Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

hollande - Page 4

  • Non, Sarko n'est pas le mal...

    Je finis par trouver exaspérantes les incantations morales à gauche, mais aussi dans l'appareil militant du MoDem à voter pour Hollande parce que Sarkozy serait le "Mal". Ridicule. Risible. Pitoyable niveau d'argumentation. Moi, la bonne conscience dégoûlinante, cela me hérisse, c'est justement ce qui me fait repousser avec aversion le vote de gauche. De voir à quel point le militant MoDem et une partie de son appareil central peuvent se montrer à ce point soluble dans cette gauche arrogante et hypocrite, j'avoue que cela me fait faire des bonds devant mon clavier.

    Il y a des raisons de ne pas voter Sarkozy, mais ce n'est pas celles que la gauche brandit

    J'ai visionné le clip de Nicolas Sarkozy. C'est clair qu'il tend la main aux électeurs du Front National. Et alors ? Oui, l'immigration est un problème. Oui, il a raison de demander à ce que les étrangers deviennent français s'ils veulent avoir le droit de vote aux élections locales. De même, l'examen de français, l'adhésion à nos valeurs, je suis pour aussi. Le problème, au fond, ce n'est pas qu'il parle de l'immigration, le problème, c'est qu'il ne dit que ça. Comme si l'avenir de la France devait s'articuler autour de la seule question de l'immigration alors que c'est un problème secondaire au regard d'enjeux bien plus majeurs.

    J'ai à ce sujet une difficulté avec la gauche. François Hollande, évoquant les régularisations de "sans-papiers" comme on dit, juge qu'il faut considérer la chose au cas par cas. Cela a toujours été ma position, c'était aussi celle de François Bayrou. Il souhaite également limiter l'immigration économique. En revanche, pas de numerus claussus sur les étudiants étrangers. On est sur la même longueur d'ondes pour l'instant.

    L'inconvénient, c'est qu'à côté de ces positions correctes, il y a aussi les Éva Joly, le Front de Gauche ou tout simplement Martine Aubry il y a à peine 3 ans qui exigeait la régularisation de tous les immigrés en situation irrégulière ayant résidé 5 années en France. Il va faire quoi, Hollande ? 

    Mais bon, me voilà à parler de l'immigration alors la question de la réindustrialisation de la France n'est abordée ni dans le clip de Nicolas Sarkozy ni dans celui de François Hollande. A vrai dire, Hollande utilise une vieille fibre éculée : il promet tout à tout le monde. Si l'on en croit les annonces publicitaires de sa réclame, tout le monde va être heureux dans un monde socialiste et meilleur. Pas une seule annonce de mesure claire là-dedans, même si j'admets qu'un clip de campagne n'y est pas propice.

    Au fond, ce que je constate, c'est que ces deux clips sont aussi indigents l'un que l'autre, bien que pour des raisons différentes.

  • Entre Blanc, Sarkozy et Hollande, que choisir ?

    Une semaine encore et c'est le second tour de l'élection présidentielle. Il va falloir départager Sarkozy de François Hollande ou...ne pas choisir...

    Pour ma part, ce seront les choix effectués par François Bayrou qui seront d'abord déterminants. S'il choisit l'un des deux candidats, je ferai de même, y compris si ce candidat est Nicolas Sarkozy.

    Le problème, avec Nicolas Sarkozy, c'est que je ne lui fais aucune confiance. En soi, le programme de l'UMP est loin d'être nul, il comporte souvent des choses intéressantes, mais je ne crois pas un seul instant que Sarkozy fasse ce qu'il dit dans le futur. Ses déclarations sur le Made in France me font bien rire : un membre de sa mouvance, Yves Jégo, avait réalisé un travail remarquable dans ce domaine. Qu'en a tiré Sarkozy dans sa politique économique ? Rien.

    Dans le domaine éducatif, c'est pire : Sarkozy a appliqué une poilitique de gauche avec des moyens "de droite", c'est à dire en réduction.

    Pendant son quinquennat, la seule idée de Bayrou qu'il ait tenté de faire appliquer, cela a été le Small Business Act à la française en tentant de passer par l'Europe. Malheureusement, cela n'a guère porté de fruit. Je ne lui en tiens toutefois pas rigueur, les blocages viennent des autres Européens.

    Côté socialiste, la garantie, en fait, c'est qu'Hollande n'applique pas son programme. Je suis absolument convaincu que les fameux 60 000 postes promis ne seront pas créés autrement que par des redéploiements. Hollande l'a d'ailleurs dit plusieurs fois, mais pas trop fort. Au sein même de l'Éducation Nationale, où il va mettre fin au redoublement et sans doute augmenter les effectifs des classes partout où il considérera comme "viables" les établissements scolaires et ailleurs en ponctionnant des postes, à commencer par l'Armée sans doute.

    Ce qui éveille ma méfiance, avec Hollande, c'est qu'il est tout de même beaucoup dans la posture, même s'il a le mérite, il faut l'admettre et contrairement à ce que dit la droite, de ne pas trop céder aux sirènes gauchistes de toute sorte.

    Son programme n'en comporte pas moins d'authentiques morceaux de démagogie en barre.

    Que faire alors ? Abstention ou blanc, comme Alain Lambert ou Philippe ?

    Il y a aussi des considérations d'ordre tactique et politique : au fond, le PS n'a pas besoin de nous. Hollande non plus. L'UMP en revanche, nous accueillerait très certainement fraternellement...

    Je n'ai pas pour Sarkozy cette détestation ridicule qui caractérise la gauche dans son ensemble, à commencer par les blogueurs. Une Éva Joly achève de se ridiculiser quand elle se permet de comparer Sarko à Pétain. Jusque là, je pensais encore cette femme intelligence à défaut d'être charismatique, mais...même pas...Et puis quand on voit un Julien Dray inviter l'infect DSK à son anniversaire...Il fait rire, le Mosco, le directeur de campagne actuel de Hollande : a-t-il oublié qu'il aspirait à la même fonction auprès de son ex-patron quand il l'a fui en se bouchant le nez ?

    Nicolas Sarkozy et François Hollande ont tous deux répondu à la lettre de François Bayrou. En lui répondant, ils m'ont aussi répondu. J'analyserai leurs réponses respectives dans un prochain billet, mais, tout comme Bayrou, je ne pense prendre une position que d'ici jeudi prochain.

  • Économistes...sur les plateaux de TV ou en fac...

    Quel bal de faux-culs, cette fin de campagne ! Après les transfuges sarkozystes, ce sont les «économistes» comme on dit, qui appellent à voter Hollande.

    Moi, je les trouve pathétiques, ces gars-là : enseigner l'économie en fac, ça, ils savent. Faire les beaux dans la presse et sur les plateaux télévisés ou radiophoniques, ça champions. Quels blaireaux ! Il n'y en a pas un qui a géré une entreprise dans leur carrière ou alors elle était subventionnée par l'État.

    Moi, en fait d'économistes, je serais plutôt porté à me souvenir des conseils de ma grand-mère : elle ne dépensait pas plus qu'elle ne gagnait et ne s'en portait pas plus mal. Elle évitait d'acheter de la camelote avec ce simple dicton : mauvaise qualité ruine. Tout l'envers de notre consumérisme, finalement.

    Donc forcément, il y avait chez elle des objets et des biens produits en filière courte, c'est à dire produits localement, en somme. Le Made in France cher à Bayrou, déjà...

    Pour revenir aux 42 guignolos qui font les kékés parce qu'ils croient les résultats de la présidentielle assurés, ils sont navrants de servilité imbécile.

    Ça doit lui faire drôle à Hollande : il a passé son existence à faire le dos rond, et maintenant qu'il est près de la magistrature suprême, il va voir défiler au ras de ses semelles tout ce que le France compte de lèche-bottes et autres cireurs de pompe. Trop drôle.

    Quand on veut parler économie réelle, on discute avec des entrepreneurs, pas avec des profs de fac formés à l'économie marxiste à l'Éducation Nationale.

    Perso, j'ai eu une chance incroyable en lycée : comme j'avais obliqué quelque temps vers le privé, j'ai eu la chance d'avoir une enseignante en économie d'obédience libérale (très modérée, au demeurant). Ouf, j'ai échappé aux réussites du Grand frère soviétique et/ou aux délires alter-mondialistes. Je crois que c'est à elle que je dois vraiment d'avoir apprécié la pensée (alors vulgarisée) de Schumpeter et d'avoir pu continuer à me cultiver par la suite dans discipline.

  • Vivement les premiers revers de la gauche !

    Il y a un truc qui va gonfler, je le sens, à l'issue de cette présidentielle, c'est l'arrogance de la gauche et de la leftbloguerie et compagnie.

    Ils ont tous les pouvoirs (il ne reste plus que la présidence et l'assemblée nationale), ils détiennent tous les médias, ils occupent la totalité du terrain sur la Toile ou presque, et ils se voient déjà au faîte de leur gloire dans un concert de ricanements arrogants.

    Ce sera une joie de voir leurs tronches déconfites et leur mea culpa quand viendront leurs premiers revers.

    Bien sûr, en face, il y a Sarkozy et toute sa clique. Je n'ai jamais considéré Sarkozy comme le Diable, contrairement au TSS de la gauche, mais comme un mauvais président dans l'ensemble, ça oui.

    Qu'a-t-il à son actif ? La réforme des retraites, bien qu'imparfaite, celle des tribunaux bien que mal faite et la Libye. C'est tout. Si, un effort sur les deux dernières années pour contracter les déficits, même si nous restons loin du compte. A l'international, bof...Pas la cata, pas non plus une grande réussite.

    Je ne sais pas encore trop ce que vaudra Hollande, puisqu'il est à peu près acté qu'il va remporter la présidentielle. Il a un staff. Moi, je me méfie toujours de staffs, des conseillers et des commissions. C'est là qu'on trouve tous les planqués qui grenouillent. C'est une chose que j'aime bien chez Bayrou, d'ailleurs : sa capacité à s'affranchir, Dieu merci, des commissions de toutes sortes. 

    Hollande n'a, en effet, comme le souligne la droite, jamais exercé un poste à responsabilité. C'est une chose qui m'inquiète tout de même.

    En fait, ne serait-ce Hollande stricto sensu, je pourrais ne pas avoir trop de mal à voter pour l'homme qui ne m'est pas antiphatique. Mais ce sont les hordes de socialos qui sont derrière qui m'horripilent littéralement. Rien qu'à l'idée de les voir triompher le 06 mai, cela me donne envie de choisir finalement Sarko, en dépit de tous ses travers.

    Quand je regarde le parcours de Hollande, c'est tout de même beaucoup celui d'un apparatchik, et je ne le vois pas briller par sa propension à prendre des décisions courageuses.

    Bref, ça ne va pas être l'enthousiasme délirant s'il faut glisser un bulletin de vote avec son nom au second tour.

    A vrai dire, j'associe dans une même exécration l'hypocrisie et le bon sentiment ordinaires socialistes d'un côté, et l'auto-satisfaction générale de la sarkozie de l'autre. 

    Ça va être dur.

  • Le contrat de génération de Hollande ? Inefficace.

    Il y a un débat sur Newsring, le site de Taddeï, sur le contrat de génération de Hollande. Comme j'ai publié là-bas, hop, autant copier ici :-)

    Je ne pense pas que François Hollande obtiendra un quelconque résultat avec son Contrat de Génération et ce, pour deux raisons :

    1. C'est une erreur d'appréciation que d'espérer qu'une mesure d'incitation fiscale agira sur l'emploi des Seniors et des Jeunes s'il n'y a pas une nécessité économique derrière. Pour espérer redonner des perspectives à ceux qui ne sont pas encore sur le marché du travail et à ceux qui aimeraient y rester, il faut agir sur l'offre d'emplois, c'est à dire, in fine, sur la production. C'est, me semble-t-il, le pari de François Bayrou, qui a, là-dessus, tout compris. Au final, tout ce à quoi peut s'attendre Hollande, c'est un effet d'aubaine, et rien d'autre. 

    2. Outre l'aspect économique, il y a aussi un caractère culturel des plus désagréables dans la manière dont les Français traitent leurs jeunes et leurs anciens. Comme d'habitude en France, on navigue avec bonheur sur les eaux de la plus grande hypocrisie. Jeunisme d'un côté, exacerbation de bons sentiments pour les aînés, et de l'autre, des pratiques décomplexées pour les pousser sur les bas côtés. Ce n'est pas une mesure fiscale qui viendra à bout de ces habitudes bien ancrées dans nos mentalités.

    Il faut à vrai dire admettre deux réalités : a) de fait, les jeunes travailleurs sont généralement moins efficaces que leurs collègues ou collaborateurs plus expérimentés. b) les aînés sont généralement moins souples que les plus jeunes. 

    En ce sens, et sur ce point, je les suis, l'UMP et Xavier Bertrand n'ont pas tort de tabler sur le développement de l'apprentissage, et particulièrement de l'alternance, pour donner un caractère bien plus professionnalisant aux formations. Ceci ne devrait pas concerner exclusivement les certificats d'aptitude professionnelle  mais aussi les licences et autres masters des universités que l'on devrait aussi juger sur leur "employabilité".

    Ceci ne signifie pas pour autant que l'on doive réduire l'offre de formation, mais plutôt revoir leurs composants en ce sens. Je me souviens que la Sorbonne, il y a une dizaine d'années, avait par exemple imaginé d'associer le latin et le grec, via la mythologie, à un module professionnalisant de publicité. Astucieux. Les lettres anciennes pas plus que la sociologie, n'en déplaise à Nicolas Sarkozy ne sont donc condamnées à fournir des légions de nouveaux chômeurs à la France.

    Pour les Seniors, la difficulté reste entière : nous avons inscrit dans le déroulement de notre existence professionnelle que nos revenus devaient aller croissant jusqu'à notre retraite. Il faut donc faire en sorte que les Seniors constituent une valeur ajoutée croissante afin de justifier l'évolution de leurs revenus. François Bayrou dans un entretien à Notre Temps proposait de mettre en place une agence nationale de la formation professionnelle et de soutenir durablement cette dernière afin de permettre aux Seniors de demeurer au coeur des mutations de l'entreprise. C'est une piste. Je tends toutefois à penser que la gestion des ressources humaines ne sait pas forcément non plus, au sein de l'entreprise, valoriser les données de l'expérience et les savoir-faire accumulés au fil du temps. C'est un champ de réflexion qui demeure ouvert.

  • Électeur de Gauche, que feras-tu si Sarko est en mesure de battre Hollande ?

    J'ai l'impression qu'une nouvelle question va bientôt s'imposer dans cette campagne : les courbes d'intention de vote de Sarkozy ne cessent de s'améliorer. Il est en passe désormais de l'emporter au premier tour sur Hollande, mais surtout, au second tour, il ne cesse de grignoter l'écart qui les sépare.

    J'ai un travers : je sous-estime à chaque fois Sarkozy. En campagne, c'est un super-bon. Comme aucun scrupule ne l'étouffe, il est près à porter n'importe quoi sur la place publique qui puisse faire débat. C'est l'avantage de ne pas avoir de fond.

    Là, il a touché le jackpot avec l'Europe et l'immigration. Forcer la main de l'Europe, cela ne peut que plaire à l'esprit frondeur des Français. Et malheureusement, en face, Hollande n'est pas bon, même si je juge intelligente, en revanche, son idée de faire voter par l'Assemblée Nationale le nombre d'admissions pour l'immigration économique. On devrait simplement en faire autant pour le regroupement familial et se montrer plus sévère sur ses conditions d'exécution.

    Cela dit, là n'est pas la question : je me demande si ne commence pas à rejouer 2007. Je crois que nous sommes nombreux à estimer que Sarkozy ne doit pas demeurer à la tête de l'État français. Mais peut-être les Français seront-ils encore plus nombreux à penser qu'il ne faut pas non plus que cela soit François Hollande...

    Dans ce cas, le risque zéro s'appelle...nous les savons tous...François Bayrou. Ses idées font globalement consensus, ou, tout du moins, rassemble une adhésion assez large, comparée à celles des autres. C'est un honnête homme et un modéré. Évidemment, s'il dispose du soutien de la gauche au second tour, il ne fait pas de doute que le prochain pouvoir seran constitué d'une alliance entre le centre et la gauche. Cela me paraît logique. La gauche n'y perd donc pas tant qu'elle pourrait le craindre.

    Mais bon, le mieux est de poser la question à quelques blogueurs de gauche fameux...Yann, Nicolas, Melclalex, SarkoFrance, Arnaud Mouillard, Ruminances, Homer par exemple

  • Hollande/Sarkozy : match nul au connomètre !

    Je sais que Bayrou a amené un nouvel appareil de mesure dans la campagne, le déconnomètre, mais je rappelle qu'il y a un label made in l'hérétique sur le connomètre. Et parlons-en, justement : Sarkozy et Hollande ont crevé le plafond, cette semaine.

    Alors Hollande, c'était le retour du "moi j'aime pas les riches" de 2007. Il veut taxer à 75% les revenus supérieurs à un million d'euros par an. Ce qui est drôle, c'est que ses potes du star-système vont devoir aller habiter ailleurs. Pour ses copains banquiers, pas graves, ils ont déjà la parade : les actions gratuites. Nouveau concept, nouvelle astuce qui remplace les stock-options, un peu trop dans la ligne de mire. Oh, le procédé n'est pas nouveau, il est rôdé depuis 2006, mais le grand public en ignore l'existence et du coup, à gauche, les déclinant stock-options deviennent une cible idéale. Pas étonnant, du coup, de voir certaines grandes entreprises procéder à quelques petits ajustements, suivez mon regard...

    Accessoirement, le principe de spolier quelqu'un de 75% de ses revenus me fait bondir, même si je me doute bien que dans la pratique, l'annonce d'Hollande ne concernera personne, et pour cause : ceux qui gagnent de telles sommes savent se mettre à l'abri (heureusement). Ainsi, Hollande aura fait une grande annonce pour pas un kopeck, et il le sait très bien. Plus ça va, plus ce type prend vraiment les Français pour des cons. Bon, quand on voit les sondages, à vrai dire, il ne se trompe pas vraiment non plus. Il y a 62% d'imbéciles pour juger que ce serait une bonne idée. Ouf, je n'en fais pas partie.

    On pourrait donc penser que Hollande a remporté haut la main la première manche de connomètre, c'était sans compter les saillies aussi drôlatiques que désespérantes de l'âne numéro 2 : répondre à un agriculteur en difficulté que lui, il n'avait pas 40 hectares de terrain, fallait tout de même oser. J'en suis resté sans voix. Il paraît qu'il est à 40% d'intentions de vote chez les agriculteurs. 'tain : les Français sont vraiment des c...agriculteurs compris...

  • Véritomètre, pifomètre ?

    Un site amusant, le Véritomètre, a décidé de vérifier les données sur lesquelles s'appuient les politiques pour tester la vadilité de leurs propos. Intéressant, mais on aurait aimé qu'ils en fassent autant avec les propositions : le classement d'arrivée ne serait sans doute pas le même...

    Hollande arrive en tête avec 79%, Bayrou suit à un peu plus de 71%. Seulement, voilà, il y a quelques petites étrangetés dans les estimations des erreurs. Quand c'est Hollande, c'est imprécis, quand c'est Bayrou, c'est incorrect...J'ajoute que Mélenchon crédible à 68%...Bon, ce n'est pas que le tovaritch Gauche de combat ne me soit pas symathique, mais là j'ai quelques doutes sur la pertinence de l'évaluation...

    J'aurais bien fait le boulot de vérification, mais coup de pot, Fred, avec sa rigueur habituelle, a fait le travail. Merci, Fred.

    Pour la crédibilité des programmes, on peut sinon jeter un oeil chez Débat & co, le site de l'Institut de l'entreprise. On y trouve des choses intéressantes.

  • Y'en a, alors des Communistes, en France, ou pas ?

    Voilà, je me demandais s'il y en avait ou non, des Communistes, finalement en France. Parce que voyez-vous, à Paris, François Hollande n'aime pas les riches, mais à Londres, à la City (place financière par excellence) il explique qu'il n'y a plus de communistes en France et que eux, Socialistes, ont libéralisé l'économie française et privatisé à tour de bras.

    Notez que je ne m'élève pas contre un nécessaire degré de libéralisation dans notre pays, mais en revanche, j'ai un peu la tête qui me tourne chaque fois que j'entends François Hollande : je ne sais pas si je dois pointer le regard vers la gauche ou vers la droite...

    Comme le dit mon "comrad" tovaritch Yves, centriste devant l'Éternel, j'ai quelques difficultés avec le positionnement de François Hollande. Et apparemment, même à ses copains de gauche, il donne le tournis...

  • Hollande et l'éducation ? Nul et inquiétant.

    J'ai pris connaissance du discours de Hollande sur l'Éducation à Orléans. Nul. Du para-UMP en version socialiste. Et encore. Je trouve le programme de l'UMP supérieur en qualité à celui du PS. C'est dire. Je ne reviendrai pas une énième foi sur la question des rythmes scolaires, mais pour les enseignants qui douteraient encore des intentions de Hollande je ne résiste pas à la satisfaction d'y aller de ma petite citation : 

    Autre cheval de bataille du candidat PS: la réforme des rythmes scolaires. Il prévoit donc un d’allonger «le temps scolaire sur l'année et sur la semaine [...] Enfin, concernant l’évolution des missions et des statuts des enseignants, François Hollande propose que la question soit discutée avec les principaux intéressés...

    Je vais passer au reste, plutôt : Bayrou, dans son programme, a annoncé des choses simples, mais fortes : 50% du temps scolaire en primaire consacré à l'étude de la langue française, fin des querelles pédagogiques en donnant la primauté à l'efficacité, création d'un bac scientifique et littéraire, propédeutique pour le supérieur en terminale, classes parallèles pour remises à niveau des élèves en difficulté ou collège hors les murs pour ceux qui en perturbent le fonctionnement, avantage à la méthode syllabique, sans toutefois trancher par une directive, maintien des concours de recrutement, accent mis sur l'exigence et voies d'excellence partout. 

    Que propose Hollande ? rétablir la toute-puissance des IUFM, supprimer les notes (ce qu'il appelle les évaluations obligatoires), rétablir 60 000 des 77 000 postes supprimés mais pas avec la même répartition et avec une prorportion de postes d'enseignants très diminuée, allongement du temps de présence des enseignants. Voilà en somme. Un programme éducatif, ça ? Vide, creux, nul. Pas de projet, pas d'ambition, mais les mêmes antiennes qui font le malheur de l'école depuis l'époque de Lionel Jospin avec de forts relents pédagogisants.

    Je n'ai pas de mots pour rejeter la scolarisation d'enfants de deux ans tant je trouve l'école déjà tellement incapable de gérer des enfants de 3 ans avec douceur. Mieux vaudrait, et de loin, multiplier les places en crèche qui font cruellement défaut.

    Au passage, je suis fasciné par la mahonnêteté de la sphère médiatique dont on a bien compris qu'elle a fait de Hollande son champion. Tout en cirage de pompes, aucun argument à charge. Quant aux profs de gauche, ils préfèrent faire l'autruche ou pleurer tous seuls dans leur coin au lieu de se battre pour le seul candidat qui vaille d'être soutenu dans ce combat pour une école exigeante, Bayrou.

    Bref, la réforme globale, c'est un bide, ça fait pschitt, du flan. Il n'y a rien dedans. Je suis inquiet pour mes enfants : après l'école UMP ils vont avoir l'école PS. A quand l'école Bayrou, le dernier espoir de remettre en marche une école qui part toujours plus à la dérive...