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  • Ben quoi ? il est pas mal le nouveau Désirs d'avenir ?!

    desirsavenir.jpgC'est marrant, là, je trouve, le haro général sur la nouvelle version du site de Ségolène Royal, Désirs d'avenir. Les technotrons se déchaînent et c'est la rigolade généralisée. Bon, admettons, le fond d'écran fait un peu mystique, voire new age, mais en dehors de ça, finalement, la présentation est très claire. Or, la clarté de la présentation, c'est la première qualité d'un site. La technicité, on s'en tape, ou, du moins, l'internaute moyen n'en a rien à f... Cela n'intéresse que les blogueurs, les technotrons et éventuellement quelques journaleux.

    L'internaute moyen, ce qu'il veut, c'est naviguer facilement là où il se rend, et, pour la page d'accueil, cela me semblait plutôt réussi. Après, ce qui compte, c'est le contenu et sa lisibilité.

    Ils ont utilisé du Joomla. C'est un bon système de publication assistée, bien moins lourd que SPIP et nettement plus performant. L'inconvénient, c'est qu'il faut savoir le manipuler.

    In fine, pas la peine de chercher à trop en faire. Simple et efficace, voilà la recette de la réussite.

    J'ajoute que de manière générale, j'ai une aversion prononcée pour les lynchages en meute. J'aime bien Marianne2, mais aujourd'hui, on ne peut pas dire que la qualité de l'analyse politique est au RDV. Pour Sylvain Lapoix, l'échec supposé du visuel serait le symbole de l'isolement croissant de l'ex-candidate du PS à la présidentielle de 2007. Ouah, admirons la puissance de l'analyse politique ! Yess !!! j'ai quelques analyses de ce tonneau à vendre à Marianne2, dans ces conditions, si cela intéresse mon webzine favori...

    Quant à Claudio, quand il relaie une vidéo, il devrait prendre le soin de l'écouter jusqu'au bout. Il s'agit d'un montage de toutes pièces. Franchement, est-ce que vous imaginez la presse télévisée britannique s'intéresser aux sites de la classe politique française ? Voyons, Claudio, il ne suffit pas de se demander si c'est un montage en intro de ton billet, il faut au moins le vérifier. Heureusement que Nemo est un peu plus vigilant que toi (au passage l'un des rares blogueurs à avoir une réaction mesurée et sensée sur cet événement).

    Et tant que j'y suis, il y a un truc qui est objectivement malhonnête, c'est de faire croire que la conception du site a été facturée à 40 000 euros. J'ai bien relu l'article de l'express qui évoque le sujet, et je crois que ce qui coûte cher à mettre en place, c'est en réalité cela :

    « la création d'une "télévision sur Internet diffusant deux heures par jour", la mise en place d'une "boutique de vente de produits" estampillés Désirs d'avenir et l'installation d'une "arborescence téléphonique surtaxée pour produire des ressources" »

    Évidemment pas le graphisme du site, c'est évident. Comme d'habitude, Internet et les blogues sont prêts à véhiculer n'importe quoi sans prendre la peine de se renseigner de près, et une grande partie de la presse relaie l'ânerie avec un bel ensemble... La seule remarque qui me paraît valide, c'est celle de Nemo : ce serait une grave erreur politique que de confier la réalisation de son site politique  à son compagnon, car c'est prêter le flanc à des accusations de clientélisme. Et puis, à titre personnel, je pense qu'il faut bien se garder de mêler la vie sentimentale et la stratégie politique, conseil d'hérétique...

  • Le prix de la girouette est attribué à Maurice Leroy !

    Mais que fait Leroy-Morin ? Tout de même, après les déclarations tonitruantes du patron des aplaventristes sur un deal mystérieux entre Ségolène Royal et François Bayrou, pas de réactions ?

    Heureusement, nous autres, hérétiques, sommes là pour prendre la relève. François Bayrou a démenti dans un entretien avec la Nouvelle République tout deal entre Ségolène Royal et lui lors des élections présidentielles, et, a priori, je suis plus porté à le croire qu'à accorder de la confiance aux dires d'un individu qui a mangé à tous les râteliers.

    « Maurice Leroy est pathétique. Raconter que des responsables politiques dans un premier tour de campagne présidentielle imaginent des petites manœuvres, alors qu'ils sont engagés l'un contre l'autre, c'est faire preuve de petitesse d'esprit. Mais cela se comprend de la part de Maurice Leroy qui fut communiste, puis pasquaien, puis centriste et aujourd'hui sarkoziste. Il est en effet digne du prix de la girouette que lui avaient décerné les jeunes de l'UMP lors de son changement de camp. »

    Bayrou a d'ailleurs jugé que de tels racontars étaient non seulement injurieux pour lui, mais aussi pour Ségolène Royal.

    «C'est tout et c'est aussi simple que cela. Tout ce que raconte Maurice Leroy est d'ailleurs autant injurieux pour moi que pour Ségolène Royal

    Voilà une mise au point officielle, définitive et salutaire. En tout cas, il est en tête, devant Martine Aubry, d'un classement TNS des personnalités réalisé à l'occasion des élections européennes.Il totalise 59% de bonnes opinions contre 37% de mauvaises. Martine Aubry est à 57 contre 38 et Besancenot 52 contre 43. Cohn-Bendit est à 51.

     

  • Le PS a peut-être perdu l'élection présidentielle de 2012

    Je ne sais pas si Bayrou et le MoDem remporteront l'élection présidentielle de 2012, ni même si Bayrou sera seulement au second tour. Mais en revanche, si ce que dit Gérard Collomb dans Le Point est exact, le PS l'a vraisemblablement perdue.

    «Aujourd’hui, on va dans le mur. S’il n’y a pas de primaires, Ségolène Royal se présentera quoi qu’il advienne à la présidentielle, en concurrence avec le candidat du PS. Je milite donc pour des primaires ouvertes à tous les sympathisants de gauche. Ce système évitera que le candidat soit désigné par un petit cénacle, lors de petits arrangements fédéraux, et il lui conférera une grande légitimité.»

    Soit Ségolène Royal sort complètement de l'espace politique, et je suis sûr que les Socialistes en rêvent, et le PS peut encore espérer trouver une figure charismatique. Cela n'a rien d'évident : DSK sera plombé par son statut de directeur du FMI. Aucune figure charismarique n'émerge pour l'instant au PS. Cela peut changer : voyez comment Ségolène Royal s'est subitement révélée. Mais, pour l'instant, rien de convaincant.

    Soit Ségolène Royal conserve une niche électorale assez importante. Et alors là, ce sera la guerre. Parce qu'ils devront se ranger tous du même côté, comme au congrès de Reims, pour en venir à bout. Et comme cela se passera juste avant les présidentielles, cela créera des haines inextricables qui ne seront pas sans conséquences très lourdes pendant la campagne présidentielle.

    Si, d'ici là, Bayrou poursuit sur sa lignée, il pourrait devenir complètement incontournable, surtout quand les sociaux-démocrates du PS auront compris qu'il est le seul à pouvoir battre Sarkozy. Si Bayrou passer au premier tour et que les sondages lui donnent des chances raisonnables, une partie de la droite modérée qui se tait actuellement se rangera à ses côtés.

    En revanche, si Bayrou gagne la présidentielle, je ne crois pas que Bayrou parviendra à lui seul à constituer une majorité législative à l'Assemblée, même avec l'étiquette majorité présidentielle. Il lui faudra passer des alliances avec les éléments modérés du PS, et ils sont finalement assez nombreux.

    Comme le dit Gérard Collomb, tant que le PS n’aura pas tranché entre une ligne sociale-démocrate et une ligne marxisante, il sera à côté de la plaque. En effet, le PS ne pourra pas continuer à tenir deux discours sur le fond antagonistes...Et le débat fait d'ores et déjà rage, comme on peut le voir dans les réactions qui suivent l'article qu'a écrit le blogueur Marc Vasseur à ce sujet sur le Post.

    En tout cas, ce qu'il dévoile laisse augurer des lendemains sanglants, chez les Socialistes. C'est éminemment paradoxal quand on songe qu'il n'a jamais été aussi puissant au niveau local (régions et municipalités, bientôt cantons et Sénat).

  • Bayrou/Royal, la folle rumeur...

    Bayrou n'a jamais mis en doute la santé mentale de Ségolène Royal, que cela soit dit une bonne fois pour toutes. J'avais lu dans des articles de journaux qu'il était censé avoir dit de Ségolène Royal qu'elle était folle. Cela m'étonnait beaucoup venant d'un homme comme Bayrou, mais, dans ce genre de cas, le mieux est de laisser les individus concernés démentir eux-mêmes.

    J'aurais aussi été très supris qu'un homme qui avait choisi de débattre avec l'ex-finaliste de l'élection présidentielle, dans l'entre-deux tours, vienne se mêler au concert des hyènes, y compris socialistes, à l'encontre de Ségolène Royal.

    Le problème, c'est qu'il y a des ânes bâtés malfaisants qui tentent de propager à nouveau cette rumeur, comme on peut le voir sur les questions/réponses du portail Yahoo ici et ... L'individu en question là-bas, a ce profil-là, mais j'imagine que des meutes de demeurés dans le genre, il doit y en avoir un paquet.

  • Ségolène de Villepin ?

    Tiens, ça faisait longtemps que radio-ragots n'avait pas émis sur le blog de l'hérétique. Il se trouve qu'une information de première qualité vient à point nommé. Dans une émission récente Dominique de Villepin a laissé entendre que Ségolène Royal et lui avait flirté du temps de leurs études communes à l'ENA. A vrai dire, il a toujours dit lors d'autres entretiens avoir entretenu les relations les plus cordiales avec elle.

    Compte-tenu de sa réponse, on peut voir qu'elle est toujours à son goût, au demeurant. L'intuition de Radio-ragots lui dit que Ségolène Royal est le fantasme de beaucoup d'hommes de droite. Tenez, même Sarko, lors du débat de la présidentielle 2007, dans l'entre-deux tours, on voyait bien à son oeil brillant qu'il aurait bien été intéressé si les circonstances avaient été autres. La manière dont il lui a dit qu'elle était une femme de qualité sentait, l'air de rien, autre chose que le seul calcul politique.

    Cela dit, pour revenir au très gentleman Galouzeau, on attend la réaction de Ségolène Royal...Tiens tiens...Et Bayrou qui voulait supprimer l'ENA...Il faut dire que le Galouzeau, en ce moment, il cherche des noises à la Sarkozie : en effet, par les temps qui courent, rien de tel qu'une  déclaration de ce type pour prendre à contre-pied la furia UMP.

  • Zapatero, Dakar, Bayrou veut des excuses pour la France

    Tant sur Zapatero que sur le discours de Dakar, Bayrou a trouvé une fois de plus le mot juste...Ségolène Royal a raté  l'occasion de ne pas s'exprimer...

    «La propension d'un certain nombre de responsables politiques à se livrer quotidiennement à la repentance n'est pas la mienne», a déclaré M. Bayrou lors d'une conférence de presse de présentation de la liste MoDem pour les élections européennes en Ile-de-France.

    Estimant que «quand on présente des excuses, notamment au nom de la France, c'est qu'on est coupable», M. Bayrou a souligné que «la France n'est coupable de rien du tout dans les dérives de Nicolas Sarkozy»

    Il évoquait un discours de M. Sarkozy à Dakar et des propos qui lui ont été attribués sur le président du gouvernement espagnol José Luis Zapatero.

    «Ce n'est pas la France qui est en jeu. Ce sont les propos privés du président de la République et les propos publics dans un discours dont le moins que l'on puisse dire est qu'il est controversé. Mais il me paraît totalement inapproprié de faire des excuses au nom de la France: c'est à la France qu'il faudrait faire des excuses», a dit M. Bayrou.

  • Lisez une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy !

    Je viens de lire la lettre de Hastable, via CoZop. C'est bien simple, excellente ! MDR comme on dit (écrit) en langage SMS. Je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qu'écrit Hahstable, mais au niveau du constat sur l'action et la dette, les contradictions entre le programme annoncé et les mesures prises, la dilapidation de l'assise politique, il n'y a pas photo, que du bon !

    Juste une observation : Higgins, en commentaire, sur le blog de Hashtable rappelle que les Français n'avaient le choix qu'entre la peste et le choléra. Euh...il y avait une autre solution au premier tour...Faudra pas oublier de voter Bayrou en 2012 pour ne pas se retrouver à nouveau dans cette situation. Au passage, le programme fiscal et économique de Bayrou est sans doute bien plus proche de ce qu'aurait voulu Hashtable que tout ce qu'a pu faire Sarkozy. Il y avait en fait en 2007 une manière très simple de comprendre que tout ça, c'était du vent : le programme de Sarkozy ne tenait pas la route. Des experts avaient fait les calculs nécessaires : Royal et Sarkozy proposaient des gouffres financiers à la France. En fait, pour Sarkozy, cela a été au final bien pire qu'attendu. Le seul programme réaliste, c'était celui de Bayrou, mis au point par les conseillers économiques* de Bayrou (Peyrelevade, Saint-Étienne, Camdessus) et les députés UDF les plus fiables du groupe, Courson, Albertini. Hélas, cette brillante équipe a connu des fortunes diverses : certains sont partis plus ou moins tôt, d'autres restés, et d'autres encore se sont quasi-retirés de la politique, mais ce qui a été proposé à cette époque là par Bayrou et son équipe tient toujours la route aujourd'hui, contrairement aux balivernes des autres candidats.

    * En parlant de cette équipe, il faut aussi signaler le rôle éminent [EDIT, correction effectuée sur remarques de Fred LN] de l'ex-directeur adjoint de la campagne électorale de François Bayrou[/EDIT]  : il s'agit d'un militant du MoDem, UDF de longue date et quasi inconnu du grand public, bien qu'il ait été candidat en tête de liste aux municipales 2008 à Paris, dans le 17ème arrondissement : Pierre-Emmanuel Portheret. Ex-assistant parlementaire de Charles de Courson (mais ils ne se sont vraiment pas séparés en bons termes) pour l'essentiel, c'est lui qui a rédigé l'avant-programme électoral de l'UDF, avec Pierre Albertini.

  • Et Bayrou, dans tout ça ?

    Bayrou.jpgHier, je me suis lancé dans une analyse psychologique, éthique et politique pour définir les différences que je percevais entre Martine Aubry, Ségolène Royal, et, accessoirement Bertrand Delanoë (ce dernier à la suite d'une question issue du forum les bloggers de François). J'ai donc fait une analyse sommaire des lignes politiques séparant les différentes ex-candidates à la fonction de premier secrétaire du PS. Au passage, j'ai essayé de faire valoir combien les valeurs de fond pouvaient impacter (désolé pour le néologisme) les relations politiques. Car, sur le fond, c'est les héritages respectifs  de Ségolène Royal et de Matine Aubry qui font aujourd'hui leurs différences, et, in fine, leur différend...

    Et Bayrou, donc, dans tout cela, où se positionne-t-il ? J'avoue que c'est un peu compliqué, et que l'homme frise l'OVNI. C'est bien un catho, il a même nombre de caractéristiques du catho de droite, et pourtant, ce n'est pas un catho de droite. Zut, mince, flûte, crotte, me direz-vous : c'est un catho de gauche alors ? Raté, camarades. Non plus. Il pourrait être un catho de gauche s'il partageait leur mauvaise conscience consubstantielle, mais, aucune nécessité pour lui de la soulager ni de lui prouver quoi que ce soit. En fait, les cathos de gauche subliment leur culpabilité dans une forme de  gauchisme moral, et les cathos de droite par la charité. Bayrou est assez atypique, parce que c'est à la base un catho de droite qui a adhéré, très jeune, à une philosophie pacifiste : il été quelques temps proche de la Communauté de l'Arche, initiée par le poète et philosophe, Lanza del Vasto, un disciple de Gandhi. Pour se faire une idée de l'individu, je rapporte ici cette anecdote que rapporte Wikipedia : Un jour, quelqu'un écrasa une araignée devant  Lanza del Vasto; il réagit immédiatement en lui disant : « Maintenant que tu as privé l'univers de cette vie, fais donc l'araignée ! ». Ça, une réponse comme celle-là, je la trouve très forte et très bien vue. J'aime bien ce genre d'hommes, et j'avoue, parfois, que dans les réponses de Bayrou, on retrouve quelque chose de cette philosophie. Je dois dire aussi que Lanza del Vasto était un lecteur très éclairé d'Homère et de Virgile. Petite digression en passant : on voit souvent Homère comme l'auteur d'un long poème épique et guerrier. Certes, mais, en réalité, ce que révèle l'Iliade, c'est qu'Homère n'aimait pas la guerre. Les plus doux de ses héros recherchent la paix, et le seul héros que Zeus est prêt à sauver contre son destin, c'est Hector, le fils du roi de Troie. Or, Hector qui se bat avec un courage extraordinaire, cherche, chaque fois qu'il le peut une issue pacifique à la guerre. J'imagine que l'Iliade, pour un homme qui aime la paix, est un poème fondateur, et Homère, bien que décrivant les combats, ne se lance jamais dans leur apologie. Mais, je reviens à mon Bayrou : il a donc été influencé par cet homme, qui s'opposait un nucléaire militaire et soutint les paysans du Larzac contre l'extension d'un camp militaire. Toutefois, cette influence n'est pas exclusive, et Bayrou est à la croisée de plusieurs chemins. En réalité, ce dont se rapproche le plus Bayrou, c'est d'une forme de catholicisme qui avait presque disparu en Europe, tout du moins, dans le champ politique : le catholicisme social, et tout particulièrement le personnalisme. Bayrou en est à mon avis une résurgence aussi inattendue que surprenante.

    Ce qui me frappe, dans le personnalisme, c'est notamment ce que certains appellent changement de logiciel, mais, que Alexandre Marc appelle changement de plan, c'est à dire avant tout uner perspective, une méthode d'observation de la société. Cette philosophie donne avant toutes choses la primauté à la personne humaine et à son action. Le jour où François Bayrou a comparé les militants du MoDem et leurs voix au phénomène acoustique de la dalle d'Épidaure (Épidaure est connue pour son théâtre grec antique aux propriétés acoutistiques étonnantes), j'avoue que j'ai fait immédiatement la relation avec le modèle de pensée personnaliste. Nous sommes, avec cette magnifique image, exactement dans cette optique philosophique. Par ailleurs, le personnalisme a irrigué aussi bien la droite que la gauche, ce qui fait qu'il n'est pas victime d'un marqueur idéologique. Enfin, c'est l'un des modèles philosophiques principaux de la construction européenne : il défend en particulier un fédéralisme intégral, c’est à dire pas uniquement horizontal, mais également vertical (c’est à dire entre les différents « corps » ou communautés qui composent la société).

    Sarnez.jpgOn comprend bien mieux, ainsi, le programme politique parisien et le propos de Marielle de Sarnez en janvier dernier : «Je suis contre la centralisation excessive des pouvoirs. La modernité, c'est de faire vivre une société et ses corps intermédiaires.» D'une certaine manière, et sans surprise, la boucle est bouclée...

    Je tiens à préciser que je ne m'inscris pas pour autant, à titre personnel, dans le courant personnaliste, bien qu'il m'intéresse.

  • Le PS est puissant !

    C'est marrant, quand j'y pense : je vois la plupart des médias, et la blgosphère leur embraye le pas, gloser sur l'impuissance et les malheurs du PS. On a la mémoire courte en France : le PS a remporté les municipales haut la main. Il contrôle 20 des 22 régions. Il contrôlera le Sénat en 2011, et, à chaque élection partielle, il progresse. En réalité, ce parti est très puissant, et, si en 2012 il gagne les législatives et les présidentielles, il disposera d'absolument tous les leviers en France, ce qui ne s'était encore jamais vu en France, d'autant qu'il a également de très importants relais dans les associations et les organisations syndicales.

    Il y a eu des primaires au PS pour désigner le premier secrétaire ; certes, la débat d'idées n'a pas été particulièrement élevé, mais enfin, c'est tout de même le signe d'une certaine vitalité démocratique. En réalité, il y a plus d'opposition entre Aubry et Royal, sur le plan politique, qu'on ne le dit. Aubry représente le socialisme gestionnaire, la vieille social-démocratie, avec ses atouts et ses faiblesses (dont la plus inquiétante, toutefois, est l'absence de renouvellement en termes d'idées et de doctrines) et Royal la gauche réformiste accompagnée d'une touche populiste. Bien sûr, il y a des ponts entre ces deux gauches, mais elles ne sont pas identiques.

    La social-démocratie gestionnaire emprunte l'économie à la droite, du moins, pour une partie conséquente, alors que le réformisme de gauche emprunte plutôt à certaines valeurs de la droite, mais pas forcément à son fonctionnement économique.

    Au-delà de la différence de style entre ces deux femmes, il y a une réelle ligne de partage dans le domaine politique. Ségolène Royal représente en fait une autre gauche qui n'avait jamais vu le jour jusque là en France : une sorte de mélange assez étrange entre réformisme et un soupçon de populisme moderne. Je pense que c'est ce mélange inconnu (qui se rapproche par certains côtés du blairisme, au demeurant) qui effraie l'appareil traditionnel du PS.

    Quoi qu'on en dise, l'histoire personnelle forge fatalement les personnalités et les engagements. Ségolène Royal s'est construite contre les opinions de toute sa famille ou presque, qui penchait vers la droite dure voire l'extrême-droite. Elle a du affronter son père, un militaire, pour le contraindre à payer ses études et une pension alimentaire à sa mère, lui qui avait chassé son épouse sans aucune ressources du domicile familial.

    On ne choisit pas sa famille, mais on en hérite, qu'on le veuille ou non. Ses origines et sans doute l'atmosphère familiale ont contribué à lui donner une forme de rigidité qui peut ressembler parfois à celle de la droite dure. Or, cela, un socialiste le flaire à plus de cent lieues de distance. Tout du moins, un socialiste rompu à la politique. L'idée qu'une telle personnalité puisse diriger le PS hérisse littéralement les socialistes traditionnels. C'est sans doute pour la même raison que certains d'entre eux ont du pousser un ouf de soulagement quand Ségolène Royal a perdu. C'est que, quelque part, ils avaient et ont la sensation que Ségolène Royal les pousse, ainsi que le PS dans une direction où ils ne veulent absolument pas aller, et qu'ils détestent.

    Je reconnais, pour ma part, avoir été un peu outrancier pendant les élections internes du PS : j'ai pris parti, il est vrai, pour Ségolène Royal, parce que le Tout Sauf Ségolène m'énervait. Mais, sur le fond, j'ai un avis beaucoup moins tranché sur ce qu'il se passe au PS. Je suppose que les derniers évènements auront finalement assez peu d'incidence, malgré tout, sur l'avenir du PS.

    Le MoDem, à cet effet, ne doit pas compter sur une implosion du PS. Elle ne se produira pas. Mélenchon sera marginal et son parti n'a aucun avenir. Dès que la conjoncture se redressera, ce qui finira par se produire, Besancenot reviendra à des niveaux d'intention de vote conformes à ce que l'on a habituellement pour un parti d'extrême-gauche en démocratie.

    Tout cela pour conclure que le MoDem doit compter avant tout sur ses propres forces et sur ce qu'il sera capable de proposer aux Français. Il n'existait pas de courant démocrate en France avant le MoDem. Peut-être que le MoDem parviendra à aspirer certains sociaux-démocrates, mais, cela sera par la force de ses idées, pas par une explosion qui lui est extérieure.

     

    EDIT : tiens, y'en a qui se demandent où je classe Delanoë. Voyons, réfléchissez bien chers amis : d'où vient Ségolène ? D'une famille de catho de droite (d'où les références catholiques dans sa phraséologie, au fait) ! Qu'est Martine ? Une catho de gauche ! Or, cathos de gauche et de droite se détestent cordialement, c'est un fait avéré ! Quant à Bertrand, c'est un social-démocrate libertaire (une variante du social-démocrate traditionnel). Or, les cathos de gauche dont la mauvaise consicence de gauche est consubstantielle à leur nature de cathos de gauche, adorent les libertaires qui soulagent leur mauvaise conscience. Pour le compte, il y a assez peu de différences entre Bertrand et Martine, et là, davantage une histoire d'égo. Le côté libertaire peut-être, alors que les cathos de gauche abordent les choses davantage sous l'angle de la morale. En revanche, les cathos de droite voient dans les libertaires la quintessence de la déliquescence morale, alors...ceci explique cela...et je ne dis pas ce que les libertaires pensent des cathos de droite, évidemment...Vous le voyez, tout s'explique, beaucoup par les valeurs, d'ailleurs, dans ces histoires socialistes...

  • PS : le pire s'est produit

    C'est la catastrophe au PS, et, bien que d'un mouvement rival, je ne m'en réjouis pas. La France a besoin de forces d'opposition à l'heure actuelle, et, il faut l'admettre, le MoDem, actuellement, n'est pas encore assez puissant ni structuré pour assumer tout seul cette opposition. Toute décomposition profitera donc à la droite sarkozyste qui a un boulevard actuellement devant elle :

    - les gaullistes sont réduits au silence

    - le PS se déchire

    - le MoDem se construit

    C'est calamiteux. 42 voix d'écart, en effet, ce n'est pas valable à l'échelle nationale. Pour avoir milité par le passé dans un syndicat étudiant de gauche et y avoir vu des irrégularités, rien qu'au niveau d'une université, on peut trouver jusqu'à 100 fausses cartes, et pour une population exclusivement estudiantine et une participation de vote de l'ordre de 7 à 12% généralement. Alors sur 235 000 votants à l'échelle nationale...Ce n'est même pas la peine d'y réfléchir.

    En l'état actuel, la conclusion, c'est que l'on ne peut pas savoir qui a gagné, et qu'en effet, Royal est fondée à demander que l'on vote à nouveau au PS.

    Tout ceci est fâcheux : je n'étais pas mécontent de voir un duel Aubry-Royal, d'une part parce que je pense que l'on peut discuter et avec l'une, et avec l'autre (plus facilement avec la seconde dont les soutiens et la ligne sont bien plus homogènes), d'autre part parce que pour la présence des femmes en politique, cette issue est un bon signal.

    Bref, tout cela est inquiétant, et cela signifie que nous au MoDem, nous devons mettre les bouchées doubles pour pouvoir proposer un projet alternatif, sinon, comme le craint François Bayrou, nous pourrions bien avoir signé pour 10 années de sarkozysme (horresco referens !)...