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  • Véritomètre, pifomètre ?

    Un site amusant, le Véritomètre, a décidé de vérifier les données sur lesquelles s'appuient les politiques pour tester la vadilité de leurs propos. Intéressant, mais on aurait aimé qu'ils en fassent autant avec les propositions : le classement d'arrivée ne serait sans doute pas le même...

    Hollande arrive en tête avec 79%, Bayrou suit à un peu plus de 71%. Seulement, voilà, il y a quelques petites étrangetés dans les estimations des erreurs. Quand c'est Hollande, c'est imprécis, quand c'est Bayrou, c'est incorrect...J'ajoute que Mélenchon crédible à 68%...Bon, ce n'est pas que le tovaritch Gauche de combat ne me soit pas symathique, mais là j'ai quelques doutes sur la pertinence de l'évaluation...

    J'aurais bien fait le boulot de vérification, mais coup de pot, Fred, avec sa rigueur habituelle, a fait le travail. Merci, Fred.

    Pour la crédibilité des programmes, on peut sinon jeter un oeil chez Débat & co, le site de l'Institut de l'entreprise. On y trouve des choses intéressantes.

  • Transition énergétique et menace nucléaire

    François Bayrou a dit de l'énergie nucléaire qu'elle était une énergie de transition. Je partage cet avis. Le poblème, en revanche, c'est la transition vers quoi ? Nous savons désormais qu'une catastrophe nucléaire n'est pas impossible en France. Nous n'y sommes absolument pas préparés. Aucun plan d'évacuation n'existe pour les zones les plus nucléarisées. Que faire le jour où il faudrait évacuer la moitié de la population de la Manche en cas d'accident à La Hague ? Personne n'en sait fichtre rien.

    Éric Besson et EDF ont choisi avec détermination la fuite en avant : nos centrales arrivent bientôt au terme de leur existence prévisionnelle. La réponse à ce coût ? Doubler le temps d'utilisation des centrales ! Il y a une floppée d'experts pour assurer que le risque est proche de zéro, mais, pour ma part, je tends naturellement à penser qu'utiliser un produit au-delà de sa date de péremption expose à des risques d'autant plus majeurs que le délai de grâce aura été dépassé.

    Les Verts n'ont pas tort de faire du nucléaire un casus belli : le problème, c'est qu'ils ont mêlé à leurs considérations écologiques une espèce de bouillabaisse marxiste et morale qui les rend tout sauf crédibles. Ils ne savent que promettre de la sueur (à défaut de sang et de larmes) et de la décroissance. Ils ne veulent pas intégrer la gourmandise énergétique de notre société.

    De ce point de vue, Corine Lepage offre un visage nettement plus raisonnable, mais ses louvoiements, ses atermoiements et ses retournements indignes m'ont rendu le personnage définitivement antipathique en dépit d'idées pourtant intéressantes.

    La transition énergétique devrait être une cause nationale majeure, au même titre que la réindustrialisation de la France. François Bayrou a conscience de cette urgence. Mais comme toute la classe politique et même les experts en énergie, il ne sait pas comment faire. Il a, face à la gauche et à la droite, le mérite de ne pas se lancer dans des projections qu'il sait intenables.

    Il n'en reste pas moins qu'à elle seule, cette question mériterait un forum. Dans son Vivre autrement, Corine Lepage avait imaginé un tel scénario, mais il demeurait entièrement à la charge de l'État. La question est à reposer de manière correcte : comment accomplir un tel objectif dans nos sociétés marchandes, démocratiques et libérales en un temps où les États sont à bout de ressources ?

    Une électricité sans nucléaire coûterait trois fois plus cher d'après les calculs de l'OCDE que ce que nous payons à l'heure actuelle. Économiquement dévastateur.

    Les écologistes ont tout de même le mérite d'avoir commencé à y réfléchir et il faudra certainement les associer à une grande réflexion nationale sur le sujet ; ainsi, l'auteur du blogue J'arrête le nucléaire a procédé à quelques calculs plutôt intéressants : pour un individu isolé, on peut envisager le passage à l'énergie verte, avec par exemple une fournisseur comme Planète Oui. Je ne sais pas comment ils se débrouillent, mais ils parviennent à une offre plus intéressante que celle d'EDF. Le problème, c'est de pouvoir alimenter toute l'industrie, et sur ce point, je ne vois pas d'offre de masse verte capable de répondre à une telle demande.

  • Mourir d'amour...

    Pendant longtemps, j'ai pensé que les personnages de roman qui se mouraient d'amour échappaient à la réalité et révélaient leur nature fictionnelle par cette fin particulière. Henriette dans le Lys dans la vallée  Tristan et Iseut qui périssent de chagrin, bien d'autres encore m'ont toujours semblé valider ces considérations. 

    Il semble que je me sois bien imprudemment avancé. Un cardiologue britannique vient d'établir que les chocs émotionnels violents peuvent avoir un impact insoupçonné sur le coeur, et je n'emploie pas ce dernier mot au sens figuré.

  • Y'en a, alors des Communistes, en France, ou pas ?

    Voilà, je me demandais s'il y en avait ou non, des Communistes, finalement en France. Parce que voyez-vous, à Paris, François Hollande n'aime pas les riches, mais à Londres, à la City (place financière par excellence) il explique qu'il n'y a plus de communistes en France et que eux, Socialistes, ont libéralisé l'économie française et privatisé à tour de bras.

    Notez que je ne m'élève pas contre un nécessaire degré de libéralisation dans notre pays, mais en revanche, j'ai un peu la tête qui me tourne chaque fois que j'entends François Hollande : je ne sais pas si je dois pointer le regard vers la gauche ou vers la droite...

    Comme le dit mon "comrad" tovaritch Yves, centriste devant l'Éternel, j'ai quelques difficultés avec le positionnement de François Hollande. Et apparemment, même à ses copains de gauche, il donne le tournis...

  • Que faire pour sauver la Grèce et aider les Grecs ?

    Je suis effaré, atterré, chaque fois que je prends des nouvelles de la Grèce. Je sais que le pays doit rembourser sa dette et réduire son train de vie, mais, le peut-elle encore ? La situation est terrifiante là-bas, et je crois que ce n'est plus possible de continuer à monter la pression fiscale là-bas. Au fur et à mesure que l'impôt augmente, la richesse nationale de ce pays se contracte. Ce n'est pas possible de demander à ce pays de réaliser de tels efforts en un laps de temps aussi court.

    François Bayrou et Marielle de Sarnez, avec plusieurs de leurs alliés européens, proposent qu'on donne 8 ans aux Grecs pour se réformer, tout en garantissant leurs crédits grâce à un fond de stabilisation européen.

    Je vais horrifier les partisans de la rigueur, mais franchement, je serais partisan de lâcher un énorme coup de lest au niveau de la BCE. Qu'elle émette massivement des euros et rachète la dette grecque, et puis zut. Il faut essayer de travailler avec les Grecs en leur garantissant quelques services prioritaires financés à parité sur des fonds européens et grecs : la santé, l'éducation et la préservation du patrimoine.

    Il faut trouver aussi un moyen de libérer la croissance en supprimant la plupart des taxes sur les entreprises. 

    En revanche, les armateurs et l'Église orthodoxe qui ne paient pas d'impôts, faut leur faire la peau,  à ceux-là. C'est également fâcheux pour son armée, mais je pense que la Grèce va devoir abandonner temporairement la volonté de disposer d'une armée nationale capable de défendre son territoire. Les Turcs ne sont plus un danger et si problème il devait y avoir, les autres pays européens pourvoiraient à la défense de l'État hellène.

    En finir avec la corruption est un travail de longue haleine, de même lutter contre l'évasion fiscale. C'est à mon avis pour cette raison qu'il faut un tribunal incorruptible avec des enquêteurs directement payés par l'Europe pour traquer les gros fraudeurs.

    Tous les euro-députés en sont conscients, on ne peut pas demander un effort de plus au peuple grec. Plutôt que de conditionner l'aide donnée à une cure d'austérité, on aurait dû dès le début la lier à la lutte contre l'évasion fiscale, à la réforme de l'administration, à la lutte contre la corruption et à une refonte du système fiscal. La Troïka s'est montrée irresponsable.

  • Vanneste est un abruti, mais il a historiquement raison.

    Je n'ai nulle intention de défendre Vanneste dont les déclarations ne tiennent qu'à des objectifs malveillants envers la communauté homosexuelle. Mais attention : il ne s'agit pas non plus de réécrire l'histoire. Ce qu'il a fait valoir est historiquement parfaitement vrai.

    Il y a eu 100 000 homosexuels fichés par le IIIème Reich environ. Mais en déportés proprement dits, aux alentours d'une trentaine de milliers environ (les chiffres font l'objet de variations assez importantes). Dans les camps de concentration,  ils ne représentaient que 0.2% des internés. En revanche, ils y étaient traités avec une dureté implacable, affectés aux tâches les plus dures et très mal considérés par les autres détenus d'autant que les Kapos et SS se laissaient eux-mêmes aller à leurs propres penchants en plaçant sous leur protection de jeunes détenus pour bénéficier de leurs faveurs.

    Toutefois, comparés au 1.5 à 2 millions d'homosexuels en Allemagne à l'époque, cette minorité peut assez peu inquiétée, au regard des autres.

    En France, Vichy n'organisa jamais la déportation des homosexuels. A vrai dire, les Nazis ne le demandaient pas et considéraient l'homosexualité comme une déviation dangereuse au regard de leurs objectifs raciaux mais absolument pas dérangeante chez les autres.

    Très peu de femmes furent inquiétées pour leur homosexualité y compris dans le IIIème Reich.

    Au final, Vanneste ne ment pas, je cite ses propos :

    Il y a la fameuse légende de la déportation des homosexuels. Il faut être très clair là aussi. Manifestement Himmler avait un compte personnel à régler avec les homosexuels. En Allemagne, il y a eu la répression des homosexuels et la déportation qui a conduit à à peu près 30 000 déportés. Et il n'y en a pas eu ailleurs. Et notamment en dehors des trois départements annexés, il n'y a pas eu de déportation des homosexuels en France.

    C'est bien en effet Himmler qui s'est focalisé sur l'homosexualité. Ce qui ne va pas, c'est le contexte : on comprend très bien où veut en venir Vanneste. Il n'est absolument pas à la recherche d'une vérité historique, il essaie par tous les moyens de discréditer l'homosexualité. Ce n'est pas pour ces propos-ci que l'UMP devrait le virer mais pour l'ensemble de ce qu'il balance sur la communauté homosexuelle.

    Pour ceux qui veulent disposer d'une information claire, je conseille l'excellent article de Florence Tamagne, historienne et enseignante à l'Université de Lille. Elle connaît son sujet. Cela sera l'occasion pour Cécile Duflot de compléter le vide abyssal qui lui sert de culture puisqu'elle s'est empressée de huler au négationnisme.

  • Décentralisation ou baronnies?

    Démocratix a attiré mon attention, il y a quelques jours, en analysant à son tour la validité des propositions de Hollande. Il a pointé un aspect d'une politique initiée par la gauche complètement ratée. Je le cite : 

    Je suis assez atterré de voir que Hollande prône un développement accru de la décentralisation au profit des collectivités territoriales. Car c'est donner autant de pouvoir à ces baronnies qui ne pensent qu'à une chose, leur réélection future. Des baronnies qui forcément, une fois que l'impôt local sera trop impopulaire, vont se tourner vers l'Etat.

    A vrai dire, c'est bien mon inquiétude aussi. En France, mutualisation et décentralisation n'ont fait qu'amener des dépenses supplémentaires et surtout, on stratifié en effet d'authentiques baronnies au sens que ce terme pouvait avoir en régime féodal. 

    Conseillers Généraux et maires sont désormais à la tête de petits fiefs où ils n'ont de compte à rendre à personne ou presque. Une fois en place, ils mettent toute la puissance de la collectivité où ils sont installés à leur service et traitent l'ennemi de manière discrétionnaire. Ce syndrôme est aggravé par le scrutin majoritaire à deux tours car il empêche des expressions contestataires de se manifester.

    François Bayrou ne s'y est pas trompé en envisageant non seulement une pause dans la décentralisation mais même une remise à plat du processus. Pour l'instant, en effet, chaque loi a amené son lot de dépenses nouvelles. Le leader centriste demeure acquis au principe de conseillers territoriaux plutôt que l'actuel doublon aux moeurs bien peu démocratiques que représente le duo département-région.

  • Le Panthéon de Bayrou est une école...

    Voilà qui vaut le détour : Bruce Toussaint sur Europe 1, ce matin, demande à Bayrou : 

     Si vous devenez Président quelle sera votre 1er geste symbolique, votre Panthéon comme Mitterand en 1981?

    Réponse de l'intéressé : 

    Mon Panthéon est modeste et beaucoup plus ambitieux , j'irai dans une école , parce que c'est là que ça se joue.

    Joli. J'aime bien. Un Panthéon, dans l'Antiquité, c'était un endroit dans lequel on honorait les dieux. Heureux d'entendre que Bayrou a consacré le sien à la déesse École.

    Je crois qu'à Rome,  on ouvrait l'année au mois de mars après une fête en l'honneur de Minerve, déesse du savoir et des écoliers. Cette divinité d'origine Étrusque fut introduite à Rome par Numa Pompilius Bayrus le plus sages des rois romains. Nul doute qu'elle ne dépareillerait pas dans le panthéon démocrate :-)

  • Vous enseigneriez avec des consoles de jeux, vous ?

    C'est toujours distrayant de lire Brighelli dans ses oeuvres : bien qu'il fasse souvent des observations de bon sens, il a une allergie à la modernité qui ne laisse pas de bien me faire rire. Analysant le programme pour l'école de François Bayrou, il attribue globalement un satisfecit au candidat centriste mais bute sur le numérique. Manifestement, l'e-learning (mais si ça existe en français, mon cher Jean-Paul, cela s'appelle l'enseignement à distance et le CNED - Centre national d'enseignement à distance -  le pratique de longue date !) lui génère une grosse éruption de boutons.

    Sur le fond, que dit Brighelli : qu'il est fâcheux de donner à de jeunes élèves des ordinateurs parce qu'ils passent leur temps à jouer plutôt que d'étudier. C'est ce que j'appelle l'effet console de jeu. Sur ce point, c'est aussi mon avis. Si vraiment on décide que des collégiens utilisent des ordinateurs, il faut brider les machines et les accès à la mode de Dracon : pas de jeux, accès internet restreints à une sélection de sites jugés fréquentables et intstructifs.

    Mais pour le reste, Brighelli s'en prend aux copié-collé made in Wikipedia. Parce que c'était mieux les copié-gratté made in Universalis ou Petit Robert d'antan ? Très mauvais procès fait à l'encyclopédie en ligne. Le problème, c'est la demande. Quand un enseignant veut qu'un élève fasse une recherche, il doit lui faire savoir qu'il compte l'interroger sur ce qu'il aura retenu de la recherche en question. Nul doute qu'une telle exigence poussera à la rationnalisation du dit copié-collé.

    Le grand plan du numérique que veut Bayrou ne me paraît donc pas insensé. En soi, je pourrais en penser autant de celui d'Hollande si je ne connaissais pas par trop bien les Socialistes et la gauche en général. Ils confondent l'outil (donc le moyen) et son but. A gauche, le numérique est un objectif en soi (tout comme dans les diverses officines de l'UMP au demeurant) : c'est bien là où le bât blesse, et c'est, au fond, la nature même d'un tel projet qui provoque des réactions épidermiques chez des individus comme Brighelli.

    Le pédagogisme a tué l'informatique comme il a flingué la pédagogie. De même qu'il a fait de la pédagogie une idéologie il fait de l'informatique le Graal universel de la très sainte pédagogie.

    Mais en soi, ni la pédagogie ni l'informatique ne sont à condamner. La première est une passionnante science humaine, la seconde une technologie aux ressorts et aux apports prodigieux.

    Les pédagogistes ont sans nul doute entâché ce qu'ils voulaient défendre par des comportements sectaires et malhonnêtes, mais leurs adversaires pourraient bien se tirer une balle dans le pied en s'obstinant à jeter le bébé avec l'eau du bain...

  • Et voilà, moi aussi je suis sur tablette :-)

    Hé hé, l'ami Hervé et moi avons rejoint la cohorte des blogueurs qui figurent désormais sur une application pour tablettes et i-phone qui répond au doux nom de News Republic. A la base, sur l'heureuse suggestion de PMA, j'ai moi aussi franchi un pas. Merci à lui. Un manitou de l'application m'a contacté : le malheureux cherchait quelques blogues centristes dans la marée gauchiste qui a envahi nos écrans. Je me suis bien sûr empressé de lui donner quelques références, et, tant qu'à faire, puisque j'ai toujours le titre de consultant pour ebuzzing, je lui ai refilé quelques adresses de blogues de droite, de blogues libéraux et pour finir, quelques morceaux de choix de la réacosphère/fachosphère.

    Ça m'a l'air d'une sympathique petite entreprise bordelaise qui a fait son chemin : ils sont presque deux millions à avoir téléchargé son application phare.

    Le Grand seigneur que je suis leur a fait cadeau des retombées de la pub (faut aider les bébés start-up) : j'ai entre 15 000 et 20 000 visiteurs uniques par mois (et encore, à condition d'écrire tous les jours au moins un billet). En termes de retombées financières, heureux si cela rapporte deux à trois euros chaque mois. A ce tarif-là, j'ai la flemme de remplir le contrat. Mais bon, pour des blogues ou sites nettement plus fréquentés (faut taper dans les 100 000 uniques mensuels, je pense) ça peut commencer à devenir intéressant, le partage des gains :-)