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  • Dans la peau d'un ministre de l'Industrie ?

    Je viens d'imaginer un petit jeu de rôle auquel, je l'espère, plusieurs blogueurs vont se prêter. Voilà, vous êtes l'objet d'une promotion foudroyante : en visite chez votre employeur, le plus influent conseiller du Président de la République a constaté l'acuité et la célérité de votre réflexion. Déterminer à vous promouvoir, comme il a l'oreille de la Présidence, il obtient de vous faire nommer Ministre de l'Industrie (et du Commerce). Et pour faire bonne mesure, il bouleverse l'organigramme habituel du gouvernement de la République Française en plaçant Bercy sous vos ordres.

    Vous êtes libre d'agir comme bon vous semble avec votre cortège de réussites et...de catastrophes...

    Quelles sont vos premières mesures ?

    Interrogeons d'abord quelques centristes : Fred, David, Nicolas, Hervé, Marianne, Françoise, Polluxe , Démocratix, une femme parmi d'autres, et Doudette (bien que la politique ne soit pas l'objet principal de son blogue)

    Ensuite, quelques blogues de droite qui pourront se prêter au jeu : en rase campagne, Corto, Vlad et Val , le Faucon et , qui sait ?, Authueil qui tirait à boulets rouges sur le crédit d'impôt des Socialistes il y a trois jours.

    Après quelques blogues libéraux : impossible de ne pas interpeller hashtable , Pierre et Objectif Liberté.

    Reste la gauche : les blogueurs de gouvernement soutiennent par définition le gouvernement donc leurs mesures sont celles du gouvernement. Si Romain de Variae veut me détromper sur cette observation, il le peut, évidemment. En revanche, chez les écologistes et la gauche de la gauche, on est plus critiques, c'est évident. Quand on a un blogue dont l'url commence par spartakiste, on fleure bon Rosa Luxembourg et l'idéologie qu'elle promouvait. Honneur aux femmes, donc, avec Rosaelle. J'imagine mal Gauche de Combat ne pas avoir un avis sur le sujet même si à l'évidence, cela ne va pas être le mien.

    Marc Vasseur ne soutient plus Europe-écologie mais il est en revanche toujours écologiste et c'est une voix autorisée de la blogosphère.

    Ah, dans un tel défi, pas de mesures immanentes. Par exemple, si vous décidez d'alimenter l'industrie via un magnifique plan quinquennal, à vous de dire d'où vous sortez l'argent, que ce soit de la création monétaire ou de l'impôt. Si à l'inverse, vous baissez significativement des charges quelque part, précisez si vous réduisez corollairement des dépenses ou si vous laissez courir un déficit pour les financer...

    N'oubliez pas l'Europe dans votre mini-programme car je ne doute pas que vos décisions affecteront notre imbrication dans l'Union et nos rapports avec nos partenaires.

    J'ai l'intention bien sûr de faire une synthèse des réponses de ceux qui se prêteront au jeu, et, dans la foulée, de me livrer à une critique féroce, y compris quand je suis d'accord avec les mesures proposées. J'ai mon propre programme, mais je l'exposerai que dans une semaine, et ce ne sera pas une reprise pure et simple des propositions de Bayrou.

    Dernier point : il va de soi que dans un tel jeu, nous réduisons la complexité du monde à quelque chose de simpliste. Je suis évidemment conscient de cet écueil : si nous étions ministre, nous aurions avant toutes choses une armée de techniciens et de conseillers pour nous aider à prendre des décisions pesées et pertinentes (ou pas, d'ailleurs).

  • L'art de faire compliqué...

    J'avoue que j'ai une fois de plus du mal à voir clairement où veut en venir Ayrault avec ses taxes et ses crédits d'impôt sur les entreprises.

    Comme l'écrit Pierre Chappaz sur son blogue, ce n'est plus un choc de compétitivité mais un choc de complexité, là. Résumons simplement : le gouvernement socialiste a commencé par taxer les entreprises à hauteur de 20 milliards d'euros. Et maintenant, elle veut lui faire un crédit d'impôts sous conditions (mais elles ne sont pas claires et qui vérifie ?) de 20 milliards d'euros ! 

    Ce n'était pas plus simple de ne pas taxer les entreprises dès le départ ?

    Gallois réclamait de la simplification juridique : c'est mal parti, voilà une nouvelle niche fiscale.

  • De Bayrou à Gallois...

    Que dire du rapport Gallois ? J'ai eu l'impression de passer en revue les tables rondes et les débats que nous avions eus ou du moins initiés pendant la campagne présidentielle de François Bayrou. J'y ai retrouvé plusieurs de ses mesures-phare. J'ai lu en entier toutes les propositions et franchement, ma seule objection va sur les gaz de schiste. J'admets que l'on étudie la question mais certainement pas que l'on passe à l'exploitation compte-tenu des risques connus. Les pro-schistes peuvent toujours faire valoir qu'une pollution définitive d'une nappe phréatique est peu probable, le jour où elle se produit, c'est 10 millions de personnes qui peuvent être empoisonnées. 

    Certes, je comprends l'argument de Louis Gallois observant que son exploitation amorce une réindustrialisation en Amérique et que désormais, ce pays paie deux fois et demi moins cher son gaz que nous, mais le risque est vraiment trop élevé.

    Pour tout le reste, conseil stratégique, stabilisation juridique, soutien aux entreprises exportatrices, phase d'industrialisation pour les pôles de compétitivité, nécessaire accroissement des marges des entreprises, on ne peut qu'abonder dans le sens de Gallois.

    Il y a toutefois un grand absent du rapport Gallois : rien, absolument rien sur le consommateur et sur son rôle. Je crois pourtant que les Associations de consommateurs, les labels (écologiques, équitables, locaux comme le Made In France), les actions de groupe pourraient jouer un rôle déterminant dans le redémarrage de notre économie. Rien non plus sur l'économie solidaire de type SCOP. Il y a des secteurs passés sous silence et en ce sens, je juge le rapport Gallois incomplet même s'il offre des perspectives.

    J'ai titré de Bayrou à Gallois, j'aurais voulu écrire de Gallois à Bayrou. Malheureusement, le Béarnais demeure le seul, pour l'instant, au sein de la sphère politique, à avoir voulu penser le consommateur comme un acteur économique de premier plan.

    Dans le concert de louanges adressé à ce projet il y a eu tout de même quelques voix discordantes : bien sûr, celle de la gauche de la gauche, et elles étaient prévisibles mais aussi quelques voix de droite et c'est une surprise. Authueil ne fait pas dans la dentelle en qualifiant le rapport d'escroquerie. J'avoue avoir été fort surpris de le voir reprocher à ce rapport de ne pas permettre à l'État d'assurer un contrôle sur les entreprises et de proposer de dégager des marges pour les entreprises sans contrepartie. Jean Peyrelevade faisait observer il y a quelques années (et je crois qu'il n'est pas le seul) que les enteprises françaises ont les marges les plus faibles d'Europe. Comment améliorer leur RD dans ces conditions ? Enfin, je m'étonne de voir le protestant plutôt d'obédience libérale qu'est Authueil réclamer davantage d'économie administrée si l'État doit se mêler des contreparties qu'il escompte obtenir. 

    Laurent de Boissieu a sommairement mais assez justement exprimé dans son dernier billet la différence entre baisse de TVA à droite et baisse de TVA à gauche. Si j'en crois les intentions d'Ayrault et le billet d'Authueil, il faut donc en conclure que le premier est à droite et le second à gauche, alors ?

    J'ai  lu également l'article de Marie-Anne Kraft assez complet sur le rapport. Je crois qu'elle fait erreur sur un point : elle aurait voulu que le gouvernement cible les crédits d'impôt qu'il prévoit sur l'industrie or je crois que le droit communautaire nous empêche de mener une fiscalité ciblée de ce type. Raison de plus pour rester sur l'idée d'un transfert vers la CSG et dans une moindre mesure vers la TVA comme le préconisait Bayrou dans son État d'urgence.

    Le gouvernement y vient de toutes façons peu à peu puisqu'il vient d'augmenter une première fois la TVA au grand damn des blogueurs de gauche au demeurant, certains ayant assuré il y a peu que jamais ce gouvernement ne s'y risquerait...

    Tout doucement mais inexorablement, le gouvernement Ayrault glisse vers une politique économique et sociale à peu près social-libérale, comme l'observait à nouveau judicieusement Laurent de Boissieu.

    Certains de mes lecteurs s'étonnent sans doute de me voir avoir beaucoup modéré mes propos contre la gauche ces derniers mois : si j'excepte le fait que Hollande n'a pas dit la vérité aux Français, contrairement à Bayrou - et cela me reste en travers de la gorge - je dois admettre qu'un nombre important d'aspects de la politique menée par ce gouvernement se rapproche de mes propres préconisations. Pas tous, toutefois : il reste chez les Socialistes une méfiance consubstantielle envers les initiatives privées. Ils se méfient des entrepreneurs et cela transparaît dans leurs discours, ils se méfient des individus et cela transparaît dans leurs mesures ou leur absence de mesures. Le chemin vers un libéralisme pragmatique et moédéré est encore long.

    Et puis...il y a un autre choc que l'on attend et qui dégagerait bien des marges, je l'ai déjà écrit récemment, c'est la réduction de la dépense publique comme le rappelait opportunément Alain lambert hier...

  • Les aides à la presse

    Emmanuel Beretta se demande s'il faut aider toute la presse ou quelques titres seulement : de fait, Aurélie Filipetti envisage de sérieusement réduire la voilure en concentrant les dispositifs sur la presse d'information seulement.

    Si intellectuellement j'adhère au point de vue d'Aurélie Filipetti, dans la pratique, je juge ce qu'elle envisage de faire très dangereux. Sur quel critère peut-on juger vraiment ce qui relève de l'information ou pas ? Les magazines de loisirs délivrent aussi de l'information...sur les loisirs...

    Ceci revient à ce que l'État décrète ce qui est bon ou pas et, en matière de liberté de la presse, je troupe ce principe très inquiétant. 

    Même si nous vivons en démocratie, il est de toutes façons dangereux par essence de fonctionner avec une presse subventionnée. Quand bien même les gouvernants seraient transparents, respectueux et exemplaires, il y a quelque chose de vicié dès lors qu'un magazine ou un quotidien devient financièrement dépendant d'un État et donc d'une majorité politique.

    La France est un pays étonnant : c'est une nation aux moeurs démocratiques, c'est incontestable, mais elle accepte un grand nombre de mécanismes de fonctionnement qui eux, ne le sont pas.

    Certes, Montesquieu fait à très juste titre valoir dans son Esprit des Lois que le moteur du régime républicain, c'est la vertu, et ce bien avant les institutions, il n'en reste pas moins qu'en dénaturant ces dernières, on pousse à l'évidence au vice.

    Mon affreux libéral favori * juge notre presse nationale aussi coûteuse qu'affligeante. Je ne suis pas certain de le suivre complètement. Je veux bien lui concéder qu'elle n'est pas fameuse, mais je crains ce qu'il surviendrait si elle disparaissait. D'ores et déjà, on fait l'économie de correcteurs fiables, l'information est de moins en moins vérifiée et de plus en plus relayée. Les portes s'ouvrent en grand pour les rumeurs et une désinformation d'un nouveau genre : au lieu d'être la voix de son maître, elle prospère désormais sur le ruissellement indiscernable des réseaux de toutes sortes.

    D'internet peut surgir le meilleur mais aussi le pire. S'il est un phénomène de nature démocratique c'est bien celui-là. Sauf que j'entends pas démocratique exactement le sens celui que les Grecs et particulièrement Aristote lui donnaient.

    C'est au Livre VI de sa Politique, particulièrement dans le chapitre 4 qu'Aristote examine les diverses formes de démocratie. Aristote estime que c'est l'égalité entre citoyens qui assure sa forme la plus pure à la démocratie. Mais que ce soit la multitude qui fixe à la place des lois ce qui est bon ou non et la démocratie vire à la tyrannie la plus insidieuse. Une voie royale s'ouvre alors aux démagogques de toutes sortes.

    C'est un peu un phénomène similaire que je crains avec Internet. Chaque voix se vaut, mais toutes ne sont pas autorisées de la même manière et c'est celle de la multitude qui finit par l'emporter sur celle de la vérité.

    Nos journalistes ne sont peut-être pas extraordinaires, mais, dans leur ensemble, ils respectent  une métholodologie digne de ce nom en contrôlant à peu près l'information brute qu'ils reçoivent.

    Les enquêtes cèdent parfois à la facilité mais, quels que soient leur travers, ces derniers seront toujours moindre que ceux de celui qui parle le plus fort.

    Je ne suis pas certain que mon affreux libéral favori perçoive bien les conséquences de ce qu'il prône. De fait, il croit en internet comme en la vertu immanente des marchés : selon lui, la qualité s'imposerait spontanément et s'assurerait non moins spontanément un équilibre financier satisfaisant. Comme la main invisible qui régule heureusement les marchés en somme.

    En dépit des exemples qu'il donne, notamment américains, je ne crois pas à la chose. La mauvaise herbe chasse la bonne plante, et, même si la plante n'est pas bonne, ce qui vient ensuite est pire.

    Voilà qui m'amène dans une déplorable aporie :

    - soit l'État aide la presse et il restera un semblant d'analyses et de tris dans la sphère journalistique mais alors la presse n'est plus vraiment libre.

    - soit l'État se retire complètement mais, comme la nature a horreur du vide et les fonds d'investissement des activités qui ne sont pas rentables, le journalisme "citoyen" s'engouffre dans la brèche et le règne de l'opinion, su scoop, de la rumeur, vient.

    Je me doute que mon affreux libéral favori, et il ne sera pas seul, m'objectera qu'il existe une troisième voie : un modèle économiquement viable. On l'attend toujours.

    * Observez que sans avoir pris la peine de chercher un lien ad hoc, je connais tellement bien mon vil exploiteur du peuple, mon koulak électronique (que le Grand Satan Américain, prétendue patrie du capitalisme, l'emporte), que sans même me référer à un billet ad hoc, puisque je parcours et feuillette quotidiennement ses écrits, je suis capable de restituer quasi infailliblement ses positions sur la presse :-)

  • M comme Méphisto

    J'avais déjà écrit ici que je peinais à trouver chaussure française à mon pied jusqu'à  ce que je trouvasse la marque Méphisto. J'avais alors été particulièrement attiré par la promesse d'innovations technologiques dont faisaient état tant le site du fabricant que plusieurs articles de presse.

    Je suis passé à l'acte et ai procédé à une acquisition en bonne et dûe forme. Comme je suis fort sensible du pied, j'espère avoir trouvé une solution de longue durée ; une longue marche finit par me remonter dans le dos et j'ai les pieds qui fatiguent, a fortiori quand je piétine pour visiter des magasins et plus encore si je dois suivre le mouvement de quelqu'un (tous les hommes qui accompagnent contraints et forcés leur moitié faire du shopping me comprennent...).

    Mes premières impressions sont excellentes. La marque loraine est clairement supérieure aux autres (enfin, du moins, à toutes celles que j'ai essayées). Je portais jusque là très souvent une paire de baskets qui encaissait assez bien les impacts de la marche mais au prix d'une semelle assez épaisse (des Nike). Mais là, j'avoue que je suis impressionné : la marche sur Méphisto est bien plus douce pour une semelle trois à quatre fois moins épaisse. En outre, le modèle choisi est une paire de chaussures de ville tout à fait passe-partout.

    Il y a un point qui m'étonne avec les Méphisto : quand j'en discute autour de moi, particulièrement avec les plus jeunes, elles sont souvent assimilées à des chaussures orthopédiques avec parfois la connotation négative que peut prendre cet adjectif dans la bouche des plus jeunes. Ce sont pourtant des chaussures tout ce qu'il y a de plus classique. Malin, le fabricant a prévu des semelles intérieures qui ne soient pas standard. Il faut donc les commander chez Méphisto quand on veut les remplacer.

    Enfin, ce qui surprend, c'est que les Méphisto semblent très fines quand on demande une pointure à son pied : on imagine alors que son propre pied ne pourra jamais rentrer dedans, et, in fine, on y est très confortable. La finition précise à la main de ces chaussures explique sans doute sa qualité finale.

    C'est intéressant de constater que sur un secteur que l'on pouvait supposer réservé à la production asiatique un fabricant français (les chaussures sont fabriquées à Sarrebourg, enfin, au moins celles qui sont écoulées en France) tire largement son épingle du jeu.

    Petit détail qui a son importance : j'ai déboursé 139 euros pour acquérir la paire de chaussures dont je parle. En comparaison, j'ai des kappa chez moi qui n'avaient coûté que 40 euros mais...que je ne porte que rarement en raison de leur inconfort. Les nike que j'utilisais jusque là coûtent elles 110 euros. Ce ne sont pas des premiers prix, c'est clair, mais je pense que mes chevilles et mon dos méritent cet investissement.

    Un dernier détail : il est amusant de constater comme le made in France s'assemble parfois harmonieusement. Depuis quelque temps, je renouvelle mon stock de chaussettes que je remplace petit à petit par des archiduchesse. Jusque là, je me préoccupais peu du confort et de l'aspect esthétique de mes chaussettes achetant souvent des lots d'une dizaine de paires à quelques euros sur les marchés. La conséquence, c'est que je supportais des chaussettes rèches après les lavages et difficiles à enfiler le matin (c'est agaçant quand on est pressé). Et je ne parle pas du caractère grossier et limité des coloris dont je disposais. Pour avoir testé, les chaussettes archiduchesse sont infiniment plus confortables et tout comme les Méphisto, bien plus fines et souples. De plus, Archiduchesse offre de coloris unis que je ne trouve pas chez les autres marques avec de très belles couleurs.

    Eh bien la combinaison Méphisto + Archiduchesse, au moins pour moi, c'est clairement une combinaison gagnante pour mes pieds. 

    Conclusion, vive le Made in France.

  • 23 blogues de gauche en moins...

    Comme c'était trop tentant de rendre compte du dernier classement politique d'e-buzzing, je ne résiste pas et l'offre en prime time :-)

    Une remarque, toutefois : 23 blogues de gauche classés dans les 100 premiers se sont désinscrits et, de ces 23, 8 figuraient dans les 20 premiers au mois d'octobre. 

    Il est évident que leur retrait chamboule le classement. Au regard du nombre de blogues qui existent, ce total est presqu'insignifiant, mais à celui de ceux qui font l'actualité et nourrissent entre autres les médias, c'est presqu'un quart du classement qui se fait la malle...

    Du coup, Mélenchon prend la tête du top politique suivi de peu par mon affreux libéral favori. La gauche, en dépit du retrait de plusieurs de ses champions, demeure en force dans le haut du top avec quatre blogues sur six dans les six premiers.

    Paradoxalement, le classement devient assez représentatif de l'état des forces politiques dans la société française. Gauche et droite s'équilibrent à peu près harmonieusement (pour autant que l'on classe à droite les blogues libéraux, toutefois). Deux blogues centristes sur vingt dans le top, tous les deux bayrouistes, c'est notre score des présidentielles. Deux libéraux (eh oui, Libertarien fait une entrée en force aux côtés d'Hashtable), quatre blogues de la droite républicaine (je ne sais pas si je dois ajouter Rioufol dans le tas), un blogue de la droite souverainiste, un répondant de même nature à gauche avec Chevènement et enfin les fachos qui demeurent sous-représentés avec un seul blogue (à condition d'excepter Rioufol). On n'est pas loin du compte.

     

    1 Le Blog de Jean-Luc Mélenchon
    2 Hashtable
    3 Lyonnitude(s)
    4 Politeeks
    5 OPPOSITION RÉPUBLICAINE
    6 Variae
    7 Libertarien
    8 Ivan Rioufol
    9 Le blog de SuperNo
    10 Claude Goasguen : le Blog
    11 François Desouche
    12 Arnaud Mouillard
    13 Ma perception de l'actu au gré de mes humeurs..
    14 Marc Vasseur
    15 L'Hérétique
    16 Chevenement.fr
    17 Blog de Nicolas Dupont-Aignan
    18 MonPuteaux.com
    19 Authueil
    20 Bertrand Delanoë

    Classement réalisé par Ebuzzing

  • Les 35 heures, un problème ?

    J'entends crier haro sur le baudet de toute part dès que l'on évoque les 35 heures (je parle de la durée légale de la semaine de travail). Pour ma part, je n'ai jamais pu me faire une religion sur la question.

    Si je juge que cela s'est avéré une erreur dans la fonction publique car cela générait des coûts ou amoindrissait l'efficacité du service public, dans la sphère privée, en revanche, telle que la loi a été appliquée, je n'ai pas constaté que les conséquences de la mesure aient été dévastatrices.

    Qui en demande d'ailleurs la suppression ? Certainement pas les patrons et les entrepreneurs. La controverse est devenue exclusivement politique ou presque ce qui revient à dire qu'elle ressort désormais de l'idéologie.

    Revenir sur cette durée n'aurait d'autant plus de sens aujourd'hui que l'on ne reviendra pas en revanche sur les rythmes déments qui caractérisent l'existence professionnelle de bien des cadres notamment quand ils sont passés hors-convention.

    D'ailleurs, personne ne s'accorde pour chiffrer ni même  mesurer précisément les conséquences exactes de la mesure.

    Le mal qui frappe l'économie française est bien antérieur à l'apparition des 35 heures. A vrai dire, quand je discute autour de moi, je ne vois pas qui travaille 35 heures en dehors de la fonction publique ou des entreprises nationales (et encore, pas toutes et pas pour tout le monde). Cette loi est en réalité un leurre qui n'a touché qu'une partie des salariés.

    Dernier point enfin, nonobstant les éventuels coûts de la mesure, il faut admettre que de devoir réduire le temps de travail nécessaire pour vivre est dans son principe un progrès.

    Tant qu'Adam et Ève ont vécu en Éden ils n'ont pas eu à travailler. Ce n'est qu'une fois chassés qu'ils ont dû gagner leur pain à la sueur de leur front. Alors, tendre vers l'Éden originel, l'Âge d'Or d'un Saturne dont l'étymologie indique largement sa parenté avec notre satiété, quel mal au fond ?

  • Mais qu'est-ce qu'ils ont tous contre Ayrault ???

    J'avoue être fort surpris par l'espèce d'acharnement dont est victime Ayrault. On parle de couacs dans son gouvernement. En réalité, il n'y en a ni plus ni moins que dans les autres. Le couac, c'est consubstantiel d'un gouvernement, dirais-je. Jusqu'ici, il me paraît avoir toujours recadré sans problème son équipe et avoir eu le dernier mot. Je ne vois donc pas où est le problème.

    En ce qui concerne sa politique, en revanche, eh bien elle consacre définitivement les errements d'Hollande pendant les présidentielles : pas de ligne, pas de programme. Résultat des courses, les Socialistes ne savent pas quoi faire aujourd'hui pour relancer le pays.

    Ils ont compris que la réduction des déficits était un objectif absolu mais ne savent pas faire autre chose que d'accroître les impôts pour y parvenir.

    Ils ont compris également que la compétitivité des entreprises étaient une condition sine qua non du redémarrage de notre économie mais ils ne savent pas comment la restaurer. Et je ne parle pas de l'industrie pour laquelle ils en sont réduits à commencer à appliquer les premières propositions de Bayrou sur le sujet (le reste n'y est pas encore).

    Ayrault est un honnête homme, un peu un Fillon de gauche, en somme, et il essaie certainement de bien faire, mais son gros problème, c'est qu'il ne sait pas où il va.

    J'observe en tout cas un point central : le gouvernement n'envisage jamais de faire autrement que de transférer les charges fiscales d'un acteur économique à un autre. Jamais il n'est question de réduire la dépense publique dans le vocabulaire de la gauche et aucune réforme sérieuse en ce sens n'est proposée. Nous avons pourtant toujours autant d'agences et de comités Théodule, d'échelons administratifs et d'individus de toute allégeance qui trouvent refuge dans les administrations locales ou nationales.

    Si Ayrayult veut devenir crédible, il ferait bien de lancer au plus vite ce chantier.

  • Union civile homosexuelle

    Il y a dans les médias une sorte d'acharnement à présenter l'Église comme la pire des forces rétrogrades parce qu'elle défend des positions hostiles au mariage homosexuel qui finit par être agaçant.

    A titre personnel, je n'ai pas vraiment de position sur cette question. Je trouve que les homosexuels/homosexuelles devraient avoir le possibilité juridique de protéger ceux ou celles qu'ils ont aiment et/ou ont aimé (après leur mort). 

    Je juge donc légitime l'instauration d'un contrat d'union civile qui leur permette des droits ce ce type. Je ne comprends pas, en revanche, l'obsession de certains à vouloir revendiquer le droit au mariage sinon par l'intention délibérée de provoquer les Catholiques et de marcher sur les plate-bandes de l'Église.

    La République n'aurait jamais dû s'emparer du mariage et devrait s'en tenir aux unions civiles pour tout le monde, hommes ou femmes. Le mariage devrait demeurer le domaine du religieux. Sa présence dans la sphère laïque n'augure rien de bon.

    Je pense en revanche que les couples homosexuels ne devraient pas avoir accès aux droits qui sont afférents à la politique familiale de l'État sauf s'ils adoptent un enfant.

    Est-ce qu'il convient de reconnaître en droit ce qui existe dans les faits ? Je ne le sais. Mon sentiment naturel, mais ce n'est qu'une intuition, c'est qu'un enfant élevé par un couple d'homosexuel ne me paraît pas plus en danger qu'un enfant élevé par un couple hétérosexuel. Mais ce n'est que mon sentiment personnel et je ne dispose d'aucune étude permettant de l'étayer pour l'instant.

    J'ai relevé que le sujet divisait pour l'instant les pédo-psychiatres.