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  • L'UDI rejoint le MoDem au PDE

    La nouvelle dont je viens de prendre connaissance ne pouvait me faire plus plaisir : l'UDI rejoint le Parti Démocrate Européen (où se trouve déjà la MoDem).

    C'est une très bonne nouvelle pour la France. Si je devais simplifier, je dirais que le PDE représente approximativement l'aile gauche de l'ADLE (Association des Démocrates et Libéraux en Europe).

    Le PDE a tenu son conseil dimanche puis a organisé un forum lundi : j'en ai suivi avec enthousiasme les conclusions.

    La refondation européenne doit être conduite de manière à répondre en même temps à deux questions démocratiques : quels sont les sujets effectifs d’action de l’Union et quelle est la place effective des citoyens dans l’Union. La subsidiarité doit être repensée car "l’Union européenne doit se centrer sur l’essentiel et non sur l’accessoire", comme l’a rappelé Marielle de Sarnez. Pour la secrétaire générale, l’essentiel, ce sont des priorités comme la protection du modèle social européen, la relance de l’économie par la production et la redéfinition de ce que doit être la concurrence, la transition vers une économie verte ou la réduction des inégalités régionales, tout en favorisant la convergence sociale, fiscale et environnementale.

    Je ne vois pas les choses autrement !

  • Le PDE réfléchit sur la natalité européenne

    Quand il y a un congrès du Parti Démocrate Européen, le groupe politique auquel appartient le MoDem à l'échelon européen, je le suis avec la plus grande attention, car je suis certain, à tous les coups, d'y trouver une moëlle des plus substantifiques pour ma propre réflexion. Robert Rochefort était chargé de rendre une synthèse sur le modèle social européen. Ce que son groupe de travail a écrit sur la natalité et la stimulation de la natalité européenne est très proche de ce que je pense.

    Dans de nombreux pays européens, la politique familiale est insuffisante. On ne peut renvoyer à la seule vie privée la recherche de conciliation entre les différentes contraintes de la vie moderne qui conduit trop souvent au recul de l'âge de la maternité voire tout simplement à l'abandon du projet d'avoir des enfants. Or la stimulation de la natalité - tout en respectant le désir des familles - est la première des mesures de long terme qui combat le vieillissement de la population européenne. Comment faire ?

    Les gouvernements ont mis en place différentes mesures financières destinées à encourager les parents à concevoir plus d'enfants : des primes de naissance, des réductions fiscales, ou encore des allocations distribuées aux familles pendant toute la durée de l'enfance et souvent de l'adolescence. Comme nous l'avons vu dans le premier chapitre, ces soutiens financiers varient fortement en quantité et en nature d'un Etat membre à l'autre. Cependant, les études montrent que de telles mesures tendent à avoir des impacts très faibles sur la fertilité, et que ceux-ci sont sur le très court terme. Il semblerait notamment que les "bonus" de naissance et autres initiatives de ce type tendent à encourager les parents qui avaient déjà décidé d'avoir un enfant de concevoir celui-ci plus tôt que prévu, mais n'aient que très peu d'impact sur les parents qui n'avaient pas pris la décision de procréer.

    Néanmoins, ce qui est le plus déterminant a trait à la possibilité pour les individus de pouvoir concilier de façon très concrète leur vie professionnelle et leur vie familiale. Pour le Parti Démocrate Européen, c'est sur cela que les pouvoirs publics, nationaux et européens, doivent agir en priorité.

    Il faut d'abord développer les mécanismes de garde des jeunes enfants à disposition des familles et en faciliter l'accès.

    Ainsi, les horaires d'ouverture des écoles maternelles et primaires pourraient être allongés et celles-ci rester ouvertes durant une partie des vacances scolaires en développant les activités extrascolaires. Pour les plus jeunes, il faut développer l'offre de service de garde, en particulier multiplier le nombre de place de crèches, tant en zone rurale qu'en zone urbaine. Dans certains pays de l'Union, cela n'existe pas du tout, et il convient de créer cette forme d'accueil.

    En outre, il faudrait que les ménages les plus modestes puissent bénéficier d'un mécanisme d'aides financières directes à la garde d'enfants. Attention toutefois à ne pas confondre les politiques familiales et celles de lutte contre la pauvreté. L'une et l'autre sont des nécessités mais elles possèdent leur logique propre. La France, pays qui a peut- être le mieux réussi à établir puis à préserver un "package" de mesures destinées à rendre compatible la vie professionnelle et la vie familiale - surtout pour les femmes - obtient des résultats relativement satisfaisant en terme de natalité par la coexistence - toujours menacée - des deux politiques.

    Une idée intéressante est le label "employeur respectueux de la famille", comme le système de certification lancé par la Slovénie en 2007. Celui-ci encourage les employeurs à introduire sur le lieu de travail des politiques prenant en compte les besoins des familles - "chèques garde d'enfants" permettant de subventionner le placement de ceux-ci en centre aéré pendant les vacances, mise à la disposition des salariés une structure de garde durant les vacances scolaires, etc. - en valorisant l'entreprise par l'octroi d'un label spécifique la différenciant de ses concurrents sur le marché de l'emploi.

    Il faut également favoriser le temps partiel avec horaires aménagés. Les outils modernes de communication choisis (webmail, téléphone portable, fax, vidéo conférence, etc.) donnent aux individus toutes les clés pour travailler efficacement depuis leur domicile. Il faut donc encourager les possibilités de télé travail afin de faciliter l'exercice d'une activité professionnelle pour les parents qui gardent leurs jeunes enfants à domicile.

    Il faut aussi promouvoir le congé paternité, qui reste très peu développé en Europe, alors qu'il vise à aider les pères à s'insérer dans leur rôle et participe à l'amélioration du partage des tâches entre les hommes et les femmes.

    Signalons enfin que la politique familiale est par définition interministérielle. Elle touche à tous les autres secteurs de la vie publique. Il faut insister tout particulièrement à cet égard sur la nécessité de prendre en compte les besoins de logements confortables et à prix abordables pour les familles. Or ce n'est pas le cas aujourd'hui dans de très nombreuses villes importantes de l'Union. La hausse des prix des loyers y a été très élevées et les constructions neuves insuffisantes. Lorsque les familles n'ont pas d'autre choix que de rester au cœur des villes dans des logements exigus, ou bien de devoir s'installer dans les périphéries éloignées, cela peut retarder ou endiguer leurs projets de parentalité.
    D'une façon générale on constate dans les pays de l'Union que le nombre "désiré" d'enfants par les couples est inférieur à celui qu'ils procréent (de 0.3 à 0.5 enfants en moyenne). Tout doit être fait pour réduire et tendre à supprimer cet écart. Pour tous les humanistes, existe-t-il un projet plus important que celui de permettre aux familles de réaliser leur projet de descendance ? Le paradoxe de la société d'hyperconsommation réside bien ici : tout est fait pour pouvoir disposer des objets du moment (voiture, écran de télévision à haute définition, téléphones portables, consoles de jeu...) mais cela se fait parfois au détriment du troisième, voire du second enfant pourtant désiré.

  • A qui s'allier en Europe ?

    Bon, Quattremer l'avait annoncé, et LCI le confirme : les Italiens se barrent du PDE et de l'ADLE. Ça va faire mal, et à l'un et à l'autre. L'ADLE sera considérablement fragilisée avec une telle saignée. De notre côté, nous nous retrouvons empêtré avec un Meciar aux choix douteux par le passé. Mais bon, on ne devrait plus à avoir trop de questions à se poser, apparemment, il n'y a plus de députés européens du parti de Meciar.

    La question, finalement, c'est qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? On reste avec l'ADLE ? On va à l'ALE, avec les Verts ? Bof, cette dernière solution ne m'enchante guère. Comme je l'ai dit, je n'ai pas très envie de faire cause commune avec les décroissants, d'autant que l'ADLE a mis au premier rang de ses priorités la croissance verte. Le PSE, si l'information de LCI est fiable, changerait alors de nom pour s'appeler l'Alliance des Socialistes et des Démocrates. Se fondre là-dedans ne m'enthousiasme pas davantage. Une chose est certaine : il faut absolument s'affilier à un groupe. Seul, le MoDem ne disposerait d'aucune logistique et serait sans pouvoirs ou presque.

    Cela dit, est-ce que l'info de LCI est fiable ? Ils parlent de 21 députés italiens ? Pas crédible ! Il n'y en a que 7 (à la suite des dernières élections) !!! Et sur la carte du Figaro, ils sont toujours comptabilisés à l'ADLE. L'information de LCI est d'autant plus ridicule que cette chaîne sans nommer l'ADLE parle d'ultra-libéraux alors que l'ADLE est en réalité un groupe centriste (d'ailleurs, la plupart des formations qui le composent sont au centre de l'échiquier politique dans leurs pays respectifs). C'est un certain Hugues Baudoin qui serait le correspondant de LCI à Bruxelles. Si toutes les informations internationales sont du même tonneau sur cette chaîne, on a du souci à se faire... Je n'aime pas verser dans le complotisme, mais ça ressemble drôlement à une info conçue pour discréditer Bayrou...Ou alors, faut changer de métier, sinon, quand on n'est pas capable de l'exercer convenablement...

    Je salue avec joie l'arrivée des premiers libéraux Grecs au sein de l'ADLE :-) Mais je déplore leur disparition à Chypre :-(

    Bon, si Fotini passe par là, elle devrait être en mesure de me dire de quel parti politique grec il s'agit, que je l'ajoute à ma liste.

    Bref, je demeure avec des questions un peu sans réponses. Peut-être y aura-t-il des recompositions. Après tout, ce qui serait sympa, c'est que les décroissants rejoignent les Verts nordiques, et que le reste de l'ALE fusionne avec l'ADLE. Cela ferait un très beau groupe vert, libéral et démocrate. Ça, ce serait drôlement bien, et ça nous permettrait de peser tous ensemble...

     

  • Du rififi au PDI

    Ça chauffe au Partito Democratico, en Italie, entre Rutelli et Veltroni. Le premier souhaite, avec sa Margarita, conserver son alliance avec les libéraux et démocrates européens, le second, au contraire, souhaite voir le Partito rejoindre la grande "famille" socialiste du PSE.

    Ceci explique certaines péripéties dont s'est fait l'écho Jean Quattremer de Libération. J'en avais déjà parlé début décembre 2008. Sauf, qu'il faut peut-être et hélas admettre, que la ligne Veltroni l'emporte actuellement sur la ligne Rutelli. C'est fâcheux, mais, c'est actuellement la situation en Italie. Quattremer qui va vite en besogne laisse entendre que PDE et ADLE vont accepter un ex-nationaliste slovaque en leur sein. Ce n'est pas parce que le PDE accepte deux élus du HSDZ qu'il accepte le parti lui-même, et de plus, il faut aussi considérer l'évolution de ce même parti avant de le condamner. Personnellement, je n'ai guère une bonne opinion de Meciar, car j'estime qu'il est le premier responsable de la scission de la Tchécoslovaquie. Mais il faut voir l'évolution du HSDZ avant de se faire une idée définitive. Il ne faut pas oublier qu'en 2003, ce parti s'est prononcé en faveur du "oui" à l'adhésion de la Slovaquie à l'Union Européenne lors du réfrendum de mai pour l'adhésion. C'est un virage important et on ne peut donc plus le considérer comme un parti eurosceptique. Et Meciar a fait aussi campagne pour le "oui".

    Pour revenir à Rutelli, il y a tout de même un truc que je ne percute pas. J'ai fait un tour de la presse italienne sur google actualités Italie et j'y ai lu une invitation très claire de Rutelli à se positionner au centre. Il invite même le Parti Democratico à converger avec les Casini (UDC). Manifestement, le Parti Democratico a remporté une élection municipale à Trente grâce à une alliance large incluant les démocrates-chrétiens (UDC). Ce résultat semble à Rutelli un exemple à suivre pour pouvoir un jour l'emporter contre Berlusconie. Cela dit, l'UDC est au PPE, au Parlement Européen...En tout cas, avec ce qu'affirme Rutelli dans plusieurs articles, par exemple dans un entretien avec le Corriere della Sera, l'affirmation de Quatremer ne me paraît pas tenable. On ne peut pas ériger un modèle centriste et déclarer publiquement que les Socialistes sont en crise pour finalement rejoindre le PSE. Qui vivra verra, mais je suis très dubitatif quant aux affirmations de Quattremer.

    Pas un mot de Meciar et du HSDZ, en tout cas, dans la presse italienne. Nada également sur Meciar.

  • MoDem, libéral ou pas libéral ?

    Une mise au point avant ma réponse : libéral n'est pas à mes yeux un gros mot. Je pense même que ce n'est pas un gros mot en soi. Je discutais récemment avec un journaliste (qui se reconnaîtra puisque c'est aussi pour lui répondre que j'écris l'article), et ce dernier déclarait déplorer les options néolibérales du MoDem dans le domaine économique. Soyons clair : l'axe économique directeur des libéraux et des néo-libéraux, c'est de limiter au maximum les interventions de l'État et peser le moins possible sur les individus et la libre-entreprise. De ce fait, leur priorité, c'est de réduire les dépenses des États, préférentiellement en économisant sur les services publics. Les néo-libéraux souhaitent également l'équilibre des dépenses publiques.

    Si le MoDem considère la réduction du déficit comme un objectif prioritaire et se montre également très favorable à l'initiative privée, il a tout de même des divergences nettes avec les néo-libéraux ou même les libéraux. Par exemple, réduire les déficits publics, cela peut aussi se faire par l'impôt. Le MoDem ne l'exclue pas, et c'est même ce que propose, par exemple, un Jean Peyrelevade, tout du moins, jusqu'à ce le déficit soit suffisamment résorbé. Après, seulement, on peut commencer à envisager de les réduire. Le MoDem est favorable à l'esprit d'entreprise mais pas forcément à l'individualisme contractuel. Ainsi, réduire les charges sur les entreprises, c'est leur permettre de dégager des marges suffisantes pour pouvoir investir (il faut savoir que les entreprises françaises ont les marges les plus basses d'Europe). Il va de soi qu'il est aussi nécessaire de rétribuer ceux qui prennent des risques en investissant dans les entreprises. En ce sens, le MoDem n'a pas d'hostilité de principe à l'actionnariat. En revanche, le MoDem se défie des prédations et tendra à proposer des mécanismes qui n'en favorisent pas la multiplication (instruments de régulation financière, par exemple).

    Ce qui cractérise en fait le MoDem, c'est le pragmatisme : pas d'idéologie dans le domaine économique. Intervention de l'État quand cela marche, libération des initiatives privées quand c'est efficace.

    Une certitude anime le MoDem : les politiques nationales sont désormais de peu de poids et d'efficacité quand il y a des turbulences. La crise que nous vivons aurait été dix fois pire sans l'euro et le pacte qui nous lie à nos partenaires et amis européens. Il faut donc aller le plus possible vers une convergence des économies européennes. En ce sens, l'Europe est constitutive de l'identité du MoDem. Une telle convergence suppose des instruments budgétaires et fiscaux communs au fil du temps. Il ne s'agit pas de construire l'Europe contre les États nationaux, mais, il est évident qu'au fil du temps, ils vont avoir à déléguer des compétences économiques.

    On n'entend plus tellement les anti-européens, d'ailleurs par les temps qui courent. Et on ne les entend surtout pas décrier l'euro dont ils disaient pis que pendre par le passé. L'Europe économique montrée du doigt par les euro-sceptiques est celle-là même qui nous sauve aujourd'hui. Difficile à admettre pour ceux qui se sont trompés...

    In fine, les Démocrates sont plus proches des Libéraux que des Socialistes (sociaux-démocrates et réformistes mis à part) mais ils ne sont pas exactement des Libéraux pour autant. Cette proximité explique qu'ils siègent avec les Libéraux au Parlement Européen. Sachant que les Libéraux du parlement européen sont en fait bien plus modérés que le PPE. Leur souci principal, c'est l'équité : ainsi, quand ils font d'une concurrence libre et non faussée l'une de leurs principales revendications, c'est bien pour que l'équité soit respectée en Europe et entre les entreprises et entre les consommateurs. Nul doute que ce souci d'équité ait également, à terme, sa traduction dans le domaine social, avec un alignement progressif des législations afin de limiter le dumping social. En somme, ce que veut l'ADLE, c'est que les règles soient les mêmes pour tous. Le MoDem et le PDE ont ensuite des particularités, notamment le désir de sortir du champ marchand, et donc de ces règles strictes, les biens considérés comme supérieurs, c'est à dire l'éducation, la santé et la culture. Si le MoDem n'ajoute pas par exemple l'alimentation dans ce champ, c'est que tout simplement l'économie de marché a prouvé son efficacité en Europe sur ce point, et qu'ensuite, il existe, rappelons-le, une politique commune de l'agriculture, la PAC, qui sort déjà l'alimentation du champ marchand.

    Si des voix s'élèvent aujourd'hui, ce n'est pas pour supprimer la PAC mais pour la réformer d'afin de favoriser désormpais le développement durable et doànc plutôt l'agriculture biologique.

    Voilà, j'espère, des mises au point qui permettront de mieux faire comprendre où va le MoDem et le projet qu'il se propose de présenter aux Français.

     

  • Le mot Europe rassure les Français !

    Alors ça, c'est une bonne nouvelle. Je viens de le lire sur le blog de Jean-Pierre Jouyet, dans son message d'adieu (intitulé en fait Au revoir). Le mot Europe rassure les Français ! J'ai eu une confirmation grâce à un magazine luxembourgeois qui cite l'Institut Médiascopie. Europe, euro,eurogroupe,banque centrale européenne rassurent les Français. Dette, chômage, parachute doré sont anxiogènes. Je ne peux pas le dire, mais on est en plein dans le projet politique du Parti Démcorate Européen et du MoDem que j'expose ici depuis quelques temps. C'est une excellente nouvelle et un retournement de tendance inattendu. C'est le moment où jamais de renvoyer dans leurs cordes tous les nonistes de toujours. Si nous sommes protégés aujourd'hui, ce n'est pas grâce à eux. Je suis heureux que les Français se rendent compte du rôle de l'Europe pour eux.  Eurogroupe, cela résonne agréablement à leurs oreilles, et ce n'est pas sans évoquer le point d'orgue du projet démocrate : la solidarité. Devinez qui propose de renforcer l'eurogroupe ? Et voyez la place de l'idée de solidarité dans la déclaration de principe du Parti Démocrate Européen...

  • Le PDE veut une voix européenne unique

    Je continue à diffuser en exclusivité la feuille de route du Parti Démocrate Européen, à la suite de son congrès des 4 et 5 décembre derniers. Je rappelle que le MoDem est membre fondateur du PDE et que sa création s'est faite à l'initiative, principalement, de François Bayrou, Francesco Rutelli (Margarita) et Marielle de Sarnez.


    Une nouvelle gouvernance mondiale

    La crise financière a condamné l'organisation du monde issue de la fin de la guerre froide et définitivement mis en évidence la nécessité d’un plus d’Europe et d’une véritable gouvernance démocratique et sociale de la mondialisation.

    Nouvel ordre mondial, nouveau leadership.

    Nous devrons donc proposer un nouveau leadership entre partenaires égaux, grâce à une approche internationale plus ouverte de la part des Etats-Unis sous la présidence de Barack Obama, et tenant aussi compte du fait que de nouveaux acteurs mondiaux sont déjà apparus, comme la Chine, l’Inde ou le Brésil, et que de nouvelles intégrations régionales se profilent en Asie, en Afrique et en Amérique Latine.

    Pour ce qui est de la scène internationale, à commencer par le  G8, il faudra  résoudre le problème de la fragmentation européenne. Aujourd’hui les Européens préfèrent le nombre : des quotas séparés au Fonds monétaire international pour les différents membres de la zone euro, quatre gouvernements plus la Commission Européenne au G8, et maintenant au G20, avec comme résultat visible l'étalage de leur division au lieu d'exploiter pleinement le potentiel de l’intégration pourtant déjà engagée.  Il faut au contraire se donner les moyens de  l’influence, par une représentation unifiée de la zone euro au sein du Fonds monétaire international et allant rapidement vers une voix européenne unique au  G8, comme dans les autres forums et organisations internationales.

    Une voix européenne unique sera davantage écoutée au moment où seront jetées les bases d’une nouvelle gouvernance financière mondiale.

    Ainsi croîtra notre influence, et nous porterons la preuve de notre authentique volonté à inclure pleinement les nouvelles puissances, aujourd’hui insuffisamment représentées et fort méfiantes envers le système de Bretton Woods devenu vétuste.

    Il nous faudra aussi entreprendre des efforts démultipliés pour défendre nos valeurs, nos principes et notre modèle dans un monde où il n’y a plus de connexions, ni d'automatisme entre croissance économique et démocratie libérale, où de nouveaux États ayant des modèles politiques très différents et bien moins démocratiques que nous, comme la Chine ou la Russie se sont affirmés comme nouveaux acteurs économiques mondiaux.

    Il nous faut enfin offrir des garanties adéquates à la dimension sociale ; une nouvelle stratégie s’impose, qui assure la compatibilité entre la promotion de normes de protection des travailleurs, la gouvernance sociale et les exigences de croissance des pays en développement.

    L’Union Européenne dans son ensemble a construit un modèle de règles et de participation des partenaires sociaux qui dans ses principes de base représente un modèle valable pour commencer à rééquilibrer le décalage qui persiste entre la mondialisation économique et l’affirmation des droits sociaux fondamentaux.

  • Le PDE et les jeunes citoyens en Europe

    Le Parti Démocrate Européen (dont le MoDem est l'un des partis fondateurs)lors de son congrès, a ouvert un certain nombre de pistes quant à une véritable citoyenneté européenne. Les voici en exclusivité sur ce blog :

    L’instruction, l’innovation, la mobilité sont à la base d’une citoyenneté européenne active.

    Ceci veut dire plus de financements pour les programmes et les actions réussis, comme Erasmus, qui contribuent tous les jours à créer une citoyenneté européenne active et vécue.
    Il faut qu’Erasmus devienne obligatoire dans toutes les universités grâce à une forte augmentation des ressources européennes et nationales.
    Seules les expériences vécues et partagées sont capables de créer un véritable espace politique européen.
    La mobilité devra s’étendre bien au-delà de l’université, nous devons mettre au point des programmes Erasmus pour les fonctionnaires, les chefs d’entreprise, les enseignants...

    Il nous faudra d’autre part augmenter la mobilité également entre l’Europe et les pays méditerranéens, ceux d’Europe de l’Est et du Caucase.

    Pour ces mêmes raisons il faudra encourager dans les différents pays membre une éducation civique européenne afin que dès leur jeune âge les enfants apprennent à vivre en citoyens européens, pour qu’ils appréhendent l’essence fondatrice de l’Europe.

    Et enfin, pour vraiment renforcer une nouvelle citoyenneté européenne active, nous devons lancer un nouveau vaste programme pour un vrai service civil européen.

    Bruxelles et la classe politique européenne toute entière devront changer de langage.  Les débats et les propositions issus  du microcosme communautaire sont souvent  incompréhensibles, alors qu'une Europe démocratique aurait plutôt un fort besoin de simplicité, d'ouverture et de renouvellement.

  • Le projet économique du PDE

    J'avais dit que le congrès du Parti Démocrate Européen accoucherait certainement de choix très prometteurs. C'est fascinant de constater à quel point les décisions prises en son sein et les orientations fixées hier lors de son congrès convergent avec le projet de société du MoDem. En exclusivité pour les lecteurs de ce blog, habitués ou non, le projet économique du PDE :

    Un Gouvernement économique européen


    a) Achever la construction européenne

    Face à la crise, l’Europe est inachevée : nous devons la compléter.
    Les semaines de crise financière mondiale et la difficulté d’atteindre une position européenne commune ont confirmé que l’Union économique et monétaire est incomplète et que de véritables instruments de coordination font défaut, même au sein de la zone euro. La cacophonie européenne n’a été que partiellement corrigée par les décisions et les initiatives successives entreprises par le Conseil Européen et la Commission.

    La crise est systémique, il faut donc fournir une réponse systémique au niveau européen. Une réponse passant par la formulation d’un nouveau modèle européen de société et de développement.

    Au cours de la prochaine législature européenne il nous faudra entreprendre des réformes économiques et structurelles profondes pour gérer la crise et préparer la relance politique et économique de l’Europe.

    Il faut à l’Europe de nouveaux instruments de gouvernance pour surmonter le déséquilibre actuel entre une politique monétaire unique, des politiques économiques peu coordonnées et une surveillance inefficace des banques. L’Europe a une politique monétaire commune mais il nous manque une politique économique commune et des instruments au service de la croissance. Un déséquilibre à surmonter dans l’intérêt des citoyens, pour protéger le travail et l’épargne, pour tirer pleinement profit du potentiel de croissance de l’Union économique et monétaire.  Tant que ceci ne sera pas fait, nous nous retrouverons avec l’Europe des règles, mais nous n’aurons pas une Europe de la gouvernance économique, financière et sociale. Nous nous retrouverons en fait dans une structure manifestement inapte non seulement à affronter des crises et des chocs exceptionnels, mais aussi à échafauder de nouvelles politiques publiques européennes.

    Quelles sont les principales carences structurelles ?


    a)La relation politique entre la Banque Centrale Européenne et l’Eurogroupe est trop faible
    b) Le budget communautaire est trop limité, l’Europe n’a pas de véritable dépense fédérale
    c)Il n’existe pas de véritable surveillance européenne des banques, même pas dans la zone euro.
    d)Il n’y a pas de véritables instruments pour une politique économique commune.
    e)La coordination des politiques pour la croissance économique est insuffisante, inexistante au niveau des politiques fiscales


    b)  Propositions pour de nouvelles politiques et de nouveaux instruments européens

    Le moment est venu de créer une avant-garde de pays en matière économique, sociale, fiscale et écologique. Ceci est possible et nécessaire, par le recours déterminé et courageux aux instruments politiques et institutionnels existants mais aussi  par l'invention de nouveaux instruments.

    Il nous faudra en premier lieu augmenter le pouvoir décisionnel de l’Eurogroupe et de son président par le biais d’une “coopération renforcée” dans la zone euro.
    Le nouvel Eurogroupe devra garantir en même temps plus de cohérence, de concorde générale et plus de flexibilité.

    Ceci permettra également de renforcer la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne, certes nécessaire, mais absolument insuffisante pour satisfaire les exigences européennes. Transformer l’Eurogroupe en une véritable entité politique protégerait aussi la Banque Centrale Européenne contre les attaques démagogiques récurrentes. D’autre part, sans une base politique stable, l’Union monétaire elle-même risquerait à long terme de s’affaiblir et l’Europe ressortirait encore plus dépourvue en cas de nouveaux chocs financiers mondiaux.
    Il faudra compléter ce cadre par d’autres instruments opérationnels : notamment une supervision unique pour les groupes bancaires pan-européens, confiée à la Banque Centrale Européenne, sans multiplier le nombre d’institutions et d’organismes.

    Ceci nous permettrait de réaliser un triple objectif : 1. nous augmenterons notre influence comme acteur global; 2. nous démontrerons par les faits notre engagement à affronter concrètement la crise et à promouvoir la croissance économique et la cohésion sociale ; 3. nous donnerons une première impulsion importante au processus de réforme des institutions de Bretton Woods.

    De nouvelles politiques publiques européennes s’imposent.
    Nous les démocrates voulons réaliser en Europe un nouvel équilibre entre les pouvoirs publics et les pouvoirs financiers sans contrôle, pour construire une véritable économie sociale de marché.

    Il nous faut retrouver au niveau européen une capacité de qualifier la dépense qui s’est aujourd’hui perdue au niveau national. Jusqu’à ce jour nous nous sommes préoccupés et attachés uniquement à maintenir une certaine quantité de dépenses nationales. Aujourd’hui nous devons veiller à la qualité d’une nouvelle politique de dépense publique nationale et européenne.
    Ceci veut dire concevoir des politiques et des instruments permettant de soutenir la croissance, notamment en mobilisant des ressources publiques et privées au service de projets d’un développement juste et durable conçus et réalisés à l’échelle européenne.

    Nous devons créer un Fonds pour la croissance et les investissements qui sera financé entre autre par des euro-obligations, à souscrire volontairement, sur le modèle du “Plan Delors” proposé pour faire face à la récession de 1993.

    Nous devons renforcer le Fonds d'ajustement à la mondialisation, aujourd'hui insuffisant, pour remédier aux conséquences sociales que subissent des régions et des groupes frappés par de graves phénomènes tels que la délocalisation.

    Nous devons concentrer la politique de cohésion sur l’augmentation de la productivité des régions plus arriérées grâce à de plus fortes interventions économiques.

    Enfin, le moment est venu d’augmenter le budget communautaire, qui ne permet pas pour l'instant d'affronter les nouveaux défis, et repenser les sources de financement de l’Union Européenne.

  • Le Parti Démocrate Européen proposera un candidat à la présidence de la Commission européenne

    europe-petit.jpgLe Parti démocrate européen présentera en 2009 un candidat pour la présidence de la Commission européenne ont annoncé François Bayrou et Francesco Rutelli. "Nous allons présenter la candidature d'une personnalité crédible", a annoncé François Bayrou lors d'une conférence de presse au Parlement européen, en marge d'une réunion des élus du Parti Démocrate Européen (une trentaine d'eurodéputés). "Nous sommes très insatisfaits de la Commission sortante, et nous n'acceptons pas l'idée d'une reconduction automatique de son président décidée sans tenir compte des résultats des élections européennes. Nous voulons offrir un troisième choix politique", entre la droite et le socialisme étatique."