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  • Hollande, par sa vanité, torpille toute la gauche.

    Si j'étais à gauche, a fortiori un responsable de gauche, j'aurais toutes les raisons du monde d'en vouloir vraiment à François Hollande.

    Par vanité, en dépit des scores ridicules qu'il obtient dans les sondages, il imagine encore pouvoir être élu et s'accroche à sa candidature comme un chapeau chinois à son rocher (essayez d'en décoller un une fois, vous comprendrez l'image).

    Ce-faisant, il empêche toute possibilité de renouvellement car aucune figure ne peut émerger tant qu'il n'a pas exprimé ses intentions, simplement parce qu'il est président.

    Macron qui l'a compris assez rapidement a peut-être fait acte de candidature en dehors d'une primaire à cause de cela.

    Il y a un authentique égoïsme forcené de la part de cet homme qui s'attache à des mirages sans consistance.

    La droite n'est pas si forte que cela dans les sondages.

    Une personnalité politique pas trop compromise dans les fautes de ce gouvernement (et elles sont nombreuses), suffisamment populaire, pourrait prendre le relais et attirer de nombreuses voix, surtout si François Fillon persiste à proposer un programme social aussi brutal, ce qui lui vaudra immanquablement une candidature centriste.

    La gauche pourrait être au second tour de la présidentielle. Il n'est pas écrit dans le marbre que Marine Le pen y sera. Mais pour cela, il faudrait qu'elle choisisse un candidat consensuel et que le programme proposé soit solidaire sans être idéologique. 

    Une personnalité comme Martine Aubry pourrait, par exemple, représenter cette gauche. Cela pourrait aussi être un ou une candidate de la même envergure et de la même consistance.

    Mais je vois bien que les Socialistes ne prennent pas ce chemin et, que, par la faute de François Hollande, ils sont en train, avec leurs alliés, de se tirer une balle dans le pied...

     

  • Le paradoxe Hollande

    La principal défaut de la politique d'Hollande, c'est son absence de lisibilité. Je ne dis pas qu'elle n'a pas de ligne directrice, mais je ne la vois pas. Notamment, je ne parviens pas à déterminer s'il s'agit d'une politique de l'offre ou non.

    Je me demande si elle finira par produire des effets. Si cela devait être le cas, le paradoxe serait que ce serait la droite qui en profiterait.

    Pour qu'une politique de l'offre porte ses fruits, il faut quelques années. Hollande aurait dû se lancer dès 2012. Il a perdu beaucoup de temps. 

    Ce qui m'inquiète,  c'est que Valls applique en partie la politique que le MoDem aurait certainement pu mener. Or, quand je considère le soutien à cette politique, je me dis qu'il n'y a peut-être pas de majorité possible dans l'opinion pour la promouvoir.

    Je distingue toutefois Bayrou du MoDem. Je pense que son spectre en termes d'attraction est bien plus large que celui du MoDem. Le MoDem, on peut le dire sans trop se tromper, ce sont essentiellement des sociaux-libéraux auxquels se sont alliés quelques démocrate-chrétiens et quelques libéraux. 

    Le social-libéralisme peut difficilement devenir majoritaire dans un pays, mais, associé à la démocratie-chrétienne et aux libéraux, il peut constituer un courant significatif. Trop à gauche, le MoDem n'est jamais parvenu à s'extraire des limites du social-libéralisme et à attirer notamment les démocrate-chrétiens encore très nombreux à l'UMP.

    Pour revenir à Valls, j'ai lu sa déclaration de politique générale mais je ne saurais quoi en penser. Comme elle est générale, justement, elle ne comporte pas grand chose de précis. Il y a un aspect qui semble abandonné et que je regrette : il n'est plus question de la production française. J'ai parfois l'impression que Hollande a nommé Montebourg au "redressement productif" pour le piéger à grands coups de moulinets grand-guignolesques et qu'il n'y a jamais cru un seul instant, estimant que l'évolution vers les services est inéluctable en France. 

    Je suis convaincu du contraire.

    Je pense qu'une activité industrielle de qualité est possible. Je crois que les garanties, la durabilité et les services associés sont un nouvel eldorado que nous n'exploitons pas, parce qu'une part croissante de Français commence à se lasser du consumérisme et de la casse matérielle qui y est associée. 

    On dit que des biens durables sont chers. C'est faux. Un bien durable coûte moins cher que trois biens éphémères. Et dans bien des domaines, ils sont produits en France. 

    Je suis loin, par ailleurs, d'être convaincu par ce que propose l'opposition. J'en parlerai dans un billet prochain.

     

  • Sans dents ? Et alors ?

    Le procès fait à Hollande à propos de sa blague (avérée ou non) sur les pauvres a fait exploser le crétinomètre. Y'a plus rien pour mesurer. Pour être franc et assez perfide, je me dis que cela lui apprendra aussi à se vanter de ne pas aimer les riches pendant une campagne présidentielle. De ce point de vue-là, c'est bien fait.

    Mais, soyons sérieux. Certes, je ne suis pas Président de la République, mais, en privé, il m'est parfois arrivé de débiter les pires horreurs sans pour autant avoir viré facho ni être vendu au Grand Kapital.

    Je ne sais pas si Hollande a qualifié les "pauvres" de "sans-dents" ou non. Cela n'a aucune sorte d'importance. On sait que c'est un homme qui est assez caustique, même s'il manie l'humour avec plus ou moins de bonheur. 

    Il est bien évident que l'on ne peut inférer ses convictions profondes d'un mot sorti de son contexte. La gauche mène souvent une politique idiote et contre-productive contre la pauvreté, et Hollande n'échappe à la règle consubstantielle de son camp politique, mais d'un point de vue humain, cela me paraît évident que cet homme-là ne méprise pas les pauvres gens

    Je ne sais plus trop quoi penser de Trierweiler. Je n'ai jamais aimé cette femme, mais, je reconnais dans sa vengeance celle de la femme trompée. Parmi les dramaturges, s'il en est par dessus tous qui emporte mon admiration pour la profondeur de sa psychologie, c'est Euripide. Pour comprendre jusqu'où Valérie est prête à aller, il faut relire Médée.

  • Valls, Rebmasen, Cazeneuve, faites ce en quoi vous croyez, les gars !

    J'entends les récentes sorties de plusieurs ministres du gouvernement Valls avec étonnement. J'approuve ce que disent Rebmasen, Cazeneuve et Valls. Mais, tant que cela ne demeure que des paroles, ce n'est pas crédible. Puisque vous pensez ce que vous dites, les gars, allez-y ! Liquidez les mensonges d'Hollande et une bonne fois pour toutes et tenez la ligne social-démocrate vers laquelle vous semblez vouloir infléchir votre action. J'ai lu, comme d'habitude, une brassée de bêtises plus crasses les unes que les autres sur la ligne prétendûment libérale du gouvernement Valls. Arrêtons de dire des bêtises : si elle devenait ne serait-ce que social-démocrate, voire social-libérale, ce serait déjà beau. Ils me font rigoler, ceux qui parlent d'austérité. Ça se voit qu'ils ne savent pas ce que c'est l'austérité...Pour l'instant, on n'en est même pas à équilibrer nos dépenses courantes et les missions de l'État n'ont pas été redéfinies. Je ne parle même pas des collectivité locales dans lesquelles les dépenses somptuaires flambent (et les impôts locaux avec)...

    Oh, bien sûr, les Socialistes continuent de pécher par nombre de travers. Avec Taubira, leur politique pénale est plus laxiste que jamais. Ils n'ont toujours pas liquidé les imbéciles pédagogolâtres et larmoyants qui les conseillent dans le domaine éducatif et ils ont toujours une totale absence d'idées pertinentes en économie, notamment sur les questions de production (J'ajoute que Montebourg ne comprenait absolument pas les enjeux des délocalisations : il essayait de sauver des emplois foutus au lieu de chercher à créer des emplois indélocalisables*).

    Mais, au moins, s'ils pouvaient faire passer en actes ce qu'ils disent sur l'immigration, l'assouplissement des 35 heures (mais pas leur suppression, contrairement à la droite, j'en trouve le principe positif du point de vue de notre civilisation) et l'entreprise (mais ne pas confondre mantras et actes et se souvenir que l'entreprise ce sont aussi des investisseurs lassés d'être taxés jusqu'à la moëlle quand ils récupèrent des dividendes), ce serait un début.

    A vrai dire, ce que j'entends à l'UMP est tellement effarant d'imbécilité et de dogmatisme, ce que dit l'UDI, tellement inaudible, qu'en l'absence d'une candidature Bayrou en 2017, sous réserve que les Socialistes (pas leurs frondeurs) assument ce qu'ils pensent vraiment, je pourrais envisager un vote de 1er tour pour cette gauche-là, pour la première fois depuis bien longtemps.

    Le problème, c'est que Hollande boira le vin qu'il a tiré jusqu'à la lie. Quoi qu'il fasse, il paiera ses mensonges initiaux et le double-discours de la gauche, quand bien même de nouvelles mesures iraient dans le bon sens.

    Voter un gauche à nouveau pour moi, c'est poser une condition sine qua non. La fin des mensonges et des promesses débiles et démagogiques à chaque élection. Qu'ils prennent un peu de la graine d'un Bayrou, tiens.

    * la voix a été ouverte sur ce sujet par Bayrou et Rochefort, eurodéputé MoDem et son conseiller économique, mais j'y reviendrai dans un autre billet.

  • Remanier ? Pour quoi faire ?

    Il est beaucoup question de remaniement ministériel et même de changement de premier ministre depuis quelque temps. En cause, l'impopularité du couple exécutif et les tous récents résultats du premier tour des élections municipales.

    Je n'en vois franchement pas l'intérêt. Ce que critique l'opinion, c'est la politique menée, par vraiment les figures politiques qui la conduisent. 

    Les mesures prises par Hollande et Ayrault sont jugées mauvaises, mais personne ne remet en cause leur probité personnelle et, finalement, leurs images en tant qu'individus, pas en tant qu'acteurs politiques, ne sont pas atteintes.

    Si Hollande changeait de Premier Ministre maintenant, il ferait même une erreur : les élections européennes réservent probablement au PS un échec cuisant. Si chaque claque électorale doit amener un nouveau premier ministre, nous allons finir avec un torticolis...

  • Chasse aux dépenses, c'est parti !

    Les choses sérieuses commencent à prendre corps : Hollande a assuré qu'il allait réduire les charges des entreprises, et, pour cela, il sait qu'il doit réduire les dépenses.

    D'après les Échos, le Ministre du Budget commence à recevoir tous ses collègues, mais j'ai cru comprendre que l'Élysée entendait piloter la chose. C'est en tout cas ce que je lis dans Le Figaro.

    J'ai lu que François Hollande voulait en finir avec les coupes budgétaires aveugles mais réfléchir, désormais, sur les causes structurelles des dépenses et notamment redéfinir les missions de l'État.

    C'est un point de vue que je défends depuis fort longtemps ici. François Hollande aura-t-il le courage de mécontenter ses clientèles et de proposer aux Français de vrais choix ?

    J'attends de voir, parce que par exemple, sur la réduction du nombre de collectivités locales, on peut dire qu'il a commencé d'emblée par une reculade.

    Et pour l'instant, la méthode utilisée demeure la lettre de cadrage. C'est le chemin naturel de la coupe budgétaire aveugle, dont je me méfie énormément. Le coup de rabot, ça ne marche pas et cela crée des mécontents en grande quantité. 

    Je suis blasé et passablement lassé des déclarations sans lendemain. Mais, si vraiment le président Hollande se résout à s'engager dans des réformes d'envergure, sait éviter les écueils idéologiques venus de tout horizon, pas seulement de la gauche, mais aussi de certains cercles libéraux extrémistes, alors peut-être y-a-t-il la place pour une grande politique sociale-libérale en France.

    Mais je le dis tout de suite : le débat ne fait que commencer même si on en devine quelques prémices dans la presse.

  • Mais où Hollande compte-t-il économiser pour financer ses mesures ?

    Difficile de ne pas se poser la question : 30 milliards de charges en moins pour les entreprises, baisse des prélèvements sur les ménages, compte-tenu des sommets atteints par le budget de l'État, impossible à réaliser sans une réelle stabilisation des dépenses de l'État en euros courants (en euros constants, cela revient à une diminution). C'était d'ailleurs une des principales mesures de Bayrou en 2012.

    Je ne suis évidemment pas le seul à poser la question et certainement pas le plus compétent pour imaginer des pistes. Je peux en revanche commencer ce que disent la presse et les experts.

    Ce qui est certain c'est que j'abonde sur un point dans le sens de la Cour des Comptes : des coupes à l'aveugle vont mettre à mal le service public. Ce sont donc des réformes structurelles qui sont nécessaires.

    Ce qui risque d'être douloureux c'est que 50% de nos dépenses proviennent de la sphère sociale. Soit on réduit les avantages sociaux pour tout le monde uniformément, soit on les rend plus difficiles d'accès. On peut aussi combiner les deux. Il va falloir faire un tri et tenter déjà d'en finir avec les abus, même si je doute que cela soit le principal gisement d'économies.

    On peut espérer une réforme de l'État, mais, comme jusqu'ici elle n'a consisté qu'à donner des objectifs de réduction de frais, je ne crois guère à des miracles de ce côté-là. 

    Je voudrais faire une remarque sur la réduction du mille-feuille administratif : ce n'est pas tant la suppression d'une fonction ou d'un échelon local (par exemple le département) qui génère en soi des réductions de la dépense que la disparition des individus qui en inventent ! Moins d'élus = moins de promesses, tout simplement. Moins d'échelons = moins d'avantages à distribuer aux clientèles électorales de toutes sortes, moins de marchés truqués et faisandés. Mais, dans le même temps, pour éviter la constitution de véritables féodalités, il est impératif de reprendre la réforme des territoires en instaurant partout le suffrage proportionnel intégral avec quelques seuils afin d'exclure les effets d'aubaine des lobbies de toutes allégeances.

    Le chemin risque d'être long et la majorité de François Hollande de renâcler. C'est pour cette raison qu'il a intérêt à tenter des gros packs de réformes par la voie royale par excellence : le référendum.

  • Les bonnes paroles de François Hollande

    J'ai fini par prendre connaissance de ce qu'avait dit François Hollande pendant sa conférence de presse. La presse titre qu'il prend un virage social-libéral. On a le sens de l'humour dans la presse française. Le gouvernement socialiste vient d'assommer la France d'impôts comme jamais encore elle ne l'a été, les effectifs de la fonction publique continuent de croître et mis à part cela, Hollande est social-libéral. Drôle au possible.

    Hollande compte alléger les charges sociales des entreprises de 30 milliards d'euros. Très bien, mais il va les prendre où les 30 milliards, alors que son gouvernement ne parvient pas même à faire rentrer le déficit budgétaire de la France dans les clous ? Et puisque les charges patronales financent les cotisations familiales, qu'est-ce qui va les remplacer ? Je ne vois que la solution d'un rehaussement de la TVA (c'est en effet le plus logique) mais cela va faire perdre en pouvoir d'achat tous les foyers français. Dans tous les cas de figure, 30 milliards, c'est une paille : probablement insuffisant pour espérer générer un choc de compétitivité. 

    François Hollande commence à réfléchir à une simplification administrative, songeant à fusionner d'ores et déjà quelques départements. On verra une fois que cela sera fait. Sur le sujet, mon sentiment est qu'il sera difficile d'obtenir l'assentiment de suffisamment d'élus pour mener cette réforme sans casse. La solution est de placer les élus récalcitrants devant le fait accompli en consultant les Français par référendum sur la question. Il y a des économies à la clef, à condition de ne pas répliquer les erreurs qui ont fait de l'intercommunalité un gouffre financier : on se regroupe non pour dépenser plus à plusieurs mais bien pour réduire les frais de l'existant, pas pour construire une nouvelle pyramide de Chéops.

    Bayrou et Borloo ont salué un virage tout en demandant à voir avant de soutenir. Moi, j'approuverai une fois qu'il y aura quelque chose de fait, et, de préférence, pas n'importe comment.

  • Si Hollande avait été une femme, qu'est-ce qu'elle aurait pris...

    Dans l'affaire Hollande, je me fais la réflexion qu'il a bien de la chance de ne pas être une femme. L'opinion tolère au nom du droit à la vie privée des écarts qu'elle n'aurait peut-être pas pardonné à une femme.

    Parlons-en des femmes. C'est vrai que tous les hommes politiques ont droit à la vie privée. Mais François Hollande doit aussi prendre conscience que le chef d'un État n'est pas un individu ordinaire.

    Il était marié et avait eu quatre enfants. Il s'est séparé de leur mère et a installé sa maîtresse à l'Élysée semant une confusion protocolaire : première dame de France ou pas ? 

    Et voilà qu'il trompe sa maîtresse, à son tour, pour une jeune actrice, et que son actuelle concubine l'apprend quasiment par la presse. Ça commence à faire un peu tache.

    J'aime bien les hommes simples. J'aime bien François Bayrou entre autres pour cette raison, en sus de sa culture, de sa clairvoyance et de son honnêteté. Je ne l'imagine pas autrement que finissant son existence avec Elisabeth, son épouse, qu'il aime depuis le premier jour. Ça a son charme aussi, le catholicisme bon teint.

    Je suis un peu lassé par les scandales de moeurs de la vie politique. Il y eu Berlusconi et DSK qui incarnaient tout ce que je déteste, passibles l'un et l'autre d'une condamnation pénale. Il y en a une tripotée (toujours des hommes !) qui ne valent guère mieux en Europe.

    Bien sûr, ce genre de frasques n'induit pas de conclusions sur la compétence politique d'un homme politique, mais enfin, la morale n'est pas si éloignée que cela de la compétence, fût-elle privée et on tend à les séparer un peu trop soigneusement.

    François Hollande aurait mieux fait d'annoncer à sa maîtresse que leur relation était finie une bonne fois pour toutes plutôt que de fuir, jusque dans sa vie privée, ses responsabilités. Voilà une histoire qui conforte l'idée que je me fais de l'homme.

    Je me dis qu'une femme en aurait pris plein la figure : quand je vois déjà les grossièretés et les préjugés dont elles sont victimes...Imaginez une femme à hommes au pouvoir, trompant son amant au su et au vu de tout après s'être séparée de son précédent compagnon. Cela aurait le mérite d'être atypique. Bénéficierait-elle de la mansuétude dont Hollande (ou d'autres) profite ? Je ne le crois  pas. L'opinion serait sans pitié et la grossièreté en barre jailliraient de tous les égouts médiatiques et sociaux.

  • Syrie, Hollande persiste dans l'erreur

    C'est incroyable que Hollande ne comprenne pas que la Syrie est un bourbier dans lequel nous n'avons aucun intérêt à mettre les pieds.

    Il suffit d'entendre les Islamistes salafiste promettre le pire aux Alaouites qu'ils considèrent comme des hérétiques qu'il faut exterminer pour comprendre que le régime actuel vaut infiniment mieux que tout ce qui pourra émerger de la fange islamiste.

    L'ASL est une farce. Il y a certainement quelques laïcs qui combattent en son sein, mais dans l'ensemble, les forces progressistes ne sont pas du côté de la rébellion. 

    Les Alaouites, les Druzes et, bien sûr, les Chrétiens de Syrie, ont bien plus en commun avec nous que les Sunnites fanatisés avec l'argent du Qatar et de l'Arabie Saoudite.

    Il y a, il est vrai, un réel problème car c'est sans doute le régime qui a usé de l'arme chimique. Mais, une fois encore, il s'agit d'une guerre civile. Non que cela excuse le crime, mais plutôt qu'une intervention extérieure est une fausse issue. 

    La plupart du temps, on ne peut pas écrire le destin d'un peuple. Le droit d'ingérence doit avoir des limites intelligentes. 

    Hollande serait inspiré d'écouter la mise en garde de Bayrou. Il cherche à nous imposer une guerre dont nous ne voulons pas et dont les plus francophiles des Syriens, les Chrétiens, ne veulent pas non plus.

    Hollande et le PS font jouer la France contre son camp. Je suis sidéré d'avoir appris que nous accueillons comme des réfugiés des Syriens fondamentalistes sur notre sol et que dans le même temps, nous refusons le statut de réfugiés aux Chrétiens Syriens. 

    J'en ai ma claque du lèche-bottisme de la France avec l'islamisme fondamentaliste. 

    Nous nous alignons de la manière la plus stupide qui soit sur la volonté américaine dont le seul but est de renforcer son influence au Proche-Orient. Pour cela, elle réitère les mêmes erreurs et s'appuie une fois de plus sur les Fondamentalistes comme elle le fait depuis près de 60 ans. Apparemment, le 11 septembre ne leur a pas suffi. 

    Pour une fois, dans cette histoire, je préfère être aux côtés des Russes que de nos amis Américains. Et d'ailleurs, je dis ça, mais je pense que le Congrès et l'opinion américaine se rendent bien compte que cette intervention pue et que l'opposition syrienne n'a rien de gentils bisounours, commettant exactions horribles sur exactions horribles.

    En somme, Obama, Hollande, Cameron, ont tous voulu entraîner leur pays, ses élus et leurs peuples dans une guerre que tous refusaient sauf eux. Tout ça pour complaire au Qatar et à l'Arabie Saoudite. Des pays qui sont certes plein aux as, mais qui alimentent à peu près partout le terrorisme.

    Nourrir les scorpions, ça va un temps, mais au bout d'un moment, les laisser crever, c'est mieux.

    Dans cette histoire, nous avons été en-dessous de tout : par nos promesses inconsidérées et nos discours pompeux nous avons encouragé la guerre civile en Syrie alors que nous eussions pu user de diplomatie pour pousser Assad et les Alaouites à lâcher du lest sans pour autant les acculer.

    Et maintenant, après avoir roulé des mécaniques, Hollande va être ridicule, attendant comme un chien-chien à sa mémère les décisions finales des USA. Tenter de sauver la face en déclarant qu'on attend finalement l'ONU ne fera pas illusion.

    J'avais cru avoir un Président dont la diplomatie tenait la route. Je me demande maintenant si  le Mali ne fut pas un heureux hasard, et, dans tous les cas de figure, je constate qu'il n'y pas plus d'orientation sous le quinquennat socialiste que sous son homologue sarkozyste.