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Sarnez - Page 14

  • Les Vigilants ou l'anti-politique

    C'est marrant, cela fait un moment que j'entends parler des Vigilants, ou, tout du moins, que je vois leur sigle.

    Voici comment le blog des Vigilants présente leur action :

    Ce site rassemble les blogs qui observent Sarkozy, commentent ses décisions et leurs effets, et notent les sources. Une bibliothèque de tout ce qui passe trop inaperçu. LES BLOGS SONT REGROUPÉS SELON LEUR PRINCIPALE TENDANCE : LES INFORMATEURS, LES ANALYSTES, LES ACTIVISTES, LES MILITANTS ET LES THEMATIQUES.

    Je subodore que je vais encore me faire tout plein de nouveaux amis, mais je juge leur action tout à fait superflue. En se polarisant sur un homme, les Vigilants finissent par oublier de parler de la politique elle-même. Bien sûr, Nicolas Sarkozy nous habitue petit à petit à ses outrances, et certaines méritent d'être relevées, mais, en acceptant de jouer finalement le même jeu que la presse people, les Vigilants ratent une large part du débat sur les enjeux.

    Au demeurant, c'est un peu le travers dans lequel tendent à tomber le MoDem et François Bayrou de temps à autre : la critique seule ne peut valoir une ligne politique. Il faut débattre sur les orientations politiques et faire des contre-propositions. C'est en ce sens que j'avais évoqué un shadow cabinet pour le MoDem, afin de justement être cette force-là.

    J'apprécie par exemple la démarche de Marielle de Sarnez à Paris, parce qu'en réactivant les commissions du MoDem, en escomptant désigner des porte-paroles pour chaque grand thème de l'action politique parisienne, elle remet les enjeux citoyens au coeur de son action politique. 

    Bref, pour revenir sur les Vigilants, ce n'est pas l'idée d'une veille que je conteste, mais plutôt l'objet précis de cette veille.  Je le pense depuis longtemps, une large part de la blogosphère en fait trop à propos de Nicolas Sarkozy, et, ce-faisant, étouffe tout débat.

    Je pense qu'il faut en finir avec une certaine forme d'hystérie collective qui montre les individus du doigt (par exemple, au MoDem, les sénateurs UDF, ou, tout du moins, ceux qui expriment un avis divergent de la ligne de François Bayrou).

    Finalement, cette hystérie-là à coup de slogans, elle devient à la politique  ce que le hamburger est à l'hygiène alimentaire et à la bonne santé...

    Nonobstant ce billet, cela n'empêche pas nombre de blogs dotés du sigle Vigilant d'être des blogs de qualité. 

  • Marielle de Sarnez s'exprime sur le logement parisien

    581821186.3.jpgBertrand Delanoë a ouvert sa nouvelle mandature sur la question cruciale du logement. Ce sujet était au coeur du projet parisien du MoDem. Marielle de Sarnez, observant la proximité des programmes des différents formations politiques sur ce thème, a appelé à dépasser les clivages partisans, tout en énonçant clairement les fondamentaux d'une politique du logement juste, efficace et durable. Par ailleurs, elle a refusé toute présidence de commission, et je l'approuve. Le MoDem n'a pas vocation à servir de faire-valoir à Bertrand Delanoë. Elle a également évoqué les coups assénés par la majorité présidentielle à la politique familiale de la France.

    Voici le texte de l'allocution de Marielle de Sarnez. 

     

    Monsieur le Maire,
    Mes Chers collègues,

    Vous le savez tous, et les Parisiens plus encore parce qu’ils le vivent, la question du logement est le premier sujet de préoccupation, d’inquiétude, et d’insécurité. La situation est connue : un coût d’achat qui interdit aux familles et aux classes moyennes d’accéder à la propriété ; des loyers en hausse continue, eux-mêmes facteurs d’exclusion et de ségrégation ; une demande de logement social qui ne diminue pas et qui rend plus urgent encore d’atteindre dès 2014 les objectifs fixés par la loi SRU. Ces quelques éléments suffisent pour dire que notre ville est sous extrême tension et que nous devons trouver ensemble les moyens de répondre durablement à la crise.

    Il est donc bienvenu et légitime que la première séance de notre mandature soit consacrée à cette question.

    Au fond, les contenus d’une politique du logement, juste, efficace et durable, nous les connaissons : le respect de la loi SRU avec un tiers de logements réservés aux plus fragiles, et un autre tiers  réservé aux classes moyennes et aux familles; l’éradication des logements insalubres ; la création de nouvelles places en hébergement d’urgence ; la nécessité de mettre en œuvre une politique de construction résolue ; la rénovation de l’habitat ancien ; la construction de logements étudiants; la réduction de la consommation énergétique ; la transparence renforcée dans l’attribution des logements de la Ville… Tout cela, si nous avons le même souci de l’intérêt général, devrait pouvoir être partagé par l’ensemble des élus de cette assemblée.

    De même devrions-nous partager la nécessité de penser au-delà du périphérique et de bâtir une politique concertée et intégrée du logement sur le territoire de l’agglomération, afin de dégager de nouvelles emprises foncières et de mieux équilibrer l’offre de logement, pour faire baisser la pression sur le cœur de la région capitale. C’est le sens de ce Grand Paris qu’il faut bâtir : sa raison d’être n’est pas juridique ou administrative, elle est affaire de solidarité entre les habitants d’un même bassin de vie et entre les communes limitrophes de la capitale. Et de ce point de vue, nous savons tous qu’un immense effort reste à faire, en particulier à l’Ouest. Affaire de solidarité aussi entre la Ville de Paris, la région Ile-de-France et l’Etat car en ce domaine les compétences et les financements restent croisés. Si l’une ou l’autre des autorités défaille, c’est l’ensemble qui menace de s’effondrer.

    Je veux insister sur ce point : seule, la Ville de Paris ne pourra pas répondre à la demande de ses habitants. C’est en cohérence avec l’ensemble des autres intervenants institutionnels qu’une réponse durable pourra être apportée à la crise du logement en Ile-de-France.

    Et de ce point de vue, il faut reconnaître que les annonces gouvernementales récentes sont particulièrement inquiétantes, en matière de politique familiale, je pense à la baisse des allocations familiales et à la remise en cause de la carte familles nombreuses, en matière de politique du logement, je pense à l’abaissement des plafonds d’éligibilité au logement social. Faire baisser artificiellement la demande ne réglera pas le problème du logement. De même nous sommes très inquiets de la réforme du livret A, qui risque de priver le logement social d’une grande part de son financement.

    Toutes ces décisions, qu’il s’agisse de la politique familiale ou de la politique du logement, vont peser particulièrement sur les familles parisiennes, qui ont plus qu’ailleurs des difficultés à se loger, et qui y consacrent une grande partie de leurs revenus, qui plus est à un moment où la conjoncture nationale et internationale est très incertaine et où le pouvoir d’achat ne cesse de diminuer.

    Le logement des Parisiens est un grand sujet, sur lequel je crois que nous devrions tous nous retrouver. Nous avions d’ailleurs constaté, à quelques différences près, une réelle convergence de vues lors de la campagne municipale sur ce point. Il vous appartient désormais, Monsieur le Maire, de mettre en œuvre vos engagements, avec le concours vigilant de l’ensemble de cette assemblée.

  • Marielle de Sarnez refuse de lâcher le drappeau du Tibet

    1791682295.JPGLors du passage de la flamme olympique à Paris lundi 7 avril, les policiers ont arraché les fanions Reporter Sans Frontière brandis par un groupe de militants du Mouvement Démocrate. Marielle de Sarnez ne s'est pas laissée faire et a conservé son drapeau en mains. "Dans quel pays sommes nous pour qu'on confisque un drapeau dans une manifestation pacifique", a-t-elle demandé, affirmant que "la France s'honorerait à parler plus fermement du Tibet". Un peu plus loin, des Tibétains ont été refoulés par la police tandis que des manifestants pro-chinois agitaient des drapeaux de la République populaire de Chine.

  • MoDem, reloaded

    Et voilà, les résultats sont tombés, tout du moins, pour François Bayrou. Je voudrais lui dire qu'il s'est bien battu, et que ce n'est pas facile de lutter contre la marée, tous les nageurs d'expérience le savent. Un échec aux municipales, ce n'est pas un drame. Il survivra. Quand on considère les traversées du désert de De Gaulle ou Mitterand dans le passé, Sarkozy, plus récemment, je pense que François s'en remettra, d'autant qu'il ne perd à pas grand chose, et dans une triangulaire.

    J'attends les résultats de Marielle de Sarnez. A l'heure où j'écris, je sais qu'elle oscille aux alentours de 15%. Il faudrait 1% de plus, sinon, c'en sera fini de la présence du Modem au Conseil de Paris. Mais, il nous restera des conseillers municipaux, qui devront être très actifs pour pouvoir construire.

    Parce que  la faiblesse chronique du MoDem, depuis sa fondation, c'est celle-là. Pas de construction, mais des empilements dans la précipitation. Je ne peux pas le reprocher aux têtes du MoDem, les choses vont très vite.

    Il n'en reste pas moins que nous n'avons pas de message lisible à proposer aux Français, et cela, parce que nous n'avons pas réfléchi à ce que nous sommes et à la philosophie qui anime notre mouvement. Comme nous ne savons pas ce que nous sommes, et que nous ne connaissons pas nos propres idées, nous ne pouvons pas non plus les vulgariser

    Pour ma part, depuis plusieurs mois, cela a été un souci constant que de retrouver nos racines si profondément enfouies. Et pourtant, elles existent ces racines ! Pourquoi une carte politique que l'on croyait disparue à jamais, je parle de celle du MRP, serait réapparue soudainement au cours de l'élection présidentielle

    Il y a donc tout un travail de fondation à réaliser. Et ce travail de fondation, il ne passe pas dans l'entremêlement d'idées farfelues lancées en l'air par des égos en mal de reconnaissance, comme on a pu tant le voir sur la blogopsphère MoDem, d'individus se voyant déjà des nouveaux prophètes, mais il passe par des lectures, des débats avec des spécialistes reconnus, et l'étude de l'histoire politique et philosophique. 

    L'UDF en son temps, a su générer ces débats : les colloques, les jeudis de l'UDF, les commissions : c'est tout cette effervescence intellectuelle qu'il faudrait recréer.

    Nous avons beaucoup perdu, sur notre centre-droit, d'abord, avec la fuite des députés UDF, mais pas seulement : avec le départ de nombre de cadres, pour une stratégie qui est au final en demi-teinte. Or, nombre de ces cadres fournissaient un travail de qualité. Ils ont été remplacés parfois par des arrivants de qualité, mais aussi par des arrivistes, et beaucoup de phraseurs aigris et démagogques dont on a pu voir un bel échantillon dans une partie de la blosophère MoDem.

    Je me suis demandé, à l'instar de ce que se disait la droite, à une époque donnée, si le MoDem n'a pas la blogosphère la plus bête du monde. Oh, bien sûr, je ne lui donne pas plus d'importance qu'elle en a, mais, à la marge, elle aura certainement contribué à ces résultats parfois fort décevants, et surtout, en les attaquant constamment, à décridibiliser ses principaux leaders.

    Que Marielle de Sarnez dispose ou non d'un siège au Conseil de Paris, cela va se jouer à moins de 200 voix. Quand je vois que, Quitterie Delmas, que j'avais crue irréprochable jusqu'à cette sortie, l'attaque le jour même du second tour dans un quotidien , le Parisien,  qui touche directement la ville de Paris, je me dis qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond au royaume de MoDem. La blogosphère en elle-même est assez peu lue, mais, elle donne la température ambiante aux médias, jusqu'à un certain degré, et peut contribuer à la marge à faire perdre des voix ou à provoquer des abstentions.

    Je disais que j'appelais à un travail de fondation pour notre mouvement, mais, d'ores et déjà, je sais une chose : il y a des gens avec lesquels je ne veux absolument pas travailler. 

    Yeesssssss ! Je crois que Marielle sauve un siège !!! Pas encore joué, mais cela en prend peut-être le chemin.

    Je reprends donc ce que je disais : ce que j'aimerais, c'est pouvoir organiser un réseau sur la Toile, qui serait un peu un club de réflexion. Ce club-là pourrait d'une part travailler sur des auteurs qui paraisssent s'inscrire dans notre opitique politico-philosophique, et j'ai déjà traité Schumpeter et Montesquieu, mais il y a aussi Tocqueville et Marc Sangnier dont j'ai beaucoup entendu parler, et puis certainement certains aspects d'Aristote avec son idéal de modération, Spinoza, bref, tout est bon à prendre.

    Un de mes lecteurs a un jour évoqué le personnalisme qui serait certainement un courant à examiner de près. Et puis il y a aussi le travail des sénateurs MoDem, souvent remarquable, qui peut fournir des données et des axes de réflexion sur nombre de grandes questions touchant la politique nationale, la politique européenne et la politique internationale. 

    Les fils directeurs qui traversent le MoDem existent, mais personne n'est encore capable de rendre compte du tissage qu'ils forment, et souvent, pas même de ces lignes elles-mêmes.

    Avant les élections municipales, une tête de liste MoDem à Paris avec qui je discutais, me confiait : "mais, et toi, est-ce que tu sais vraiment quel est notre programme à Paris ? Moi, j'ai du mal à articuler tout cela." Marielle elle-même, au détour d'une réunion, a suggéré que je puisse vulgariser le programme parisien aux vingt têtes de listes. Finalement, cela ne s'est pas fait. D'autres tâches plus importantes ont sans doute requis l'attention de Marielle et des têtes de liste.

    On conserve Saint-Brieuc ! Bravo Bruno Joncour !!! Je suis également fier du score de Philippe, Véronique et Marielle, qui tournent entre 14 et 16% tous au second tour, ce qui est loin d'être négligeable. 

    Je reviens sur ce qu'e m'avait dit ce responsable. Pourtant, ce projet, j'en avais senti l'essence, pour ma part, et c'est une discussion avec une responsable de commision, seconde sur la liste du 17ème, Christelle de Crémiers, qui m'en avait fait prendre conscience. C'est elle qui a la première, je crois, parler d'individu socialement responsable.  En examinant alors d'autres aspectsdu programme parisien du MoDem, je me suis rendu compte que cet individu, qu'il fût assistante maternelle, chef d'entreprise, ou étudiant co-locataire avec un petite vieille, il était présent à tous les étages du programme parisien du MoDem.

    Comme je lisais l'Esprit des lois à cette époque, et que dans le même temps, j'avais entendu Marielle déclarer à plusieurs reprises qu'il fallait redonner de l'importance aux corps intermédiaires, j'ai fait aussi la jonction avec les recommandations de Montesquieu en la matière. Le même idéal de modération, le même souci de respecter l'individu face aux pouvoirs publics, le même désir de redonner du pouvoir à ceux qui servent de zone-tampons entre le pouvoir politique et le citoyen. Bien sûr, le Parlement, mais on sait de longue date ce qu'en pensent François Bayrou et Marielle, mais aussi tout le tissu associatif.

    Du magma apparemment confus du programme parisien du MoDem, quelque chose prenait forme petit à petit. En dépit des efforts remarquables de Céline Allémaume, pour constituer des commissions efficaces, en un temps record, avec de tous nouveaux adhérents, cette ligne directrice globale a manqué dans l'énoncé du projet, alors qu'elle était venue tout naturellement, émergeant quasiment de manière immanente du travail de commissions qui ne se connaissaient pas forcément pourtant. 

    Ceci, d'ailleurs, tend à me faire penser, qu'en dépit des apparences, il existe une unité de vue au sein du MoDem et dans son électorat, plus forte qu'on ne le pense. C'est pour cela qu'il faut travailler sur la trame fondatrice de notre mouvement et faire émerger quelque chose. 

    Confirmation : Marielle conserve son siège ! Marielle, je vous préviens, vous aurez du boulot, parce que c'est à vous qu'on adressera toutes nos revendications à la nouvelle équipe !

    Nous allons certainement perdre des adhérents. C'est inéluctable. Le PS est passé de 280 000 adhérents à 150 000 après les présidentielles. Nous-mêmes, à mon avis, nous n'en conserverons qu'entre 20 et 30 000. C'est avec ceux qui resteront que nous construirons. L'UDF a survécu en 2002. Le MoDem survivra en 2008

    La prochaine échéance, désormais, ce sont les Européennes, mais, il faudra peaufiner notre programme et nos discours, afin de présenter un projet lisible et cohérent. Et pour cela, il faut sans plus tarder commencer à oeuvrer.  Et pour nos nouveaux élus, ils vont apprendre, se former en oeuvrant aux services des Français, pour devenir meilleurs et plus forts. A eux de préparer l'avenir, désormais. Comme disait Bayrou, en dépit de sa défaite à Pau, "je suis têtu et on ne se débarassera pas de moi comme ça". On escompte bien que tu continues à jouer les sparadraps, François !!!

    Alors vive la France, vive les Français, et vive le MoDem !

  • Le bras d'honneur de Delanoë

    C'est pas moi qui le dis,c 'est le dernier Canard Enchaîné, ma lecture hebdomadaire favorite. Dans le numéro du 12 mars, dans les minimares, en page 2, l'on trouve ainsi le petit article suivant (extraits):

    [...]Le maire sortant a opposé une fin de non-recevoir à toute fusion des listes. Sur le thème : c'est trop tard, il fallait s'engager clairement avant e premier tour.[...]

    En guise de consolation le candidat PS a proposé à Sarnez un partenariat original après le second tour. Un vrai gag, puisque le MoDem devrait avoir entre 0 et 2 élus au futur Conseil de Paris.

    La décisioon de Delanoë est également liée à une autre campagne électorale : celle pour le poste de premier secrétaire du PS. Dès le 09 mars au soir il a tenue à prendre le contre-pied de Ségolène Royal...[]. 

    Il faut dire que c'est comique : la presse, le PS, l'UMp tapent à qui mieux qui peut sur la stratégie du MoDem, mais, au premier tour, elle n'avait l'air de déranger personne...Il a bon dos le MoDem, et comme dit le bon vieux proverbe, "qui veut tuer son âne l'accuse d'avoir la rage..."

    Je suggère de lire à cet effet la Vox Populi , les yeux plus gros que le centre, de Mathieu Lindon dans Libération, sur le sujet... 

     

  • Tours à Paris, le conseil de Marielle de Sarnez à Bertrand Delanoë et Nicolas Sarkozy

    Je reviens sur les tours de Delanoë que j'évoquais dans une note récente. En fait, plus que les tours de Delanoë, ce sont les tours de Bertrand Delanoë et de Nicolas Sarkozy, puisqu'ils sont en accord pour en construire dans Paris. L'argument le plus percutant, pour les dissuader de sa lancer dans la construction de ces horreurs, je l'ai trouvé dans Féminin au singulier, le journal autobiographique de Marielle de Sarnez.

    Elle écrit ainsi ceci, dans son billet du 24 novembre 2007 :

    « Cette semaine, à Paris, des tours ont surgi de partout. Bertrand Delanoë les pose le long du périphérique, et Nicolas Sarkozy propose, si elles sont belles, de les mettre dans les centres-ville. Je suggère à l'un comme à l'autre d'aller habiter quelques jours dans les tours qui existent à Paris, par exemple Porte de Bagnolet, ou dans le quartier des Olympiades, dans le 13ème arrondissement. De se promener sur la dalle, de sentir le vent froid qui s'y engouffre, de regarder les locaux des gardiens, barricadés derrière leurs barreaux, de constater l'absence de verdure, d'arbres, d'espaces verts, de chercher où se situe la première boulangerie. Trêve de plaisanterie. La ville n'est pas un jouet à la disposition des puissants. »

    S'ils pouvaient lire et comprendre, ces deux-là, ne serait-ce que ce court paragraphe. Mais quand on ne vit que dans les beaux quartiers, on ne peut pas comprendre ce que c'est, l'existence sur une dalle coincée entre des blocs de béton. 

  • Paris 14ème : solution du MoDem pour réduire la pollution

    581821186.jpgLe 1er tour des municipales s'est achevé, et il a donné à Paris les résultats que l'on connaît. Il demeure toutefois trois listes MoDem en lice, dont l'une, conduite par Marielle de Sarnez, dans le 14ème arrondissement de Paris.

    Marielle de Sarnez a développé un programme original afin de lutter contre une pollution endémique dans nombre de secteurs du 14ème arrondissement. Marielle de Sarnez souhaite entre autres que l'espace public soit partagé et sécurisé, pour cela elle propose les mesures suivantes :

    - Favoriser le stationnement de courte durée dans les rues commerçantes.
    - Réaménager la place Victor et Hélène Basch – la place la plus polluée de Paris – et la place du 25 août 1944, en concertation avec les riverains, en se fixant pour objectif la réduction d'un tiers de la pollution liée aux flux de circulation.
    - Sécuriser les espaces cyclables et piétons.
    - Développer un plan de stationnement des deux-roues.
    - Établir une charte de sécurisation des trottoirs et mieux éclairer les petites rues.
    - Prévoir la construction de nouveaux parkings en sous-sol si le besoin se fait sentir.
    - Mettre à l'étude le réaménagement du quartier Montparnasse : réorganiser les voies de communication rues du Départ et de l'Arrivée et restructurer l'intermodalité entre la gare et les bus.

    Une observation, sur la méthode : réaménager des zones polluées, la majorité sortante l'a fait à de nombreuses reprises au cours des années passées, mais sans jamais consulter les riverains, estimant sans doute qu'un vote tous les six ans lui donnait un blang-sein. J'ai quelques doutes sur l'efficacité d'une telle méthode. Sans concertation et donc sans adhésion, on aboutit au contraire à  alourdir la circulation en générant des goulots d'étranglement. Pour ma part, j'ai vécu cela dans le 15ème arrondissement de Paris, et je puis dire qu'avec les travaux de voiries et la disparition des places de stationnement, d'un côté, j'ai utilisé bien plus mon automobile parce que je devais tourner sans cesse, et en outre, j'ai constaté que mes enfants étaient de plus en plus atteints par des affections des voies respiratoires. 

    Je ne crois pas au passage en force pour de tels réaménagements, faits de manière brutale et sauvage. En revanche, des mesures additionnelles de bon sens peuvent s'avérer fort efficaces, sans pour autant nuire à la qualité de vie des riverains. Voici ce que propose Marielle de Sarnez :

    - Diviser par deux le nombre de camions entrant dans l'arrondissement grâce à la mise en place de plateformes multimodales et de système de livraisons mutualisées.
    - Rendre gratuit le stationnement résidentiel des voitures électriques.
    - Lancer une offre de scooters électriques, comparable dans ses modalités de fonctionnement, à l'offre Vélib'.
    - Équiper toutes les voitures neuves, roulant au diesel, de filtres à particules.

    L'idée du scooter électrique est intéressante. Avec son idée d'autolib, Delanoë n'a pas songé à la place que prendrait un tel dispositif. Un scooter est plus aisé à entretenir, et on doit certainement pouvoir le décliner dans une version side-car utilisable par des familles. 

    Cela dit, si l'on veut vraiment pousser les automobilistes parisiens à laisser leurs véhicules chez eux, il faut leur offrir une alternative crédible, et notamment des transports en commun plus nombreux et plus accessibles :

     - Désengorger la ligne 13 en prolongeant la ligne 14.
    - Renforcer la fréquence des lignes de bus - 28, 38, 58, 62, 68, 88 - en journée, en soirée et le week-end.
    - Créer un accès spécifique pour les habitants du quartier de la Sibelle à la station RER Cité universitaire.
    - Rendre accessibles aux personnes à mobilité réduite les transports en commun.
    - Développer l’offre de transports de proximité : mini-bus de quartier, taxis de proximité propres adaptés aux petits parcours.

    Quelques informations additionnelles qui permettront de mieux comprendre l'ampleur et la gravité de la situation :

    La ligne 13, c'est plus de 4 personnes au mètre carré aux heures de pointe et 555 000 passagers par jour. Le capteur d'Airparif de la place d'Alésia a mesuré en 2007 des taux de dioxyde d'azote de deux fois supérieurs à la valeur limite...

     Restent les déchets et déjections de toute sorte qui nous empoisonnent l'existence. Clairement, la gestion de la propreté devrait revenir au maire d'arrondissement, ce que propose Marielle de Sarnez, mais elle ajoute à cette suggestion d'autres mesures :

    - Créer des “brigades vertes“, par redéploiement des services de la propreté, placées sous l’autorité du maire d’arrondissement, chargées d’intervenir immédiatement en cas de pollution ou de nuisance constatées (tags, bris de vitres, objets encombrants sur les trottoirs,…).
    - Renouer avec le nettoyage systématique des espaces publics, particulièrement aux abords des écoles.
    - Interdire les sacs en plastique gratuits dans la grande distribution à Paris dès 2010.
    - Généraliser les poubelles avec tri sélectif sur la voie publique.

     Que des mesures de bon sens. Certaines figurent chez les Verts et même au PS, mais pas toutes, et, en tout cas, pas la méthode. Le 14ème a besoin d'un rééquilibrage plus harmonieux des pouvoirs, afin que l'avis de tous puisse être pris en compte. C'est un bonus que Marielle de Sarnez pourrait apporter à ses habitants le 16 mars prochain, à condition qu'ils lui fassent confiance.

  • MoDem à Paris : Marielle, Philippe et Véronique, vous serez nos hérauts !

    1333516960.jpgDans l'Antiquité, le héraut, à ne pas confondre avec le héros (ni avec l'Hérault, d'ailleurs), était un officier chargé de faire connaître une déclaration solennelle ou d'annoncer une nouvelle importante. Le héraut par excellence, dans l'Iliade d'Homère, c'est Talthybios. Après sa mort, il deviendra le protecteur des ambassadeurs, et de fait, on a trouvé un sanctuaire qui lui était consacré à Sparte. Son autorité morale est telle, qu'il peut, au chant II de l'Iliade, séparer dans la mêlée les deux plus puissants héros engagés dans la Guerre de Troie, Ajax et Hector.

    C'est ni plus ni moins le rôle qui est désormais dévolu à Marielle de Sarnez, Philippe Meyer et Véronique Devolvé-Rosset au MoDem. La nouvelle importante, c'est qu'il y a une autre manière de faire de la politique, dont n'a pas voulu en son temps la droite parisienne et que récusent désormais Bertrand Delanoë et ses comparses socialistes. Ainsi, bas les masques, nous savons clairement à quelle gauche nous avons affaire désormais.

    Une remarque au passage : en mai dernier, après avoir longuement hésité, j'ai fini par me décider à voter pour Ségolène Royal au second tour, trouvant des convergences entre ses idées (pas celles du PS) et celles de Bayrou. Plus récemment, j'ai critique le manque d'engagement de Delanoë, alors que Ségolène Royal prend des risques, elle, au moins. Son appel tout récent à des alliances entre le PS et le MoDem montre une véritable modernité chez elle, et le sectarisme jospinien d'origine trotkiste  qui est la marque de Delanoë et de son clan. Si jamais un jour, il faut faire à nouveau un choix entre PS et UMP (ce que je n'espère toutefois pas) Je pense que l'électorat centriste saura se souvenir des choix de Bertrand Delanoë ce jour-là.

    La balle est désormais dans le camp des Parisiens. La seule manière d'espérer rééquilibrer (un peu) le pouvoir écrasant dont va désormais disposer Bertrand Delanoë, c'est de porter au score le plus haut  les listes MoDem, et si possible leur donner même une victoire dans le XIVème, dans le VIIème ou dans le Vème arrondissements.

    Pour espérer avoir une écologie responsable, c'est désormais l'unique issue. En effet, les verts les plus radicaux et extrémistes, confortés par les cadeaux de Bertrand Delanoë, pourront continuer à sévir, et notamment leur guerre inexpiable contre les automobilistes parisiens (rappelons que leur dernière idée, c'est de taxer le périphérique). Nous savons, qu'à l'issue de ce scrutin, les communistes qui ne pèsent presque rien vont disposer d'un groupe, et le MoDem qui pèse plus de 9% pourrait ne disposer d'AUCUN conseilller à Paris. Ce serait un incroyable déni de démocratie, pour les électeurs démocrates, pour les Parisiens, et pour les candidats démocrates et les idées qu'ils portent. C'est pourtant le risque que nous courrons, mais que nous assumons. 

    A tous ceux qui ont du coeur et de l'intelligence, au MoDem, je dis simplement que nous devons nous mettre au service de nos hérauts, et en faire nos héros. C'est aux démocrates de bonne volonté de faire un effort. Je ne parle évidemment pas pas des charognards qui se complaisent à égrener des mauvaises nouvelles en accusant ceux qu'ils auraient du soutenir, n'eût été leur surdimensionné égo, mais bien de ceux qui sont prêts à retrousser leurs manches.

    Il nous reste une semaine. Unissons nos forces, faisons notre possible, le reste est entre les mains des Parisiens. 

    NDLR : source du logo => http://www.cas-p.net/ 

  • Paris : accord MoDem-PS plus qu'incertain

    Un accord entre le MoDem et le PS à Paris me paraît s'éloigner pour une raison très simple : Bertrand Delanoë désire être majoritaire à lui seul, et à défaut, disposer d'alliés inconditionnels. Or, il sait très bien que le MoDem se comportera de manière indépendante au Conseil de Paris, qu'il tient absolument à blinder pour se mettre à l'abri de toute mise en minorité.

    Rien ne fera renoncer Marielle de Sarnez, et la plupart des têtes de liste MoDem à leur liberté. Chacun ira donc sans doute de son côté, et, passé le dimanche 09 mars, on verra souvent trois couleurs distribuer des tracts.

    La seule alternative, ce serait que le MoDem fasse un score tellement important, qu'il devienne alors incontourable pour Bertrand Delanoë. Ce dernier n'aurait alors plus le choix, et serait contraint d'accepter les conditions du MoDem, qui, sur le fond, se résument en un mot : Liberté

    Le MoDem veut demeurer libre de voter en son âme et conscience sur les sujets qui intéressent les Parisiens, et non se retrouver contraint à suivre une logique partisane. 

  • Hou hou, y'a un hibou !

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    Puisque Christelle adore les hiboux...

    Le hibou est un sympathique volatile qui se nourrit essentiellement de rongeurs et fait des "hou hou" la nuit. A vrai dire, le hou hou, c'est un mythe : quand j'étais plus jeune, j'ai animé un stage en pleine nature avec des ados, en Corse, et pendant une semaine, j'ai cru que le réfrigérateur déconnait  : j'entendais sans cesse, une sorte de bip-bip annonciateur d'une panne catastrophique, compte-tenu du nombre de boutonneux à qui il fallait que je fasse la bouffe. En fait, ce sont ces misérables bestioles qui m'ont induit en erreur pendant une semaine avec leur bip-bip !

    Au-delà de ça, c'est un bestiau sympa comme tout, victime de pas mal de préjugés, en particulier au Moyen-âge, mais pas seulement, tout ça parce qu'il vit la nuit plutôt que le jour. De ce fait on l'a souvent associé à la mort, à la sorcellerie ou encore à la mélancolie. Quelques esprits fûtés en ont tout de même fait un symbole de sagesse et d'intelligence. 

    Perso, je trouve très chouette sa copine  ci-dessous 922686801.JPG. Tout aussi victime de superstitions idiotes, et tout aussi utile que son cousin, les Grecs avaient fait d'elle le symbole de la déesse Athéna, déesse de la sagesse et de l'intelligence.

    Personnellement, j'ai un très gros faible pour une variété, la Harfang, ou chouette des neiges :

    1173523872.jpg Je me souviens notamment d'une visite dans un zoo, dans ma tendre jeunesse où j'avais eu la chance de tomber sur des poussins harfangounets : c'est simple, ce sont d'authentiques peluches sur deux papattes.

    C'est craquouille au possible, quand ça piaille tout ce que cela peut pour avoir une bouchée pré-mâchée d'une purée de bons cloportes aux cafards pré-digérée. 

    On devrait faire de ces sympathiques rapaces notre totem, à nous autres démocrates, je trouve que ce serait une chouette idée :-) Ben oui,un totem pour le MoDem, sympa comme titre de billet, non ? Je vais faire campagne en ce sens après les municipales.

    Tiens, d'ailleurs, j'ai toujours trouvé que Marielle de Sarnez avait un peu le regard d'une chouette, mais c'est mon impression personnelle, évidemment.

    581821186.jpg376938363.jpg

    Pas votre avis ?

    Regardez bien, oui ? non ?