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  • Accueil des réfugiés : ordre des priorités.

    Je me reconnais plutôt bien dans les dernières propositions de NKM pour l'accueil des réfugiés syriens. Je pense qu'il faut donner la priorité aux enfants, aux femmes et aux familles. Ensuite, il faut accueillir d'abord les Yézidis et les Chrétiens, et d'autres minorités dont le sort n'est pas connu des médias, parce qu'ils sont persécutés et en danger (ça, c'est moi qui le dis, pas particulièrement NKM). 

    Étant contraints par les événements, renvoyons tous ceux qui se livrent à des actes de délinquance, d'où qu'ils viennent, et sur le champ. Nous ne pouvons nous offrir le luxe de nous occuper d'eux.

    Je reçois bien le raisonnement de NKM qui voit très juste dans cette histoire, bravo à elle. Nous n'aurons pas de problèmes d'intégration avec la plupart des actuels réfugiés. Les Syriens et Irakiens qui arrivent sur notre sol sont souvent éduqués et se sont battus pour sauver leurs proches. Nous avons souvent une grande proximité avec eux. Je suis étonné de lire sur le blog de Jean-François Copé des propos similaires, il ne m'avait pas habitué à une telle lucidité. Corto se demandait d'où ils viennent et ce qu'ils étaient prêts à accepter de nos traditions dans l'un de ses derniers billets : ce paragraphe le rassure-t-il ?

    Toutefois, comme nous ne pouvons accueillir tout le monde, NKM a raison de proposer de limiter le regroupement familial même si je pense que c'est un chemin tortueux. Il me semble que ce devrait être fait en fonction des accords bilatéraux qui existent avec d'autres nations. L'immigration économique ne nous apporte pas grand chose, limitons-là.

    Enfin, je trouve excellente l'idée de NKM de créer des centres d'accueils européens à l'étranger pour étudier les demandes d'asile. 

    J'aime bien ceux qui proposent des choses concrètes au lieu de verser dans l'émotion. Je regrette, à cet effet, la présence d'élus MoDem, tout récemment, à Paris, aux côtés de l'extrême-gauche et des vert-rouges hystériques, place de la République.

    Les slogans moralisateurs qui appellent à ouvrir nos frontières et à rejeter la "peur" m'insupportent. Je regrette de voir des centristes s'y associer au lieu de développer une réflexion propre sur un thème aussi sensible. Je ne reçois pas du tout l'argumentaire de Juan, dans un récent billet, souhaitant que l'émotion submerge la France. Oh que non, malheureux ! Les émotions sont très mauvaises conseillères et se retournent bien plus aisément que les raisonnements. Et par ailleurs, il n'y a pas que des Syriens et des Irakiens qui viennent en France...

    J'en viens aux migrants de Calais. Un entretien récent sur le Huffington en éclaire les contours. Il n'y a là-bas de Syriens qu'un cinquième des individus présents. Que faire des autres ? Bonne question. Comme le dit le journaliste de la BBC qui répond aux questions, en l'absence de papiers, on ne peut déterminer clairement les causes de leur venue. En fait, le paradoxe, c'est que les migrants de Calais ne veulent pas se rendre en France mais en Angleterre ! Ce ne peut être l'aide sociale qui les attire puisque le Royaume-Uni ne met pas en place de tels dispositifs. Enfin, un grand nombre d'entre eux vient d'Afrique de l'Est. Rien à voir avec les Syriens et les Irakiens. Ce sont les crises qui rythment le poids des nationalités puisqu'il y a un à deux ans, c'étaient des Ukrainiens surtout qui se bousculaient aux portes d'Albion.

    Ainsi, la proposition de consulter les Français par référendum pour décider si nous accueillons ou non les "migrants", comme le propose Pierre Parillo, est une ineptie. Elle ignore la diversité des cas et met tout le monde dans le même sac sans subtilité. D'ailleurs, Pierre Parillo, qui n'a pas étudié sérieusement son sujet, n'appelle pas autrement ces réfugiés que "les migrants". Mais c'est quoi, un migrant ? Il n'y en a pas deux semblables ! On ne peut traiter un sujet aussi sensible à grands coups d'injonctions et d'anathèmes. Ce n'est pas parce que la gauche est hypocrite et stupide qu'il faut l'imiter en versant dans les travers inverses.

    J'ai lu également la réaction du blogueur "je suis stupide, j'ai voté Hollande" (cette dénomination me fait rigoler à chaque fois que je la lis). Elle est assez proche de celle de Bruno Lemaire. Bien sûr qu'il faut agir à la source, mais entre-temps, le problème n'est pas réglé. Le blogueur oublie que la Syrie est un vrai sac de noeuds. Il n'y a pas que Daech, et je ne suis pas convaincu que son éradication militaire mettra fin au chaos qui règne en Irak et en Syrie. Accessoirement, c'est loin d'être fait : Daech dispose de troupes entraînées et fanatisées et combat sur son propre terrain. Enfin, l'auteur semble ignorer qu'il y a d'autres nationalités que les Syriens et les Irakiens qui viennent sur le sol français. Que fait-on pour celles-là ?

    Le cas de Calais donne un relief particulier à la proposition de NKM. Migrant ou réfugié, chacun a ses raisons pour tenter de gagner l'Europe. Aucun destin individuel ne se ressemble vraiment et la diversité des pays et régions d'origine rend d'autant plus pertinente la création non pas d'un mais de plusieurs centres européens, dans les pays concernés ou à leurs portes pour effectuer un tri et une étude de chaque cas. Cela permettrait de traduire dans les faits l'une des sept idées énoncées par Marielle de Sarnez, en mai dernier, alors qu'elle écrivait une tribune pour appeler à des solutions européennes. Après s'être entendues à Paris, je suis certain que NKM et Marielle de Sarnez pourraient trouver de fortes convergences sur la politique européenne dans ce domaine.

     

  • L'alliance UMP-Modem a plutôt bien fonctionné à Paris

    J'ai regardé les scores de premier tour de l'élection municipale de 2008 à Paris. L'UMP faisait alors près de 28% au premier tour et le Modem un peu plus de 9%. On obtient 37% en additionnant les deux scores. Or, si l'on considère les résultats obtenus en 2014 par NKM avec près de 36% des voix, on s'y retrouve presqu'à 100%. 

    Évidemment, les transferts de voix ne sont pas aussi limpides, mais je pense que cela a été une alliance gagnante d'autant qu'entre temps le FN est passé de 3 à 6%, surplus qu'il a probablement grignoté à l'UMP pour l'essentiel.

    Dans le même temps, le PS et ses alliés ont perdu avec 41.6 contre 34.4 quand même 7 points. C'est beaucoup.

    Attendons l'issue du deuxième tour, maintenant.

  • Qu'a foutu l'opposition pendant 12 ans à Paris ? Rien.

    Je suis en colère, je l'avoue : j'ai l'oeil sur les sondages parisiens et je vois bien que la gauche et Anne Hidalgo ont désormais un grand boulevard vide devant eux. Pire : le PS va même améliorer ses positions, le 5ème tombant certainement dans l'escarcelle socialiste et le 15ème s'avérant en danger. Dans les 12ème et 14ème la partie est d'ores et déjà perdue.

    Le problème, c'est la droite qu'on a à Paris depuis trop longtemps. Repliée sur elle-même, nullasse, incapable de proposer la moindre alternative. 

    Je ne jette pas la pierre à NKM : elle est arrivée et elle a dû faire avec une cour de baronnets arrogants, fainéants et incompétents. Vous croyez qu'ils auraient réfléchi à une alternative pendant 12 ans ? Pensez-vous ! un tel effort intellectuel semble avoir été hors de portée de cette petite cour de féodaux. NKM a dû composer dans l'urgence  un programme municipal alors qu'une telle chose se construit sur la durée.

    En face, Anne Hidalgo se tient prête depuis un moment. Avec tous les leviers de la ville de Paris, c'est un rouleau compresseur. Elle dispose de moyens phénoménaux. Je vais voir avec rage et amertume se poursuivre la gentrification de Paris. Une ville pour les bobos, les minorités et les touristes, voilà le programme socialiste. Ce qui m'insupporte d'autant plus ce sont les mensonges éhontés de la municipalité affirmant dérouler le tapis rouge aux classes moyennes. Il n'en est rien. Elle investit des centaines de millions d'euros dans des projets pharaoniques, fournit une assistance sans conditions aux Parisiens d'origine immigrée des quartiers nord mais augmente les impôts, les tarifs des services qu'elle propose et se garde bien d'investir dans ceux qui seraient le plus nécessaire aux Parisiens les plus simples.

    Et nous cadres moyens, nous voilà coincés au milieu de cadres supérieurs qui applaudissent d'autant plus qu'ils ont les ressources qui leur permettent de s'exonérer des désagréments générés par la gauche. 

    Il aurait fallu constituer un shadow cabinet en 2008 : c'est ce que voulait faire Marielle de Sarnez. Je le sais parce que je l'ai entendue le dire et l'appeler de ses voeux devant moi. Pauvre MoDem. Entre ses militants occupés à pérorer sur la démocratie, un appareil squelettique aux abonnés absents et des moyens dérisoires, il n'était pas capable d'opposer au rouleau compresseur socialiste une task force susceptible de lui donner du répondant.

    Partout, les réactions aux excès socialistes sont venus de la société civile, simples citoyens se mobilisant dans des collectifs ou associations, publications libres tentant de protéger la patrimoine, comme la Tribune de l'Art, élus isolés comme David Alphand, Laurence Dreyfuss ou encore Serge Federbusch. Mieux encore : ce sont parfois les Verts qui ont incarné l'opposition au bétonnage socialiste, un comble.

    Le pire, c'est qu'il n'y a eu personne pour imaginer autre chose : à chaque fois, c'est le même scénario. Un réveil en sursaut à quelques mois des échéances et du Delanoëlike jusqu'à l'issue finale.

    Les baronnies de droite laissent crever leurs terres par leur inertie. Pas d'idées, pas d'imagination, sans compter des pratiques contestables en matière de démocratie locale. Incapacité totale à s'appuyer sur le tissu citoyen de leurs arrondissements. L'Ancien Régime est tombé, mais pas les féodaux parisiens.

     Je trouve que le 16ème est un cas d'école : regardez Goasguen. Il est à l'abri avec Debré dans son arrondissement pépère. Qu'est-ce qu'il propose au 16ème ce gars-là ? Rien. Taittinger ne remuait déjà plus guère, mais avec Goasguen, on est passé dans l'ère de la gangue absolue, sauf pour faire valoir sa pomme dans ses journaux municipaux. Il faut le dégager, ce gars-là. Il est vraiment nul.

    Franchement, si je votais dans le 16ème, ma voix irait à David Alphand ou à Valérie Sachs. David Alphand (et Laurence Dreyfuss avec lui) a été de tous les combats contre les mauvais coups portés à cet arrondissement. Valérie est un cas particulièrement emblématique et intéressant pour le 16ème : c'est la seule personne que j'ai vue porter un vrai projet pour l'arrondissement. Je le sais parce que j'ai travaillé dans son groupe, et c'était vraiment passionnant. J'ai eu quelques désaccords avec elle par la suite sur les projets d'aménagement de Delanoë dans le 16ème, mais je lui reconnais une vraie vision et j'ai toujours regretté que le MoDem ne lui ait pas donné sa chance.

    A Paris, il faut évidemment faire tomber les fiefs mais pas leur substituer des moulins à vent. Que vaut le Paris Libéré de Beigdeber ? Pas mieux. On ne peut rien penser de bon d'une liste qui se constitue à toute vitesse à l'orée d'une élection importante sans avoir construit un projet de longue date et tissé des liens avec les Parisiens. C'est d'ailleurs le problème principal des listes dissidentes à droite. Elles n'ont pas plus de projet que le leurs homologues régulières.

    Conclusion des courses, on est mal barré.

  • Stations fantômes de NKM : je suis scotché ! Magnifiques

    Franchement, si NKM est élue maire de Paris, et qu'on puisse alors espérer que son projet voie le jour, je me rendrai dans ses stations fantômes et j'y emmènerai ma famille.

    J'adore les premières esquisses.

    De une...

    nkm,stations-fantômes

     

     

     

     

    De deux...

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    De trois...

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    Et de quatre...

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    Franchement, je suis preneur. Fascinant, surtout si l'on considère ce qu'elles sont à l'heure actuelle.

    Ah, et je tire mon chapeau à Manal Rachdi et Nicolas Laisné, les deux jeunes architectes parisiens qui sont les auteurs de ces premières propositions.

    Une plate-forme sera bientôt lancée pour recueillir les propositions des Parisiens. Pour ma part, celles dont je rends compte dans ce billet me conviennent.

  • NKM : une politique de circulation intelligente

    J'ai eu du mal mais finalement, sur le site même du JDD, j'ai enfin réussi à trouver et à lire l'entretien de NKM avec le JDD qui précise certains aspects de son projet.

    Je suis complètement en phase avec ce qu'elle dit sur la circulation : son projet est bien plus intelligent et censé que celui des Socialistes et d'Hidalgo. Il faut réfléchir et agir par zones et non chercher à dégoûter tous les automobilistes par congestion comme le font la gauche et les verts.

    Elle propose de donc de laisser toutes les grandes artères fluides mais, en revanche de rendre certains quartiers entièrement électrique. Il va de soi qu'il s'agira de zones aux rues déjà étroites et partiellement piétonisées. Sur les arrondissements centraux cela a du sens (particulièrement la zone Notre-Dame) mais aussi sur les collines de Paris (Montmartre, la Montagne Sainte-Geneviève. Il faut associer des piétonnisations partielles avec une politique de stationnement.

    J'ai pour ma part un raisonnement simple : un véhicule doit toujours demeurer accessible à moins de cinq minutes à pied, ce qui correspond en gros au maillage des principaux axes de circulation. 

    Si certains quartiers sont rendus entièrement piétons ou partiellement piétons, il faut mettre en place un système de signalisation tout autour du quartier indiquant toutes les places disponibles dans les différents quartiers. Idée à associer à une autre proposition de NKM, celle d'avoir une gestion électronique et numérique de l'ensemble du parc de stationnement de la ville. Il faudrait aller plus loin encore et tenter de construire un partenariat public-privé pour disposer d'un central unique. Sachant que 20% de la circulation est constituée de véhicules qui cherchent des places et que des places demeurent inoccupées en permanence, il y a une marge de rationalisation appréciable.

    In fine, mettre en place une politique très différenciée, par quartier, c'est le bon sens même, plutôt que de faire de la capitale un embouteillage géant. J'ajoute encore un élément : NKM prévoit de laisser les résidents circuler dans les quartiers qu'elle piétonisera ou rendra électrique. C'est une différence majeure avec les Socialistes qui n'ont aucun scrupule à pourrir l'existence des Parisiens eux-mêmes.

    Je vois bien cette belle et intelligente femme en prochaine maire de Paris. J'aime beaucoup sa manière de voir les choses, respectueuse des individus et en même temps déterminée.

    Je suis séduit.

  • Circulation/Pollution : Delanoë et Hidalgo n'ont rien fait.

    Il y quelques mythes socialo-delanoïstes qu'il convient de démonter avant d'entamer la dernière ligne droite avec l'élection municipale.

    L'équipe au pouvoir à l'Hôtel de Ville se targue de ses réussites citant volontiers le Velib et le tramway.

    En ce qui concerne le velib, il faut bien prendre conscience qu'il a un impact équivalent à zéro tant sur la circulation que sur la pollution. Un ingénieur d'Air Parif s'est vu contraint d'admettre son absence d'effets sur la qualité de l'air parisienne. La raison en est très simple : le velib est un équipement de loisirs, pas de déplacement. La fameuse fête chère à Monsieur Delanoë. On disposait tout de même de quelques chiffres à la mi-2012 même s'ils se contredisent. 110 000 trajets par jour, dont la moitié de professionnels (rien, en somme, au regard de la totalité des trajets parisiens journaliers). Mais ce que dit pas cette étude, c'est qu'en général, les usagers du velib n'étaient que peu ou pas des utilisateurs d'automobiles. Il faut lire Cycle mortel pour bien rigoler, tiens, sur le velib. L'auteur, François Marchand, imagine qu'une cinquantaine d'usagers du Velib sont retrouvés morts à côté de leur vélo. L'une des victimes sortait d'un café philo et se rendait à un pot citoyen...Les adeptes des rollers en prennent aussi pour leur grade à défiler pour rouler contre les discriminations...Toute une image d'Épinal à la sauce écolo-socialo, quoi...

    Il n'y a pas que le velib : le tramway coûte de 45 à 60 millions d'euros par kilomètres, environ. Créer une voie réservée avec des bus entièrement propres à très haute fréquence de passage serait revenu infiniment moins cher avec bien moins de désagréments. D'ailleurs, la ligne existait : ça s'appelait le PC...Mais voilà, Delanoë voulait avoir son tramway...

    L'inconvénient, c'est que l'on ne peut pas remettre les compteurs à zéro. Il n'est envisageable ni de revenir sur le velib, ni  de renoncer au tramway, la combinaison de deux modes de transport étant la pire des solutions d'un point de vue pratique. 

    En revanche, Delanoë et son adjointe Hidalgo ont dépense 1.8 milliards d'euros en voirie. Et ce n'était pas des réparations de chaussée, croyez-moi, mais bien des aménagements d'autolib, velib, voies à contre-sens, délires du niveau de ceux de la Place de la République et cetera...

    Je pense que nous devrions décerner une petite statuette de l'écolo d'or aux motoristes : en fait, ce sont les constructeurs automobiles qui ont fait reculer la pollution.

    En somme, Delanoë et consorts ont porté leurs efforts sur les loisirs mais jamais sur les transports stricto sensu (aucun changement au niveau des bus, ligne 13 toujours saturée, sécurité dégradée dans les transports en commun). Et pour la pollution, on peut dire que c'est de la poudre aux yeux, les aménagements n'engendrant que reports et congestions. Sur la question de la pollution, j'invite à lire la synthèse de NKM qui a le mérite d'être très claire. Paris est la 4ème ville la plus congestionnée d'Europe : croyez-vous que Delanoë et Hidalgo aient fait quoi que ce soit pour améliorer ce travers ? Non, en fait, rien, ils l'ont aggravé. Or, ce qu'observe fort subtilement NKM c'est que 20% du trafic automobile à Paris est constitué d'usagers cherchant une place de stationnement ! Les Socialistes ont supprimé 85 000 places depuis 2001. Coïncidence ou corrélation ? Il demeure pourtant 120 000 places de parkings inoccupées, celles-là mêmes que NKM suggère d'utiliser pour résorber en partie le trafic. Elle escompte aussi doubler le nombre de places de parkings quasiment sans efforts d'aménagement et propose la mise en place dans chaque parking public d'automobiles propres en co-partage. Une petite mesure, mais intelligente. Le projet d'Anne Hidalgo fait près de 100 pages. Cela le rend opaque pour ne pas dire illisible. Les spécialistes lisent de tels opuscules mais pas les gens ordinaires qui ont autre chose à faire. J'ajoute qu'il contient une quantité non négligeable de verbiage.

    Les propositions de NKM sont simples, mais claires. J'engage les lecteurs à les considérer, non via le prisme de l'idéologie et du politiquement correct mais bien celui de l'efficacité. Ce qui compte, au fond, c'est quoi ? Que la pollution de l'air baisse vraiment parce que 20% de véhicules en moins circulent parce qu'ils ont trouvé une place de parking ou que la vitesse maximale diminue sur le périphérique avec l'espoir d'écoeurer les automobilistes sans effets mesurables sur la pollution de l'avis de tous les spécialistes ?

  • Posez vos questions à NKM !

    NKM vient d'ouvrir un portail destiné aux Parisiens : il s'agit pour eux de pouvoir lui poser des questions, signaler un problème dans leur arrondissement ou dans Paris ou réagir sur le site lui-même : Dites-moi tout .

    Je pense que le site gagnerait à créer une FAQ sur le modèles Questions/Réponses ou Signalements/Réactions. Cela l'enrichirait et permettrait de se faire une idée des points de vue de NKM dans le détail.

    Il n'en faut pas moins demeurer réaliste : très peu de Parisiens utiliseront ce vecteur pour contacter directement NKM sauf à parvenir à générer le buzz avec, et encore. Non que le site ne soit pas bien fait mais plutôt que les Parisiens procèdent assez rarement ainsi. Ils réagissent surtout au "gros bruit" s'il les concerne. La volonté de transformer l'avenue Foch, par exemple, je pense qu'ils y prêteront attention. Les ricanements de la gauche sur les postures supposées des candidats de la droite et du centre, en revanche, c'est le dernier de leurs soucis.

    Si le site est enrichi de questions/réponses, il deviendra surtout une base de données appréciables pour tous ceux qui s'engagent dans la campagne de NKM et/ou soutiennent sa candidature.

  • Municipales parisiennes : presse partiale

    Je ne prête généralement pas trop foi aux accusations de partialité contre la presse, même si cela me démange souvent parce que les thèses complotistes et paranoïaques m'exaspèrent au plus haut point. Il n'en reste pas moins que la sphère médiatique est souvent marquée à gauche et que nombre de journalistes parisiens et/ou franciliens sont des bobos et leurs patrons des amis des puissants. Que la presse engagée telle que Libération, Le Monde, le Nouvel Obs, Marianne soit de gauche, à la limite, cela ne me choque pas, elle le revendique. Ce qui m'agace plus, c'est le positionnement insidieux des autres : le JDD, le Parisien, les gratuits façons Metronews ou 20Minutes qui sous couvert d'information neutre ont des prises de position qui consistent ni plus ni moins à dérouler le tapis rouge aux Socialistes et particulièrement à Anne Hidalgo.

    Cette presse-là a passé son temps à évoquer les "dissidences" ou les "états de grâce" de NKM depuis plusieurs mois tandis qu'elle décernait satisfecit sur satisfecit à sa copine Hidalgo.

    Cela m'agace mais je ne suis pas trop inquiet : quand la sphère médiatique en fait trop, cela se retourne contre elle et ceux qu'elle soutient. Plus elle en rajoute sur des sujets inconsistants plus cela profite à NKM. Ce que je juge simplement déplaisant c'est l'absence d'équité.

  • La pollution parisienne pourrait devenir aussi un enjeu économique

    J'ai lu une dépêche AFP très instructive sur le devenir d'une grande cité submergée par la pollution. Il s'agit de Hong-Kong. La cité-État chinoise commence à perdre de son attractivité en raison du niveau de pollution insupportable qui l'atteint.

    Si les acteurs politique parisiens ont dans l'ensemble une conscience assez aigüe des dangers que représente la pollution du point de vue de la santé et de l'environnement, ils n'en perçoivent pas forcément les enjeux économiques.

    J'ai dit récemment que le bouclage du tramway, que propose Anne Hidalgo allait dans le bon sens, mais je dois pondérer mon propos. Il y a eu une erreur à la base dans ce projet car il a un coût faramineux. Construire tout un circuit avec voie réservée pour les bus et acheter une flottille de bus propres (GNV, électrique) eût été infiniment moins coûteux et tout aussi efficace en termes de mobilité, d'efficacité, de rapidité et de trafic. Alors évidemment, il n'y a plus d'autres choix que d'achever ce qui a été entamé, mais le décision initiale va peser très lourdement sur les finances de la ville.

    J'ai pris connaissance des propositions de NKM pour lutter contre la pollution parisienne. C'est un bon projet pour tout ce qui concerne la circulation et je vois que NKM a pensé au métro, contrairement à Anne Hidalgo. J'y vois la patte du MoDem puisque Yan Werhling m'a confirmé que c'était bien cet aspect qu'il avait en tête quand il a coordonné le plan air de Marielle de Sarnez. 

    Il ne faut toutefois pas oublier que la pollution atmosphérique est liée pour un tiers à l'industrie et un quart aux activités économiques locales (en particulier le chauffage au bois). Plus généralement, l'origine de la pollution est plus diverse qu'on ne le pense. Un document d'Airparif en fait une synthèse édifiante.

    Il y a un point qui me laisse plus que dubitatif : j'attends la première étude qui me prouvera que le velib et autres mesures en faveur du vélo ont fait baisser ne serait-ce que d'un micro pour cent la pollution atmosphérique. Les équipements de vélo sont des équipements de confort. Tout le monde adoube le velib mais c'est une erreur et je pense sincèrement que les vélos électriques de NKM n'apporteront rien. Un joujou coûteux qui gagne à être abandonné pour faire porter l'effort sur les mesures efficaces.

    L'idée de verser 6300 euros de prime aux artisans pour s'équiper de véhicules électriques est une bonne mesure parce qu'elle coûte bien moins cher que les aménagements et limitations chers aux Socialistes et est bien plus efficace.  Il y a près de 35 000 entreprises à Paris intra-muros. Même s'il fallait verser la prime à chacune d'entre elles pour un changement de véhicule, le coût total maximal atteindrait 200 millions d'euros environ, mais qui seraient étalés sur plusieurs années. Je rappelle que la municipalité socialiste a consommé 3 milliards d'euros dans ses projets de changement de voirie lors de sa première mandature. Des marges de manoeuvre existent donc.

    Renouveler la flotte municipale en véhicules propres aurait dû être une priorité pour les Socialistes. Ils avaient avec la Région et le ville de Paris toutes les manettes en mains pour agir. Ils n'ont rien fait et Anne Hidalgo a laissé racheter des centaines de bus au diesel. Difficile pour elle d'être crédible sur le sujet, maintenant.

    Je tends à penser, à l'instar du ou de la journaliste qui a rédigé la dépêche de l'AFP, que le niveau de pollution de chaque ville va devenir un élément déterminant pour son attractivité. Il ne fait pas de doute que tôt ou tard, des mesures très fortes seront nécessaires pour demeurer compétitif. Il faut toutefois bien prendre conscience que les mesures locales n'ont pas d'impact si elles ne s'agrègent pas à un projet global dont chaque cercle concentrique décline les mesures. L'Europe doit fixer des normes, l'Assemblée Nationale les transcrire en droit français et les régions coopérer avec les communes pour en favoriser l'application.

  • Continuez à taper sur NKM, dissidents, gauchos et fachos : on gagne des points !

    Je jure que je ne connaissais pas les résultats des deux derniers sondages, notamment celui de CSA quand j'ai écrit mes deux derniers billets sur NKM.

    J'avais bien dit qu'à force de buzz ridicule et de coups aussi dégueulasses que tordus la gauche, le FN et les dissidents de toute obédience allaient finir par rendre NKM  sympathique à tout le monde, Parisiens en tête.

    Bingo, c'est gagné : la voilà à 48.5 contre 51.5 pour Hidalgo au second tour des municipales et en tête au premier tour. Je ne sais pas si NKM parviendra à réaliser le score nécessaire pour enlever Paris à la gauche, mais elle aura d'ores et déjà accompli un bel exploit, a fortiori si elle parvient à moucher le FN au passage.

    Cela dit, il ne faut pas s'endormir pour autant sur les lauriers fraîchement et chèrement acquis.

    J'ai écrit qu'il y avait de bonnes propositions dans le programme de NKM. Mais il n'y a pas que ça. Il y en a aussi de vraiment pas fameuses. J'ai relevé récemment deux critiques de visiteurs de mon blog qui me paraissaient fondées.

    La plus récente vient de «Michel» : manifestement, il est à la tête d'une TPE et il peste contre le programme économique parisien de NKM avec une objection très juste. Pas plus qu'Hidalgo et dans l'ensemble la sphère politique NKM n'a compris ce dont a besoin de monde de l'entreprise pour prospérer. Il ne sert à rien de réserver des marchés ou d'arroser de subventions les TPE. Pourquoi ? La réponse de notre entrepreneur : 

    1/ Favoriser l'accès des entreprises parisiennes aux marchés publics. Je suis mort de rire, d'abord, répondre à des marchés publics c'est un travail qui exige presque dans tous les cas de mobiliser du personnel uniquement sur ce travail! Ensuite, c'est méconnaître les délais de paiements de ces dits marchés qui les rendent de facto hors de porté des TPE. En plus je doute qu'il soit vraiment légal de favoriser des entreprises d'une zone géographique.

    2/ Doubler les euros investis (la formule m'amuse, c'est quoi des euros investis? Des subventions? Décidément les élus ne comprendront pas que nous ne sommes pas des mendiants! Et investis? Ah bon, la candidate va investir? Quel argent? Soyons sérieux, on investit son argent et on dépense celui de la collectivité...). Tout le reste est un catalogue de bonnes intentions, des mots, des mots... Et pourtant, les collectivités locales ont de plus en plus de moyens à leur disposition, décentralisation oblige, à commencer par la contribution foncière des entreprises, vous savez cette fameuse taxe professionnelle soi disant supprimée par Sarko et revue et augmentée par les municipalités qui décident de son montant dans une fourchette assez large . Bon, je ne vais pas énumérer une liste de revendications, ce que je constate c'est que les politiques ne comprennent rien à "l'esprit" d'entreprise propre aux pme, si nous avons décidé d'être indépendants, ce n'est pas pour demander des subventions, sinon ou serait l'indépendance que nous revendiquons? Non! Ce dont nous avons besoin, c'est que les diverses administrations nous foutent la paix! Que nous n'ayons pas à remplir 10 fois le montant de notre CA annuel. Et que les statuts fiscaux et sociaux soient unifiés et simplifiés! Mais ce que je constate depuis longtemps c'est que, par entreprise, les politiques n'entendent que les boites du CAC40 (là je simplifie), bien sur ce sont elles qui sont en mesure de faire du chantage à l'emploi! Mais regardez-y de plus près et vous constaterez qu'elles sont plus proches du modèle soviétique que du libéralisme de façade généralement affiché!

    Voilà. C'est dit, hein ? Et bien dit.

    L'autre objection vient de Koltchack et concerne la vidéosurveillance pour pallier les insuffisances de sécurité. Il s'appuie sur l'analyse d'un blog certes royaliste ultra et  intégriste,  (ce que j'appelle la fachosphère, quoi) , mais néanmoins juste sur ce coup-là. La vidéosurveillance, c'est de la poudre aux yeux. Efficience objective pour faire baisser la criminalité proche de zéro.

    Il faut analyser la délinquance parisienne pour bien comprendre d'où elle vient. On nous a saoûlé avec les Roms, mais dans l'ensemble, ils sont surtout impliqués dans la petite délinquance. Si on en vient aux faits graves, les deux sources sont claires : la racaille des cités de banlieue et celle des quartiers nord de la Capitale. En 2008, le Figaro avait fait connaître les résultats d'une étude assez détaillée sur les violeurs (j'ai toujours du mal à ne pas visualiser une chaise électrique basse tension chaque fois que je dois parler de cette sous-espèce de l'humanité). Banlieue, et sinon XIème, XVIIIème, XIXème et XXème. C'est clair, non ? Il faut faire l'expérience d'aller discuter avec la racaille une fois pour bien comprendre pourquoi le viol leur paraît naturel. Là-bas, la femme est à ce point considérée comme un être inférieur que tous s'accordent à affirmer qu'une femme n'est violée que si elle ne le veut bien. Et même quand il ne s'agit pas de racaille stricto sensu, c'est l'opinion qui prévaut dans les cités.

    Bref, je ne veux pas m'appesantir sur ce sujet spécifique dans l'immédiat. Mais, ce que je veux dire, en revanche, c'est que la sécurité ne peut se satisfaire d'effets d'annonce et de paillettes (le style Delanoë, quoi). Je l'avais dit sur ce blogue, avec deux années d'avance, la sécurité deviendrait la priorité des Parisiens. C'est chose faite dans un sondage récent. Les bobos regardent la chose avec dédain, mais le fait est que 46% des Parisiens la placent en tête de leurs préoccupations.

    Je recommande vivement à l'alliance UMP-UDI-MoDem et particulièrement à NKM de bien réfléchir au sujet avant de s'y engager. On y marche sur des oeufs. Je crois que NKM voulait réaffecter les ASP à la surveillance de Paris. Qu'elle le dise haut et fort, car au moins, sur ce point, on sait que la municipalité dispose d'un pouvoir certes mince, mais qui existe.

    Hidalgo se contente de renvoyer la faute sur la droite qui a supprimé des postes de policiers à Paris. Argument pratique qui permet de s'exonérer de la moindre proposition valable. Ce qui est très drôle, c'est de comparer les déclarations d'Anne Hidalgo avec sa pratique. La seule chose qui puisse ennuyer le Paris de Delanoë, c'est la perspective d'y gâcher la fête permanente (pendant que les économiquement faibles triment, évidemment...).

    Si NKM a assurément la volonté politique de lutter contre l'insécurité (c'est la priorité qui apparaît en premier dans son programme) son programme dans ce domaine me paraît loin d'être lumineux. Copie à revoir sauf à devoir simplement servir de marche-pied à un FN qui s'engouffrera dans le boulevard en dépit de l'inanité de ses propositions dans le domaine. Et quand je dis inanité, je pèse mes mots : Saint-Just jure de s'échiner à faire voter une loi qu'il ne pourra jamais faire passer au Parlement. Prétexte pratique qui lui permet de ne rien proposer.