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En 40 ils beuglaient Vive Pétain et en 45 ils tondirent des femmes...

Je vois que l'on en parle sur pas mal de blogs, bonne occasion de lâcher ma note moi aussi sur ce sujet qui me tient à coeur depuis longtemps. Le scandale des femmes tondues est à mettre en relation avec le statut de la France en 1945. De Gaulle a été un très grand illusionniste : il a réussi à faire passer la France pour un état belligérant et résistant, alors que les Français furent longtemps et essentiellement des collaborateurs passifs. Ils acclamaient Pétain par millions en 1940, et Pétain demeura longtemps populaire.

Dans toutes les guerres, on trouve toujours des Résistants de la dernière heure. Ceux qui n'ont rien fait sont les plus violents envers ceux que l'on désigne à la vindicte. Les Papon, les Klaus Barbie and co s'en sont sortis (tout du moins, pendant longtemps), et bien d'autres criminels anonymes ( Faut-il compter le nombre de dénonciations ?) dont l'histoire ne retiendra jamais le nom ni ne fera le jugement. Mais des femmes qui s'étaient simplement contentées d'avoir un bébé ou de fricoter avec l'ennemi furent, elles, l'objet de la haine d'une populace d'autant plus revancharde qu'elle n'avait participé quasiment en rien à l'effort de guerre contre l'ennemi nazi.

La France n'osera jamais réhabiliter les "Tondues" (il ne s'agit pas non plus d'en faire des héroïnes mais simplement de les remettre à la place qui était la leur, c'est à dire ni pire ni meilleure que l'écrasante majorité des Français). Parce que pour les réhabiliter totalement, il faudra répondre à quelques questions gênantes, et notamment faire tomber le mythe de la grande Résistance française.

Les résistants ne furent nombreux qu'une fois la victoire assurée. Les vrais Résistants, ceux qui entrèrent dans la lutte dès l'année 1940, furent une minorité. C'est elle qui sauva l'honneur de la France et qui permit la naissance du mythe.

Commentaires

  • Et parmi les "tondues", il y eu des résistantes "infiltrées", qui fournirent des informations aux réseaux "actifs". Ceux qui les connaissaient, et qui n'ont pas paradé comme des coqs en 1945, n'ont rien pu faire pour les secourir. La foule était trop haineuse.

  • Amusant, ce week-end je suis passé à Vichy et j'y ai vu une plaque commémorative qui vantait "l'héroïsme résistant du peuple français"...juste devant le lieu de séjour du gouvernement de triste mémoire...

    Ironie quand tu nous tient...

  • Après le mythe de la france toute résistante, voici le mythe de la france toute collabo. Vous détestez la france, c'est votre problème. Mais en tout cas, ca ne vous rend pas en mesure de donner des lecons d'histoire.

  • « C'est elle qui sauva l'honneur de la France »

    Et c'est pourquoi la France est absoute.

  • @L'Hérétique

    Pas question d'ordonner les souffrances !!
    Mais il y eut oh combien de femmes "envoyées à l'abattoir" !!

    Hou la la, De Gaulle un Grand illusionniste...

    Ne dites surtout pas comme Grand Maléfique - Staline - (et aussi minuscules politiciens contemporains pour autre Héros)

    "Ah De Gaulle Combien de Divisions !!"

    Je suis sûr que pour De Gaulle
    "La réalité est aussi belle que la légende"

    Mais d'autres que moi sont certainement,

    (notamment sur le sujet troublant et infiniment douloureux moralement de votre article),

    plus à même d'en parler et le feront peut-être.

  • @ irgen
    Je vous recommande quelques lectures, monsieur le prétentieux :
    les collaborateurs de Jean Ory
    Vichy de Paxton
    40 millions de pétainistes de Henri Amouroux.
    Au niveau factuel, il y a pas mal de choses avec la seconde guerre mondiale d'Henri Michel. Mais pour vous, peut-être devriez-vous commencer par les manuels de Milza et Berstein pour vous mettre les idées au clair, non ?
    Je n'ai pas de haine contre la France, mais j'ai en revanche, en sainte horreur les hypocrisies de toute sorte, au nombre desquelles je compte les réécritures de l'histoire.
    @ Criticus
    C'est clairement à ceux-là et à de Gaulle que l'on doit ce que l'on est aujourd'hui. Mais nous ne le méritons pas. La petite Belgique a par exemple été infiniment plus méritante et efficace que nous (80% des informations de la Résistance Européenne à elle toute seule pour Londres).

  • @ Fabrice

    la France adore les mythes. Nos deux dernières guerres en sont emplies...

  • "Dans toutes les guerres, on trouve toujours des Résistants de la dernière heure" ! ! ! ! !

    Fraudrait quand même pas se donner des coups de fouet par plaisir ! Ne pas oublier les vrais résistants, les hommes qui ne se déclarent absolument pas résistants et qui ont travaillé dans l'ombre. Mon père est de ceux là, ainsi que 3 de ses frères. .. d'ailleurs comme la plupart des cheminots qu'on accuse maintenant et qui travaillaient la nuit, dans l'ombre, pour que les trains ne partent pas vers l'Allemagne...
    Il ne faut pas tout mélanger.
    une autre phrase "alors que les Français furent longtemps et essentiellement des collaborateurs passifs."

    "" Essentiellement..."" ! ! !

    Mon Dieu, empêchez-moi de rapporter ce texte à mon père dans sa maison de retraite ! Lui qui a perdu un fils de 3 mois dans un bombardement à Lomme-lès Lille (bombardement Anglais qui dura 45 mn ! ) lui qui fut recherché par les Allemands alors qu'il se cachait dans les wagons de harengs saurs pour que les chiens ne le sentent pas...etc...

    je rage ! oui, je rage !

    Et pourtant, la seule phrase pour laquelle je suis d'accord avec toi, c'est qu'il faut dire que ces femmes avaient et ont droit au respect de tout être humain...

    mais je sors malade de ton blog, c'est bien la première fois!

    "Essentiellement"... ça alors !

  • Et que dire du scandale des enfants fruits de l'Union de ces femmes tondues avec l'occupant allemand; enfants qui ont été mis au banc de la société, souffre douleurs dans les cours d'écoles.

  • Lecteur depuis quelques mois de votre blog, je me permets quelques observations.


    « De Gaulle a été un grand illusionniste » Peut-être, mais les français avaient un grand besoin d'être « illusionné ». Le « résistancialisme » a eu son utilité dans la France de l'immédiate après-guerre. Il ne faut pas oublier (ou minimiser) l'ampleur du choc causé par la défaite de 1940. Ce mythe a contribué à restaurer une certaine identité nationale. Il n'a pas été inutile.


    Pour votre deuxième paragraphe, je ne peux que vous conseiller la lecture de l'ouvrage d'Enzo Traverso « A feu à sang » (notamment le quatrième chapitre « Juger l'ennemi »). Il vous donnera du grain à moudre et peut-être des formulations un peu moins lapidaires.

    « Faire tomber le mythe de la grande résistance française ». Pour qui ? Comme vous le citez dans une de vos précédentes réponses, de nombreux travaux ont prouvé la supercherie du résistancialisme. Cela figure même aux programmes d'histoire de terminale ES/L.


    « Les résistants ne furent nombreux qu'une fois la victoire assurée ». Tout dépend de votre évaluation du terme « nombreux » et à partir de quand on juge que la victoire alliée était assurée pour le commun des mortels. Dès 1943, les effectifs étaient assez fournis. Il est un peu réducteur de considérer comme résistants que ceux de 1940 qui était effectivement peu nombreux. A trop vouloir dénoncer les « résistants » de 1945, vous manquez de nuances.

    Le plus dérangeant dans votre billet est sa posture morale. Oui, une bonne part des français sont restés pétainistes très tardivement (y compris après les deux débarquements alliés). Oui, les Résistants étaient peu nombreux (rapportés à l'ensemble de la population). Oui, tous les collaborateurs n'ont pas été punis et plusieurs ont eu une belle carrière par la suite (ce n'est pas un monopole français d'ailleurs). Oui, les tondues ont servi d'exutoires... Non, la France ne s'est pas couverte de gloire au cours de la guerre, loin s'en faut.


    Mais il est un peu facile d'être courageux maintenant, a posteriori. Nous n'avons pas vécu cette époque et quelle que soit l'estime que l'on peut se porter, qui peut garantir que notre génération aurait été plus héroïque ?

  • Lecteur depuis quelques mois de votre blog, je me permets quelques observations.

    « De Gaulle a été un grand illusionniste » Peut-être, mais les français avaient un grand besoin d'être « illusionné ». Le « résistancialisme » a eu son utilité dans la France de l'immédiate après-guerre. Il ne faut pas oublier (ou minimiser) l'ampleur du choc causé par la défaite de 1940. Ce mythe a contribué à restaurer une certaine identité nationale. Il n'a pas été inutile.

    Pour votre deuxième paragraphe, je ne peux que vous conseiller la lecture de l'ouvrage d'Enzo Traverso « A feu à sang » (notamment le quatrième chapitre « Juger l'ennemi »). Il vous donnera du grain à moudre et peut-être des formulations un peu moins lapidaires.

    « Faire tomber le mythe de la grande résistance française ». Pour qui ? Comme vous le citez dans une de vos précédentes réponses, de nombreux travaux ont prouvé la supercherie du résistancialisme. Cela figure même aux programmes d'histoire de terminale ES/L.

    « Les résistants ne furent nombreux qu'une fois la victoire assurée ». Tout dépend de votre évaluation du terme « nombreux » et à partir de quand on juge que la victoire alliée était assurée pour le commun des mortels. Dès 1943, les effectifs étaient assez fournis. Il est un peu réducteur de considérer comme résistants que ceux de 1940 qui était effectivement peu nombreux. A trop vouloir dénoncer les « résistants » de 1945, vous manquez de nuances.

    Le plus dérangeant dans votre billet est sa posture morale. Oui, une bonne part des français sont restés pétainistes très tardivement (y compris après les deux débarquements alliés). Oui, les Résistants étaient peu nombreux (rapportés à l'ensemble de la population). Oui, tous les collaborateurs n'ont pas été punis et plusieurs ont eu une belle carrière par la suite (ce n'est pas un monopole français d'ailleurs). Oui, les tondues ont servi d'exutoires... Non, la France ne s'est pas couverte de gloire au cours de la guerre, loin s'en faut.

    Mais il est un peu facile d'être courageux maintenant, a posteriori. Nous n'avons pas vécu cette époque et quelle que soit l'estime que l'on peut se porter, qui peut garantir que notre génération aurait été plus héroïque ?

  • Lecteur depuis quelques mois de votre blog, je me permets quelques observations.

    « De Gaulle a été un grand illusionniste » Peut-être, mais les français avaient un grand besoin d'être « illusionné ». Le « résistancialisme » a eu son utilité dans la France de l'immédiate après-guerre. Il ne faut pas oublier (ou minimiser) l'ampleur du choc causé par la défaite de 1940. Ce mythe a contribué à restaurer une certaine identité nationale. Il n'a pas été inutile.

    Pour votre deuxième paragraphe, je ne peux que vous conseiller la lecture de l'ouvrage d'Enzo Traverso « A feu à sang » (notamment le quatrième chapitre « Juger l'ennemi »). Il vous donnera du grain à moudre et peut-être des formulations un peu moins lapidaires.

    « Faire tomber le mythe de la grande résistance française ». Pour qui ? Comme vous le citez dans une de vos précédentes réponses, de nombreux travaux ont prouvé la supercherie du résistancialisme. Cela figure même aux programmes d'histoire de terminale ES/L.

    « Les résistants ne furent nombreux qu'une fois la victoire assurée ». Tout dépend de votre évaluation du terme « nombreux » et à partir de quand on juge que la victoire alliée était assurée pour le commun des mortels. Dès 1943, les effectifs étaient assez fournis. Il est un peu réducteur de considérer comme résistants que ceux de 1940 qui était effectivement peu nombreux. A trop vouloir dénoncer les « résistants » de 1945, vous manquez de nuances.

    Le plus dérangeant dans votre billet est sa posture morale. Oui, une bonne part des français sont restés pétainistes très tardivement (y compris après les deux débarquements alliés). Oui, les Résistants étaient peu nombreux (rapportés à l'ensemble de la population). Oui, tous les collaborateurs n'ont pas été punis et plusieurs ont eu une belle carrière par la suite (ce n'est pas un monopole français d'ailleurs). Oui, les tondues ont servi d'exutoires... Non, la France ne s'est pas couverte de gloire au cours de la guerre, loin s'en faut.

    Mais il est un peu facile d'être courageux maintenant, a posteriori. Nous n'avons pas vécu cette époque et quelle que soit l'estime que l'on peut se porter, qui peut garantir que notre génération aurait été plus héroïque ?

  • Navré pour cette inutile triplette. J'ai buggué ^^'''

  • Fulrad, merci, j'ai été heureuse de vous lire.. 3 fois !

  • @ Fulrad
    Tout d'abord, merci pour vos commentaires. Je ne sais pas si nous ferions mieux aujourd'hui. En effet, les effectifs se sont renforcés à partir de 43, d'une part à cause de la défaite de Stalingrad, mais aussi à cause de l'occupation de la zone "libre". Ceci est symptômatique et illustre bien mon propos. De nombreux Français, y compris parmi les résistants, n'ont longtemps pas été dérangés outre mesure par Pétain ni par les lois d'exception mises en place par Laval.
    Je ne recherche pas de posture morale en particulier, mais je dis, in fine, que ces femmes tondues n'ont fait ni mieux ni pire que l'écrasante majorité des Français, à commencer par une large part des enragés qui venaient les tondre.

    Pour Traverso, pour ce que j'en connais, il est surtout réputé pour s'appuyer sur une historiographie marxiste d'obédience trotskiste, et avoir oeuvré à réhabiliter l'URSS en la comptant dans le camp des démocraties (faudrait tout de même pas pousser : je conçois que le nazisme a été ce que l'humanité a produit de pire, mais de là à faire de l'URSS l'égale des démocraties...). Bref, réduire l'entre-deux guerres à un conflit entre fascistes et anti-fascistes me paraît un tantinet réducteur.
    Cela dit je n'ai pas lu son livre et je ne le connais que par ouïe-dire. je vais essayer de l'emprunter en bibliothèque.

    @ Fanal
    Ce que fut une majorité de Français n'enlève rien au mérite des premiers résistants.

  • je viens de répondre à rubin sfadj qui citait ce billet, sans l'avoir encore lu et en prenant aussi l'exemple des femmes tondues. Ce mythe disais-je (et de gaulle était bien placé pour savoir qui avaient été les résistants de la première ou de la dernière minute) a sans doute permis d'éviter une guerre civile à la libération. La haine et la violence étaient terribles. Je crois que maintenant, on sait bien que la grande majorité des français s'est contentée de survivre, dans une collaboration passive.
    Et parmi les tondeurs de femmes, ils étaient nombreux. C'est une honte de plus.
    Aussi grave, l'attitude de tous ceux et celles qui ont refusé d'écouter les récits de ceux et celles qui sortis des camps de concentration, ont voulu raconter. On ne voulait pas les croire.
    Certains se sont tus à jamais. Y compris dans leurs familles. D'autres n'ont commencé à parler que bien des années plus tard.
    J'arrête là, je pourrais continuer toute la nuit....

  • Il y avait des résistants.
    Il y avait des collabos.
    Il y avait une immense majorité qui était simplement terrorisée, paralysée.

    Ce que tu appelles "illusion" de la part de de Gaulle, est-ce si illusoire que cela?

    Y a-t-il eu une résistance française?

    A-t-elle jouée un rôle important dans la victoire des alliés face aux allemands?

    Si la réponse est oui, ce que je crois, alors il n'y a aucune raison que cette résistance, courageuse et héroïque, n'ait pas la priorité historique sur la collaboration. Ce n'est pas une affaire de nombre de français qui ont fait ci ou ça. Les résistants, quel que soit leur nombre, n'ont pas fait semblant de résister. Ils ont vraiment défendu la patrie sans quoi De Gaulle n'aurait pu faire son "tour d'illusionnisme".

    Il me semble qu'on peut rappeler toute l'inhumanité des tondeurs sans pour autant trop noircir le tableau global.

  • @ Martine s
    Ce que vous dites sur la possibilité d'une guerre civile est très juste.

  • Je reviens ce matin, malgrès tout, car hier j'avais un poids dans l'estomac...

    Je voudrais dire aux "Jeunes" de ne pas avoir honte de la génération de leurs parents, de ne pas juger celle ci, sans autre forme de procès, car déjà survivre dans les zones occupées depuis le début était une sorte de résistance. ne pas parler, se taire, était aussi héroïque.

    Un autre point important : les fichiers qui ont été faits pendant cette période de guerre, avec les noms des hommes partis dans les réseaux de résistance ou tout simplement "dans l'ombre" pour agir, mais qui ne pouvaient pas répondre présents pour le service militaire, n'ont pas été revus après la libération. Héros, mais fichés comme déserteurs !
    Un exemple : un de nos Compagnons de la Libération, celui qui a descendu l'As des As de l'Allemagne, celui qui, un autre jour, a ramené et sauvé de leur avion touché Romain Kacew (dit Romain Gary ) et bien cet homme là a été arrété 6 mois après la libéraration et mis en prison ou il n'a pu s'expliquer qu'après 2 jours.. arrété comme déserteur, car ayant été basé à Londres avec son avion, il n'avait pu répondre pour son service militaire.
    De nos jours, les Etablissements scolaires l'appelle pour raconter ce qu'était cette période, car il a toujours bon pied bon oeil... et je vois maintenant que le témoignage est "essentiel" pour nos Jeunes, qu'ils aient des témoignage précis.

  • Le très grand illusionniste a créé l'Ordre de la Libération qui a compris, à l'origine et définitivement, 1036 compagnons. C'est évidemment la preuve qu'il a voulu embellir l'Histoire, n'est-ce pas? 1036 héros sur 40 millions de Français ce ne peut être qu'une insupportable exagération.

  • copier coller de ma réponse à des doutes similaires exprimés sur le blog d'Arnaud Lehmann :

    Si vous permettez j'aimerais rétablir le sens de l'hommage que vous décriez (appel de www.8marsmars2009.eu en hommage aux Tondues et aux victimes de l'épuration)

    Premièrement il est question d'un jugement populaire sauvage.
    Les traitres, si tel est le cas, doivent pouvoir être jugés par un tribunal
    essayant d'être le plus objectif possible et prenant en compte un cadre
    donné par la loi, n'est ce pas? Etait ce le cas?

    Deuxièmement, parmi toutes les personnes concernées et notamment
    les femmes, la majorité d'entre elles n'ont été ni des dénonciatrices de
    résistants, ni des "vendues" pour obtenir des grâces de l'ennemi.
    Sont elles des traitres dans ce cas?

    Ce sont femmes qui ont cédé dans la plupart des cas à un désir amoureux
    l'espace d'un instant, parfois plus longtemps ayant donné parfois naissance
    au fruit de cet amour.
    Certains couples ont "résisté" et ont "refait" leur vie après la guerre ensemble.
    Certaines ont du se battre seule, avec leur enfant ou leur famille contre
    la haine populaire.

    Il est temps aujourd'hui qu'il y ait un vrai débat et que l'on réponde à
    quelques questions avec le détachement que nous avons acquis avec le temps.

    Est que ces moments d'amour quels qu'ils soient sont ils des trahisons ou des
    parenthèses qui s'ouvrent pour isoler l'espace d'un instant de la haine
    et de l'absurdité de la guerre, 2 individus qui oublient qui ils sont, d'où ils viennent,
    où ils vont pour s'abandonner à un présent parfois illusoire, parfois réel?
    Ne méritent-ils pas un pardon?

    Est ce que ces moments multipliés à l'échelle d'une guerre ( entre 1000000 et
    200000 enfants estimés en l'occurrence donnent l'ampleur du nombre de couples
    et du nombre d'actes) n'ont ils pas d'incidence sur l'état d'esprit des troupes
    et sur l'image de l"ennemi" de part et d'autre?

    Est ce que les femmes "appartiennent" à la communauté? Est ce que les civils
    sont concernés par la guerre et si oui, quels sont ses devoirs en temps de guerre?

    L'amour peut-il se commander? s'ordonner? s'empêcher?

    Nous avons tous nos interrogations sur le sujet ne serait ce pas une occasion
    de se les poser?

  • @ Gaulois
    De Gaulle a compris qu'il fallait ressouder l'unité nationale. Il a pour ce faire usé d'un mythe fondateur qui a très bien marché, puisqu'il a abusé et les Français (mais qui savaient bien, au fond, ce qu'ils étaient) et les Alliés qui ont donné à la France une place et une importance qu'elle n'avait absolument pas méritées. Chapeau à de Gaulle pour ce tour de force, je ne lui jette pas la pierre. mais aujourd'hui, il faudrait avoir l'honnêteté de reconnaître qu'une minorité seulement a résisté, et que ce sont surtout le STO et les restrictions alimentaires qui ont poussé les autres, certainement pas les idéaux. En fait, les Français se seraient très bien satisfaits du régime vichyste pendant fort longtemps.
    Conclusion, il est temps de lever l'infâmie qui pèse sur des femmes qui n'étaient ni pires ni meilleures que le Français ordinaire de l'époque.

  • @ 1cognita

    En accord avec l'essentiel de ce que vous venez d'écrire.

  • Femmes qui ont aimé,qui voulaient aimer qui bon leur semblait, femmes qui voulaient aussi survivre, nourrir leurs familles ....
    Femmes violées, femmes contraintes par de multiples biais...
    La liste est exhaustive!
    Femmes mises au ban de la société...etc...
    En période de conflit aggravé, mais aussi hors conflit. Toujours d'actualité.
    Aucun autre commentaire.

  • Et la conséquence de cet "illusionisme d'Etat" de de Gaulle, qui avait peut-être sa justification dans l'après-guerre (du moins de Gaulle avait sa légitimité) c'est malheureusement que bon nombre de Français, et notamment de ses dirigeants pensent encore que la France est une 'grande puissance' ou que son poids dans les relations internationales est déterminant. Ce qui est évidemment faux. Il nous faut agir par le biais de l'Europe, pour autant que celle-ci puisse se doter d'une ambition qui correspond à son potentiel et à sa vocation. C'est plus qu'une simple question d'institutions ou de politiques. C'est d'une vision et d'une volonté politique pour l'Europe qu'il s'agit... mais où est-elle? De Gaulle avait une vision (bonne ou mauvaise) pour la France, je ne vois aucun dirigeant de taille ayant une vision pour l'Europe aujourd'hui.

    PS- Who the f... is Mr Barroso?

  • @Pastel,
    "Sooo shocking...!!!" :D

  • @Le Gaulois

    Pas d'accord pour s'indigner de l'Ordre des Compagnons de la Libération.

    @L'hérétique

    Je pense que vous maximisez la lâcheté des Français et minimisez l'influence réelle qu'ont eu La France Libre et La Résistance.
    C'est un point de vue qui est à la mode et qui n'est pas le mien ni celui de beaucoup.

    @Pastel

    Salut, je répond aussi pour parler de De Gaulle autrement que faisant surgir des lapins d'un chapeau.

    Sans vouloir vous offenser,Je pense que "illusionisme" ne convient pas pour l'époque.

    Je pense que De Gaulle ne voulait pas que la France soit une puissance aussi "Grande" que les USA et la Russie (quel est l'instrument pour mesurer une "puissance" ?) Il voulait surtout qu'elle soit indépendante des deux et qu'elle maintienne son rang(La Bombe, Compétitivité économique, surtout dans les domaines d'avenir,langue Française fière d'exister).

    J'avoue que je suis toujours étonné quand on parle de grande puissance ou de petite puissance. Les USA 300 millions d'habitants sont petits devant la Chine 1,3 Millards,et la Suède c'est une petite puissance ?

    (Hé puis les USA avec leurs "enflures" financières ont tout à coup moins la Gueule d'une "Grande Puissance").

    En réalité, Un De Gaulle Européen de maintenant voudrait que Economiquement l'Europe soit compétitive dans tout les domaines, de pointe en particulier, et n'ai pas à dépendre, des USA notamment , pensant que ce serait aussi un Facteur de Stabilité (La dépendance aux autres est plutôt créatrice de problèmes)
    (Et puis que c'est toujours plus enthousiasmant de faire de la compétition -sens sportif - que de dépendre).

    Pour votre question, je n'en sais rien. Est-ce que l'Urgence est un "Chef" rassembleur pour l'Europe ?
    Ne serai-ce pas une Méthode Commune et bien plus Marquée pour résoudre la crise financière ?

    (je connais pas encore bien la "politique" de l'Europe).

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