Si j'étais à gauche, a fortiori un responsable de gauche, j'aurais toutes les raisons du monde d'en vouloir vraiment à François Hollande.
Par vanité, en dépit des scores ridicules qu'il obtient dans les sondages, il imagine encore pouvoir être élu et s'accroche à sa candidature comme un chapeau chinois à son rocher (essayez d'en décoller un une fois, vous comprendrez l'image).
Ce-faisant, il empêche toute possibilité de renouvellement car aucune figure ne peut émerger tant qu'il n'a pas exprimé ses intentions, simplement parce qu'il est président.
Macron qui l'a compris assez rapidement a peut-être fait acte de candidature en dehors d'une primaire à cause de cela.
Il y a un authentique égoïsme forcené de la part de cet homme qui s'attache à des mirages sans consistance.
La droite n'est pas si forte que cela dans les sondages.
Une personnalité politique pas trop compromise dans les fautes de ce gouvernement (et elles sont nombreuses), suffisamment populaire, pourrait prendre le relais et attirer de nombreuses voix, surtout si François Fillon persiste à proposer un programme social aussi brutal, ce qui lui vaudra immanquablement une candidature centriste.
La gauche pourrait être au second tour de la présidentielle. Il n'est pas écrit dans le marbre que Marine Le pen y sera. Mais pour cela, il faudrait qu'elle choisisse un candidat consensuel et que le programme proposé soit solidaire sans être idéologique.
Une personnalité comme Martine Aubry pourrait, par exemple, représenter cette gauche. Cela pourrait aussi être un ou une candidate de la même envergure et de la même consistance.
Mais je vois bien que les Socialistes ne prennent pas ce chemin et, que, par la faute de François Hollande, ils sont en train, avec leurs alliés, de se tirer une balle dans le pied...