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Politique - Page 115

  • Qui veut la peau de Bayrou à Pau ?

    Ce qui est bien avec le Canard enchaîné, c'est que c'est toujours instructif...

    En page 2 dans les minimares, c'est de Sarkozy :

    Bayrou ? On ne lui fera pas de cadeau à Pau.

    Royal ? Il faut organiser son élection à la tête du PS. C'est pour nous une bénédiction même si elle a fait des progrès (NDLR : heureusement que l'on ne rejoue pas la présidentielle maintenant, hein ? 

  • Malhonnêteté du MRAP

    1746416888.JPGDes chacals, il n'y a pas d'autres mots. Tout le monde se souvient avec quel bruit médiatique ils ont fait savoir qu'ils portaient plainte contre Jean-Luc Forget pour des propos prétendûment racistes. J'ai d'ailleurs écrit il y a peu un billet pour mettre en pièces cette accusation.

    Comme par hasard, le MRAP, à deux jours du premier tour, retire sa plainte sous des prétextes fallacieux. La réalité, c'est que ce mouvement a constaté qu'il s'était planté en beauté, et ne veut pas l'admettre. Peut-être y-a-t-il même une manipulation politique, ce qui serait pire que tout.

    Honte sur le MRAP pour avoir attaqué l'individu droit et clair qu'est Jean-Luc Forget. Pour mémoire, je rappelle qu'il est tête de liste aux municipales 2008 à Toulouse.

    Pour info, je donne copie de son communiqué de presse  à la suite de cette sale histoire :

     

    Grâce à la presse, j’ai pu avoir communication ce vendredi 29 février de la plainte qui a été déposée à mon encontre par le MRAP, le 21 février dernier. Cette plainte vise des propos rapportés par un journaliste de MARIANNE dans son édition du 2 au 8 février 2008 : “tout le monde veut avoir son arabe ou ses arabes sur sa liste, moi compris“.

    Je regrette simplement que mon entretien d’une heure avec le journaliste n’ait pas été enregistré car j’ai une seule certitude : dans l’entretien je condamnais des comportements que j’ai ressenti. Le journaliste lui-même le mentionne dans la même phrase en indiquant que je soulignais “amèrement” une telle situation, ce qui signifie combien elle me désole.

     J’affirme que l’on a décidé de me faire dire ce que je ne peux pas avoir dit.

    Ainsi, on vient à me reprocher ce que je condamne. Triste amalgame, tristes pratiques, pour de tristes objectifs.

     Instrumentaliser à quelques jours des élections municipales, une plainte que l’on sait infondée est un comportement absolument indigne.

     Tous les moyens seraient donc bons pour salir un homme et pour nuire à la démarche d’une équipe nouvelle qui doit décidément déranger.

    En cette fin de campagne municipale, je n’aurai qu’un objectif : poursuivre avec cette équipe la proposition d’une nouvelle offre politique pour ma ville. Celle-ci en a bien besoin.
    Passés les scrutins, il sera temps de laver mon honneur et je n’oublierai pas ceux qui, sans aucune retenue, ont décidé de me salir. Il sera alors temps d’engager les procédures. Nous ne serons plus dans la détestable instrumentalisation.

  • Saint-Etienne : programme économique de Gilles Artigues et du MoDem

    J'ai déjà eu l'occasion de souligner sur ce blog à quel point Gilles Artigues, candidat UDF-MoDem à Saint-Etienne, était un homme de coeur. Mais, sur son site, la Voix des Stéphanois, je me suis aussi intéressé à son programme économique. Il y a de grandes lignes de force que j'ai jugé très pertinentes, notamment l"idée que c'est le dynamisme économique de la ville qui permet sa restructuration et son développement culturel, et non l'inverse. C''est l'idée que j'ai eu maintes fois l'occasion d'exposer ici, et que je trouve édictée aussi bien chez Schumpeter que chez Christian Blanc. C'est aussi ce qu'évoque Jean Peyrelevade à l'échelle nationale lorsqu'il réclame de donner la priorité à l'offre. J'ai bien aimé également l'idée d'associer les principaux acteurs économiques, et notamment le département, la région et les CCI.  Somme toute, je trouve que ce programme est un exemple de ce qu'il convient de faire pour une ville régionale de taille, mais également un concentré de ce que l'on devrait appliquer dans chaque région.

    Dans une ville où le plein emploi était de mise depuis des décennies, la crise des années 80 a frappé très durement la population locale. Cette situation de grande difficulté est ressentie d’autant plus vivement que la main d-oeuvre stéphanoise avait la réputation d’offrir un travail de qualité. Double peine si l’on peut dire.
    Actuellement le taux de chômage reste toujours plus élevé que dans d’autres villes comparables, et de toute façon plus élevé que celui des villes des 3 premiers départements de Rhône Alpes.

    A l’intérieur du bassin Loire Sud, la communauté d’agglomération de Saint-Etienne Métropole est plus en difficulté que le reste du territoire et la démographie y est moins favorable puisque un grand nombre d’activités économiques ont progressivement migré vers la plaine du Forez. La structuration indispensable de ce grand territoire Loire Sud est très en retard, du majoritairement au retard des politiques.
    Quant à la relation avec LYON pour constituer une Région Urbaine de taille européenne favorable aux deux villes, il ne se passe rien de déterminant dans les initiatives de ces dix dernières années.
    Quant à la pression exercée pour faire la A 45, malheureusement indispensable avant d’ouvrir une nouvelle ère incertaine à l’horizon de 30 ans, c’est l’arbre qui cache la forêt des relations incertaines entre les deux villes malgré les efforts apparents. Le fiasco de la concurrence entre les deux villes pour être capitale européenne de la culture 2013 démontre que l’on ne peut plus se contenter de relations superficielles. Une réelle volonté politique portée au plus haut niveau et une stratégie partagée par les deux collectivités est possible. Elle n’a pas réellement commencée.
    Au niveau national, la récente création de l’Etablissement Public d’Aménagement, l’EPASE, initiative intéressante de l’état, démontre clairement que notre ville n’a pas encore les moyens de financer son renouvellement avec un endettement élevé.
    Dans ce contexte la ville est confrontée en même temps à la nécessité d’une restructuration urbaine profonde. La réussite de cette entreprise vitale impose aux décideurs locaux à faire de l’économie la première composante du projet urbain. Ce n’est pas le cas depuis plus de 10 ans. Saint-Etienne vit encore trop à l’ère de la gestion de son patrimoine industriel et tertiaire acquis lors des grandes décisions des années 80 avec la restructuration des friches industrielles.
    On vit une « confusion doctrinale » et idéologique sur l’équilibre du projet de la ville : culture et urbanisme doivent reprendre leur vraie place actuellement surévaluée au détriment de l’économie et du social, indissociables, qui doivent retrouver leur prééminence. C’est le dynamisme économique de la ville qui permet la restructuration urbaine , pas l’inverse. La ville se développe parce qu’il y a du travail en son lieu. On ne régénère pas une ville à partir d’un grand équipement culturel ; au mieux, il peut produire un effet déclencheur, d’ailleurs sans effet assuré à long terme sur le développement économique, et même soumis aux effets de mode. Il peut aussi produire de l’économie résidentielle et touristique. En aucun cas il ne substitue à la création de richesse de l’industrie et des services.


    Voilà dans quel contexte s’inscrit le projet de la Cité du Design, équipement utile et pertinent pour participer à l’attractivité de la ville, mais qui ne résout en rien la question du développement économique de la Ville et n’exonère pas les acteurs économiques locaux, dont les élus municipaux et communautaires de faire leur job. Le musée Guggenheim n’a pas sauvé BILBAO, il a accompagné le redéveloppement économique initié avant sa création et boosté durablement l’économie touristique.
    Compte-tenu du contexte général décrit, notre objectif est donc de remettre le développement économique, et par là même l’emploi, au coeur de l’action des 6 prochaines années après une longue période de confusion sur les priorités , d’hésitation, même si de nombreuses initiatives ont été prises ici et là. Il y a donc une vision à préciser et partager, puis à mettre en action en réglant les questions de méthode et d’ingénierie à mettre en place.
    La gouvernance de ce territoire n’est actuellement pas lisible. Le développement économique n’est pas traité à la bonne échelle : ou les services de Saint-Etienne Métropole traitent le territoire dans son ensemble mais sans associer les communes, ou les communes s’assument mais sans les services de l’agglomération. On assiste d’autre part à un empilement de structures et de concurrence des politiques menées.


    Nous proposons de mettre en harmonie l’ensemble des acteurs Ville, Agglomération, Conseil général, Conseil régional, EPASE, CCI, Chambre des Métiers, CEEI, clubs par une mise en place de séminaires réguliers impliquant d’abord les élus pour assurer un réel portage politique, puis les services , avec une mesure permanente de la réalisation des objectifs.
    La ville de Saint-Etienne transfère l’ensemble de ses moyens opérationnels à l’agglomération qui se restructure en créant une antenne qui prend en compte la spécificité de la ville centre et son développement : si la ville centre boîte, c’est l’ensemble qui se fragilise. l n’est pas acceptable que le développement économique du territoire puisse s’envisager sans donner à la ville de Saint-Etienne la première place. C’est un fait.
    La Ville et les chambres consulaires se répartissent les rôles et les missions sur le commerce, l’industrie et les services. Elles produisent des actions collectives de communication et de prospection ce qui est encore très insuffisamment exploité.

    Nous nous engageons à régler la question du traitement de l’échelle du territoire : nous sommes favorables à considérer que la couronne stéphanoise dépasse les limites de l’agglomération et que nous avons à poser les termes d’une collaboration efficace et sincère avec Andrézieux, un « bout deplaine » à définir et même avec nos voisins de Haute Loire.

    Nous engagerons une collaboration avec la ville de LYON pour accélérer la constitution de la Région Urbaine de LYON qui ne peut se résumer à la construction de la A 45 . Toutes les synergies possibles seront à encourager et des projets à mutualiser.

    Nous engagerons les équipes opérationnelles des villes à se rencontrer pour penser un territoire économique commun à horizon de 10 ans, à travailler à donner à l’extérieur l’image d’une métropole européenne.
    Le développement universitaire et économique de Saint-Etienne passe par une mise en commun des spécificités des deux villes : pas de concurrence, de la complémentarité. L’innovation qui représente l’avenir économique de nos entreprises , que ce soit en recherche pure comme en valorisation des découvertes, sera pensé à l’échelle de la Région Urbaine.

    Pour redonner à l’économie toute sa place dans le projet urbain, nous proposons que la ville prenne en compte les vrais besoins structurants de notre territoire :
    - en plus des pôles et des filières existants ( mécanique, textile, optique, design,…) à développer et soutenir, accompagner les grands projets économiques privés structurants sur lesquels on a des atouts reconnus : projets de Rand D, plates-formes technologiques à fort potentiel , voire projet de pôle automobile. Anticiper plus, être plus réactif aux besoins locaux.
    - donner aux entreprises une place réfléchie et suffisante, notamment dans l’évolution du Plan Local d’Urbanisme qui a été pensé sans concertation suffisante avec les acteurs de l’économie.

    Nous nous engageons à accompagner les relocalisations d’entreprises chaque fois que c’est possible sur la Ville : le départ d’une entreprise, même à quelques kilomètres entraîne systématiquement des déménagements de salariés ce qui ne contribue pas à stabiliser la population stéphanoise. Aussi après un inventaire serré ds possibilités, nous faciliterons la création de villages d’entreprises, raisonnablement consommateurs de foncier mais au service de nos PME/PMI locales, premières créatrices d’emploi et pourvoyeuses d’emploi dans les services.


    Nous évaluerons avec les CCI et syndicats professionnels les bases d’une politique industrielle locale prospective. Il n’est pas sérieux de vouloir développer Plusieurs centaines de milliers de mètres carré de bureaux pour des activités tertiaires à CHATEAUCREUX si l’on n’a pas une vision de l’avenir de l’essentiel du tissu de nos PME/PMI susceptibles de créer des services. Le démarrage de cette zone d’activités de CHATEAUCREUX par la construction d’un bâtiment regroupant des administrations ou des bureaux de collectivités publiques locales n’est pas un bon signal pour l’activité économique privée à laquelle cette zone est destinée. De plus en regroupant ces structures publiques toutes à la même adresse, on a privé des opérateurs immobiliers privés de cette clientèle que l’on aurait pu « offrir» pour démarrer des opérations.

    Nous remettrons dans nos priorités la question de l’accessibilité et des transports : outre l’incontournable A 45, nous engagerons les bases d’un vrai partenariat avec Saint-Exupéry, et le redémarrage du trafic comme l’ont réussi CHAMBERY et GRENOBLE. La gestion de cet aéroport devra être partagée entre les différents financeurs mais surtout avec un projet accepté.
    Bien évidemment nous entendons accorder une attention particulière au développement de l’artisanat si présent sur notre vile, par tradition et par dynamisme.

  • Lyon : liste MoDem invalidée, dangereux précédent

    Je crois que le commentaire à faire n'est pas long : s'il suffit de s'inscrire sur deux listes de deux partis différents pour faire invalider celle que l'on souhaite torpiller, nous allons au devant d'abus très graves, d'autant que les têtes de listes et leurs équipes n'ont pas les moyens de vérifier ce que font d'éventuels sous-marins. Cette affaire est grave : il faut impérativement modifier la loi pour que plus jamais un tel cas de figure ne se produise.

    Rappel des faits : A Lyon, Albert Roman, adhérent du Front National, s'est inscrit sur une liste du MoDem car il avait été adhérent UDF en 1998 et en même temps sur une liste FN. La première liste ayant été déposée avant la seconde, la liste MoDem est invalidée. Et le comble de l'histoire c'est qu'Albert Roman va en plus pouvoir se présenter.

    Il y a là une faille juridique et éthique grave. Comme par hasard, ce sinistre individu s'est bien gardé de s'expliquer. Je suis écoeuré pour Eric Lafond et la tête de liste invalidée, Karim Smaoui-Hamraoui ainsi que pour ses co-listiers.

    Dans le meilleur des cas, Albert Roman est au moins un imbécile. Dans le pire un salaud. Et s'il a agi avec l'accord tacite ou non de sa liste d'origine, les électeurs aui accordent un minimum d'importance à l'honnêteté, au-delà des convictions, devraient en tirer les conséquences... 

  • MRAP contre Jean-Luc Forget, quelle erreur !

    Le MRAP a porté plainte contre le candidat MoDem de Toulouse pour les municipales 2008, Jean-Luc Forget. Selon le MRAP, voilà les propos "racistes" qu'aurait tenu Jean-Luc Forget :

    « tout le monde veut avoir son Arabe ou ses Arabes sur la liste, moi compris. »

    Parfois, le MRAP tape juste. Parfois seulement. Parfois, il défend de mauvaises causes. Parfois encore, il sombre dans la démagogie et le ridicule. On peut dire que cette fois, il a touché le jackpot en la matière.

    1746416888.JPGFaut-il être grand clerc pour comprendre l'ironie  amère qui transparaît dans les propos de Jean-Luc Forget ? C'est pourtant clair, et c'est ainsi que j'avais compris cette phrase bien avant qu'elle ne tourne au vinaigre : ce que dénonce Jean-Luc Forget, c'est évidemment l'instrumentalisation du communautarisme et de la diversité ethnique à des fins purement politiciennes.

    Je crois qu'au contraire, il exprime son amertume de voir que l'on ne propose aux Français d'origine maghrébine qu'un rôle subalterne de faire-valoir. Dire que lui aussi tombe dans ce travers revient à admettre honnêtement qu'il ne fait pas forcément mieux que les autres sur ce point. Mais, pour lui, ce ne devrait pas être parce que quelqu'un est d'origine maghrébine qu'il a vocation à figurer sur une liste, maistout simplement en raison de sa compétence et de son engagement.

    Présenter des "Arabes" sur une liste à seule fin d'avoir des "Arabes" sur la dite liste, c'est se moquer des "Arabes" en question et plus généralement des Français d'origine maghrébine. Car, une fois les élections finies, que deviennent-ils ces candidats de la diversité, dans la vie publique française ?

    Voilà une vraie question, je crois, et c'est celle-là que Jean-Luc Forget amène dans le débat d'idées démocratique. Alors voir des propos racistes là-dedans, cela suppose d'être soit tordu, soit stupide. Pour ma part, j'y vois tout l'inverse. 

  • Sarkozy, père et fils

    Je méditais tout récemment de la difficulté d'être le descendant d'une personnalité politique en vue. J'ai entendu des accusations de népotisme envers Nicolas Sarkozy parce que son fils a d'abord figuré sur une liste à neuilly, puis, finalement, se présente aux cantonales.

    Cela me gêne. Je veux dire, ce qui me gêne, c'est que l'on jette à la tête de Jean sarkozy le nom de son père comme un anathème. Jean sarkozy doit-il exclure de faire de la politique parce que son père s'appelle Nicolas Sarkozy ? Je pense que non. Je pense que l'on devrait s'en tenir à un combat d'ordre politique, si l'on n'est pas d'accord avec lui,e t pas au-delà. Et on ne devrait pas non plus reprocher au père le fils. 

    Après tout, pendant la campagne présidentielle, le fils aîné des Ségolène Royal était aux côtés de sa mère, de même que le fils aîné de François Bayrou. Est-ce que cela devrait être choquant ?

    Bref, laissons le père et le fils à leur place respective, et laissons-les aussi, à juste titre, être fiers l'un de l'autre sans les moquer.

    En tout cas, tel est mon avis. 

     

  • Muguette Dini n'accepte pas un ersatz de parité dans les conseils généraux

    f1e7ac52614529bcc067e754f4b7ac5b.jpgS'il n'y en a une qui n'est pas du genre à s'en laisser compter, c'est bien Muguette Dini, sénatrice UDF-MoDem. Le 06 février dernier, Michèle Alliot-Marie est venue défendre devant le Sénat une proposition de loi visant à un égal accès au mandat de Conseiller Général.

    Ecoutez plutôt la bonne aubaine : jusqu'ici, seuls les suppléants des parlementaires pouvaient prendre leur place en cas de démission ou cumul des mandats : dans sa grande bonté, le gouvernement et la ministre ont conçu l'idée d'étendre cette possibilité aux conseillers généraux, tenez-vous bien, entre autres parce que cela favoriserait l'accès des femmes à cette mandature, puisque, dans les tickets paritaires, la plupart du temps, comme par hasard, les femmes figurent en second... 

    Seulement, voilà le fond de ma pensée, et comme Muguette Dini l'exprime très bien, je recopie ici l'une de ses interventions :

    La ville dont il est l'élu est une ville-canton, les limites de l'un se superposant aux limites de l'autre. Il pense bien à une femme qu'il connaît pour être candidate au conseil général, mais c'est une « nouvelle » et, malgré toutes les qualités et compétences de cette dernière, il doute de ses capacités à être élue. Qu'à cela ne tienne ! Lui, bien connu et apprécié, se présentera aux suffrages et cette femme sera sa suppléante. Une fois élu, il démissionnera immédiatement et sa suppléante deviendra conseillère générale, sans que les électeurs aient eu leur mot à dire. (Exclamations approbatrices sur les travées du groupe socialiste.)

    D'une part, on aura méprisé cette jeune femme - jeune ou moins jeune, d'ailleurs - en considérant qu'elle ne pouvait pas gagner par elle-même et, d'autre part, on aura bafoué l'électorat, en lui laissant croire que le candidat pour qui il avait voté exercerait son mandat.

    Voilà...de l'art de prendre les femmes pour des andouilles...C'est un procédé méprisant pour les femmes, ce que souligne d'ailleurs Muguette Dini. 

    Moi, je préfère évidemment une vraie parité, comme le propose Muguette Dini :

    En revanche, on le sait bien, lorsqu'on se donne la peine de mettre en place un vrai mode d'élection paritaire, les résultats sont très satisfaisants et la parité progresse significativement ou s'applique presque parfaitement.

    C'est le cas au Sénat où, grâce au scrutin paritaire mis en place dans une partie des départements, le taux des femmes sénatrices a atteint 17,2 % et progressera de nouveau en 2008.

    C'est également le cas dans les conseils régionaux, avec une représentation féminine de 47,6 % en 2004, et au sein des conseils municipaux des communes de plus de 3 500 habitants, où l'on comptait, à l'issue des dernières élections de 2001, 48 % de femmes.

    Ces résultats sont positifs ! Alors pourquoi faudrait-il que les femmes entrent au sein des conseils généraux par la petite porte ?

    Le principe de parité réside dans une égale candidature des femmes et des hommes aux scrutins à la proportionnelle, mais aussi aux scrutins majoritaires uninominaux. Les électeurs doivent donc pouvoir choisir librement entre un homme et une femme, sans préjuger la parité du résultat
    .

  • Petits blancs

    Koz évoquait tout récemment le sort de ce que l'on appelle les "petits blancs" dans les banilieues difficiles : ceux-là mêmes qui n'ont pas les moyens d'aller ailleurs, et, de désespoir, ont souvent fini par voter pour le Front National. Je n'approuve pas tout de l'article de Koz, mais j'aime bien cette phrase :

    « Les bobos n’ont eu que mépris pour eux. Pensez donc, ils étaient insensibles à la chance qui leur était donnée de s’enrichir au cœur d’une société devenue multiculturelle ! »

    Le problème, c’est que les “petits blancs” cela fait longtemps que PS et UMP les prennent pour des c… et ce pour des raisons différentes.
    Le PS, c’est pire que tout, et cela a culminé avec le détestable Jospin,  par un déni de réalité : l'augmentation continue de l'insécurité ? Mais non mais non, bonnes gens, voyons, ce sont vos fantasmes.
    Mais l’UMP prend ces mêmes électeurs comme chair à canon électorale, c’est à dire qu'on leur promet la sécurité avant les élections, qu'on fait des opérations coup-de-poing médiatisés pour se rappeler à leur bon souvenir, mais dans le quotidien, il y a toujours autant de délinquance. Et au lieu d’affecter la police à la lutte contre cette délinquance, on demande du chiffre sur les reconduites à la frontière ou le stationnement.

    Il faut mener une politique de répression contre la délinquance, mais une vraie répression, complète et discrète (il ne s’agit pas de faire venir les caméras à chaque fois). Et quand c’est une bande qui est coupable, ce n’est pas le leader qu’il faut mettre sous les verrous, mais toute la bande, avec leurs complices. Il faut donc aussi augmenter les moyens de la justice et construire plus de prison de manière à ce que cette dernière soit rédemptrice.

    Seulement, voilà : depuis Miterrand, on est dans la dénégation (Socialos) ou le spectacle (Sarkozy) et en aucun cas une politique de longue haleine qui associerait une vraie prévention, et une vraie répression (en laquelle je crois non moins fermement que la prévention).

  • Guignols de l'info, guignols à l'info...

    C'est amusant, je réfléchissais sur l'obstination bornée qui pousse les Guignols de l'info à présenter en benêt François Bayrou, l'un des derniers hommes politiques en France que la culture nourrit et habite. On le voit d'ailleurs souvent dans ces réactions, où il évoque des moments forts de la littérature et de la philosophie ou encore de l'histoire. Ils seraient certainement peu nombreux, dans la classe politique, à pouvoir évoquer la Dalle d'Epidaure dans une saisissante métaphore pour exprimer le projet démocrate, ou bien à se réclamer de Pascal pour dénoncer la dérive de Nicolas Sarkozy sur la laïcité.

    Mais, quoi que dise ou fasse François Bayrou, aux yeux de l'équipe des Guignols, il demeure, et depuis maintenant 8 ans, un benêt incurable...

    Une telle obstination me rappelle celle du comique Aristophane qui fit rire aux éclats les Athéniens au 5ème siècle avant Jésus-Christ. A ceci près que si les Guignols de l'info sont distrayants, ils n'ont en aucun cas le talent d'Aristophane !

    Aristophane dont l'humour et le génie ont traversé les siècles n'a pourtant pas manqué de moquer les plus grands esrpits de son temps, et notamment Socrate et Euripide. Il reprochait au premier ce que le beauf athénien moyen reprochait à l'homme, c'est à dire de rompre avec les traditions et d'apporter de nouvelles pratiques religieuses dans la cité. Dans les Nuées, il le présente d'ailleurs comme un benêt rêveur, le nez en permanence perdu dans les nuages (d'où le titre les Nuées) et trébuchant à chaque pas parce qu'il est incapable de regarder ce qu'il y a sur le sol. Et pour Euripide, son tort est d'être le fils d'une marchande de légumes...

    Aristophane est amusant, mais cela ne vole tout de même pas haut...On peut en dire autant des Guignols. Je me suis d'ailleurs interrogé sur leur rôle lors des trois dernières élections présidentielles.

    J'ai noté qu'à chaque reprise, ils ont fait passer pour un sympathique truand abruti et sans vergogne, celui qui serait finalement élu. Le Sarkozy de 2007 met à l'évidence les rieurs de son côté. Et outre la manière dont ils ont traité Bayrou, je me suis aussi interrogé sur le sort qu'ils avaient réservé à Ségolène Royal. En effet,Ségolène Royal est une belle et charismatique femme, or, j'ai observé que la marionnette des Guignols était totalement fade, et que son ton traînant ressemblait à s'y méprendre à celui de la marionnette d'Arlette Laguilier. Cette ressemblance m'a troublé à plusieurs reprises. Les Guignols ont souvent fait semblant de tenir un discours de gauche (populiste, au demeurant) mais je ne suis pas certain que leur positionnement soit si clair que cela. On peut subodorer peut-être que l'élection de certaines puissances en arrangent bien certains...

    Bref, prenons garde quand ce sont des guignols qui sont à l'info, les apparences sont très trompeuses... Ne pas oublier aussi que la condamnation à mort de Socrate ne gêna pas outre mesure Aristophane... 

  • Bayrou et le RSA,Rue89 en flagrant délit de mensonge

    Alors là, je sens que je vais m'énerver. Chloé Leprince s'est cru subtile et grande reporter en tentant de faire passer François Bayrou pour un menteur.

    Selon elle, François Bayrou aurait affirmé avoir analysé les effets du RSA à Pau alors que le RSA n'y est pas appliqué.

    Quel travestissement éhonté de l'extrait d'A vous de juger !!!

    Ce que dit François Bayrou, c'est que Rien n'a changé ! Elle connaît la langue française, la mère Leprince, oui ou non ? Elle comprend, ce que cela veut dire, rien n'a changé ? Ce que dit Bayrou, en somme, c'est que la situation des gens en difficulté à Pau, n'a pas changé, en dépit des grandes annonces médiatiques de Hirsch et de Sarkozy. Point. Et effectivement, cela a d'autant moins changé que cela n'y est pas appliqué.

    Et c'est tout à fait corroboré par ce que dit Bayrou : il a recontré des dizaines d'assistantes sociales et elles lui disent "Rien n'a changé du tout". J'ai écouté attentivement le passage, c'est texto ce que dit Bayrou. Donc, les annonces sur le RSA, c'est du flan. Voilà ce que dit Bayrou. Il est très logique qu'il ait dit juste avant, cela n'existe pas, puisque personne ne le touche, le RSA à Pau. On peut en revanche admettre qu'il ignorait la procédure de candidature nécessaire pour qu'un département bénéficie de cette mesure (encore une usine à gaz, au demeurant). Et encore, je dis cela, je n'en suis pas sûr. Son but, je pense, c'est surtout de dénoncer , à juste titre, l'inanité des annonces du gouvernement en la matière

     
    Il lui faut quoi à Madame Leprince ? Une paire d'oreillettes et un dictionnaire de la langue française ? Quelle mauvaise foi. Pressée de faire un sccop, elle n'a pas cherché plus loin...Quant à Rue89, voilà un épisode qui en dit long surle professionalisme d' l'équipe de rédaction. Un média à ne pas recommander.
     
    J'appelle, pour ma part, tous les blogueurs de la blogosphère MoDem, mais aussi ceux qui sont révoltés par le mensonge et la mahonnêteté, à relayer ma clarification, ou, à partir de cette dernière, à  bâtir la leur. Je les appelle également à condamner en bloc Rue89 et à appeler à son boycott !