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  • François Fillon et la vérité

    Entre deux chapitres de Montesquieu, je me suis interrompu pour parcourir intégralement l'ouvrage de François Fillon (écrit avant les élections), La France peut supporter la vérité.

    Je ne sais pas, à la suite de cette lecture, si la France peut supporter la vérité, mais je me demande du coup si la France va parvenir à supporter François Fillon...

    Bien sûr, sur un certain nombre de constats, j'approuve François Fillon : notamment, je pense qu'il a une vision très juste de la haute administration française. A l'occasion de son passage à l'Education Nationale, il s'est offusqué de ce que nombre de directives restaient lettre morte parce qu'il y a à l'Education Nationale une alliance objective de la technostructure, de plusieurs syndicats et des associations de parents d'élève pour estimer ce qui est bon ou non pour l'éducation des jeunes Français.

    Bravo à lui de l'avoir dit et de lui avoir résisté. J'ai adoré notamment cette réflexion :

    «Quand un ministre perd un arbitrage sur la nomination d'un haut fonctionnaire, il perd en même temps une bonne partie de son autorité. Pire, son poids politique et son influence sont pesés par ses subordonnés au trébuchet de ces actes de nomination.»

    Très bien dit. Il a très bien compris le problème. Pour cette raison, je suis convaincu qu'il y aura un clash un jour entre Nicolas Sarkozy et François Fillon, car c'est tout à fait dans les habitudes de l'Omniprésident de passer dans le dos de ses ministres. 

    François Fillon a cette qualité de vouloir vraiment gouverner, et je le crois honnête et sincère.

    Il fait de justes observations sur la décentralisation, mais Ségolène Royal, Christian Blanc et François Bayrou ont fait les mêmes.

    « Chaque échelon administratif intervient à tort et à travers dans des domaines qui ne sont pas ou qui ne sont plus de sa compétence, ce qui dilue toute responsabilité. Puisque tout le monde s'occupe de tout, personne n'est responsable de rien. »

    En effet, c'est bien le problème. Sur ce point, il a une idée originale : il suggère que les élus du département (Conseil Général ) et de la Région (Conseil Régional) pourraient être les mêmes, ce qui réduirait la confusion des genres et les interlocuteurs. J'ai trouvé que ce n'était pas idiot. Il écrit notamment :

    «En élisant des conseillers territoriaux au scrutin majoritaire qui siègeront à la fois au conseil général pour traiter des sujets de proximité et au conseil régional on aurait pu enclencher un processus de fusion à long terme des deux collectivités».

    Bien pensé sauf pour le scrutjn majoritaire. Je trouve au contraire que la gestion de tels échelons a besoin de consensus, et donc que le scrutin proportionnel y est à la fois plus juste et plus utile. Mais François Fillon qui se déclare homme de dialogue est souvent, dans son ouvrage, tout prêt à ne pas considérer l'opposition politique. Il ne comprend pas que la définition de la majorité donnée autrefois par Thucydide n'est plus valide. Une démocratie n'est plus le gouvernement d'une majorité sur une minorité, mais nécessite des points d'accord entre majorité et minorité afin d'éviter de graves turbulences. Je crois que Bronislaw Geremek a fait à ce sujet de fines observations (dans le livre Regards sur la France, que je lis aussi et dont je parlerai dans une prochaine note)  dont François Fillon pourrait avec profit s'inspirer.

    Mais, ce qui me navre par dessus tout, c'est son manque d'imagination en matière économique. Il ne propose ni plus ni moins dans son ouvrage que les recettes éculées de la droite française, et, à le lire, tout le monde à tort sauf lui. Les chiraquiens, les Socialistes, les syndicats, personne ne trouve grâce à ses yeux.

    Il ne s'y trouve aucune idée nouvelle, et aucune réflexion novatrice sur les moyens de relancer la croissance française. Mis à part les poncifs sur l'économie de l'intelligence, sur l'assainissement des finances publiques (mais qui ne le dit pas, mis à part les communistes aujourd'hui ?) et sur les charges trop lourdes.

    Il y a d'ailleurs une très forte communauté d'idées entre François Fillon et Nicolas Sarkozy, et on retrouve énoncées avec force conviction des âneries du genre  «travailler plus pour gagner plus».

    A lire, finalement, et à comparer avec l'action gouvernementale. 

     

  • Humour : Action discrète en action :-)

    Envie de rire ?

    Jetez un oeil sur les actions secrètes des membres Action discrète qui ont discrètement pris l'apparence de militants UMP ou PS pour tenter de conquérir les voix d'autres sensibilités politiques. Franche rigolade garantie :-)

    Cela se passait entre les deux tours des présidentielles... 

  • Culture, cluster et sociale-économie

    La lecture du livre de Christian Blanc, la Croissance et le Chaos a été une véritable révélation pour moi, surtout à considérer que je me sens très proche, dans la réflexion, des thèses de Joseph Aloïs Schumpeter, or j'ai cru reconnaître dans le travail d'observation et de réflexion de Christian Blanc une application pratique, pragmatique et modernisée des thèses de cet économiste, notamment sur le rôle de l'entrepreneur, sur la Destruction Créatrice, et sur le rôle de l'innovation.

    Un des points centraux du livre de Christian Blanc, c'est que les clusters dont il parle (association région-université-entreprise) ne peuvent se mettre en place que dans le cadre d'une décentralisation très forte. On ar parlé au PS et à l'UDf de VIème République, mais, sur ce point, je crois qu'il n'y a pas urgence : l'urgence, c'est la décentralisation. François Bayrou l'a compris bien mieux que d'autres, notamment en souhaitant supprimer un échelon (le département) et en redonnant du pouvoir aux régions.


    Je suis un adhérent de l'UDF, je ne m'en cache pas, et, à cet égard, j'ai pris un coup au moral quand j'ai appris que Christian Blanc se rangeait derrière Nicolas Sarkozy. Cette décision est demeurée un grand mystère pour moi, alors que tout à l'UDF lui souriait pour qu'il puisse mettre en place son projet économique : j'ai lu d'autres analyses très proches de la sienne chez plusieurs cadres de l'UDF.
    La tradition bonapartiste dans laquelle Nicolas Sarkozy semble s'inscrire, désormais, me semble fort mal se marier avec quelque vélléité de décentralisation que ce soit.

    Je me serais consolé si le gouvernement avait envoyé des signes forts de ces urgences, mais ce n'est nullement le cas : ni Christian Blanc ni Alain Lambert ne sont au gouvernement, et rien ne laisse présager une réforme radicale de la décentralisation et du rôle de l'état.

    Tout au plus l'on commence à parler d'autonomie pour les universités. Parions qu'elles ne seront toujours pas autonomes dans 5 ans, tout du moins, pas financièrement.

    Dans l'entre deux tours, Ségolène Royal m'avait intéressé parce que je l'avais vu évoluer singulièrement : face à François Bayrou, elle a reconnu qu'elle ne faisait pas des 35 heures un point de non-retour, et face à Nicolas Sarkozy, c'est elle qui a explicité le rôle qu'elle comptait donner à l'entente Région-entreprise-Université : que du bon, de mon point de vue.

    Le seul point sur lequel je tendrais à avoir confiance dans le nouveau gouvernement, c'est pour les retraites, pour lesquelles des réformes douleureuses mais nécessaires sont inévitables, et pour la financement de la santé. Mais voilà : le gouvernement commence d'emblée par un maladresse monumentale en parlant de ne pas rembourser les 75 à 100 premiers euros de frais médicaux, alors qu'il faut plutôt jouer sur le ticket modérateur.

    J'ai l'impression au final que l'on va perdre encore 5 années sur les véritables urgences. François Bayrou me semblait les avoir comprises, ces urgences, lui, et j'aimais beaucoup l'idée qu'il véhiculait d'une société dont la clef de voûte était la culture, et en même temps, qui faisait de l'entreprise et de son développement la pierre angulaire de son programme économique : un beau projet humaniste, dans lequel je me retrouvais dtout à fait.

    Alors voilà, aujourd'hui, je suis dépité, la tête emplie de regrets, et je regarde avec amertume les temps qui se préparent.

    L'UDF quant à elle dérive, une partie de son équipage ayant fui la tempête : et elle a perdu des hommes de valeur, avec des Pierre Albertini ou des Charles de Courson. Il reste à l'UDF-MoDem des hommes comme Christian Saint-Etienne dont les vues sont intéressantes au niveau économique, mais, sur le fond, la tête est décapitée, et il faudra du temps pour reconstruire.

  • Post-présidentielles : des cerveaux enfantins...

    VI

                                            "O cerveaux enfantins ! 
     
    Pour ne pas oublier la chose capitale,
    Nous avons vu partout, et sans l'avoir cherché,
    Du haut jusques en bas de l'échelle fatale,
    Le spectacle ennuyeux de l'immortel péché :
     
    La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,
    Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût ;
    L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,
    Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout ;
     
    Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ;
    La fête qu'assaisonne et parfume le sang ;
    Le poison du pouvoir énervant le despote,
    Et le peuple amoureux du fouet abrutissant ;
     
    Plusieurs religions semblables à la nôtre,
    Toutes escaladant le ciel ; la Sainteté,
    Comme en un lit de plume un délicat se vautre,
    Dans les clous et le crin cherchant la volupté ;
     
    L'Humanité bavarde, ivre de son génie,
    Et, folle maintenant comme elle était jadis,
    Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie :
    "O mon semblable, mon maître, je te maudis !"
     
    Et les moins sots, hardis amants de la Démence,
    Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,
    Et se réfugiant dans l'opium immense !
    – Tel est du globe entier l'éternel bulletin."

    (...)

    VIII

    O Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !
    Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
    Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
    Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !
     
    Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !
    Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
    Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
    Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !

    Charles Baudelaire (Voyage

  • Le débat Sarkozy Royal

    Pour ma part j’ai trouvé quelques points de débat intéressants: Bon, très clairement, Ségolène Royal table sur une croissance de 2.5 pour financer son programme: cela sent un peu la baguette magique: la France est à 1.5 depuis 5 ans. C’est ce que je reproche à DSK qui a lancé le principe, c’est de faire des prévisions sur une croissance qu’il n’a pas. A noter que Sarkozy fait le même calcul pour pouvoir réduire les impôts. Là-dessus, il a dit des choses intéressantes en notant que c’était la croissance qui finançait les programmes: pour ma part, j’ai senti du Christian Blanc dans ces remarques.

    Ségolène a un plan B pour financer ses dépenses: la taxation des bénéfices boursiers.Ce n’est pas à mon avis un très bon plan, mais c’en est un tout de même.

    Elle a promis d’affecter les surplus fiscaux, au-delà de 2.5 de croissance au remboursement de la dette: je ne manquerais pas de le lui rappeler dans un éditorial, si elle est élue présidente, et que ce cas de figure se présente.

    Je l’ai trouvée intéressante sur la décentralisation: elle a raison, c’est en effet le bordell parce qu’il y a des doubles emplois et parce que les compétences ne sont pas clarifiées: résultat on dépense bien plus partout. Marrant d’ailleurs, sur l’éducation, ils ont parlé des ouvriers de service (les TOS) et c’est justement l’exemple d’une territorialisation ratée car au final, cela coûte plus cher que le statut de fonctionnaire d’état. On veut contrôler aujourd’hui les dépenses de l’état, mais on regarde pas celles des départements et des régions: on ferait bien de s’y intéresser, parce que là-bas, ça dépense aussi à tour de bras, et pas à bon escient.

    Pour le nucléaire, les deux candidats peuvent retourner sur les bancs d'école : en réalité, 17% c'est la part du nucléaire dans la consommation énergétique totale de la France.

    La part du nucléaire dans l'électricité, c'est 88% et par ailleurs l'EPR est un réacteur de 3ème génération !

    J'ai trouvé intéressant les remarques de Royal sur sa volonté de mieux répartir les aides des collectivités vers les PME. Là, on se rapproche du programme de l'UDF, mais il y a encore beaucoup de chemin à faire.

    Ce que j'ai aimé c'est un passage qui était du pur Christian Blanc dans le texte : à croire qu'elle avait lu la Croissance et le Chaos lorsqu'elle a expliqué qu'il fallait rapprocher Universités et Entreprises avec l'aide des Collectivités Locales. Elle a eu l'honnêteté de reconnaître le mérite du principe des Pôles de compétitivité, et bien mis en avant, là encore ce que Christian Blanc condamne : la bureaucratie de Bercy. Elle a à juste titre rapproché cela des problèmes de décentralisation. Sur l'économie, clairement, je l'ai trouvée bien plus intéressante par rapport à ce que j'avais pu entendre jusqu'ici. Je pense, cela dit, que sur l'intérêt des pôles de compétitivité, Nicolas Sarkozy est lui aussi d'accord avec Christian Blanc, et, sur ce point, j'ai trouvé que les deux candidats allaient dans le bon sens. Toutefois à la pratique, je constate que pour l'instant, Nicolas Sarkozy n'est pas parvenu à les mettre en oeuvre efficacement.

    Je suis impressionné : c'est très exactement ce que propose Christian Blanc. 

    J'ai trouvé le débat sur les 35 heures surréaliste : en effet, pourquoi Nicolas Sarkozy ne les a pas supprimées puisqu'il vient d'avoir le pouvoir pendant 5 années ? Si tout le monde admet que c'est une base, ce qui compte c'est de pouvoir faire des heures en plus sur cette base, et puis voilà. Manifestement, Ségolène Royal a renoncé à légiférer là-dessus, ou, tout du moins, pas sans un accord branche par branche des partenaires sociaux. Cela me semble le plus réaliste, en effet. 

    Sur l'immigration, ils sont sur le principe d'accord, mais pas sur la pratique : traitement au cas par cas. Le problème, c'est que Nicolas Sarkozy, n'a pas appliqué cette méthode, jusqu'ici, en avançant des objectifs chiffrés avant le traitement des dossiers, ce qui est contradictoire. 

     Sur l'école, je pense que Nicolas Sarkozy a raison de proposer des études du soir : le problème des collégiens, aujourd'hui, c'est l'organisation de leur travail. Je pense que les études du soir, à condition qu'elles soient bien fixées le soir, sont une solution efficace. Encore faudrait que le principe ne soit pas détourné. Dans les Hauts de Seine, cela a été mis en place, mais le problème, c'est que les enseignants les font pendant la journée, parfois tout bêtement pour un problème de possibilité de plages horaires d'ouverture des établissements scolaires. Une bonne idée, donc, mais, à améliorer et il faut en surveiller l'application.

    Je dois ajouter  enfin que je juge les réactions de la presse nationale tant écrite que télévisée d'une nullité affligeante : pas une réflexion sur le fond que des commérages "tactiques" comme ils disent. Nulles, pitoyables, et sans intérêt. 

     

    Transcription du débat sur le site du Nouvel Observateur 

  • Elle a du cran, la Miss Royal...

    J'ai encore beaucoup de critiques à lui faire, mais il faut reconnaître que depuis qu'elle envoie paître les gauchistes du PS et qu'elle s'est enfin et clairement résolue à faire chemin vers les sociaux-libéraux et les démocrates-chrétiens, elle m'est plus sympathique.

     Il y a des efforts à faire sur l'économie, Ségolène, et également sur la société d'assistanat et de tout-Etat qui se trouve dans ton programme. Ce n'est pas tout d'être vigilante sur les dépenses : quand on est endetté, on ne promet pas les 35 heures, l'école obligatoire à 3 ans, les soins gratuits pour les 16 ans et moins, et j'en passe pour tous les goûts.

    Et tant que tu y es , divorce au moins politiquement de ton compagnon. 

    Cela mis à part, je crois bien que je vais glisser le bulletin qui porte ton nom dans l'urne le 06 mai, même si c'est avec un gros soupir... 

  • Resserrement inédit...

    Un sondage inédit montrerait un resserrement tout à fait inédit chez les trois favoris, selon la Tribune de Genève :

     

    Réalisé vendredi 20 avril auprès de 1 000 personnes selon la méthode des quotas, ce sondage montre que Nicolas Sarkozy baisse à 26% et le Pen à 12,5%. Chemin inverse pour Ségolène Royal (23 %) et François Bayrou (20,5%).

    Les données brutes sont très intéressantes :

    Nicolas Sarkozy (25%) est toujours en tête, mais son avance sur Ségolène Royal et François Bayrou (tous les deux à 24%) est minime. De son côté, Jean-Marie Le Pen est à 5%.

    C’est le cas du candidat centriste qui est le plus intéressant. D’abord, parce que le nombre d’électeurs qui sont désormais certains de voter pour lui a explosé en deux jours (de 39 à 61%). Ensuite, parce qu’il l’emporterait assez facilement s’il se qualifiait au second tour, quel que soit son contradicteur (à 55% contre Sarkozy et à 58% contre Royal). De plus, le vote des indécis, des nouveaux inscrits et des jeunes de banlieue semble incliner vers le président de l’UDF ».

     

  • Le singe et le perroquet

    Esope, pas mal de siècles avant Sarko et Ségolène, mais avec bien plus de bon sens... 

     

    Le singe et le perroquet

    Un jour le Singe et le Perroquet pensèrent se donner pour Animaux raisonnables, et se mirent en tête de se faire passer pour tels. Le premier crut qu'on le prendrait pour un homme, dès qu'il en aurait pris les habits. L'autre s'imagina qu'il le ferait aussi, s'il pouvait contrefaire la voix humaine. Le Singe donc s'habilla ; le Perroquet apprit quelques mots, après quoi l'un et l'autre sortirent de leurs bois et vinrent se produire à certaine foire. Lorsqu'ils parurent, chacun y fut trompé : mais comme le Singe ne disait rien, et que le Perroquet ne disait jamais que la même chose, on sortit bientôt d'erreur. Ainsi ceux qui les avaient pris d'abord pour de vrais hommes, ne les prirent, un quart d'heure après, que pour ce qu'ils étaient.

  • Désertions à l'UDF ?

    Lu sur le forum de l'UDF, l'auteur est un usager...

     
     Ils ont jeté le capitaine par-dessus bord.
    Les mariniers félons on lâcher leur ténor
    Ils avaient tous, juré unité à tribord,
    mais Sarko à ouvert la boite de Pandore


    Sur la mer des partis, des conflits, des idées,
    Vaillant et sans scrupules il est maître à penser.
    Excellent orateur, il est sponsorisé
    par les bobos friqués et les boss négriers.

    Son discours démago, semble plaire au prolo
    il leur promet du fric, de la paix , du boulot
    s’il pouvait, il prendrait le physique à Jugnot
    pour faire plus populo, notre roi du pipo.


    Deux mille sept sera l’année des désespérés.
    Les français ne sachant plus pour quel -----, voter
    Devront se prononcer pour un poulet grippé
    ou une dinde déguisée, en espoir d’équité .

  • Diplomatie : les ratés de Royal et de Sarkozy

    Electeur français lambda, je commence à être sérieusement inquiet de ce que laissent augurer les deux candidats les plus populaires à l'élection présidentielle en matière de politique internationale.

    Ségolène Royal multiplie les fautes graves sur tous les dossiers internationaux : elle refuse le nucléaire civil à l'Iran alors que c'est l'essence du TNP (Traité de Non-Prolifération nucléaire), elle salue le redressement de l'Irak (dont les morts se comptent par dizaines de milliers depuis le début de l'occupation américaine au point qu'on en vient à souhaiter la libération de Saddam !) puis elle acquiesce aux propos outranciers d'un parti qui a largement contribué à mettre à feu et à sang le Liban, le Hezbollah.

    S'ajoute à ces méfaits une absence totale de déclarations sur l'Europe et la construction européenne au moment même où cette pauvre Europe en aurait bien besoin. Pas la moindre idée sur la question, et encore moins d'idées sur le le rôle que la France pourrait jouer pour promouvoir une grande diplomatie européenne. 

    Pas mieux chez Nicolas Sarkozy qui piétine allègrement les seules réussites d'envergure de Jacques Chirac sous son mandat : « Il n'est pas convenable de chercher à mettre ses alliés dans l'embarras ou de donner l'impression de se réjouir de leurs difficultés. » puis « J'ai toujours préféré l'efficacité dans la modestie plutôt qu'une grandiloquence stérile. Et je ne veux pas d'une France arrogante et pas assez présente. » lors de son entretien avec Daboliou a-t-il déclaré, faisant clairement allusion à la position de la France sur la guerre en Irak, et cela, alors que le Congrès Américain est justement en train de réévaluer la position des Etats-Unis vis à vis de la France et de l'Allemagne, jugée bien trop arrogante.

    Mais quelle vision de la France et de l'Europe ont donc ces deux candidats ? Ségolène Royal croit-elle que ses recettes nationales (on apprend tous ensemble la politique via désirs d'avenir et la démocratie participative, stigmatisation à bon compte d'une catégorie qui a bon dos par les temps qui courent, les enseignants) peuvent fonctionner dans des pays en proie à une quasi guerre civile ? 

    Et Nicolas Sarkozy qui assouplit les contrôles de sécurité des voyageurs en provenance de l'Algérie, comme le rapportait récemment le Canard Enchaîné, afin de se mettre dans la poche certains jeunes de banlieue, alors que les Renseignements Généraux parviennent à identifier via ces mêmes contrôles une trentaine de membres des réseaux islamistes chaque année, croit-il que le pays qu'il entend gouverner et sa politique d'immigration doivent être au seul service de ses ambitions personnelles ? A fortiori quand on voit, par exemple, de jeunes enfants d'origine roumaine être renvoyés de force dans leur pays à deux mois de l'entrée de la Roumanie dans la CEE , parce que cela fait du chiffre pour justifier ses effets d'annonce en termes de politique sécuritaire ?

    Il faut bien plus de prudence, de retenue et de jugement pour gérer la diplomatie d'un grand pays. A cet égard, l'amateurisme de Ségolène Royal, et les déclarations à l'emporte-pièce de Nicolas Sarkozy paraissent effrayantes pour l'image que la France renvoie.Il va falloir apprendre très vite, Madame Royal, Monsieur Sarkozy, car pour l'instant, loin de m'avoir convaincu, vous me faites peur !