Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 410

  • François Bayrou à la rencontre des militants UDF et MoDem en Ile de France


    François Bayrou à la rencontre des militants UDF-MoDem : premier rendez-vous mardi 3 juillet à Paris
    François Bayrou 2007

    Après la séquence électorale chargée et avant la dispersion des vacances, François BAYROU a souhaité aller à la rencontre des militants UDF-MoDem pour échanger avec eux d’une manière libre et répondre ainsi aux nombreuses questions qui se posent. C’est à Paris, au siège national de la rue de l’Université, en présence de Marielle de SARNEZ, que s’est tenue cette première séance qui a connu une affluence record. La salle Jean Lecanuet était pleine à craquer et deux autres lieux diffusaient, dans la maison, les images de ces débats mis en place pour la région Ile de France.

    François BAYROU a introduit la réunion en revenant sur les principaux événements de ces derniers mois, anticipant tout d’abord, sur le sujet qui ne manquera pas d’être souvent évoqué : pourquoi avoir dit « je ne voterai pas pour Nicolas SARKOZY ! », entre les deux tours de l’élection présidentielle ?
    Pour notre président national, « le vote est libre dans notre pays et il est sain d’exprimer publiquement une conviction profonde ». De plus, dès lors que la presque totalité des députés UDF appelaient à voter pour le futur Président de la République, il était indispensable de « rééquilibrer » afin qu’on ne puisse pas faire le reproche à notre famille politique d’être « revenue à droite », d’où on aurait dit qu’ « elle n’était jamais partie ! ». Le PS n’attendait que cela pour nous affaiblir. Cela aurait beaucoup déçu ceux qui avaient mis en François BAYROU l’espoir d’une voie réellement libre et indépendante.
     Ce dernier a d’ailleurs précisé également qu’il n’avait pas pour autant appelé à voter pour Ségolène ROYAL  ce qui, de même, aurait ruiné tous les efforts déployés pendant la campagne dont le succès est unanimement reconnu.

    Revenant ensuite sur les élections législatives, François BAYROU a salué les députés sortants  restés fidèles au MoDem et les quatre élus qui porteront,  haut et fort, dans l’hémicycle, la parole de notre parti. Il est clair que ce mode de scrutin qui ne nous a pas été favorable est injuste. D’après le journal « le Monde », si nous avions bénéficié d’ une dose de proportionnelle, à l’allemande, nous aurions eu, avec nos quelques 8% des voix, 61 sièges et  sur la base du score de l’élection présidentielle, près de 130 députés !

     « Notre situation actuelle est inconfortable mais elle est loyale et fidèle à ce que nous défendons et qui n’a de sens qu’en fixant l’avenir. La liberté acquise est précieuse pour les municipales. Nous ne nous laisserons pas enfermer dans des alliances obligatoires, ni avec l’UMP, ni avec le PS. La ligne est claire : chaque fois que nous le pourrons, nous présenterons des listes sous nos propres couleurs, spécialement dans les 1000 communes de plus de 10000 habitants, sans soumission, à l’égard de quiconque. N’oublions jamais que nous sommes porteurs d’une alternative vers laquelle les français se tourneront lorsque le rideau se déchirera sur les réalités… », a dit François BAYROU, en conclusion de son introduction avant de laisser la parole à la salle, impatiente de pouvoir s’exprimer.

    Plusieurs interventions ont tourné autour du défi de faire cohabiter, au sein d’une même formation politique, des anciens adhérents UDF et des nouveaux militants MoDem. François BAYROU ne nie pas cette difficulté. Il est humain que les premiers voient chez les seconds des « aventuriers » et que les seconds soupçonnent les premiers de vouloir « verrouiller » les instances. Il est cependant vital qu’ils puissent se découvrir et s’écouter.
     « Nous avons identifié que les règles du droite/gauche ne correspondaient plus à la réalité. Cela doit se traduire également, dans notre parti, où nous ont rejoints des femmes et des hommes qui étaient dans une profonde déception à l’égard de leur parcours politique ancien.  Ce qui doit nous réunir, c’est le projet pour l’avenir, pas le passé. Ne tombons pas dans le piège qui nous sera tendu, chaque fois qu’on nous demandera si on est « centre droit » ou « centre gauche ». Nous savons bien que les sujets de blocage du pays ne se résument pas à ces affrontements perpétuels ». D’ailleurs, la localisation géographique n’est pas le problème essentiel : il vaut mieux dire que nous portons un projet démocrate ; c’est là que se trouve notre identité ! « A quoi croyons nous ? pour quoi serions nous prêts à nous faire couper en morceaux ? », a interrogé François BAYROU qui a  donné comme exemple la séparation des pouvoirs. Ce dernier  a assuré, de plus, qu’il veillerait à ce que chacun, quelle que soit son histoire, puisse accéder aux responsabilités, dans les structures futures du MoDem.

    Comme on pouvait s’y attendre, il a été demandé des précisions sur la mise en place pratique et concrète du MoDem. François BAYROU a été très clair en annonçant que le congrès du mois de novembre tranchera la question de l’existence, au final, d’un seul et unique mouvement. Il faut faire vite car l’attente est grande mais nous ne devons pas, pour autant, céder à une forme de précipitation. Nous prendrons le temps d’écouter (c’est ce qui est fait actuellement avec ces huit rendez-vous régionaux qui précéderont le bureau politique du 12 juillet, élargi aux candidats aux législatives). Des assises de la démocratie se tiendront les 13,14, 15 et 16 Septembre, à Seignosse afin de poser ensemble les bases d’un parti moderne. Parallèlement à l’établissement classique pour un tel mouvement, des statuts et des principes de décision, sera écrite une charte éthique afin de formaliser ce que doit être notre comportement commun et spécialement celui de l’honnêteté  et de la transparence des élus, à l’égard des militants qui leur ont fait confiance et qui les ont portés, parfois depuis plusieurs décennies.
     D’un point de vue plus anecdotique, François BAYROU a raconté comment le nom MoDem s’était imposé à tous et des proportions et un temps jamais égalés, dans toute l’histoire de la Vème République. A ce jour, 45 000 personnes ont payé une adhésion au MoDem, ce chiffre étonnant n’inclue pas les membres de l’UDF. Il faut également rappelé que tout cela s’est fait spontanément, par internet : « Imaginez ce que ce sera lorsque nous nous en occuperons vraiment ! », a dit, avec humour, François BAYROU en promettant l’envoi rapide des cartes d’adhérents et en précisant que le montant moyen des cotisations est de 35 euros avec plus de la moitié à 50 euros…

    Des questions d’intérêt départemental ont ensuite été posées. Elles reprenaient des situations de difficultés, parfois très pénibles et destabilisantes, qu’il conviendra de surmonter par des réunions spécifiques dans les différentes fédérations concernées comme celles des Hauts de Seine, du Val d’Oise, de Seine Saint Denis, Val de Marne…Des référents départementaux seront également désignés.

    Marielle de SARNEZ est intervenue également pour remercier les organisateurs de cette rencontre qui en appellent d’autres. Dès jeudi, à 16h, dans cette même salle Jean Lecanuet, une nouvelle réunion de ce type aura lieu puis rapidement, à la rentrée, se mettra en place une organisation décentralisée du congrès avec des groupes de travail structurés.
     Pour la présidente de la fédération UDF d’Ile de France : « faire vivre ensemble près de 10 000 adhérents que nous serons bientôt dans cette région, nécessite de nouvelles pratiques, des règles d’interactivité innovantes pour que chacun apporte sa pierre à l’édifice collectif ».

    D’autres sujets qui ne figurent pas dans cette synthèse ont été évoqués au cours de cette première rencontre. A n’en point douter, ils seront aussi traités lors de l’un des prochains débats que François BAYROU animera, chaque soir, jusqu’au 11 juillet et nous nous en ferons alors l’écho.

    A plusieurs reprises, le nom de Marc SANGNIER a été cité au cours des échanges. Il reste pour notre famille politique un modèle et un aiguillon, un « sillon », toujours d’actualité. Cet homme de convictions ne disait-il pas : « faire de la politique, c’est porter  à son plus haut la conscience et la responsabilité des citoyens »…. ?

     

  • Réforme des universités : supprimons le bacalauréat !

    On le sait, les universités croulent sous les demandes d'inscription, et ce dans un flux d'autant plus anarchique qu'il n'est pas régulé. A l'évidence, les universités doivent pouvoir contrôler les flux des étudiants dans chaque filière.

    La sélection à l'entrée des universités paraît un bon système. Il faut  pour cela organiser un système de concours sur le modèle des écoles de commerce ou encore des écoles d'ingénieurs : selon son rang, l'étudiant devrait pouvoir choisir sa filière et son université. Le choix de l'université serait toutefois pondéré par le lieu d'habitation et d'étude. La fin d'étude en terminale serait alors sanctionnée par un un certificat de fin d'études du secondaire, et, on supprimerait le bacalauréat, coûteux examen devenu inutile.

    Dans cette hypothèse, il faudra biensûr modifier la Terminale qui deviendrait alors une année préparatoire au cursus universitaire.

    Toutefois, l'université française ne s'épargnera pas l'audit de ses filières notamment en fonction  des débouchés réels sur l'emploi. Il faut réduire certaines discplines surdimensionnées et sans issue (on parle souvent de la sociologie et de la psychologie) sans pour autant éliminer des disciplines minoritaires qui apportent une forte  valeur ajoutée culturelle : langues anciennes, langues orientales, langues rares, histoire de l'art, pour citer les plus emblématiques. Ce n'est de toutes façons pas dans ces disciplines  que l'on a à craindre un afflux d'étudiants, et, quand on étudie les parcours professionnels de ces étudiants par la suite, on constate en fait qu'ils trouvent aisément des emplois.

    Corollairement, la voie professionnelle serait renforcée tant dans le secondaire que dans les universités. Le bac professionnel, qui a une valeur claire sur le marché de l'emploi, serait maintenu et ouvrirait automatiquement droit aux BTS et aux IUT ainsi qu'aux parcours professionnels dans les universités. En effet, dans ce cas de figure, des licences professionnelles seraient ouvertes dans les universités. Ce cursus serait accessible sur concours, mais, ouvert uniquement aux parcours professionnels. Par ailleurs, les acquis de l'expérience pourraient valoir certains certificats en licence, et, à partir de cette même licence, il faudrait prévoir des passerelles avec les formations appliqués en master.

    Pour bien réguler les flux, il faut toutefois agir dès les débuts du lycée en renforçant les exigences à l'issue de la 3ème. Il ne faudrait désormais plus envoyer des élèves en seconde générale avec des moyennes générales d'à peine 10, mais, envisager plus aisément les secondes professionnelles. Le parcours professionnel a l'avantage d'offrir des diplômes à intervalles réguliers : CAP à l'issue de la seconde professionnelle, BEP à l'issue de la première professionnelle, bacalauréat à l'issue de la terminale professionnelle. Cet éventail permet à chacun de choisir son parcours pour les études selon ses goûts et ses affinités. 

    Il demeure le cas particulier des premières et terminales techniques : elles ont en fait vocation à être fondues à terme avec les parcours professionnel pour en représenter la quintescence.

    Il reste à repenser l'orientation dans le secondaire tout particulièrement dans les deux niveaux clefs que sont la troisième et la terminale. La fonction du conseiller d'orientation est elle-même à repenser. On pourrait imaginer que ce dernier devienne un fonctionnaire territorial (sans perdre les avantages de son statut actuel , mais, au contraire avec l'espoir d'un meilleur avancement professionnel en raison de la proximité de sa hiérarchie) au service de la région. Il pourrait alors travailler au côtés des entreprises du bassin, de la région, des chambres de commerce et d'industrie, et des lycées et des universités dans le cadre de parteniats solides.

     

     

  • Sauvons le Palais de la Découverte

    Le saviez-vous ? Le Palais de la Découverte a 70 ans : en effet, il a été fondé en 1937. De nombreux scientifiques lui reconnaissent un rôle éminent dans leur vocation, et il attire toujours plus de monde (625 000 visiteurs en 2006 !!!). Les expositions temporaires ont connu des succès croissants, reconstitutions de dinosaures animés, illusions d'optique, ou encore construction d'une pyramide pour évoquer les plus récentes.

    Ce fleuron où il faut bon déambuler est pourtant plus que menacé. La boutique a fermé en octobre 2006 et les normes de sécurité ne sont pas respectées. A vrai dire, les deux ministères de tutelle, Education Nationale et Culture s'en préoccupent bien peu, sinon pour les projets pédagogiques, et pourtant, l'établissement aurait besoin de 80 millions d'euros d'investissements pour être rénové.

    Le comble : le Ministère de la Culture avait caressé l'espoir de faire fermer le bâtiment afin de le récupérer pour s'y installer.

    Pour nous autres, Démocrates parisiens, nous serions déterminés à nous opposer par tous les moyens légaux à de telles tentatives de récupération.

    On a cru un temps que le Palais de la Découverte serait mis à terre par la concurrence de la Cité des Sciences, mais, il n'en a rien été, et tant mieux.

    Philippe Adnot, un Sénateur Divers droite  a effectué une mission de contrôle pour le compte de la commission des finances du Sénat et a proposé une série de mesures pour remettre à flot le Palais de la Découverte. Seulement, voilà, le sénateur ADOT a la mémoire courte :
     - en effet, dans l'amendement au projet de loi de finances pour 2007   II-28 du 24 novembre 2006, le Sénateur ADNOT proposait ni plus ni moins, avec son compère Maurice BLIN, de retirer une subvention de fonctionnement de 500 000 euros au Palais de la Découverte. Mais peut-être que le Sénateur Adnot de 2007 n'a pas connaissance des agissements d'un certain Philippe Adnot au Sénat en 2006 ?...

    Pour mémoire, voici le résumé de l'amendement :

    Le Palais de la découverte ne fait l'objet d'aucune présentation dans la partie opérateur alors qu'il est un des opérateurs principaux du programme, et que sa subvention représente 9,8 % des crédits du programme. Par ailleurs son activité n'est évaluée par aucun indicateur de performance.

    La teneur du PAP ne permettant pas d'apprécier la subvention accordée au Palais de la découverte, il est proposé de diminuer de 500.000 euros la subvention de cet établissement (programme n° 186, action n° 3), et de réaffecter cette somme au programme n° 150 (action n° 12) afin de soutenir la valorisation de la recherche dans les universités.

    On ne peut donc que souligner la duplicité de Philippe Adnot puisque l'examen de ses amendements montre bien quelle considération  il porte réellement au Palais de la Découverte. Déclarer après coup que c'est un amendement d'alerte afin de valoriser les crédits de la recherche montre le peu de cas qu'il fait de cet établissement en n'hésitant pas à l'instrumentaliser à son détriment.

  • Les Sénateurs UDF demeurent unis

    "A l'unanimité"  les sénateurs UDF ont adopté un "positionnement, confiant, vigilant et constructif" vis-à-vis des choix politiques du gouvernement de François Fillon.

    Ils ont notamment déclaré dans un communiqué "leur autonomie et leur volonté d'oeuvrer au redressement de la France par la réforme de l'Etat, l'équilibre des finances publiques, la compétitivité de son économie, l'efficacité de son système éducatif, l'avènement de l'Europe politique".

    Quatre sénateurs UDF seulement n'ont pas voté la motion du groupe parce qu'ils n'ont pas participé au vote. Les sénateurs UDf relèvent que  les "6.800.000 suffrages obtenus par François Bayrou" au premier tour de la présidentielle témoignent d'une attente et de la vitalité de la famille politique centriste".

    Ils déplorent "que les mécanismes électoraux en vigueur aient mis en évidence les limites d'une démarche indépendante et n'aient pas permis de poursuivre cette affirmation, provoquant ainsi son éclatement aux élections législatives".

    Jean Arthuis a rappelé en insistant leur appartenance à l'UDF et a demandé que tous ceux qui se retrouvent "dans les valeurs de l'UDF" les rejoignent.

    Au Sénat, les sénateurs centristes ne se sont donc pas divisés et demeurent "UDF-UC" (Union centriste).

  • Un soir dans les Jardins d'Athéna et de la Démocratie

    L'ai-je dit aux lecteurs de ce blog ? Démocratie et Hérésie économique a son domaine sur Second Life. On peut y saluer la déesse Athéna en écoutant à satiété de la musique classique. Le lieu s'appelle les Jardins d'Athéna et de la Démocratie.

     Première vue

     Une lanterne pour éclairer le chemin des égarés :-)

     

     

     

     

     

     

     

    Seconde vue

    Prière...
    Salut à toi, ô Athéna, déesse de la raison et de la sagesse : puisses-tu guider les Démocrates sur la voie du succès.

     

     

     

     

     

     

     

    Troisième vue

     En contemplation...

     

     

     

     

     

     

     

     

    N'hésitez pas à vous y rendre, même si je n'y suis pas. Notez tout de même que tout ce que vous voyez là est l'effet de l'esprit créatif de votre serviteur et futur hôte...

  • Le Nouveau Centre n'est pas l'ennemi du MoDem

    Le Nouveau Centre est la mouvance politique la plus proche du MoDem aujourd'hui. Les différences qui existent entre eux et nous sont  tactiques mais pas idéologiques. Nous avons sur le fond, les mêmes conceptions et représentations de la Démocratie.

    Nous au MoDem et à l'UDF, nous sommes là pour bâtir des ponts, non pour creuser des fossés infranchissables. Nous avons vocation à faire croître un mouvement tolérant et ouvert aux ententes, non un parti belliqueux et fermé.

    Le groupe d'élus qui a créé le Nouveau centre a résisté aux pressions pendant 5 longues années, y compris quand François Bayrou n'était qu'à 5-6% dans les sondages en novembre 2006. Ce sont des divergences tactiques et non des différends idéologiques qui les ont fait partir, à l'exception de quelques uns d'entre eux (Santini, Christian Blanc, par exemple). 

    Nos convergences sont plus fortes que nos divergences. Pour avoir un jour une majorité centrale, le MoDem devra un jour  rallier les centristes de toute obédience.
    Tout rapprochement avec les centristes en particulier du Nouveau Centre doit être envisagé avec bienveillance, dès lors qu'il se fait à parité avec le MoDem. Ce qui ne nous empêche pas de regarder avec la même bienveillance les efforts de rénovation social-démocrate à notre gauche.

    Alors tendons-nous la main, continuons à dialoguer, et n'oublions pas que nous sommes deux confluents dont l'origine est un fleuve commun.

     

  • Charles-Amédée de Courson critique la stratégie de désendettement du gouvernement

    L'Etat, en se désengageant à hauteur du 5% du capital de France Telecom, a fait tomber dans son escarcelle un montant de 2.6 milliards d'euros. En théorie, selon Christine Lagarde, ce montant devrait être affecté intégralement au désendettement. 

    Mais cette stratégie suscite de fortes réserves, à commencer par celles de Charles-Amédée de Courson, celui-là même qui avait chiffré le coût des programmes à l'UDF pendant la campagne présidentielle. Il fait en effet partie des hérauts de  l’orthodoxie budgétaire. En 2006, alors sous la bannière UDF, il avait critiqué la politique de cession d’actifs menée à tour de bras par le ministre de l’Economie d’alors, Thierry Breton.

    Aujourd’hui il avance les mêmes objections : «Pour désendetter, comme disait ma grand-mère, il y a deux solutions : Désendetter vraiment, ou vendre des actifs. C’est kif-kif, mais vendre des actifs n’est pas une solution.» 

    De fait, vendre des actifs alors qu'ils ont un rendement financier plus élevé que les taux d’intérêts, cela paraît particulièrement mal calculé. . Grâce à un dividende élevé, le rendement de l’action France Télécom est de près de 6 % alors que l’Etat s’endette à 4,5 %. Le député du Nouveau Centre juge que le seul «vrai»  moyen de réduire le déficit de l’Etat, c’est «de baisser les dépenses de fonctionnement».  «L’endettement n’est ni bon ni mauvais , ce qui est en revanche inacceptable, c’est de s’endetter pour financer des dépenses de fonctionnement.»

    On prend les mêmes et on recommence...C'est désespérant. L'erreur a déjà été faite avec les autoroutes mais cela n'a pas l'air de perturber outre mesure nos responsables politiques et économiques. Espérons que cela pousse Charles-Amédée de Courson à se rappeler les raisons pour lesquelles il a soutenu François Bayrou plutôt que Nicolas Sarkozy et son UMP au premier tour des présidentielles...

  • Un nouveau groupe centriste à l'Assemblée Nationale ?

    Pierre Méhaignerie envisagerait  de créer un groupe centriste hors de l'UMP. Il a en effet estimé face à Nicolas Sarkozy et François Fillon  que la sensibilité centriste avait vocation à  être mieux prise en compte. En privé, il dit même aujourd'hui réfléchir à la création d'un groupe autonome à l'Assemblée regroupant la soixantaine de centristes et de libéraux de la majorité. Un scénario qui, s'il se réalisait, pourrait alors priver l'UMP, et donc François Fillon, de la majorité absolue au Parlement. 

    Décidément, le centrisme a le vent en poupe...Les soucis de Nicolas Sarkozy ne font que commencer. Observons cela à distance, et rappelons que le seul véritable groupe centriste, actuellement, c'est le MoDem...

  • Haro sur Ségolène !

    La classe politique toute entière hurle au loup avec un bel ensemble : on crie haro sur Ségolène Royal de toute part.

    Il est vrai que l'on peut condamener Ségolène Royal, pour son son double-discours, et le fait de ne pas avoir eu le courage de ses idées, contrairement à François Bayrou. Mais ses  idées eussent gagné à être examinées et discutées : il se trouve, malheureusement, qu'elle a très rarement amené le débat sur ce terrain, et elle l'aura payé au prix fort, au final. Pourtant,  son livre d'entretiens "Maintenant" ne manque pas d'intérêt, et, ses deux débats avec François Bayrou puis Nicolas Sarkozy ont laissé percer un socialisme moderne, bien loin de la chansonnette archaïque que continue de servir aux Français le PS.

    Sur la régionnalisation, sur les 35 heures, sur le smic à 1500 euros, sur la sécurité, elle a énoncé des points de vue intéressants. Mais, voilà :  elle a choisi la voie de la facilité et cela lui est revenu comme un boomerang en pleine figure.

    Elle aurait pu contraindre le PS à se rénover, elle ne l'a pas fait par calcul politique parce que sur le fond, elle a été formée à l'école mitterandienne.

    Dommage. J'espère pour elle et le PS qu'elle reviendra malgré tout, et, cette fois, avec un discours clair honnête et constant du début jusqu'à la fin.

    Si, sur le plan des idées, on lui fait  longtemps une injustice, elle l'a bien cherchée, cette injustice.

    Malgré tout, elle représente le seul courant moderne du PS. Je ne saurais me retrouver dans ce courant qui comporte à l'évidence bien trop de concepts blairistes, mais, des convergences pourraient se faire sur certains sujets ponctuels, à l'avenir, avec le MoDem. Dominique Strauss-Khan lui-même , pourtant social-démocrate, ne présente pas un projet rénové pour la social-démocratie, modèle vieillissant en Europe. Ces deux-là eussent eu pourtant intérêt à s'entendre. Mais le PS ne se refait pas, et, ils n'ont pu se retenir de se faire la guerre sur fond de dialectique marxistante sous-jacente...

  • Le MoDem défend l'indépendance des Echos

    Une centaine de personnalités du monde économique et politique ont tenu à manifester leur « profond attachement à l'indépendance de ce titre et de son équipe rédactionnelle ». Parmi les signataires de la pétition de soutien aux Echos : François Bayrou, Marielle de Sarnez, Corinne Lepage, présidente de la formation Cap 21, adhérente au Modem mais aussi Jean Peyrelevade et l’économiste Christian Saint-Etienne qui ont fait partie de l’équipe de campagne de François Bayrou. Le groupe Pearson a annoncé sa volonté de vendre le titre et est actuellement en discussion avec le groupe LVMH, déjà propriétaire du quotidien économique La Tribune. François Bayrou a défendu, pendant la campagne, le pluralisme dans les Médias et leur indépendance par rapport aux pouvoirs économique et financier.

    Texte de la pétition sur le site des Echos