La Banque Centrale Européenne et la Commission ont donc pris la décision de proposer au reste du monde une action européenne commune. Faisant fi des traités, des garanties pour un montant de 750 milliards d'euros ont été prises par les pays de l'Union Européenne afin de pouvoir court-circuiter d'éventuelles spéculations et venir en aide à des pays en difficulté.
Il ne faut pas pour autant compter échapper à nos charges, sauf à prendre le risque d'un tour de passe-passe que nos créanciers n'apprécieraient guère (voir l'analyse de Démocratie Sans Frontières à ce sujet...). Non, en réalité, les États européens n'ont fait que gagner le répit nécessaire pour assainir leurs finances publiques. Nous n'échapperons donc pas à une politique de rigueur ; l'enjeu, désormais, c'est d'avoir encore la possibilité de choisir entre une politique de rigueur que nous maîtriserons et une politique de rigueur qui nous serait imposée. C'est ce qu'évaluait avec beaucoup de justesse le blog Humeurs de vaches, avant-hier. Il ne suffira pas d'une seule révision générale des politiques publiques, en France, faute de montants significatifs. Comme l'observe Céline Alléaume sur le blog Politicia, c'est désormais d'une réforme de l'État dont nous avons besoin, avec une questionnement sur ses missions fondamentales :
«La Réforme de l'État, elle, est empêtrée dans les contradictions de la politique du Président. L'opinion publique ne la soutient plus, ne la comprend plus. Les déficits publics s'accumulent, l'endettement de la France atteint des niveaux vertigineux. Plus que jamais une bonne gestion publique, à commencer par une gouvernance irréprochable, est nécessaire. François Bayrou, dans son dernier ouvrage Abus de Pouvoir rappelait que « pour le citoyen, les réformes ne valent que si elles sont progrès […] » et que seules « la discussion et la définition du but à atteindre permettent une méthode de la réforme, qui donne enfin sa place aux intéressés, aux bosseurs de terrain ». La nécessité de la Réforme de l’État reste entière.»
Commentaires
Ce qui est surtout passé assez discrètement, c'est que nous assistons à la monétisation pure et simple de la dette : la BCE rachète de la dette étatique, youpi.
Autrement dit, le robinet inflationniste est maintenant ouvert en grand.
Et là, ça va être la fête du slip de tous les côtés.
Oui. La BCE achète la dette des Etats avec de l'argent créé ex-nihilo. Et donc, qui va perdre de l'argent ? Qui va en gagner ?
Non, elle ne l'achète pas avec de l'argent créé ex-nihilo, justement ; apparemment, elle s'apprête à céder des titres.
Le problème des états actuellement, il me semble que c'est surtout un appauvrissement des états alors que certains revenus financiers privés augmentent considérablement, en gros les petits comme les non imposables et la classe moyenne perdent de l'argent par la crise, alors que les mammouts de la finance, banquiers et autres continuent à augmenter leur pouvoir d'achat.
En résumé, surtout en période de crise, il faut encore plus taxer ceux qui gagnent encore plus d'argent malgré la crise, pour éviter un creusement centrale qui conduit à des super riches et à des supers pauvres
à l'hérétique : quels titres ? Des assignats ?
@L' hérétique,
Me suis promenée sur le web...
Mon seul commentaire sera: qu'en règle de survie, il est dit: "Protège toi, si tu veux pouvoir aider les autres".
@+
@Falcon,
Encore lui...^^^ :((
Tiens, un article qui devrait t'intéresser, l'Hérétique (j'en parle un peu dans cet article là, en bas : http://h16free.com/2010/05/13/2859-crises-et-grincements-de-dents )
Les CDS les plus échangés dernièrement :
http://www.zerohedge.com/article/cds-traders-beating-uk-death-drums
Ooooh, derisking massif sur l'UK et la France. Oooooooh, la dernière fois, c'était l'Espagne et le Portugal.
Oooooooh.
Je dis ça, je dis rien.