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Paris - Page 3

  • Paris pollue-t-il Issy ?

    J'ai trouvé assez comique l'interrogation d'une élue socialiste d'Issy les Moulineaux. En novembre dernier elle s'étonnait de que la municipalité d'Issy ne renouvelle pas une concession à AIRPARIF en vue de mesurer les taux de pollution dans la zone. Kathy Similowski n'a pas manqué d'y voir une stratégie de la majorité de Santini pour éviter de devoir publier des chiffres désagréables pour la qualité de l'air à Issy les Moulineaux.

    Les causes ? Les voilà selon cette élue :

    L'accroissement du flux de circulation automobile en bord de Seine (RD7, RD1) mais aussi périphérique et boulevards extérieurs d'une part, et le fonctionnement à plein régime d'Isséane d'autre part, font-ils craindre aux politiques des retombées nuisibles en terme d'images mais aussi de santé (maladies cardio-respiratoires ; asthme, infarctus.. et certains types de cancers) ?

    J'aurais bien aimé qu'elles finissent son raisonnement, cette élue : qui engorge le périphérique par sa politique de circulation depuis maintenant bientôt dix années ? Le périphérique, et bien sûr, toutes les déports qui peuvent exister sur la proche banlieue...C'est l'ami Delanoë. En somme pour satisfaire sa clientèle boboisée et shootée à l'écologie de salon, il envoie toutes les fumées d'échappement de Paris sur ses proches voisins... Kathy Similowski devrait lui envoyer une lettre de réclamation : je la signerai volontiers, en ce qui me concerne. Moi aussi, j'aimerais bien qu'Airparif vienne prendre la mesure de l'air là où les blocages des grands axes et les travaux de voiries ont entraîné un report de circulation sur des petites rues avoisinantes...

  • Voies sur berges, position officielle du MoDem parisien

    La presse n'a repris qu'une seule phrase du communiqué officiel à l'AFP de Jean-François Martins, conseiller de Paris pour le MoDem. L'hérétique se l'est procuré dans son intégralité pour l'édification de ses lecteurs et des Parisiens. Le voici :

     

    La reconquête de la seine et de ses abords par les parisiens pour les loisirs, les promenades et un nouveau partage de l'espace public est sans aucun doute le bon cap à suivre. Paris est aujourd'hui l'une des rares grandes villes fluviales a faire si peu profiter ses habitants de ses bordures de Fleuve. C'est exactement le sens de la proposition que nous défendons depuis 2008 de "création d'une coulée bleue" à Paris, à l'image de la promenade plantée - coulée verte - de l'est parisien.
    Cependant la solution qui consiste à faire ce choix au détriment des parisiens, en sacrifiant le centre de Paris à l'engorgement systématique et en supprimant une option utile et efficace pour traverser Paris de part en part est une mauvaise solution qui nous conduirait à sacrifier la qualité de vie de centaine de milliers de Parisiens pour cet objectif pourtant juste d'aménagement urbain"
    "La reconquête des bords de Seine est un tournant majeur de l'aménagement parisien et la ville de Paris ne peut le faire contre ses habitants, j'appelle donc à l'ouverture de concertations et d'une étude publique de l'impact de la fermeture des voies sur berges  et l'étude exhaustive de toutes les autres options permettant de créer cette "coulée bleue" tout en garantissant la fluidité de toutes les mobilités le long de la seine. Des solutions nouvelles et durables doivent être imaginées au delà des solutions temporaires et précaires proposées aujourd'hui pendant les 5 semaines annuelles de Paris plage où les berges sont fermées."

    Ouf ! Cela méritait d'être dit. J'ai cru comprendre que l'autre famille centriste parisienne avait un avis relativement similaire ; je l'aurais bien fait connaître ici, malheureusement, leur site est infoutu d'afficher un lien correct sur la question, ce qui est des plus agaçants.

    Plus généralement, c'est la méthode Delanoë qui est en question : à l'heure du Grand Paris, on ne peut pas prendre des décisions en montant une catégorie de Parisiens contre l'autre (automobilistes et piétons), et plus grave encore, Franciliens et Parisiens. Il n'est pas non plus acceptable de ne proposer comme alternative que la seule augmentation des temps de trajet, choix dont s'est vantée l'équipe de Bertrand Delanoë.

  • Le MoDem et les voies sur berge à Paris

    J'ai écouté avec attention l'intervention de Jean-François Martins à propos des voies sur berge à Paris, grande marotte de Delanoë. Sur le fond, le MoDem de Paris estime en effet que le sens de l'histoire et de l'urbanisation ne va pas vers un accroissement de la circulation automobile à Paris, mais au contraire vers une réduction du trafic, et que la récupération des berges est un objectif à long terme ; c'est ce que Marielle de Sarnez appelait la coulée bleue dans son programme municipal en 2008. La grande différence avec Delanoë, c'est que le MoDem se refuse à prendre en otage les automobilistes en lançant une grande croisade contre la bagnole, contrairement à Delanoë et ses amis Khmers verts (cette dernière formulation est de moi). Jean-François Martins l'a clairement exprimé sur France 3, le MoDem ne peut approuver le projet de Monsieur Delanoë que si ce dernier propose une alternative valable en termes de transports et de trafic.

    Ce n'est évidemment pas la méthode de Bertrand Delanoë, qui fort de ses 57% au second tour en 2008 (mais avec un taux de participation en fort recul par rapport à 2001 !), estime qu'il peut passer en force sur tous ses projets et prendre en otage toute l'île de France pour satisfaire ses amis bobos (tiens, ça, c'est pour PMA ...).

    Bref, la position du MoDem, elle est simple : récupération des voies sur berge, oui, prise d'otages, non. Le premier ne devant se faire au détriment des seconds, pour l'instant, c'est non au projet. Et comme Delanoë n'est de toutes façons pas crédible dans le domaine des transports, domaine où il a réalisé des dépenses mastodontestques (3 milliards et demi d'euros pour la seule voirie de 2001 à 2007) pour des trajets au final accrus en temps, ce n'est pas demain la veille que le MoDem risque de voter son projet...

  • Voies sur berges, Delanoë déterminé à congestionner Paris !

    J'ai bien aimé la chronique d'Éve Ruggieri, hier sur France Info, le matin : un condensé de tout ce que je reproche au projet de Delanoë. Elle y critique rudement le maire de Paris, estimant que ceux qui travaillent commencent à trouver les blagues de Delanoë pour leur rajouter du temps de parcours de moins en moins drôles.

    En fait, il trouve qu'il n'y a pas assez d'encombrements, et il escompte en susciter davantage en fermant définitivement les voies sur berges. Résultats, les temps de parcours vont exploser pour ceux qui les empruntent, de même que la pollution sur les itinéraires de délestage. Heureusement, il y a eu des protestations, à commencer par celles du Nouveau Centre et du MoDem : les néo-centristes ont estimé que Delanoë allait asphyxier Paris de cette manière, et, du côté du MoDem, Jean-François Martins (qui a remplacé Marielle de Sarnez au Conseil de Paris) a jugé que c'était là une mauvaise solution. Côté UMP, les protestations sont risibles : l'UMP parisienne pense que Delanoë n'en fait pas assez...L'UMP devrait comprendre que ce n'est pas en copiant la gauche qu'elle parviendra à construire un projet alternatif à celui des bobos socialistes.

    Dans la majorité même de Bertrand Delanoë, cela a grogné sérieusement aussi : Dominique Bertinotti est un peu las de la fête et du loisir perpétuels chers à Delanoë et veut que les activités économiques bénéficient en priorité des nouveaux aménagements. Aménagements qui vont coûter 40 millions d'euros, à nouveau financés par les impôts des Parisiens ! Taxes d'habitation et taxes foncières ont augmenté de plus de 10% ces deux dernières années, et de nouvelles hausses sont prévues ; je crois qu'il faut vraiment assommer de taxes les Parisiens pour qu'ils comprennent enfin que financer les fêtes, ça va un temps, mais que là, cela n'amuse plus personne ! D'autant qu'ils vont être les premiers à payer cash la congestion de Paris ! C'est bien simple, c'est 40 000 véhicules par jour qui vont se trouver déportés dans les rues de Paris, jusqu'à 4000 en même temps aux heures de pointe !

    Bref, assez des delanoconneries ! Il faut s'opposer très fermement à ce projet en déposant autant d'avis négatifs que possible lors des consultations. Cela dit, pas d'illusions : seuls les tribunaux feront reculer Bertrand Delanoë. La démocratie locale et les pseudo-consultations populaires, on sait qu'il a l'habitude de s'asseoir allègrement dessus.

    La boboisation hypocrite de Paris devient insupportable.

  • Électeurs de droite, vengez-vous de la droite, votez MoDem !

    Électeurs de droite, je serais moins long que pour les électeurs de gauche. Déjà, je vais être sympa, je ne vais pas vous bassiner avec Sarkozy. En fait, je m'adresse surtout aux Parisiens parmi vous : vous en avez plein le dos des taxes de Delanoë ? J'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer si jamais vous vous avisez de voter UMP aux prochaines régionales : l'UMP est favorable aux péages urbains ! Ceci signifie qu'après vous être fait taxer de +50% sur votre taxe foncière, grâce à la gauche, désormais, vous allez payer pour rentrer chez vous grâce à la droite. La gauche vous horripile et vous ne savez plus quoi voter ? le MoDem est pour vous.

    Plus largement, excédé que l'on file du fric aux absentéistes dans les lycées pour qu'ils viennent ? Le premier à dégainer a été Bayrou. Dans le reste de la classe politique, on n'a pas entendu grand chose, à l'exception du socialiste Vincent Peillon. Et devinez qui a mis en place cette "expérimentation" pédagogique ? Un gouvernement UMP avec la bénédiction des docteurs Folamour de la pédagogie.

    Tentés de voter Verts ? Mes pauvres amis, revendez tout de suite votre automobile, il sera bientôt impossible de l'utiliser avec eux. Et puis les Verts ne sont pas du tout les gentils bobo bio que vous imaginez. Certains sont prêts à en découdre avec le koulak au même titre que les affidés du facteur.

    Revenons à notre péage urbain : difficile à décider au niveau d'une ville. En revanche, au niveau d'une région...Bref, quand vous voterez, en mars prochain, songez y et votez bien. Avec le MoDem, pas de risques, et vous ne votez pas à gauche si ce seul mot vous donne des boutons...

  • Électeurs de gauche, vengez-vous de la gauche : votez MoDem !

    J'aurais du préciser en titre que je parlais de Paris, mais, cela peut valoir sans doute dans d'autres villes. Démocratie locale bafouée, espaces verts anéantis, taxe foncière augmentée de 50%, taxe d'habitation accrue de 10% en attente d'une seconde hausse l'an prochain, stationnement résidentiel renchéri, encombrements harassants : vous en avez plein le dos de Delanoë, de son assistante, Anne Hidalgo, et de leur majorité ? Vous voulez leur donner une leçon ? Ne pensez pas à la gauche de la gauche : MRC, PCF,PG et PRG ont voté avec un bel ensemble toutes les hausses de taxes, de même que généralement les Verts. Quant au NPA, il rêve d'envoyer le koulak profiteur du peuple, urbain et bourgeois parisien au goulag.

    Bref, vous voulez donner une leçon à la gauche, mais vous n'osez franchir le pas en votant à droite. Ne le franchissez pas : votez MoDem. Oui, parce que le MoDem, lui, n'a voté aucune des taxes ni des renchérissements divers et variés...En revanche, le MoDem désapprouve la manière dont l'Hôtel de Ville veut imposer aux habitants de Paris les Tours de Grande Hauteur, un stade professionnel à 200 millions d'euros, la destruction d'espaces de jeux pour enfants au Bois de Boulogne et cetera...

    Anne Hidalgo sera tête de liste pour la gauche lors des élections régionales. Pensez-vous qu'elle agira différemment de ce qu'elle fait déjà comme lieutenant la plus fidèle de Bertrand Delanoë ? A l'évidence, non.

    Envoyez un SCUD au PS et votez MoDem. N'oubliez pas, si vous êtes tentés de voter Verts, que les Verts ont approuvé 99% des décisions de Bertrand Delanoë et de sa majorité.

    Électeurs de droite, patience, un billet vient pour vous si vous voulez vous venger de la droite...

  • Le MoDem parisien n'est pas du tout content (communiqué officiel) !

    Et voilà, je le sentais, et je le publie en avant première, chez l'hérétique : le MoDem a réagi à l'entêtement forcené de l'équipe Delanoë sur le Stade Jean Bouin (de l'art de multiplier la facture par trois) et sur l'aumône faite au Musée en herbe.

    Le Mouvement Démocrate de Paris a pris acte des décisions de Bertrand Delanoë concernant le Stade Jean Bouin. Il dénonce le traitement par le mépris des parties en présence, particulièrement les riverains et les scolaires. Il dénonce le dérapage financier qui a conduit un projet qui devait coûter 40 millions d'euros à être évalué, de l'aveu même de la mairie, à plus de 120 millions aujourd'hui. Il dénonce enfin la transformation d'un stade omni-sports en stade réservé exclusivement au rugby professionnel. Le Mouvement Démocrate de Paris déplore des décisions municipales qui s'appuient sur le reniement de la parole donnée. A témoin, le Musée en herbe, qui n'obtient finalement pas la subvention qui lui avait promise (et votée) à l'issue du récent Conseil de Paris, et ce, en dépit des amicales objurgations des propres alliés de Monsieur Delanoë. En définitive, le Mouvement Démocrate de Paris ne peut admettre que 8 à 10 matches par an coûtent plus de 120 millions d'euros aux Parisiens quand la municipalité refuse, dans le même temps, de verser 40 000 euros de plus pour plusieurs dizaines de milliers d'entre eux, et augmente taxe d'habitation et taxe foncière dans des proportions déraisonnables. Il invite donc la majorité municipale à se rendre à la raison en écoutant ce que lui disent les Parisiens et à se montrer plus conciliante avec eux.

    Armand Hennon (Président du Mouvement Démocrate de Paris), Béatrice Lecouturier (conseillère du 16ème arrondissement).

    Rien à dire, je suis d'accord sur absolument tout.

  • L'UMP et les Verts lâchent l'affaire...

    Il faut toujours se défier des grandes déclarations. Je reviens de Quartier libre, le blog du MoDem (ou apparenté MoDem) du 16ème à Paris : et j'y lis le rapport presque fidèle d'un grand moment du dernier Conseil de Paris. J'ai assez dit ici combien Delanoë et la gauche n'en avait rien à f... de l'enfance à Paris, et montré à maintes reprises comment l'éviction du Musée en herbe du Bois de Boulogne ne devait rien à un prétendu recentrage de l'association au coeur de Paris mais à des calculs bien plus occultes.

    En juillet dernier, le Musée en herbe avertit qui veut l'entendre qu'il va mourir car la Mairie de Paris lui refuse la subvention promise fin 2008. Mobilisation, la presse s'en mêle, l'hérétique également, au demeurant (mais moi, je m'en étais préoccupé bien plus tôt...) et puis bientôt les partis politiques qui s'en mêlent. L'UMP, les Verts, le PC jurent de déposer des voeux. C'est chose faite, l'UMP, tout du moins, grâce à l'amical rappel d'une conseillère d'arrondissement du MoDem dans le 16ème, Béatrice Lecouturier.

    Le MoDem communique également sur le sujet, bien entendu, exigeant le respect de la parole donnée.

    On se dit, chouette, c'est gagné, l'association va avoir gain de cause ! Raté. La mairie a du tout de même refiler une partie de ce qui avait été promis, mais cela doit passer encore au conseil d'octobre, et surtout, il ne s'agit que des 3/5 du montant manquant. Le PC a été comique dans cette histoire : il s'est contenté d'un voeu dilatoire sans aucun objectif précis, voeu qui du coup est passé sans coup férir au Conseil de Paris avec avis favorable de l'exécutif. Un grand moment de rire...

    En revanche, les Verts qui réclamaient le versement intégral des 124 000 euros se sont purement et simplement couchés. Plus surprenant, l'UMP n'a pas fait mieux ! les uns et les autres ont retiré leurs voeux, se satisfaisant du bla-bla de Christophe Girard et de ses déclarations mielleuses. 200 millions pour un stade à la con qui emmerde tout le monde, on les trouve, quitte à augmenter la taxe foncière de 50% à Paris  et la taxe d'habitation de 10% (et ce n'est pas fini de nouvelles hausses vont se produire l'année prochaine). Mais 40 000 euros pour une association culturelle reconnue et unique, là, plus rien.

    Le MoDem n'a pas encore réagi officiellement, mais je suppose qu'ils doivent l'avoir mauvaise, au MoDem parisien...En tout cas, ce genre d'épisodes fâcheux (et ce n'est pas le dernier, Delanoë, Hidalgo et les socialistes ont encore quelques mauvais coups de ce genre sous le coude) invitent à regretter toujours plus l'absences d'élus du MoDem au Conseil de Paris, hors Marielle de Sarnez. La pauvre : avec trois minutes d'intervention autorisées et une seule question permise par conseil, elle ne risque pas de pouvoir faire grand chose là-bas. C'est bien pour cela qu'elle communique par la presse, d'ailleurs, puisque de toutes façons, au Conseil de Paris, les 10% de voix parisienne qu'elle représente sont baillonnées...

  • Régionales en IDF, le MoDem s'organise !

    Chapeau ! Je viens de recevoir deux courriels à 15 jours d'intervalle et de la présidence départementale du MoDem à Paris, et j'avoue que je suis impressionné par l'organisation de la chose. Pas moins de trois documents, le premier interpelant l'adhérent (ou le sympathisant) pour proposer des idées (en les argumentant) et exprimer ses priorités pour la campagne du MoDem, le second pour faire une synthèse du travail des élus actuels et présenter l'île de France en chiffres, et le troisième pour faire acte de candidature avec un questionnaire substantiel. J'aime beaucoup.

    Je ne serai pas candidat sur une liste, mais, en revanche, j'ai bien l'intention de travailler sur le projet de la campagne et faire des propositions pour la région. Les adhérents et militants ont jusqu'au 20 octobre pour se déclarer et faire des propositions. Entre deux, le 10 octobre, un forum est prévu au siège avec les adhérents.

    Ah, au fait, un quatrième document (en fait, c'est le premier) précise toute la procédure. L'organisation me plaît bien et me paraît de bon augure. Il ne reste plus qu'à formuler des propositions précises et décliner un projet complet, innovant et cohérent pour les Franciliens.

    Au travail !

  • Grand Paris : Marielle de Sarnez renvoie Christian Blanc dans les cordes !

    Marielle de Sarnez, Conseillère de Paris, est intervenue le mardi 29 septembre, dans le cadre du débat sur le projet du Grand Paris.

    «Monsieur le Maire, chers collègues,

    Ce projet de loi est préoccupant sur la forme comme sur le fond.

    Il ne répond pas aux attentes des parisiens et à celles des franciliens. Attentes d'une augmentation de l'offre de logements grâce à la mutualisation ; attentes d'une amélioration qualitative des transports existants ; attentes d'une plus grande solidarité entre les territoires et d'une remise à plat des inégalités sociales et fiscales ; attentes d'une meilleure qualité de vie environnementale, d'un urbanisme plus durable, plus humain ; attentes enfin d'une simplification administrative et institutionnelle, pour qu'enfin nos concitoyens s'y retrouvent et sachent qui fait quoi : rien de tout cela n'est pris en compte. Bien au contraire.

    L’Etat décide, tout seul, d’un projet de métro qui ne répond ni à l’esprit de sobriété ni à l’esprit de proximité que nos concitoyens sont en droit d’attendre des pouvoirs publics.

    L’Etat crée une structure de plus, la Société du Grand Paris, où ses représentants seront majoritaires, et qui héritera des recettes qui auraient dû financer les projets actuels de transports.

    L’Etat emprunte. Plus de 20 milliards d’euros. Un emprunt de plus au moment où les finances publiques sont exsangues. Et qui paiera ? Le contribuable qui verra augmenter le prix du transport, alors que l’ont devrait, au contraire, aller vers des transports propres à tarifs incitatifs.

    L’Etat décrète.

    Le tracé du réseau du Grand Paris, l’emprise du projet « transports », le périmètre autour des gares, autant de questions fondamentales, qui feront l’objet de décrets en Conseil d’Etat.

    Et enfin l’Etat préempte. Il exercera son droit de préemption sur environ 35 000 hectares. Les ressources émanant de ces zones seront affectées à la Société du Grand Paris et échapperont donc complètement aux communes, ce qui, je pense, porte atteinte au principe constitutionnel de libre administration et d’autonomie financière des collectivités locales.

    Ce n’est pas seulement une recentralisation. C’est la négation d’une société dans laquelle élus, associations, citoyens, sont là pour exercer leurs responsabilité, aidés et soutenus en cela par l’Etat. Un Etat respectueux de tous ceux qui le constituent.»