Je viens de lire le billet de Nicolas sur les mariages d'amour et les mariages d'intérêt. Il associe dans une synthèse intéressante les considérations de Luc Ferry sur les mariages d'amour et des statistiques de l'INSEE sur la pauvreté, qui touche principalement des familles monoparentales, c'est à dire des femmes seules avec enfants.
Nicolas propose de réhabiliter le mariage d'intérêts, quitte à vivre ses amours à côté. L'union libre et sans attaches, en somme. Pourquoi pas, mais cela demeure à discrétion de chacun.
Tout le monde connaît mon goût irrépressible pour la répression : rien que d'entendre le seul mot répression, j'en salive et bave d'avance. Je suis donc favorable à une solution répressive....
Oui, mais par pour contraindre hommes et femmes à demeurer mariés : non, une issue répressive pour faire payer et très cher les hommes qui font des enfants aux femmes et qui se barrent. Il faut les faire casquer, payer cash et allonger le maximum d'oseille, histoire qu'ils assument au moins financièrement leur paternité.
Voilà une première proposition qui contribuerait à résorber la pauvreté des familles monoparentales.
Oh, dans mon esprit, ce n'est pas une punition pour avoir choisi de partir ailleurs, mais pour avoir laissé sa descendance sur les seuls bras de la mère. Il faut taper, et très fort. Le plus fort possible, même.
Voilà qui devrait pousser les hommes lâches à y réfléchir à deux fois avant de refuser d'enfiler une capote.
Commentaires
Tiens, pratique pour faire un enfant dans le dos à quelqu'un et le faire ensuite casquer.
@KPM
Quelques cas de figure existent mais la plupart du temps, les hommes se défilent.
Ouah j'aurais même pas cru lire ça sur un blog féministe...
Super, je diffuse ça va plaire !!!
l'Hérétique a écrit
"Tout le monde connaît mon goût irrépressible pour la répression : rien que d'entendre le seul mot répression, j'en salive et bave d'avance. Je suis donc favorable à une solution répressive...."
Envie un jour d'être ministre de l'intérieur?
@L' hérétique,
Ne craignez-vous pas que les méthodes répressives puissent engendrer davantage de violences conjugales?
Merci pour le lien.
D'accord sur le principe, il faut que les hommes assument pleinement leur paternité, soit via la garde alternée, la meilleure solution à mon sens, soit que non seulement ils compensent la moitié des frais qu'entrainent le fait d'élever des enfants mais également une grande partie des contraintes que cela implique pour la mère et les impacts sur sa carrière professionnelle.
D'un autre côté, attention de ne pas les mettre dans une situation intenable, surtout lorsque c'est la mère qui décide de partir avec ses enfants...ça existe aussi !
@ L'hérétique,
Je reprends contact avec vous sur votre blogue; à l'instar de nos grands ancêtres en politique, comme le journaliste Prévost-Paradol, vos opinions sont souvent gravées sous le sceau du libéral-conservatisme. La marginalité de vos prises de position politiques en font tout leur intérêt, lorsqu'on les lit et lorsqu'on les confronte à d'autres opinions de divers acabits qui apparaissent sur votre blogue.
Votre billet m'a cependant fait hurler intérieurement, ni de rage ou de plaisir, mais de stupéfaction : pour "les hommes qui font des enfants qui font des enfants aux femmes et qui se barrent. Il faut les faire casquer, payer cash et allonger au maximum l'oseille. Voilà une première proposition qui contribuerait à résorber la pauvreté des familles mono-parentales".
Vous croyez que l'on peut uniformiser d'une manière aussi dure la grande diversité juridique des situations qui feraient nécessairement appel à un procès ? Une telle ligne de conduite ne contribuerait t'elle pas à radicaliser les procès au détriment d'un arrangement amiable ? Vous avez sans doute raison, dans ce cas précis, d'instrumentaliser les logiques de la peur pour rationaliser les comportements d'un père qui ne voudrait pas en assumer toutes les conséquences, ne serait-ce que du point de vue de l'état-civil. Selon vous, l'acte sexuel est en effet consubstantiel aux choix contraceptifs. Ignorer cette donnée devrait conduire à accepter de gré ou de force la situation d'être un père en puissance. C'est juste. Cependant,j'ai l'impression que vous oubliez qu'un procès coûte de l'argent, et à moins d'honorer le principe d'une justice sommaire et expéditive, je ne vois pas comment l'on pourrait mettre sagement en pratique vos préconisations. Si, pour reprendre l'adage populaire, un "bon" arrangement vaut mieux qu'un mauvais procès, à dire le vrai, je crois qu'il paraît difficile d'atteindre une situation d'équité totale pour la mère. Stigmatiser le délit sous le manteau de "préjudice moral" pour la mère le fruit d'une conception non désirée par le père aura des conséquences psychiques très lourdes, qui iront au détriment des intérêts de la plaignante. Un procès laisse aussi des traces et il peut contribuer à briser - ou tout au moins fragiliser - la trajectoire d'une vie; il suppose un coût et une durée dont il faut enfin tenir compte.
@ L'hérétique,
Votre billet me titille beaucoup : quelle doit être l'instance productrice de normes dans ce domaine pour édicter vos mesures ? Le juge ou le législateur à l'Assemblée Nationale ? Comment séparer ce qui relèverait du domaine de la loi et celui beaucoup sélectif des compétences du juge ? Il faudrait certes restructurer en profondeur nos codes juridiques souvent désuets dans des domaines où la vie sociétale évolue très vite. Il faudrait aussi ajouter un deuxième bémol à vos mesures. Il me semble qu'à ce train vous allez chambouler aussi bien la sphère publique que la sphère privée : n'y a t'il pas en effet une part d'arbitraire dans vos préconisations qui occultent la diversité des situations ? Ne porteraient-elles finalement pas atteinte aux libertés fondamentales dans la mesure où le droit de donner la vie peut devenir un objet délictueux lourdement et pénalement réprimé ? Sanctionnée de telle manière par le juge ou le législateur, la procréation deviendrait ainsi dans son principe une atteinte à la vie privée des gens. A long terme, on ne guérira pas l'ignorance des Hommes en la réprimant; on peut bien sûr faire peur, utiliser un arsenal de mesures dissuasives, mais la terreur n'a qu'un temps.