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UDF - Page 18

  • La Présidence et le centre-gauche de l'UDF, droit de réponse.

    Tout comme la note précédente, ce billet est un commentaire effacé par Marie-Christine Blin sur son blog. 

    Il y a quelque chose que je ne comprends pas dans votre argumentaire : j'ai lu vos messages précédents. Si j'ai bien compris, vous reprochez à François Bayrou que deux années se soient écoulées, sans convocation du congrès, puisqu'il est nécessaire pour élire le président.
    Je viens de lire les statuts :
    http://www.udf.org/connaitre/statuts.html
    Nulle part il n'est écrit que le report d'élections internes est du ressort du congrès.
    Il y a en fait un vide sur la question. Toutefois, l'article 13 y répond peut-être partiellement :

    Les conditions pratiques de fonctionnement de l'UDF qui ne sont pas expressément arrêtées par les présents statuts ainsi que les modalités d'application des dispositions desdits statuts font l'objet d'un règlement intérieur adopté par le Conseil national, sur proposition du Bureau politique se prononçant à la majorité simple et après avis de la Commission Nationale d'Arbitrage et de Contrôle.

    Il me semble que c'est le cas, non ?

    Pour l'écharpe, vous savez, le rouge avait peut-être une toute autre signification. Je pense que le protocole varie certainement quand il ne s'agit pas de rencontres institutionnelles. On ne sait pas le pourquoi de cette écharpe rouge : il y a , à mon avis, certainement une raison. Je ne pense pas que c'était pour le plaisir de détoner sur une photo.

    Pour les électeurs de gauche, je trouve votre propos blessant. Je viens moi-même du centre-gauche, et j'ai rejoint l'UDF, exaspéré par le PS, et alléché par l'espoir d'une réunification du centre dans toutes ses composantes.

    Êtes-vous hostile à ce projet ? J'entends par là : souhaitez-vous que l'UDF soit un parti exclusivement de droite et pour les électeurs de droite ?

    En ce qui concerne les finances publiques, moi, je voudrais bien croire comme vous les déclarations de Monsieur Breton, mais...le problème, c'est que la dette et le déficit croissent sans discontinuer depuis la prise de pouvoir de l'UMP.
    Je suis tout de même en droit d'être sceptique sur les promesses de ses représentants, non ?

    En revanche, j'ai lu les déclarations de Monsieur Bayrou, les travaux des commissions, les contributions de l'UDF, et les remarques de Messieurs Arthuis et de Courson, et cela me semble économiquement viable, et sans promesse inconsidérée, contrairement au PS et à l'UMP.

  • Désir d'enfants, droit de réponse

    Cet article a pour objet de répondre à un autre article sur le blog de Marie-Christine Blin. Cette dame qui se réclame de l'UDF mais conchie son président et les nouveaux adhérents, efface les commentaires et les questions qui la gênent en réponses à ses déclarations.

    Par prudence, elle a même fait disparaître un de ses commentaires où elle appelle les adhérents issus du centre gauche à ne pas rejoindre le grand centre de François Bayrou.

    Exaspéré par cette méthode, d'autant qu'elle se permet de critiquer la modération a priori du site de François Bayrou, l'Hérétique a décidé de re-publier ici son commentaire à son article Faut-il légiférer sur le désir d'enfants des homosexuels . La réponse de l'Hérétique était pourtant courtoise.

     

    A propos du PACS : Je suis plutôt de votre avis, car je trouve que le PACS amène tous les inconvénient du mariage sans ses avantages. En fait, je m'en suis rendu compte, parce que je vis en concubinage et j'ai deux enfants. Je voudrais bien les protéger, en cas de disparition brutale, sait-on jamais, mais chaque fois que je cherche une solution, je retrouve immanquablement le mariage. C'est très fâcheux, parce que je ne tiens pas à me marier. le mariage est entâché, à mes yeux, d'intrusion dans la sphère privée. Je n'ignore pas les liens profonds qui unissent le droit et la morale, mais ces liens n'ont de valeur que s'ils concernent la sphère publique et non la sphère privée. Or, dans le mariage, la mention des divers devoirs rentre dans la sphère privée. En fait, ce que j'aurais aimé, c'est qu'il existât un contrat libre, juridique, de protection pour ceux qu'on aime, et qui ne s'appelle pas mariage. Pas de chance, cela n'existe pas en France, et c'est bien agaçant. Evidemment, un tel contrat pourrait valoir pour toutes les unions, sans que l'on se mêle d'en connaître la nature. En ce qui concerne les homosexuels, ce n'est pas simple. Si je suis votre raisonnement sur l'argent que coûte la PMA, vous ne vous opposeriez pas à ce qu'un coupe homosexuel adopte des enfants, alors ? Puisque sur ce point, la question financière ne se pose pas. Pour les lois de la nature, vous savez, nous autres êtres humains, ne sommes guère plus des êtres naturels depuis fort longtemps. Nos interventions incessantes sur nous-même ne cessent de nous modifier et notre environnement avec. J'ai lu l'article que vous citez : il pose de bonnes questions. En revanche, la définition de la famille qui y figure me paraît un peu limitée. L'affirmation que la famille échappe au champ du politique est à discuter. Je préférerais pour ma part, parler de sphère privée et de sphère publique, car l'article tend à s'appuyer sur un état qui serait naturel, celui de la famille. Ce raisonnement ne tient pas : 1. parce que l'on ne sait pas ce qu'est un homme à l'état naturel et quel est dans cet environnement, son mode d'organisation 2. Parce que s'il faut s'en référer à ses cousins proches, les singes, a priori, il tendrait à consacrer des familles avec un mâle tout-puissant et plusieurs femelles formant autant de mères. Je reconnais dans l'article une profession de foi libérale qui me plaît beaucoup. Mais est-ce que la famille est ce point au-delà duquel la souveraineté du peuple tout entier ne s'applique plus, cela ne peut être affirmé aussi directement et sans nuances. Quand une famille maltraite un enfant, la souveraineté du peuple s'arroge le droit, à juste titre, de le soustraire à sa famille. La famille ne peut donc constituer un rempart impénétrable contre lequel toutes les lois seraient susceptibles de buter. Il n'en reste pas moins qu'on peut se demander, en droit, effectivement, pourquoi pas trois, six, neuf mères, même... C'est une bonne question. Ce n'est pas simple, les rapports de l'Etat et de la famille. Certaines sectes protestantes (Mormons, je crois) promeuvent le mariage multiple. Dans la République de Platon, les enfants appartiennent à tout le monde (à vrai dire, sa cité idéale est passablement totalitaire...) Une remarque, encore, donner un droit, ce n'est pas s'approprier un pouvoir sur une entité pré-politique comme la famille, et la comparaison avec les totalitarismes est d'assez mauvaise foi. Il est difficile de légiférer, car nous rentrons sur ce point dans le domaine de la morale. La question que l'on devrait se poser serait plutôt la suivante : l'enfant sera-t-il épanoui, que ce soit avec deux pères une mère, ou l'inverse, ou dix pères et trente mères et cetera... Premier élément de réponse, si l'on veut que l'enfant soit heureux, assurément, puisque l'espèce humaine est sociale, il ne faut pas le couper de ses pairs. Donc, toute organisation de la famille qui aboutirait à couper l'enfant de ses semblables (et c'est le cas dans les sectes) est à proscrire. Si ce n'est pas le cas, sur le principe, je ne vois pas de raison de lui interdire ses 3,6 ou 9 mères, dès lors qu'il n'est pas établi que ce fait pourrait créer une souffrance psychique chez l'enfant.

  • Désertions à l'UDF ?

    Lu sur le forum de l'UDF, l'auteur est un usager...

     
     Ils ont jeté le capitaine par-dessus bord.
    Les mariniers félons on lâcher leur ténor
    Ils avaient tous, juré unité à tribord,
    mais Sarko à ouvert la boite de Pandore


    Sur la mer des partis, des conflits, des idées,
    Vaillant et sans scrupules il est maître à penser.
    Excellent orateur, il est sponsorisé
    par les bobos friqués et les boss négriers.

    Son discours démago, semble plaire au prolo
    il leur promet du fric, de la paix , du boulot
    s’il pouvait, il prendrait le physique à Jugnot
    pour faire plus populo, notre roi du pipo.


    Deux mille sept sera l’année des désespérés.
    Les français ne sachant plus pour quel -----, voter
    Devront se prononcer pour un poulet grippé
    ou une dinde déguisée, en espoir d’équité .

  • Christian Blanc, qu'avez-vous fait ?

    Cher Christian Blanc,

     

    J'ai beaucoup de mal  contenir ma déception, et peut-être ma colère de vous voir rallié à Nicolas Sarkozy. Sans être adhérent d'Energies 2007, je fais partie de ceux qui ont admiré la pertinence de vos analyses et la justesse de vos vues. Vous aviez, avec l'UDF et François Bayrou, l'opportunité de partager vos idées et vos préoccupations avec des hommes et des femmes qui vous comprennent. Pourquoi avez-vous choisi Nicolas Sarkozy ? Le Quotidien Le Figaro, lui-même, s'en est étonné, c'est dire ... 

    Je ne comprends pas comment l'homme de la réconciliation avec les Kanaks, le pédégé d'Air France et l'écrivain de La Croissance ou le Chaos peut se rallier à Nicolas Sarkozy, l'ami des médias et le spécialiste du fichage des opposants politiques. Nicolas Sarkozy qui s'apprête à réduire à néant travail accompli en Nouvelle-Calédonie sous Michel Rocard. Nicolas Sarkozy dont le programme coûte 47 Millards d'euros. Nicolas Sarkozy qui instrumentalise comme  un communiste de l'après-guerre un ministère stratégique et fiche ses opposants.

     

    Nicolas Sarkozy n'a que faire de la régionalisation et même de vos clusters : à preuve, il était ministre de l'Economie et des Finances dans le gouvernement Raffarin lorsqu'on vous a confié une mission sur les pôles de compétitivité ; vous le racontez vous-même dans La Croissance ou le Chaos : vos propositions ont été édulcorées et leur pertinence anihilées par la lourdeur bureaucratique de Bercy. Alors qu'il faudrait qu'un pôle soit réactif pour se faire positionner sur la scène internationale, il fallait jusqu'à 6 mois pour que certains dossiers redescendent des bureaux de Bercy, vous le dites vous-même !

    Vous voyez dans le cumul des mandats une lourdeur supplémentaire et un manque de disponibilité du politique pour faire convenablement son métier : que pensez-vous de Nicolas Sarkozy Président du Conseil Général des Hauts de Seine, Maire de Neuilly, Ministre de l'Intérieur, Président de l'UMP et candidat à la Présidence de la République ?

    En tant que ministre du budget, Nicolas Sarkozy a été l’un des gestionnaires les plus « déficitaires » de la Vème République  : en deux ans seulement (1993-1995), il a réussi l’exploit de gonfler le déficit des administrations publiques de 4 à 6 % du PIB (record en la matière) et d’augmenter la dette de 45,3 à 54,6 % du PIB. Mais son vrai succès est d’être parvenu, dans le même temps, à augmenter les prélèvements obligatoires (de 42,9 à 43,6 %)… Nicolas Sarkoy parle certes de réduire la dette, un peu comme tout le monde, d'ailleurs, mais seuls François Bayrou et Charles de Courson, et plus généralement l'UDF envisagent de rendre tout simplement illégal un budget en déficit.

     

    Plus généralement, je ne comprends pas comment un homme de dialogue et de négociation comme vous peut se rallier à un homme qui aime autant la force, comme le soulignait récemment Michel Rocard, que Nicolas Sarkozy.

    Reprenez-vous, Chrisitan Blanc, et déclarez-vous au moins neutreà à défaut de rejoindre le courant social-libéral, sans doute bien plus proche de vos convictions que l'UMP. 

     

  • Questions sans réponses : Nicolas Sarkozy

    Nicolas Sarkozy est à n'en pas douter un très bon orateur, en effet. Je l'ai entendu à plusieurs reprises, en paroles, il semble souvent convaincant. En actes, il l'est nettement moins ; de plus, tout comme Ségolène Royal, il me semble avant tout soucieux de coller à l'opinion. Bien sûr, je l'approuve d'avoir fait un mea culpa sur la politique de la France en Irak, et d'avoir enfin admis que l'invasion de l'Irak par les USA était une grande erreur, mais je m'inquiète du tout autre discours tenu en Amérique, il y a quelques mois.

    Si j'approuve la politique qui consiste à vouloir enfin prendre par les cornes la question de la sécurité, je suis plus que dubitatif sur l'efficience des opérations coup de poing, sur le fond ponctuelles, qui sont menées. Quand je constate que les effectifs de police diminuent dans les zones les plus durement affectées, je m'inquiète quant aux intentions réelles de Nicolas Sarkozy.
    Cette inquiétude redouble quand je le vois accuser les juges, alors que l'on sait, désormais, que la 1ère cause de la délinquance, c'est l'encombrement des tribunaux qui ne permet pas de jugements rapides.

    Je suis en phase relative avec son discours sur la fiscalité, mais constate que dans la pratique, il n' a par exemple rien fait pour réformer l'ISF. Le gouvernement auquel il a participé s'en est tenu simplement à favoriser les très gros actionnaires en les exonérant quasiment, et non à supprimer ce qui est le moins juste dans l'ISF, c'est à dire la fiscalité sur la résidence principale. N'eût-il pas mieux valu comme le propose l'UDF n'exonérer personne mais taxer tout le monde faiblement ?

    Je l'ai entendu parler de réformer les taxes sur les successions afin de faire revenir les fonds expatriés : pourquoi ne l'a-t-il pas fait ? Il était ministre de l'économie...

    Il soutient (mais sur ce point, il n'est pas le seul) le principe de droit opposable au logement : mais droit opposable à qui et à quoi ? Il eût mieux valu favoriser la construction et le développement de villes nouvelles, ainsi que les transports en commun transversaux, et ce afin de désengorger les grandes villes. Bien sûr, ce point n'est pas de son seul ressort : mais je n'ai vu aucune action de sa part quand il était à Bercy sur ce point.

    Il y a une dette monstrueuse en France : pourquoi a-t-il admis, comme ministre de l'Economie et des Finances, des budgets en déséquilibre et des baisses d'impôts qui n'étaient pas financés ?

    A sa décharge, François Fillon, l'un de ses proches conseillers, s'est attaqué au problème des retraites, mais avec une communication plus que maladroite : pourquoi ne pas avoir lancé un débat trans-partisan sur ce point, et fait passer une loi par voix référendaire, comme le proposait l'UDF et notamment François Bayrou ?

    Pourquoi, sur le CPE, a-t-il attendu si tard pour donner son sentiment, et finalement, pourquoi a-t-il fallu que ce soit un élu UDF, encore François Bayrou, qui rappelle que le CPE était contraire aux conventions du BIT (Bureau International du Travail) signées par la France ?

    La liste pourrait être bien longue encore, mais je m'arrête là. Ce que je veux dire c'est que Nicolas Sarkozy, en l'état, est bien loin d 'avoir gagné ma confiance, même si je lui reconnais quelques réussites (la sécurité routière essentiellement).

  • Que faire pour nos retraites ? Idées en vrac ...

    Il n'y a pas de mystère : il faut allonger la durée de cotisation, mais ce n'est pas suffisant.

    Idéalement, il faudrait que les retraités puissent mener une activité à mi-temps, afin de percevoir un revenu complémentaire, même au delà de la retraite.

    En ce qui concerne les retraites, il est de toutes façons toujours possible d'envisager par la suite des solutions moins contraignantes si jamais notre croissance fait un bond. En l'état actuel, je crois qu'il faut reculer l'âge de la retraite , en effet, et prévoir une activité complémentaire, mais pas fatigante.
    Le problème, c'est bien sûr la mise en place de tels projets.
    Certains métiers sont pénibles : on ne peut pas envisager de demander à un ouvrier du bâtiment de continuer à 60 ans à utiliser un marteau-piqueur. Ce qu'il faudrait, mais, évidemment, il ne faudrait pas se faire accuser de discrimination, c'est réserver les emplois de bureau aux seniors. Je pense aussi qu'un enseignant, passé un certain âge, aura des difficultés face à un public trop jeune (jeunes enfants, collégiens, voire lycéens) : il faudrait, désormais, au sein de l'E.N réserver une part croissante de ces mêmes emplois à des enseignants qui souhaiteraient des revenus en plus, à l'âge de la retraite.

    Le problème, dans notre société, est surtout structurel : dans le monde du travail, les seniors ne sont pas bien traités. On essaie souvent de les pousser à la porte (car ils coûtent généralement cher) et de jeunes loups poussent pour prendre les places. Leur expérience et leur connaissance du métier est pourtant souvent un atout pour les entreprises.

    La difficulté, c'est de mettre tout cela en place : j'ai du mal à penser que l'Opération du Saint-Marché y parvienne en vertu de la Très Sainte Loi de l'Offre et de la Demande et du Mystère de de la Concurrence Libre et Non Faussée. Non pas que je ne fasse pas confiance au Marché, mais pas pour ce genre de choses. Cette mesure aurait pourtant un impact positif, car non content de réduire les dépenses de l'Etat, elle prolongerait les cotisations et stimulerait la consommation.

    En outre, un mi-temps, voire un quart-temps, laisse du temps aux loisirs et aux soins médicaux s'ils sont nécessaires et pas trop lourds. Il faut quelque chose de modulable et de régulier tout en même temps. Sur la question des retraites, passer en force ne peut fonctionner et cela a été toute l'erreur de François Fillon. Il faut créer un débat public, mettre tout sur la table, et prendre le très gros risque de régler définitivement la question par voie référendaire. Evidemment, mieux vaut ne pas planter le référendum. Mais pour cela, les sondages peuvent servir d'indicateurs.
    Enerver le peuple français ne servira à rien. Je dis cela, parce qu'en dépit de l'urgence, on ne peut faire l'économie d'une nécessaire pédagogie.

  • [Témoignage] Pourquoi j'aime bien Bayrou et je vais voter pour lui...

    Lu sur Questions/Réponses de Yahoo

     

    Moi, ce que j'apprécie, chez ce type, c'est qu'il ne raconte pas de salades. De plus, j'ai lu tous les programmes des partis politiques, et celui de l'UDF est le seul à ne pas promettre tout et n'importe quoi.

    Réduire de 20% le budget de l'Elysée, cela me semble très bien, en effet.

    Bayrou et l'UDF sont les seuls à toujours avoir défendu l'Europe clairement, sans cracher dessus pour faire bien en face des électeurs en appliquant en douces les décisions des commissions.

    D'ailleurs, à l'origine, j'étais parti pour voter NON au TCE, et ce sont les arguments de Bayrou qui m'ont fait changer d'avis.

    J'ai bien aimé ses positions sur le DAVSI, et aussi la manière dont il a renvoyé dans les cordes le CPE en montrant que ce contrat était tout simplement contraire aux conventions (signées par la France) du BIT (Bureau International du Travail).


    J'aime bien aussi les gens qui l'entourent, notamment Marielle de Sarnez, et aussi Hervé Morin, qui a souvent des positions progressistes sur les problèmes de société (http://www.pensezlibre.com/)

    Et en plus, il y a des jeunes UDF mignonettes (hé hé :-) ) : http://lesjeuneslibres.hautetfort.com/... (voir la video Quitterie Delmas)

    Bref, ça commence à faire plein de raisons.

    Sur l'école, c'est le seul à ne pas vouloir sacrifier la carte scolaire, tout en rétablissant une école d'excellence (des filières d'excellence partout, promotion du latin et du grec).

    Sur les impôts, je trouve sa réforme de l'ISF très fûtée : tout le monde est taxé, plus d'exonération, mais le taux est très bas. ça rapporte la même quantité d'argent, et ça ne force pas certaines personnes à vendre leur résidence principale.

    Bref, moi j'aime bien ce gars, et je le trouve honnête et intelligent. et je voterai pour lui dans tous les cas de figure.

  • ISF : commentaires supplémentaires

    Il y a autour de cet impôt des hypocrisies insupportables et surtout des choses clairement choquantes sur le principe:

    je veux bien concéder que l’on taxe une plus-value, mais l’augmentation anarchique de la valeur d’une résidence principale dans une grande ville ne peut aucunement être assimilée à une plus-value. Quand on sait que la décote dans le décompte du patrimoine n’est que de 20%, c’est tout simplement inacceptable, car c’est et j’insiste vraiment sur ce point, une authentique spoliation. La chasse aux Koulaks est ouverte, mais les possesseurs de datchas sont à l’abri, eux...

    Le second point qui me hérisse, c’est le phénomène du capital avec un taux négatif: si avoir du capital contraint à un placement forcément négatif, c’est à dire à un amenuisement progressif du capital placé, c’est la mort de l’investissement en France. Il est vrai qu’une loi a été votée épargnant les actionnaires, tout récemment, mais cela ne règle pas le problème, et d’ailleurs, cette loi aurait du être assortie de conditions.

    Et puis peu importe au final, moi, je ne suis pas contre la redistribution, mais qu’elle soit intelligente ! avec une assiette plus large et un taux de 0.1% soit 1 pour mille, sans exonération aucune, cet impôt rapporterait exactement la même somme sans pour autant s’asseoir sur le droit. D’ailleurs, il rapporterait à mon avis plus, car un certain nombre d’individus reviendraient se domicilier fiscalement en France, du coup, ou cesseraient de trouver des échappatoires.

    1 pour mille, ça veut dire 750 euros pour un patrimoine de 750 000 euros. C’est supportable. D'autant qu'en respectant la progressivité de l'impôt, il faudrait avoir un patrimoine de 1 500 000 euros pour payer vraiment cette somme.

    Quant à la jalousie et l'envie , c'est bien évidemment ce moteur honteusement mis en exergue au sein de la population, qui retient les politiques de réformer une bonne fois pour toutes cet impôt.

    Le PS a clairement énoncé son intention d’aggraver la situation, puisqu’Hollande a déclaré vouloir faire sauter le bouclier fiscal. Chapeau bas, M.Hollande: les Parisiens et autres habitants des grandes villes, ce n’est tout de même pas leur faute si l’immobilier augmente: et à la cadence actuelle, les possesseurs de 3-4 pièces vont être les prochains à le payer cet impôt. Tous les bobos qui votent socialo devraient méditer cet aspect des choses, parce que cela va leur retomber sur le museau tôt ou tard...

    Quant aux UMP, ils pouvaient faire une réforme, et ils ne l’ont pas faite, ce qui prouve qu’ils s’en foutent, et que, comme d’habitude, leurs cadeaux ne vont vraiment qu’aux plus gros: ceux qui ont les moyens d’investir 750 000 euros en actions, et tant pis pour les simples particuliers dont le seul souci est de se loger.

    Côté cocos et trotskos, vous connaissez le refrain: on ne va pas plaindre les riches. Tiens, voilà qui évoque   un sketch de Le luron à propos de Miterrand et l’économie: Miterrand explique ce qu’est la planification: il y a 5% de chômeurs à Bordeaux et 15 à Strasbourg. La situation est inégale. Eh bien planifier l’économie, c’est faire en sorte qu’il y ait 15% de chômeurs aussi à Bordeaux...

    En la circonstance, même raisonnement: l’égalité des droits, c’est flanquer tout le monde dans des cités, à la soviétique, quoi...Et en ce sens, cela rejoint les mobiles sous-jacents et malsains mis en évidence précédemment : c’est un impôt aussi basé sur l’envie et la jalousie, ou, tout du moins, l’absence de réformes autour de cet impôt part de ces "bons" sentiments "égalitaires"...

    Seules les positions de l’UDF semblent claires, applicables et raisonnables. Encore faudrait-il que l'UDF arrivât au pouvoir...

  • En finir avec l'ISF...

    L'ISF est bien l'un des impôts les plus  injustes,  idiots et dogmatiques qui aient jamais été votés.

    Injuste, car les taux, 0.55 et 1.8 ont été fixés dans l'absolu et touchent l'intégralité du patrimoine, résidence principale incluse. Or, taux d'intérêt et immobilier sont sujets à des mouvements de hausse et de baisse très anarchiques.  Taxer à 1% quand le loyer de l'argent est à 10 et l'inflation à 4, c'est supportable, mais taxer à 1% quand le le loyer de l'argent est  à 2.5-3% et l'inflation à 2%, c'est tout simplement spoliatoire ! Au début de l’année 2005 Thierry Breton ,  déclarait : « Au fil du temps et de l’explosion des prix de l’immobilier, l’ISF est devenu non plus un impôt sur la fortune mais tout simplement un impôt de plus en plus sur les économies et le logement de nos concitoyens qui sont loin d’être tous fortunés ». On ne saurait mieux dire. Il faut ajouter à cela qu'il est d'autant plus injuste de taxer la résidence principale qu'elle ne génère absolument aucun revenu puisqu'elle a vocation simplement à loger ses habitants. Dans les grandes villes, l'existence de l'ISF vient se surajouter à la hausse de l'immobilier avec une mention toute particulière pour Paris, frappant ainsi de plein fouet les familles nombreuses. Le député parisien Pierre Lellouche a initié une pétition pour exonérer l'habitation principale de l'ISF. 

    Rien d'étonnant, dans ces conditions, à ce que d'aucuns choisissent l'exil fiscal.

    Idiot, un calcul simple le montrera : si je dispose de 2 000 000 d'euros et que je choisis de m'expatrier, je vais dépenser l'essentiel de mon argent sur mon lieu d'attache. Cet argent va donc rapporter beaucoup en taxation indirecte (TVA). Si je dépense la moitié de cet argent, soit un million d'euro, avec une TVA variant entre 5.5 et 19.6, l'état bénéficiaire de cette dépense récupère de 55 000 à 200 000 euros. 

    Et voilà ce que la France perd, mais multiplié par autant de millions et d'expatriés chaque année et peut-être même à une cadence plus régulière encore.

    De plus, une conséquence économiquement dramatique d'un tel impôt est qu'il revient, avec les taux actuels, à tout simplement instaurer un taux d'intérêt négatif sur le capital : un actionnaire est obligé de vendre pour payer l'ISF, tout du moins, sans autre revenu, il perd sinon son capital. Pour le citoyen français un minimum fortuné, donc éligible pour l'investissement, il faut donc admettre de ne plus acheter d'actions, et donc, de ne plus investir . Les entreprises ne peuvent que devenir d'autant plus tributaires des capitaux étrangers, ces derniers n'ayant pas à souffrir de discriminations. Et les capitaux français qui s'expatrient sont autant de capitaux qui ne génèrent plus d'emplois...en France !

    L'instauration de l'ISF a été décidée sur des bases dogmatiques. Dogmatique parce que sur le papier et à l'écran, cela fait très "Robin des bois" que de prendre aux riches pour donner aux pauvres : sauf que l'argent de l'ISF n'a jamais servi à donner aux pauvres pour la bonne raison que son recouvrement coûte presqu'aussi cher que ce qu'il rapporte. De plus, sur le fond, c'est la jalousie et l'envie qui font le fond de commerce ce cet impôt, et non une redistribution jusqu'à un certain degré nécessaire. L'ISF s'alimente également de la mauvaise gouvernance des grands groupes financiers et/ou industriels : il est clair que les Haberer (Crédit Lyonnais, début des années 90) et Messier (Vivendi, fin des années 90) donnent du grain à moudre au moulin de la démagogie. Le problème de fond, finalement, ce n'est pas de taxer la grande fortune, mais plutôt de considérer comment elle est utilisée. Utopiste et philosophe, , l'homme d'affaires Alain Benard répondait à Guillaume Roquette dans le 230 ème numéro du magazine l'Entreprise le 1er janvier 2005, il faudrait « remplacer l'impôt sur la fortune par un permis de conduire la fortune ». 

    L'idée de redistribuer n'est pas en soi mauvaise, mais encore faut-il le faire avec intelligence. 

    On peut conserver l'ISF, mais à condition d'en augmenter considérablement l'assiette, tout en en réduisant non moins considérablement la taxation.

    Charles de Courson, député UDF,   qui plaide en ce sens note ainsi :

    « C'est toujours le bal des hypocrites à droite et à gauche. Le vrai scandale c'est que l'ISF taxe en priorité les petites et moyennes fortunes. Ce sont souvent des gens dont la résidence principale a pris de la valeur du fait de la hausse de l'immobilier » . Le député UDF précisait ainsi sur le Blog de l'hebdomadaire Marianne que 50 000 nouveaux riches ont rejoint le club des contribuables de l'ISF. Or 85% des personnes assujetties à l'ISF le sont au titre de leur patrimoine immobilier.

    « Mais par contre les fortunes des dirigeants d'entreprise qui ont des parts dans leur société sont exonérées »  rajoute de son côté François Bayrou, autre député UDF. La véritable solution, ils la donnent tous deux : une taxe universelle et sans exonération de 1 pour mille sur tous les patrimoines.

    « Ainsi nous conservons le rendement de l'ISF qui doit rapporter 3 milliards d'euros soit l'équivalent d'1% du budget de l'Etat. Le tout sans modifier le comportement des agents économiques » 

    Un taux d'1 pour mille avec un patrimoine de départ de 750 000 euros paraît raisonnable et ne fera pas fuir les petites et grandes fortunes. Corollairement à cet allègement, il faut évidemment en finir avec les exonérations de toutes sorte qui font que seuls les patrimoines moyens ou les naïfs paient, tandis que les plus gros échappent à un impôt devenu une vraie passoire en plus d'être injuste.

     

     

  • Portrait de François Bayrou

    La chronique de Nicolas Domenach (20/10 sur I-Télé)

    C'est mieux encore qu'une percée, c'est une trouée large comme un sourire à deux chiffres. Plus de 12 % des voix pour François Bayrou selon la dernière enquête IFOP-Paris-Match. La dernière fois qu'un centriste avait atteint des scores aussi avenants, c'était il y a plus de quarante ans avec Jean Lecanuet, surnommé « dents blanches » car il souriait « Gibbs ». Ce « kennedillon » comme on l'appelait aussi, avait réussi à contribuer à mettre le général de Gaulle lui-même en ballottage lors de l'élection présidentielle de 1965. Depuis les 15 % qu'il avait récolté, les démocrates chrétiens n'ont cessé de grimacer, une main sur le cœur, l'autre sur le portefeuille ministériel, c'est ce qu'ils appelaient être crucifiés entre leurs convictions humanistes plutôt de gauche et leurs électeurs comme leurs alliances tout à fait à droite. Alors, maintenant que François Bayrou escalade les cotes de popularité avec le vent dans le dos, ses amis sourient largement, mais pas lui qui a tellement dénoncé les artifices trompeurs du système sondagier mais qui, surtout, vise mieux et plus haut. Le patron de l'UDF ne veut pas d'une petite place au banquet des importants, il ambitionne de renverser la table.

    François Bayrou est devenu « François Bayrouge », un révolutionnaire du centre. C'est quoi, cet animal politique apparemment aussi incongru qu'un cheval volant ou un caniche de combat ? C'est un rebelle convenable mais déterminé. Un révolté qui dit et écrit comme dans son dernier livre, Au nom du tiers état, que la situation est comparable à celle de l'avant 1789, quand la noblesse de cour avait confisqué le pouvoir et la parole. « Aujourd'hui, enrage Bayrou, la collusion des puissances financières, médiatiques et politiques a supprimé tous les contre-pouvoirs, toutes les possibilités d'expression populaires ». Et la révolte gronde, dont ce réfractaire lettré veut se faire le héraut, ce qui lui a valu d'abord de se faire lapider de lazzis. Il est vrai qu'on s'est moqué depuis toujours de ce fils de paysans béarnais. On s'est gaussé de ses bégaiements d'enfants qui semblaient faire trébucher sa pensé. On a ricané de ses illusions d'adolescent qui partageait l'utopie non violente de Lanza del Vasto. On s'est ri de son rêve d'une troisième force centriste, rêve qui faillit tourner au cauchemar lors de la dernière présidentielle. Sa candidature en 2002 faillit en effet se terminer en naufrage. Souvenez-vous lorsqu'il est resté scotché en rase campagne présidentielle avec 3% des voix et son bus au colza en panne. Chirac et l'UMP lui avaient volé son programme, l'Europe, la décentralisation, et les chiraquiens subornaient systématiquement ses soutiens, selon la recette de Georges Pompidou : « Un centriste ça se retourne dans la farine et ça se fait frire ». Bayrou ne s'est pas fait rouler, a refusé les postes et les prébendes, balancé une taloche à un sauvageon qui lui faisait les poches et il a fini à un peu moins de 7 % des voix. Sauvé !

    Et plus déterminé que jamais. Bayrou est revenu de l'enfer. Il ne craint plus rien ni personne. Surtout pas les puissants, devant qui son père, Calixte Bayrou, jamais n'enlevait son béret. Alors, ce rescapé a creusé son sillon et tiré son parti vers l'autonomie. L'UDF a voté contre le budget, l'UDF a voté la censure, en dépit des états d'âme d'une partie des élus qui ont mal à leurs alliances avec l'UMP. Mais ces sondages positifs vont les obliger à se taire, à suivre le chef. De toute façon, cela faisait plusieurs semaines que le climat avait changé autour de Bayrou. On ne le regardait plus avec commisération, comme un farfelu, un adolescent politique attardé. Le pèquenot était devenu funky. Son côté Astérix, le teigneux qui combat les légions du système rencontrait un écho croissant sur la Toile, où les internautes soutenaient ses insurrections. Quand on marchait avec lui dans la rue, il était sans cesse abordé par des passants qui l'encourageaient à poursuivre son combat, tous se disant exaspérés par le vacarme en stéréo « Ségo-Sarko, Sarko-Ségo ». Les uns se disant déçus de la gauche, les autres s'avouant dépités de la droite, voire effrayés par le sarkozysme. C'est ainsi qu'on sent qu'un mouvement prend, dans les regards et les mots qui annoncent la percée dans les sondages, percée qui entraînera davantage de considération de la part du monde médiatico-politique. Ça ne fait pas une victoire, Jean-Pierre Chevènement en sait quelque chose qui s'était écroulé après avoir réussi une trouée, mais ça fait une dynamique que Bayrou devra concrétiser, incarner, sublimer, avec un projet ainsi qu'avec des gestes symboliques. Beaucoup en doutent encore mais ils ne devraient pas oublier cet avertissement de Mitterrand : « Il faut prendre au sérieux un homme qui a réussi à vaincre son bégaiement pour parler avec l'Histoire » !