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  • Je déteste voir le MoDem mendier...

    S'il y a quelque chose qui m'est désagréable, c'est de voir mon propre parti se comporter en mendiant auprès de la gauche (cela m'est aussi détestable quand c'est auprès de la droite, au demeurant).

    Yahn Werhling trouve que le PS serait intelligent de laisser 15 députés au MoDem.

    Ah. Première nouvelle. Et pourquoi il le ferait, s'il vous plaît ?

    La seule chose qui me paraît objectivement légitime, c'est de ne pas présenter de candidat face à Bayrou. Ce n'est pas seulement élégant. Bayrou s'est sacrifié au nom de ses valeurs, parce qu'il pensait sincèrement que Nicolas Sarkozy ne pouvait incarner la France. C'est bien le moins pour le PS de lui faire un retour d'ascenseur d'autant que l'UMP est bien déterminée à lui faire la peau (ce que l'on peut comprendre de leur point de vue).

    Mais pour le reste...C'est quoi l'idéal, au MoDem ? Devenir un satellite du PS ? tirer la langue et attendre le nonos ?

    Franchement, on devrait se présenter partout. On pourrait à la limite passer des accords là où il y a un gros risque côté FN ou UMP vraiment droitier (et encore, si le candidat PS n'est pas un crypto-gauchiste genre front de gauche) afin de ne pas risquer de favoriser l'élection d'un facho ou crypto-facho. Sur de telles bases, il faudrait tout de même une certaine forme de réciprocité tenant compte des poids électoraux (on se retire dans 5 circonscriptions de ce type et le PS dans 1, en gros). Mais cela ne devrait pas aller plus loin.

    Pas rigolo d'être au centre, en ce moment : d'un côté des trouillards (Nouveau Centre, Parti Radical, les fameux "humanistes" de l'UMP) de l'autre des mendiants (une bonne partie des cadres et de l'état-major du MoDem).

    Plutôt que de tendre la main (à vot'bon coeur, m'sieurs dames...), on ferait mieux de relancer les commissions et de travailler d'arrache-pied sur notre programme, comme j'y invite depuis longtemps, en prévoyant notamment des spécificités par circonscription.

    Bon sang, heureusement qu'il y a en France Bayrou pour sauver l'honneur du centre, plus quelques fidèles et esprits forts, genre Lassalle ou Alain Lambert pour en citer quelques uns.

    En parlant de l'ancien ministre du budget, j'espère qu'il se présente toujours sur la 2ème circonscription de Paris, il a la certitude de disposer de mon soutien et de mon relais pour les législatives.

    Il paraît que l'Nicolas le soutiendrait. Il n'aime pas quand on l'unfollowe sur twitter, et Axel Kahn s'est vu un peu trop haut apparemment...

    C'est marrant, finalement : à droite, on dit que le MoDem est un parti de gauche. Mais on le dit avec un raisonnement qui ne tient la route à aucun égard. Je pense aussi que le MoDem est un parti de gauche, tout du moins, de centre-gauche. Mais en réalité, c'est plus complexe qu'il n'y paraît : ses cadres, son état-major et ses militants sont de centre-gauche, mais ses élus sont souvent de centre-droit (pas tous).

    Une chose en tout cas est certaine : si le MoDem est de centre-gauche, ce n'est certainement pas parce que Bayrou a voté pour Hollande. Ni Copé ni Xerbias et, plus grave, ni ceux qui se réclament d'un pôle centriste à droite n'ont compris quoi que ce soit au vote de Bayrou. 

    C'est bien parce qu'il n'est pas un homme de gauche qu'il a voté Hollande.

    Maintenant, l'UMP devrait se carrer une réflexion dans la tronche : le jour où elle présentera autre chose qu'un agité du bocal à une présidentielle, on pourra, au centre-droit côté électeurs, commencer à nouveau à réfléchir à un vote à droite. Pour l'instant, ce n'est pas d'actualité. Et puis si c'est l'Copé qui prend la direction de l'UMP, je peux déjà vous dire que je connais mon vote de second tour aux présidentielles de 2017. Alors celui-là, c'est l'opportunisme fait roi. La collusion du bobo de gauche et de l'opportunisme droitier. Je déteste. Pitié, pas Copé.

    Reste les pseudos-centristes : ils veulent écarter Bayrou de tout rassemblement. Mais quels c...! Quels c..., mais quels c..., je n'y crois pas. Ça veut dire quoi ? Qu'il fallait voter pour Sarko pour avoir une légitimité centriste ? Ce n'est pas pour demain, leur rassemblement à la c... Au passage, pour l'instant, seul Bayrou peut fédérer le centre, et ils feraient bien d'y réfléchir au lieu de lui cracher à la gueule.

  • La gauche a eu chaud !

    J'ai bien fait d'aller voter Hollande au second tour. Je faisais partie de ceux qui voyaient Sarkozy fichu il y a 6 mois, essentiellement en raison de ses errances.

    Erreur sur toute la ligne. C'est une bête de campagne, ce type. Après 17 ans de présidence de droite, une crise économique et toute une série d'élections intermédiaires perdues, il a réussi à remonter la pente sondagière au point de revenir à 48.5.

    Ouf ! Heureusement qu'il n'y a pas eu une semaine de plus de campagne, je ne sais pas ce qu'il se serait passé !

    Du coup, la droite n'est pas en aussi mauvaise position qu'il y paraît. Son principal obstacle, au fond, c'est le FN. La gauche est à 44%. Si l'on admet qu'un électeur du FN sur 5 vote ensuite à gauche, on comprend que la gauche n'est pas majoritaire en France. Ni la droite, d'ailleurs.

    Ce qu'a à craindre la droite, ce sont les triangulaires avec le FN. C'est ce qui permettra certainement à la gauche d'emporter pas mal de sièges sauf si l'abstention est forte.

    Et le centre ? Le MoDem est crédité de 4% des voix. Pas grand chose, en somme. Son seul espoir, c'est de parvenir à s'identifier auprès des français avec des marqueurs forts, ce qui n'est absolument pas le cas pour l'instant.

    Je l'avais dit pour les présidentielles, et je le redis pour les législatives : il faut mettre le paquet sur le Made in France, la réindustrialisation et les filières courtes, en faire notre marque de fabrique et développer un programme complet là-dessus.

    Les centristes peuvent encore sauver les pots cassés en suivant cette intuition de Bayrou, mais cela suppose de disposer d'un programme très performant (bien plus que celui de Bayrou à la présidentielle) et de parvenir à assurer sa promotion. Il va de soi qu'il faudra associer ce programme au pouvoir d'achat et réfléchir à la réinsertion de ceux qui ont perdu leur emploi.

    Je me suis aperçu que j'avais réussi, lors de cette présidentielle, à convaincre deux personnes de voter Bayrou, sans m'en rendre compte.

    Paradoxalement, l'un de ces deux votes a planté l'une de mes intuitions politiques comme jamais encore auparavant : ma compagne a toujours voté à gauche. J'ai écrit ici que si un jour elle votait pour Bayrou, les sociaux-démocrates le feraient aussi et que Bayrou gagnerait donc.

    Eh bien je me suis planté, et je ne m'y attendais pas. Elle a voté Bayrou sans me le dire et Bayrou n'a pas gagné. A cause de la rigueur morale de l'individu, de son indépendance et de la validité de ses propositions.

    J'avoue que c'est mon principal sujet de perplexité après ses élections. Entre mon second fiston qui confirme être de droite (j'ai fait le test du jardin) et elle qui a finalement voté Bayrou, voilà des choses qui interrogent mes intutions personnelles...

  • Grèce, la tragédie vire au cauchemar.

    La France est focalisée sur son élection présidentielle, mais ailleurs, plus au sud, il se noue les ficelles d'un drame terrible.

    La Grèce vient d'élire ses représentants, à l'issue d'élections législatives anticipées.

    Un parti néonazi, Aube Dorée, vient de réaliser près de 7% des voix et obtient une représentation de 21 députés au Parlement.

    Je ne parle pas ici d'un parti populiste ou xénophobe comme le FN en France. Son correspondant grec, c'est le LAOS. Non, je parle d'un VRAI parti néonazi. Le drapeau de ce parti est une croix gammée remodelée. Jugez plutôt de vos propres yeux : 

    220px-Meandros_flag.svg.png

    Il dispose de ses milices para-militaires et ces dernières font le salut nazi. Leur chef recommande la lecture de Mein Kampf et se fait parfois appeler furhër par ses ouailles (enfin, tout du moins, la presse grecque le nomme ainsi).

    Les partis démocratiques sont désormais minoritaires en Grèce* : la gauche radicale, les communistes, les nationalistes et les nazis disposent d'une majorité absolue.

    Leur modèle de développement ? Leurs réseaux de distribution. Exactement comme les Islamistes dans les pays musulmans. Ils s'emparent du caritatif, promettent des protections contre les délinquants qu'ils assurent et distribuent des soupes aux chômeurs.

    Il y a trois ans les néonazis étaient à 0.29% aux européennes. Le LAOS n'est plus qu'à 3% maintenant après avoir flirté avec les 15%. Cela ne vous rappelle pas quelque chose, vous ?

    Moi si.

    L'Allemagne des années 20-30.

    C'est beau comme nom, n'est-ce pas, Aube Dorée. Mais les nazis écrivaient bien au-dessus de leurs camps de concentration "le travail rend libre".

    Et vous savez ce qui fout la trouille ? C'est que la Grèce, c'est peut-être notre avenir. Les mêmes causes là-bas peuvent produire exactement les mêmes effets ici.

    Et nous, démocraties européennes, nous sommes engluées dans nos égoïsmes nationaux. Au point de laisser des néonazis procéder à des distributions de soupe ! B...M... 

    Mais cela devrait être une priorité de politique étrangère que de barrer la route des nazis ! Et puis on devrait rendre publique une lecture de Mein Kampf dans les écoles grecques au chapitre qui concerne la Grèce et ce que Hitler réservait aux Grecs ! (il les considérait comme un peuple dégénéré).

    L'Argolide a toujours été une terre de tragédies. C'est là que les Atrides se sont déchirés. C'est là que les armées argiennes sont revenues décimées, de Thèbes, vaincues par les forces d'Étéocle.

    Je m'y suis rendu. Il y a près 10 ans, j'ai passé 15 jours près de Nauplie. Je suis allé me recueillir auprès du Théâtre d'Argos, bien moins connu que celui d'Épidaure mais ô combien plus splendide !

    J'ai fait le tour des murailles de Mycènes et de ce qu'il restait de celle de Tyrhinte. J'ai foulé la piste de course du stade de Némée. J'ai aimé cette terre au charme parfois désuet mais aussi amer puisqu'on y voit tant de vestiges de la grande époque du tourisme.

    Hélas, c'est là-bas que les néonazis réalisent leur meilleur score : plus de 10% des voix !

    J'ai eu le bonheur d'étudier en solo un petit peu la langue grecque : pas seulement l'ancienne, mais aussi la moderne. Cela m'a permis de nouer des contacts étroits avec les Grecs que j'ai rencontrés au fil de mes déplacements là-bas.

    Je me souviens d'un couple avec lequel nous avions sympathisé, ma compagne et moi : nous voyagions alors avec notre premier fils, âgé de deux ans seulement, et, il avait sympathisé dans un square avec leur petit, du même âge. Ce couple nous avait alors invité à dîner de la manière la plus charmante et la plus simple qui soit.

    Lui, il était militaire, et elle, couturière, je crois. Nous avions alors passé une soirée très agréable, devisant de tout et de rien. Nous avons échangé des adresses électroniques, et après, revenu en France, j'ai bêtement tardé à leur répondre jusqu'au jour où mon ordinateur a planté et, de ce fait, j'ai perdu le contact.

    Que sont-ils devenus avec la crise qui frappe la Grèce ? Et s'ils votaient pour les néonazis, désormais ? 

    L'évènement de cette soirée, pour moi, ce n'est pas l'élection française, c'est l'élection grecque.

    * Il y a 300 sièges au Parlement grec. A ces élections, Néa Démocratia (droite) obtient 112 sièges, Syriza (gauche radicale) 49, PASOK (Socialistes) 42, Indépendants (de l'extrême-droite ?) 32, KKE (communistes : on trouve encore des portraits de Staline dans leurs bureaux) 26, Aristera (gauche social-démocrate) 18.

  • Un seul regret.

    J'ai un seul regret : je viens de prendre connaissance (en fait, c'est un gros mensonge, je le connais depuis longtemps) du résultat final du second tour et je vois que Sarkozy ne s'en sort pas si mal que cela. Hollande ne l'emporte qu'à 52% environ.

    Or, pour que la droite se recompose, il aurait fallu une claque. Une défaite sèche.

    Attendons la suite. J'observe tout de même que Dominique Paillé, du Parti Radical a tout de suite réagi : 

    La présidentielle se gagne au centre. N Sarkozy n'a jamais voulu le prendre en compte. Il a eu tort.

    Eh oui, mon ami...et pas seulement la présidentielle : c'est toute la politique menée pendant 5 années qu'il aurait fallu conduire autrement. On en reparlera.

    Bon, pour moi, je vais sans doute passer de l'opposition à...l'opposition...C'est pas grave, j'ai l'habitude.

    En revanche, il y a un truc qui me fait rigoler : ils vont faire quoi les blogs de gauche dont le fond de commerce était de conchier Sarko, sans Sarko ? 

  • Caramba ! Un de mes fistons est sarkozyste !

    C'est terrible, tout de même, une éducation ratée. Je l'ai souvent laissé entendre ici, j'ai une petite famille. Elle compte entre autres deux garçons. L'aîné a bien écouté son papa et voterait Bayrou s'il pouvait s'exprimer à cette présidentielle. Je pressens, en dépit de mes efforts pour le corriger, qu'il a un âme de gauche, mais à coups de sermons libéraux, j'espère bien l'amender dans le futur :-) Je ne sais pas d'où cela lui vient...Peut-être de sa mère qui elle, est à gauche (mais pas du tout militante et , au fond, social-démocrate bon teint), allez savoir.

    J'en ai un second, encore à l'école primaire, et, celui-là, il ne cesse de m'étonner. Il est revenu un jour de l'école en m'expliquant que lui, il était catholique. Bien qu'imbibé de catholicisme, je ne donne aucune éducation religieuse à mes enfants, ce qui fait au passage, que mon catholique de second fils m'a assuré le plus sérieusement du monde, tout récemment, qu'il croyait en Zeus...

    Bon, peu importe, à la limite. Mais le bouquet, c'est sa déclaration d'il y a deux jours : il a exprimé avec certitude l'intention de soutenir Sarkozy, l'appelant "mon président". Son argument ? Il ne veut pas changer de président. Il a un côté conservateur, mon fiston. 

    Sans doute la faute à ma fibre droitière.

    Me voilà bien, tiens. Bon, je n'ai pas demandé son avis à la plus petite. Elle, on verra pour 2017.

  • Amis du centre et centre-droit, ne jouez pas avec le feu.

    Un  dernier petit billet pour la route, très court.

    Amis centristes, ne prenez pas le risque de voir Sarko rester à l'Élysée. Faites un bon geste et donnez à Giulia un papa à plein temps qui pourra enfin consacrer à l'éducation de la petite le temps qui lui est nécessaire.

    Permettez-lui de trouver son papa à son réveil lundi matin au lieu de devoir se rendre en cadillac à l'Élysée.

    Accessoirement, à défaut de compassion pour Giulia, pensez à la France, alors.

    Amoncellements de déficits, imbroglio inextricable de lois de circonstances diverses, jungle administrative,  industrie en berne, agitation permanente remplaçant les réformes de fond, navigation à vue, il est peut-être temps d'en finir, non ?

    Pour Hollande, juste une remarque pour la dette : il a tout de même toujours laissé entendre que l'application de son programme serait conditionné à l'état des finances publiques, ce qui est un pis-aller.

    Et puis il y aura les législatives pour se rattraper...

  • Mais ils rêvent les gars du MoDem...

    C'est toujours instructif quoiqu'amer de voir ses propres troupes aller tranquillement dans le mur en chantant.

    Je vois çà et là des militants du MoDem qui s'imaginent une grand pôle social-bisounours-démocrate organisé autour du PS, genre coalition social-démocrate/centriste.

    Oh, vous rêvez, les gens. Vous n'avez rien compris. On vote juste pour dégager Sarkozy. Enfin, du moins, ceux qui veulent en finir avec lui. 

    Aux législatives, pour ceux qui ne l'ont pas encore compris, il n'y aura pas de quartier. Des candidats socialistes partout face à ceux du MoDem, à commencer par François Bayrou lui-même comme l'a fait savoir la social-bolchevik Martine Lignères-Cassou.

    Moi, je pense que Bayrou a eu raison, mais je ne suis pas sûr que tout l'électorat de centre-droit me suivra. Je l'espère. Même ainsi, sera-ce suffisant pour que Bayrou sauve sa peau ? L'UMP va se venger en présentant un candidat contre lui. En 2007, il pouvait torcher l'UMP et le PS, mais en 2012, je n'y crois pas trop. S'il y parvient, en tout cas, chapeau.

    Et puis la coalition MoDem-PS, moi, je n'en rêve pas. Pas du tout. Rejoindre les gens du MoDem qui rêvent d'alliance avec la gauche réformiste que je déteste particulièrement, très peu pour moi.

    Former un pôle "écolo-démocrate", comme je l'ai entendu parfois, avec cette vipère de Corinne Lepage ou encore tous les faux-culs de première qui ont craché à la g... du MoDem et de Bayrou lors des dernières régionales, c'est bien simple, plutôt crever la bouche ouverte en cirant les pompes de Sarkozy.

    On va vraiment se retrouver comme des couillons après la présidentielle. Avec un parti à 3% d'intentions de vote dans les sondages. C'est quand même çà la réalité, réveillez-vous un peu. On peut s'en sortir un peu mieux si on met au point un programme digne de ce nom, mais, pour les infos que j'ai, ça n'en prend pas le chemin.

    Franchement, une fois la présidentielle terminée, je suis très proche de lâcher une bonne fois pour toutes ma carte du MoDem, déjà que cela me démange depuis un moment.

    J'aurais bien rejoint un parti de centre-droit indépendant qu'aurait pu créer Arthuis, mais je n'y crois pas un seul instant : avec le ramassis de trouillards qu'on trouve actuellement au Nouveau Centre et à l'aile "humaniste" de l'UMP, c'est tout à fait sans espoir.

    Si Arthuis réussit et que Bayrou n'est plus là, car il est le seul fil qui me rattache à la politique, je rejoindrai une éventuelle formation de centre-droit.

    Mais s'il n'y a plus d'espoir, je crois bien que la politique, ce sera terminé pour moi et pour longtemps...

     

  • Fier du choix de Bayrou ? Pas spécialement.

    Bon, faudrait peut-être pas trop la ramener côté MoDem, en expliquant qu'on est fier du choix final de François Bayrou. Franchement, moi, je ne suis vraiment pas fier de devoir voter PS dimanche. C'est vraiment Sarkozy et son agitation dans le vide qui me conduisent à cette extrémité.

    Si j'étais un UMP, je commencerais tout  de même à me poser des questions sur la personnalité de mon chef préféré : pourquoi même des gens de centre-droit se barrent ? Ce n'est pas tant le programme de l'UMP (pas inintéressant) mais le vide inter-sidéral qui caractérise les non-lignes directrices de Sarko qui provoque cette fuite.

    J'aime bien Arthuis, mais franchement, comment veut-il espérer recomposer un centre indépendant avec des trouillards ? Il les a vus s'émanciper ne serait-ce que d'un nano-mètre, les néo-centristes et les centristes de l'UMP, en 5 ans ? Du temps de l'UDF, ce n'était pas le RPR qui faisait sa loi ! Et a fortiori quand la Nouvelle UDF de Bayrou est apparue. Aujourd'hui, les soi-disants centristes, c'est coucouche-panier au premier claquement de doigt : ils ne sont pas même indépendants financièrement, attendant la redistribution de la mane UMP.

    Borloo ? Il s'est toujours couché aux pieds au moindre rappel à l'ordre. Morin ? Il a essayé de faire son Bayrou après avoir tout avalé sans rechigner, tout comme son groupe, au demeurant. Les "centristes de l'UMP" ? C'est qui ? Méhaignerie ? Raffarin ? La grande tradition du centre mou. Ils sont sympas, mais incapables du moindre esprit de rebellion. Il y a Arthuis et quelques sénateurs centristes, plus indépendants, évidemment, mais bon, ils ne feront pas basculer le centre-droit dans l'indépenance à eux tout seuls.

    La vérité, c'est que tous ceux qui se réclament d'une forme de centrisme du côté de l'actuelle majorité sont des poules mouillées. C'est leur trouillardise qui a conduit Bayrou à son choix d'aujourd'hui.

    Alors voir ces bras-cassés hurler à la trahison, c'est comique : ah bon ? Bayrou était l'allié de Sarkozy, ces 5 dernières années ? Trahison de quoi ?

    Cela dit, je n'en suis pas fier, moi de ce choix : je vois bien qu'il était difficile de faire autrement. Il n'en reste pas moins que que je combats fondamentalement les options du PS et que je ne me retrouve en presqu'aucun point dans son programme.

    Alors quand je vois plusieurs militants du MoDem tout contents, allez-y les gars, inscrivez-vous directement au PS, ce sera plus clair. Z'êtes contents de devenir de futurs satellites de la planète PS ? Pas moi. Mais bon, c'étaient peut-être vos aspirations fondamentales, au fond...

    Moi, j'assiste navré à la fin de tout espoir de recomposition du centre, mais je ne suis pas d'accord pour qu'on en accuse Bayrou.

    Bayrou est un honnête homme. Il a pris une décision courageuse, sans négociation aucune. Actuellement, je rappelle qu'il y a d'ailleurs un candidat PS investi contre lui aux législatives. Au fond, Bayrou n'a rien contre l'UMP, mais soutenir Sarko, ça, non, pas question. Si la droite avait eu l'intelligence de se choisir un candidat potable, avec du fond, l'élection présidentielle se fût certainement déroulée autrement.

    Bref, ce n'est pas la joie quand on est contraint de voter contre ses aspirations. Je ne place pas Hollande et Sarkozy sur un pied d'égalité, néanmoins. Sarkozy surfe en permenance sur l'immédiateté des évènements : un fait divers, une loi (jamais appliquée) ; un gros vote FN, un clip de second tour exclusivement consacré à l'immigration et aux frontières. Tout est de ce tonneau. Pas de fond, ce type. Il dit et fait tout et son contraire.

    Ce que j'espère, c'est que Sarkozy se prenne une claque monumentale dimanche : plus sa défaite sera écrasante, plus on peut espérer une recomposition à droite et au centre. 

  • Écologie et histoire de la hyène centriste

    M'a fait rigoler, l'Didier : le vieux réac est furieux. Il ne peut que constater, impuissant, la fin effective de la Sarkozie. Du coup, il en veut aux centristes qu'il compare à des hyènes.

    Dans les steppes, Hyaenida crocuta crocuta se montre particulièrement utile : outre qu'elle débarasse la nature des charognes pourrissantes, assainissant ainsi son éco-système, Hyaenida crocuta crocuta tient tête aux lions eux-même, particuluièrement quand ils sont vieux et encroûtés.

    Hyaenida crocuta centrica est une variante de la précédente. Hyaenida crocuta centrica était particulièrement honorée chez les Anciens Égyptiens au point qu'on la révérait en prononçant les paroles sacrées de sa divinité tutélaire : baï-ru, baï-ru.

    Le clergé de cette divinité disposait du droit sans partage de confection et fabrication des sarcophages, art ancestral dans lequel il était passé maître.

    Les historiens n'ont évidemment pas manqué de faire le lien entre les habitudes alimentaires de hyaenica crotula centrica et le privilège dont ses prêtres avaient l'usage exclusif.

    Ainsi, en raison de leur attitude face à la pourriture, il est passé dans les moeurs de décrire cet utile nettoyeur comme un animal sarkophage plutôt que sarcophage. Il va de soi que l'innocent animal ne saurait être tenu pour comptable de la dégénérescence de l'orthographe au fil des siècles.

    On pense également que le cri éponyme qui caractérisait les processions de ses fidèles, «baï-ru, baï-ru», serait en fait le grognement de ralliement de cet animal très social et solidaire. Cette hypothèse demeure toutefois discutée au sein des cénacles de spécialistes de la question.

    Une variété particulière de hyaenida crocuta centrica, hyaenida crocuta centrica heretica a tout récemment été découverte par des zoologistes expers en leur art. En théorie, rien ne distinguerait hyaenida centrica heretica de hyaenida centrica, si ce n'est une attitude particulière envers une espèce de grosse espèce de phacochère : phacochoerus reacus gouxidus.

    Il s'agit, en la circonstance, d'une espèce sauvage et difficilement domesticable dont la caractéristique externe principale est une sorte de long couinement plaintif qui oscille entre le grognement de Sus Crofa (plus communément appelé sanglier) et le cri de détresse de Porcis Khmeris (plus connu sous le nom de Cochon vietnamien).

    Quand Hyaenida crocuta centrica heretica croise la piste de Phacochoerus Reacus Gouxidus (aisément décelable grâce aux excréments laissés çà et là), elle tend à le prendre en chasse. On a longtemps cru que Phacochoerus Reacus Gouxidus était la proie favorite de Hyaenida crocuta centrica heretica. Il n'en est rien. En fait, Hyaenida crocuta centrica heretica est un animal très joueur, et l'un de ses passe-temps, c'est de bousculer Phacochoerus Reacus Gouxidus pour le seul plaisir de le voir se débattre les quatre fers en l'air, bien incapable de se redresser tout seul.

     Ce comportement, tout à fait unique dans la nature, a fait dire aux spécialistes du monde animal que Phacochoerus Reacus Gouxidus n'avait d'autre utilité écologique que cette distraction particulière de la hyaenida heretica. 

     

  • L'hérétique votera Hollande, comme Bayrou !

    Bon, ben y'a plus qu'à. Le chef a dit, alors l'hérétique vote comme le chef a dit :-) Cela dit, sérieusement, cela tombe bien. J'étais enclin à voter en effet Hollande pour le second tour de l'élection présidentielle, le jugeant tout de même plus crédible que Sarkozy en dépit de son programme économique.

    Je me doutais que Bayrou se prononcerait en faveur de Hollande à titre personnel, sans toutefois donner de consignes de vote.

    Je ne voulais pas non plus risquer de placer Bayrou en porte-à-faux,  au cas où...Là, plus de problèmes. M...alors, je fais devoir voter la même chose que toute la clique de gauchistes qui s'est emparée de la Toile de longue date.