne te fera aucun mal, et tu n'auras point d'ennemi, car il ne t'arrivera rien de nuisible. 

    Épictète, Pensées et Entretiens, 1-4

    Sur le fond, je ne puis dire que je me sente une proximité véritable avec la philosophie stoïcienne. Épictète m'a toujours paru aride, non par la complexité de sa pensée, mais par la difficulté à mettre en oeuvre ses recommandations. Les philosophies de l'Antiquité sont le plus souvent des sagesses pratiques : non des théories à appliquer, mais des conseils d'amis pour ne pas être malheureux.

    Le monde dans lequel nous vivons est une tentation permanente : comment concilier dans ces conditions un idéal ascétique (car comment appeler autrement un tel renoncement à ce qui est à autrui ?) avec notre société consumériste.

    D'une certaine manière, dans une société où les préceptes d'Épictète seraient suivis, quelles innovations technologiques, quels progrès techniques seraient possibles ? L'envie n'est-elle pas un moteur essentiel pour jalonner le chemin de l'humanité ? Quelle motivation puis-je avoir si je ne suis pas fortement attiré par ce qu'il y a dans l'assiette de mon voisin ?

    J'aime bien évidemment l'éthique de la responsabilité qui est celle d'Épictète, mais  l'absence d'émulation, et, de manière évidente, d'attention prêtée à la superficie des choses , me paraissent des obstacles à une vie sociale qui ne saurait être que celles de purs esprits dégagés de tous leurs désirs.

    Voilà en tout cas un sujet qui mérite réflexion collective, et donc, tag...Le raisonnement d'Épictète est quasiment par nature anti-économique puisqu'il suggère de ne pas considérer le bien-être comme un moteur de l'action humaine. C'est une pensée aux antipodes des préconisations d'un Amartya Sen, ou, plus près de lui, d'un Aristote lorsqu'il évoque les libertés positives dans son Éthique à Nicomaque. 

    En somme, la morale d'Épictète est individuelle, mais elle ne saurait être politique.

    Que le bien-être et l'envie soient des moteurs de l'action humaine, cela me semble pour moi aller de soi. Il reste donc à interroger quelques blogueurs sur le sujet afin de déterminer ce qu'ils en pensent.

    J'ai cité Amartya Sen : avec un peu de chance, Claudio devrait rappliquer, il est directement visé :-) Est-ce que Rubin relèvera le gant ? Il me semble que ce genre de questionnement devrait aussi pouvoir intéresser Fred  et Mirabelle qui écrit parfois quelques notes sur les Anciens. Ah, la responsabilité individuelle...cela touche mêmes les poubelles et les voisins, c'est dire...il me manquait un blogueur à taguer, en voilà un tout trouvé s'il lit le billet avec Homer...

  • Je m'absente

    Bon bon, je m'absente quelque temps, mais j'ai programmé une note tous les jours dont au moins une très polémique.

    Ne faites pas de bêtises en mon absence, ne vous insultez pas en commentaires et ne me prenez pas à parti non plus. Il y aura un billet TRÈS polémique jeudi ou vendredi.

    Je prends le pari de me faire traiter de tous les noms : de gros facho, de salaud voire de salopard, de petit nazillon, d'enculé de sa race et j'en passe...Prenez le temps de lire le billet en entier ce jour-là et gardez votre calme, svp.

    Demain, j'ai un peu pris à partie tous ceux qui beuglent que Bayrou s'allie secrètement avec Sarkozy. C'est bien fait pour leur gueule, mais en dehors de ça, cela n'empêche pas que je les aime bien quand même :-)

    Si vraiment ça chauffe, faudra que je me trouve un cybercafé pour passer le blogue en modération...

    Ceux qui ont mon numéro de portable peuvent me passer un petit coup de fil si ça craint, j'aurai tout de même la possibilité de consulter ma messagerie de mobile...

  • Zut alors, je dois écrire une note de blogue...

    Tiens, Vlad qui participe à une chaîne sur les désagréments des blogueurs lorsqu'ils doivent écrire une note, me tague.

    Je vais être court : j'ai deux-trois choses qui peuvent me contrarier quand j'écris :

    a) le temps. J'ai une famille, et j'écris de plus en plus vite, avec moins de temps pour vérifier mes sources et assurer une certaine correction de la forme.

    b) l'absence d'inspiration. J'essaie alors de la trouver ailleurs, mais parfois, j'ai le sentiment de tourner en rond.

    c) laisser en stand bye des articles de fond que j'ai envie de terminer. Comme je ne peux pas les bâcler parce qu'il y a matière à débat, du coup, je les laisse à l'état de brouillon, et un jour, je finis par oublier ce que je voulais dire ou alors ce n'est plus du tout d'actualité.

    Alez, hop, je tague Fred, Vincent, Disp, le Privilégié et Alexandre.

  • Un distributeur de crabes vivants ?!

    Certains jours, je me dis que notre monde est vraiment fou : il faut le voir pour le croire. Des Chinois ont imaginé de mettre en place un distributeur de crabes vivants. En fait, les bestioles sont en hibernation, au frais, dans des boîtes, et s'éveillent une fois revenues à des températures plus clémentes. Le distributeur n'est pas différent de ce que l'on trouve dans les gares ou les stations de métro. Hallucinant.


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  • Vote MoDem au Sénat sur les retraites : interprétation

    Je suis très agacé de voir des militants MoDem reprocher aux Sénateurs du MoDem leur vote sur la réforme des retraites. J'ai lu le fil des réactions sur le profil facebook de Marie-Anne.

    Déjà, sur le principe, la volonté de faire de l'opposition radicale à Sarkozy m'énerve sur son principe même. Ensuite, il existe, je le pense, des positions plus nuancées que pour ou contre sur la réforme des retraites. Je recopie donc ce que j'ai répondu à Christian Romain dans le fil de discussion : 

    la seule chose qui est ridicule c'est de qualifier de ridicule ou d'odieux le vote des Sénateurs centristes. Si vous voulez un parti aux ordres qui vote comme un seul homme, la gauche vous tend les bras. Il se trouve que le MoDem exprime plus de nuances, et ce n'est pas plus mal.
    Finalement, je me retrouve pas mal dans ces abstentions, voyez-vous. Je ne suis pas pour cette réforme. Mais je suis encore bien davantage contre ce que prétendent vouloir faire les Socialistes, et en outre,  je pense qu'il faut de toutes façons une réforme, même mauvaise.
    Si j'avais voté à l'assemblée, je me serais abstenu, comme les sénateurs.
    On n'est pas là pour jouer les cire-pompes du PS, même si certains en ont rêvé de longue date aux débuts du MoDem...

    Nous avons au total trois députés qui ont voté contre la réforme, et 7 sénateurs qui se sont abstenus. Cela me paraît refléter la modération du MoDem, conscient de la nécessité d'une réforme, mais s'attristant de voir Sarkozy rater une occasion de la faire dans de bonnes conditions, alors que le peuple français y était favorable, contrairement à une idée reçue.

    Nos Sénateurs n'ont simplement pas voulu s'aligner sur la position des Socialistes et de la gauche qui promettent le miroir aux alouettes, et ont marqué que la retraite à 62 ans leur convenait. Mais comme tout le reste les gênait, ils n'ont finalement pas approuvé ce projet. A gauche, on rejetait tout en bloc, alors on a voté radicalement contre tout.

  • Réparer les erreurs de Tony Blair, cela va prendre du temps...

    La gauche française toute entière a frémi quand elle a appris que le gouvernement britannique (Tories et Lib-Dems) s'apprêtait à supprimer 500 000 emplois publics. Une cure d'austérité sans précédent. A vrai dire, l'Angleterre a un déficit de 11%. Il faudrait juste rappeler que Tony Blair a créé deux millions d'emplois publics à son arrivée. Certes, la Grande-Bretagne avait besoin d'une sérieuse mise à jour de ses services publics, d'autant qu'il fallait remédier aux délires pseudo-libéraux des Thatchériens.

    Remédier, oui, hypertrophier, non. De ce fait, les budgets des ministères vont baisser de près de 20% en moyenne. Des montants faramineux. Quant à l'âge de départ à la retraite, déjà avalisé, il passera à 66 ans, mais plus tôt que prévu. 

    Toutefois, le gouvernement britannique ne renverra pas de fonctionnaires. Il se contentera de ne pas remplacer ceux qui partent en retraite.

    Si l'on ajoute que les prestations sociales vont être revues à la baisse et que la TVA va augmenter jusqu'à 20%, on a là tous les éléments d'une sacrée cure d'austérité. Je n'aimerais pas être anglais à l'heure actuelle. Et avec cela, le gouvernement escompte une reprise de la croissance. Il n'est pas sorti de l'auberge.

    Hugues veut des réductions de dépenses aussi justes que possible et préserver les crédits pour l'environnement et la croissance durable. Pas de pot, c'est ce qui va être touché en priorité.

    Et quand je pense que la coalition Tories-LibDems achevait son programme commun par la volonté de mettre fin à la pauvreté des enfants d'ici 2020...C'est pas gagné...