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femmes - Page 2

  • Harcèlement de rue : ben alors ?

    Je discutais fin août avec mon neveu à propos de la France et de Paris : il revient d'un assez long séjour à l'étranger et il me confiait avoir retrouvé là-bas le plaisir de sortir le soir. Notamment, pour avoir vécu en banlieue, il me disait qu'il n'y avait qu'à Paris et dans sa banlieue qu'il pouvait avoir éprouvé des inquiétudes à sortir le soir, et, pour avoir discuté avec des amies, qu'elles jugeaient qu'elles avaient elles aussi été particulièrement emm... en France.

    Si j'ai plutôt confiance en Valls pour ne pas faire de cadeau à la racaille, je me serais attendu à ce qu'un gouvernement de gauche soit davantage sensible aux situations difficiles faites aux femmes.

    La gauche a su faire un grand ramdam parfaitement inutile voire déplacé sur la prostitution mais en revanche, pour ce qui est du harcèlement de rue dont sont victimes incessamment les femmes, c'est le silence-radio. Voilà pourtant quelque chose de bien réel qui leur pourrit l'existence, tout spécialement quand elles sont jeunes.

    La Belgique a pris une intiative très forte, et je la salue, en décidant de pénaliser le harcèlement de rue. Qu'attend la France pour l'imiter ?

    A vrai dire, dès qu'on entend faire respecter la liberté la plus élémentaire pour une femme, la presse de gauche donne de la voix pour évoquer tout de suite une conscience féministe qui se réveillerait. Ridicule, stupide et nuisible. Demander à pouvoir marcher en sécurité dans la rue, c'est du féminisme ? Ben non, c'est juste un droit élémentaire.

    J'imagine que faire respecter une telle loi dans les cités à racaille va relever de la mission impossible ou presque, mais si déjà on y parvient dans les zones civilisées à toute heure et en toute circonstance, c'est déjà bien. 

    La majorité de ceux qui harcèlent des femmes sont juste des connards ordinaires. Leur coller 500 euros d'amende et les faire passer devant un juge devrait largement suffire pour la plupart.

    Pour les autres, on doit pouvoir leur faire entrer le code civil et les résolutions universelles sur les droits de la personne à bons coups de matraque dans la gueule, en plus des amendes et des jugements. Ne surtout pas hésiter à user et abuser du gnouf pour les porcs, c'est adapté. 

    Si projet de loi il devait y avoir il faudrait, je pense, élaborer des sanctions aggravées lorsque ce sont des mineures qui sont victimes de ce harcèlement, car, me semble-t-il, ce sont les plus vulnérables.

  • Quoi lire à ma petite fille ?

    Olympe m'a récemment interpellée à propos d'une campagne de sensibilisation aux inégalités entre hommes et femmes.

    Le coeur de la campagne, c'est de montrer (souvent de manière caricaturale, toutefois) que par plein de manifestations inconscientes, l'inégalité est incrustée au coeur de nos habitudes sociales. Je suis pour ma part sceptique sur l'efficacité de cette campagne, mais j'en partage, en revanche, les préoccupations.

    Comme je suis très attaché à la culture classique (mais pas seulement) je m'efforce de faire découvrir à mes enfants les facettes des différents contes et légendes du monde entier. Bien sûr, je donne dans cette optique une place de choix à la mythologie gréco-latine. Or, j'ai remarqué un fâcheu détail : dès que l'on cherche des ouvrages de régularisation mythologique pour les enfants, on n'en trouve aucun prévu pour les petites filles. C'est toujours l'histoire du point de vue des héros et non des héroïnes qui est considérée par les auteurs de la littérature de jeunesse. Voilà qui est fort : la mythologie ne manque pourtant pas d'héroïnes. Sophocle a bien été capable d'écrire une Antigone, pourquoi nos auteurs modernes ne sont pas fichus de créer une petite princesse royale à Thèbes à laquelle une petite fille pourrait s'identifier ? Ovide fait bien parler les héroïnes fameuses de la mythologie grecque dans ses Héroïdes : qu'est-ce qui empêcherait de raconter l'histoire de Thésée du point de vue d'Ariane ?

    S'il y a quelques efforts de faits pour des enfants plus âgés et pour les adultes, pour les très jeunes enfants, c'est un peu la cata : nada pour les petites filles. Qu'est-ce que je vais lui raconter, moi, à ma petite dernière ?

    Voilà, la transparence des femmes, hélas, cela commence ici...

  • Un viol en Égypte : c'est pour la journée des violences faites aux femmes ?

    Décidément, l'encre  de mon dernier billet sur l'Égypte n'était pas encore sèche que de nouveaux crimes contre des femmes en Égypte venaient accréditer mes dires. 

    Il y a bel et bien un sacré paquet de porcs de toutes sortes en Égypte. Des policiers corrompus et vicelards d'abord, contre une journaliste américaine, puis une horde de gorets vicieux et agressifs contre une journaliste française ensuite, sur la place de la soi-disante révolution démocratique égyptienne se sont livrés à de violentes agressions sexuelles.

    Les Égyptiens sont des obsédés maniaques qui en France finiraient certainement sous des verrous. Dans d'autres pays, ce serait la chaise électrique ou la décapitation. En Égypte, ce sont les victimes qui ont intérêt à ne pas parler.

    Au fait, c'est la journée internationale de la lutte contre violences faites aux femmes, aujourd'hui. Ça commence fort en Égypte.

    Je me souviens très bien du voyage que j'ai fait en Égypte, il y a 15 ans. On sentait le mépris et la haine sur tous les circuits touristiques où nous passions. Bien sûr, nous apportions des devises, alors comme sources de profits, nous pouvions être à ce titre respectés. Mais cela s'arrêtait là.

    Les Égyptiens (je parle des hommes) méprisent les femmes, et la femme occidentale en particulier en laquelle il voit une proie facile.

    Je souhaiterais une réaction diplomatique et médiatique forte de la France exigeant que les auteurs de l'agression contre notre compatriote soient recherchés, identifiés et punis avec ce que permet la rigueur de la loi égyptienne.

    J'ai lu le témoignage de Lara Logan. Il y une chose qui me frappe : partout on fait semblait de croire que ces exactions sont l'oeuvre de partisans du régime. Je n'en crois rien. Je crois bien qu'il s'agit d'Égyptiens ordinaires, ce qui montre bien à quel point ce peuple est devenu vil et corrompu.

  • Mariages d'amour ? Les hommes volages doivent en prendre plein la g...

    Je viens de lire le billet de Nicolas sur les mariages d'amour et les mariages d'intérêt. Il associe dans une synthèse intéressante les considérations de Luc Ferry sur les mariages d'amour et des statistiques de l'INSEE sur la pauvreté, qui touche principalement des familles monoparentales, c'est à dire des femmes seules avec enfants.

    Nicolas propose de réhabiliter le mariage d'intérêts, quitte à vivre ses amours à côté. L'union libre et sans attaches, en somme. Pourquoi pas, mais cela demeure à discrétion de chacun.

    Tout le monde connaît mon goût irrépressible pour la répression : rien que d'entendre le seul mot répression, j'en salive et bave d'avance. Je suis donc favorable à une solution répressive....

    Oui, mais par pour contraindre hommes et femmes à demeurer mariés : non, une issue répressive pour faire payer et très cher les hommes qui font des enfants aux femmes et qui se barrent. Il faut les faire casquer, payer cash et allonger le maximum d'oseille, histoire qu'ils assument au moins financièrement leur paternité. 

    Voilà une première proposition qui contribuerait à résorber la pauvreté des familles monoparentales.

    Oh, dans mon esprit, ce n'est pas une punition pour avoir choisi de partir ailleurs, mais pour avoir laissé sa descendance sur les seuls bras de la mère. Il faut taper, et très fort. Le plus fort possible, même. 

    Voilà qui devrait pousser les hommes lâches à y réfléchir à deux fois avant de refuser d'enfiler une capote.

     

  • Quid de la parité aux Régionales ?

    Olympe se demande ce qu'il va advenir de la parité sur les listes lors des élections régionales, et notamment sur l'ensemble des têtes de file. Elle m'interpelle en compagnie de Nelly à ce sujet pour savoir ce qu'il en est au MoDem et ce que nous en pensons.

    Personnellement, je suis favorable à une parité globale sur les têtes de liste. Je pense que le MoDem va essayer de faire son possible, mais, au MoDem, nous avons quelques soucis, faute de candidats disposant d'une notoriété suffisante pour être identifiables, à l'heure actuelle. Aucun des euro-députés ne compte se présenter aux Régionales, à ma connaissance. Il y a bien sûr les équipes sortantes, mais, commes elles sont issues de l'UDF, seule une moitié d'entre elles se réclame du MoDem.

    Je tiens à être clair sur ma position à ce sujet : je suis très hostile aux politiques d'affirmative action pour promouvoir des minorités. Cela m'indispose fortement que l'on puisse réserver des emplois ou des places à un concours ou dans une grande école à quelqu'un parce qu'il est de telle origine ethnique ou sort de tel quartier. Les espaces d'emploi devraient être aménagés par la contrainte de la loi pour le handicap, mais on ne devrait pas non plus réserver un emploi à quelqu'un sous prétexte qu'il est victime d'un handicap.

    Bref, je suis contre toutes ces lois qui disloquent notre société en autant de petites communautés, plus ou moins légitimes.

    Il en va tout autrement des femmes. Les femmes ne sont pas une minorité, elles sont la moitié de l'humanité. Pourquoi parle-t-on, quand on évoque les minorités, des femmes au même titre que les noirs ou les homosexuels, par exemple ? Les femmes ne sont pas une minorité. D'ailleurs, le concept même de parité est un concept d'équivalence qui renvoie mathématiquement au chiffre deux. Un homme, une femme. Je l'ai dit aussi, le sort de la femme dans une société est le révélateur de celui que l'on réserver aux libertés. Les sociétés les plus avancées sont celles où les femmes et les hommes portent les projets politiques à équidistance les uns des autres.

    Je veux bien admettre que les circonstances fassent qu'un homme puisse être un meilleur candidat qu'une femme dans une ou deux régions spécifiques. J'ai beaucoup plus de mal à croire à la validité des circonstances quand le cas de figure se répète presque 20 fois sur 22 régions...

    Cela dit, pour revenir au MoDem, nous avons un petit souci : 2/3 de nos adhérents sont des hommes, et d'ailleurs, pour ce que j'ai pu en voir aux dernières européennes, 2/3 de nos électeurs aussi. Je ne sais pas pourquoi. Nous avions pourtant quasi 50% de têtes de liste féminines, et, aujourd'hui, quatre de  nos euro-députés sur six sont des femmes...

    Je pense, en tout cas, que la parité est un souci constant pour Marielle de Sarnez. Il suffit de lire ce qu'elle en dit dans son livre Féminin au singulier.

  • Pas convaincu par DSK

    Tiens, il paraît que DSK est très populaire, actuellement, au sein de l'électorat MoDem. Pas ici, en tout cas. Je pourrais avoir du mal à donner mon suffrage à DSK, même contre Sarkozy. Et pourtant, je corresponds très exactement à l'un de ses électeurs potentiels. Son programme économique (théorique) est proche  de mes propres options économiques, au moins en apparence, en tout cas.

    Non, ce qui cloche à mes yeux, c'est son attitude vis-à-vis des femmes. Je ne vois pas un président de la République égratigner la dignité de la fonction par des comportements obsessionnels. Il n'y a qu'à voir Berlusconi en Italie. A la place des Italiens, j'aurais honte pour mon pays.

    Il y a autre chose que tout le monde à droite et au centre semble avoir complètement oublié : les 35 heures, à l'origine, ce n'était pas une idée de Martine Aubry mais de DSK. Elle était même contre. Elle a finalement endossé la réforme et l'a incarnée, mais c'est bien DSK qui a repris et déformé l'idée originale de de Robien.

    Il est aussi à l'origine des emplois-jeunes (complètement bidons) qui n'ont abouti à rien si ce n'est des emplois publics supplémentaires. Il a durci l'impôt sur l'ISF tout en multipliant les niches fiscales, c'est à dire exactement l'inverse de ce qu'il fallait faire. Et en ce qui concerne la dette de la France, il n'a absolument rien fait.*

    On en fait souvent un économiste hors pair, mais je crois que le bilan est bien plus contrasté que les éloges flatteurs auxquels il a droit généralement. Je ne parle pas non plus des privatisations idiotes comme celle des autoroutes au moment où elles commençaient à rapporter (bêtise parachevée par Villepin au grand dam de Bayrou par la suite...)

    Je ne parle pas de ses convictions dans le domaine éducatif qui ne sont que du blairisme déguisé : pseudo concurrence au sein du public conduisant à avaliser le pédagogisme bien-pensant mâtiné de bonne gestion et de "modernité"...

    Bon, vous l'avez compris, moi, je n'aime pas DSK...

  • Les privilèges des femmes salariées

    Il m'a fait rigoler, le père Némo, dans son dernier billet : il répond à à une note d'Olympe sur les différences de salaires. Olympe renvoie à une revue de sciences humaines qui consacre un article synthétique et factuel à la question.

    Némo, sans contester l'existence d'écarts de salaire, tente d'apporter des éléments de réponse, et conclut de ces derniers que ces disparités ne rentrent pas forcément dans le champ de la discrimination à l'égard des femmes.

    Je me suis arrêté sur son argument principal :

    2. Les salariés prisonniers des mêmes réflexes: une proportion extrêmement importante de femmes a tendance à privilégier la vie privée au détriment de leur évolution professionnelle.

    Alors, je décrypte pour les dilettantes ce que c'est, privilélégier la vie privée pour une femme : en rentrant, faire les courses, préparer à manger pour monsieur et le cas échéant la petite famille, débarasser, torcher les chiards pas encore en âge de le faire eux-mêmes, laver la vaisselle, coucher les charmants bambins. Étendre le linge, le cas échéant ramasser et repasser celui qui serait déjà sec. Sympa, non, la vie privée ? Et je ne fais aucune caricature. Il y a deux ou trois ans, une étude était parue pour comparer le temps de travail domestique des hommes et des femmes. Il s'avérait que depuis 1968 l'année de la "grande révolution des moeurs", rien ou presque n'avait changé. En fait, avec le grand chambardement, les hommes ont  gagné le droit de pouvoir batifoler où bon leur semblait, et les femmes celui de cumuler deux emplois : celui qui leur permet de gagner leur pain, et celui qui leur permet de le manger. Cool, le privilège, non ?

    Alors, il est vrai qu'il y a d'autres causes, quasi-endogènes : je crois que les femmes sont en moyenne moins attirées par les jeux de pouvoir et le pouvoir lui-même que les hommes. Elles trustent donc moins facilement les postes de direction, surtout en France où les bisbilles florentines sont monnaie courante.

    Et pour les célibataires, l'opinion commune se méfie d'elles. Mais ce peut être le cas aussi des hommes célibataires.

    En tout cas, pour moi, je ne saurais rejoindre Némo quand il finit en envisageant que les inégalités salariales en fonction du sexe puissent être la conséquence d'un choix. Non, c'est en règle générale la tradition (la mauvaise, celle que nous avons hérité du XIXème siècle) qui perdure contre vents et marées. Et puis, ne nous leurrons pas : quand un employeur pressent qu'une femme est susceptible de tomber enceinte, elle peut tirer une croix sur tout poste de responsabilité dans un avenir immédiat.

    J'ai mis un peu plus que deux heures à répondre à Némo, mais je pense qu'après cette volée de bois vert, il a va certainement réagir :-)

  • Durban II, il faut y rester !

    Je serai court et bref sur Durban II : en dépit des pitreries d'Ahmaninejad, il faut y rester pour les raisons très simples que Bernard Kouchner et Rama Yade ont énoncé avec beaucoup de bon sens , et je cite l'un et l'autre.

    Bernard Koucher :

    «Tout ce que nous voulions mentionner, c'est-à-dire l'antisémitisme, la discrimination sur les personnes, la liberté d'expression, le génocide, a été mentionné. La mémoire de l'Holocauste, les droits des femmes ont été mentionnés, la traite des êtres humains, les personnes atteintes du VIH, les personnes handicapées»

    Rama Yade :

    «le texte qui sert de base à la conférence (...) est équilibré et ne dépasse pas les lignes rouges fixées par la France. Ce texte a notamment été expurgé des déclarations à connotation antisémite (...) N'y figure plus également le concept de diffamation des religions que nous ne souhaitions pas voir intégré dans le corpus international»

    Voilà, c'est aussi simple que cela, et si c'est vrai, c'est en effet une victoire. Ce qui compte, il faut bien que tout le monde s'en persuade, ce ne sont pas les paroles d'un jour mais les écrits. Verba volant, scripta manent...

    Voici précisément ce que l'on trouve affirmé dans la déclaration finale qui vient d'être adoptée. C'est un pas de géant, quand on considère qui y participe...

    Le document final réaffirme que « tous les peuples et individus constituent une seule famille humaine ». Il « condamne les législations, politiques et pratiques fondées sur le racisme » et réaffirme que « toute dissémination d'idées fondées sur la supériorité raciale ou la haine, la provocation à la haine raciale ainsi que tous actes de violence et de provocation à ces actes soient reconnus comme des délits punissables par la loi ».

    Lisons plutôt le texte qui vient d'être voté (c'est un brouillon, mais le texte final est sensiblement identique).

    Il affirme que « la démocratie et une gouvernance transparente et responsable et participative » est essentielle pour lutter contre le racisme, la discrimination raciale et la xénophobie.

    Le texte déplore « la croissance mondiale du nombre d'incidents racistes ou d'intolérance et de violence religieuse, y compris d'islamophobie, d'antisémitisme, de christianophobie, et d'anti-arabisme manifesté notamment dans les stéréotypes insultants et la stigmatisation des personnes fondés sur leur religion ou leurs croyances ».

    Enfin, le texte exprime sa préoccupation face « à la persistance des discriminations contre les femmes et les filles sur la base de la race ». Il souligne aussi « dans le contexte des discriminations multiples, la nécessité de traiter toutes les formes de violence contre les femmes et les enfants comme un délit punissable par la loi ».

    Jamais on n'avait été aussi loin. En réalité, Durban II est une grande victoire, car on pourra désormais s'appuyer dessus contre les pays qui ne respecteront pas ce qui y est écrit.

  • En 40 ils beuglaient Vive Pétain et en 45 ils tondirent des femmes...

    Je vois que l'on en parle sur pas mal de blogs, bonne occasion de lâcher ma note moi aussi sur ce sujet qui me tient à coeur depuis longtemps. Le scandale des femmes tondues est à mettre en relation avec le statut de la France en 1945. De Gaulle a été un très grand illusionniste : il a réussi à faire passer la France pour un état belligérant et résistant, alors que les Français furent longtemps et essentiellement des collaborateurs passifs. Ils acclamaient Pétain par millions en 1940, et Pétain demeura longtemps populaire.

    Dans toutes les guerres, on trouve toujours des Résistants de la dernière heure. Ceux qui n'ont rien fait sont les plus violents envers ceux que l'on désigne à la vindicte. Les Papon, les Klaus Barbie and co s'en sont sortis (tout du moins, pendant longtemps), et bien d'autres criminels anonymes ( Faut-il compter le nombre de dénonciations ?) dont l'histoire ne retiendra jamais le nom ni ne fera le jugement. Mais des femmes qui s'étaient simplement contentées d'avoir un bébé ou de fricoter avec l'ennemi furent, elles, l'objet de la haine d'une populace d'autant plus revancharde qu'elle n'avait participé quasiment en rien à l'effort de guerre contre l'ennemi nazi.

    La France n'osera jamais réhabiliter les "Tondues" (il ne s'agit pas non plus d'en faire des héroïnes mais simplement de les remettre à la place qui était la leur, c'est à dire ni pire ni meilleure que l'écrasante majorité des Français). Parce que pour les réhabiliter totalement, il faudra répondre à quelques questions gênantes, et notamment faire tomber le mythe de la grande Résistance française.

    Les résistants ne furent nombreux qu'une fois la victoire assurée. Les vrais Résistants, ceux qui entrèrent dans la lutte dès l'année 1940, furent une minorité. C'est elle qui sauva l'honneur de la France et qui permit la naissance du mythe.

  • Femmes et déesses à l'Olympe

    Je m'étais mêlé récemment à une discussion sur le blog d'Olympe. Olympe est une femme, et, accessoirement, une blogueuse, de même que je suis un homme, et, accessoirement un blogueur (je tiens à donner cette précision afin d'éviter tout malentendu). Elle a évoqué à plusieurs reprises les classements de Wikio, s'étonnant de ce que très peu de femmes figurent en tête des classements. Elle y voit la résurgence, ou plutôt la pérennité d'une forme de sexisme.

    En fait, il me semble qu'il y a une explication rationnelle à cet état de fait, si l'on considère quels blogs arrivent principalement en tête : les blogs les plus fréquentés sont les blogs high-tech et les blogs politiques.

    Or, en high-tech, il y a une sur-représentation de la population masculine. Aussi, dans ce domaine, si on retrouve essentiellement des hommes, c'est tout simplement faute de combattants en face ! Il n'y a pas assez de femmes qui tiennent des blogs de ce type pour pouvoir générer des éléments susceptibles de se hisser dans le haut du tableau. J'avance peut-être un chiffre au pif, mais je ne crois pas me tromper, en estimant que sur 100 blogs high-tech, il y a peut-être un  à trois blogs féminins. Pas facile d'émerger dans ces conditions.

    Pour les blogs politiques, il y a tout de même quelques femmes qui figurent en position plus qu'honorable dans le classement wikio (Quitterie Delmas ou MIP, par exemple) mais, là encore, il y a bien moins de blogs de femmes que de blogs d'homme.

    Plus généralement, les femmes recherchent moins le conflit et la concurrence que les hommes, et jouent donc beaucoup moins le jeu des classements que les hommes. Commme elles n'ont pas à prouver que ce sont elles qui en ont "la plus grosse" (pardonnez l'image, mais elle me paraît adaptée), leur instinct ne les pousse pas à chercher la domination à tout prix.

    Une chose m'étonne : je crois que les femmes tendent plus facilement que les hommes à s'organiser en réseaux sociaux et pacifiques ; ceci devrait en principe les favoriser dans les classements, puisqu'elles échangent plus facilement des liens. Mais, là encore, elles se trouvent désavantagées par un second facteur : les hommes surfent plus facilement sur la Toile que les femmes, et tendent à se diriger davantage vers les sites masculins.

    Il y a donc plusieurs facteurs qui se superposent les uns aux autres pour contribuer à effacer les blogs féminins des classements.