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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 13

  • Favoris : quelle hécatombe !

    Je suis quand même scié du sort des favoris successifs lors de séquence électorale. On a commencé par donner Sarkozy gagnant de la primaire de la droite puis finalement Juppé. Mais, au bout du compte, Fillon a coiffé tout le monde sur le poteau. Sauf que Fillon, avec sa sécurité sociale et son Pénélopegate se trouve au fond du trou, maintenant, en recul dans tous les sondages au point que le camp Républicain songe à la remplacer.

    A gauche, on savait que Hollande était fichu depuis un moment et Valls devait être son successeur. Entre-temps, non seulement Macron est monté en puissance mais Valls est désormais en mauvaise posture face à Hamon que personne n'a vu venir, comme Fillon.

    On pourrait penser que Macron dispose d'une autoroute, mais la séquence n'est pas finie, loin de là. Mélenchon, Marine Le pen, sont solidement assis sur leur socle électoral, ils n'en bougeront pas et sont en embuscade.

    Il reste une option que la presse et l'intelligentsia ont fort imprudemment condamnée par avance. Bayrou. L'homme reste une référence pour sa constance et son honnêteté.

    Il a toujours su surprendre. La publication de son livre, la Résolution française, est imminente. Les extraits qui ont filtré donnent l'eau à la bouche (lire la restitution sur l'école de Brighelli).

    J'ai lu l'argumentation de Phil contre son retour que je ne juge valide à aucun point de vue. En gros, je caricature à peine, Phil écrit, il n'est pas nouveau.

    Alors moi, je le dis tout de suite, la nouveauté pour la nouveauté, le zapping perpétuel, ça me sort juste par les yeux. Quand je vois les ralliements à Macron, du côté de la sphère militante centriste, cela me fait doucement rigoler. On voit surtout beaucoup d'individus qui ne suivent que le succès ou les espoirs de succès. Tout nouveau tout beau, voilà leur seul argument, si j'excepte qui ont toujours rêvé d'une fusion entre l'aile droite du PS et le centre pour faire émerger non un candidat centriste mais un candidat de gauche, au final. D'ailleurs, que le candidat soit centriste, pour être franc, je m'en tape. Moi, c'est Bayrou ou personne. La notion d'espace central, c'est du bla-bla flou qui permet de recycler et de fourrer n'importe quoi sans se soucier de la signification de l'ensemble. Bayrou et Macron, c'est pas pareil, pas les mêmes idées, pas la même ligne directrice, il ne faut pas être grand clerc pour le comprendre, c'est tout.

    Bayrou n'a pas de casserole et il a des idées. Leur publication est imminente. Si ces idées sont bien reçues par les Français, c'est la seule chose qui compte. Pour le reste, on peut avoir raison et être minoritaire, j'assume ce risque, et François aussi. 

    On le compare à Cassandre, mais Troie sait ce qu'il en coûte, désormais, de ne pas écouter la voix de la sagesse.

    Je ne sais pas si nous irons quelque part et s'il se lancera finalement, mais pour ma part, je suis cet homme et j'ai confiance en lui sans interruption depuis 2006 et je n'ai pas l'intention de changer d'avis maintenant.

  • Exemplarité : il n'en restera qu'un, Bayrou.

    Eh bien...cela ne va pas fort pour le camarade Fillon. Je le savais borné, je l'ignorais indélicat limite malhonnête. Merci au Canard enchaîné pour avoir lâché l'information. Fillon a donc engagé son épouse, Pénélope, pendant plusieurs années comme assistante parlementaire, pour un montant total de 500 000 euros sans que personne ne l'ait vue à l'Assemblée ? N'est-ce pas elle qui jugeait les Français assommants ? On peut dire qu'elle en a bien profité des ennuyeux Français...

    Du côté de Macron, ça chauffe aussi : deux malotrus de journalistes qui font leur travail ont eu la subite idée de se demander comment le lancement d'En Marche avait été financé (voir l'article de l'Express). Attendons les réponses, mais le fait est que d'aucuns jugent l'ex-occupant de Bercy fort dépensier quand il était sur place...

    Le MoDem a connu des situations difficiles, il a dû licencier des permanents, mais ses comptes ont toujours été transparents et sa situation financière est saine et à l'équilibre.

    Personne n'a jamais pu prendre François Bayrou en défaut. Il ne dispose d'aucun financement qui viendrait de grosses entreprises ou banques.

    Il n'y a pas plus probe que cet estimable individu, on peut le compte au nombre des boni viri (honnêtes hommes) pour reprendre une expression chère à Cicéron, luttant courageusement contre les caudillos de l'époque romaine.

    Laissons les prédateurs se dévorer entre eux.

    Saluons le cheminement et la justesse intellectuelle de la démarche de François Bayrou. J'attends son livre. Bayrou ne cherche pas à séduire sur des postures, il soumet des idées aux Français et attend de voir leurs réactions avant de déterminer s'il se présentera ou non. C'est une stratégie intelligente, la plus appréciable, la plus authentique. Je ne sais pas si elle lui permettra d'aller jusqu'au bout mais elle a le mérite de receler un langage de vérité, et, pour les idées, connaissant l'homme, j'ai confiance, je sais à quel point il sait surprendre par ses initiatives originales et astucieuses.

  • Macron et le jugement d'un sympathisant démocrate

    Ascagne est le pseudonyme d'un militant ou sympathisant démocrate. Je dis souvent que je ne trouve presque jamais de différences avec les avis exprimés par François Bayrou mais je peux en dire quasiment autant des commentaires qu'Ascagne peut faire sur ce blog.

    Je trouve très juste l'analyse qu'il expose sur Macron dans un commentaire récent. Je la partage à 100% et le félicite pour son engagement sincère et courageux.

    La voici :

    Pour le moment, je ne vois guère de différence entre les gens qui nous demandent de soutenir dès maintenant Macron (dans la perspective évidente d'affaiblir au maximum Bayrou et le Modem) et ceux qui publiaient des tribunes affirmant qu'il fallait soutenir Hollande dès le premier tour en 2012 et ne même pas se rassembler (parce qu'après tout, Hollande avait promis d'instaurer la proportionnelle, n'est-ce pas ?).

    J'ai assez suivi l'évolution de Macron depuis son arrivée au gouvernement pour avoir bien des réserves sur de nombreux points. Le fait qu'il ne me semble pas du tout prêt à présider la République n'est pas le moindre. Le peu que je peux voir sur l'éducation et le supérieur ne m'inspire aucune confiance et je pense que les mêmes réseaux à l'origine des dernières réformes dans ces domaines le soutiennent. Sans parler de certains think tanks qui se préparent à sortir le champagne que Fillon ou Macron gagne, parce qu'ils auront été écoutés dans les deux cas.

    Pour moi, la politique, ce n'est pas seulement la façade, l'effet de mode dû à une conjoncture de sondages favorables, l'ivresse de la campagne présidentielle. J'ai rejoint le Modem alors qu'il était déjà placé devant les difficultés et j'ai vu les mêmes personnes qui se mettent "en marche" aujourd'hui avoir choisi alors le repli et l'inaction.

    Pour ma part, je crois en la nécessité d'un parti démocrate-centriste se voulant indépendant et restant à distance des aveuglements idéologiques de la droite et de la gauche ou d'une tendance moderniste dénuée d'esprit critique.
    Et je préfère de loin un Bayrou moins médiatique et souriant que Macron, mais dont les idées et les combats sont connus, sans confusion possible. C'est quelqu'un qui s'est tenu à la bonne distance du tout Paris et des pouvoirs médiatique et financier depuis longtemps et c'est important à mes yeux.

  • Après De Rugy, j'irai voter Valls à la Primaire de la gauche

    Je me suis égaré en faisant un vague éloge de Hamon il y a quelque temps sur ce blog. En dehors du principe des 32 heures, en voyant ce qu'il propose, presque tout est à jeter. Pensée magique, programme économique irréalisable, laxisme pour ne pas dire bienveillance envers l'antisionisme (burka de l'antisémitisme) et l'islamisme et j'en passe. Heureusement que le Parisien Libéral est passé pour me signifier que je devais avoir fumé le câble de mon ordinateur le jour où j'ai écrit ma note.

    J'ai d'ailleurs voté pour De Rugy dont je trouvais sympathique le programme écologique modéré et relativement réaliste. Cela reste éloigné de mes idées, mais, à choisir le moins pire, c'est encore lui qui s'en sortait le mieux à mes yeux.

    Soyons clair : je n'ai aucun espèce de sympathie pour Valls et nombre de ses réalisations à la tête de son actuel gouvernement m'ont fait sortir les yeux des orbites. Je pense au débat sur l'identité nationale (très mal amené, mal posé et inutile) et à l'école, sans parler de la fiscalité monstrueuse (mais ça, c'est l'ADN de la gauche toute entière).

    Mais il reste quand même un homme d'État, et, dans son bilan, tout n'est pas à jeter, loin de là. Je pense qu'il fait aussi partie de cette gauche avec laquelle Bayrou aurait pu s'entendre, et d'ailleurs, il a toujours été partisan d'un rapprochement avec le MoDem de notre François Bayrou. Bref, il mérite quand même un petit coup de pouce, malgré tout.

    J'irai donc voter pour lui au deuxième tour.

  • Bayrou, Macron, deux antipodes

    Je ne vais pas être très long. Daniel Cohn-Bendit explique que si Bayrou ne rejoint pas Macron, c'est une question d'ego.

    L'analyse est d'une stupidité sans nom et contredite par les faits. Bayrou était tout prêt à s'allier avec Alain Juppé. Cela prouve bien qu'il n'accorde pas plus d'importance que cela à sa candidature dès lors qu'il estime qu'elle ne fait pas sens.

    On connaît Daniel Cohn-Bendit, il est de mauvaise foi depuis longtemps, ce n'est pas nouveau.

    Faute de disposer d'un programme de la part de Macron, je me suis rendu sur le site de militants dévoués qui ont religieusement essayé de donner une cohérence à ce qu'ils avaient entendu de sa part.

    Cela ne fait pas foi, on s'en doute, mais, en dépit du caractère disparate de la recension, on peut se faire parfois une vague idées sur quelques sujets.

    Le site s'appelle Vision Macron.

    J'ai regardé quelques points qui m'intéressent.

    La stratégie industrielle, les 35 heures, la flexi-sécurité, l'économie circulaire, la compétitivité française, un capitalisme de long terme, et repenser l'école.

    Sur l'industrie, il n'y a rien. Se contenter de penser et de faire de la formation. Ah si, aggraver les effets de la loi El Khomri pour que tous les accords soient négociés au plus près de l'entreprise. Bref, rendre le salarié plus vulnérable. Il veut aussi alléger les charges sur les entreprises. Je ne suis pas contre, mais il faut bien comprendre qu'il escompte le financer par un redéploiement et un élargissement de la CSG. Ceux qui applaudissent doivent comprendre qu'in fine, ils paieront plus d'impôts et que ce seront eux qui financeront l'effort de compétitivité...

    Je trouve qu'on est donc très loin du niveau de réflexion de François Bayrou sur la stratégie industrielle, notamment sur ce qu'elle peut déployer en services associés et en pérennité pour justifier des coûts en apparence plus élevés. Macron incante, mais pour l'instant, il n'a pas l'ombre d'une idée. 

    Côté énergétique, aucune proposition sinon la promesse de conserver le nucléaire parce qu'il permet une production d'énergie décarbonnée. Sur ce point, outre le renouvelable, j'aimerais tout de même qu'on observe un jour les progrès technologiques accomplis avec les autres énergies ou encore qu'on s'intéresse davantage à la fusion à froid, pour autant qu'elle soit possible.

    Sur l'économie circulaire, Macron se limite à évoquer le recyclage. D'accord, quitus, mais après ? Rien. Pas de raisonnement sur le circuit court, et, en tout cas, pas de raisonnement valable sur l'emploi de proximité.

    De manière générale, tout est de cet acabit. Bien sûr, le travail effectué par les militants qui ont fait ce site est remarquable car ils sont parvenus à faire un peu avec rien. Il n'en reste pas moins qu'à l'heure actuelle, Macron ne propose pas de vision structurée.

    Si je m'en tiens donc à son action politique, c'est à dire ce qu'il a fait sous le quinquennat de François Hollande, on peut dire qu'au moins dans le domaine de l'économie et du travail, on est très loin du projet de François Bayrou.

    Le ralliement de soutiens aussi éculés et peu crédibles que Minc, Kouchner et Attali est le signe d'un dégonflement imminent de la bulle. Macron devra tôt ou tard répondre aux questions que la trop bienveillante sphère médiatique se garde bien de lui poser.

  • Macron Fillon consternants, seul Bayrou voit juste.

    Je suis exaspéré par la campagne politique de Fillon. Ce type est borné et autoritaire. Il veut gouverner les Français et il n'est même pas capable de faire le moindre pas sur un projet que les 3/4 des Français rejettent et que ses propres amis politiques lui reprochent.

    Impossible de voter pour un individu qui prévoit des semaines de travail de 48 heures payées 35 tout en dessoudant la protection sociale. Pour moi, c'est un niet, et définitif.

    Macron, c'est plus insidieux et pernicieux. J'aimais bien l'image de l'hologramme trouvé par Bayrou. C'est exactement ça. C'est l'homme de la dérégulation. Celui qui propose de travailler le dimanche à un salaire ordinaire, sans possibilité de négocier pour le salarié. Il se croit très malin avec son Uber, mais au final, c'est l'homme des travailleurs riches et de leurs enfants. Les autres salariés vont en prendre plein la gueule, avec lui, mais avec le sourire. C'est aussi l'homme qui décrète que l'accord d'entreprise l'emporte sur l'accord de branche alors qu'on sait très bien qu'ainsi, le salarié est très exposé aux pressions. Surtout dans un système macronisé. Alors lui, plus que tout autre, c'est vraiment le candidat des bobos. Il est en train d'enfumer les Français avec une progression exponentielle...D'ailleurs, Bruno Roger-Petit le prophétise et l'explique très bien : il est quasi plié que le PS finira par se ranger derrière Macron...Je vois d'ici les militants UDI, Sylvie Goulard et surtout Arthuis avec leur nouvel ami socialiste vers la fin mars. Au moins, j'aurai une bonne occasion de rigoler.

    En face, c'est un autre genre et ce n'est pas mieux. Les Mélenchon et consorts veulent ponctionner les gens qui aspirent à devenir riches simplement pour les punir d'avoir de l'argent, supputant que tout possesseur d'un bien est un exploiteur en puissance. Ça, j'ai encore plus de mal à supporter que ce qui précède. A cela s'ajoute le copinage avec des individus peu recommandables comme Chavez ou Castro, alors non merci.

    Valls et les Socialistes, je viens d'en voir la politique pendant cinq ans. Une pression fiscale sans précédent, une école en morceaux, la sécurité toujours en défaut. Non merci.

    Montebourg et Hamon ne sont pas si différents de Mélenchon, même si dans la forme, c'est plus lissé. Pour Hamon, j'ai relu ses témoignages de complaisance envers les antisionistes (souvent antisémites) de tout poil, les Islamistes, les tyrannies, auquel il faut ajouter son programme fiscal : cela m'a suffi à oublier sa bonne vision du travail et ses 32 heures. Rédhibitoire.

    Marine Le pen, pas de programme économique, un courant de pensée auquel je suis profondément allergique, ancré dans l'extrême-droite, et une détestation de l'Europe aux antipodes de la société que j'espère, sans parler de son programme sur l'immigration qui n'a aucun sens et montre son absence de réflexion et de sens des réalités.

    Il ne reste, et je le dis, que Bayrou. Le seul à avoir un programme de relocalisation tenable. A dire que la compétitivité de la France ne passe pas par la baisse des salaires des Français. Le seul à penser une fiscalité équilibrée, la France harmonieuse dans une Europe apaisée. Le seul à ne pas dérouler bêtement le tapis rouge à Poutine sans pour autant pousser non moins bêtement la Russie dans ses retranchements. Le seul ou presque à avoir un projet censé et ambitieux pour l'école.

    Pour moi, il n'y a pas d'avenir sans Bayrou. Je ne vois aucune possibilité d'alliance entre Bayrou et Macron ou Fillon à l'heure actuelle. Trop aux antipodes sur les valeurs et trop de différences sur le projet.

    Donc, c'est simple : ou Bayrou se présente, mais je ne veux pas l'y pousser s'il n'a pas envie d'y aller, ou je déposerai un bulletin blanc au moins au premier tour, peut-être au deuxième aussi, aux mois d'avril et de mai prochains.

  • Temps de travail : Hamon a raison sur le fond.

    Puisque j'ai participé à la primaire de la droite, je vais faire la même chose pour celle de la gauche. Après tout, nous autres centristes pouvons voter aussi bien à gauche qu'à droite.

    Et je vais voter pour Hamon. 

    Les autres, ils m'agacent tous avec leur valeur travail à la noix. Il a raison, Hamon, au fond : on ne devrait pas aller vers plus de travail mais vers moins de travail, au fil de l'évolution de nos sociétés.

    Ils sont tous à révérer comme le veau d'or la malédiction biblique que Dieu a infligé à Adam en le chassant d'Eden.

    C'est à la sueur de ton front que tu mangeras ton pain.

    Eh bien non. Je dénie que cela soit l'alpha et l'oméga de la réflexion sur le travail, comme on le trouve par exemple chez cet abruti de Peillon que je ne peux décidément pas supporter.

    Le problème, c'est que le programme économique et fiscal de Hamon devrait être d'une toute nature pour que je songe sérieusement à le soutenir et ce n'est pas demain la veille que cela se produira.

    Il n'empêche, son idée de taxer les machines plutôt que les humains n'est pas idiote. Il faut juste trouver un modèle économique qui rende cette fiscalité pertinente et qui assure de ne pas mettre à mal la compétitivité de nos entreprises. C'est là, où, je le crains, le bât blesse.

    Il n'en apporte pas moins une vraie fraîcheur dans le paysage politique, sur ce thème-là du moins, à l'heure où Fillon rêve de porter la durée légale du travail à 48 heures. Les Macron, Peillon, Valls et consorts sont sur une ligne à peine différente.

  • Résolution : ce sera Bayrou ou rien (MAJ)

    J'ai discuté politique, hier, et c'est décidé :

    - soit François Bayrou se présente à la présidentielle, et je vote pour lui, cela va de soi, personne d'autre n'incarnant à un si haut degré ce que je pense et j'espère pour la France,

    - soit il ne se présente pas, et, en souhaitant que Jean Lassalle ait les signatures d'élus requises, je vote et ferai campagne pour lui, parce que c'est un homme droit et modéré, même si j'aimerais bien qu'il étoffe sérieusement son programme.

    - soit un autre candidat réforme suffisamment son programme pour qu'il soit 100%bayrou-compatible (MAJ)

    Les autres me génèrent une telle aversion que je ne pense cette décision irréversible.

    A part ça, bonne année à tous les lecteurs de ce blog.

    EDIT du 05/01/2017 Je viens d'apprendre que Jean Lassalle donne des entretiens sur Meta TV, un média conspirationniste aux sympathies national-socialistes puisque son animateur est un proche des soraliens. C'est pour moi la boue de la boue. Jamais je ne voterai pour un responsable politique qui les cautionne. Jean Lassalle finit misérablement. Pour moi, c'est une option terminée et définitivement exclue désormais.

    J'ai trouvé l'information sur ce blog mais je me suis empressé d'aller la vérifier, évidemment, et le blog en question dit vrai, au moins sur cet aspect-là.

  • Le coût de la santé devient insupportable pour les foyers

    La réforme des contrats dits responsables est une belle bêtise du gouvernement. Le coût des soins explose parce que les dépassements atteignent des sommets. Les complémentaires de santé sont certes une cautère sur une jambe de bois, mais elles ont le mérite de mutualiser les dépenses de santé même si leur coût va grandissant lui aussi. En limitant leur possibilité de remboursement des soins par la loi, le gouvernement empêche les citoyens qui veulent investir dans leur santé de disposer d'un garde-fou en cas de coup dur.

    Encore une atteinte à la liberté de chacun de se protéger comme il l'entend.

    On ne peut arbitrairement faire baisser le montant des consultations. Les numerus clausus imbéciles mis en place dans les universités de médecine pendant des décennies, les charges grandissantes pour les personnels de santé indépendants (logements, assurances) font qu'il n'y a pas de marge de manoeuvre. Les études de médecine sont très longues, donc coûteuses : il faut bien que ceux qui choisissent cette voie rentrent dans leurs frais d'une manière ou d'une autre.

    Pour autant, on ne peut laisser des Français de plus en plus nombreux privés de soins de base. Il faut essayer de progresser sur des solutions alternatives :

    - favoriser l'automédication assistée via des plate-formes de conseils en ligne, comme cette plate-forme d'urgence pédiatrique de Strasbourg qui offre une alternative intéressante et contribue à désengorger les urgences : http://www.pediatre-online.fr/ On peut y disposer d'une consultation à raison de trois euros par minute ou ouvrir un chat pour un montant de 15 euros. 

    - autoriser les pharmaciens à donner des conseils et aiguiller vers une consultation quand ils le pensent nécessaire, même si chaque Français doit rester libre d'aller consulter un médecine

    - faire un effort, dans les villes les plus coûteuses, pour offrir des locaux aux professions médicales et leur permettre de se regrouper dans des maisons médicales.

    - favoriser le maintien du grand âge à domicile et faire de la recherche dans les maladies gériatriques afin d'améliorer les solutions médicales. Pour cela, il faut assouplir le principe de précaution de manière à permettre des expérimentations plus rapides. Récemment, une brève d'actualité a indiqué que l'immunothérapie permet de restaurer les fonctions cognitives défaillantes d'une souris atteinte de la maladie d'Alzheimer. Mais dans le même temps, il est indiqué qu'il faudra dix ans pour espérer une solution médicale sur le marché. C'est beaucoup trop long. Il faut raccourcir considérablement les délais et donner ainsi de l'espoir à ceux qui n'en ont plus.

    - Instaurer des services médicaux de proximité (Urgences, maternité, soins ambulatoires), en amont des plateaux techniques des hôpitaux, pour lutter contre les « déserts médicaux » et garantir les soins à tous les malades et à tous les territoires. (proposition du MoDem et de François Bayrou en 2012, mais l'idée reste d'actualité)

    Cette liste n'est pas exhaustive. J'espère que François Bayrou se penchera sur cette question et je lui fais confiance pour ouvrir des pistes intéressantes.

    J'espère aussi que la sphère journalistique fera un jour le travail que l'on attend d'elle, c'est à dire parler des idées des candidats et de leurs propositions, mais là, je sais que c'est un voeu pieux...

  • Le mauvais conseil de Philippe Bilger à François Bayrou

    J'ai lu l'article de Philippe Bilger sur son blog : il invite François Bayrou à ne pas se présenter à l'élection présidentielle. C'est un mauvais conseil. Pas parce qu'il faut ou qu'il ne faut pas que François Bayrou se présente, mais parce qu'il est proposé en de mauvais termes et sur de mauvaises bases.

    La question de fond, c'est le programme de François Fillon. Philippe Bilger l'admet d'ailleurs. Son conseil n'a pas de sens. 

    François Bayrou et le MoDem vont construire (certains aspects sont déjà prêts) un programme de gouvernement. La vraie question, c'est celle de savoir quels gestes François Fillon est prêt à faire.

    Il y a des choses que des Démocrate-Chrétiens et des centristes ne peuvent pas tolérer :

    - que les plus modestes ne puissent pas se soigner. Sur ce sujet, je tiens à souligner la profonde injustice du déremboursement des soins dentaires et ophtalmologiques (optiques, du moins) considérés comme des soins de confort. Je souhaite une rage de dents à celui qui a conseillé cela et une pose d'implant (à ses frais) à celui qui l'a écrit. Un nombre croissant de Français renoncent à ces soins, avec parfois des conséquences graves pour le reste de leur santé.

    Mais...peut-être que François Fillon partage le mépris de François Hollande pour les sans-dents ?...

    - qu'on réduise le salaire des Français et qu'on les fasse travailler gratis, c'est exactement ce que propose François Fillon avec son augmentation de la durée de travail sans la moindre contrepartie

    François Hollande avait fait baisser la rémunération des heures supplémentaires en les imposant. Ses ministres, Macron et El Khomri avaient poursuivi en organisant le travail de manière à ce que les heures sup ne soient plus comptées comme telles.

    François Fillon achève le travail en ne les payant plus purement et simplement. François Fillon a-t-il aussi peu de considération pour le travail des Français que le pouvoir socialiste actuel ?

    - 500 000 fonctionnaires en moins. Certes, il y a des dégraissages à faire, notamment dans la fonction territoriale. Mais pas n'importe comment : ces proportions astronomiques reviennent à ne pas même recruter ceux qui passent actuellement des concours et à jeter dans le chômage un grand nombre de Français. 

    Un rétablissement des régions dans leur réalité historique, une suppression des départements et des fusions intelligentes entre conseils régionaux et généraux suffiraient, par réorganisation, à supprimer nombre de postes devenus inutiles. 

    François Fillon ne me semble pas parti pour faire cette réforme, peut-être parce qu'elle est gênante pour tous ceux que l'on cherche à recaser ou récompenser dans les partis politiques, gauche, droite ou extrême-droite, peu importe...

    - le maintien sous quelque forme que ce soit de l'actuelle réforme de l'école. Elle est l'aboutissement de l'évaluation par compétences que François Fillon, ancien ministre de l'éducation en 2004 a mis lui-même en place. L'a-t-il oublié ? Cela lui va bien de parler d'idéologues à la rue de Grenelle alors qu'il leur a largement servi la soupe en 2004.

     Les Socialistes n'ont fait que marcher dans ses pas et il s'apprête à leur emboîter le leur...

    Il y a d'autres aspects qui ne nous satisfont pas, nous, les Bayrouistes. Je n'ai fait qu'une petite liste exhaustive, mais je suggère à François Fillon et à son clone de gauche, Emmanuel Macron, de revoir leurs copies respectives.

    Et je suggère à Philippe Bilger d'y réfléchir à deux fois avant d'inviter François Bayrou à ne pas se présenter à l'élection présidentielle.

    Il faudrait éviter de pousser un nombre non négligeable de Français à bout. Il y a une sale pensée qui m'a traversé l'esprit, il y a quelques jours : et si je ne votais pas en cas de second tour Marine Le pen-Fillon ?

    Ce n'était qu'une pensée très fugace, évidemment, tant il me semble que la première est une catastrophe pour la France, mais que penser du second qui laisse sur le carreau nombre de Français ? Catastrophe pour la France, mais en face, exaspération et catastrophe personnelle. 

    Bref, je souhaite que François Bayrou se présente parce qu'il incarne à 100% ce que j'espère pour mon pays. Mais s'il ne se présente pas, au moins, que ses idées survivent dans le programme politique d'un éventuel allié. S'il s'agit de lui demander de se retirer pour se retirer, parce qu'il gêne, n'est-ce pas, Philippe Bilger, parce que c'est la 4ème fois (je m'en fiche moi, il me représente à chaque fois !!!) ou en le taxant d'orgueil alors qu'il cherche à préserver les Français d'un sort funeste, il vaut mieux se taire.