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  • ARES...

    Alliance Républicaine Écologique et Sociale, cela donne ARES. Voilà le sigle qu'a choisi Borloo pour sa coalition de micro-partis.

    Je ne veux pas être vache, mais Arès, le dieu grec de la guerre, si c'est à lui que ses conseillers ont pensé, c'est le dieu le plus c..., le plus impulsif et le plus obtu de tout le panthéon grec.

    Homère en dresse un portrait édifiant dans son Iliade. Dieu de la guerre et de la violence, il excelle surtout dans la querelle. Constamment à se friter avec sa soeur, Athéna, également déesse des guerriers, mais qui a la sagesse et l'intelligence en plus, il se fait réguluièrement latter la tronche par cette dernière, soit indirectement, via le bras d'un héros audacieux comme Diomède, soit en combat singulier, notamment quand Zeus laisse les dieux prendre parti dans la bataille, à la suite de la mort de Patrocle, de peur qu'Achille, dans sa rage, ne subertisse Troie à lui tout seul.

    Le portrait, en fait, c'est Zeus lui-même qui le fait par la plume d'Homère. Arès vient de se faire avoir par Athéna qui l'a blessé lourdement en appuyant un trait de Diomède. Piteux, Arès vient se plaindre alors à son père Zeus de ce que sa soeur lui cherche constamment querelle. Il se fait recevoir par son père qui non seulement le chasse mais lui notifie que c'est certainement de sa mère Héra et pas de lui qu'il tire son goût immodéré pour la chicane. Une vraie petite scène de famille, quoi :-)

    Si c'est sous son patronnage que se place la confédération de Borloo, c'est mal choisi : en Grèce personne ne rendait hommage à Arès, pas même dans les guerres. Pas de temples et une mauvaise réputation partout. Pas de chance, amis néo-centristes,radicaux et gaucho-modernistes...

    L'aurait p't'êt fallu demander son avis à Bayrou qui a l'avantage d'être un agrégé de grec ancien et n'ignore rien donc de ces éléments...

  • Taxer les allocs ?

    Cherche connomètre de rechange : urgent après passage de Bruno Le Maire, concurrent direct de Frédéric Levebvre au doctorat ès connométrie.

    Michel Mercier donnait tout récemment une interview au Progrès, et en le lisant, j'ai appris que Le Maire, après avoir chargé les cadres au chômage veut faire sa poll tax à la Thatcher en France. Il veut taxer les allocations familiales. En soi, je ne suis pas contre l'idée de taxer un certain nombre de revenus issus de la protection sociale. Mais pas les allocations familiales. Notre démogrpahie est notre survie. Taxer les allocs, c'est taxer l'avenir. La France est le seul pays d'Europe qui a une politique de la famille qui marche. Et Le Maire voudrait mettre ça par terre ?

    Il faut dire que le brillant homme avait trouvé un rude concurrent avec Frédéric Lefebvre dont la dernière sortie consiste à expliquer que ce sont les jeunes qui sont responsables du chômage. Y'a trop de jeunes.

    Il ferait mieux de se demander pourquoi, en France, on a une forte propension à se défier de l'énergie et des jeunes dans le boulot, parce qu'on n'aime pas donner leur chance aux jeunes premiers. 

    J'ai adoré le style tout en rondeur de Michel Mercier pensant très fort ce que tout le monde doit penser dans la majorité : «m...ils ont encore balancé une grosse c....erie ces deux-là, comment je vais rattrapper le coup ?»

  • Mais kiçonkons ! Ils s'en prennent aux cadres maintenant...

    J'ai un peu laissé passer le traitement de l'info, mais je la reprends tout de même avec un peu de retard. J'aurais pas du écrire kiçonkon mais kilèkon, plutôt ! Bruno vient de faire exploser en vol le connomètre. Chapeau.

    Mais ces mecs-là, est-ce qu'ils réfléchissent, parfois ? Faudrait qu'ils bossent dans la vraie vie, de temps en temps, plutôt que de vivre de la politique, cela leur ferait du bien et ça leur raffraîchirait les neurones.

    Dernière idée géniale en date, revenir sur les conditions d'indemnisation des cadres au chômage. Le Maire trouve que la France est trop généreuse.

    Andouille ! Si jamais les cadres décidaient de quitter l'assurance chômage et de créer leur propre caisse, tu pourrais aller pleurer ta mère, gars : ce sont eux qui cotisent le plus, et ils paient bien plus qu'ils ne récupèrent d'indemnités. En fait, on peut même dire qu'ils tiennent à bout de bras les autres.

    Un cadre, c'est un mec qui travaille généralement au forfait, du moins dans le privé : pas d'horaires définis. Tous ces riches que des gens comme Hollande (apparatchik qui n'a jamais rien foutu d'autre que d'être élu ou dans les rouages de son parti) conspuent, ils bossent comme des brutes. 

    Bon, moi, j'ai un petit métier : je ne gagne pas énorme, mais je ne suis pas non plus pauvre. Classe moyenne, quoi. Mais mes horaires sont relativement protégés. Je discutais une jour (en fait, il y a longtemps) avec un gars qui bossait chez Andersen Consulting du temps où cela ne s'appelait pas encore Accenture et je lui dis : tiens, tu sais, je gagne plus que toi. Il me regarde l'oeil torve (on sortait de deux heure trente de cours de karaté et on était séché) et interrogatif. Je continue alors : ben oui, j'ai rapporté ce que j'estime être ton salaire au nombre d'heures réelles que tu bosses, et j'ai une mauvaise nouvelle à t'annoncer ; je ne suis pas sûr que tu gagnes le SMIG...

    Bon, évidemment, je n'ai pas compté ses primes. C'est vrai. Mais il faut bien comprendre un truc : aussi bien dans le privé que dans le public, quand tu commences à vraiment grimper les étages, tu le fais à la force du poignet. Tu peux être nommé chef par la grâce d'un potental local ou national, mais sous-chef, en règle général, tu t'es bien fait chier pour le devenir. Et ça continue pour le rester...

    A côté de ça, il y a évidemment des gens très modestes qui bossent aussi comme des fous. J'ai des exemples déments qui me viennent à l'esprit. Dans mon village d'origine, je connais deux ouvrières agricoles (des voisines) qui bossent depuis toujours ou presque. Elles ont commencé à travailler aux champs à l'âge de 14 ans. Cela fait presque 50 ans qu'elles se crèvent la paillasse à aller trimer en se levant à 4 heures du matin pour aller arracher des bottes de carotte ou des pommes de terre, cueillir des haricots et cetera...Le montant de leur retraite ? 450 euros. Non non, je ne blague pas. On ne vit pas avec 450 euros. En fait, on ne survit pas non plus. Coup de pot, leur maison est à elles. Oui, mais avec 450 euros, on ne peut payer ni les charges ni le médecin ni tellement d'autres dépenses...

    Autre exemple qui me vient à l'esprit : encore une femme. Cumul de handicaps : éloignement géographique. Elle vient de la Nièvre pour travailler à Paris et subit toutes les grèves et les pannes de la SNCF et de la RATP. Lever 4 heures du matin, retour 8 heures du soir pour une société de prestation de services à la personne. En ce moment, elle a de sacrés ennuis de santé : une tension qui fait le yoyo et puis le coeur qui se serre. Débuts d'infarctus. Si par malheur elle s'arrête de bosser, elle est foutue. L'indemnisation de l'assurance maladie ne lui permet pas de payer son loyer, ses impôts et sa nourriture. Il ne lui est donc possible que de mourir à la tâche. C'est dégueulasse. Je sais. Moi aussi ça me fout les boules. 

    Je disais tout ça pour rappeler qu'il n'y a pas que les cadres et que je ne me suis pas lancé dans un panygérique exclusif de la bourgeoisie de notre pays.

    Je note cependant que ceux qui gueulent le plus contre les cadres sont souvent ceux qui en foutent le moins. Et puis c'est toujours plus sympa, comme le dit le Faucon, d'aller taper la niche du voisin que la sienne.

    Bref, c'était une mauvaise idée (une de plus) de l'entourage de Sarkozy. C'est peut-être leur conversion à un trait fameux de notre Batave nationale (oups, j'ai dérapé) en 2007, vous savez, le "moi j'aime pas les riches"...Y'avait un blogue parodique, mais il s'est arrêté de publier, sniff...Mas bon, allez savoir pourquoi, j'ai bien l'impression d'avoir trouvé qui le tenait :-D 

    Bon, fantôme de h16, qu'est-ce que t'attends pour te remettre au boulot, espèce de feinéant, sale riche, vil koulak capitaliste ! Cadre !

  • Education, j'ai été raide avec Bayrou...Mea culpa...

    Décidément, plus je prends connaissance des propositions des candidats socialistes, et plus je me dis que j'ai été raide avec Bayrou, au point que Marianne2 ait titré "Peut mieux faire" en reprenant mon billet.

    Là, je viens de lire les "propositions" de François Hollande pour l'école. Ce qui me frappe, c'est l'absence totale d'originalité. Ils me gonflent, à droite et à gauche avec leurs nouvelles technologies. On trouve aussi ça chez Montebourg et à l'UMP. Voilà, c'est le nouvel eldorado. Plutôt que d'apprendre à réfléchir, à entreprendre et à libérer sa créativité sous toutes ses formes, le nec plus ultra de la pédagogie, depuis 10 ans à gauche et à droite, c'est les nouvelles technologies.

    Débile. Les nouvelles technologies, ce n'est pas un sujet d'instruction. C'est idiot au possible. C'est juste du matériel. Quand les politiques décident de fournir du matériel informatique aux établissements scolaires, et...les LAISSENT s'organiser au lieu de se servir de cet équipement pour truander les marchés locaux dans les Conseils Généraux, bon très bien. Tableaux inter-actifs, tablettes tactiles, ordinateurs portables, projecteurs et cetera, ce sont les tableaux noirs, les craies et les cartes de géographie de demain (ça devrait d'ailleurs être ceux d'aujourd'hui) mais ça n'a rien à voir avec un enseignement disciplinaire. Ridicule.

    Il est marrant Hollande. Toujours en rondeurs, ce gars-là. Allez, étude ou commentaire de textes (je ne sais plus comment on appelle ça à l'école, maintenant...). Lisez la phrase suivante et interprétez-la (c'est du Hollande dans le texte) : 

    Je propose aussi quelques pistes de débat avec les enseignants sur le nombre de jours de classes dans l’année

    Idéale, cette proposition pour étudier l'implicite et l'explicite, non ? Royal, en 2007, c'était plus direct : allez, au boulot, tas de fainéants ! aux 35 heures dans les établissements scolaires ! Avec Hollande, on propose. Mais on n'est pas fou. Le débat, on sait bien que dans l'opinion, il tournera au désavantage des profs, tant elle est convaincue que ces jeanfoutres n'en rament pas une derrière leurs bureaux...

    Martine Aubry, c'était plus subtil : 

    Je repenserai les rythmes scolaires : nos élèves ont les journées parmi les plus longues et l'année la plus courte. Je reviendrai sur la réforme absurde qui a imposé les quatre jours à l'école primaire.

    Elle est plus maligne. C'est un peu façon MoDem (décidément...!) : hop, en passant un petit commentaire sur la brièveté de l'année scolaire, mais on rassure son éventuel public eneignant en se rabattant tout de suite sur la semaine de quatre jours.

    Montebourg, s'est emparé aussi de la question, je l'ai rappelé dans un billet précédent. Valls, pour ce que j'en sais, est à peu près sur la même ligne que Ségolène Royal.

    Une chose m'étonne avec Bayrou : il écrit dans son État d'urgence un plaidoyer sincère pour prendre la défense des enseignants. Il rappelle la difficulté de gérer une classe et tout le travail périphérique qu'occasionne la préparation de cours.

    Le premier avantage, avec Bayrou, c'est que ce n'est pas un technocrate. Ce n'est pas, comme dans les commissions du PS, un individu qui a passé son temps à éviter les classes via des décharges ou des nominations bidon.

    Le second, c'est que lorsqu'il écrit un livre et fait des propositions, il le fait tout seul : il n'y a pas derrière lui une armée de comités Théodule pour lui raconter un ramassis de conneries. 

    Je reprends le fil de ma pensée. Bayrou, après avoir donc pris la défense d'un corps fort malmené depuis de longues années, défile en vrac toutes les problématiques qu'il faudra un jour aborder, en plus de celles qu'il choisit lui-même de traiter. Et il cite dans le tas la question des rythmes scolaires, notamment la longueur de la journée pour les écoliers. Il l'a écrit dans son livre.

    Question : il compte la traiter comment ?

     Moi, je l'ai déjà démontré : on sait que nouss la France, les Français, l'état français, on n'a pas de fric. Si on allonge l'année scolaire, même si l'on réduit la journée de cours, la vérité, c'est qu'on augmente le temps de travail des enseignants. Les seuls déplacements engendrés, je l'ai calculé, à eux seuls, génèrent plus de 40 heures supplémentaires. Et encore, c'est dans une configuration optimale. Je ne parle même pas des surcroûts provoqués par ce projet.

    Les Socialistes ne le disent pas tout haut : ils parlent de revalorisation salariale, de refonte du statut de 1950 et cetera...Mais la réalité, c'est qu'ils n'ont pas les moyens de payer davantage les enseignants pour le surcroît de travail. DONC : en résumé, l'issue de l'élection présidentielle, pour les enseignants, c'est de travailler PLUS pour gagner MOINS. Ça, c'est ce que proposent les Socialistes, mais aussi l'UMP puisque Châtel veut expérimenter un racourcissement des vacances scolaires dès 2014.

    Trêve de doubles discours, comment le MoDem, qui semble emprunter le même chemin que le PS et l'UMP pense traiter la chose ? Et François Bayrou se retrouve-t-il dans les propositions de son propre parti ?

    Revenons à notre Batave national : ben y'a trois fois rien dans ses propositions. L'école à deux ans ? Déjà le principe m'énerve. Quand on voit déjà la difficulté des tout-petits de 3 ans à s'adapter au fonctionnement de l'école maternelle, la surcharge des classes, je trouve sa proposition aussi idiote que retorse. Retorse ? Eh oui, voyons : une place d'école en plus pour un enfant de deux ans = une place de crèche en moins, voyons ! Capisce ? Ça coûte moins cher de tout balancer sur l'école !

    Côté Verts, il suffit d'observer que leur nouvelle tête pensante, l'inénarrable Philippe Meirieu, est en parfaite adéquation avec Châtel pour ne pas espérer un discours différent de côté-là.

    Je trouvais qu'il n'y avait pas assez de détails de la part de Bayrou, mais chez les autres, c'est soit le délire, soit le vide inter-sidéral. Brighelli a fait, me semble-t-il, une bonne synthèse des propositions du Béarnais. Le mieux est d'en prendre connaissance.

    J'aurais bien commencé les propositions pédagogiques des candidats socialistes, mais il n'y en a pas, sauf peut-être chez Montebourg.

    Quant à l'UMP, eh bien comme on voit tous les jours ce que fait Nonos-Pipo Châtel, ça va finalement : avec les Socialistes, ce sera la rupture dans la continuité, suppressions de postes mises à part . Et encore ! comme le note Brighelli, collez les profs aux 35 heures et vous verrez les économies monumentales en postes. Bon, il faudra recruter des clandestins chinois pour assurer les cours, évidemment - je crois que cela s'est déjà fait, sans rigoler, d'ailleurs - puisque plus personne ne voudra se faire chier 50 heures pour un salaire assez peu consistant mais on y arrivera...

    Cela dit, sur les rythmes scolaires, j'ai un avis : je pense aussi qu'au moins pour les plus petits, c'est difficile de tenir des journées parfois longues. Je ne suis pas convaincu par l'augmentation de l'année scolaire, parce que je suis convaincu (et je parie que je ne me trompe pas) que d'autres activités viendront prendre la place du temps libéré. Au final, les enfants n'y seront pas gagnants. Ils auront des années scolaires plus longue avec toujours autant de fatigue par jour.

    Pour les collèges et a fortiori les lycées, je suis nettement plus dubitatif sur l'intérêt d'allonger l'année scolaire. Cela ne cadre pas du tout avec le fonctionnement administratif des établissements, notamment les inscriptions en collège ou ailleurs.

    Mais, j'ai une idée, même si elle risque de faire hurler, à commencer par les syndicats, et, peut-être certainement pas mal de profs, mais qu'ils m'écoutent avant de hurler au vil exploiteur du peuple.

    Plutôt que de parler de rythmes scolaires, moi, je pense qu'il faudrait mettre en avant une annualisation des temps scolaires. Est-ce par exemple pertinent d'étudier des disciplines artistiques sur neuf mois ? Ou même de la géométrie ? On pourrait imaginer une année où les différentes disciplines enseignées ne seraient pas forcément dispensées en même temps. Et, dans la foulée, serait-il obligatoire que les enseignants soient forcément là tous en même temps au fil de l'année ? On pourrait imaginer si l'on allonge l'année scolaire, que certains cours se déroulent sur telle période, tels autres cours sur une autre période, et cetera.

    Ainsi, on parviendrait à rallonger l'année scolaire sans pour autant léser les enseignants puisqu'ils partiraient une fois leur temps de service accompli.

    Avec moins d'heures de discipline par semaine, les journées seraient plus courtes, avec moins d'enseignants sur place, les emplois du temps et la gestion des salles plus aisés pour l'administration.

    Toutefois, les services administratifs verraient leur charge de travail augmenter. Il faudrait donc accroître les effectifs dans les administrations des établissements scolaires et y revaloriser les salaires.

    La boucle serait ainsi bouclée. 

    Une fois cette réforme simple et respectueuse de chacun des rythmes scolaires faite, on pourrait alors passer aux choses sérieuses, c'est à dire les programmes, les méthodes d'enseignement et l'environnement de l'écolier, du collégien et du lycéen.

  • Grèce, c'est pas foutu !

    Très intéressante la synthèse de Massimo Prandi dans le quotidien les Échos sur le plan imaginé par le cabinet McKinsey pour sortir la Grèce de l'ornière.

    Il ne lui faudrait pas grand chose, à ce pays, pour devenir le nouveau tigre de l'Europe.

    Je pense qu'un début de prise de conscience voit le jour en Grèce sur la question de la fiscalité et de la fraude. Lever l'impôt, n'en déplaise aux libéraux, est la première prérogative d'un État, et la propension à mal l'exercer en est le signe le plus avéré de déliquescence. 

    Il me semble que si la Grèce doit faire des efforts considérables pour réduire son secteur public, elle a en revanche tout intérêt à affecter une part des économies réalisées dans ses tribunaux et ses services de contrôle fiscal. L'argent ainsi injecté doit pouvoir rapporter très gros en principe. 

    L'indicateur numéro 1 qui pourrait ainsi commencer à rassurer les marchés (parce que pour l'instant, ils ne parient pas un kopeck sur la Grèce), c'est la publication trimestrielle de l'indice de recouvrement de l'impôt en Grèce.

    Après, il faut libérer les énergies, notamment entrepreneuriales. 3% par an pendant 10 ans, 500 000 nouveaux emplois en Grèce, c'est possible.

  • École : Martine (Aubry) vote MoDem et Bayrou ?

    Ah. Je me suis rendu sur le site de Martine Aubry (j'en ignorais l'existence, son équipe de communication a du boulot, parce que je ne le vois jamais ou presque en lien sur les blogues) : eh bien elle a des propositions sur l'école.

    Et là, oh, surprise, ça ressemble à s'y méprendre à celles du MoDem, et pour une partie, à celles de Bayrou. Alors, je le dis tout de suite : c'est pas nous qui avons copié.

    Le programme du MoDem sur l'école date de décembre 2009 et État d'urgence même s'il est sorti en août 2011 reprend les fondamentaux bayrouistes sur l'éducation, or, ils datent de 2007.

    Plus fort, je suis allé sur la partie "Mes Convictions". Eh bien l'organisation de la page par entrée thématique est assez proche de mes prophéties favorites.

    Bon, en principe, je ne suis pas censé me mêler des primaires socialistes, elles ne me regardent pas, mais si je devais y participer, pour être clair, ma voix irait certainement à Martine Aubry. Rien que pour faire ch... la gauchosphère blogosphère politique qui prend massivement parti pour François Hollande, déjà.

    J'ai parcouru la page et plusieurs des différentes entrées. Bon, évidemment, Martine Aubry est une socialiste, donc, il ne faut pas s'attendre à des miracles, mais, il faut l'admettre, elle me paraît crédible (nettement plus qu'Hollande en tout cas) dans plusieurs domaines (sécurité, justice, particulièrement).

    Toutefois, trop d'entrées sont bien trop peu étoffées : santé, agriculture, culture, par exemple. Et puis elles sont trop peu nombreuses.

    Après, ce qui me gêne clairement aux entournures, c'est le financement de toutes ses propositions. Là, franchement, j'ai comme un doute, même si elle laisse à peu près clairement percevoir qu'elle compte augmenter plusieurs impôts...

    Cependant, d'un point de vue purement humain, même si Hollande me fait souvent bien rigoler, j'ai une préférence pour Martine Aubry que je crois plus fiable que notre Batave national (oups, pardon, j'ai dérapé...). Bref, si jamais je me décide à faire une fausse déclaration (genre j'ai des valeurs de gauche sincère alors que je n'ai pas la moindre intention de voter pour un socialiste au premier tour, déjà qu'au second ce n'est même pas sûr...) et à dépenser l'euro réglementaire, sait-on jamais, il est assez probable que ce soit la Dame de Lille qui profite de mes bonnes dispositions...

  • Shah Massoud

    Un point commun avec l'ami Melclalex : moi aussi j'éprouve une très grande admiration pour feu Ahmed Shah Massoud. Melclalex escompte dresser un portrait de Massoud en 5 billets, deux d'entre eux ayant déjà été écrits. Je subodore que le dernier sera publié le 09 septembre, jour anniversaire de la mort du commandant Massoud.

    Je ne comprends pas comment les Socialistes et Chirac ont pu, par rapport à l'Afghanistan, se montrer aussi nuls dans les années 90. On avait avec le commandant Massoud un homme soucieux des vies humaines, respectueux des femmes, imprégné de culture française et persane, un chef de guerre talentueux et respecté, un homme brave, droit et fiable.

    C'est cet homme-là qui a été lâché par les Américains au profit des Pakistanais et leurs alliés de l'époque les Talibans. La France aurait pu se montrer un contre-poids à l'Amérique et développer une diplomatie originale en Afghanistan.

    Au lieu de cela, il a été traité comme un pestiféré par toute la classe politique française, à l'exception de François Bayrou, Marielle de Sarnez et du Général Morillon à l'UDF, et de Nicole Fontaine à l'UMP.

    Nous sommes quelques uns à ne pas avoir oublié Massoud. Melclalex, aujourd'hui, mais aussi Marielle de Sarnez dans son petit dictionnaire sur l'Europe qui a choisi en 2009 de parler de l'Afghanistan à la lettre "M comme Massoud".

    Mais l'initiative la plus notable pour ce mois de septembre 2011, c'est celui de la jeune chanteuse Yaëlle Cinkey et de ce journaliste, devenu l'ami de Massoud, Christophe de Pontilly. Ils ont écrit une chanson et tourné une brève vidéo en hommage au Commandant Massoud : www.amassoud.fr

    Requiesce in pace, Commandante...

    Reste l'Afghanistan. Je relaie simplement cette pétition de l'association Darah-Afghanistan qui demande un retrait raisonné de nos troupes là-bas, pas un départ précipité.

    Je voulais, au final, ajouter un mot à propos des positions exprimées à plusieurs reprises par François Bayrou sur l'Afghanistan. Certains l'ont vu en va-t-en-guerre parce qu'il a toujours approuvé le déploiement de nos troupes là-bas. Mais Bayrou est l'un des derniers dirigeants politiques européens à avoir rencontré Massoud. Ce qu'ils se sont dits l'a profondément marqué, et je crois vraiment qu'il a le souci de ne pas lâcher les Afghans, même s'il est tentant de décamper et de les laisser se débrouiller tout seul.

    Ainsi, si Sarkozy a surtout eu la volonté de ne pas déplaire à ses amis Américains, je crois que Bayrou, quant à lui, a comme moteur, les dernières paroles de Massoud, poète, stratège et homme de lettres. Ces deux-là étaient certainement faits pour s'entendre, hélas, le destin particulier du commandant Massoud, la surdité occidentale, en ont décidé autrement...

     

  • Dessouder Bachar, ça ne va pas être facile...

    Bachar el Assad qu'on aurait pu croire plus modéré que son père, à une époque donnée, à fait le choix du tout répressif en Syrie. A l'Élysée, le nouveau mot d'ordre, c'est "après la Libye, la Syrie". Sauf qu'en la circonstance, cela va être très chaud.

    Première observation : il y a bien une opposition, en Syrie, mais ce n'est pas une opposition armée.

    Deuxième observation : à l'heure actuelle, il n'y a pas assez de défections au sein de l'armée syrienne. En outre, contrairement à Kadhafi, el Assad a bâti son pouvoir avec l'armée, non contre elle. Certes, en juin dernier des chars se sont affrontés à Jisr, mais cette sécession n'a pas fait long feu.

    Troisième obervation : la Syrie est dominée par une branche du Shi'isme, les Alaouites. Ils se sont alliés avec les Chrétiens et les Druzes pour truster tous les postes de pouvoir en Syrie.

    La troisième observation est la plus importante. On ne peut pas faire sauter Bachir el Assad et son parti Baas si une opposition n'apparaît pas au sein de la population alaouite.

    En Syrie comme en Lybie, on marche sur des oeufs. Si le conflit ne prend pas un tour franchement confessionnel, on comprend bien que ce sont les Sunnites, surtout qui haïssent Hafez el Assad, et que les Alaouites, quant à eux, craignent d'être emportés dans la tourmente en cas de changement de régime.

    A vrai dire, des appels à la haine lancés par certains fanatiques sunnites par le passé, les doutes souvent exprimés sur "lslamité" de l'alaouisme contribuent à donner aux Alaouites le sentiment d'être en insécurité. Et côté chrétien, on se défie du fondamentalisme sunnite que certains soupçonnent d'avoir infiltré les manifestations comme en Lybie au demeurant. Toutefois, en Lybie, le conflit est d'abord d'ordre tribal et régionnaliste : Cyrénaïque contre Tripolitaine. Il n'y a jamais eu en Lybie une domination d'une minorité religieuse sur les autres. 

    On ne pourra rien faire en Syrie sans assurer aux Alaouites des garanties très sérieuses.

    Il faut ajouter à cela une embûche stratégique de taille : les Russes sont déterminés à ne pas perdre leur dernier allié dans la région. Ils bloqueront toutes les résolutions susceptibles de le mettre en difficulté. Certains pays occidentaux, mais aussi la Turquie qui abat ses propres cartes sur la table songent à armer l'opposition. Option très risquée, à mon sens, qui pourrait déboucher sur une guerre confessionnelle en Syrie, d'autant qu'el Assad s'empressera de l'attiser s'il sent que les vents lui sont contraires.

    C'est donc une partie de diplomatie très fine qui attend la France dans un jeu qui ne peut en aucun cas se dérouler sur le terrain militaire, au moins pour l'instant.

  • Montebourg a perdu la raison...

    Ben tiens, l'ami Unhuman a bien raison : ils nous gonflent avec leurs primaires à la noix. Cela dit, ce n'est tout de même pas inintéressant de considérer ce que chacun des candidats dit. 

    Je vois qu'on a perdu la raison au point de soutenir un démondialisateur, chez Melclalex...

    Bon, il a peu de chance, le Montebourg : il en est réduit à répondre aux tweets des blogueurs !... J'ai toutefois jeté un oeil sur son projet pour l'école .

    Il y a un sacré paquet de choses qui me hérissent, notamment, la volonté d'unifier la totalité du système scolaire et de faire disparaître toute forme de particularités. Cela va pour ma part, tout à fait à l'inverse de ce que je pense : jusqu'à un certain degré, je suis favorable à l'individualisation des parcours (pas le soupe hypocrite et infâme que nous sert Nonos-pipo Châtel, mais bien un projet soucieux du développement de chaque individu).

    La seule mention du socle commun dont Montebourg veut faire la pierre angulaire de son projet pédagogique me donne des boutons. Mais, à côté de cela, je reconnais une véritable volonté de sa part de proposer un véritable développement des savoirs culturels qu'il n'oublie pas, en tête desquels il place...le latin ! Eh oui, le latin, parce qu'il lui reconnaît un statut fondateur pour la société dans laquelle nous vivons. On ne saurait mieux dire, et je partage évidemment son avis sur le sujet.

    Les enseignants feront toutefois une drôle de tronche en constatant que comme Châtel (mais aussi le MoDem), il est fermement décidé à allonger l'année scolaire d'au moins deux semaines.

    Personnellement, ce qui m'horripile dans son projet, c'est la volonté affichée de contraindre les familles et leurs enfants à rentrer dans les cadres très rigides qu'il veut communs à tous. Plus moyen de choisir son école, plus de classes profilées, un rejet pathologique de toute forme d'excellence.

    Bon, j'avoue, à la page 102, j'ai craqué. Je n'ai pas continué la lecture, ça devenait vraiment indigeste. Plus de 100 pages d'un projet d'un socialiste, faut avoir la dose d'aspirire et de spasfon pour tenir...

  • Délire souverainiste et questions de sécurité

    Sur la recommandation de Mirabelle, j'ai téléchargé une fiction parue chez Rue89 cet été et je l'ai lue. François Marty, son auteur, imagine les 18 prochains mois dans la sphère politique. Indéniablement, il écrit bien, et certaines de ses hypothèses me paraissent (hélas !) très vraisemblables : par exemple la probabilité qu'un incident grave impliquant des délinquants, de préférence issus de l'immigration ou immigrés, à quelques encâblures du premier tour de la présidentielle, ait lieu, c'est un scénario très concevable. La victoire imprévue de Martine Aubry sur François Hollande à la primaire socialiste, très pensable aussi. Les évènements ne suivent pas toujours exactement ce que sondages et médias disent ou veulent...

    La totalité de l'ouvrage est écrit sur un ton ironique et caustique et on rit aux éclats à plusieurs reprises à sa lecture.

    Toutefois, plusieurs ingrédients gâchent l'ensemble : 

    - les scores que prête l'auteur au premier tour de la présidentielle, car ils ne sont pas vraisemblables. On n'imagine pas Martine Aubry qualifiée pour un second tour avec 13% et Nicolas Sarkozy avec 12.5%, pendant que Marine Le Pen caracolerait en tête avec près de 25%. Admettons les score de la dernière mais pas celui des deux premiers.

    - les options politiques de fond de l'auteur qui rêve d'un coup d'état militaire, d'un gouvernement d'union nationale avec entre autres Marine Le pen et le NPA aux commandes au même titre que les autres forces politiques, mais qui en exclut le MoDem et Bayrou (!!!!!!), une sortie de l'euro et l'établissement de barrières protectionnistes.

    - la réduction de Bayrou à un vélléitaire prétentieux et "anxieux". Clairement, l'auteur en veut à François et finalement, son livre relève en fait de la satire plutôt que de la politique fiction. A sa lecture, moi, j'ai surtout vu ce que l'auteur SOUHAITAIT qu'il se produise...

    Alors, oui, mon pote, en effet, ce n'est pas le dans code génétique d'un parti centriste et démocratique comme le nôtre que de rejoindre un gouvernement issu d'un coup d'état militaire, et contrairement à ce que tu écris, je n'imagine même pas Bayrou ou Marielle de Sarnez pouvoir penser y participer.

    Cela dit, François Marty met à mon sens le doigt sur l'un des thèmes de campagne qui risque fort de ressurgir : la sécurité. Son coup d'état militaire provient d'un embrasement des cités.

    Les partis ont tout intérêt à prévoir ce qu'ils vont proposer aux Français dans ce domaine. Actuellement, on trouve l'UMP et Sarkozy, pas crédibles et vélléitaires (concomittance de moulinets, baisses d'effectifs dans la police et hausse de la délinquance), le PS qui essaie de rattrapper le coup (promesses d'Aubry sur la sécurité) mais que leur idéologie laxiste disqualifie, les verts et l'extrême-gauche libertaires et ultra-laxistes et enfin le Front National favorable à une répression brutale.

    Il existe un créneau sur lequel aucun parti ne se positionne, c'est l'affirmation de l'efficacité de la répression, mais d'une répression intelligente.

    Je suis à peu près convaincu que ce concept (que je vais prochainement théoriser) pourrait faire mouche à condition de s'en emparer. Dès, aujourd'hui, que je parle de répression, on me répond prévention, réinsertion et cetera...C'est un peu comme le mot réforme dans l'éducation nationale, je ne supporte plus d'entendre parler de prévention. En résumé, pour moi, prévention a pris le sens de laxiste, et toutes les forces politiques qui mettent en avant la prévention s'apprêtent à mener une politique de sécurité laxiste, c'est évident.

    Cela ne sert à rien de participer à des marches silencieuses pour protester contre les actes odieux, inqualifiables, criminels et cetera...C'est du pipeau. Ce ne sont pas des marches ou des condamnations indignées qu'il faut aux Français, face à la racaille.

    Ce qu'il faut, ce sont des policiers et des gendarmes plus nombreux, mieux armés, et avec une lattitude d'intervention étendue : on leur tire dessus ? Il faut pouvoir répliquer à l'arme à feu et n'avoir aucune hésitation. La racaille n'en a pas. Le taser doit pouvoir être généralisé dans les affrontements de cité. Il faut coffrer tous ceux qui menacent les juges lors des procès et accueillent de justes verdicts par des beuglements et des promesses de revanche. Quand un délinquant a péri dans l'exercice de sa délinquance, il ne faut pas adopter une posture gênée face aux émeutes possibles de la racaille, mais bien au contraire les réprimer avec toute la brutalité nécessaire et ne pas craindre l'escalade. Viendra un moment où l'émeute cessera faute de combattants.

    Ensuite, au niveau de la justice, il faut se montrer expéditif, à l'image de ce qu'a parfaitement compris David Cameron en Angleterre. Pas de quartier pour tous les actes de délinquance. Ceci suppose évidemment de doter les prisons de moyens supplémentaires, de séparer une bonne fois pour toutes la délinquance ordinaire de la délinquance violente et de permettre à tous les prisonniers qui le souhaitent de disposer d'une cellule individuelle fût-elle très petite.

    Enfin, il ne faut surtout pas de laisser impressionner par les diverses ligues de "droits" de toutes sortes et pas davantage par les condamnations issues des commissions de technocrates boboisés de Bruxelles.

    Si le MoDem développait le concept de répression intelligente, bien sûr, les cadres sup bien à l'abri dans leur cottage douillet pourraient risquer de déserter notre parti, mais à côté de cela, toute la classe moyenne, qui elle n'a pas d'autres choix que de subir la délinquance, nous ferait un tout autre accueil.

    L'exercice difficile, c'est de bien se dissocier du Front National. Mais le principe semble clair : ne pas faire porter le chapeauà l'immigration comme s'entête à le faire le Front National, et surtout, donner à cette politique les moyens d'être réalisée. Jamais le FN n'affectera des fonds à la justice et aux prisons, parce que dans son idéologie, ce parti estime qu'il suffit d'entasser les délinquants dans des trous à rat et qu'on est encore trop bons envers eux en leur autorisant la télévision.

    Moi, je crois qu'il faut humaniser les prisons : humaniser les prisons, ce n'est pas se montrer laxiste, mais donner les moyens à ceux qui y sont de trouver le chemin de la rédemption. C'est aussi parier sur un programme de rééducation assez autoritaire des prisonniers, sur la base d'un accès "forcé" à la culture et à la réflexion. Mon sentiment est qu'il ne faut pas investir sur les délinquants les plus violents et pervers. Ceux-là, le gnouf à vie avec le nombre de coups de matraque nécessaires quand ils s'agitent me paraît bien suffisant. Mais pour les autres, notamment les non-violents, j'ai l'intime conviction qu'une rééducation est possible. 

    En somme, la volet d'une répression réussie, c'est la rééducation qui y est associée.

    Olivier Henno le monsieur Sécurité du MoDem entrevoit les réorganisations techniques nécessaires pour qu'une politique de sécurité fonctionne. Sa critique est juste quand il met en exergue que ce ne sont pas des "coups" qui définissent une politique de sécurité, mais un programme de long-terme.

    Il ui reste à définir clairement ce qu'il appelle une action ferme en continu. Je suis par exemple plus que dubitatif quand Olivier Henno croit qu'on règlera les problèmes de sécurité uniquement avec une pilier éducatif. Comme beaucoup d'acteurs politiques, il semble ne pas avoir compris que ce n'est pas le volet éducatif qui pèche, mais bien le volet répressif. C'est ce dernier qui ne marche pas. Non parce que la répression porte en elle-même les germes de son propre échec, comme le pense toute la gauche libertaire entre autres, contaminant désormais toute la classe politique, mais parce qu'elle est tout simplement mal conçue, manque de moyens et n'est pas déterminée !

    Bref, j'aimerais ne plus entendre parler systématiquement d'éducation à chaque acte de délinquance et nettement plus de répression. Pas seulement entendre, mais voir, et constater ses effets.