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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 352

  • Quindi écrit un programme démocrate pour l'Europe

     

    Image hébergée par servimg.com
    Formidable élan que celui que vient d'impulser Quindi sur son blog, en passant en revue les principales problématiques européennes, et en ébauchant ce que pourrait être un programme non seulement pour le MoDem, mais aussi pour le PDE et l'ADLE. Le billet fait plusieurs pages, et il serait difficile de le synthétiser ici tant il aborde de nombreux aspects de la politique européenne.

    Dans le domaine économique, j'y retrouve la confirmation de la Stratégie de Lisbonne, une analyse qui emprunte pour une large partie aux théories hérétiques de Schumpeter et la volonté de promouvoir des standards européens :

    - harmonisation des impôts et taxes

    - interdiction des déficits sauf pour des dépenses d'investissement

    - promotion des PME

    - une agence européenne commune pour négocier des accords avec des partenaires extra-européens

    - une harmonisation de droit des contrats

    - une cour des comptes européenne plus puissante, capable d'étendre ses investigations, notamment pour prévenir les crises financières (bulle immobilière, subprimes)

    - le développement d'infra-structures communes, donc européennes.

    Je ne résume là en fait que quelques grandes lignes des aspects économiques de l'article. Il faudrait en fait le commenter en plusieurs fois, et c'est probablement ce que je vais faire, petit à petit, dès que je vais en avoir le temps. Je n'ai pas le temps de faire plus dans l'immédiat, mais le billet est passionnant, et il va me donner du grain à moudre pour longtemps...

    Voilà en tout cas un véritable document de travail pour le MoDem, que vous ne devons, à mon avis, pas négliger !


  • Quelles retraites au XXIème siècle ?

    Sur la suggestion de juju41, un de mes lecteurs, je suis allé lire la récente proposition de Antoine Bozio et Thomas Piketty, deux économistes renommés, sur les retraites.

    Je ne vais pas faire la synthèse technique de tout le document, ce serait assez long, mais j'ai relevé quelques propositions qui me paraissent intéressantes :

    « en proposant une refonte générale des régimes de pensions et leur remplacement par un système public et obligatoire, fondé sur des comptes individuels de cotisations et financé par répartition. Ce nouveau système, sur le modèle de la réforme mise en place en Suède entre 1994 et 2008, a l’avantage de mieux prendre en compte les carrières longues, de s’adapter à l’augmentation et aux inégalités d’espérance de vie, de permettre des retraites progressives et d’offrir des garanties solides à long terme sur le niveau des retraites, et ce pour l’ensemble des générations, y compris les plus jeunes. Contrairement à une idée reçue, les comptes individuels sont globalement plus favorables aux carrières salariales modestes et aux petites retraites. »

    Et voilà comment ils imaginent que cela marche :

    « les travailleurs accumulent tout au long de leur carrière professionnelle leurs cotisations retraites (salariales et patronales) sur un compte individuel géré par l’assurance vieillesse.
    Leurs contributions bénéficient chaque année d’un taux de rendement réel (supérieur à l’inflation) garanti par l’Etat. Le système fonctionne toujours en répartition : les cotisations des salariés financent toujours les pensions courantes. Le compte est simplement une mesure en euros des droits des salariés. L’avantage est donc de profiter des faibles risques de rendement qu’apporte le système par répartition tout en clarifiant les droits individuels à la retraite sur le long terme. Un lien clair et direct est établi entre les contributions des travailleurs et leurs droits à pension.
    Au terme de sa vie active, le travailleur a ainsi accumulé un certain patrimoine retraite qui donne droit au versement d’une pension mensuelle. Le montant de celle_ci est fonction du nombre d’année que le salarié peut espérer passer en retraite. La durée de la retraite dépend en effet de l’âge de liquidation, mais aussi de la génération du travailleur. Le système prend ainsi en compte très progressivement l’augmentation de l’espérance de vie, au fur et à mesure que celle-ci peut être mesurée. Il est par ailleurs très flexible, permettant au salarié de partir en retraite de façon progressive, tout en continuant à travailler et à accumuler des droits. »

     Je trouve la proposition de ces deux économistes très astucieuse, et elle me paraît un bon compromis entre la retraite par capitalisation et la retraite par répartition. En France, nous n'écoutons pas assez nos économistes. Nous devrions le faire davantage. Thomas Piketty était le conseiller économique de Ségolène Royal durant l'élection présidentielle. Finalement, ce serait une bonne manière de mettre en pratique le système de retraites par points que préconisait François Bayrou.

  • Marielle de Sarnez et Philippe Morillon

    Marielle de Sarnez et Philippe Morillon font condamner fermement le Hezbollah, au nom de l'ADLE, au sein du Parlement Européen.

    J'avoue que je suis fier que la proposition vienne de Marielle et de Philippe Morillon. Nos euro-députés MoDem ne se tournent pas les pouces, c'est le moins que l'on puisse dire.

    Je copie ici la résolution qui a été adoptée par le Parlement Européen :

    déposée à la suite de déclarations du Conseil et de la Commission conformément à l'article 103, paragraphe 2, du règlement
    par Philippe Morillon, Elizabeth Lynne et Marielle De Sarnez au nom du groupe ALDE sur la situation au Liban

    Le Parlement européen,

    –  vu ses résolutions antérieures sur le Moyen-Orient, en particulier celles du 16 janvier 2003 sur la conclusion d'un accord d'association avec la République libanaise, du 10 mars 2005 sur la situation au Liban, du 7 septembre 2006 sur la situation au Proche-Orient, du 12 juillet 2007 sur le Proche-Orient, et du 29 novembre 2007 sur la proposition de décision du Conseil portant attribution d'une aide macrofinancière de la Communauté au Liban,

    –  vu les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies 1559 (2004), 1636 (2005), 1680 (2006), 1701 (2006) et 1757 (2007),

    –  vu l'accord d'association euro-méditerranéen établissant une association entre la Communauté européenne et ses États membres, d'une part, et la République libanaise, d'autre part,

    –  vu la décision du Conseil 2007/860/CE du 10 décembre 2007 portant attribution d'une aide macrofinancière de la Communauté au Liban,

    –  vu la déclaration de la Présidence, au nom de l'Union européenne, sur le Moyen-Orient, du 14 mars 2008,

    –  vu la déclaration du Haut Représentant pour la PESC du 15 mai 2008,

    –  vu l'article 103, paragraphe 2, de son règlement,

    A.  considérant que l'établissement d'un Liban stable, pleinement souverain, uni et démocratique revêt une importance cruciale pour la stabilité et le développement pacifique de l'ensemble du Moyen-Orient,

    B.   considérant que le Liban se trouve depuis longtemps dans une impasse politique qui paralyse le fonctionnement correct des institutions fragiles du pays,

    C.   considérant que, le 6 mai 2008, le gouvernement libanais a décidé de mettre hors la loi le vaste réseau de télécommunications du Hezbollah, considéré par ce groupe comme faisant partie intégrante de ses mesures de défense contre Israël, et de licencier le chef de sécurité de l'aéroport présumé lié au Hezbollah,

    D.   considérant que des affrontements violents ont éclaté dans certaines parties du pays et, en particulier, dans la capitale, où des milices du Hezbollah ont érigé des barricades, bloqué l'aéroport et pris le contrôle de Beyrouth-Ouest,

    E.   considérant que les combats se sont étendus à la région du Chouf et au Nord, causant au total la mort d'au moins 80 personnes; considérant que l'armée libanaise a décidé de ne pas intervenir et, après qu'une trêve eut été conclue et que les milices du Hezbollah se furent retirées, a repris progressivement le contrôle de la situation et tenté de rétablir l'ordre; considérant que ces combats ont été les pires qui se soient produits depuis la fin de la guerre civile de 1975 à 1990,

    F.   considérant que le 15 mai 2008, une délégation de la Ligue arabe, sous la direction du Qatar, est arrivée à un accord avec les dirigeants libanais pour mettre fin à la crise,

    G.   considérant que la résolution 1757(2007) du Conseil de sécurité des Nations unies met en place un tribunal international chargé de juger les responsables de l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri et d'autres assassinats politiques au Liban,

    H.  considérant que l'article 2 de l'accord euro-méditerranéen établissant une association entre la Communauté européenne et ses États membres, d'une part, et la République libanaise, d'autre part, stipule que les relations entre les parties, ainsi que toutes les autres dispositions de l'accord, sont fondées sur le respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux de l'homme inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, respect qui inspire leur politique intérieure et internationale et constitue un élément essentiel dudit accord,

    I.   considérant que, suite au conflit armé de juillet-août 2006, le Liban se trouve toujours confronté à des défis financiers et économiques considérables; considérant que les autorités du Liban ont adopté, le 4 janvier 2007, un vaste programme de réformes socio-économiques; considérant que l'Union européenne a proposé l'octroi d'une assistance macrofinancière d'un montant de 80 million d'euros, pour soutenir les efforts réalisés par le Liban à l'échelon national pour assurer la reconstruction après la guerre et opérer un redressement économique durable, et alléger ainsi les contraintes financières qui pèsent sur la mise en œuvre du programme économique du gouvernement,

    L.   considérant que plus de 300 000 réfugiés palestiniens vivent toujours dans des conditions misérables au Liban; considérant que les explosions de violences et les combats avec l'armée qui ont eu lieu dans certains camps de réfugiés palestiniens ont contribué à aggraver la situation dans le pays,

    M.   considérant que la situation des fermes de Chebaa et l'établissement de frontières bien définies entre le Liban et Israël restent des questions en suspens,

    N.   considérant que, depuis le retrait de ses troupes en 2005, la Syrie n'a pas cessé de faire de l'obstruction et de s'immiscer dans les affaires intérieures libanaises,

    1.   se dit profondément préoccupé par les graves conséquences que pourraient avoir la crise politique actuelle et la détérioration de la situation sécuritaire au Liban; souligne l'importance de la stabilité, de la souveraineté, de l'indépendance, de l'unité et de l'intégrité territoriale du Liban et souligne que la stabilité politique au Liban ne peut reposer que sur la restauration d'un climat de confiance entre toutes les parties et sur le rejet de toute ingérence extérieure;

    2.   condamne fermement la conduite du Hezbollah, qui utilise la force ou menace de le faire pour atteindre ses objectifs politiques supérieurs;

    3.   déplore qu'en dépit de l'accord conclu par les diverses factions libanaises en vue de mettre un terme au conflit armé, de nouvelles confrontations aient encore eu lieu dans la soirée du 15 mai à Baalbek, dans l'est du pays, entre des milices de différentes factions; selon les services de sécurité, une personne a été tuée et une autre a été blessée à cette occasion;

    4.   souligne que l'attitude du Hezbollah, qui se comporte comme un État dans l'État, est incompatible avec un système démocratique; invite dès lors la direction du Hezbollah à prendre clairement parti et, conformément à la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l'ONU, à démanteler et à désarmer ses milices, à renoncer à la violence, à accepter sans réserve les règles de la démocratie et à reconnaître toutes les autorités et institutions de l'État démocratiquement élues, quelle que soit leur appartenance ou origine ethnique, religieuse ou politique;

    5.   déplore le fait que la session du parlement libanais au cours de laquelle devait être élu le président de la république ait été reportée sine die et invite instamment toutes les parties à conclure un accord de manière à ce que les élections puissent avoir lieu dans les meilleurs délais;

    6.   soutient tous les efforts visant à trouver une solution constitutionnelle et démocratique à l'impasse politique actuelle; souligne qu'aucune solution durable ne pourra être trouvée sans que les parties impliquées d'une manière directe ou indirecte ne fassent la preuve d'une réelle volonté politique de s'attaquer aux causes profondes de la crise;

    7.   presse le président du parlement libanais de tout mettre en oeuvre pour restaurer le fonctionnement de l'institution, qui est une condition essentielle de la démocratie, pour contribuer à un dialogue de réconciliation nationale et pour trouver une solution de compromis à l'impasse politique actuelle;

    8.   se félicite de l'accord auquel sont parvenues les parties sous la médiation du Qatar et soutient vivement les efforts en cours de la Ligue arabe, et en particulier du premier ministre du Qatar, pour résoudre la crise politique actuelle afin d'arriver à un accord large et approfondi;

    9.   décide, sous réserve, d'inviter tous les chefs des groupes parlementaires libanais à Bruxelles, en coordination avec la Ligue arabe, de manière à apaiser la crise institutionnelle, reconstruire la confiance et faciliter le dialogue en vue d'obtenir un compromis durable;

    10.  demande à nouveau à toutes les parties concernées de faciliter les travaux du tribunal international chargé de juger les personnes responsables de l'assassinat de l'ancien premier ministre Rafik Hariri et d'autres assassinats commis pour des raisons politiques au Liban et invite instamment la Syrie à coopérer sans réserve avec ce tribunal;

    11.  presse le gouvernement libanais de s'employer sans relâche à mettre fin à toute discrimination à l'encontre des réfugiés palestiniens et appelle à nouveau la communauté internationale à accroître son assistance pour arriver à un règlement durable;

    12.  appelle au désarmement progressif de toutes les milices et de tous les groupes paramilitaires et estime qu'il est vital que toutes les armes importées au Liban soient destinées uniquement à l'armée officielle libanaise; invite à nouveau le gouvernement libanais à exercer, en coopération avec la FINUL, sa pleine souveraineté et un contrôle effectif sur les frontières et sur le territoire du pays à cet égard;

    13.  invite la Syrie à s'abstenir de toute ingérence susceptible de nuire aux affaires intérieures libanaises et à jouer un rôle constructif pour mettre en place une paix et une stabilité durable dans le pays;

    14.  répète qu'il approuve la détermination de l'Union européenne à aider le Liban dans sa restructuration économique; invite le Conseil et la Commission à persévérer dans leurs efforts pour soutenir la reconstruction et le redressement économique du Liban ainsi que pour établir une coopération plus étroite avec la société civile dans le pays, de manière à y promouvoir une plus grande démocratisation;

    15.  charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, au haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune, aux gouvernements et aux parlements des États membres, au Secrétaire général des Nations unies, au secrétaire général de la Ligue arabe, à l'envoyé spécial du Quatuor au Moyen-Orient, au président de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne, au gouvernement et au parlement du Liban ainsi qu'au Président et au gouvernement de la Syrie.

     

  • Ευρωπαϊκο Κόμμα, le MoDem chypriote

    1955707663.jpgHop, je poursuis à la mesure de mes moyens ma petite tournée des partis du PDE ou de l'ADLE. Et là, je me suis intéressé au Ευρωπαϊκο Κόμμα à Chypre. D'ailleurs, je rigole à l'idée de voir ce que vont produire les caractères grecs dans la widget box (mais peut-être à tort, on verra bien).

    Un aveu, tout d'abord : ma maîtrise du grec moderne (ou ancien) est bien trop insuffisante pour avoir pu lire rapidement leur programme. J'ai donc triché et utilisé massivement systran en rétablissant ensuite la cohérence grammaticale et en rectifiant quelques erreurs de vocabulaire çà et là.

    Un truc marrant, tant que j'y suis, sur l'évolution des mots en grec. ἐπιχειρῶ signifie entreprendre en grec ancien. Eh bien en grec moderne, paf, les entreprises, c'est  επιχειρεεις...

    Il y a un truc tout de même qui me frappe, dans leur programme, c'est la référence redondante aux problèmes de corruption et à la gabegie de l'état. C'est presqu'autant un programme éthique que politique. S'ajoutent quelques références littéraires plaisantes, mais pas franchement libérales : introduire le texte par un extrait de la République de Platon, précisément celle qui traite de la corruption dans les affaires de la cité (livre VII, si je ne m'abuse), j'imagine que cela frappe les esprits hellènes, mais Platon, c'est l'anti-libéralisme, de mon point de vue, et même, sous certains aspects, l'anti-démocratie. Personnellement, j'aurais préféré voir Aristote à la place de Platon.

    J'ai trouvé, après l'exposé de leurs principes, une référence précise au destin de Corinthe. Est-ce qu'il s'agit du rôle de Corinthe au sein de la Ligue Achéenne? Je ne le sais pas. Probablement, puisqu'ils évoquent une lutte contre les Romains :

    ".... οι "συνετοί Έλληνες" της παρακμής με τη δημαγωγία και την ακρισία, θυσίασαν την Ελλάδα για να σωθούν οι ίδιοι. Η σύγχυση, οι διαιρέσεις, η άκρατη ηδονολατρεία αλλά και η ψυχοπνευματική απονεύρωση των Ελλήνων, είχαν επιβάλει τη "βολική" εκτίμηση ότι κάθε αντίσταση στο ρωμαϊκό επεκτατισμό είναι άσκοπη και μάταιη...."

    Il n'y a pas d'évocation précise de la politique à mener, mais plutôt des déclarations d'intention : la volonté de rendre l'état plus efficace, de développer l'esprit d'entreprise, et de fournir une protection sociale digne de ce nom.

    A noter qu'ils font un chapitre commun de l'économie, les entreprises, et l'industrie, ce que je trouve sensé.

    Ils croient dur comme fer à l'Europe, et exposent tout un argumentaire pour montrer les bienfaits économiques d'une adhésion à l'Europe et à l'euro :

    Πέραν του ότι οι επιχειρηματίες μας θα μπορούν να αξιοποιούν καλύτερα τις ευκαιρίες της ενιαίας αγοράς με την υιοθέτηση του Ευρώ, η σύγκλιση των κυπριακών επιτοκίων με αυτά της ευρωζώνης θα μειώσει το κόστος δανεισμού, ενώ η ευκολότερη πρόσβαση στις κεφαλαιαγορές της Ευρώπης θα διευρύνει της επιλογές των επενδυτών και επιχειρήσεων, ενώ η μεγαλύτερη διαφάνεια στις τιμές θα ενισχύσει τις συνθήκες ανταγωνισμού, και θα επιφέρει θετικές επιπτώσεις, ιδιαίτερα για τους καταναλωτές. Επίσης η εξουδετέρωση του συναλλαγματικού κινδύνου σε συναλλαγές σε Ευρώ θα μειώσει το κόστος συναλλαγών με ευνοϊκές επιδράσεις γενικά.

    En gros, il ressort de cela, que les taux européens et chypriotes vont converger ce qui va favoriser des emprunts à des coûts plus bas pour les entrepreneurs : de plus, les entrepreneurs auront un choix plus large, du fait de l'accès aux marchés européens. Et puis la transparence ainsi obtenue facilitera la qualité des transactions. Enfin, la saine concurrence profitera aussi aux consommateurs.

    Ce que j'ai trouvé très fort, en revanche, c'est leur volonté de promouvoir l'esprit d'entreprise et le sens économique à tous les niveaux de la société. Jusque dans...(ça va rappeler quelques récents souvenirs à certains) l'éducation !

    Οι Κύπριοι διαθέτουν επιχειρηματικό πνεύμα και επιχειρηματική σκέψη, αλλά χρειάζονται «εκπαίδευση» ώστε να μπορέσουν να διοχετεύσουν την ενέργειά τους εκτός Κύπρου και να ανταγωνιστούν τις ξένες εταιρείες που δραστηριοποιούνται στην Κύπρο. Η ανάπτυξη των επιχειρηματικών γνώσεων και δεξιοτήτων πρέπει να καλλιεργείται σε όλα τα επίπεδα της παιδείας μέσα από ειδικά προγράμματα.

    c'est la phrase en gras où le parti européen propose de développer les connaissances entrepreneuriales dans l'éducation via des programmes spéciaux. Imaginez le tollé en France ! j'en rigole rien que d'y penser. Quand je songe aux réactions lorsque Rocard a rendu public ce qu'il pensait de la façon d'enseigner l'économie en France...

    En tout cas, c'est un parti qui se préoccupe des entrepreneurs assurément. Il y a autre chose que j'ai trouvé juste, comme préambule à toute proposition économique, c'est ceci :

    Η Κύπρος μόνο με ισχυρή οικονομία μπορεί να στηρίξει την κοινωνική της συνοχή και να κατανέμει δίκαια σε όλους το κοινωνικό μέρισμα από την ανάπτυξη. H αξιοποίηση της συμμετοχή μας στην Ε.Ε. και η οικονομική και κοινωνική σύγκλιση μας με τις χώρες μέλη, απαιτεί μεγαλύτερο άνοιγμα της οικονομίας μας και νέες αντιλήψεις για την κρατική δραστηριότητα.

    En résumé, ce que dit le programme, c'est que Chypre doit avoir une économie puissante pour assurer sa cohésion sociale et espérer répartir équitablement les fruits de la croissance. C'est exactement ainsi que Christian Blanc introduit la Croissance et le Chaos, et, on trouve une réflexion similaire chez Schumpeter. De même, c'est une idée qui était présente dans les propositions de Bayrou, et que j'espère retrouver dans le programme économique du MoDem à l'avenir.

    Enfin, ils ont une catégorie EDP (PDE, pour ceux qui n'auraient pas compris) et bien sûr, ils y relèvent les positions du Partid Démocratique Européen sur la partie turque de l'île.

    1894520763.jpgEt puis bien sûr, ils ont une petite page sympa sur l'histoire de l'Europe puis sur celle de l'intégration progressive de Chypre à l'UE. J'aime beaucop leur icône. Observez, au passage, les couleurs des logo de ce parti : ça ne vous rappelle pas quelque chose ?

    Je reviendrai sans doute plus tard sur ce parti membre du PDE, mais à vrai dire, si leurs propositions sont sympathiques, elles relèvent davantage d'une pré-analyse et de grands axes que d'un projet politique complètement abouti. Je n'en relève pas moins de nombreuses convergences, dans la manière de penser, avec le MoDem et les Lib-Dems.

    Prochain billet de ce type sur nos amis belges du Mouvement des Citoyens pour le Changement.

    Au fait, tant que j'y suis : j'ai capté un truc : l'ADLE, c'est l'addition du PDE et de l'EDLR qui ont décidé den juillet 2004 d'unir leurs forces !!!

     

  • Energie Démocrate passe à l'action !

    J'ai bien aimé le dernier billet de Pierre Braun sur le blog Energies démocrates (j'aime bien le nom aussi, d'ailleurs) : enfin un billet qui annonce vouloir recadrer les vrais fondamentaux du débat parmi les différents courants des Jeunes Démocrates.

    Il s'agit de débattre sur le fond, des grandes questions qui agitent notre hexagone, et notamment sur celles qui vont concerner directement les jeunes Français.

    MAIS

    J'ai relevé notamment ce passage :

    - la hiérarchisation des réformes à mettre en place en France. Si nous sommes d’accord sur un corpus d’idées, jeunes et “ainés” ne sont pas forcément d’accord avec la définition des objectifs prioritaires. Les étudiants issus de familles aux revenus peu élevés ne peuvent plus attendre pour vivre dans une résidence universitaire décente. Les jeunes couples ne peuvent plus attendre pour trouver un logement à un prix accessible. Les jeunes des banlieues ne peuvent plus attendre pour qu’on trouve des solutions à leur mal être plutôt que de les stigmatiser…

    Attention aux "ne peuvent plus" : ils sonnent comme des "yakafaukon". Concrètement, qu'est-ce qu'Energies Démocrates propose ? Voilà la question à laquelle il faut répondre. De manière générale, quand je lis le billet, je mets en garde contre un travers qui gagne petit à petit de nombreuses strates du MoDem : attention à ne pas se cantonner au social, à l'environnemental et à l'humanitaire ! L'économie, l'entreprise, la finance, sont systématiquement ignorés, et pourtant, à Paris, par exemple, ce sont pas moins de 400 000 emplois dans le secteur bancaire qui vont être amenés à être créés ou remplacés. On peut évidemment toujours parler des systèmes de santé, de la justice sociale, et cetera, mais quid de l'inseretion dans la vie professionnelle ? Je constate, pour l'instant, que les Jeunes Centristes sont bien plus percutants que les Jeunes Démocrates sur tous ces sujets. J'attends donc des intiatives fortes au sein du MoDem et espère ne pas voir sa jeunesse se transformer en un ersatz de MJS bis à la sauce bisounourse.

    Bref, des déclarations d'intention auxquelles je souscris (celles de vouloir parler du fond)  mais attendons de voir la suite, maintenant.

  • Qui est libéral chez les Socialistes ?

    c'est assez rigolo, le débat sur le libéralisme chez les Socialistes, à l'heure actuelle...A ce sujet, je signale l'excellent billet de Laurent de Boissieu sur son blog politique.

    C'est comique, parce qu'en effet, les trois principaux candidats à la direction du PS (et à l'élection présidentielle de 2012) appartiennent tous les trois à l'aile social-démocrate du PS, de tendance plutôt libérale.

    Bon, on peut faire des distinguo subtils : DSK est presque un social-libéral, mais cela ne peut pas se voir tant qu'il reste au PS. Royal est une blairiste, donc une réformiste de gauche, avec un côté jacobin prononcé qui séduit le peuple (ordre, autorité, famille, travail et cetera...). De plus, c'est une provinciale élevée à la dure, issue d'une famille nombreuse, et qui est sans ostentation de quelque sorte que ce soit. Delanoë,lui, c'est plutôt le socialiste gestionnaire tendance libertaire. Libéral, mais pas trop quand même ; il préfère évidemment parler de ceux qui se couchent tard (pour cause de fête) que de ceux qui se lèvent tôt (pour cause de boulot afin de payer entre autres les prunes que collent les agents de police parisiens, plus affairés à traquer les automobilistes qui se rendent au travail que les fêtards qui rentrent ivres de la fête). En ce sens, toute sa rhétorique s'oppose radicalement à celle de Royal.

    Mais il demeure qu'aucun des trois n'évoque jamais la société marchande dans laquelle nous vivons, et pas davantage le commerce, pour reconnaître son rôle fondateur dans l'établissement des libertés.

    J'entends souvent évoquer Montesquieu pour identifier le libéralisme de Delanoë. Certainement pas. Outre que Delanoë n'accorde aucune place aux corps intermédiaires, il faut rappeler que Montesquieu consacre les livres XX et XXI de l'Esprit des Lois pour établir le lien profond qui existe entre commerce et liberté.

    J'aime bien, d'ailleurs ce qu'il écrit au chapitre 4 du livre XX de l'Esprit des Lois :

    Le commerce a du rapport avec la constitution. Dans le gouvernement d'un seul, il est ordinairement fondé sur le luxe; et quoiqu'il le soit aussi sur les besoins réels, son objet principal est de procurer à la nation qui le fait, tout ce qui peut servir à son orgueil, à ses délices, et à ses fantaisies. Dans le gouvernement de plusieurs, il est plus souvent fondé sur l'économie. Les négociants, ayant l'œil sur toutes les nations de la terre, portent à l'une ce qu'ils tirent de l'autre

    Suivez mon regard et regardez ce que Delanoë met en avant à Paris...Bref, le libéralisme de Delanoë est tout relatif. Et puis comme le note Laurent de Boissieu, J-M Bockel, qui a fini par gagner le camp sarkozyste, a présenté pendant des années une motion comportant le mot libéralisme aux congrès du PS pour ne même pas obtenir 1% des suffrages au final...

  • Fiscalité lib-dem, comme un parfum d'UDF...

    Je sens que je n'en ai pas fini d'explorer le programme des Lib-Dems. Tout est à chaque fois frappé du coin du bon sens. Je commençais notamment à lire leur programme économique, et en particulier leur politique fiscale.

    Que proposent-ils ? Ben c'est simple . Comme ils disent : fairer (plus juste) simpler (plus simple) greener (plus vert). Ils ont le sens de la formule percutante.

    Je cite leur court développement en introduction de leur dernier document publié, le 12 juillet  2007 :

    • Fairer - with tax cuts for those on lower incomes paid for by removing loopholes exploited by the rich. (vous avez compris ?) réductions d'impôts sur les bas-revenus financés par la suppression des niches fiscales.

    • Simpler and easier to understand - especially for pensioners and small businesses. : ben oui : du Bayrou/UDf dans le texte, moi je dis. Depuis le temps que l'on parle de simplifier. Figurez-vous, d'ailleurs, que Sarko qui nous a fait tout un flan sur la question, avec ses heures sup a aggravé encore la nature touffue de la législation pour les PME.

    • More decentralised – so that there is a clearer link between local services and local accountability. Alors ça, moi, je suis pour à fond.Après, on va entendre l'habituelle antienne socialiste sur les inégalités territoriales et les départements plus riches que d'autres, mais j'estime qu'une saine gestion des fonds dépensés devraient partir bien plus  du local que du national, à quelques exceptions près.

    • Greener – giving incentives for responsible use of resources. Ben voilà, mais on n'en voit pas la couleur en France. Evidemment, il faut promouvoir une fiscalité verte. Que du bon, encore une fois.

    Et ils citent des mesures précises, les Lib-Dems :

    • Cut the basic rate of income tax by 4p financed by green taxes on pollution and by taxes on the wealthy. Voilà, exactement !Cela, au moins, c'est intelligent : quand on annonce une baisse d'impôt, on explique comment on va la financer. Et je trouve que l'on ne devrait jamais procéder autrement. En revanche, leur taxe sur les wealthy, là, je les trouve un peu limite démagos, les Lib-Dems que ce coup-là. Cela fait un peu ponction du Koulak au bénéfice de toute la collectivité. Bon, en même temps, en Angleterre, les disparités sont tellement fortes...

    • Abolish Council Tax, replacing it with a fairer Local Income Tax. Pour ! (correctif après intervention de Fred LN) Il s'agit de calculer l'impôt sur le revenu sur une base locale, et non plus nationale.D'après Frédéric, c'est ce que propose le PS. Il faudrait voir ce que concrètement cela donne pour que je me prononce, pour ma part. Et surtout, quel serait le mode de calcul.

    • Return the Business Rate to local control, and place it on a Site Value basis within one Parliament. Là aussi, c'est évident.

    • Reform Inheritance Tax, with the medium-term objective of raising the starting threshold to £500,000.La vache...! Nous en France, on commence à se faire taxer à bien moins que ça...

    • Reform residential stamp duty, ending the current regressive ‘slab’ structure, with the objective of ensuring all those buying properties up to £500,000 in value pay less than at present. J'ai rien compris : c'est quoi le "slab" ?

    • Radically simplify the tax code, removing over 500 pages of regulations. Tu m'étonnes. Comme en France, quoi...

    • Introduce a simplified ‘postcard’ style tax return form, which would release over 6 million tax payers from the need to fill in a full tax return.
    • Introduce a simple statutory definition of residence for tax purposes to make the rules clearer and reduce compliance costs. Ouaip : on sent qu'il y a du flouze qui doit échapper à l'état, là...
    • Bring gains made by non-residents on property situated in the UK within Capital Gains Tax. (correctif : je n'ai pas été clair, et Frédéric LN a compris l'inverse de ce que je voulais dire) . Il s'agit en fait de taxer les citoyens britanniques, où qu'ils se trouvent, dès lors qu'ils réalisent des plus-values au Royaume-Uni. Quand j'ai écrit "bien fait" en pensant à nos expatriés, je pensais simplement que ce serait bienvenu de leur appliquer une telle réforme, en particulier pour tous ceux qui évoluent dans le show-bizz et gagnent beaucoup grâce aux subventions publiques de toute sorte.

    Bon, mon anglais étant très moyen, j'espère tout de même ne pas avoir trop fait d'erreurs d'interprétation. Pour certaines mesures qui peuvent nous étonner, il paraît que le Labour est devenu tellement anti-social, que certains, au Royaume-Uni, considèrent, désormais que la vraie opposition de gauche, c'est les Lib-Dems.

    Tiens Delanoë devrait prendre des leçons, lui qui se proclame libéral de gauche...

  • Naturellement de droite...

    Tiens, une anecdote assez marrante, mais véridique sur la différence entre gauche et droite. Elle est arrivée à quelqu'un que je connais bien, et qui est de gauche modérée aujourd'hui, tout en demeurant relativement allergique à la droite.

    Petite fille, elle demande, avec l'une de ses soeurs,  un jour à sa grande soeur la différence entre la droite et la gauche. Et sa grande soeur de lui répondre : ben la gauche, c'est quand tu es dans un jardin où tout le monde peut venir, et la droite, c'est quand le jardin, il est à toi et que tu décides qui y vient.

    Le croyez-vous ? Sa soeur et elle déclarèrent immédiatement préférer la droite...

  • de Shrek à Sarko, Pixar avait tout vu

    1683859681.jpgJ'ai reçu cette excellente image, tout récemment, qui m'a franchement fait rigoler. Apparemment, Pixar, la célèbre société productrice de film, va se reconvertir prochainement dans la voyance, j'espère :-)

    Toute ressemblance, évidemment...vous connaissez tous la chanson, amis lecteurs...

     

  • Le MoDem comme une traînée de poudre

    Le MoDem au Danemark vient de rejoindre le flux MoDem. Quand j'y songe, je me dis que c'est impressionnant : aucun autre parti ne dispose d'un tel réseau ainsi organisé. C'est bientôt 130 à 150 blogs des quatre coins de France, mais aussi du monde, qui s'agrègent pour former un lien inégalé sur la Toile.

    Qui sait ? Antonin entrera peut-être dans la légende du MoDem un jour comme mythique Grand Ancien : on dira de lui qu'il fut l'un des tout premiers à tenter d'agréger les démocrates sur la Toil, et le premier à y parvenir...

    Quel formidable outil que la widget box, et quel développement impressionnant du MoDem sur la Toile, le mouvement politique sans doute le plus actif à l'heure actuelle, j'en ai bien l'impression, sur Internet.