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  • Marine, ça urge ?

    Je discute pas mal avec les fachos, en ce moment, sur twitter. C'est marrant de voir à quel point, quand on chasse le naturel, il revient au galop.

    Lancez des sympathisants du Fn sur les Juifs, et, une minorité mise à part, vous n'allez pas rigoler les amis. Entre ceux qui ont un joli sigle SS sur leur compte twitter et ceux qui se réclament de l'antisionisme pour balancer tous ce qu'ils peuvent comme saloperies diverses et variées, y'a de quoi tirer la chasse.

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    Il n'y a que les Roms qu'ils détestent encore plus. Sur les immigrés, c'est plus partagé parce qu'il y a une convergence entre les islamistes et leurs sympathisants et les plus radicaux antisémites du FN. Du coup, tout en ne pouvant pas se saquer, par moment, ça sympathise. C'est comme ça qu'on retrouve des types comme Dieudonné et Soral,  copains comme cochons ou encore Tariq Ramadan invité par des Révisionnistes.

    Marine Le pen veut rendre son parti recommandable, mais je crains pour elle que sa tache soit insurmontable. Seul Héraklès a pu venir à bout des écuries d'Augias. Faudrait déjà pas commencer par s'entourer d'un facho patenté (je n'ai plus son nom en tête, c'est un jeune, mais je sais qu'il a fricoté avec la mouvance néo-nazie)=>EDIT : trouvé ! C'est Frédéric Chatillon, son responsable en communication, véritable gallimard de la littérature antisémite : un ancien du GUD, petit nazillon en son temps.

    Ouais, ça urge...de tirer la chasse surtout et zou, à la fosse septique les fachos.

  • Leonarda et sa famille ne sont plus défendables

    Après le rapport d'inspection, difficile de donner tort à Valls dans l'affaire Leonarda.

    Je viens de récupérer le dossier de l'Inspection Générale de l'Administration dans l'affaire Leonarda. Après ce que je viens de lire, très difficile de donner tort désormais à la préfecture ou à Valls.

    Cela n'enlève rien à ce que j'ai dit, toutefois, et je n'en juge pas moins inquiétant que Leonarda ait été condamnée par autant de gens en l'absence des éléments dont je dispose, désormais. En voici un extrait vraiment significatif :

    2.2. CONCERNANT LE REFUS D’ADMETTRE EXCEPTIONNELLEMENT AU SEJOUR DE M. RESAT DIBRANI :

    Le préfet du Doubs a refusé la demande d’admission exceptionnelle au séjour de M. DIBRANI et lui a signifié une obligation de quitter le territoire le 19 juin 2013. La durée de résidence en France de M. DIBRANI, entré irrégulièrement sur le territoire le 26 janvier 2009, ainsi que la durée de scolarisation des enfants auraient pu conduire le préfet à accorder, à titre dérogatoire, une autorisation provisoire de séjour.

    Il ne l’a pas fait, considérant que le comportement général de l’intéressé ne dénotait pas « une réelle volonté de s’intégrer à la société française ». Il s’appuyait notamment, pour l’affirmer, sur les faits suivants :

    - au sein de l’établissement qui l’héberge, un refus de rencontrer l’interprète, un mauvais entretien de l’appartement que la famille occupe, le stationnement devant l’immeuble de plusieurs véhicules hors d’usage lui appartenant, des insultes adressées à l’encontre de la directrice et des personnels sociaux ;

    - des absences répétées des enfants au sein des écoles et collèges qu’ils fréquentent ;

    - une absence de recherche sérieuse d’emploi alors que l’offre est, dans l’arrondissement de Pontarlier, réelle.

    La mission rappelle pour sa part que la demande de M. DIBRANI de se voir reconnaître le statut de réfugié a été rejetée par trois fois dont une en appel, qu’il n’a pas respecté les mesures administratives prises à son encontre (2 obligations de quitter le territoire et une obligation de pointage), que tous ses recours devant les juridictions ont été rejetés.

    Par ailleurs, selon les témoignages d’élus et de personnes qui l’ont accompagné depuis son arrivée à Levier :

    - M. DIBRANI n’a jamais donné suite aux propositions d’embauche qui lui étaient faites, et il ne cachait pas attendre le versement des prestations familiales qui suivraient sa régularisation pour assurer un revenu à sa famille ;

    - il n’a jamais présenté de permis de conduire alors qu’il se prétendait chauffeur de poids lourd ;

    - il a donné trois versions différentes des raisons pour lesquelles il ne pouvait pas produire de pièce d’identité.

    L’un des élus, conseiller général, qui a suivi 5 familles de déboutés du droit d’asile, dont deux kosovares, a signalé que la famille DIBRANI était la seule qui ne s’était pas engagée dans un processus d’intégration, que l’ensemble des efforts fournis pour lui venir en aide avaient en définitive échoué. Il a également souligné l’absentéisme de certains enfants.

    Selon les données recueillies par la mission, les absences de Léonarda au collège sont de 66 demi-journées en 6e, 31 en 5e, 78 en 4e et 21 ½ depuis le début de l’année scolaire actuelle.

    L’un des professeurs de Léonarda rencontré par la mission a en revanche souligné sa volonté d’intégration et ses progrès.

    Plusieurs témoignages, dont celui de la directrice du centre d’accueil où la famille résidait, ont fait état du défaut d’entretien du logement mis à disposition de la famille et des problèmes de voisinage qui en ont résulté. La famille a d’ailleurs laissé ce logement dans un état de dégradation avancée. D’importants travaux seront nécessaires avant que ce logement puisse de nouveau accueillir une famille de demandeurs d’asile ; les photos produite à la mission ne laissent pas de doute à ce sujet. Une procédure a en outre été établie auprès de la gendarmerie le 26 août 2013 pour différend de voisinage.

    M.DIBRANI n’a pas hésité à user de menaces afin d’éviter d’être expulsé de cet appartement. Il a indiqué qu’il ferait exploser une bouteille de gaz devant l’ancien maire de Levier et un membre du réseau de défense des sans-papiers. Aux agents de l’office français d’immigration et d’intégration, qui lui proposaient une aide au retour (8500 €, la première fois ; 10 000 € une deuxième), il a annoncé qu’il tuerait sa famille s’il était expulsé.

    M.DIBRANI a également été placé en garde à vue pour un cambriolage par la communauté de brigade de Saint-Vit le 14 octobre 2010. Il a aussi été mis en cause comme auteur dans un vol commis dans une déchetterie à Levier (communauté de brigade de Pontarlier).

    Enfin, les filles aînées de M. et Mme DIBRANI ont été prises en charge par les services sociaux du conseil général après avoir fait état de violences exercées par leur père (placement en garde à vue pour violences sur mineur par ascendant à la communauté de brigade de Pontarlier le 15 janvier 2013), mais elles se sont ensuite rétractées. Selon l’avis d’un conseiller général, rester dans le foyer où elles avaient alors été placées aurait favorisé leur intégration, elles n’ont pas saisi cette chance.

    Je ne voulais pas épiloguer mais ce cas n'est pas défendable. Quant à Leonarda, quand on prétend vouloir faire des études en France, on le prouve en étant au moins présente en cours. Et je m'abstiens de commenter son arrivée au Kosovo car elle a menti en affirmant devoir dormir sur un banc. En réalité, les autorités kosovares ont donné tout de suite une allocation à sa famille et un logement. Je l'ai appris également ensuite.

    L'offre de François Hollande à cette jeune fille pas très sérieuse me paraît particulièrement généreuse compte-tenu que toute cette famille a bien cherché ce qu'il lui est arrivé.

  • Made in France, l'idée de Bayrou a fait son chemin jusqu'à la Commission

    Dans le marasme ambiant, les occasions de se réjouir sont rares. En voilà une néanmoins : François Bayrou et Robert Rochefort plaident depuis un moment déjà pour introduire le marquage d'origine des produits sur le territoire français à commencer par le made in france. J'avais eu vent que quelques autres parlements s'étaient saisis sinon de l'idée au moins du débat : en Grèce, en Italie notamment. Le Parlement avait émis un premier voeu dont la Commission ne s'était pas vraiment saisie mais, sentant peut-être le vent tourner, la voilà qui se réveille d'un coup et propose de rendre obligatoire le marquage d'origine sur la totalité du territoire de l'UE. De quoi réjouir Robert Rochefort qui oeuvre en ce sens depuis le début de son mandat.

    Pour ne rien cacher, c'était une proposition qui était en cours d'élaboration dans le programme du MoDem pour les européennes de 2014, mais, évidemment, si on nous la sert sur un plateau, on ne va pas s'en plaindre et passer à plus ambitieux.

    Bon début. Mais cela ne reste qu'une proposition. Amusant la changement de ton de la Commission. En janvier dernier, cette mesure plébiscitée par le Parlement européen, ne pouvait obtenir l'aval ni des États ni de l'OMC.

    La Commission a apparemment renoncé à se coucher devant l'OMC. Quant aux États, encore une occasion de montrer leur formidable degré de duplicité. Le Conseil Européen, c'est l'espèce de consortium inter-gouvernemental qui prend les décisions pour des centaines de millions d'Européens, presque toujours à leur insu et qui, bien sûr, s'essuie tranquillement les pieds sur les votes du Parlement (sauf quand ça l'arrange).

    Je subodore que les gouvernements dans chacun des pays européens marchent au moins autant sur les pieds de leurs propres parlements nationaux puisque si l'on considère la France, par exemple, on voit qu'en février 2012, son Assemblée Nationale avait voté une résolution sur le marquage du Made in France en demandant aux institutions européennes de prendre une décision à ce sujet.

    Je note aussi que le commissaire européen estimait que le marquage d'origine heurtait les règles du marché intérieur. Ah. Cela ne les heurte plus ?

    J'ai toujours dit que nos traités européens ne sont pas mauvais en soi : c'est une question d'interprétation. La fameuse concurrence libre et on faussée, par exemple, elle peut s'entendre en plein de sens. Mais maintenant qu'on s'aperçoit que la traçabilité est un élément constitutif d'une concurrence honnête, eh bien on change son fusil d'épaule...

    Je serais curieux de savoir si c'est le même commissaire qu'en janvier dernier qui fait cette proposition.

    Montebourg, nouveau converti au made in france (il n'en parlait pas avant Bayrou) a l'air content. Il assure vouloir convaincre ses homologues européens. Moi j'aimerais bien qu'il porte son amour du Made in France jusqu'à la transparence totale, qu'on sache QUI exactement est pour et QUI est contre. Et à quels niveaux, bien sûr. Melclalex saura bien nous tenir au courant des avancées de son poulain sur ce sujet.

    On en a tout de même une première idée en farfouillant un peu sur la Toile : les Tories britanniques, potes de nos eurosceptiques sont vent debout contre cette mention. Ils ne sont pas les seuls : les Allemands toutes tendances confondues ont la trouille qu'une règle claire fasse voler en éclats leur made in Germany. Eh oui : ils sous-traitent comme des brutes, nos camarades d'outre-Rhin...

    De ce que je comprends, en somme, pour :  toute la classe politique française ou presque, les Italiens et les Espagnols, contre : les Suédois, les Anglais et les Allemands (même les Verts Allemands qui cherchent à temporiser !) . Ils font ch...

    Il y en a une qu'il faut suivre pour avoir le fin mot de l'histoire, c'est Christel Schaldemose, une euro-députée danoise : c'est elle qui est à l'origine de la proposition et aussi elle qui va avoir mandat de la commission marché intérieur pour discuter avec le Conseil Européen. Ben bonne chance, ma belle, parce que c'est pas gagné.

    Une dernière remarque : le commissaire européen disait en février dernier que l'OMC bloquerait le projet. Ah oui ? Les Etats-Unis, la Chine, le Japon, le Canada, le Brésil, la Corée du Sud, l’Argentine et l’Australie l'imposent ce marquage et ce sont les principaux membres de l'OMC. Je n'imagine pas un seul instant qu'ils fassent un pli si on exige la réciprocité. Conclusion des courses, suivez mon regard, l'ennemi ne vient pas de là mais bien des pays européens que j'ai cités...Bref, foutage de gueule du Commissaire.

    Comme quoi, si on veut vraiment négocier à bâtons rompus, mieux vaut ne pas cacher, sans populisme, au demeurant, qu'il existe de vrais désaccords économiques entre pays de la zone euro. C'est un aspect des choses qui mérite réflexion. Il ne faut pas être toutefois uniquement négatif : sur la libre-circulation des travailleurs et le droit du travail, les Allemands et nous sommes globalement d'accord. Halte au dumping social. Bon, les Anglais, en revanche, laissez-faire, laissez-aller, as usual...

    Hop, une fiche pas inutile : l'observatoire législatif du projet et puis tant que j'y suis, un journal qui m'a l'air très informé : Contexte.

  • Leonarda, épilogue

    J'ai eu confirmation de ce que je craignais un petit peu dès le début : comme je le disais dans mon premier billet j'ai globalement confiance en l'humanité de Valls ou de Hollande et plus généralement de la gauche dans le domaine de l'immigration. Je me doutais en mon for intérieur que la famille de Léonarda n'avait pas été expulsée par hasard, surtout quand la préfecture a laissé entendre qu'elle ne présentait pas de perspectives d'intégration économique et sociale.

    La vérité est tombée aujourd'hui.

    Le père a été condamné pour plusieurs vols, qualifiés pudiquement de larcins, et, semble-t-il, on le soupçonnait de violences sur sa femme et sur ses filles. Pour le reste, toute la famille vivait de l'aide sociale. Je l'ai écrit dans mon précédent billet, ce sont les enfants, au final, qui paient les pots cassés. Le père est un sacré connard. Malhonnête, violent et paresseux, c'est lui qui méritait et de loin l'expulsion. Il faut être sacrément sans gêne pour voler les habitants du pays auxquels on demande l'asile. Menaçant de faire exploser le foyer où il était logé s'il était expulsé, l'individu ne mérite aucune compassion d'aucune sorte.

    Je n'ai pas d'avis sur son épouse, je n'ai pas d'informations à son sujet. Je note simplement que j'ai connu des immigrés en situation disons, non-régularisée, qui faisaient des pieds et des mains pour travailler. Cela n'avait pas l'air d'être son cas. Mais les enfants, eux, n'y sont pour rien. Je me suis douté dès le début que les parents avaient laissé à dessein leur fille participer à sa sortie scolaire : ils savaient qu'ils étaient convoqués ce jour-là pour un départ immédiat. C'eût été de bonne guerre s'ils n'avaient rien eu à se reprocher.

    Je dis la famille, mais je pense au père. Un individu qui n'a jamais pris la peine de travailler à ce que je comprends. 

    Mais justement : puisqu'il est à peu près établi qu'il battait ses enfants, je peux savoir pourquoi on tient ces derniers pour comptables d'avoir été battus et pourquoi on les renvoie avec un individu aussi paresseux que brutal et sans vergogne ? La logique eût été de les mettre à l'abri sur notre sol, pas de les laisser à sa merci en un endroit où la protection de l'enfance est quasi-inexistante...

  • Leonarda : overdose compassionnelle ?

    J'ai lu successivement les réactions de Sarkofrance, blogue de gauche modérée et du Parisien Libéral, blogue de centre-droit après l'expulsion de la jeune rom kosovar Leonarda et de toute sa famille en Albanie (au fait, ils sont Albanais ou Kosovars ???).

    Si je ne retire pas un mot de ce que j'ai écrit hier, je crois que l'un et l'autre ont raison, jusqu'à un certain point dans leurs analyses. Juan est touché par ce qui vient de se passer mais il admet qu'on ne peut pas régulariser tout le monde. Et le Parisien Libéral dit à juste titre que notre protection sociale contribue à créer un fort appel d'air de l'étranger.

    Ce qui m'attriste, c'est qu'au moins sur la Toile (mais je crains les sondages qui sortiront sur le sujet), il y a une écrasante majorité de Français pour estimer légitime l'expulsion de Leonarda. Nous en sommes arrivés à un point d'empathie zéro ou presque, c'est bien pour cela que j'écris en titre "overdose compassionnelle".

    Interviewer la jeune fille, la montrer désespérée, laisser voir qu'elle s'exprime parfaitement en français laissent de glace les Français. La sphère médiatique, le tout bien-pensant, souvent parisianiste, sont victimes des méthodes qu'ils appliquent sans discernement depuis des années. La réserve de compassion des Français étant largement vide, le sentiment qu'on se fout souvent de leur gueule et qu'on leur ment font le reste. A cela s'ajoute une campagne haineuse contre les Roms depuis plusieurs mois.

    Pour ma part, comme libéral, je pense toujours aux destins individuels brisés dans ce genre d'histoire. Que va faire cette jeune fille qui n'a connu que le français ou l'italien comme langue ? Que vont faire ses frères et soeurs ? Tout le monde s'en fout. Ils peuvent bien crever la bouche ouverte, en somme.

    Si nous n'avions pas accueilli à tour de bras 200 000 immigrés en moyenne pendant des années, certainement resterait-il des réserves d'émotion pour cette enfant. Et dans le même temps, je m'étonne de son expulsion alors que j'ai connaissance tous les jours de délinquants mineurs ou non d'origine étrangère que l'on naturalise ou que l'on autorise à rester en France.

    J'avoue ma perplexité. Quitte à établir des priorités pour l'accueil d'étrangers on pourrait déjà commencer par considérer les troubles à l'ordre public. Bref, il y a des gens qui n'ont rien à faire chez nous qui y restent et d'autres qui me paraissent paisibles que l'on chasse. Allez comprendre la logique.

    Puisqu'enquête administrative il y aura, et que l'opinion s'est saisie de cette affaire, il paraît légitime qu'elle soit informée des suites. J'aimerais par exemple savoir pourquoi la préfecture a jugé que cette famille ne présentait pas de perspectives d'intégration sociale et économique.

    Mais je voudrais ajouter encore une chose : nous ne choisissons ni nos parents ni nos frères et soeurs. Il se peut que les parents, le père ou la mère, soient restés à attendre les minimas sociaux et aient vécu de cette manière. Je n'en sais rien. Il n'en reste pas moins que ce sont les enfants qui paient les pots cassés, dans cette histoire. Qui faut-il accuser ? Je ne le sais pas, mais je me mets à la place de cette jeune fille désormais déracinée et de tous ceux qui l'ont connue.

  • Leonarda : dura lex sed lex ?

    L'expulsion de la jeune Léonarda et de sa famille n'a à mon avis pas fini de faire des vagues. J'avoue avoir été interpelé par la méthode utilisée. Si je comprends la nécessité d'appliquer une loi j'ai du mal à admettre que l'on alpague une jeune fille de 15 ans  au beau milieu d'une sortie scolaire avec sa classe.

    J'ai un a priori plutôt favorable envers les Socialistes sur le respect des procédures en matière d'immigration et je ne pense pas que des gens comme Hollande ou Ayrault donnent leur accord à la légère dans ce domaine.

    Le problème avec les lois c'est que par nature elles finissent toujours par télescoper frontalement le réel. 

    Dans le principe, je suis le premier à dire qu'il faut en finir avec une immigration excessive, mais dans la pratique, si j'avais été l'enseignante de cette jeune fille, ayant tissé des liens affectifs avec elle, je ne promets pas que je n'aurais pas cherché à la cacher voire à prévenir la famille d'un rixe d'expulsion.

    Si j'étais le père d'un des enfants qui étaient dans le bus, je pense même que j'aurais été furieux de cette reconduite forcée et que j'aurais signé toutes les pétitions possibles et imaginables, même d'organisations ou d'associations que je ne goûte guère habituellement, pour obtenir son retour. Je n'imagine même pas ce qu'il en aurait été si elle avait été la petite amie de mon fils. Je crois que là encore, je l'aurais cachée moi-même.

    Évidemment, j'attends d'en savoir plus d'autant que la préfecture assure que cette famille ne présentait pas des garanties valables d'intégration sociale et économique.

    Valls a été sage, dès sa prise de fonctions, de bien se garder de fixer un objectif chiffré pour les reconduites à la frontière. Traiter au cas par cas ces situations, c'est la position de Bayrou de longue date et je la trouve bonne. Alors bien sûr, l'emballement médiatique empêche souvent d'examiner sereinement des faits et peut-être que la préfecture a de très bonnes raisons de faire partir cette famille. Nous le saurons sans doute un peu plus tard, une fois que le ballon aura dégonflé et, sur ce point, Hollande s'est montré prudent et réfléchi, annonçant qu'il ne se prononcerait qu'une fois qu'il en saurait plus.

    Je n'en crois pas moins que notre pays s'honorerait à se montrer capable d'entorses au droit qu'il fixe quand il s'agit d'humanité ordinaire.

    Polynice n'aurait jamais eu de sépulture si Antigone n'avait pas invoqué la légitimité de l'amour fraternel face aux lois de Thèbes et de Créon.

    Dans tous les cas de figure, il est sain, dans ce pays, qu'il reste des personnes et des responsables politiques pour exiger des explications quand il y a une prise de décision qui ressemble tout de même fortement à un dérapage. Daniel Schnedeirman qui a l'intelligence chez Rue89 de comparer la version des faits de la famille et celle de Valls conclut à raison, me semble-t-il par ces mots : 

    «ce pouvoir, comme le précédent, n’est pas à l’abri d’une nouvelle affaire Ivan. On frémit en tout cas à l’idée que la version Valls aurait pu être la seule (ou même la première) disponible.»

  • Seul un projet politique alternatif peut venir à bout du FN

    Il s'est passé à Brignoles ce que je craignais en mon for intérieur : cela fait un moment que j'ai constaté que l'abstention, bien loin de présenter un recours pour la gauche ou la droite est en fait un réservoir de voix pour l'extrême-droite.

    On ne peut pas réduire le FN sans un projet politique et surtout économique crédible. Tant que l'on demeurera impuissant à enrayer le chômage et la désindustrialisation dans notre pays ou encore le déclassement social, ce parti demeurera puissant. Et peu importe que les solutions qu'il propose soient mortifères, ses électeurs ne peuvent en prendre conscience tant qu'elles n'ont pas été appliquées.

    Nous devons faire face à un double défi : on ne peut faire autrement que de réduire les dépenses de l'État et revenir à l'équilibre car les dettes publiques vont se stabiliser dans la zone euro, France incluse, à un niveau tellement élevé qu'elles requerraient des taux de croissance impossible à atteindre pour éponger les montants des remboursements. Et dans le même temps, nous devons répondre à la demande de plus en plus forte de protection sociale et parvenir à relancer l'emploi et la création de richesses.

    Et bien évidemment, tout le monde cherche la baguette magique sans la trouver. Les Socialistes croient venir à bout de nos dépenses en augmentant toujours plus les impôts. La droite croit qu'on peut réduire les dépenses (mais dans les faits, elle ne l'a jamais fait, opérant au demeurant des coupes au hasard). Le FN s'imagine qu'on peut établir des barrières douanières et la gauche de la gauche finit par croire que les profits virtuels du grand capital ont une existence réelle suffisante pour pouvoir être taxés sans dommages collatéraux considérables. Aucune de ces solutions ne tient la route mais celle du Front de Gauche n'a pas été expérimenté depuis les régimes soviétiques et ce que propose le FN (sortie de l'euro et autarcie) n'a pas encore été essayée (le cas de figure ne s'est pas produit en Europe).

    Au sein de la classe politique, seul Bayrou me semble avoir essayé d'apporter une réponse, mais son programme est demeuré embryonnaire. Comme la fonction fait l'homme, Arnaud Montebourg semble avoir compris lui aussi que reconstruire la production en France était l'unique issue, mais, face à la mondialisation et l'inter-connexion des économies, il ne sait pas quoi faire et ne sait plus à quel saint se vouer. Le volontarisme ne parvient pas plus que les autres approches à enrayer notre déclin : le récent échec de Ségolène Royal avec Heuliez en est un témoignage manifeste. Sarkozy, à sa manière, qui se vivait en super-président capable de sauver l'industrie française par ses connexions avec les puissants et quelques hochements de menton aura sans doute essayé lui aussi de redresser notre pays.

    Toutefois, aucune de ces initiatives n'a abouti. Montebourg est impuissant, Sarkozy et Royal ont échoué et on ne sait pas ce qu'aurait obtenu Bayrou puisqu'il n'est pas parvenu à conquérir le pouvoir.

    Je note toutefois que Sarkozy a fait reculer le FN pendant un certain temps, que Royal était populaire auprès des gens modestes et que Bayrou a constitué l'espoir d'une voie tierce pendant longtemps.

    Par un étonnant paradoxe, c'est au moment même de son échec politique, 2012, que son projet économique a comporté peut-être un chemin inédit dans la sphère politique : d'une certaine manière, son made in France nourri d'échanges internationaux et de localisme réconciliait une certaine forme de protectionnisme et le libéralisme. Curieuse synthèse que Bayrou n'a pas achevée et je le regrette.

    C'est pourtant là qu'il faudrait reprendre le flambeau avec les personnalités de bonne volonté. Il en existe. Yves Jégo à l'UDI a créé une association délivrant un label qui a fait son chemin. Je crois Montebourg suffisamment aux abois pour revenir sur tout préjugé idéologique dès lors qu'on lui trouve un moyen de relocaliser ou créer de nouvelles industries sur notre sol. Mais mon camarade blogueur de gauche Melclalex doit en savoir plus que moi sur ce dernier point.

    Une chose me paraît en tout cas claire : impossible de riposter aux sirènes nationalistes sans parvenir à réaliser la quadrature du cercle. J'avoue que je n'ai pas d'idées, ou, tout du moins, qu'elles restent dans le brouillard. Une fois toutes les utopies "citoyennes" évacuées, celles dont on disserte sur la Toile mais qui heurteraient le mur de la réalité avec d'autant plus de violence que leurs auteurs planent en apesanteur au-dessus du déconomètre, il ne reste à vrai dire plus grand chose. C'est bien là où le bât blesse. La force du FN, c'est d'avoir réussi à faire croire qu'il l'avait, lui, le projet alternatif.

    Si une synthèse intelligente pouvait se produire entre le monde parallèle du MoDem et la vision à ras du sol de l'UDI on pourrait peut-être poser les jalons d'une voie inédite. L'alliance Borloo-Bayrou n'aura de ce point de vue un sens que si elle devient une alliance des idées emblématique, capable de subvertir l'ensemble des autres projets politiques pour enfin s'imposer par son évidence aux Français.

    Je reconnais qu'en disant cela, je n'ai rien dit, car pour l'instant, nous n'en sommes pas même aux fondations. Mais enfin, tous les explorateurs ont observé un point lointain sur l'horizon pour atteindre un jour leur Eden. Comme le disait un jour Denis Badré, aujourd'hui sénateur honoraire, grand Européen devant l'Éternel, «si tu veux que ton sillon soit droit, oriente ta charrue vers une étoile». 

  • Risques environnementaux

    Je reviens de faire un tour chez le tovaritch Didier Goux : nous avons en commun de détester presqu'autant l'un que l'autre les écolos. Là s'arrête la comparaison : je ne supporte pas les écolos en raison de leur dogmatisme politique, mais je prête en revanche beaucoup d'attention à l'écologie et, si les écolos m'horripilent comme parti, en associations, en revanche, ils accomplissent un travail utile parfois admirable, même. Bref, je ne confonds pas l'écologie politique et l'écologie.

    Nous n'en finissons pas de payer les risques environnementaux que nous avons pris et que nous continuons de prendre souvent à notre insu. André Cicorella, le président de Réseau Santé n'a cessé de mettre en garde contre des maux qui deviennent endémiques.

    J'ai longtemps entendu que la croissance exponentielle des cancers n'avait rien d'anormale : c'était simplement les effets du vieillissement. Je n'en crois rien. En réalité, les cancers croissent tout simplement en proportion. Il y a donc une autre explication à cette augmentation : le contact répété avec les perturbateurs endocriniens de toutes sortes, l'exposition aux produits chimiques et aux ondes de toute nature. Les Anciens (je parle des Grecs et des Romains) pouvaient avoir des vies très longues. Sophocle, Gorgias, Protagoras ont atteint le siècle ou presque d'existence. On mourrait à Athènes et à Rome de mort violente ou alors à la naissance mais pas d'un cancer.

    Si je me méfie des initiatives de l'écologie politique, je crois en revanche à la pression commerciale que peuvent exercer les consommateurs et leurs associations. Saluons notamment l'association Noteo qui référence 45 000 produits en fonction de leur nocuité environnementale et de leurs risques pour la santé. On peut télécharger une application sur un téléphone portable.

    Je ne comprends pas la hargne dont peuvent faire preuve les anti-écolos contre les associations de protection de la nature et de l'environnement. Elles sont dans leur rôle en tirant la sonnette d'alarme et en tentant d'informer hommes et femmes des dangers potentiels qu'ils encourent en consommant tel ou tel produit en s'exposant à telle ou telle substance.

  • Il va falloir défendre chèrement la peau de l'Europe

    Le dernier sondage de l'IFOP est sans appel : il donne 24% au FN, 2% à Dupont-Aignan, 2% au NPA et 10 à Mélenchon et à son Front de Gauche. On n'est pas loin de 40% d'intentions de vote franchement hostiles à l'Europe, avec toutefois des nuances : Mélenchon ne remet pas en cause le principe général du projet européen contrairement à Marine Le pen et son FN qui rêvent de faire éclater l'Union Européenne en morceaux.

    Qu'est-ce que concrétisent ces intentions de vote ? Les conséquences des mensonges incessants sur la construction européenne de la classe politique française depuis 20 ans. 

    Je les dénonce avec insistance sur ce blogue depuis fort longtemps et me réjouis de voir Sylvie Goulard, eurodéputée MoDem taper également du point sur la table.

    Les partis de gouvernement ont pris l'habitude de se défausser sur l'Europe de lois et de directives qu'ils votent et négocient eux-mêmes en catimini. Et, depuis 20 ans, ils n'assument pas leurs votes, n'en débattent d'ailleurs même pas. En agissant ainsi, ils ont laissé prise à l'euro-scepticisme et ont déroulé un tapis rouge au Front National.

    Le mal étant fait, il faut se préparer à défendre la peau de notre Europe contre d'autres mensonges : ceux du FN, en particulier, qui essaient de faire croire que nous pouvons interdire à nos partenaires ce que nous tolérerons pour nous-mêmes (des barrières douanières) et qui usent de la Commission comme d'un bouc-émissaire pratique pour en faire la cause universelle de tous nos maux.

    En réalité, François Bayrou l'a  brillamment et justement démontré, il n'y a pas de crise. L'Europe n'est comptable d'aucune de nos peines. Tout ce qui se produit en France vient de la France. Nous sommes à l'origine de tout ce qui nous frappe. C'est bien pour cela qu'un programme de redressement national était nécessaire et qu'il l'a proposé en 2012.

    Il faudra d'une part promouvoir nos propositions à commencer par la nécessaire transparence qui devrait animer la construction européenne. Mais il faudra aussi rendre coup pour coup aux nationalistes car ce sont des menteurs aussi malhonnêtes que ceux qui n'ont pas assumé leurs décisions.

    Il suffit de lire le programme du FN pour constater les énormités des affirmations de ce parti : selon le Front National, les résultats de la construction européenne seraient les suivants : ouverture des frontières induisant délocalisations, chômage, dictature des marchés, destruction des services publics, précarité, pauvreté, immigration massive

    Mensonges éhontés ! l'immigration massive est le fruit de décisions locales (par exemple le regroupement familial décrété par Giscard en 1974) et n'a rien à voir avec l'Europe. 60% de notre commerce extérieur se fait avec l'Europe et 34% avec l'Amérique, c'est à dire avec des pays qui ont les mêmes standards sociaux que nous. L'ouverture des frontières avec eux ne crée donc aucune délocalisation. Encore un mensonge ! dictature des marchés ? Ridicule ! ils n'ont pas besoin de l'Europe et au contraire, l'Union européenne essaie de les réguler. Elle est un obstacle. Encore un mensonge ! La précarité et la pauvreté sont liées à notre incapacité à créer des emplois. L'Europe qui absorbe 60% de notre commerce extérieur est au contraire l'entité politique à laquelle nous devons le plus de créations d'emplois. Encore un mensonge ! J'aimerais savoir comment les services publics pourraient avoir été détruits par l'Europe alors qu'ils n'ont jamais absorbé une part aussi importante de nos richesses nationales qu'aujourd'hui !!! Mensonge supplémentaire. Le problème, au Front National, c'est que l'on n'en est pas à une approximation près et encore, je suis bien bon de parler d'approximation quand il s'agit d'une réécriture pure et simple de l'histoire (marque du totalitarisme, au demeurant...). La campagne sera longue, mais il faudra croiser le fer avec ce parti. J'espère que la sphère médiatique ne fera surtout pas la bêtise de prendre parti dans ces duels mais qu'elle fera en sorte, au contraire, de faciliter les espaces de confrontation afin que les Français puissent se faire un avis définitif en toute connaissance de cause.

  • Sur l'école, il y a aussi Bayrou qui dit des choses sensées

    Je suis toujours embêté, sur la question de l'école, quand j'évoque les positions de Bayrou. Il ne me paraît pas dire des choses si fondamentalement différentes de ce qu'il évoquait en 2007 et, la plupart du temps, je suis sur la même longueur d'ondes que lui. Alors, évidemment, je me prends à presque regretter mon billet d'hier dans lequel je laissais entrevoir que même dans le domaine de l'éducation les autres forces politiques laissaient un boulevard au FN.

    Le problème est le suivant : quand je vais lire le programme du FN sur l'éducation et que j'écoute ce que dit Marine Le pen ou même ce qu'écrivent ses militants, c'est grosso modo la même chose.

    Mais quand j'écoute Bayrou et que je discute ensuite avec des militants du MoDem ou que je vais même consulter le programme de ce parti, il y a un énorme hiatus. Il est vrai que le projet humaniste semble avoir laissé la place à des propositions bien plus sensées sur le site du mouvement démocrate. Mais quand je discute avec des cadres ou des militants du parti, je ne vois presqu'aucune différence avec les positions exprimées par le PS ou l'UMP. D'où mon trouble. Et ce que je dis ne vaut pas seulement pour l'éducation.

    J'ai eu un échange très intense hier, avec Fabrice, un de mes interlocuteurs préférés sur twitter. Un garçon intelligent et intéressant, et, accessoirement, un centriste plutôt favorable à Bayrou. Nous n'étions d'accord sur presque rien. Enfin, j'y vais un peu fort. Sur pas grand chose, disons.

    Fabrice demeure attaché à la méritocratie républicaine, à une morale de l'effort, distillée plus ou moins incidemment par l'école.

    Je suis d'avis pour ma part de changer de paradigme. Je récuse cette école qui discrimine avec un lexique d'autant plus violent qu'il est moral les "bons" et les "mauvais" élèves. Je refuse l'uniformisation d'une transmission scolaire à sens unique qui fait fi des individus et des fins secrètes que la nature leur réserve. Je rejette la distinction hallucinante entre travaux manuels et intellectuels. La plupart des travaux manuels font fonctionner l'intellect. En revanche, ils ne le font pas à la manière de l'école. Au moralisme républicain étriqué, hérité du positivisme du XXième siècle, je substitue l'aristotélisme bienfaisant de Maria Montessori se figurant que chaque enfant est un embryon spirituel dont le développement doit être accompagné et non suborné. Je n'accepte pas les prédicats moraux sous-tendus empreints de haine pour l'esprit d'entreprise et de mépris pour le travail manuel et leurs conséquences : le rejet radical de l'apprentissage à l'école. Plus encore, je dénie tout sens logique à une école qui organise des enseignements très différents par années d'apprentissage, refusant de considérer que les enfants progressent à des rythmes différents et de manière différente selon leurs centres d'intérêt et leurs prédispositions et ignorant totalement ce que Maria Montessori appelle à juste titre leurs périodes sensibles. J'abhorre enfin le marxisme sous-jacent qui imprègne notre enseignement et considère chaque enfant comme une créature scientifiquement éducable au nom de l'éducabilité universelle. Ceci ne signifie pas que j'adhère à la théorie des dons mais plutôt que je considère qu'il y a une multiplicité de points de vue sur la connaissance et que dans tous les cas, il n'existe pas un chemin unique pour y accéder. Et je refuse d'ailleurs la hiérarchie des connaissances telle que l'école l'établit.

    Vous l'aurez compris, l'école française ne me satisfait pas telle qu'elle est. Mais quand nos politiques se piquent de jouer aux apprenti-sorciers, le refus se mue en énervement. Il va de soi que les ratiocinations vaines pour ne pas dire vaniteuses sur les changement des rythmes scolaires sont un nouveau leurre qui ne souligne que mieux la vacuité totale de la classe politique et de l'intelligentsia dans le domaine de la pédagogie, simplement par absence d'humanité ordinaire.

    Je crois, en fait, que je suis devenu allergique à la République et tout son decorum, ses faux-semblants, son mérite, ses bons et ses mauvais, ses aspirations étriquées, ses satisfactions misérables et, au final, toutes les petites hypocrisies qui sont autant de fissures dans le fallacieux pacte républicain.

    Régis Debray a pour habitude d'opposer République et démocratie, magnifiant la première, étrillant la seconde. Je crois que j'ai choisi mon camp : je suis un Démocrate, pas un républicain. Il écrit notamment : « En république, l’État surplombe la société. En démocratie, la société domine l’État. La première tempère l’antagonisme des intérêts et l’inégalité des conditions par la primauté de la loi ; la seconde les aménage par la voie pragmatique du contrat, de point à point, de gré à gré.»

    Juste analyse. Je l'agrée et assure préférer une nation où la société domine l'État que l'inverse. Je suis certain que notre école procède de la volonté toute républicaine de surplomber la société du haut de l'État.