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  • Qui dit paradis fiscaux dit enfer fiscal...

    S'il y a bien quelque chose qui me frappe dans les actualités c'est l'absence de remise en question de notre fiscalité : quand il y a des paradis fiscaux quelque part, c'est forcément qu'il y a un enfer fiscal en contre-partie.

    Pourquoi tant d'évasion dans notre pays ? Dans les sommes disparues, il y a certes de l'argent sale (drogue, corruption) mais aussi de l'argent gagné honnêtement.

    On ferait mieux de se demander pourquoi elles ne sont pas demeurées en France. Comme le dit joliment mon affreux libéral favoriun évadé de l’enfer fiscal, c’est un type qui se soustrait à cette vengeance collectiviste, qui montre qu’il place sa propriété, son bien, son travail, sa famille, avant la collectivité et refuse le jeu imposé par ces jaloux.

    Dans tout marché, quand on crée des rigidités, il s'ensuite par réaction un surcroît de flexibilité ailleurs. C'est vrai sur le marché de l'emploi et particulièrement dans la fonction publique ou des emplois protégés côtoient des emplois ultra-précaires, et c'est vrai aussi dans le domaine de la fiscalité ou des États multi-imposeurs doivent faire face à des places fiscalement libertaires où l'argent se place et s'écoule dans la liberté la plus totale.

    Nous vivons dans l'ère du soupçon permanent alimenté largement par quasiment toute la classe politique.

    On ne parle que de traquer l'évasion fiscale, d'imposer plus lourdement les "riches", de dévoiler son patrimoine, mais jamais des impôts qui écrasent l'esprit d'entreprise et l'initiative.

    A faire du profit, un objectif légitime, un sentiment honteux, on amène évidemment des tactiques d'évitement qui ne sont bonnes pour personne, in fine.

    Il y a un modèle dont Bayrou fait très justement l'apologie : celui de la Suisse. Un modèle que nous envions et dont nous laissons souvent entendre pis que mal. C'est pourtant un modèle à la démocratie impeccable et aux structures économiques harmonieuses et diversifiées.

    Est-ce un hasard si l'un de nos plus emblématiques entrepreneurs libéraux, Pierre Chappaz, en faisait un éloge appuyé il y a trois mois sur son blogue ? Est-ce un hasard s'il s'y est d'ailleurs installé ? Est-ce un hasard si le code du travail suisse que brandissait François Bayrou il y a peu comptait une centaine de pages contre plusieurs milliers pour le nôtre ?

    Il me semble que le Béarnais voit juste, une fois encore, en choisissant ses références avec soin. Nous devrions tourner nos regards de l'autre côté des Alpes et tacher d'y trouver un exemple plutôt que de nous enferrer dans nos méandres planificateurs et interventionnistes.

    Pour l'heure, je le redis, pour faire venir des capitaux de manière immédiate, il conviendrait de décréter une amnistie fiscale avec un taux de récupération très bas, de supprimer l'ISF et de le remplacer par une imposition très légère sur le patrimoine, faire redescendre l'impôt sur le revenu à des montants acceptables en commençant par supprimer l'idiote tranche de 75% et repenser dépense publique et fiscalité en supprimant les doublons et les administrations qui ne servent à rien.

  • Tiens, y'a le FN petit Suisse ?

    On a perdu une occasion de se taire au FN : en attendant le scandale républicain promis par Mediapart, on a déjà un amuse-gueule avec les comptes suisses de Le pen père.

    Entre les mauvaises fréquentations de Cahuzac dont le compte a été ouvert par un Gudard et conseiller proche de Marine Le pen, cela commence à faire beaucoup au parti de la vertu.

    C'est Aliot ou Philippot, je crois, qui avait évoqué la gauche Caïman ? Et le FN petit Suisse, ils en pensent quoi ?

    Il n'en reste pas moins que le déballage actuel frise le ridicule. Tout comme Christine Espert, je juge consternante la course à l'échalotte à laquelle se livrent les élus à l'heure actuelle sur leur patrimoine.

    Thierry Robert, élu MoDem de la Réunion, a bien raison de mettre les pieds dans le plat en dénonçant les ponctions monumentales auxquelles se livre l'État, d'abord sarkozyste puis aujourd'hui socialiste. On a jugé extrême sa menace de quitter la France, certains s'en sont offusqués, mais la réalité, c'est qu'il y a une chasse à la richesse complètement ridicule à laquelle se livre toute la classe politique (y compris le FN avec sa dénonciation de la finance) dont les effets sont dévastateurs.

    J'ose espérer que le MoDem va se tenir éloigné contre vents et marées de ce populisme-là même si j'entends souvent des voix au sein de mon parti que cette facilité tente.

  • L'école face aux suicides d'enfants

    Il n'y a peu de choses plus insupportables que d'entendre aux actualités la nouvelle d'un nouveau suicide d'enfant.

    Comment peut-on à 9, 10, 13 ans, se donner la mort ? Je n'aime pas tellement Cyrulnik généralement, mais, sur le sort que s'infligent des enfants si jeunes, il a des paroles très justes : 

    «le cumul des événements qui déclenche l'acte suicidaire résulte d'une cascade de déchirures invisibles, d'une convergence d'événements de nature différente»

    «L'enfant "insécurisé", "seul, sans partage de la souffrance, sans aide ni possibilité de déchiffrer ce qui lui arrive, le jour où il comprend ce qu'est la mort, il se laisse prendre [...] une pichenette peut suffire pour passer à l'acte. Une phrase blessante, une petite frustration, une mauvaise note à l'école ou le déménagement d'un copain peuvent provoquer une déflagration exceptionnelle. Il peut écrire une lettre d'adieu [...] mais le plus souvent, il se penche trop par la fenêtre ou descend d'un autobus en marche. Alors les adultes parlent d'accident»

    J'observe à quel point l'école se trouve impliquée dans les suicides d'enfants : et on y trouve dans bien des cas, comme élément déclencheur final les notes.

    Ce n'est pas qu'il faudrait les supprimer, mais c'est qu'il faudrait cesser d'en faire un échelon de valeur. Je ne supporte plus d'entendre dans des discussions, de la part d'enfants eux-mêmes le plus souvent, parler de "bons" et de "mauvais" élèves. J'en ai assez de cette école, et particulièrement des collèges qui écrasent comme des rouleaux compresseurs les individus et s'érigent en seules mesures de la valeur de jeunes êtres humains, de leurs savoir-faire et de leurs savoir-être.

    Mais il faudrait dire aussi un mot des enseignants et de l'absence d'humanité ordinaire d'une large part d'entre eux. Prompts à défiler pour le "service public", comme on dit, aveugles et sourds aux mal-être d'enfants qu'ils côtoient tous les jours, quand ils ne sont pas carrément vachards.

    Le collège unique, les projets de scolarisation obligatoire jusqu'à 18 ans, les socles communs et j'en passe, tout ce qui se présente comme le "Bien suprême" du monde éducatif, la pression derrière les résultats au lieu de chercher le plaisir dans l'étude, tout concourt à faire du cursus scolaire un enfer ordinaire.

     

  • Manif pour tous, menace pour les enfants...

    La presse a évoqué les circonstances dans lesquelles des enfants ont été amenés à recevoir du gaz lacrymogène au cours de la fameuse manifestation  pour tous.

    Ces gens-là prétendent défendre la famille, mais que dire d'invdividus assez irresponsables pour amener de jeunes enfants dans une manifestation, les mettre de surcroît devant et en plus les utiliser pour forcer une voie de circulation qui leur était interdite ?

    Car la vérité, c'est bien que ces manifestants ont tenté de remonter de force les Champs-Élysées. Pour se diriger vers où ? Matignon ? l'Élysée ?

    Dans la catégorie dégueulasse, il y a pire : des enc... sont venus manifester sous les fenêtres de Chantal Jouanno, à son domicile privé, parce que cette sénatrice UDI s'est positionnée en faveur du mariage homosexuel.

    Pourquoi des enc... ? Parce qu'ils sont venus en brandissant des pancartes avec le nom de ses enfants et ses coordonnées complètes.

    A sa place, j'aurais pris de tels actes comme une menace masquée contre ma famille en raison de mes opinions. J'espère, si elle porte bien plainte, que les individus identifiés vont prendre cher.

    En attendant, quand on conspue les homosexuels au prétendu nom des enfants et qu'on s'en prend à des petits qui n'ont rien demandé, on ferait mieux de fermer sa gueule.

    Que les Civitas et cie se le tiennent pour dit.

  • Thatcher ? Une caricature de libéralisme...

    Je vais encore entendre toute la gauchosphère hurler à la mort contre le néolibéralisme après le décès de Margaret Thartcher.

    On la cite souvent au côté de Ronald Reagan en initiateurs d'une prétendue révolution néo-libérale.

    Le problème, c'est que des Thatcher, il y en a eu deux : il y a eu la Ministre de l'Éducation pro-européenne du début des années 70 que j'agrée tout à fait dans la tradition libérale avec des réformes empreintes d'humanisme : augmentation du nombre des crèches, rénovation des écoles primaires, scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans, investissements importants dans le CERN. Que des bonnes choses.

    C'est après que cela va se gâter sérieusement. Elle ne retient de ses fréquentations libérales que le libre-échange et montre un mépris profond pour les corps intermédiaires. Son rapport à l'État devient hystérique (comme je peux parfois le constater aujourd'hui chez un certain nombre de mes amis libéraux) qu'elle voit en symbole socialiste du Mal.

    On peut en revanche lui savoir gré d'avoir réduit l'impôt sur le revenu dont les premières tranches avaient atteint des sommets délirants (83% ! Merci le travaillisme). Mais en dehors de la fiscalité et de la dépense publique qu'elle a plutôt bien gérés, le reste est assez désastreux. Non que les Travaillistes aient fait mieux, loin de là, puisqu'ils conduisaient déjà l'Angleterre à la catastrophe, mais plutôt qu'elle n'ait rien redressé. A l'issue de des gouvernements de Thatcher, il ne reste plus grand chose de l'industrie britannique.

    Je me souviens avec émotion des petits voitures de métal que j'achetais dans les magasins de jouets sur lesquelles figuraient la mention made in England. Terminé, tout ça, après les années Thatcher. Finies les Dinky toys et les Corgi...

    Elle a également laissé l'immigration exploser en Grande-Bretagne, et, ce, seulement à dessein de faire pression sur la classe ouvrière britannique.

    Le pompon demeure tout de même l'instauration de la Poll Tax : un authentique retour à ce que le Moyen-âge a pu comprendre de plus injuste et obscurantiste. Un impôt par tête, défavorisant de fait les familles nombreuses les plus pauvres. J'espère ne trouver personne parmi les libéraux pour qualifier de libéral un impôt aussi débile et inique. On imagine que les effets sur la démographie anglaise auraient été durables si cet impôt avait été maintenu dans le temps.

    Ajoutons à cela que la proportion de familles vivant en-dessous du seuil de pauvreté a été multiplié par trois sous son «règne». Ce n'est pas vraiment ce que j'appelle une réussite, et j'ajoute qu'on est assez loin de la théorie du ruissellement avec un tel résultat. A vrai dire, Thatcher se foutait bien du ruissellement. Elle a appliqué de manière idéologique un programme directement inspiré de l'École autrichienne d'économie et des Monétaristes. Des théories intéressantes mais à bien considérer avant d'agir.

    A l'international, la Guerre des Malouines aura fait sauter la dictature en Argentine. Tant mieux et bon débarras.

    Thatcher a mené certaines réformes libérales, d'autres qui n'en étaient pas. Cela ne suffit pas à en faire une libérale et seuls les libéraux-conservateurs la reconnaissent sans restriction comme l'une des leurs.

    Je recommande vivement le bilan qu'en fait mon homologue hérétique britannique, fort intéressant  bien que très dithyrambique. Il devrait lire Tocqueville : je le vois déplorer que la démocratie censitaire et caritative que lui semblait promouvoir Thacher se soit brisée sur l'écueil des individualismes et des égoïsmes particuliers. Ils sont pourtant consubstantiels de la démocratie libérale et nul ne saurait gouverner efficacement et justement dans un tel régime sans avoir en permanence ces écueils en vue.

    Margaret Thatcher n'était pas l'hydre ultra-libérale que décrivent les gauchistes hystériques mais pas non plus la dirigeante modérée que mon hérésiarque confrère lui attribue.

  • J'imagine mal Bayrou devenir 1er ministre de Hollande

    Comme d'habitude, une partie de la presse bave sur les intentions de François Bayrou. C'est aux titres crétins et aux délires abracadabrantesques qu'on y lit qu'on comprend que le projet de Bayrou (ni sa personne, au demeurant) n'a jamais été compris par tout ce monde là.

    Si Hollande devait proposer à Bayrou de devenir Premier Ministre, ce serait reconnaître de sa part et de toutes ses troupes que son projet présidentiel ne tenait pas la route et que les mises en garde de Bayrou à ce sujet avaient été exactes.

    Ce serait aussi reconnaître que le projet présidentiel de Bayrou était le seul valide en 2012 (comme en 2007).

    Même si ces conditions étaient réunies, je n'imagine pas les Socialistes dans leur ensemble accepter une telle décision. Et malheureusement, le MoDem de Bayrou est encore largement en convalescence. Jusqu'à nouvel ordre, nain politique dans l'opinion et à l'Assemblée, nous n'avons pas de dot à apporter au marié...

    Le temps d'un tel bouleversement n'est pas venu.

    Pour que le MoDem puisse accéder au pouvoir, il doit faire ses preuves électorales. S'appuyer sur une majorité qui ne vous représente pas, c'est se condamenr à l'impuissance.

    La seule chose que Bayrou accepterait, ce serait de diriger un vrai gouvernement d'union nationale avec des hommes de la trempe de Fillon, Baroin ou Juppé à l'intérieur, ou encore des femmes comme Valérie Pécresse, NKM, Rama Yade, et, bien sûr des personnalités de gauche de premier ordre de l'autre côté.

    Si nous devions en arriver là, la situation serait très grave.

    Par ailleurs, j'ai de fortes préventions face aux unions nationales et républicaines de toutes sortes : elles laissent le champ libre aux extrêmes pour devenir la seule opposition.

    De telles unions ne doivent pas durer longtemps car elles sont contre-nature, et, en leur sein, chacun doit conserver son identité.

    Pour ce qui me concerne, j'ai juste le désir de voir l'actuel gouvernement modifier profondément sa ligne économique. Écouter Bayrou est un premier pas. Il n'y a pas de fatalité, seulement de l'impuissance et de la velléité politiques.

    Si les Français changent d'avis et commencent à penser que les solutions de Bayrou et du Modem sont les meilleures, qu'ils le fassent savoir dans les urnes lors des prochaines élections, d'autant que ce que nous disons à l'échelle de l'Europe et de la commune est souvent une déclinaison locale de notre programme national. 

  • Trop drôle de voir le PS s'aligner sur une proposition de Bayrou...

    Si la situation n'était pas si grave je me laisserais aller à de cinglantes observations envers les Socialistes.

    Harlem Désir, 1er secrétaire du PS, sous la pression du scandale, se range donc à l'une des principales propositions de François Bayrou : moraliser la vie publique en passant par la voie référendaire.

    Mais il ne fait cette proposition que sous l'effet de la nécessité quand cette dernière était pour Bayrou au coeur de l'action politique.

    Allez, un petit flash back : vous rappelez-vous les six premiers mois que Bayrou annonçait s'il devait gouverner ? Non ?

    Les voilà : ils sont ici.

    Voyons voyons, penchons-nous sur le programme de Bayrou : 10 juin 2012, premier tour des élections législatives, les Français votent par référendum la loi de moralisation de la vie publique.

    C'était la première mesure que Bayrou voulait faire passer. C'est dire à quel point il a été, une fois de plus, sage, lucide et visionnaire.

    Évidemment, je ne vais pas dire non à la proposition d'Harlem Désir. Je pense même que c'est la meilleure chose que puisse faire le PS car, quelle que soit son impopularité, c'est un vote qu'il peut gagner assez haut la main, ce qui redorerait son blason.

    Mais je doute qu'Hollande ait le courage politique nécessaire pour affronter les caciques de son parti. Au cas où il se rangerait toutefois à la proposition de Bayrou, il aura évidemment tout mon soutien. Et probablement celui de beaucoup de sympathisants du MoDem.

    En attendant, Bayrou et le MoDem ont bien sûr réitéré leur proposition et appelé les Français à prendre leur destin en mains en signant une pétition à cet effet. Il y a en deux à trois jours près de 28 000 signataires. 

    Profond soupir quand je reconsidère le projet politique de Bayrou...Pas de blabla, rien de grandiloquent, mais partout l'essentiel, c'est à dire des mesures pragmatiques, dans le vif du sujet. Des lois pour l'emploi avec le produire en France, des lois pour les entreprises et des lois pour la dette. A cela s'ajoutait une démarche prudente et empirique pour l'école et les fondations institutionnelles avec la loi de moralisation de la vie publique.

    Nous sommes coincés, aujourd'hui, avec tout juste deux députés. Mais si les Français s'avisaient de nous soutenir aux prochaines élections, municipales puis européennes, nul doute que notre parole aurait nettement plus de poids, d'autant que les programmes municipaux et européens, même s'ils ont des colorations locales, n'en feront pas moins émerger les mêmes problématiques de fond tant elles traversent tout le territoire national et européen.

  • Amnistie fiscale, on crache sur 5 à 10 milliards ?

    Tant qu'un gouvernement idéologique dirigera la France, notre pays ne parviendra pas à sortir de la nasse.

    Vingt députés UMP ont la judicieuse idée de proposer une loi d'amnistie fiscale dont la teneur est à peu près la suivante : contre une taxe de 5%, amnistie pour tous ceux qui rapatrient leurs fonds ou revenus évadés.

    Ce n'est qu'une cautère sur la plaie, bien sûr, parce que beaucoup de ces fonds sont partis en raison des sommets monumentaux atteints par les impositions de toutes sortes en France, mais enfin, on peut raisonnablement imaginer qu'une grande part d'entre eux reviendraient avec un tel projet.

    Les titres imbéciles de la presse, d'autant plus bien-pensante que l'affaire Cahuzac est passée par là, voient dans cette proposition un projet tout à fait décalé, désormais.

    La France a besoin  d'argent. Nous sommes archi-déficitaires. Quand Berlmusconi a fait un choix similiaire, c'étaient plus de 100 milliards d'euros qui étaient revenus en Italie avec pour résultat 5.4 milliards de recettes fiscales supplémentaires immédiates, sans compter les suivantes (l'argent une fois revenu produit des impôts !).

    Personnellement, 5%, je pense que c'est trop (Berlusconi était monté à 7% finalement). Si on veut être attractif, il faut s'en tenir à 3% maxi, et, idéalement, revoir le montant et la nature de certains impôts dont les montants sont bien trop élevés (taxe à 75%, droits sur cession de PME, ISF, successions entre autres mais pas seulement).

    Je n'ai pas les compétences mathématiques, juridiques et économiques suffisantes pour estimer ce que nous rapporterait une telle loi, mais je suis certain d'une chose : cela se compterait en milliards sans compter les effets de ruissellement ultérieurs.

    Dino Cinieri a vu particulièrement juste en assortissant son texte d'une proposition supplémentaire afin de garantir une franchise d'impôts sur les capitaux s'investissent dans la création ou la reprise d'une entreprise.

    C'est une idée intelligente mais je parie cent contre un que les Socialistes ne l'appliqueront pas...

  • Enfants placés et allocations

    Il y a eu un débat  au Sénat sur le maintien ou non des allocations familiales aux familles des enfants placés.

    Il me semble qu'il faudrait distinguer deux cas :

    a) les familles maltraitantes auxquelles en effet, il faut retirer automatiquement toutes les sommes versées pour l'éducation de leurs enfants puisque non seulement elles ne s'occupent plus d'eux mais de surcroît, on sait qu'elles les maltraitent.

    b) les familles carentes qui se montre négligentes ne devraient pas non plus se voir conserver l'essentiel des aides.

    c) les familles précaires, quant à elles me paraîtraient injustement privées d'un soutien dès lors que les efforts pour tenter d'aider au mieux leurs enfants ont été manifestes.

    Si par exemple, une mère ou un père seuls, sous l'effet des aléas de la vie deviennent des SDF et ne trouvent plus d'autres options que de faire dormir leurs enfants dans la rue, certes, il apparaît logique de les placer, mais en tenant de maintenir le lien autant que possible. Pour ce faire, permettre à ces parents précarisés de toucher des aides qui leur permettent d'acheter de menus biens de première nécessité à leurs enfants me semble aller dans le bon sens. 

    L'UNAF et l'auteur de la proposition de loi semblent diverger sur les chiffres. L'UNAF assure que seuls 20% des enfants placés le sont pour maltraitance quand le sénateur Christophe Béchu dit au contraire que l'écrasante majorité de ces enfants le sont bien pour cette raison.

    Il y a une chose que j'entends parfaitement dans le raisonnement du sénateur UMP, c'est que les allocations familiales ont vocation à valoir pour les enfants et en aucun cas servir de revenus complémentaires pour les familles. Elles ne sauraient servir de variables d'ajustement ou de simili-protections sociales face à la précarité car cette dernière relève d'un autre traitement.

    Contrairement à une idée reçue, le maintien à tout prix du lien entre l'enfant placé et sa famille biologique ne contribue pas nécessairement au bonheur de ce dernier. Une enquête menée auprès de 400 enfants par le Journal de l'action sociale et du développement social indiquait que 43% d'entre eux avaient souffert du maintien de leurs relations avec leur famille d'origine.

  • Qu'a dit UBS à Moscovici ?

    Je le crains, l'affaire Cahuzac est loin d'être terminée, et l'arbre cache sans doute une forêt plus vaste qu'on ne l'imagine. Je suis désolé, mais j'ai bien l'intention de tirer sur l'ambulance, moi, au contraire du Faucon, parce que Cahuzac et ses amis ne sont pas des ambulances, très loin de là.

    Ce que je vois, c'est que l'affaire prend un tour imprévu avec toujours plus de ramifications.

    La première chose, c'est que j'aimerais savoir ce qu'UBS a dit à Moscovici. Des documents ont été transmis qui ne sont jamais devenus publics. Soit UBS a démenti la présence d'un compte de Cahuzac chez elle et cette banque a alors menti, soit Moscovici a reçu en temps et en heure des éléments édifiants, et dans ce cas, il a couvert Cahuzac. Et apparemment, à Médiapart, on se pose exactement la même question que moi...

    Hollande n'a sans doute pas levé le petit doigt pour défendre Cahuzac, ce qui est bien le moins dans une procédure judiciaire, mais ce n'est pas forcément le cas de tout le monde dans l'entourage de notre exilé fiscal à l'insu de son plein gré. Edwy Plenel, par exemple, assure que tout a été fait pour ralentir l'enquête fiscale. Par qui ?

    Ce n'est pas tout : Gonelle affirme que les planques fiscales de Cahuzac étaient connues dans l'administration fiscale dès 2008. On savait et on a soigneusement éludé les questions embarassantes. Question : qui faut-il mettre derrière le "on" que j'emploie, et, précisément, quelles collusions aussi gênantes qu'improbables ?

    La grande éclaboussure n'a pas fini de plonger la sphère politique dans la m... Marine Le pen aurait mieux fait d'être prudente : on découvre que Cahuzac était copain comme cochon avec d'anciens Gudards (syndicat étudiant aux sympathies néonazies et/ou vichystes clairement affichées). Et dans le tas, il y en a un reconverti en avocat, conseiller fiscal expert, proche d'Alain Soral et du mouvement facho Égalité et réconciliation, et surtout, conseiller occulte de Marine Le pen.

    Hollande veut aller vite en boulot et faire voter en urgence une loi qui interdit à vie tout mandat électif à tout élu corrompu. Ben fais vite, mon gars.

    En attendant, moi, je signe la pétition de Bayrou : entre Abus de pouvoir , État d'urgence et Vérité en politique je crois que le Béarnais a clairement balisé les principaux maux dont souffre notre pays...