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  • Et que ferait le ministre libéral des laissés pour compte ?

    Je me définis souvent sur ce blogue comme libéral, libéral-social plus que social-libéral, d'ailleurs. Je côtoie évidemment d'autres blogues libéraux et apprécie souvent la rigueur de leurs observations. J'ai mis  récemment un certain nombre de blogueurs au défi de se glisser dans la peau du Ministre de l'Industrie avec pleins pouvoirs sur Bercy. Hashtable a répondu. J'avais dit que je passerais au fil de l'écumoire les réponses que j'obtiendrais et je tiens parole.

    La libéralisation des transports ? Je suis sceptique. A vrai dire, je ne suis pas un gauchiste et donc, je ne vais pas hurler à la mise à mort du service public. En revanche, ce que je crains, c'est le risque de voir le territoire se mailler de plus en plus mal : il suffit de considérer la politique de la SNCF ne serait-ce qu'avec les trains régionaux pour comprendre que sans plan à long-terme pensé par un agent soucieux de favoriser le développement économique de toute la région il ne resterait plus que des compagnies de bus privées, et encore, uniquement sur des trajets considérés comme rentables. On peut critiquer la France, mais ses réseaux de communication sont considérés comme l'un de ses principaux points forts. Il semble donc que l'État n'ait pas si mal réussi dans ce domaine. Quant à augmenter le nombre de taxis à quoi bon alors que ceux qui existent déjà roulent pour l'instant au pas. Le problème n'est pas le nombre de taxis dans les grandes agglomérations mais la congestion du trafic.

    La libéralisation de l'énergie ? D'accord tant qu'il s'agit d'usages non dangereux. Ce qui signifie en clair non pour le nucléaire et a fortiori pour le gaz de schiste. Les contrôles de sécurité ne me paraissent déjà pas fameux à EDF aujourd'hui mais je n'ose imaginer ce qu'il se produirait si une société qui envisageait de pouvoir réduire les coûts sur la sécurité en prenait le contrôle. Quant aux gaz de schistes les accidents sont peut-être rares mais il en suffit d'un seul pour détruire toute la nappe phréatique parisienne par exemple. Pour toutes les autres énergies, en revanche, pas de problèmes, vive la concurrence.

    J'ai bien comprisle raisonnement d'Hashtable sur la libéralisation de la couverture sociale. Il est très probable qu'il s'ensuivrait un effet de relance par la demande dans un tel cas de figure car les individus disposeraient d'un surcroît de pouvoir d'achat. Mais primo, ce surcroît serait illusoire car ce serait de l'argent qui ne serait pas épargné pour l'avenir et secundo, nous ferions flamber nos déficits car les gens se précipiteraient sur les consommables. Enfin, il y a une question que je me pose : quid des accidentés de l'existence (femmes seules, chômeurs de longue durée issus de l'industrie déliquescente par exemple, femmes d'agriculteurs et cetera...) ? Que chacun couche le soir dans le lit qu'il aura fait le matin, je le comprends mais cela renvoie à une certaine forme d'indivualisme de type "chacun pour sa pomme". Pas de filet de sécurité dans la vie, je ne suis pas certain que cela soit réjouissant par les temps qui courent.

    Simplification fiscale et diminution des taxes pour les entreprises, je suis pour mais la flat tax d'Hashtable est-elle suffisante pour que l'État puisse poursuivre ses missions et si oui, à quelles conditions ? Si Hashtable prévoit des économies, lesquelles ?

    En somme, dans toutes les mesures de mon affreux libéral favori, je ne vois rien qui soit susceptible de relancer notre économie mais au contraire des risques de cigalisation avancée de notre société avec en miroir une aggravation des disproportions de nos échanges...

    Mon affreux libéral favori va donc devoir revoir sa copie car là, à la lecture de son projet, je préfère d'assez loin en dépit de tous ses travers l'actuel politique socialiste. C'est dire....

  • Le Hollandais Volant

    « Les marins de toutes les nations croient à l'existence d'un bâtiment hollandais dont l'équipage est condamné par la justice divine, pour crime de pirateries et de cruautés abominables, à errer sur les mers jusqu'à la fin des siècles. On considère sa rencontre comme un funeste présage. »

    Les métaphores maritimes ont toujours fleuri de toutes parts quand il s'agissait de qualifier en bien ou en mal l'action gouvernementale, particulièrement en France. C'était quelque chose d'assez commun dans l'Antiquité en philosophie politique et je ne crois pas me tromper en disant que c'est Platon qui en a introduit le principe dans sa République.

    J'ai lu et entendu beaucoup de jugement sur la prestation de Hollande à la suite de sa conférence de presse. C'est devenu un lieu commun que de lui tomber dessus à bras raccourcis. 

    C'est trop drôle de songer que dans la plupart des légendes, le Hollandais Volant se manifeste aux alentours du Cap de Bonne-Espérance, comme quoi, tout n'est peut-être pas cuit pour Normal 1er :-)

    Toutefois, en ce qui concerne le Hollandais Volant, en dépit de témoignages dignes de foi (celui du roi d'Angleterre Georges V, par exemple) bien peu peuvent certifier sans risquer de se tromper son existence.

    Sérieusement, pour ce qui me concerne, je dois admettre que la politique générale menée par Hollande se rapoproche de plus en plus sérieusement de celle que suggérait Bayrou même s'il y a du chemin encore à faire.

    Hollande est un gestionnaire sérieux mais il manque d'audace, tout comme Ayrault. Les Socialistes ont compris qu'il fallait mettre en oeuvre une politique de l'offre, pas de la demande, mais je ne crois pas les mesures prises efficaces pour l'instant même si on ne peut pas leur dénier de la bonne volonté.

    Commencer à permettre aux entreprises de dégager des marges plus importantes, c'est bien, mais je crois au moins autant en la simplification administrative et la stabilité juridique. 

    Ensuite, face à l'Europe, l'heure est aussi venue de faire un nécessaire bilan : on ne peut pas continuer à construire une Europe qui ligote à ce point les États sous prétexte de concurrence libre et non faussée. Que les États ne puissent apporter d'aides financières aux entreprises, c'est quelque chose que je peux comprendre, encore que la préservation d'un nécessaire tissu industriel justifie l'existence de fonds stratégiques d'investissement souverains.

    Je suis favorable à ce qu'il existe des normes européennes communes, mais elles ne devraient pas interdire l'existence de choix locaux en termes d'information commerciale. 

    Il y a quelque chose qui ne va pas avec l'Europe telle qu'elle se construit, j'en suis de plus en plus convaincu : sa construction est de plus en plus verticale avec des organismes qui décrètent ce qui est bien et mal, infligent des amendes, délivrent des subventions tout en bloquant l'initiative privée et le développement de relations saines entre consommateurs, distributeurs et producteurs.

    Bref, notre Europe ressemble de plus en plus à un "machin" pour plagier de Gaulle évoquant l'ONU, mais en version père fouettard.

    L'Europe nous préserve mais en même temps, elle alimente notre marasme. Il y a donc une réforme de son fonctionnement absolument indispensable et je finis par penser que si cette réforme n'est pas possible à 27, il faudra quitter l'Europe telle qu'elle existe actuellement et recréer quelque chose de plus petit avec les partenaires qui partagent nos vues.

    Au final, mieux vaut être seuls que mal accompagnés...

  • Annulation de la dette de la Grèce ?

    Par le passé, l'Europe a annulé l'essentiel de la dette de plusieurs pays du Tiers-Monde.

    Je commence à sérieusement me demander s'il ne faut pas envisager quelque chose de ce genre pour les Grecs. Plus ils essaient de surnager, plus ils s'enfoncent. Leur politque d'austérité génère des baisses de croissance très fortes et donc des recettes de moins en moins importantes.

    Ils sont dans un tel cercle vicieux que leur dette publique paraît autant hors de contrôle qu'un réacteur de Fukushima.

  • le Pussy au Cola de Lana va faire des ravages...

    Dans les médias, Lana Del Rey a connu des hauts et des bas : encensée, adulée, puis mise plus bas que terre, je sens qu'elle va faire à nouveau parler d'elle avec 8 titres inédits dans une réédition de Born to die (l'album).

    La jeune femme chante toujours aussi bien, avec une voix toujours aussi sensuelle mais de surcroît, le propos de l'un des inédits va faire le tour du monde (twitter, c'est déjà fait...). Jugez plutôt...

    Lana a donné pour le moins une explication très crue des paroles chantées dans sa chanson. 

    Je sais que Lana del Rey contrôle minutieusement sa communication médiatique. Du coup, je me suis demandé si c'était un appeau à buzz qui a magnifiquement marché ou s'il agissait d'un de ces imprévisibles soubresauts de la Toile...

  • Sale temps pour l'écologie

    Je crois malheureusement que la fin des énergies fossiles, ce n'est pas pour demain. Avec l'exploitation du gaz de schiste, on est reparti pour un siècle et...toujours plus de pollution.

    L'exemple américain va évidemment donner des idées aux Européens : redémarrage industriel, baisse du coût de l'énergie, réduction de la facture énergétique dans la balance commerciale, création massive d'emplois indélocalisables, moindre dépendance géopolitique. Si les USA deviennent les premiers producteurs mondiaux les équilibres géostratégiques qui régissent le Moyen-Orient en seront bouleversés, par exemple.

    Comment promouvoir un modèle sobre et durable avec de telles tentations sous le nez ? La France n'est pas l'Amérique et son territoire bien moins vaste, alors évidemment, la perspective d'un Three Mile Island à la française en version gaz de schiste avec la pollution afférante refroidit, je l'imagine, pas mal d'ardeurs, mais jusques à quand ?

  • Dernier Cercle de l'Enfer en Angleterre

    Au pays de Shaekespeare, la boue pédophile menace de tout emporter sur son passage. Les crimes infâmes de Saville et le silence complice des sommets de la BBC ont semé dans le pays les germes du soupçon sur lesquels prospèrent toutes sortes de démagogues.

    Mon homologue hérétique britannique s'en inquiète  relevant que ce sont des animateurs d'émissions de distraction qui prennent le relais privilégiant la sensation à l'information.

    Ainsi, le nom d'un lord anglais a circulé sur nombre de réseaux sociaux car une ancienne victime de pédophile l'a accusé de bonne foi jusqu'à ce qu'il réalise que ce lord n'était pas son bourreau. Aggravant le phénomène, Tom Watson, député travailliste a mis en cause les Tories sans toutefois citer de noms.

    Un type comme Watson devrait être déchu de sa députation. Il me fait penser à ce "bastard" comme dirait mon confrère d'heresy corner, de Luc Ferry qui s'était lancé dans des spéculations à propos d'un éventuel ministre pédophile tout en assurant qu'il ne pouvait rien dire.

    La justice n'a pas besoin de sycophantes en mal de reconnaissance mais de vérité. C'est à juste titre que Boris Johnson, le maire de Londres, faisait valoir qu'accuser quelqu'un de pédophilie revenait à le consigner dans le dernier cercle de l'Enfer aussi longtemps qu'il était vivant.

    On ne se remet jamais d'un rumeur car elle vous poursuit pour le reste de votre existence. Internet est propice à de telles déviances, mais quand ce sont des responsables politiques de haut niveau qui s'y prêtent, cela devient intolérable.

    Tom Watson a trop parlé ou pas assez : il devrait être mis en examen par Scotland Yard et interrogé afin qu'il vide son sac. Soit il sait des choses, et, dans ce cas, qu'il parle, soit il ne sait rien et ne se fait que le relais de rumeurs et, dans ce cas, qu'il se taise.

    Plus grave, George Monbiot, sorte d'Allègre anglais écrivant dans The Guardian, s'est lâché sans vergogne contre ce lord finalement innocent. Ses excuses viennent trop tard, l'honneur de cet homme est irrémédiablement sali.

    Au fond, le plus grave, c'est que ce constate mon hérétique ami britannique, je le constate aussi en France et sans doute ailleurs en Europe. Les théories complotistes sont en vogue, la classe politique a mauvaise presse, et nombre d'individus sont tout prêts à croire en l'existence de réseaux occultes et criminels associant médias, showbizz  et sphère politique. Des rumeurs semblables avaient emporté l'opinion en Belgique peu après l'affaire Dutroux.

    Des types comme Saville ont pu échapper à de nombreuses accusations parce qu'ils copinent avec une certaine intelligentsia, mais un Lord McAlpine, parce qu'il est un Tory, ancien proche de Thatcher et éloigné des médias, n'a pas bénéficié d'une telle mansuétude : sitôt mis en cause, sitôt traîné dans la boue.

  • La farce faite aux dindons

    Difficile de se retenir de soupire d'aise tout en ricanant : souvenez-vous, profs, je vous ai avertis de longue date des intentions de la gauche à commencer par Peillon à votre propos.

    Peillon a toujours fait comprendre entre les lignes (parfois il l'a dit clairement) que a) les enseignants ne travaillaient pas pour de l'argent b) il allait augmenter leur temps de travail.

    Chose promise, chose dûe. Les enseignants sont les dindons de la farce. Concrètement, la demi-journée d'école en plus (que je juge particulièrement calamiteuse pour les enfants), ça va être 100% pour leur pomme puisque Peillon veut faire faire une demi-heure de devoirs après la fin des cours.

    Concrètement les enfants continueront de quitter l'école à 16h30 et les enseignants verront leur charge de travail alourdie sans aucune compensation. Tout cela pour une efficacité nulle et pour des frais significatifs en plus pour toutes les communes rurales. Je ne parle évidemment pas du tissu associatif qui va morfler sévèrement avec la perte du mercredi matin pour les activités extra-scolaires.

    Bref, Peillon fait le Grand Chelem avec sa réforme des rythmes scolaires. Pensez-donc : le très pédagogiquement correct Café Pédagogique s'est même emparé du sujet...

  • La bataille du Rowenta

    Je l'ai mauvaise, à l'issue de ce week-end : je voulais vraiment me rendre au salon du Made In France à la Porte de Champeret mais cela m'a été impossible. La faute à une infestation de puces ! Sales insectes. Il se trouve que j'ai adopté un chaton il y a quelques mois et que la petite bête s'est tout récemment muée en sac à puces sans fond. Bref, cela fait trois quatre jours que je passe mon temps à changer, laver et étendre les draps, claquemurer des chambres pour les traiter avec un puissant insecticide et courir après le chaton pour le traiter avec un spray.

    Nous nous sommes rendus compte qu'avec un seul aspirateur, peu puissant de surcroît, nous n'allons pas y arriver. Nous avions bien un sans sac mais je trouve qu'il y a trop d'inconvénients avec ces appareils : comme leur filtre est lavable, on fait quoi quand on doit aspirer du verre ? Et je ne vous raconte pas la galère si ce sont des puces...

    Bref, nous nous sommes tournés vers un aspirateur avec sac et puissant de préférence. Pour moi, le Made  in France ne faisait pas de doute, mais pas pour ma compagne qui n'en a généralement cure.

    Coup de chance, dans la gamme choisie, seul le Rowenta avait à la fois la petite brosse, le suceur et le bras téléscopique : le miele concurrent n'avait pas de suceur, et moi, sans cet embout, c'est un casus belli. Impossible de nettoyer correctement un radiateur à fonte sans cet ustensile.

    Du coup, nous voilà les heureux possesseurs d'un aspirateur Rowenta fabriqué en France. Fort silencieux, au demeurant, puisque c'est l'une des toutes dernières trouvailles de la marque française. Cela surprend parce que l'on croit à chaque fois aspirer à faible puissance et en fait, non...

    Darty a bien des défauts, mais depuis peu, l'enseigne a pris l'habitude d'indiquer la provenance de l'électroménager qu'elle vend. Juste et riche idée qui fait que je me rends là-bas pour faire mes acquisitions dans ce domaine.

  • Homosexualité et adoption

    J'ai du mal à comprendre la crainte que certains éprouvent à l'idée d'associer homosexualité et adoption. On me fait valoir l'intérêt supérieur de l'enfant. Mais l'intérêt supérieur de l'enfant est valable en toutes circonstances : pourquoi devrait-il être invoqué dans le cas particulier de l'homosexualité.

    L'intérêt supérieur mérite d'être mis en avant quand il y a maltraitance et risques de souffrance. Je crois en fait que la seule souffrance que risquent les enfants des homosexuels c'est plutôt la stigmatisation et le regard des autres enfants alimentés par les préjugés de leurs parents ou de leur entourage.

    Au fond cette controverse nous touche parce qu'elle nous ramène à des questionnements fondamentaux sur notre origine : sommes-nous le fruit de l'amour de nos parents ? Est-ce qu'un enfant se définit d'abord par un désir ? Ce désir doit-il avoir nécessairement une expression biologique ou bien peut-on l'en dissocier ?

    Le droit révolutionnaire, celui de 1789, me semble avoir ouvert la voie en décrétant que le père était celui qui reconnaissait et nourrissait l'enfant. Très tôt dans l'Antiquité, on a confié les enfants à des nourrices, et, si l'on considère leur rôle dans les tragédies grecques par exemple, on voit bien qu'elles étaient considérées comme des mères de substitution.

    De manière générale je pense que c'est le propre de l'être humain que d'être capable de s'extraire de ses propres déterminismes biologiques. Nous ramener à l'ordre naturel des choses, celui, au fond de notre animalité me semble donc une argumentation très tendancieuse.

    Quand on invoque les troubles de l'identité sexuelle, je crois qu'il faut remettre les choses à leur place : ce n'est pas parce qu'un homme ou une femme est homosexuel(le) qu'elle se prend le premier pour une femme et la seconde pour un homme. Il n'y a donc pas de confusion des genres et cet argument ne tient pas la route.

    La seule chose que l'on pourrait faire valoir c'est que l'enfant risque de grandir ou sans père ou sans mère. Mais cette situation n'a rien de propre à l'homosexualité et elle pose des difficultés dans toutes les familles monoparentales sans exception.

    In fine, on peut refuser le statut de parents à un couple d'individus pour plein de raisons, mais je crois vraiment que l'orientation sexuelle n'est pas un motif valable de refus.

    Au fond, je crois qu'il y a dans notre société un vrai travail de redéfinition de la parentalité et que cette question va bien au-delà du cas particulier des homosexuels. Elle concerne aussi l'organisation de nos sociétés, les responsabilité éducatives partagées et le vieux fond patriarcal qui caractérise encore les moeurs de la plupart des nations.

    Définissons une bonne fois pour toutes ce qu'est un parent et portons-en haut les couleurs sans faiblesse ni compromissions. 

    L'opinion s'est polarisée autour des positions de l'Église mais je rappelle que l'Islam, lui punit de mort l'homosexualité et que ses représentants et ses fidèles promeuvent une structuration hyper-patriarcale de la société avec tous les désastreux dommages collatéraux qu'une telle vision engendre dans l'éducation de leurs enfants. C'est dans les cités aux fortes concentrations ethniques et religieuses que les enfants d'homosexuels/homosexuelles subissent les brimades les plus violentes et les plus cruelles...

    Il faudra de la patience, de la diplomatie mais aussi beaucoup de fermeté pour amener nos sociétés dans leur intégralité à respecter l'humaine diversité dans toute son étendue.

  • Entre pollution et circulation : Mort Rouge à Paris

    Jean-François Martins, élu MoDem au Conseil de Paris vient de me communiquer le voeu qu'il va soutenir à la prochaine session du Conseil.

    Il s'apprête à soutenir le plan de lutte de Bertrand Delanoë contre les véhicules polluant et soutient à la fois la mise en place d'un péage urbain et l'interdiction en somme des véhicules diesel dans Paris.

    Cela fait un moment que je diverge sérieusement de Jean-François à Paris et cette dernière prise de position ne va pas arranger les choses.

    Depuis 2001 Delanoë et ses alliés verts ont systématiquement associé lutte contre la pollution et entrave à la circulation. 

    Je pourrais m'associer à certaines mesures si elles ne s'assortissaient pas systématiquement de limitations de vitesse et de réductions de stationnement et voies de circulations parfaitement idiotes et démagoiques qui n'ont pour effet que de générer que des bouchons et de la pollution en plus.

    On le sait parfaitement, tous les gains réalisés ne le sont que grâce aux efforts des constructeurs automobiles. Paris ne doit rien à Delanoë et il a même peut-être ralenti les progrès en générant surtout des nuisances.

    Jean-François émet le voeu pieux de voir s'améliorer les transports en commun. Foutaises ! sales, parfois vétustes, insécuritaires, pas toujours bien maillés ils s'arrêtent aux portes de Paris pour la plupart. 

    Je ne puis que me désolidariser d'un tel soutien d'autant que Jean-François a déjà co-défendu la fermeture des voies sur berges.

    Je pourrais comprendre une politique punitive comme celle de Delanoë si elle s'accompagnait de bonus pour la vertu : par exemple, des limitations de vitesse relevées pour les véhicules électriques, hybrides ou au GPL ainsi qu'un stationnement moins cher ou plus facile. 

    Mais ce n'est pas la réalité : ce sont les conducteurs ordinaires qui paient cash les lubies de Delanoë et ses affidés. Il n'y a aucune intelligence dans les mesures anti-pollution de l'actuelle majorité. Seuls les plus riches qui auront toujours les moyens de régler amendes, taxes, octrois et droits de péage de toutes sortes s'en sortiront.

    Qu'on se le dise : le péage urbain est un retour au Moyen-Âge et fut en ce temps l'un des principaux freins au développement du commerce. Bravo.

    De ce qu'annonce Jean-François, la seule proposition qui m'agrée, c'est de faire passer par référendum local le passage des zones 50 aux zones 30 : au moins les opposants trouveront-ils les moyens de s'exprimer sur le sujet.

    Les calculs faits généralement par la préfecture et la mairie de Paris sont incroyablement malhonnêtes. Une vitesse moyenne ne veut rien dire à Paris. On peut rouler à 50km/h à un endroit à et 10 à un autre. Limiter à 30 va faire baisser cette moyenne. Pourquoi veulent-il changer les limitations si la moyenne est de facto à 30 comme ils le disent.

    20 Minutes interpelle les Franciliens : sont-ils prêts à abandonner leur véhicule aux portes de Paris ?

    J'aime beaucoup Edgar Allan Poe et particulièrement sa nouvelle, le Masque de la Mort Rouge :

    Mais le prince Prospero était heureux, et intrépide, et sagace. Quand ses domaines furent à moitié dépeuplés, il convoqua un millier d’amis vigoureux et allègres de cœur, choisis parmi les chevaliers et les dames de sa cour, et se fit avec eux une retraite profonde dans une de ses abbayes fortifiées. C’était un vaste et magnifique bâtiment, une création du prince, d’un goût excentrique et cependant grandiose. Un mur épais et haut lui faisait une ceinture. Ce mur avait des portes de fer. Les courtisans, une fois entrés, se servirent de fourneaux et de solides marteaux pour souder les verrous. Ils résolurent de se barricader contre les impulsions soudaines du désespoir extérieur et de fermer toute issue aux frénésies du dedans. L’abbaye fut largement approvisionnée. Grâce à ces précautions, les courtisans pouvaient jeter le défi à la contagion. Le monde extérieur s’arrangerait comme il pourrait. En attendant, c’était folie de s’affliger ou de penser. Le prince avait pourvu à tous les moyens de plaisir. Il y avait des bouffons, il y avait des improvisateurs, des danseurs, des musiciens, il y avait le beau sous toutes ses formes, il y avait le vin. En dedans, il y avait toutes ces belles choses et la sécurité. Au dehors, la Mort rouge.

    Bientôt, Paris ne sera plus qu'un immense musée que les touristes et les Français les plus fortunés (qui pourront même y habiter) prendront plaisir à visiter. Il y restera une population assistée en raison des envolées de prix dans certains quartiers qui assureront ainsi la réélection de maires de gauche boboïsée.