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  • Prof, pourquoi aimes-tu à ce point te faire entuber par la gauche ?

    C'est amusant les témoignages d'enseignants ici et là sur leurs intentions de vote à l'élection présidentielle. Soit c'est de l'intox, soit ils ont la mémoire courte, les profs.

    Voyons, regardons ce que leur promettent les différents candidats (potentiels) de la gauche :

    Alors les Socialistes, c'est simple, on peut les classer en deux catégories : il y a ceux qui le disent tout bas, et ceux qui le disent tout haut, mais en somme on retrouve les fondamentaux suivants :

    - revoir le statut des profs datant de 1950 et leurs missions avec. Traduction : augmenter le temps de service des enseignants (Valls, Royal et Montebourg n'hésitant pas à revendiquer les 35 heures pour les enseignants) et diminuer le temps de leurs congés (qui leur servent d'ailleurs souvent pour partie à travailler). Tout le reste est du pipeau. 

    On le sait très bien, la France n'a plus de sous. Elle ne pourra pas embaucher des enseignants en plus. Au mieux, des assistants d'éducation et quelques contractuels. Les 60 000 embauches de Hollande, ce serait en gros quelque chose de ce type. Elle n'aura pas non plus les moyens d'augmenter les salaires des enseignants. Toute augmentation du temps de travail se fera donc à salaire constant. En revanche, le pédagogisme triomphant s'imposera plus que jamais (il s'est très bien accomodé de Châtel) et le règne de la compétence et de l'apprenant battra son plein (il suffit d'écouter ou de lire ce que disent les exprts ès éducation des commissions socialistes).

    Il y a des profs naïfs qui s'imaginent qu'ils trouveront dans leur monde utopique où tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes des établissements où ils pourront travailler leurs 35 heures. Ah, dans les profs abusés, j'ai du oublier ceux qui sont masochistes...

    Côté Verts, il y a Meirieu qui déclare être favorable à une refonte du statut des enseignants (il l'a dit dans Le Monde) et Gabriel Cohn-Bendit qui vomit les enseignants. Comme le pédagogisme est partout (David Vincent, reviens, ILS sont de retour !!!), il s'est bien sûr inflitré de longue date chez des Verts particulièrement consentants pour la chose.

    Côté NPA, soit on est instituteur ou enseignant dans un lycée professionnel de cité, et, dans ce cas, le fer de lance du Grand Soir, soit on est compromis avec la petite et grande bourgeoisie, et le tribunal révolutionnaire vous attend...

    Soyons honnête : je crois que Mélenchon, à gauche, est à peu près le seul qui soit honnête avec les étudiants et ne prévoie pas de les faire trimer davantage sans le moindre kopeck de rémunération supplémentaire. Enfin, je le crois, je n'en suis pas certain, je n'ai pas rejeté un coup d'oeil sur les propositions du Front de Gauche depuis un moment.

    Guère de différences avec l'UMP, au final, à quelques postes d'enseignants près. 

    Voyons, prof, réfléchis deux instants : tu veux vraiment à ce point ta mort ?

    Quel est le seul individu crédible, parmi les candidats à l'élection présidentielle, qui a toujours pris ta défense et n'essaie de pas de t'entuber pendant que tu as le dos tourné ? C'est Bayrou, évidemment.

    Le seul à reconnaître les difficultés de ton métier dans son État d'urgence, le seul à remettre au coeur de l'enseignement la transmission des savoirs et l'exigence d'excellence, le seul, enfin, à se préoccuper de ton environnement immédiat autrement que par des promesses creuses, puisqu'il prévoit de rétablir avant toutes choses la paix civile dans les classes  pour qu'elles puissent fonctionner.

    Prof, je sais que tu n'en peux plus de Sarkozy, et je te comprends, moi aussi. Cela doit-il pour autant altérer ton jugement à ce point ? Ce qui doit advenir adviendra. Je t'invite seulement à prendre connaissance des propositions de François Bayrou pour toi.

    Cet homme-là ne cherche pas à récupérer ta voix, il croit en l'école. Laisse-toi une chance et prends le temps d'examiner soigneusement ce qu'il te dit et ce qu'il te promet, et tu verras qu'il représente ton seul espoir crédible...

  • Sacré perroquet de Churchill...!

    On voit tout de même des choses étonnantes, parfois. Tenez, j'ai appris récemment que Winston Churchill entretenait une ménagerie chez lui, et, entre autres,  un perroquet auquel il apprenait à jurer à et insulter les nazis. Winston Churchill est allé rejoindre ses ancêtres depuis fort longtemps, mais son perroquet, lui, est toujours vivant !!!

    L'animal, un ara, vit à l'état sauvage une soixantaine d'années. La captivité semble pourtant réussir à la santé du volatile : songez donc, il avait 105 ans en 2004.

    Mais l'animal se portait toujours comme un charme en 2007, si l'on en croit le reportage réalisé par une équipe télévisée britannique. Et il continue à insulter les nazis et Hitler, même si la fille de Churchill aurait fait valoir que son père avait eu en réalité deux perroquets, et que ç'aurait été un gris du Gabon et non un ara qui se serait spécialisé dans le juron.

    C'est étonnant, les oiseaux. Par exemple, une tourterelle, cela vit une vingtaine d'années, normalement. Eh bien je me souviens avoir vu une reportage dans lequel un couple de retraités veillait jalousement sur leur petite compagne ailée, recueillie 40 années auparavant alors qu'elle était déjà adulte.

    Tout près de chez moi, je connais des gardiens qui ont recueilli un oiseau issu d'un chardonnier et d'un serin. Son espérance de vie est de 6 ans, théoriquement. Mais cela fait 15 ans qu'il vit avec eux...

    Je me demande s'il n'y a pas toute une branche de l'ornithologie qui est à revoir radicalement...

  • Démocratie chrétienne ?

    Je suis cerné sur ma gauche par Jegoun et sur...euh...je n'ai jamais trop su situer Toréador, en fait, mais je dirais plutôt sur ma droite, a priori.

    L'un m'annonce le retour de la démocratie chrétienne et l'autre la réélection de Nicolas Sarkozy. Ce qui me semble contradictoire. Je pense, en effet, qu'il y a trois forces politiques en France à l'heure actuelle : la gauche et tous ses alliés, la droite nimportenawak et ses affidés, et, au milieu, un gros espace central un peu divisé mais dont émerge  François Bayrou.

    Et dans cet espace central, il y a en effet la tradition démocrate-chrétienne. Celle qui n'a pu supporter dès l'origine le projet granguignolesque de Nicolas Sarkozy, et a donc rejoint le MoDem, et celle qui a supporté avec de moins en moins de résignement les errements de cette droite-là. Alain Lambert, à n'en pas douter, en fait partie, l'Nicolas a raison de le relever.

    En revanche, le raccourci, c'est de limiter l'espace central couvert par Bayrou à la démocratie chrétienne. Il recouvre aussi assez largement celui de la deuxième gauche. Quand j'écoute Valls, Rocard, Delors, pour en citer quelques uns, ou encore Collomb, le maire de Lyon, sans adhérer à tout (notamment l'éducation), j'observe de fortes convergences.

    Ce n'est pas tout : je discute souvent avec des électeurs socialistes, et je suis frappé de les voir tenir des raisonnements économiques et sociétaux qui ne déparereilleraient pas au MoDem. Et par conséquent, je comprends que la force de l'habitude les conduit à voter socialiste, mais, quelque part, il y a un problème d'empreinte.

    Oui : d'empreinte. Je pense à un dialogue platonicien en disant cela, le Théétète. Théétète est un jeune Athénien qui aime la philosophie et il discute un jour avec le philosophe Socrate de ce qu'est l'ignorance. Socrate lui développe un long raisonnement pour démontrer que la nature humaine comporte une part immortelle, l'âme, capable de se souvenir de ses vies antérieures, et de discerner le vrai du faux, le bien du mal. Mais alors s'étonne Théétète, d'où provient l'erreur ? Simple répond Socrate : elle vient quand tu tentes d'appliquer une idée à une empreinte de l'âme qui ne convient pas.

    Pour éclairer la lanterne de mes lecteurs, quand par exemple tu appliques une idée socialiste à une empreinte centriste et démocrate, tu te rends bien compte qu'il y a quelque chose qui cloche, mais tu n'arrives pas précisément à trouver quoi. Je pense qu'on est dans quelque chose de ce genre avec un bon quart de l'électorat de gauche...

    Venons-en à mon compère Toréador. Il voit Sarkozy passer ric-rac au second tour de l'élection présidentielle parce qu'il analyse que les éventuels candidats socialistes sont tous des candidats de substitution. Je crois que Toréador sous-estime une chose et en oublie une autre

    a) il sous-estime l'ampleur de l'échec de Nicolas Sarkozy sur ses propres thèmes de prédilection. Il n'y a plus ni rupture ni fracture sociale à faire valoir. Nicolas Sarkozy est cuit, et sur sa droite, où les électeurs du FN ne lui pardonneront pas le décalage entre ses discours et ses actes, et sur sa gauche au centre, où la rigueur démocrate-chrétienne a très mal supporté le bling-bling, l'absence de projet sérieux pour réduire notre endettement et le délitement de l'école.

    b) Toréador oublie que la présidence française revient à la droite depuis 1995. 15 années. Il y a une usure inévitable. Rien ne peut empêcher la droite de perdre désormais.

    Ce qu'il pourrait se passer, en revanche, c'est un second tour FN-PS. Hélas. Marine Le pen est une candidate de la réaction à peu près idéale :

    - elle est propre sur soi (pas d'antisémitisme, peu de propos déplacés)

    - elle reprend tous les thèmes nationalistes habituels (sécurité, immigration, souverainisme)

    - elle est honnête (pas d'affaires, réputation de droiture)

    Autant dire qu'on va avoir chaud. Très chaud.

    Perso, si je soutiens la candidature de Bayrou, c'est que je pense que ce serait celui qui pourrait le plus facilement l'affronter.

    - Son programme politique et économique est crédible. C'est même le seul qui le soit. Plusieurs reponsables politiques mais également plusieurs journalistes experts sur les questions économiques et politiques ne sont s'y pas trompés. Il y a, au sein de nos élites, tout de même des individus responsables qui ont très peur de voir notre pays aller dans le mur en chantant. C'est pour cela qu'ils regardent Bayrou avec espoir, parce que comme il le disait il y a un an, l'espoir qu'il représente est un espoir crédible.

    - il est honnête (tradition démocrate-chrétienne). Il n'a jamais trempé dans la moindre affaire et sous son égide, aucune affaire n'est jamais venue secouer ni l'UDF ni le MoDem. De même, c'est un homme modeste qui, lorsqu'il vient à Paris, s'installe dans un petit deux pièces. Une sorte d'anti DSK/Sarkozy, en somme. Il a, d'ailleurs, la vieille aversion catholique pour le culte de l'argent.

    - il est indépendant. Nul ne peut le lui contester. Aucune promesse de récompense, aucune menace, aucun sale coup ne l'a jamais fait taire ni accepter des compromis.

    Sa difficulté, c'est qu'il lui faut convaincre, or, l'homme qui a écrit Abus de pouvoir, se défie des réseaux de pouvoir, ceux-là mêmes qui marquent de leur empreinte les esprits en France. Bayrou veut des soutiens, mais il ne veut pas de soutiens occultes. Là, il va avoir du mal, parce qu'il va devoir gagner non seulement contre ses adversaires politiques, mais aussi contre plusieurs réseaux de pouvoir à droite et à gauche.

    Je suis un militant démocrate bien que d'obédience libérale. Alors évidemment, j'espère. Je ne sais pas ce que donnera l'élection présidentielle. Le plus probable, c'est un second tour Hollande-Sarkozy ou Hollande-Marine Le pen. Toutefois, je me refuse à admettre que l'histoire soit écrite, et je vais tenter de me battre jusqu'au bout pour offrir à mon pays une autre alternative que cette alternative convenue.

    Probable n'est pas certain. Probable n'est que possible. S'il nous reste une chance, il faut la jouer jusqu'au bout, l'enjeu me semblant en valoir suffisamment la chandelle, puisque c'est ni plus ni moins l'avenir de notre pays.

    Je soutiendrai donc François Bayrou jusqu'à mon dernier souffle.

  • Alors comme ça il devait y avoir pénurie de main d'oeuvre ?...

    Je me souviens encore des articles d'idées que l'on trouvait dans plusieurs magazines et journaux de gauche il y a encore trois à quatre ans. L'immigration de travail y apparaissait comme un phénomène inéluctable en raison du vieillissement de l'Europe et des besoins croissants en main d'oeuvre. Ah oui.

    Sauf qu'aujourd'hui, l'OIT (Organisation Internationale du Travail) tire la sonnette d'alarme. Ce sont des dizaines de millions d'emploi qui sont menacés de disparition dans les années à venir, dans les seuls pays du G20. Et elle observe justement qu'une part croissante de ceux qui ont un emploi l'ont sous un statut précaire.

    A côté de cela, comme je l'ai observé récemment, il ne faut pas confondre l'immigration de travail et la recherche désespérée d'un petit job par les étudiants étrangers. Cela ne frappe pas Guéant plus que cela.

    Autant je pense qu'il ne faut pas avoir trop d'états d'âme avec l'immigration irrégulière, autant les étrangers qui viennent étudier ici devraient être protégés, et d'ailleurs, ils sont en règle.

    Après, si beaucoup d'étudiants étrangers viennent en France, c'est très certainement aussi parce que nous avons réduit notre présence partout à l'étranger. Il serait bien plus astucieux que nos grandes écoles développent des antennes un peu partout dans le monde, et pas seulement des programmes d'échanges avec les super "high-schools" chères au sieur Descoings.

    Si ces antennes existaient, elles auraient bien sûr vocation à se mettre en relation avec les entreprises locales ou avec les entreprises françaises produisant à l'étranger.

    Cela suppose une véritable diplomatie culturelle pour promouvoir la francophonie. Autant dire qu'on est loi, voire très loin, du compte depuis fort longtemps.

  • Bravo Jacqueline !!!

    Yessss : Jacqueline Gourault, sénatrice centriste et MoDem, proche de François Bayrou, vient d'être réélue au premier tour des élections sénatoriales. Très bonne nouvelle !

    Saluons la réélection de deux autres sénateurs centristes, Françoise Férat et Yves Détraigne.

  • Abbas a raison.

    Mahmoud Abbas a choisi la voie diplomatique pour faire valoir les revendications des Palestiniens. C'est la bonne démarche. L'actuel gouvernement israélien est largement responsable de ce cheminement. Abbas est acquis à l'idée de négocier de longue date, et, bon an mal an, les forces de sécurité palestiniennes ont rempli leur contrat en Cisjordanie.

    Mais voilà, Israël, sous l'égide du Likoud et des ultra-conservateurs, ne veut rien céder à Abbas. Les libertés économiques ne progressent guère, même si le niveau de vie global s'améliore, et les tracasseries en tout genre persistent.

    En en donnant rien en échange de sa bonne volonté à Abbas, Israël a précipité le dépôt d'éligibilité palestinien. La diplomatie israélienne devrait méditer ces derniers développements et se réorienter au plus vite. On ne peut aller contre le vent de l'Histoire, et le fait est que les Lieberman et compagnie se sont avérés bien incapables de donner le coup de barre qui convient pour prendre le bon cap.

    Autant je n'ai aucune considération pour le terrorisme aveugle du Hamas, ni pour les pseudo-flotilles qui essaient de forcer l'espace maritime d'un état souverain, autant j'ai bien plus de sympathie pour un homme de dialogue qui s'appuie sur le droit re reconnaît à la partie adverse la légalité des accord conclus ces dernières années.

    Mahmoud Abbas est une chance pour Israël. Une chance de paix et de dialogue. L'État hébreu a intérêt à saisir cette chance tant qu'elle est encore là...

  • Application aussi c.... que guéantesque du containment...

    S'il y en a bien un qui mérite la palme de la mesure la plus débile, ces derniers temps, c'est Guéant. Guéant, comme son chefaillon, est déterminé à montrer avec force moulinets de bras que la France lutte activement contre l'immigration.

    Seulement voilà : cet imbécile abruti individu intellectuellement défaillant a donné des ordres, et comme on connaît la propension naturelle de l'administration française à obéir aux ordres les plus cons, fussent-ils absurdes jusqu'à l'entropie, elle les applique à la lettre.

    Donc, actuellement, il faut refouler de l'étranger. Résultat des courses, on fait chier autant que faire se peut en France actuellement les étudiants étrangers. Soumis à une politique du chiffre discrétionnaire, du jour au lendemain, ils peuvent se voir refuser l'autorisation de rester sur notre territoire ou encore de travailler. 

    Et l'administration française, elle s'y connaît en tracasseries, quand on la flatte dans le sens du poil.

    On est même en-deçà de l'immigration choisie : s'il y a bien une catégorie d'étrangers qu'il faudrait aider, protéger, câliner (allez, je me lâche, surtout les jolies étrangères, en fait), ce sont bien les étudiants. Ils représentent l'élite mondiale de demain. Ce sont eux qui porteront en ambassade notre culture, notre langue, nos valeurs.

    Et qu'est-ce qu'on fait connement à l'heure actuelle ? Eh bien on les emmerde au maximum. Le témoignage de Marie-Sandrine Shgerri, chroniqueuse du Point est tout à fait édifiant.

    En ensuite, on va pleurer parce que les élites mondiales partiront se former en Amérique. Merci, Guéant (et son adjudant chef Sarkozy...) ! Bravo la diplomatie culturelle et la promotion de la francophonie. Je parie que ce n'est même pas par Air-France qu'il les renvoie en charters, ces pauvres étudiants, en plus.

    C'est insupportable, car cela signifie que nous humilions continuellement les individus cultivés et francophiles venus de l'étranger à cause des mesures débiles de Guéant. Ce n'est pas cette immigration-là qui est gênante, abruti demeuré pauvre c... type !...

  • Moi aussi, Karachi, je m'en tape !

    Pas mieux que Corto, tiens : à lui l'honneur ;-) Moi aussi, je m'en tape de Karachi. Un peu pour les mêmes raisons que Corto. Le Karachigate, on n'y comprend rien ou presque, et surtout, on va aller chercher des poux à Sarko pour une histoire dont il n'est sans doute guère comptable, et, à supposer qu'il le soit un tantinet, l'affaire date tout de même de près de 16 ans.

    Alors bien sûr, je ne dis pas qu'il ne faut pas que l'affaire suive son cours en justice. Bien loin de là. Mais on va en faire un pataquès dans tous les médias et sur la blogosphère pendant des semaines, je le pressens. 

    Ok, il y a des individus douteux qui étaient dans l'entourage de Balladur en 1995 et qui sont assez proches de Sarkozy aujourd'hui. D'accord. Mais cela n'autorise pas à faire des amalgames. Sarkozy n'était en effet que le porte-parole du camp Balladur en 1995 et rien n'indique à l'heure actuelle qu'il ait eu quelqu'élément que ce soit qui lui aurait permis de déterminer l'origine des fonds qui finançaient la campagne de Ballamou.

    Mais bon, ce qui m'agace, sur le fond, c'est que cette histoire va occulter tous les nécessaires débats sur l'état de notre pays : fiscalité, production et instruction. 

    Or, à l'orée de la campagne présidentielle, ils me semblent tout à fait fondamentaux.

  • J'étais kapo, euh non pardon, juge en Géorgie américaine...

    C'est terrible, dans un pays, quand le justice est rendue par des petits kapos à la petite semaine en mal de pouvoir. Petits kapos mais gros cons. Pourquoi Troy Davis a-t-il été exécuté cette nuit ? Parce que les petits kapos géorgiens qui se prennent pour Judge Dredd voulaient prouver au monde entier que la justice de l'état de Géorgie est indépendante et qu'ils n'en ont rien à foutre des pressions internationales.

    Au fond, ils s'en foutaient bien que Troy Davis soit coupable (ce qui me paraît au passage peu probable au vu du dossier) ou innocent. Ils voulaient faire un exemple. Comme les Iraniens, les Chinois ou encore les Saoudiens, pays réputés pour la "douceur" de leurs moeurs judiciaires s'il en est...

    Cela dit les abolitionnistes s'y prennent très mal, particulièrement les abolitionnistes européens. Ils ne comprennent pas deux choses :

    a) les USA sont un pays fédéral avec une histoire fédérale et des États fédérés très jaloux de leurs prérogatives.

    b) la justice américaine est totalement indépendante du pouvoir politique.

    Le petit b ne cesse de nous étonner, surtout nous autres Français, habitués à une perturbation continuelle du politique sur le judiciaire.

    Donc, en Amérique, ce n'est pas sur le terrain politique mais sur le terrain judiciaire qu'il faut mener en priorité le combat contre la peine de mort.

    L'Amérique est un pays de droit (au sens latin du mot) : c'est la loi et le droit qui comptent, pas les droits universels tels que la Révolution française les a définis.

    Vous voulez mettre fin à la peine de mort ? Trouvez une faille juridique, les gars, et attaquez-vous à la législation de chaque état fédéré.

    Le reste c'est de l'agit-prop : ça marche bien sur les campus des facs françaises, dans les émissions à succès du show-bizz, mais ça laisse de marbre les Judge Dredd américains.

    Si vous voulez flinguer la peine de mort en Amérique, il faut engager un gars comme Brafman, l'avocat qui a sauvé la peau de DSK, pour étudier la législation de chaque état et trouver la faille. Bon, évidemment, cela coûte très cher...

    L'autre élément qui peut commencer à convaincre les Américains, c'est que leur peine de mort, avec les divers recours et procédures, elle commence à leur coûter vraiment cher. Faudrait pas non plus qu'ils décident de simplifier les procédures pour faire des économies, me direz-vous, mais cette dernière option m'étonnerait de leur part : les Américains sont bien trop sourcilleux quant au droit pour s'amuser à lésiner avec. 

    Bref, les grandes campagnes internationales, les kapos, ça ne les fait pas reculer, ça les excite...

  • Le Cochon de Gaza ? ça a l'air marrant !

    J'ai vu la bande annonce du cochon de Gaza, et à vrai dire, je suis alléché au possible. Les mésaventures et tribulations d'un pêcheur palestinien ayant sauvé la peau par inadvertance d'un cochon qui allait se noyer, coincé entre barbus et grillages israéliens, m'ont l'air truculentes à souhait.

    Je vais aller le voir ce film. Il m'a l'air très drôle.