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Borloo - Page 2

  • ARES...

    Alliance Républicaine Écologique et Sociale, cela donne ARES. Voilà le sigle qu'a choisi Borloo pour sa coalition de micro-partis.

    Je ne veux pas être vache, mais Arès, le dieu grec de la guerre, si c'est à lui que ses conseillers ont pensé, c'est le dieu le plus c..., le plus impulsif et le plus obtu de tout le panthéon grec.

    Homère en dresse un portrait édifiant dans son Iliade. Dieu de la guerre et de la violence, il excelle surtout dans la querelle. Constamment à se friter avec sa soeur, Athéna, également déesse des guerriers, mais qui a la sagesse et l'intelligence en plus, il se fait réguluièrement latter la tronche par cette dernière, soit indirectement, via le bras d'un héros audacieux comme Diomède, soit en combat singulier, notamment quand Zeus laisse les dieux prendre parti dans la bataille, à la suite de la mort de Patrocle, de peur qu'Achille, dans sa rage, ne subertisse Troie à lui tout seul.

    Le portrait, en fait, c'est Zeus lui-même qui le fait par la plume d'Homère. Arès vient de se faire avoir par Athéna qui l'a blessé lourdement en appuyant un trait de Diomède. Piteux, Arès vient se plaindre alors à son père Zeus de ce que sa soeur lui cherche constamment querelle. Il se fait recevoir par son père qui non seulement le chasse mais lui notifie que c'est certainement de sa mère Héra et pas de lui qu'il tire son goût immodéré pour la chicane. Une vraie petite scène de famille, quoi :-)

    Si c'est sous son patronnage que se place la confédération de Borloo, c'est mal choisi : en Grèce personne ne rendait hommage à Arès, pas même dans les guerres. Pas de temples et une mauvaise réputation partout. Pas de chance, amis néo-centristes,radicaux et gaucho-modernistes...

    L'aurait p't'êt fallu demander son avis à Bayrou qui a l'avantage d'être un agrégé de grec ancien et n'ignore rien donc de ces éléments...

  • Tu vas arrêter de fumer, Paillé ?

    Gentil toutou à son Sarko, allez, aux pieds, Paillé ! N'a pas eu son nonos et n'essaie de mordre ? Tsss, allez, va chercher la baballe !

    Finalement, la question, c'est de savoir si on a ou non les lieutenants qu'on mérite...Sarkozy a Lefebvre et Borloo...Paillé !

    Paillé (au fait lisez sa biographie édifiante sur wikipedia pour mieux vous faire une idée du personnage) ne sait plus quoi dire pour exister politiquement. Sans doute essaie-t-il de bien se faire voir de son nouveau maître Jean-Louis (va-s-y, Rex, mords, mords, mon bon toutou, mords-le, le François !).

    Donc, sa nouvelle psychose hallucinatoire, c'est le deal secret entre Sarkozy et Bayrou. Franchement, lecteur sain d''esprit, qui n'a fumé ni cable, ni haschich, ni consommé aucune forme de substance psychotrope, imagines-tu un seul instant que François Bayrou dont l'opposition constante au maître de l'Élysée est patente, puisse avoir passé un accord avec un homme auquel tout l'oppose ?

    Borloo ne parvient pas à percer dans les sondages en intentions de vote alors qu'il se voyait déjà négociant son entrée à Matignon en 2012 et du coup, ses potes tentent le tout pour le tout pour relancer la machine enrayée.

    Enfin : faut pas prendre les Français pour des andouilles ! Tenter de faire passer Borloo pour l'opposant et Bayrou pour le gentil collaborateur de Sarkozy, fallait oser. Mais bon, vous savez qui, pour paraphraser une formule fameuse d'un film d'Audiard, ça ose tout...

  • Borloo et Bayrou pourraient s'allier, mais...

    Laureline Dupont de Marianne a constaté à peu près les mêmes choses que moi : il y a une comptabilité presque parfaite entre les propositions de Bayrou et celles de Borloo. En fait, elle va même plus loin que moi : elle pense que Borloo a lu Bayrou. Les centristes sont généralement gens pragmatiques, et cela ne m'étonne guère qu'ils se rejoignent dans nombre de domaine. En ce qui concerne le transfert de la protection sociale sur la TVA, je rappelle même que Borloo avait fait la proposition en juin 2007 ce qui avait eu le don de provoquer l'ire de l'UMP et de Nicolas Sarkozy. On y arrive pourtant.

    Je l'ai déjà dit ici, s'il n'y avait François Bayrou, je voterais sans doute pour Jean-Louis Borloo. 

    Non, ce qui me gêne avec Borloo, ce ne sont pas les idées. C'est la crédibilité. Il avait l'occasion, en 2007, de soutenir le programme de l'UDF et de Bayrou qui était peu ou prou ce qu'il défend à l'heure actuelle. Il avait même reçu une lettre de supplication de la plus grande partie des cadres du Parti Radical ainsi que des jeunes radicaux. Il n'en a rien fait. Je le redis, son rôle dans l'affaire Tapie et ses relations avec l'individu m'inspirent la plus grande méfiance. Je n'ai pas observé d'impact significatif de sa part dans le gouvernement Fillon depuis 2007. En revanche, j'ai bien pris note que c'est son recalement qui sa sonné pour lui l'heure de la charge contre son ami Nicolas.

    Plus fâcheux : Jean-Louis Borloo, à l'inverse de François Bayrou, annonce par avance son ralliement non à une majorité d'idées, mais à une majorité politique, puisque d'ores et déjà, c'est l'UMP qui bénéficiera de son appel à report au second tour.

    C'est triste. Borloo et Bayrou se barrent la route l'un à l'autre. Hélas, les centristes authentiques le savent, et Arthuis l'a finement observé : sans indépendance, pas de crédibilité. Je connais Bayrou. Il est sincère. Tout son livre est orienté vers la volonté de créer un arc politique central. C'est cette majorité d'idées qui l'intéresse et non sa personne comme sont toujours pressés de le déclarer les zélotes qui font profession de l'enfoncer. Si Borloo faisait le choix de l'indépendance (mais il en est incapable) je pense que Bayrou serait prêt à s'effacer pour laisser au meilleur centriste et à la démocratie sociale les chances de réaliser le score le meilleur.

    En tout cas, je me réjouis de ce que les idées de Bayrou fassent leur chemin. Sur la dette, par exemple et la nécessaire réduction des déficits. Il fait le bon choix en décidant de soutenir la Règle d'or. 60% des Français en approuvent d'ailleurs le principe.

    Aussi bien Borloo que Bayrou ont raison en admettant de longue date le principe de se ranger à une TVA (Borloo) ou une CSG (Bayrou) sociale pour financer notre protection. A gauche, on se couvre de ridicule en jurant que les riches paieront. C'est en dizaines voire en centaines de milliards que se chiffrent nos besoins de financement pour notre protection sociale. Taxer les 80 000 Français les plus riches ne rapporte pas même 1/2 milliard de dollars. On peut bien sûr (il le faut) réduire le train de vie de l'État, mais il va falloir trouver autre chose que le seul non-remplacement des départs à la retraite. Comme l'observe François Bayrou, dans son 2012 État d'urgence, dans l'Éducation Nationale ils n'ont pas même rapporte le demi-milliard.

    La réalité est en fait la suivante : pour combler nos déficits, soit il faut sabrer très sérieusement nos dépenses, c'est à dire appliquer des recettes néo-libérales dans toute leur rigueur, soit taxer la richesse comme des brutes, comme le prône la gauche de la gauche. Dans les deux cas, on obtiendrait des résultats catastrophiques, soit dans le domaine social soit dans le domaine économique.

    Quand aux solutions souverainiste et nationaliste, elles explosent le connomètre : se retirer de l'euro et laisser galoper l'inflation ou créer de la monnaie à tire-larigot c'est un billet aller sans retour vers la ruine de notre pays à commencer par les petits épargnants qui par sécurité ont pris des bons du trésor et autres obligations d'État. Il ne suffit pas de faire des dessins sur un joli morceau de papier pour régler une dépense : il faut que le morceau de papier soit assis sur une crédibilité (industrielle, économique, financière, budgétaire) mais ce léger détail ne semble pas avoir frappé plus que cela nos souverainistes.

    Bref, Bayrou a inventé un concept politique intéressant, il y a un an : l'espoir crédible. Je pense que c'est le créneau naturel du centrisme et de la démocratie sociale, dont il est lui-même le réprésentant le plus crédible, n'en déplaise à Borloo et ses partisans. C'est dans cette niche (pas fiscale) qu'il faut s'engouffrer et tenter de l'élargir. Enfin, je ne crois pas qu'il faille compter sur l'UMP (comme le fait Borloo) ou le PS (comme le pensent certains militants du MoDem) pour mener cette politique. *

    Il n'y a d'espoir qu'au centre de l'Échiquier politique et c'est ici que se joueront exclusivement les coups gagnants...

  • Ridicules...

    J'ai du mal à comprendre l'obstination d'un Jean-Louis Borloo ou d'un Hervé Morin à vouloir à tout prix charger Nicolas Sarkozy. Il me semble que c'est "daté", et surtout, un peu tard après avoir gouverné la France quatre années avec lui.

    C'est d'autant plus inutile que les idées de Borloo ou de Morin ne sont pas inintéressantes. Je l'ai déjà dit, si Bayrou n'était pas candidat, ce serait certainement à l'un des deux que ma voix irait, de préférence à Hervé Morin, d'ailleurs, bien réfléchi. La droite de sensibilité centriste a le droit de présenter plusieurs candidats, mais, si l'on considère leurs histoires politiques, Hervé Morin a montré plus d'indépendance que Borloo et son programme est très proche de celui de l'UDF en 2007, ce qui me convient parfaitement.

    Le concours de critiques sur Sarkozy, c'est fini, les amis, il faut passer à autre chose ! On s'étonnait du silence de François Bayrou dans les coulisses politiques de RMC lundi dernier. On y soupçonnait même quelques secrets accords. Ridicule. C'est bien plus simple que cela, et d'ailleurs Bayrou avait annoncé ce tournant il y a plusieurs mois : l'heure n'est plus à la critique systématique mais aux propositions. Bayrou travaille donc sur un programme pour la France.

    Aux présidentielles, évidemment, Bayrou ira pour gagner et faire valoir son projet politique, économique, social et culturel pour la France. Il se rapprochera du candidat qui sera le plus proche de ses vues s'il n'est pas au second tour.

  • Bayrou,Borloo et les centristes...

    Europium est venu me rappeler opportunément une remarque de François Bayrou en mars dernier sur la difficulté de rassembler les centristes : 

    Rassembler les centristes, c'est comme conduire une brouette pleine de grenouilles: elles sautent dans tous les sens.

    Du coup, cela m'a rappelé un poème de La Fontaine tout à fait à propos, au sujet des centristes, de Bayrou et de Borloo : les Grenouilles qui demandaient un roi...

    Les grenouilles se lassant 

                De l'état démocratique,  

                Par leurs clameurs firent tant  

    Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique. 

    Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique:  

    Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant, 

                Que la gent marécageuse,  

               Gent fort sotte et fort peureuse,  

                S'alla cacher sous les eaux,  

                Dans les joncs, les roseaux,  

                Dans les trous du marécage,  

    Sans oser de longtemps regarder au visage  

    Celui qu'elles croyaient être un géant nouveau.  

                Or c'était un soliveau,  

    De qui la gravité fit peur à la première  

                Qui, de le voir s'aventurant,  

                Osa bien quitter sa tanière.  

                Elle approcha, mais en tremblant;  

    Une autre la suivit, une autre en fit autant:  

                Il en vint une fourmilière;  

    Et leur troupe à la fin se rendit familière 

                Jusqu'à sauter sur l'épaule du roi. 

    Le bon sire le souffre et se tient toujours coi. 

    Jupin en a bientôt la cervelle rompue: 

    «Donnez-nous, dit ce peuple, un roi qui se remue.»  

    Le monarque des dieux leur envoie une grue, 

                Qui les croque, qui les tue,  

                Qui les gobe à son plaisir;  

                Et grenouilles de se plaindre.  

    Et Jupin de leur dire:« Eh quoi? votre désir 

                A ses lois croit-il nous astreindre?  

               Vous avez dû premièrement 

                Garder votre gouvernement; 

    Mais, ne l'ayant pas fait, il vous devait suffire 

    Que votre premier roi fut débonnaire et doux 

                De celui-ci contentez-vous,  

                De peur d'en rencontrer un pire.»

  • Borloo candidat, oui, mais pas du centre...

    Les sondages suivent et se ressemblent : Jean-Louis Borloo, même si je lui reconnais une sensibilité centriste, ne peut se réclamer d'une candidature centriste alors qu'il voulait encore être le ministre de Nicolas Sarkozy il y a quelques mois et qu'il annonce d'ores et déjà son ralliement à ce dernier au second tour. On attend d'un centriste autre chose qu'une candidature de témoignage.

    Alors, certes, le personnage est sympathique mais il n'est pas crédible.

    Par ailleurs, évidemment à droite qu'on trouve que ce serait un bon candidat, il est de droite. Mais au centre, que l'on regarde exactement ce que pensent les électeurs centristes : chaque fois qu'ils sont spécifiquement interrogés, ils donnent la prééminence à François Bayrou.

    Autre chose : le projet ! Que propose Jean-Louis Borloo pour sortir la France de la gabegie dans laquelle l'ont plongé les différents gouvernements auxquels il a participé ?

    Je me suis rendu sur son site de soutien, borloo 2012 et j'y ai lu ses propositions fiscales. Raisonnables et plutôt sensées, mais pas franchement révolutionnaires, d'autant que Bayrou faisaient les mêmes en 2007. Pourquoi, dans ces conditions Borloo a-t-il alors choisi de soutenir dès le premier tour Sarkozy plutôt que Bayrou ? Et comment se fait-il que le poids politique qu'il est s'est montré incapable de faire valoir ses vues pendant les 4 années qui viennent de s'écouler ?

    Je vais lire son livre, le pari d'un gouvernement mondial, mais j'avoue d'ores et déjà mon scepticisme. Je suis favorable à une gouvernance mondiale, pas à un gouvernement mondial.

    En tout cas, le site du  parti radical a repris vie, avec la possible candidature de Jean-Louis Borloo. Les Jeunes radicaux s'organisent à leur tour, à l'approche des présidentielles, avec un site tout beau tout neuf. Ils ont même un tout nouveau magazine et...un forum ! On attend les premiers blogueurs radicaux avec impatience.

  • Bayrou c'est sûr, le reste...

    LomiG qui semble avoir perdu la tête vote Aubry en 2012. Une chose est certaine, je voterai, pour ma part, Bayrou quoi qu'il advienne au premier tour. Je voterai également contre Marine Le Pen si elle devait arriver au second tour, quel que soit son adversaire, sauf si c'est un candidat du NPA ou de LO (encore plus dangereux et nocif que le FN à mes yeux).

    Si Bayrou ne se présente pas, j'avoue que je serai ennuyé. Par défaut, je pense que je soutiendrai probablement Borloo si celui-ci va jusqu'au bout, mais je demande à voir son programme et ses soutiens avant toutes choses (le copinage avec Tapie et Sarkozy n'est pas vraiment pour me plaire...).

    Si ni l'un ni l'autre ne sont là, je pourrais me rapprocher sensiblement du bulletin blanc au premier tour, sauf s'il y a une autre candidature centriste (pas n'importe laquelle : Arthuis, Lamassoure, Bourlanges, pas exemple) ou si l'UMP présente Alain Juppé.

    Au second tour, je voterai pour n'importe quel candidat socialiste plutôt que de récupérer Nicolas Sarkozy 5 années de plus. 

    Même si j'ai une certaine estime pour Fillon, je ne me vois pas le soutenir ni à un premier ni à un second tour : c'est tout de même lui qui a mis en oeuvre la politique menée ces 5 dernières années.

    Les choses vont se compliquer au moment des législatives. A l'heure actuelle, aucun parti ne me séduit. Le programme dont je serais le plus proche, mais il est trop peu élaboré pour l'instant, ce pourrait être celui de l'Alliance Centriste (mais je demande à voir les développements). A défaut, celui du MoDem, mais j'avoue que je ne suis vraiment pas emballé par les propositions actuelles de ce parti.

    Voyons voyons, qu'en pensent Rubin, h16, Isabelle, mon conducteur de bovins favori et le Faucon ?

  • Bayrou écrase Borloo au centre...

    J'ai trouvé assez mordante de rire l'analyse du Journal du Dimanche sur le centre et la représentativité des individus qui déclarent en émaner ou le représenter.

    Évidemment, on y lit que Borloo devance Bayrou au centre dans l'opinion des Français. 

    Seulement voilà : si l'on considère les électeurs qui ont vraiment voté au centre en 2007, c'est à dire les 19% de Bayrou, eh bien ils sont 53% contre 27% à citer Bayrou en premier au lieu de Borloo. Et même à gauche, ils sont encore 40% contre 33%.

    En ce qui concerne le centrisme de Borloo, il est vrai qu'il adopte souvent des positions modérées et que l'individu m'a paru souvent sympathique, mais, j'ai tout de même un motif de défiance et deux de griefs.

    Le motif de défiance, c'est qu'il a toujours choisi Sarkozy : en 2007, où il l'a soutenu au moment où le centre pouvait espérer remporter une victoire historique à la présidentielle, puis par la suite, où il a avalé toutes les mesures sarkozystes, et ce d'autant qu'il était encore près à être son premier ministre il y a quatre mois. A comparer avec les choix de Bayrou.

    Les deux griefs, c'est, primo d'avoir constamment soutenu Tapie dont il est le pote et avocat, et, secondo et surtout, d'avoir déclaré en 1993 qu'un accord avec le FN ne le dérangeait pas à condition que toute la droite s'y range.

    Des gens de droite comme Juppé ou Villepin ont toujours affirmé haut et fort leur hostilté au FN au nom du gaullisme. Il ne faut pas oublier que le FN, c'est avant tout l'hériter des Vichystes, certains fussent-ils ralliés à de Gaulle en 1942 à cause de l'occupation de la zone sud par les nazis.

  • Borloo, le bel écolo que voilà...

    Il paraît que Borloo pourrait capter des voix écologistes à l'occasion d'une élection. Eh oui, on lui sait gré du Grenelle de l'environnement. Faisons court et simple : Borloo est un écolo comme ma grand-mère s'appelait Bonaparte. Borloo, c'est par exemple le gars qui a délivré silencieusement et l'air de rien des permis à des sociétés américaines pour sonder le sous-sol du Bassin Parisien. Ce dernier contient en effet des schistes bitumeux susceptibles de générer de fortes quantités de pétrole. Le procédé coûte cher, mais il y en a beaucoup, et avec l'envolée des prix du pétrole, cela peut être rentable. D'autres régions de France sont concernées...

    Il y a juste quelques petits inconvénients : le procédé d'extraction de cet or noir est monstrueux en consommation d'eau et polluant au possible. Accessoirement, proclamer la volonté de passer à une industrie sans carbone tout en octroyant le droit à des sociétés américaines de foutre en l'air ce qu'il reste de l'éco-système parisien pour mieux alimenter les automobiles en carburant, c'est vraiment se moquer du monde.

    Les exploits du Sieur Borloo ne s'arrêtent pas là : copains comme cochons, Delanoë et lui ! et avec Sarkozy aussi ! eh oui, le sport business mérite tous les sacrifices, à commencer par celui de plantes rarissimes. Borloo a donné l'autorisation de démolir les Serres d'Auteuil à Delanoë. Généralement, je ne suis pas copain avec les Khmers Verts de l'Hôtel de Ville, mais force est d'admettre que le billet de Contassot mettant en charpie les mensonges de Delanoë est tout simplement excellent et criant de vérité. Si l'UMP et le Nouveau Centre se sont bien gardés de la ramener, le MoDem et les Verts ont protesté. Jean-François Martins, au Conseil de Paris, Béatrice Lecouturier au Conseil Municipal du XVIème, ont marqué leur colère et leur détermination à s'opposer au projet. Florent, d'Ataraxosphère a écrit un récapitulatif des projets delanoësques sur la question. La mauvaise foi du maire de Paris est édifiante.

    Il existe une pétition, je le rappelle, qui en est à plus de 32 000 signatures. Ce ne sera pas suffisant. Il va falloir faire de l'agit-prop devant le siège de FFT ainsi que sous les bureaux du maire de Paris.

    Évidemment, notre écolo de pacotille, récemment renvoyé dans ses pénates, s'est bien gardé d'évoquer l'affaire, lui, qui je le répète, a donné son consentement à la destruction de serres anciennes et de plantes rares. 

    Ils sont comiques les Borloo et Delanoë : des écolos pour bobos. Du bla-bla, mais dès qu'on creuse, on trouve du pétrole ou de la manne de sport-business. Je ne parle, évidemment, même pas des autres dégâts collatéraux engendrés par l'extension Roland Garros...

  • Fédération centriste ? Oui, mais avec quels centres ?

    Un sondage récent le met en exergue, les Français ne sont pas hostiles à la constitution d'une fédération de partis centristes. J'entends déjà les voix s'exclamer, oui ! Reconstituons l'UDF. De l'importance du vocabulaire...Je n'ai pas dit reconstituer, j'ai dit constituer ! eh oui. Il n'y a jamais eu de fédération ni de confédération centriste,  jusqu'à ce jour...Il me semble tout à fait approprié d'inviter à lire le dernier billet de Laurent de Boissieu afin d'échapper à la grosse intox en cours : cela fait plusieurs mois que l'on nous bassine de sondages et d'analyse diverses pour demander quel parti, quel homme incarne le mieux le centre. Cette campagne n'a qu'un objet : tenter de priver de sa crédibilité François Bayrou. 

    Ben oui, c'est vraiment l'art de faire avaler des couleuvres : on tente de faire passer l'idée dans l'opinion qu'il existe d'autres centristes un peu partout dans les partis. C'est le miracle de la multiplication des centristes, comme les pains dans le désert au moment de l'Exode. Et ce n'est pas grave si les dits centristes sont au PS, à l'UMP, chez les Verts et cetera et avalisent des politiques et des programmes qui sont tout sauf centristes. De partis réellement centristes, il n'en existe que trois à l'heure actuelle : le MoDem, l'Alliance centriste et Cap21, et, pas de chance, ils se sont séparés. Et de personnalités adoptant une positionnement clairement centriste, même chose : Bayrou, Arthuis et Corine Lepage. Pas de chance, ils se sont fâchés. Il y a évidemment quelques individus isolés très proches de ce positionnement, comme Thierry Benoît ou Philippe Folliot, sans compter les députés du MoDem Jean Lassalle et Abdoulatifou Aly, mais je simplifie en citant essentiellement les têtes de proue nationales.

    Les autres nous font le coup de renard dans le poulailler, tentant de plumer la volaille centriste en se déguisant en poules. Il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles.

    Je pense qu'il ne faut pas confondre centrisme et espace central. Oui, Borloo, DSK, à la rigueur Morin e (mais c'est très discutable ) sont dans l'espace central. Eva Joly, aux accents révolutionnaires et aux postures gauchistes, certainement pas. Non, ils ne sont pas centristes. Donc, évidemment, pour gouverner, il est évident qu'il faut élargir le cercle du centre, mais le centre, pas définition, il est au milieu du cercle, ce n'est pas le cercle lui-même. Notion élémentaire de géométrie euclidienne appliquée à la politique...

    L'UDF de Giscard n'était pas une fédération centriste. C'était une association hétéroclite de partis dont quelques uns étaient centristes (PSD,  CDS).  L'UDF de Giscard était un parti de droite. D'ailleurs, en Europe, il siégeait avec les conservateurs, non avec les libéraux et les démocrates.

    L'UDF n'est devenue centriste qu'à partir de 2002, avec l'essor de la Nouvelle UDF de François Bayrou. Mais ce n'était alors déjà plus une fédération, le gros de l'UDF de cette période étant constituée des forces de l'ex-CDS. L'une des premières choses que fit Bayrou, à partir de 2004, c'est de quitter le PPE européen et de rejoindre l'ADLE, groupe central et centriste au Parlement européen.

    Le Nouveau Centre est un parti de droite. L'une des premières choses qu'a fait d'ailleurs Morin, en 2007, c'est de retourner dans le giron des conservateurs au Parlement européen. Le Parti Radical aussi. Le PS est un parti de gauche. Les Verts également. Les centristes de l'UMP sont dans un parti de droite. Ce sont des hommes de droite. S'ils étaient des centristes, ils seraient à l'Alliance Centriste (centre-droit); au MoDem (centre) ou à Cap21 (centre-gauche) ou auraient créé une force alternative d'obédience centriste ; c'est ce que prétendait être le Nouveau Centre, mais que ce parti n'a finalement jamais été.

    Une fédération centriste, à l'heure actuelle, n'est possible qu'entre le MoDem, l'Alliance centriste et Cap21. On peut y adjoindre quelques libéraux modérés, mais les tout-petits partis libéraux français n'ont vraiment pas l'air de prendre ce chemin. Ils se dirigent clairement vers la droite, sans parler de ceux qui se compromettent même avec la droite de la droite.

    Une fédération centriste, à l'heure actuelle, supposerait donc un très gros big-bang dans le paysage politique. Il suffit d'écouter plus de 10 secondes Morin ou Borloo pour comprendre qu'ils ne veulent pas de ce big-bang. Ils clament haut et fort que toute candidature centriste n'aurait pour issue que de joindre une majorité de droite au second tour d'une élection. CQFD.