Quand j'étais à l'école, je n'étais pas mauvais en mathématiques. Sur la partie algèbre et calcul mental, j'étais même bon, voire très bon.
Alors il y a un truc que je ne m'explique pas : pour ce que j'en connais, les salaires des enseignants ne bougent pas depuis des années. En fait, par rapport à l'inflation et hors grilles indiciaires, ils seraient plutôt orientés à la baisse.
Récemment, le niveau de vie des classes moyennes a été évalué à un revenu mensuel dans une fourchette de 3 500 à 5 000 euros par mois.
Un jeune prof gagne aux alentours de 1400 à 1500 euros par mois. Même en se mettant en couple, donc en constituant à deux un seul foyer fiscal, il fait toujours partie des pauvres, en tout cas, des classes les plus modestes.
On nous dit que l'État peine à payer ses fonctionnaires pour le mois de décembre, notamment en raison de mesures catégorielles prises dans l'Éducation Nationale.
Elles sont où les mesures catégorielles ? Notez, j'ai peut-être un indice. Il paraît que les profs débutants ont été augmentés en début d'année. Châtel avait fait beaucoup de bruit avec cette histoire. Est-ce que c'est ça, les mesures catégorielles ?
Quand on entend pérorer les crânes d'oeuf, il paraît que les enseignants n'ont des classes que de 11 à 14 élèves en moyenne. C'est le taux d'encadrement calculé. Putain, ils foutent quoi de leurs journées, les crânes d'oeuf ? Partout où je pose la question, même pour ceux qui enseignent dans la zone la plus racailleuse du 93, il n'y a pas un taux d'encadrement aussi faible. Ils comptent quoi les crânes d'oeuf ? Les bons à rien qui ne glandent rien dans la journée dans les administrations centrales si ce n'est foutre des bâtons dans les roues de ceux qui prennent des initiatives ou produire des kilos de paperasse et de circulaires au risque d'une déforestation massive ?
Bref, il manque 2.5 milliards d'euros à l'État. Mais bon sang, comment on en arrive là, c'est de la folie.
La commission des finances et Arthuis (qui a fini par se fâcher puisqu'il a voté contre le projet de loi de financement de la sécurité sociale) ne cessent de mettre en garde l'État.
Comme le dit Rubin, ça devait arriver. J'avoue que je commence vraiment à flipper. Je préfère avoir mal un peu mais maintenant, que très mal mais dans pas longtemps.
Je ne dis pas qu'il faut faire n'importe quelle économie, mais il faut en faire, nom de Zeus. Alors discutons-en cartes sur table.