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municipales - Page 2

  • 2014 : bouter le Socialiste hors de Paris ?

    I dreamed a dream : plus de Socialistes à la tête de la capitale en 2014, un centre fort, unifié, et porteurs d'un nouveau projet pour Paris.

    Dans le dernier sondage réalisé pour le JDD, le MoDem se maintient à un honnête étiage par rapport à 2008, qui va de 7 à 9% environ, à condition de demeurer sous la houlette de Marielle de Sarnez. Si Borloo prend la tête de l'opposition de droite, Marielle de Sarnez est à 8 contre 7 si c'est Fillon. Le sondage révèle ce dont je ne doutais guère depuis un bon moment : la majorité de notre électorat parisien est au centre-droit, pas au centre-gauche. J'espère donc qu'il est bien hors de question de s'allier aux Socialistes (ils n'ont de toutes façons pas besoin de nous) à Paris.

    Pour battre la sectaire Hidalgo et sa clique, il va falloir élaborer un contre-projet à la gabegie socialiste. Ça n'est pas si difficile, au fond : il suffit  de faire l'inverse de ce que les Socialistes font depuis plus de 10 ans dans la capitale séquane.

    C'est juste une question d'affectation des fonds.

    Par exemple :

    - au lieu de dépenser près de 5 milliards d'euros dans la voirie, laisser enfin les piétons et les automobilistes tranquilles et à la place, déplacer le budget engagé vers la création de crèches.

    - plutôt que de reconstruire un second Jean Bouin et une extension de Roland Garros non sans avoir saccagé les Serres d'Auteuil, laisser les accès aux équipements sportifs de la ville de Paris au même tarif pour les Associations : Delanoë vient de les multiplier par 4 ! Il y en a au moins un qui a protesté au Conseil de Paris, c'est Jean-François Martins, le député MoDem qui a cherché à émettre un voeu contre ce choix.

    - en parlant de Roland Garros, construire les cours sur l'A13 au lieu de démolir des serres chaudes. Seuls David Alphand, Laurence Dreyfus et les Verts ont défendu cette option. Pas d'illusion du côté de l'opposition de droite : l'une de ses élues, Valérie Sachs a déploré que des associations aient le pouvoir de s'opposer aux projets mégalomaniaques de l'actuelle majorité. Bref, dans cette histoire, tous dans le même panier.

    - revenir sur la neutralisation des voies sur berges qui va créer un record d'embouteillages et de phénomènes de pollution dans les rues adjacentes. Une automobile verra sa vitesse osciller entre 20 et 40 km/h selon que les zones soient denses ou non sur le nouveau tracé rive droite. En somme, l'automobile se déplacera moins vite qu'un Parisien faisant son footing. Ne croyez pas qu'il s'agisse d'une victoire. La mobilité du Parisien moyen va en prendre un sacré coup, d'autant que les transports en commun sont saturés, sales, mal fréquentés et souvent mal distribués. Si vous êtes jeune et sans enfant, il vous reste le velib'. Si vous êtes jeune et sans enfant...ah, le jeunisme cher à la gauche. Si vous êtes riche, bobo et que vous vous prenez pour un écolo, vous aurez les moyens d'emprunter l'autolib à un prix faramineux, mais au moins, cela vous évitera de devoir vous mélanger au populo. 

    Populo dont vous souhaiterez la présence dans des HLM mais pas dans votre immeuble et dont vos enfants ne viendront pas fréquenter la progéniture à l'école publique. Les immigrés, c'est bien, mais seulement chez les autres.

    - Ne pas réduire Paris aux fêtes privées, à l'évènementiel et au tourisme. Je pense en particulier à la science largement sacrifiée quand une large partie du Palais de la Découverte a été récupérée au bénifice du Grand Palais. On a ce jour-là privilégié le zapping, le fugace, le ponctuel sur le fond et toute la section nucléaire a disparu ce jour-là des espaces du Palais. Sans créer de bureaux supplémentaires, on peut développer l'ingénierie immatérielle à Paris (informatique, finance, par exemple).

    - Évoquons également le Jardin d'Acclimatation dont Delanoë a autorisé le décepage alors que d'autres projets étaient largement envisageables. Pour l'heure, on y supprime des attractions qu'on remplace par des bosquets "durables". L'attraction est un loisir vulgaire et populaire alors que le bosquet écolo convient bien à la riche clientèle électorale socialiste à Paris.

    La presse titre qu'Hidalgo l'emporte nettement à Paris dans les sondages. En réalité, en un an, l'écart s'est resserré nettement. Et le phénomène pourrait s'aggraver à mesure de l'impopularité à venir des Socialistes heurtant les murs des réalités économiques. Hidalgo croit avoir gagné mais je fais partie de ceux qui escomptent bien la faire chuter.

    J'espère que les centristes et les libéraux sauront s'unir à Paris pour proposer un projet qui en finisse avec la municipalisation complète de la vie parisienne. Un projet politique plus respectueux des individus et des minorités, et quand je dis "minorités", je ne parle pas des minorités ethniques mais de toutes les formes de minorités, plus soucieux d'une vraie diversité culturelle et sociale  pas de faux-semblants bobos pour se donner bonne conscience centrés sur l'immigration et l'art moderne.

    In fine, j'attends un projet novateur qui décape, qui sorte de l'ordinaire et du gag auquel nous a habitué la droite depuis plusieurs années : son opposition aux Socialistes à Paris n'est qu'une opposition de principe. Sur le fond, elle agrée les décisions prises.

    Un pôle centriste associant le MoDem et Borloo avec ses alliés de droite pourrait changer la donne : cela suppose que les uns et les autres le veuillent et se dote du projet ad hoc...Moi, le ticket Marielle de Sarnez/Jean-Louis Borloo, cela m'irait bien, évidemment, mais tout le monde doit y mettre du sien pour que cela soit possible...

  • Où l'on reparle des étiquettes politiques aux municipales

    Détraigne.jpgA yves Détraigne, sénateur UDF-MoDem,  qui demandait, au mois de juin 2008, que la mention "sans étiquette" apparaisse dans la grille des nuances politiques remplie par les préfectures pour les élections municipales, Michèle Alliot-Marie vient d’indiquer qu’en l'état actuel, la grille des nuances était suffisamment adaptée aux différents cas de figure. En effet, selon la ministre de l’Intérieur, la création d'une nuance spécifique aux "listes prétendues apolitiques" pour les élections municipales ne manquerait pas de produire des effets peu souhaitables. Les situations les plus diverses seraient recensées avec principalement un mélange de candidats n'ayant aucune étiquette politique précise et de candidats préférant renoncer momentanément à leur appartenance partisane, de telle sorte que l'ensemble des partis revendiquerait plus ou moins cette qualification de "sans étiquette". Les résultats électoraux en seraient plus confus et moins lisibles.

    Trop fort la réponse du Ministère de l'intérieur...ça pour être lisible, c'est lisible, sauf que la grille de lecture des résultats est méchamment biaisée, bien évidemment...

  • MoDem, reloaded

    Et voilà, les résultats sont tombés, tout du moins, pour François Bayrou. Je voudrais lui dire qu'il s'est bien battu, et que ce n'est pas facile de lutter contre la marée, tous les nageurs d'expérience le savent. Un échec aux municipales, ce n'est pas un drame. Il survivra. Quand on considère les traversées du désert de De Gaulle ou Mitterand dans le passé, Sarkozy, plus récemment, je pense que François s'en remettra, d'autant qu'il ne perd à pas grand chose, et dans une triangulaire.

    J'attends les résultats de Marielle de Sarnez. A l'heure où j'écris, je sais qu'elle oscille aux alentours de 15%. Il faudrait 1% de plus, sinon, c'en sera fini de la présence du Modem au Conseil de Paris. Mais, il nous restera des conseillers municipaux, qui devront être très actifs pour pouvoir construire.

    Parce que  la faiblesse chronique du MoDem, depuis sa fondation, c'est celle-là. Pas de construction, mais des empilements dans la précipitation. Je ne peux pas le reprocher aux têtes du MoDem, les choses vont très vite.

    Il n'en reste pas moins que nous n'avons pas de message lisible à proposer aux Français, et cela, parce que nous n'avons pas réfléchi à ce que nous sommes et à la philosophie qui anime notre mouvement. Comme nous ne savons pas ce que nous sommes, et que nous ne connaissons pas nos propres idées, nous ne pouvons pas non plus les vulgariser

    Pour ma part, depuis plusieurs mois, cela a été un souci constant que de retrouver nos racines si profondément enfouies. Et pourtant, elles existent ces racines ! Pourquoi une carte politique que l'on croyait disparue à jamais, je parle de celle du MRP, serait réapparue soudainement au cours de l'élection présidentielle

    Il y a donc tout un travail de fondation à réaliser. Et ce travail de fondation, il ne passe pas dans l'entremêlement d'idées farfelues lancées en l'air par des égos en mal de reconnaissance, comme on a pu tant le voir sur la blogopsphère MoDem, d'individus se voyant déjà des nouveaux prophètes, mais il passe par des lectures, des débats avec des spécialistes reconnus, et l'étude de l'histoire politique et philosophique. 

    L'UDF en son temps, a su générer ces débats : les colloques, les jeudis de l'UDF, les commissions : c'est tout cette effervescence intellectuelle qu'il faudrait recréer.

    Nous avons beaucoup perdu, sur notre centre-droit, d'abord, avec la fuite des députés UDF, mais pas seulement : avec le départ de nombre de cadres, pour une stratégie qui est au final en demi-teinte. Or, nombre de ces cadres fournissaient un travail de qualité. Ils ont été remplacés parfois par des arrivants de qualité, mais aussi par des arrivistes, et beaucoup de phraseurs aigris et démagogques dont on a pu voir un bel échantillon dans une partie de la blosophère MoDem.

    Je me suis demandé, à l'instar de ce que se disait la droite, à une époque donnée, si le MoDem n'a pas la blogosphère la plus bête du monde. Oh, bien sûr, je ne lui donne pas plus d'importance qu'elle en a, mais, à la marge, elle aura certainement contribué à ces résultats parfois fort décevants, et surtout, en les attaquant constamment, à décridibiliser ses principaux leaders.

    Que Marielle de Sarnez dispose ou non d'un siège au Conseil de Paris, cela va se jouer à moins de 200 voix. Quand je vois que, Quitterie Delmas, que j'avais crue irréprochable jusqu'à cette sortie, l'attaque le jour même du second tour dans un quotidien , le Parisien,  qui touche directement la ville de Paris, je me dis qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond au royaume de MoDem. La blogosphère en elle-même est assez peu lue, mais, elle donne la température ambiante aux médias, jusqu'à un certain degré, et peut contribuer à la marge à faire perdre des voix ou à provoquer des abstentions.

    Je disais que j'appelais à un travail de fondation pour notre mouvement, mais, d'ores et déjà, je sais une chose : il y a des gens avec lesquels je ne veux absolument pas travailler. 

    Yeesssssss ! Je crois que Marielle sauve un siège !!! Pas encore joué, mais cela en prend peut-être le chemin.

    Je reprends donc ce que je disais : ce que j'aimerais, c'est pouvoir organiser un réseau sur la Toile, qui serait un peu un club de réflexion. Ce club-là pourrait d'une part travailler sur des auteurs qui paraisssent s'inscrire dans notre opitique politico-philosophique, et j'ai déjà traité Schumpeter et Montesquieu, mais il y a aussi Tocqueville et Marc Sangnier dont j'ai beaucoup entendu parler, et puis certainement certains aspects d'Aristote avec son idéal de modération, Spinoza, bref, tout est bon à prendre.

    Un de mes lecteurs a un jour évoqué le personnalisme qui serait certainement un courant à examiner de près. Et puis il y a aussi le travail des sénateurs MoDem, souvent remarquable, qui peut fournir des données et des axes de réflexion sur nombre de grandes questions touchant la politique nationale, la politique européenne et la politique internationale. 

    Les fils directeurs qui traversent le MoDem existent, mais personne n'est encore capable de rendre compte du tissage qu'ils forment, et souvent, pas même de ces lignes elles-mêmes.

    Avant les élections municipales, une tête de liste MoDem à Paris avec qui je discutais, me confiait : "mais, et toi, est-ce que tu sais vraiment quel est notre programme à Paris ? Moi, j'ai du mal à articuler tout cela." Marielle elle-même, au détour d'une réunion, a suggéré que je puisse vulgariser le programme parisien aux vingt têtes de listes. Finalement, cela ne s'est pas fait. D'autres tâches plus importantes ont sans doute requis l'attention de Marielle et des têtes de liste.

    On conserve Saint-Brieuc ! Bravo Bruno Joncour !!! Je suis également fier du score de Philippe, Véronique et Marielle, qui tournent entre 14 et 16% tous au second tour, ce qui est loin d'être négligeable. 

    Je reviens sur ce qu'e m'avait dit ce responsable. Pourtant, ce projet, j'en avais senti l'essence, pour ma part, et c'est une discussion avec une responsable de commision, seconde sur la liste du 17ème, Christelle de Crémiers, qui m'en avait fait prendre conscience. C'est elle qui a la première, je crois, parler d'individu socialement responsable.  En examinant alors d'autres aspectsdu programme parisien du MoDem, je me suis rendu compte que cet individu, qu'il fût assistante maternelle, chef d'entreprise, ou étudiant co-locataire avec un petite vieille, il était présent à tous les étages du programme parisien du MoDem.

    Comme je lisais l'Esprit des lois à cette époque, et que dans le même temps, j'avais entendu Marielle déclarer à plusieurs reprises qu'il fallait redonner de l'importance aux corps intermédiaires, j'ai fait aussi la jonction avec les recommandations de Montesquieu en la matière. Le même idéal de modération, le même souci de respecter l'individu face aux pouvoirs publics, le même désir de redonner du pouvoir à ceux qui servent de zone-tampons entre le pouvoir politique et le citoyen. Bien sûr, le Parlement, mais on sait de longue date ce qu'en pensent François Bayrou et Marielle, mais aussi tout le tissu associatif.

    Du magma apparemment confus du programme parisien du MoDem, quelque chose prenait forme petit à petit. En dépit des efforts remarquables de Céline Allémaume, pour constituer des commissions efficaces, en un temps record, avec de tous nouveaux adhérents, cette ligne directrice globale a manqué dans l'énoncé du projet, alors qu'elle était venue tout naturellement, émergeant quasiment de manière immanente du travail de commissions qui ne se connaissaient pas forcément pourtant. 

    Ceci, d'ailleurs, tend à me faire penser, qu'en dépit des apparences, il existe une unité de vue au sein du MoDem et dans son électorat, plus forte qu'on ne le pense. C'est pour cela qu'il faut travailler sur la trame fondatrice de notre mouvement et faire émerger quelque chose. 

    Confirmation : Marielle conserve son siège ! Marielle, je vous préviens, vous aurez du boulot, parce que c'est à vous qu'on adressera toutes nos revendications à la nouvelle équipe !

    Nous allons certainement perdre des adhérents. C'est inéluctable. Le PS est passé de 280 000 adhérents à 150 000 après les présidentielles. Nous-mêmes, à mon avis, nous n'en conserverons qu'entre 20 et 30 000. C'est avec ceux qui resteront que nous construirons. L'UDF a survécu en 2002. Le MoDem survivra en 2008

    La prochaine échéance, désormais, ce sont les Européennes, mais, il faudra peaufiner notre programme et nos discours, afin de présenter un projet lisible et cohérent. Et pour cela, il faut sans plus tarder commencer à oeuvrer.  Et pour nos nouveaux élus, ils vont apprendre, se former en oeuvrant aux services des Français, pour devenir meilleurs et plus forts. A eux de préparer l'avenir, désormais. Comme disait Bayrou, en dépit de sa défaite à Pau, "je suis têtu et on ne se débarassera pas de moi comme ça". On escompte bien que tu continues à jouer les sparadraps, François !!!

    Alors vive la France, vive les Français, et vive le MoDem !

  • Paris 5ème : Démasquez le, vous ne l'élirez plus, lisez la, vous ne l'élirez pas.

    J'ai adoré la dernière note de Philippe Meyer sur la situation politique du 5ème arrondissement. Je crois qu'il résume très bien les choses. Je peux témoigner qu'en effet, j'ai vu le 5ème changer, puisque c'est le quartier de mon adolescence. Il a perdu tout ce qui en faisait un lieu populaire, en particulier la Contrescarpe et la rue Mouffetard, devenue un attrappe-touristes au fil du temps. Parfois, je relis les Contes de la rue Broca, et j'avoue que je suis envahi par la nostalgie : tous les personnages de cet univers ont souvent été inspirés par des figures que l'on pouvait croiser, de mon temps, dans le 5ème. Exit la sorcière de la rue Mouffetard...Adieu papa Saïd... 

    Aujourd'hui, on a à la place les figures peu réjouissantes de Lyne Choen-Solal et Jean Tibéri...

    Quant à la rue Broca, ce serait plutôt la rue bobo, maintenant :-(

    Enfin, trêve de mélancolie, je me décide à vous livrer le billet de Philippe Meyer. 

    Démasquez le, vous ne l'élirez plus,  lisez la, vous ne l'élirez pas. 

    Lyne Cohen Solal et Jean Tiberi (par ordre alphabétique) feignent de s'interroger sur les raisons de ma candidature. Ils m'en fournissent pourtant d'essentielles. Jean Tiberi parce qu'il est l'un des premiers responsables d'une politique urbaine qui a chassé de la capitale les plus pauvres et les plus âgés. Développée sous Jacques Chirac, cette politique a connu, malgré le combat de nombreuses associations, une amplification implacable pendant la mandature de Jean Tiberi.

    Quant a Lyne Cohen Solal, il suffit de lire son blog pour en saisir tout le sectarisme idéologique. Selon elle, son tour serait venu, et les électeurs n'auraient qu'à faire leur devoir. Elle a une conception de « propriétaire » du suffrage universel. Elle incarnerait le bien. Les autres, le mal.

    A celles et ceux qui croiraient qu'il est fatal que la politique descende au niveau ou la place Mme Cohen Solal, je recommanderais le blog de l'un de ses soutiens, Bernard Rullier. On y trouve des arguments, non des imprécations. Je suis en complet désaccord avec l'un des derniers. M. Rullier comprend le message du 1er tour mais considère inutile de voter MoDem au second. Il confond les votes blancs avec les votes qui refusent sciemment les deux éternels rivaux. Je soutiens au contraire qu'en démocratie, il n'y a pas plus de vote inutile que de candidats ou d'électeurs superflus et que le vote pour la liste que je conduis est LA façon d'exprimer la volonté de changement.

    NB : Nous vous rappelons que depuis le début de la campagne vous pouvez trouver ci-contre les liens vers les blogs de nos concurrents

  • Forces et faiblesses du MoDem

    Encore un excellent commentaire de Bertrand (pas le socialiste archaïque de Paris mais le lecteur de mon blog) qui répondait à Axel de Page 2007 sur les forces et les faiblesses du MoDem.

    Je copie comme d'hab son commentaire (je vais l'engager çui-là :-) )

    1) C'est sûr qu'aujourd'hui le MoDem a une faiblesse, c'est qu'il ne peut pas se présenter seul partout. Mais il a réussi à se présenter sous ses propres couleurs dans un grand nombre de moyennes et grandes villes, et ça ce n'était pas du tout gagné il y a 6 mois ! Et le but n’était pas d’être présent partout, comme lors des législatives, mais d’être présent dans des villes « cœur de cible » pour créer un maillage à partir de là. C’est une stratégie plutôt intelligente pour une formation naissante. Et cela a plutôt bien fonctionné.

    2) Cette faiblesse n'est pas propre au Modem. C'est aussi le cas - à moindre échelle certes ! - de l'UMP par exemple. Autant la gauche se présente à peu près systématiquement sous ses couleurs, autant l'UMP se présente très souvent comme liste "apolitique" y compris dans les grandes villes. Prenant l'exemple nantais que je connais bien et pour cause. Etaient en course :
    - une liste Ayrault, s'affichant clairement PS-PC-Verts
    - une liste Blineau, s'affichant clairement MoDem
    - une liste LCR
    - une liste LO
    - une liste locale "culture"
    - une liste dont le mot d'ordre était "contre l'Europe" !
    - une liste "sans étiquette" menée par l'UMP, mais cachant son appartenance.

    3) Mais le cas de ces listes « sans étiquette », se retrouve aussi au MoDem. Juste deux cas :
    - Saint Brieuc (22). Liste « sans étiquette » menée par Didier Joncour, patron local du MoDem et à très large majorité MoDem. Intégrant des colistiers issus de la société civile et sans appartenance partisane, sa liste est « sans étiquette ». Il a fait 44,71% des voix, face à une liste de gauche et une autre de droite. La liste étant « sans étiquette », elle est classée officiellement dans les « divers droite », donc au même titre que l’UMP.
    Et pourtant la tête de liste est clairement Modem ainsi que la grande partie des élus qui en seront issus.
    - Carquefou, en périphérie de Nantes. Là aussi, une liste « ouverte », menée par Claude Guillet et Olivier Deschanel. Le premier est le patron du Modem sur la ville, le second est le président départemental du MoDem. Elle a fait 52,33%, et est classée « divers droite ». Pourtant elle était concurrencée par une autre liste « divers droite » menée par l’UMP !

    Le problème vient du fait que toutes les listes MoDem n’ayant pas affiché le logo MoDem se retrouve de fait classées, soit « divers droite » avec l’UMP le plus souvent, soit plus rarement « divers gauche ». Donnant effectivement l’impression d’une bipolarisation.

    Mais cette bipolarisation est au contraire en perte de vitesse si l’on regarde, non pas ce classement un peu artificiel par catégories, mais le nombre d’élus que chaque formation (UMP, PS, PC, Verts, MoDem, etc…) a eu au premier tour et peut espérer avoir au second. Et là, c’est l’UMP qui perd des sièges, tandis qu’en gagnent le PS, le MoDem et la LCR.

    Il faut, comme dans les études d’opinion, analyser les choses en tendance au delà des données brutes. Le Modem va avoir plus d’élus qu’il n’en avait il y a 15 jours. C’est un fait. Ayant plus d’élus, il va être en mesure de constituer des groupes dans plusieurs Communautés Urbaines. Ce qui veut dire très concrètement des tribunes et des moyens supplémentaires. Et au delà, un vivier de candidats potentiels pour les élections futures, régionales et cantonales. C’est cela qui est en train de se jouer, et que certains à l’UMP n’arrivent pas à digérer. Si on ne prend pas en compte ces données à moyen terme, on ne peut pas comprendre l’attitude (ou plutôt les attitudes contradictoires) de l’UMP ces jours derniers. Juppé à Bordeaux a compris depuis des mois qu’il allait désormais devoir composer avec un nouvelle force politique, non seulement dans sa ville, mais au niveau du département et au delà de la région. Il a très bien mené sa barque.

    A contrario, Fillon comme Sarkozy se sont planté dans leur analyse. Ils étaient persuadés que le MoDem disparaîtrait. Il ne disparaît pas, au contraire. Il aura plus d’élus, et des élus plus indépendants. Et là, subitement ils découvrent que sans l’appui du Modem, c’est un certain nombre d’exécutifs locaux que l’UMP risque de perdre à moyen terme.
    D’où leurs revirements, yeux doux puis menaces, bref attitudes totalement incohérentes.

  • Tous les résultats des listes autonomes du MoDem

    Merci au Mouvement Démocrate du Pays de Montbéliard pour avois mis à disposition sur la Toile tous les résultats des listes autonomes du MoDem, en format PDF. Comme on pourra le constater, les maires MoDem sortant font soit d'excellents scores, soit sont réélus au premier tour.

    Tous les résultats 

    Par ailleurs, on retrouve sur le site du MoDem cette même liste. Elle est donc officielle.

    Après le premier tour des élections municipales, les principaux chiffres et analyses des résultats des candidats du Mouvement Démocrate montrent la réalité et la force de la ligne d'indépendance portée par le Modem. Ainsi, Jean-Jacques Jegou au Plessis Trévise, Denis Badré à Ville-d'Avray, Jean-Marie Vanlerenberghe à Arras, Rodolphe Thomas à Hérouville St Clair ou encore Hervé Chevreau à Epinay-sur-Seine ont notamment été réélus dès le premier tour. 15 villes ont été gagnées au premier tour dont 2 de plus de 40 000 habitants. Au total, sur près de 350 villes où se présentaient des listes autonomes, le Modem recueille en moyenne près de 16% des voix, ce qui confirme son ancrage territorial. Eric Azière, en charge des élections a estimé que le MoDem avait d'ores et déjà 554 conseillers municipaux élus au premier tour, et en prévoit "plusieurs milliers à l'issue du second".

  • Le marché de dupes de Bertrand Delanoë

    Il y a des jours, j'vous jure....Bertrand Delanoë a trompé uen première fois les électeurs modérés, notamment les sociaux-démocrates qui se reconnaissent dans la démarche du MoDem mais s'imaginaient qu'ils pouvaient indifféremment voter pour les le PS ou le MoDem à Paris.

    Mais l'homme, ayant compris l'intérêt de la manoeuvre, récidive ! il parle à nouveau de partenariat...APRES le second tour ! Or, après le second tour, nous risquons de ne plus avoir d"élus, ou alors un seul.

    Il n'y aura donc pas de partenariat, mais en faisant croire cela, Bertrand Delanoë espère siphonner l'électorat du MoDem. Cela sera sans moi, et cette manière machiavélique de faire de la politique devrait être sanctionnée. La meilleure réponse à apporter à cette vile manoeuvre politicienne, c'est de voter pour le MoDem afin de montrer que l'on ne tombe pas dans le piège. Bertrand Delanoë s'apprête donc à tromper une seconde fois l'électorat modéré.

    A Paris, une seule solution : VOTER MODEM. Désolé, je j'aime pas crier sur mon blog, mais je suis tellement scandalisé par la méthode de l'homme, que je n'ai vraiment plus aucune sympathie pour lui. 

  • Les tours de grande hauteur de Bertrand Delanoë : position du MoDem

    Dans les projections en siège du futur conseil de Paris, Bertrand Delanoë détiendra à lui seul la majorité, SANS les Verts. Or, on le sait, Bertrand Delanoë est favorable à la construction à Paris de tours de 120 à 150 mètres de hauteur, bien au-delà des tours actuelles limitées à 37 mètres. Outre que de tels édifices défigurent le paysage, ils sont énergétivores au possible, et on a calculé que plus les tours montaient, plus proportionnellement elles gaspillaient de l'énergie. Ce ne sont certainement pas des entreprises qui respectent la Très Haute Qualité Environnementale qui construiront ces tours puisque c'est contraire à leur éthique et à leur manière de faire, de telles tours ne pouvant rentrer dans la Très Haute Qualité Environnementale. On peut s'attendre alors à ce que les requins de l'immobilier se précipitent sur un contrat aussi juteux.

    Par ailleurs, si jamais Paris devait un jour être sous la menace terroriste, de telles constructions sont des cibles de choix...J'imagine comme un cauchemar un 11 septembre à la française.

    Au sein de la future majorité, les Verts s'opposeront à ces tours, mais ils ne disposeront plus du pouvoir de bloquer cette décision. Je n'imagine pas l'UMP bloquer de telles constructions, étant donné le positionnement politique des principaux promoteurs d'une part, et surtout parce que Madame de Panafieu a exactement le même projet que Bertrand Delanoë !!! Mardi 04 mars dernier elle déclarait juger nécessaire la construction de grandes tours destinés au tertiaire, c'est à dire essentiellement aux bureaux.

     Quand on considère les horreurs des années 70 à Beaugrenelle (qui ont réussi à se faire classer au patrimoine de l'UNESCO, c'est un comble !!!) ce qui attend les malheureux habitants du 15ème avec le chantier du centre commercial en cours sur la même zone, le reste des Parisiens peut trembler.

    581821186.2.jpgMarielle de Sarnez, dans un entretien avec le média Monts14,  donnait il y a peu sa position sur les tours de grande hauteur :

    « Des architectes, adeptes de la Charte d’Athènes, pensaient apporter de la modernité, de la lumière et libérer des espaces verts au sol parisien en construisant dans les années 70 de grandes tours. Le projet Voisin de Le Corbusier proposait même de raser tout le 15° arrondissement pour en faire une ville moderne ! Le résultat est souvent décevant car les tours ont été implantées sur des dalles artificielles au-dessus du sol naturel et posent de vrais problèmes de gestion et de sécurité. Leurs implantations, très espacée, a mis fin à l’îlot urbain haussmannien avec ses commerces en pied d’immeubles et ses espaces publics aménagés autour de rues et de places conviviales. Elles n’ont pas apporté de densité supplémentaire en matière de logements par rapport au tissu urbain haussmannien contrairement à une idée reçue ni de réelle valeur esthétique dans le paysage urbain.
    Récemment, on a vu surgir de nouveaux projets de tours de logements le long du périphérique. J'y suis opposée pour deux raisons. La première, qui est la plus importante, c'est que ce n'est évidemment pas vivable pour ceux qui y habiteraient. La deuxième, c'est que l'on ajouterait par endroits, à la fracture actuelle du périphérique, un mur de tours qui renfermerait Paris alors même que notre ville doit s'ouvrir sur la banlieue proche. Ce n'est pas une bonne idée. »

    La seule chose que Marielle de Sarnez n'exclut pas, c'est de construire PONCTUELLEMENT quelques tours, UNIQUEMENT pour des équipements PUBLICS ET CULTURELS :

     Oui. Et je l'ai dit il y a un an et demi au moment du débat sur le Plan local d'urbanisme (PLU). Je suis favorable au dépassement ponctuel du seuil de 37 mètres pour des équipements publics et culturels qui puissent s'insérer dans leur environnement urbain, par exemple pour une salle symphonique, la Cité de l’Europe ou un grand musée d’art contemporain. Je crois aussi que l’innovation architecturale et de la très haute qualité environnementale peuvent être apportées dans des équipements de proximité comme des conservatoires de musique ou des médiathèques, et demain, des écos quartiers.

    Il n'existe qu'une seule alternative pour ceux qui ne veulent résolument pas de tours qui défigureraient le paysage parisien : VOTER MODEM !  

     

  • Danse du ventre de l'UMP et parfois du PS devant le MoDem : explications

    1726595087.jpgS'il n'y avait pas Bertrand (un des lecteurs de mon blog, pas le sectaire socialiste de Paris) il faudrait l'inventer ! L'explication époustouflante qui suit va mettre à mal la vérité officielle. Nous avons en réalité aujourd'hui plus d'élus que nous en avions il y a 15 jours ! et surtout...mais lisez donc la suite, vous allez comprendre pourquoi nous avons droit aux danses orientales de l'UMP et des personnalités les plus futées du PS...

     1) J'étais pessimiste quand j'ai écrit ça sur le blog de Gérard. En réalité, le MoDem a présenté des listes totalement autonomes dans 350 communes de plus de 10.000 habitants. Le score moyen sur ces communes a été au premier tour de 15,9%. Ma foi, ce n'est t pas déshonorant du tout.
    Cela fait plus de 500 conseillers municipaux MoDem élus au premier tour.

    2) J'ai eu l'explication des chiffres "officiels" : 47 - 45 - 4 -...
    Sont prises en compte toutes les communes de plus de 3500 habitants. Soit 2.906 communes sur 36.000. L'affiliation à un "clan" est plus ou moins obligatoire dans ces communes. Mais cela ne représente que 8% des communes en France ! Dans les 92% restantes, les listes sont le plus souvent apolitiques, en tous cas sans étiquettes partisanes.

    Ramenée à l’ensemble des 36.000 communes françaises, la droite « encartée » remporte 3,6% des mairies, et la gauche « encartée » 3,7%. Cela relativise un peu les chiffres glorieux annoncés à grand renfort de trompette !
    Les édiles « encartés », tous partis confondus, représentent moins de 10% des maires. Et là aussi 90 % ne le sont pas.

    3) Le MoDem, même si au final il ne gagne pas de grandes villes, aura mathématiquement un nombre de conseillers municipaux nettement supérieur à celui qu’il avait il y a 15 jours. C’est la même chose d’ailleurs pour le Nouveau Centre ou même la LCR. A contrario, l’UMP aura dans 8 jours moins d’élus locaux qu’elle en avait il y a 10 jours.

    Sans prendre en compte ces données - car derrière ces données se jouent aussi les élections cantonales, régionales puis sénatoriales - on ne peut pas comprendre la danse du ventre que fait actuellement l'UMP auprès de Bayrou ! Juppé, qui n'est pas le plus idiot de la bande loin de là, a pigé depuis longtemps les données du problème, et les a intégré depuis des mois. Il n'a pas subitement réalisé le problème de l'UMP le 10 au matin comme Devedjian.

  • Scores des municipales, une autre analyse

    Moi, j'adore quand Bertrand (un lecteur de mon blog, mais aussi de celui de Gérard, du Nouveau Centre) intervient ou réagit, parce que c'est toujours passionnant.

    Je viens justement de récupérer une de ses réactions à un article de Gérard, que je ne peux manquer de publier intégralement : 

    Pour le moment, en attente du second tour, les résultats sont à prendre avec des pincettes, et surtout à analyser de façon beaucoup plus fine que ne le font les médias et les deux grandes formations PS et UMP.
    Les cartes ont été embrouillées. Il convient d’analyser en tenant compte de tous les paramètres.
    Première chose surprenante : on nous annonce globalement un droite à 45%, et une gauche à 47. Si l’on rajoute les Verts et le MoDem, on atteint 100% de voix, et tout le monde répète ces chiffres à l’envie.
    Problème : dans 75 ou 80 % des communes (et 95 ou 98 % des communes rurales) les listes sont totalement apolitiques et les édiles non encartées. Visiblement les commentateurs et états-majors considèrent que ces électeurs n’ont pas à être pris en compte !

    Dans un très grand nombre de grandes ou moyennes villes, les listes « politiques » étaient fortement panachées : gauche/centre, gauche/Verts ou droite/centre. Peut-on honnêtement considérer qu’à Bordeaux c’est l’UMP qui a fait 55% des voix ? Le MoDem n’ayant pas de liste autonome, il est considéré comme ayant fait 0 voix. Problème : s’il a fait 0 voix, pourquoi alors va-t-il avoir des sièges au Conseil Municipal ? C’est la même chose dans beaucoup de villes.
    A Pau, le score de la liste Urieta peut être revendiqué à la fois par l’UMP, par le PS et par Gauche Moderne. A Vincennes, les 60% de Laurent Lafon sont-ils à mettre au crédit de l’UMP, du NC ou du Modem, les 3 étant présents sur la liste et les trois formations ayant investi le candidat ? etc, etc…

    Il convient d’analyser tout cela, non pas en tenant compte de la seule étiquette de la tête de liste, quand étiquette il y a, mais plutôt selon deux critères :
    -    dans les villes où les listes étaient nettement identifiées à une formation, combien ont-elles fait chacune ? Les listes totalement autonomes MoDem, là où elles étaient présentes, dans un schéma « classique » face d’un coté à l’UMP et de l’autre au PS/PC/Verts, ont fait des scores s’échelonnant entre 4 et 52% (Denis Barde à Ville d’Avray face à l’UMP et au PS), avec une moyenne qui doit se situer entre 8 et 9. Donc nettement plus que le score annoncé de moins de 4 ! Et plus que ce que réalisait l’UDF seule dans le même cas de figure.
    -    dans les  villes à listes « panachées », type Bordeaux, Dijon etc, il convient de voir combien de MoDem, ou NC, ou Gauche moderne accèdent ainsi à des postes d’élus. Le problème est le même pour les 3 formations. Ce sont ces élus – même non maires – qui seront leurs cadres et animateurs locaux de demain des 3 formations. A ce titre, le MoDem a probablement gagné son pari, même si certainement de façon moins ample qu’espérée. Mais il aura visiblement beaucoup plus d’élus de terrain (dans les villes, et ce faisant les Communautés Urbaines) qu’il y a 1 mois. Bref, il y a une implantation qui se fait, et un réseau d’élus nouveaux qui se met en place. C’est surtout ce chiffre qu’il conviendra d’analyser dans une semaine. Car c’est les deux grandes formations UMP et PS qui risquent d’en perdre, au profit des « petites » : MoDem, NC dans une moindre mesure, mais aussi la LCR qui dans certains coins a fait des scores vraiment inattendus.

    Donc au final, probablement deux phénomènes contradictoires : un renforcement de la bipolarisation au niveau des édiles, mais une diversification accrue des élus dans les différentes instances locales.

    Il y a des cas locaux très intéressant. A Saint Nazaire, ville industrielle fortement ancrée à gauche depuis toujours, le MoDem autonome fait 19% des voix, derrière la liste de gauche (43%), mais devant l’UMP/NC. Il y a une triangulaire. Le Modem étant second, il aura probablement au final 5 ou 6 élus, dans une ville où il n’en avait aucun. Le truc intéressant c’est que la tête de liste MoDem est un jeune gars de 25 ans. Typiquement l’une des personnes qui vont devenir incontournables au niveau local et seront les cadres de demain.