Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

police

  • Propositions libérale et socialiste, pas d'aide aux femmes harcelées !

    J'aime bien le Parisien Libéral et apprécie souvent ses analyses. Mais pas la dernière. Si je lui concède bien volontiers que le plan de Bartolone contre le harcèlement dont sont victimes les femmes en île de France est de la poudre aux yeux, ce que lui il suggère n'est pas mieux. J'ai ouvert des yeux ronds en lisant l'article. Mon ami libéral propose aux femmes de se démerder toutes seules (il leur conseille de prendre des cours de krav-maga). Idée brillantissime qui vaut bien les campagnes de sensibilisation socialiste...

    Bref, laxisme à tous les étages.

    Je n'ai pas suffisamment de chiffres pour estimer s'il faut ou non recruter des agents de sécurité, mais le fait est qu'il faut au moins en placer là où les femmes sont le plus en insécurité dans les transports et dans les rues et taper fort pénalement, ce que notre justice laxiste se refuse à faire depuis fort longtemps.

    Bartolone ferait mieux de s'occuper que les forces de sécurité puissent continuer à emprunter les transports gratuitement, ce qui me paraît bien le moins puisque leur code de déontologie prévoit que leur mission de protection se poursuit, même en dehors de leurs heures de travail.

  • Noisy-le-sec : cesserons-nous de protéger les délinquants ?

    L'article assez complet de Mediapart m'a permis de prendre connaissance des faits survenus à Noisy-le-Sec au mois d'avril 2012. Pour mémoire, un délinquant multirécidiviste avait été repéré et pris en chasse par des policiers. Celui-ci avait fui et un officier de police avait fini par lui tirer à plusieurs reprises dessus.

    Ce que l'article de Mediapart établit c'est que le délinquant en question a lâché dans sa fuite une grenade factice et un étui d'arme de poing. Peut-on imaginer dans de telles circonstances qu'un policier cherche à vérifier si des armes sont factices ou non ? Je ne le pense pas, surtout quand on sait qu'on a affaire à un individu recherché pour vols avec violences répétés.

    Envoyer en cour d'assises le policier concerné est tout simplement odieux. On dédouane systématiquement les délinquants dans notre pays en leur offrant des protections dont leurs victimes ne bénéficient pas.

    Il est grand temps de réfléchir à la notion de légitime défense et aux missions que l'on affecte ou non aux forces de l'ordre. 

    Si un individu se montre régulièrement dangereux, il doit savoir qu'il peut être abattu s'il ne se rend pas aux forces de police quand elles viennent l'interpeller. On ferait mieux d'acter une bonne fois pour toutes cela dans la loi, de rendre publique cette règle en lui donnant le plus de publicité possible et je pense qu'il y aurait moins de délits de fuite et du coup moins d'accidents.

    C'est l'impunité qui donne des ailes aux délinquants. Celui-là a perdu la vie. C'est regrettable mais tout délinquant violent doit savoir que c'est un risque auquel il s'expose quand la police le recherche et qu'il refuse d'obtempérer.

    Damien Saboundjan a fait son travail et la mort d'Amine Bentounsi est avant tout la conséquence de ses actes passés, de sa fuite, et de la menace potentielle qu'il représentait (les policiers pouvaient le croire armé de grenades et/ou d'autres armes). Si la loi permet de condamner Damien Saboundjan dans les circonstances rapportées par l'article de Mediapart, alors il faut changer la loi.

  • C'est pas une histoire de rom mais de racaille

    Je vais encore lire tout et n'importe quoi à propos du jeune Rom qui a été battu à mort. La presse (et je ne parle même pas de la classe politique) a évidemment tout faux sauf l'Express qui a très bien mis en évidence les tenants et aboutissants de l'histoire.

    On a un individu qui est un multirécidiviste du vol. Son principal problème, c'est qu'il est vraiment crétin : au lieu de piller le bobo ou le français moyen, comme tout délinquant ordinaire qui se respecte, une idée très saugrenue lui est venue à l'esprit : cambrioler une cache de dealers des cités, racailles à part entière, bien décidées à faire la loi. Enfin, la loi...LEUR loi, je veux dire. Et ouais. Dans la jungle, le petit prédateur ne vient jamais piétiner les plate-bandes du gros prédateur, faute de quoi, il se fait exploser les canines. Et dans les cités, la loi, ce n'est pas celle du droit mais de la jungle.

    Ce qui m'exaspère, dans cette histoire, c'est la leçon que l'on peut en tirer : il n'y aura plus d'autres cambriolages dans la Cité des Poètes (je vous jure que je ne l'invente pas, c'est le nom de l'ensemble "architectural" concerné). On pourrait se dire que c'est chouette, malheureusement, ce n'est pas grâce aux forces de l'ordre (qui n'osent plus y mettre les pieds), encore moins à la justice (qui multi-libère les délinquants de tout poil) mais grâce à la racaille locale qui n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds.

    Ce n'est pas la première fois qu'une situation de ce genre se produit. Les cités, elles, savent très bien se débarrasser des réseaux de cambriolages quand cela dérange le "business" local. Il y a eu un cas à peu près similaire à Marseille. Quand un bijoutier défend sa boutique, les bien-pensants hurlent à la mort et les juges mettent les bouchées doubles pour alpaguer le dangereux criminel qui s'est fait cambrioler et casser la figure un certain nombre de fois. Mais quand ce sont des jeunes désoeuvrés et "défavorisés" des cités, pas la peine d'enquêter. De toutes façons, même si on les trouve, on leur trouvera des circonstances atténuantes et puis comme leurs potes viendront glapir et promettre aux juges et jurés de leur niquer leur race si leurs copains sont condamnés...On peut se faire une idée des poids et des mesures qui prévalent selon la nature des victimes en parcourant la tribune de Laurent Obertone sur le site du Figaro.

    La France attend depuis trop longtemps une vraie politique de répression. Plus nous tardons, plus la délinquance s'aggrave, prospérant même jusqu'en prison. 

    Il faut humaniser les prisons, en triant criminels et simples délinquants, en multipliant par cinq à dix le nombre de surveillants, en modernisant et agrandissant les prisons. Rendre efficaces les prisons est un élément fondamental de la reprise en main de la racaille. Il faut se donner les moyens d'être sévères en aggravant les peines et en prévoyant des "mitards" sans concessions.

    Il faut révoquer les juges laxistes, limiter les recours et revoir les lois en aggravant les peines pour les crimes et étendant et renforçant la légitime défense : on ne doit plus pouvoir se trouver en garde à vue parce qu'on se défend ou que l'on protège l'un des siens, ou même ses biens. 

    Tout cela exige des moyens importants, mais le gain final me paraît tellement évident que cela vaut bien le coup de donner la possibilité à la justice et à la police de fonctionner correctement.

    Des Valls, des Sarkozy et compagnie doivent à cet effet bien comprendre que les moulinets de bras et les hochements de tête martiaux ne remplacent pas les policiers, les greffiers et les juges.

     

  • Criminalité, l'art gauchiste de faisander les faits

    On les connaît les gauchistes : les délinquants sont toujours de malheureuses victimes de la société et la police de dangereux fascistes.

    Sur médiapart, c'est l'un d'eux qui essaye d'attendrir le chaland en nous relatant comment la police "violente" les enfants des rues.

    L'oeil expert qui est le le mien ne se laisse évidemment pas prendre aux gauchâsseries de toutes sortes à force de les traquer depuis de longues années.

    Témoignage gauchiste :

    Roman (1) a 12 ans. Il fait la manche dans le métro en fin d’après-midi quand il aborde une passante qui le repousse. Probablement surpris par la réaction de la femme et se sentant agressé, il la pousse également et lui donne une tape au moment où elle se retourne pour partir. La main de l’enfant atterrit sur la partie postérieure de la dame. L’histoire aurait pu s’arrêter là. L’enfant n’a pas eu ce qu’il voulait et la femme a courageusement repoussé une tentative d’extorsion de quelques centimes par un enfant des rues qui faisait appel à sa générosité. Mais en réalité, l’histoire ne s’arrête pas là. Elle ne fait que commencer. A l’affût comme des chasseurs de gros gibiers, 3 policiers en civil surgissent et se précipitent sur l’enfant. Roman n’est pas vraiment un colosse. Il est même plutôt petit pour son âge. Il mesure 1m40 et pèse 45 kilos. Un de nos héros policiers sauveur de dame en détresse saute courageusement sur Roman et le projette contre un portillon en verre sécurit qui explose sous le choc. L’enfant a le bras en sang. Toute la scène est filmée par les caméras de surveillance. L’un des témoins raconte : « J’ai vu les policiers le traîner dans un coin à l’abri des regards. Beaucoup de sang coulait par terre. Un des policiers est parti en courant et les autres ont emmené le gamin derrière la porte qui donne sur les taxis. » Des copains de Roman essayent de pousser la porte pour rester près de lui. Ils sont violemment repoussés par les policiers qui se sentent probablement en grand danger face à deux enfants d’une quinzaine d’années.

    Réécriture probable de la réalité :

    Une jeune roumain (un Rom ?) faisait la manche à la manière rom, c'est à dire en insistant et en harcelant. Il avait quelques copains dans le coin pour intimider les personnes seules. Une jeune femme résiste. Voulant faire comme les grands, le jeune roumain met une main aux fesses de la jeune femme (une agression sexuelle, quoi...). Pas de chance pour lui, des flics déterminés à mettre fin aux agressions (s'ils sont là en civil c'est que le phénomène doit durer depuis un moment) l'alpaguent sur le fait. La racaille tente de fuir mais pas de pot, en fuyant, il atterrit sur le portillon. Évidemment, du verre, ça coupe, et il se retrouve avec de sacrées estafilades (le gauchiste a bien pris soin mettre la chose sur le compte du flic). La racaille locale qui copine avec le jeune roumain se croit forte et elle pense pouvoir emmerder les flics, comme dans les cités chaudes. Raté caramba, ils ne se laissent pas faire et l'embarquent au poste. Je n'ai pas tout recopié mais l'épisode de la mère est à pisser de rire. Je les vois les mères Roms qui traînent leurs poussettes et mettent leurs enfants à mendier. Le jeune Rom était en effet abandonné quand les flics l'ont chopé. Et comme le petit manège dure certainement depuis un moment, ils ont juste un peu la haine, c'est tout. Ils ont donc raison d'envoyer dans un foyer pour mineurs un adolescent qui mendie et agresse les femmes. Voilà comment dans le récit d'un improbable gauchiste dégoûlinant les faits se sont transformés en une insupportable agression d'un enfant par la police.

    En ce qui concerne les témoignages des deux jeunes filles (que je n'ai pas retranscrit ici, il faut aller lire le blogue en lien), probablement des Roms elles aussi (notez comme notre gauchiste n'a pas poussé le vice jusqu'à donner en noms d'emprunt des noms de Gaulois) en revanche, les faits pourraient être exacts. Si tel est le cas, une sanction très lourde doit s'appliquer. Cela dit, j'aimerais d'abord avoir les tenants et les aboutissants. Mon expérience en matière de faits divers à propos de la criminalité m'a appris que la presse commence toujours par raconter n'importe quoi sans vérifications. Le premier témoignage venu leur suffit. 

    Il faut dire que le gauchiste avait une occasion en or avec les agissements de la BAC à Marseille : très bonne opportunité d'associer deux histoires différentes en tentant de faire porter le chapeau à l'État "fasciste" et à ses flics.

    Un dernier détail : l'enfance s'arrête à 12 ans. Après, ce sont des adolescents, et, dans notre société, c'est l'une des classes d'âge qui génère le plus de criminalité et de violence, en proportion.

  • Crimes, une police de plus en plus performante !

    Je suis frappé de considérer le nombre de crimes qui finissent par être élucidés. En fait, la police scientifique a tellement progressé, tant dans les procédés mis en oeuvre que dans leur application, qu'elle parvient désormais à élucider à peu près 90% des crimes. Un score impressionnant. Ce n'est que lorsque le corps d'une victime disparaît qu'il devient plus difficile de trouver des indices. Même si certains criminels tentent de s'adapter en faisant disparaître d'éventuelles traces à coups de solvants/détergents ou par le feu, ils ne peuvent manquer de laisser traîner quelque chose. L'ADN est devenu un vrai mouchard. Le relevé d'ADN est sans doute le progrès le plus notoire, mais ce n'est pas le seul : les méthodes d'observation, le profiling, le croisement de fichiers ont permis des progrès fulgurants en 10 ans. Souvent, c'est la justice qui pèche en omettant ou refusant d'examiner des éléments, mais la police, elle, fait preuve d'une efficacité redoutable. Mieux encore, les alertes enlèvement déclenchées dans les premières heures qui suivent une disparition permettent de retrouver les disparu(e)s dans 90% des cas, ne serait-ce que par la panique qu'elles engendrent chez les auteurs de rapts.

    L'intelligence humaine demeure toutefois au coeur des dénouements et des découvertes : si le meurtrier de Christelle Mailly poignardée en 1986 a pu être identifié tout récemment, c'est qu'un policier a observé qu'il avait chez lui des couteaux affûtés de la même manière que l'arme du crime.

    Il en va en revanche autrement de la délinquance, laissée pour compte des progrès en criminologie : elle nécessite des moyens considérables, car chercher à élucider tous les délits demanderait des moyens considérables. Toutefois, ces moyens sont à mettre en perspective au regard de ce que la délinquance coûte à la France : 115 milliards d'euros par an !

    Dans l'Antiquité, les Grecs avaient figuré les remords et la folie sous la forme de trois divinités infernales vengeresses, les Érinyes. Les religions monothéïstes, quant à elle, promettent l'Enfer aux criminels. 

    Ici-bas, Montesquieu dans son Esprit des Lois assure que la certitude de la sanction est le principal frein au crime et au vice. Nous savons, désormais, identifier les auteurs des crimes. Alors pourquoi les violences ne baissent-elles pas ? Peut-être parce que nous n'avons pas la volonté de les punir comme elles le méritent : soit par idéologie, façon Muchielli, par exemple, soit par souci d'économies, façon Sarkozy.

    Il y a un double coût pour assurer une sécurité et une justice digne de ce nom : l'un de répression, l'autre de rééducation. Le premier suppose de donner à la justice les moyens de fonctionner et de payer la construction du nombre de prisons nécessaires avec le personnel adapté et en nombre suffisant. Le second suppose de donner une dimension humaine à la répression, particulièrement aux peines de prison : séparer le délinquant du criminel, le délinquant violent du délinquant non-violent, permettre la formation en prison, et, enfin, assurer à chaque condamné la possibilité de s'isoler, c'est à dire une cellule personnelle, avec toilettes, ne mesurât-elle que 4m2.

    Actuellement, aucun parti politique n'a la volonté de mettre en place un tel programme. A gauche, on explique la violence par des causes sociologiques, voire économiques, à droite, on relâche en douce tout une série d'individus peu recommandables pour faire de la place dans les prisons et faire valoir que le taux d'incarcération n'a jamais été aussi haut.

    Quant à ceux qui expliquent que la politique carcérale est toujours plus répressive et proposent donc de réduire les peines, ils me font penser à ceux qui veulent supprimer les agences de notation chaque fois qu'elles mettent en garde un pays contre sa mauvaise gestion : le taux d'incarcération n'est nullement la marque d'un durcissement de notre majorité gouvernementale mais de celui de la délinquance ! 

    Faut-il comme pour les agences, casser le thermomètre parce qu'il n'indique pas ce que l'on voudrait qu'il indique ?

  • Il faut protéger les adolescentes

    Une véritable campagne contre le viol démarre aujourd'hui. Malheureusement, dans ma vie, j'ai souvent eu l'occasion de croiser des femmes victimes au minimum d'agressions, parfois de viols. Je constate que les faits se produisent souvent à l'adolescence.

    Beaucoup d'adolescentes n'ont pas une appréhension très lucide des dangers qui peuvent les menacer, particulièrement celles qui cherchent une valorisation par les hommes.

    Ce sont des proies faciles et timides. Il y a une éducation nécessaire, et, je suis navré de devoir l'énoncer ainsi, un éveil à la méfiance non moins nécessaire. Même si je conçois que dans bien des familles, les relations avec les oncles et les cousins soient excellentes, ou encore avec des voisins, les chiffres sont là : 75000 femmes et jeunes filles violées dont 80% le sont par un proche.

    Il faut donc installer une distance respectueuse, pour le bien de tous, entre cousins/oncles/voisins et vos adolescentes, parents.

    A 15-16 ans, une jeune fille, en dépit de ses formes, n'est pas une adulte. C'est encore largement une enfant à plus d'un égard. On ne peut donc pas confier cet enfant à n'importe qui. Quand l'oncle est l'époux d'une soeur ou d'un frère, se rappeler qu'après tout, on ne sait pas vraiment qui il est. Et le cousin est un cousin, pas un frère. Et même s'il est un frère, il convient de demeurer vigilant.

    Le respect des femmes passe par la mise en place de limites très claires et très nettes dans l'enfance. Le corps de chacun n'appartient qu'à soi. Personne n'a le droit d'y toucher, sous quelque forme que ce soit, coup ou caresse, même s'il y a consentement puisque le consentement n'est pas éclairé tant que la majorité sexuelle (15 ans) n'est pas atteinte.

    C'est quelque chose qui doit être appris très tôt aux enfants, avec deux effets : a) les protéger b) les empêcher de devenir des agresseurs.

    Il faut associer à la prévention de la répression systématique ; systématique et infiniment plus implacable qu'elle ne l'est, y compris quand les viols sont le fait d'adolescents.

    Je suis outré par les compte-rendus de jugements et par la faiblesse des peines.

    S'il existe un quota incompressible de pervers que la crainte du châtiment n'effraiera jamais, il reste toute une fange que la peur de dizaines d'années de prison assurées peut amener à s'auto-censurer.

    C'est cette fange-là qu'il faut viser. 75000 femmes par an, nous sommes encore en-dessous de la réalité, et je ne parle même pas des enfants.

    Ce n'est pas seulement la honte qui doit changer de camp, en cas de viol, mais la peur. 2% des violeurs punis seulement, cela s'appelle de l'impunité. 10% des victimes qui portent plainte, c'est peut-être à mettre en relation avec cette impunité...

    VOUS AVEZ ÉTÉ VICTIME ?

    Pour être aidée, tout en gardant l'anonymat, vous pouvez appeler la permanence téléphonique : Viols Femmes Informations 0 800 05 95 95

    J'ajouterai une dernière chose. Il peut être pénible pour une femme de faire une démarche de visu dans un premier temps. Je suggère au gouvernement d'étendre au plan national et aux viols l'expérience de plaintes par internet développée dans les Yvelines.

    Une première plainte pourrait avoir lieu sur la Toile, puis un officier de police rentrer alors en contact avec la victime. Cela permettrait de lever en partie les lourdes hypothèques qui pèsent sur les a priori des victimes quand elles n'osent pas parler.

     

  • Proximité malsaine

    J'ai lu le témoignage d'Amin, l'un des rédacteurs du Bondy Blog avec beaucoup d'intérêt. Il s'agit d'un jeune homme qui faisait un reportage sur les manifestations lycéennes, la semaine dernière. Soupçonné à tort, il s'est retrouvé en garde à vue pendant une période non-négligeable.

    Amin n'est évidemment pas content d'avoir été détenu, et au passage, traité fort peu aimablement. Seulement, voilà : il y a des compagnonnages qu'il vaut mieux éviter, et des choix qu'il faut aussi parfois assumer.

    Amin se trouvait avec un groupe de jeunes ; il précise qu'il ne les connaissait pas tous. Ceux-ci lui apprennent qu'une parfumerie a été dévalisée, et il voit l'un d'entre eux tenter de refourguer à la sauvette des parfums et produits de beauté. Pourquoi est-il resté avec ce groupe ? Emmené par la police au poste parce qu'il avait pris la décision de partir au moment où ceux-ci arrivaient, il a forcément donné l'impression qu'il avait quelque chose à se reprocher, a fortiori du fait qu'un produit volé, jeté par un des voleurs, a été retrouvé derrière le mur où il se trouvait.

    Pourquoi avoir choisi de couvrir le larcin en se taisant ? Dans les cités, il y a une omerta qui pèse sur tous et permet toutes les déprédations. Toutefois, dans le commissariat, il aurait pu expliquer ce qu'il avait vu. Les policiers se sont montrés désagréables sans doute parce qu'ils sont habitués à entendre des auteurs de larcins se rebeller en déclarant n'avoir rien fait. 

    Il est difficile d'être à la fois dedans et dehors. C'est cette ambiguïté qui peut être fatale, d'une certaine manière, à ces jeunes dont le discours, au bout du compte, finit par être trouble quand ils évoquent les pillards, les voyous et les casseurs. Il y avait dans ce commissariat un ancien copain de collège d'Amin. Bien sûr, Amin n'est en aucun cas comptable des actes de ce copain, mais c'est ce compagnonnage-là qui contribue aussi à semer le trouble que j'évoque.

    Le conseil que l'on pourrait donner aux jeunes qui veulent s'en sortir, c'est d'éviter, de manière générale, de traîner avec la racaille. C'est l'assurance d'être confondus avec.

    Il n'en reste pas moins que le refus du policier d'écrire un procès-verbal exact est inexcusable, et qu'une république irréprochable (et on en est loin) aurait le devoir de le sanctionner nettement.

  • Les flics ? Une bande comme une autre...

    Il est intéressant, l'article de Laurent Chabrun, de l'Express sur la situation à Grenoble. J'en ai retenu quelques fortes saillies.

    En somme, et je pense que ce n'est pas seulement le fait du quartier de la Villeneuve à Grenoble, la police, dans une zone dominée par les trafiquants devient une bande comme les autres, dont on abat les membres à la kalachnikov ou au fusil de chasse.

    J'observe aussi qu'il existe un lien invisible mais solidaire de fait entre le lumpen et la jeunesse bourgeoise : c'est parce qu'il y a plein de petits cons pétés de fric qui viennent dans les stations huppées l'hiver et achètent canabis et drogues diverses que le trafic de drogue est aussi rentable localement.

    La moitié des 18-25 ans ont expérimenté le cannabis au moins une fois, plus d'un cinquième des 15-16 ans en consomment au moins une fois par mois (chiffres du Ministère de l'Intérieur).

    Je ne m'étonne pas que nos Anciens, ceux de la Torah aient lu dans les cieux le principe d'une justice immanente : on est toujours puni, finalement, par là où l'on a péché. Peut-être y-a-t-il un simple effet de causalité : action, réaction...

    Les jeunes bourgeois fument des substances illicites, des trafics se développent, puis des zones de non-droit se développent dans lesquelles les jeunes bourgeois viennent chercher leur came...

    Chicago sur Isère. Bien trouvé pour Grenoble. Il faut dire qu'avec Carignon, il n'y a pas eu que du petit gibier...

  • Expulsion à la Courneuve : AUCUNE violence policière

    A la suite d'un billet de Corto, j'ai visualisé une vidéo amateur censée montrer des violences policières à a Courneuve. Le contexte est le suivant : des immigrés en situation irrégulière squattaient illégalement des locaux d'habitation. Des policiers les ont donc expulsé des lieux puisqu'ils refusaient de partir d'eux-même. Rien que de normal.

    Alors évidemment, il s'est trouvé une hyène pour filmer la scène en espérant le geste de trop qui avaliserait le célèbre slogan CRS/SS. Raté caramba. Pas un geste de trop dans cette opération.

    J'y ai vu en tout cas des individus hystériques poussant des hurlements pour tenter de faire croire à une expulsion brutale, au moins une femme avec un jeune enfant se laissant tomber sur celui-ci alors qu'elle est tirée par des policiers, mais pour ces derniers, je constate qu'ils ont procédé avec patience et douceur, sans aucune forme de brutalité. Au fait, la femme qui donne des coups de pied au CRS, à 2mn30, elle joue à quoi, alors qu'elle se rend tout de même compte qu'elle a son bébé sur le dos ? Il est cool, le CRS, en face, il se contente de lui répondre "frappe pas". Elle se roule dessus sans vergogne pour se débattre, et c'est un CRS qui vient in extremis récupérer l'enfant et le mettre à l'abri !

    Corto semble saisi et se demande comment on en est arrivé là. Arrivé où ? Des gens en situation irrégulière occupent des lieux illégalement. Ils refusent toute forme de négociation (d'ailleurs, je ne vois pas pourquoi les pouvoirs publics devraient négocier sur l'application de la loi). La force publique intervient avec beaucoup de réserve. Aucun incident n'est à déplorer, en dépit des résistances et de quelques provocations. Où est le problème ? Ah, un détail : la femme enceinte a par la suite été amenée à l'hôpital Avicenne de Bobigny, et, pour un temps limité, plusieurs familles ont été relogées dans des hôtels.

    Ah, si, un problème, j'en vois un : le titre de la vidéo et la vidéo elle-même, tous deux réalisés avec l'espoir de discréditer la police et toute régulation des occupations illégales et de l'immigration clandestine. On pourrait évidemment espérer que l'auteur ait voulu mettre en évidence la distorsion entre le titre et les faits, mais bon, ne rêvons, pas c'est optimiste. En tout cas, moi, personne ne me fera verser ne serait-ce qu'une demi-larme sur cette scène.


    Une expulsion à La Courneuve : des violences policières
    envoyé par toff48. - L'info internationale vidéo.

  • Grenoble, la police fait son travail

    Je vois sur la Toile beaucoup d'internautes s'indigner de l'apparente absence de réaction de la force publique après les menaces qui pèsent sur des policiers de la BAC. L'ami hashtable, notamment, titre sur la peur panique de la place Beauvau. A sa place, je ne m'avancerais pas à une conclusion aussi hâtive.

    Éric Le Douaron, le nouveau préfet de l'Isère, est loin d'être un débutant. Ce n'est pas parce que la police ne fait rien de visible qu'elle n'agit pas. Il me semble, au contraire, que sa stratégie prudente n'est pas mauvaise. Pas de déclarations à l'emporte-pièces, pas de grands moulinets, mais de l'action. Je suis à peu près certain que pendant que la racaille s'imagine avoir flanqué la trouille à la force publique, dans l'ombre, le renseignement opère pour tenter d'identifier les auteurs des menaces.

    Mettre les familles en sécurité est une bonne chose. Ouf ! Enfin un chef de police qui ne considère pas ses troupes comme de la chair à canon.

    Sur le terrain, des choses se passent, avec des saisies d'armes. Ce qui compte, in fine, ce ne sont pas les déclarations de quelques voyous, mais l'issue des enquêtes. Ce serait un beau coup que d'attraper les auteurs des menaces et leur coller plusieurs années de prison pour menaces de mort aggravées. Patience, patience, pour une fois, les méthodes de ce super-préfet me donnent plutôt confiance.

    A gauche, on a une curieuse manière de relater l'histoire de Karim Boudouda, le braqueur d'un casino. Manifestement, il aura échappé à mon privilégié favori qu'un homme armé est un homme dangereux dès lors qu'il vient d'utiliser son arme (donc de menacer de mort) pour commettre un délit. Le privilégié fait comme si Karim Boudouda avait fait l'objet d'une exécution en bonne et due forme. Quelle confusion des genres ! Comment peut-on comparer la peine de mort et l'exercice de la protection des citoyens par la police ?! Non, Privilégié, dans des circonstances extrêmes comme celles-là, les forces de police doivent trancher. Un homme dangereux doit être arrêté à tout prix, sa vie en fût-elle le prix s'il n'y a pas d'autres solutions. Le respect de la loi demeure la meilleure des assurances-vie, je le maintiens.

    Bien sûr, il est malheureux que ce jeune homme ait payé de sa vie ses errements, et toute personne censée aurait souhaité une autre issue pour lui, et en fait, ce que je déplore à notre époque hyper-technologique, c'est notre incapacité à munir les forces de sécurité d'armes incapacitantes et/ou neutralisantes plutôt que d'armes létales. Les forces de police ne devraient pas être amenées à devoir opérer de tels choix. A défaut, il n'en reste pas moins que ce sont l'ordre et la sécurité des personnes qui doivent être privilégiés s'il y a danger mortel.