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vérité

  • Criminalité, l'art gauchiste de faisander les faits

    On les connaît les gauchistes : les délinquants sont toujours de malheureuses victimes de la société et la police de dangereux fascistes.

    Sur médiapart, c'est l'un d'eux qui essaye d'attendrir le chaland en nous relatant comment la police "violente" les enfants des rues.

    L'oeil expert qui est le le mien ne se laisse évidemment pas prendre aux gauchâsseries de toutes sortes à force de les traquer depuis de longues années.

    Témoignage gauchiste :

    Roman (1) a 12 ans. Il fait la manche dans le métro en fin d’après-midi quand il aborde une passante qui le repousse. Probablement surpris par la réaction de la femme et se sentant agressé, il la pousse également et lui donne une tape au moment où elle se retourne pour partir. La main de l’enfant atterrit sur la partie postérieure de la dame. L’histoire aurait pu s’arrêter là. L’enfant n’a pas eu ce qu’il voulait et la femme a courageusement repoussé une tentative d’extorsion de quelques centimes par un enfant des rues qui faisait appel à sa générosité. Mais en réalité, l’histoire ne s’arrête pas là. Elle ne fait que commencer. A l’affût comme des chasseurs de gros gibiers, 3 policiers en civil surgissent et se précipitent sur l’enfant. Roman n’est pas vraiment un colosse. Il est même plutôt petit pour son âge. Il mesure 1m40 et pèse 45 kilos. Un de nos héros policiers sauveur de dame en détresse saute courageusement sur Roman et le projette contre un portillon en verre sécurit qui explose sous le choc. L’enfant a le bras en sang. Toute la scène est filmée par les caméras de surveillance. L’un des témoins raconte : « J’ai vu les policiers le traîner dans un coin à l’abri des regards. Beaucoup de sang coulait par terre. Un des policiers est parti en courant et les autres ont emmené le gamin derrière la porte qui donne sur les taxis. » Des copains de Roman essayent de pousser la porte pour rester près de lui. Ils sont violemment repoussés par les policiers qui se sentent probablement en grand danger face à deux enfants d’une quinzaine d’années.

    Réécriture probable de la réalité :

    Une jeune roumain (un Rom ?) faisait la manche à la manière rom, c'est à dire en insistant et en harcelant. Il avait quelques copains dans le coin pour intimider les personnes seules. Une jeune femme résiste. Voulant faire comme les grands, le jeune roumain met une main aux fesses de la jeune femme (une agression sexuelle, quoi...). Pas de chance pour lui, des flics déterminés à mettre fin aux agressions (s'ils sont là en civil c'est que le phénomène doit durer depuis un moment) l'alpaguent sur le fait. La racaille tente de fuir mais pas de pot, en fuyant, il atterrit sur le portillon. Évidemment, du verre, ça coupe, et il se retrouve avec de sacrées estafilades (le gauchiste a bien pris soin mettre la chose sur le compte du flic). La racaille locale qui copine avec le jeune roumain se croit forte et elle pense pouvoir emmerder les flics, comme dans les cités chaudes. Raté caramba, ils ne se laissent pas faire et l'embarquent au poste. Je n'ai pas tout recopié mais l'épisode de la mère est à pisser de rire. Je les vois les mères Roms qui traînent leurs poussettes et mettent leurs enfants à mendier. Le jeune Rom était en effet abandonné quand les flics l'ont chopé. Et comme le petit manège dure certainement depuis un moment, ils ont juste un peu la haine, c'est tout. Ils ont donc raison d'envoyer dans un foyer pour mineurs un adolescent qui mendie et agresse les femmes. Voilà comment dans le récit d'un improbable gauchiste dégoûlinant les faits se sont transformés en une insupportable agression d'un enfant par la police.

    En ce qui concerne les témoignages des deux jeunes filles (que je n'ai pas retranscrit ici, il faut aller lire le blogue en lien), probablement des Roms elles aussi (notez comme notre gauchiste n'a pas poussé le vice jusqu'à donner en noms d'emprunt des noms de Gaulois) en revanche, les faits pourraient être exacts. Si tel est le cas, une sanction très lourde doit s'appliquer. Cela dit, j'aimerais d'abord avoir les tenants et les aboutissants. Mon expérience en matière de faits divers à propos de la criminalité m'a appris que la presse commence toujours par raconter n'importe quoi sans vérifications. Le premier témoignage venu leur suffit. 

    Il faut dire que le gauchiste avait une occasion en or avec les agissements de la BAC à Marseille : très bonne opportunité d'associer deux histoires différentes en tentant de faire porter le chapeau à l'État "fasciste" et à ses flics.

    Un dernier détail : l'enfance s'arrête à 12 ans. Après, ce sont des adolescents, et, dans notre société, c'est l'une des classes d'âge qui génère le plus de criminalité et de violence, en proportion.

  • Vous ne ferez pas d'Assange et de son wikileaks des héros de la liberté.

    J'ai lu successivement les billets de Birenbaum, de Thierry Crouzet et de Pierre Chappaz. Je récuse frontalement les arguments des uns et des autres, tout en recevant jusqu'à un certain point la conclusion de Crouzet. Birenbaum se trompe s'il ne comprend pas, que le super-menteur de l'histoire, dans la série wikileaks, c'est Assange, évidemment. Il devrait lire Martiens, go home, de Frédéric Brown, le compère Birenbaum. Oh, mais je parie qu'il le connaît : récit de SF presque drôlatique dans lequel des petits hommes verts s'abattent sur notre planète. Partout et nulle part, ils s'empressent de dévoiler à toute l'humanité les vices de chacun. Adieu, mensonges, tromperies, vices, petites mesquineries auxquelles nous tenons tant. L'humanité sombre dans l'ennui et la dépression, s'habituant tant bien que mal à vivre dans une transparence totale. Un homme, un seul, a échappé à la catastrophe transparitique qui frappe l'humanité : par un coup de chance extraordinaire, il développe une psychose d'un genre particulier qui le fait ne pas voir ni entendre les petits hommes verts ou quoi que ce soit qui se rapporte à leurs actions.

    Dans la vie de tous les jours, quand on a affaire à quelqu'un qui vous dit tout de go tout ce qu'il pense, on juge généralement qu'il n'est rien d'autre qu'un malotru dénué du savoir-vivre le plus élémentaire. Une sorte de casse-couilles saoûlant qui joue les bravaches, en somme.

    Qui peut dire vraiment ce qu'est le mensonge ? En un temps très ancien, il y eut tout un mouvement de pensée qui faisait de l'homme la mesure de toutes choses, récusant toute forme de vérité révélée. On appelait ceux qui se rattachaient à ce mouvement des Sophistes. Certains d'entre eux avaient reçu en héritage des disciples d'Héraclite l'idée qu'on ne pouvait se baigner deux fois dans le même fleuve. Les disciples les plus électroniques du philosophe d'Éphèse diraient qu'aujourd'hui, on ne se baigne jamais deux fois dans le même flux. Birenbaum est prisonnier d'une dialectique qu'il ne parvient pas à dépasser : celle du mensonge et de la vérité. J'y reviendrai dans la suite de ce billet.

    Pierre Chappaz croit qu'il y a dans l'affaire wikileaks les prémices de la première guerre de l'information. Assange lui paraît un nouveau David affrontant les États-Goliath. Rien de tel, à mon sens. Rien de tel, parce qu'Assange ne délivre pas de l'information, il charrie du fumier. En revanche, ce grand magicien a réussi à faire croire qu'il pouvait transformer le purin en information. Et certains, même parmi les meilleurs, sont tombés dans le panneau.

    Il me semble que Thierry Crouzet a mis le doigt sur le noeud de l'histoire, mais s'est en même temps trompé de combat. S'il renvoie dos-à dos les maniaques du secret et ceux de la transparence, il se livre aussi à une authentique hypostasie de l'information : crime de ne pas la laisser circuler comme bon lui semble. Ah. Et en quoi l'information aurait-elle un caractère si particulier qu'elle ne connaîtrait ni frontières ni bonnes moeurs ? Doit-on laisse circuler, par exemple, sans barrières ni protections des données sur un individu lambda sous prétexte que le fait brut est de l'information ? Thierry Crouzet tombe dans le même travers que Pierre Chappaz : il croit que la boue vaut de l'or dès lors qu'elle reçoit le titre ronflant et dûment estampillé d'information. A ce compte-là, tout est information, et le serpent de Crouzet finira par se mordre la queue : tout, au titre de l'information, disposant du droit imprescriptible de circulation, devient alors absolument transparent.

    La manoeuvre d'Éric Besson est certainement maladroite ; mais je ne vois pas pourquoi les États ne seraient pas en droit de protéger leurs données privées, au même titre qu'un individu dont on aurait fouillé l'ordinateur. 

    La diplomatie, in fine, a un caractère particulier. Ce qu'on nomme vérité est à l'origine d'au moins autant de guerres que ce que l'on appelle mensonge. La diplomatie qui s'emploie souvent en amont des conflits, dévide son fil sinueux à équidistance de ces deux absolus bien peu compatibles avec la paix dans le monde. Il faut être un imbécile ou un fieffé menteur pour méconnaître ces particularités. In fine, Assange est peut-être bien les deux...