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  • Une partition de la Syrie et de l'Irak est inévitable.

    A la tournure que prennent les événements, je me suis résolu à penser qu'une partition de la Syrie et ne pouvait plus être évitée.

    Dans chacun de ces pays, il faut trouver des compromis pour réserver une terre pour les Sunnites, pour les Chiites, pour les Alaouites et pour les Kurdes. Les Chrétiens, les Druzes, les Yézidis et les autres minorités ont toujours vécu en bonne intelligence avec les Kurdes et les Alaouites. C'est donc du côté de ces deux communautés qu'il faut chercher une association.

    Je rejoins François Bayrou pour penser que c'est une erreur, désormais, de chercher à faire tomber Bachar el Assad, malgré les horribles et nombreux crimes de son régime. Mieux vaut préparer la partition devenue inévitable du pays. Les Alaouites jugeront si oui ou non, ils souhaitent conserver ce dirigeant.

    Sauvons de la Syrie ce qui peut l'être et reprenons d'urgence Palmyre aux Djihadistes. 

    Même si cela nous fait mal au coeur, il faut coopérer avec Bachar el Assad pour chasser et détuire l'ennemi commun. Ni les dirigeants syriens ni les dirigeants iraniens ne cherchent à déclencher une guerre mondiale ou à propager un islam si intolérant, rigide et cruel qu'il n'a jamais existé quoi que ce soit de tel dans son histoire.

    Il ne faut pas se tromper : les djihadistes ne renvoient pas l'Islam à une époque rêvée de son histoire mais à une horrifiante dystopie capable de donner à un régime aussi inquiétant que celui de la Corée du Nord, l'aspect d'un Eden accueillant.

    Le maître mot doit être de détruire Daech. Mais pour cela, il est essentiel de ne pas donner de raisons aux Sunnites de voir en ce dernier leur protecteur. Ce n'est pas gagné en Irak où le régime joue avec le feu avec ses milices chiites...

  • Serres d'Auteuil et Roland Garros : que de chemin parcouru.

    J'ai eu ce midi en écoutant France Info une profonde satisfaction morale. Je pense avoir été l'un des deux premiers blogs à avoir fait connaître sur internet le projet alternatif de couverture de l'autoroute A13 pour permettre l'extension de Roland Garros au lieu de saccager les Serres d'Auteuil. Je pense que le Parisien Libéral a dû être le premier, en fait. Nous connaissons bien tous les deux le 16ème arrondissement de Paris, pas étonnant que nous ayons été à la pointe.

    La solution était arrivée jusqu'au Conseil de Paris via Jean-François Martins, à l'époque élu MoDem, en 2011. Le Parisien Libéral s'en était réjoui, d'ailleurs. Entre-temps, l'idée a fait son chemin, je n'en retracerai pas toutes les péripéties, mais les associations de défense des Serres s'en sont emparées à leur tour.

    Et puis la divine surprise est d'abord venue de Ségolène Royal ces derniers mois, lorsqu'elle a demandé une expertise pour étudier la faisabilité d'un projet que Bertrand Delanoë puis Anne Hidalgo n'ont eu de cesse de repousser.

    Et ce midi, ma satisfaction est venue de ce que la radio que je cite parlait de deux projets concurrents. NOTRE solution, celle que nous avions portée pendant quatre ans est devenue une alternative crédible au point que la presse la considère désormais crédible au même titre que les projets de saccage de la majorité socialiste.

    Ça fait chaud au coeur. Pot de terre contre pot de fer, on se dit parfois qu'on ne sert pas à rien, finalement. Deux petits blogs de trois fois rien. Je ne voudrais pas refaire le Cid, mais je me dis quand même que nous partîmes cinq cents mais par un prompt renfort nous nous vîmes trois mille en arrivant au port.

  • Réforme du collège : un beau bras d'honneur du gouvernement.

    François Bayrou a été le premier à réagir, dans la classe politique, après le magnifique bras d'honneur que le gouvernement, Valls, Hollande et Najat Vallaud-Belkacem en tête, a infligé aux Français de tous bords, et, tout naturellement, aux enseignants qui se révoltaient.

    Voilà un bel exemple de duplicité socialiste. Madame Vallaud-Belkacem fait du bruit sur tous les plateaux pour assurer que le gouvernement dialogue et explique sa réforme, et, en douce, pendant la nuit, elle fait publier un décret au Journal Officiel pour faire passer sa réforme.

    Si ce n'est pas cracher à la gueule des enseignants et des Français hostiles à cette réforme idéologique et malhonnête, je ne sais pas ce que c'est...

    Une manifestation nationale, comme le propose Bayrou, ça me convient bien, histoire de ne pas se laisser marcher dessus sans rien dire.

  • Errare humanum est, sed persevare Diabolicum, Najat !

    Elle est incroyable Najat Vallaud-Belkacem. Sa réforme à la noix fait le plein contre elle et elle en rajoute une couche avec un pseudo-rétropédalage.

    François Bayrou a crié un peu vite victoire pour le latin et le grec. Pour l'instant, le compte n'y est pas, et, comme le disait à juste titre Laocoon, prêtre d'Apollon à Troie, timeo Danaos et dona ferentes. 

    Et puis ce n'est pas fini. Najat et ses sbires pédagogols ne sont toujours pas revenus sur leur décision imbécile et crétine de supprimer les classes bilangues. L'allemand n'est donc pas sauvé.

    Il faut d'ailleurs préciser que toutes les langues vivantes perdent des heures d'enseignement, passant en-dessous de la trois heures par semaine.

    C'est étrange, je ne voyais pas, à l'origine, Valls et Hollande pédagogolâtrisés dans le domaine de l'Éducation. Comme quoi, on peut se tromper. A vrai dire, j'avais entendu quelques âneries tout de même de la part de Valls, mais venant de Hollande, je suis plus surpris.

    Certaines voix bien informées me font savoir que le projet de Najat était en fait dans les cartons de cet abruti prétentieux de Peillon. Cela ne m'étonne pas. Bien le genre d'idées à la con qu'il peut porter.

    Au passage, quand je considère les soutiens de cette réforme de merde, je retrouve tous les "progressistes" à la c... dont le MoDem s'était rapproché en 2009. J'ai détesté cet épisode et j'avoue que l'image que j'avais de mon parti a définitivement viré (en mal) à cette époque.

    J'observe que sur cette réforme, seul Bayrou est audible et compréhensible. Je n'ai strictement rien compris à ce qu'a raconté Marc Fesneau. Je ne sais pas si c'est un problème de retranscription, mais j'ai beau m'échiner à tenter de donner un sens à ce paragraphe, rien ne vient.

    Je pense que, y compris à gauche, il y a une question sur cette réforme des collèges, parce qu’elle est confuse, au-delà d’être jargonnante et de blablater pour ne rien dire et sur un certains nombre de thèmes que sont ce qu’on appelle « les humanités » pour faire un peu savant, en tout cas les langues anciennes sont l’affaire des classes bilingues, et sur l’affaire de l’Histoire, ce sont des choses très symboliques, on a l’impression que l’on a marché sur la tête et que au motif qu’il faudrait niveler, on nivelle plutôt vers le bas, et tout cela n’est pas compréhensible sur des affaires d’Histoire, moi je ne comprends pas la façon dont on compte enseigner l’histoire, en sortant un peu de la chronologie, en disant il faut en faire une épopée, on décide de faire l’impasse sur certains thèmes et pas sur d’autres, tout cela est un peu bâclé.

    Comprends rien. Je crois discerner que Marc n'est pas vraiment favorable à la réforme, mais il faudrait formuler les choses plus clairement, parce que là...

    Cela dit, j'ai été un peu injuste en disant que seul Bayrou était audible sur le sujet. Entre le début et la fin de mon article, je viens de prendre connaissance de la réaction de Marielle de Sarnez, et je la trouve très pertinente. Elle a d'ailleurs assez bien résumé la mauvaise foi socialiste et ce qu'il eût été fondé de faire en étant honnête (mais les Socialistes ne le sont pas) :

    Oui, c’est une mauvaise réforme parce que son inspiration n’est pas fondée, son inspiration n’est pas juste. Si on prend l’exemple des classes bilingues : il y a 18 % d’élèves dans les classes bilingues – alors si on est un bon ministre de l’éducation nationale, qu’est-ce que l’on devrait se dire ? On devrait se dire « Il y a 18 %, c’est insuffisant, donnons l’excellence à tous ! Comment faire en sorte que la plupart des élèves puissent bénéficier demain des classes bilingues ? ». Au contraire, on dit « non, il n’y en a que 18 % donc on va supprimer les classes bilingues »

    J'ajoute que Valls emporte la palme du faux-cul en tentant de faire passer pour un clivage gauche-droite ce qui est simplement une bourde monumentale de son gouvernement et de sa ministre. Je me posais pas mal de questions sur ce gars-là depuis quelque temps, mais là, il vient juste de marquer une longue série de mauvais points à mes yeux.

  • Quousque tandem abutere patientia nostra, Najat ?

    Cela ne doit plus être au programme, de nos jours, d'étudier les Catalinaires, et c'est bien dommage, mais le début de la première catilinaire a quelques chances de pouvoir être reconnu par les plus anciens tant le discours de Cicéron contre l'infâme Catilina est devenu célèbre. Traduite en français cela donne : jusques à quand abuseras-tu de notre patience Najat ?

    Certes, elle est mignonne mais alors pour le reste...bornée, de mauvaise foi et incompétente. Elle a réussi le tour de force de se mettre à dos les intellectuels, les éditorialistes, la droite (ça, c'est normal), le centre, le front de gauche et quelques fortes personnalités du PS (Gérard Collomb, Julien Dray et Jack Lang entre autres). Et ce n'est pas tout : elle a rendu furieux les professeurs, leurs associations et leurs syndicats les plus représentatifs (SNES, SNALC).

    Elle se moque carrément du monde en affirmant que les petits Français vont pouvoir commencer l'allemand en CP. Ah oui ? Et qui va l'enseigner ? On n'y arrive déjà pas avec les CM2 et il devient difficile de recruter des enseignants pour le collège dans cette discipline.

    Le latin et le grec, proposés à tous ? Le mot "grec ancien" a purement et simplement disparu des documents officiels dans leur nouvelle version et telles que les choses sont présentées, aucun cadre contraignant pour en assurer l'enseignement. Si elle était honnête, elle rendrait obligatoire l'enseignement du grec et du latin à tous les élèves de France avec des horaires définis. Voilà qui mettrait fin aux prétendus calculs des prétendus privilégiés qu'elle s'est empressée de dénoncer avec un populisme et une malhonnêteté digne des grands procès de Moscou et autres purges staliniennes des années trente.

    Je la cite quand même, cela vaut son pesant de cacahuètes : 

    Je soutiendrai cette réforme du collège jusqu'au bout (...) et de toutes mes forces sans jamais faillir face à ceux qui ne proposent rien, et qui voudraient qu'on reste sur le statu quo actuel.

    Ça mérite un clap clap de fin.

    Ce qui risque surtout de t'arriver, ma jolie, c'est de te faire déboulonner, et plus vite que tu ne le penses, d'autant que le mou de l'Élysée et l'excité de Matignon ont commis l'erreur fatale d'engager leur responsabilité derrière ta réforme minable.

  • Najat Vallaud Belkacem doit démissionner.

    Quand quelqu'un rate et torpille tout ce qu'il entreprend, on dit communément qu'on a affaire à un tâcheron. Je crois bien que nous avons trouvé le nôtre avec Najat Vallaud Belkacem au Ministère de l'Éducation Nationale. Pardonnez la grossièreté, mais on peut dire qu'elle n'a fait que des conneries depuis son arrivée à la rue de Grenelle.

    Il y a bien sûr la question du latin et du grec, de l'allemand aussi, pour lesquels François Bayrou a fort bien répondu. Je trouve juste cette jeune femme d'une malhonnêteté intellectuelle confondante. Accuser les éditorialistes et les intellectuels de ne songer qu'à préserver leurs privilèges et ceux de leurs enfants parce qu'ils s'indignent de la disparition programmée du grec, du latin et des menaces qui pèsent sur l'allemand, c'est montrer le fond de sa pensée. La ministre s'est échinée à assurer à l'opinion publique qu'elle souhaitait offrir les humanités classiques à tous. On voit pourtant dans sa réponse à quel point le bourdieusisme indigeste dont la gauche abreuve le système éducatif imprègne son idéologie. Comme ses soutiens, FCPE, SGEN, officines pédagogistes de tout acabit, elle associe les langues anciennes et l'allemand à la tradition et l'élitisme, toutes choses que la gauche bien-pensante déteste. Et Dieu sait si elle en fait partie...

    Malheureusement, Madame Vallaud Belkacem n'en est pas à son coup d'essai en matière de projet mal ficelé et bêtement faisandé par incapacité à dépasser son  déterminisme idéologique. Pour moi qui suis attaché à la liberté de la femme et à son statut, j'ai été effaré par l'imbécillité crasse avec laquelle la question a été amenée à l'école : je parle des fameux ABCD de l'égalité. J'ai déjà dit ce que j'en pensais, mais je complète me pensée : il ne fallait pas donner l'impression que rien n'était sexué (même si ce n'est pas tout à fait faux dans l'absolu) mais il fallait amener habilement l'idée que les rôles dans lesquels on tendait à contenir les garçons et les filles n'étaient pas exclusifs. Qu'un garçon pouvait bercer un bébé, par exemple, et une fille monter un meuble. On peut en procédant avec astuce utiliser les jouets et les activités ludiques pour obtenir de tels résultats. Le problème, c'est que l'égalité entre hommes et femmes ne s'enseigne pas directement, en tout cas, pas avec des gros sabots et des cours de morale, et encore moins avec des expériences pédagogiques. 

    Bilan ? Nul. Chacune de ses interventions a remonté l'opinion publique. A chaque fois elle a accusé les uns et les autres de propager des rumeurs. Bis repetita non placet, n'en déplaise à notre pourfendeuse de la langue latine. Elle pourrait peut-être commencer à se poser des questions et en tirer les conclusions qui s'imposent ? Ne plus s'occuper d'éducation, par exemple, ce serait toujours ça de gagné pour la France...