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UDF - Page 17

  • Socialisme et liberté pédagogique

    Pierre Frackowiak, est l'un des principaux théoriciens de l'Education au sein du Parti Socialiste.

    Le lire est édifiant...ma réponse aussi !

     

    Même le rapport THELOT, dont certains prétendent qu'il présente des propositions innovantes que les progressistes pourraient soutenir, prône démagogiquement la reconnaissance de cette liberté en l'habillant de quelques oripeaux de l'ordre de la séduction, "le charisme et le rayonnement" qui tiendraient apparemment lieu de compétences professionnelles. On aurait pu espérer que ces notions soient au moins juxtaposées à des compétences professionnelles, à la nécessité d'un minimum de connaissances sur les apprentissages (comment un élève apprend?), sur les capacités intellectuelles nécessaires pour construire des savoirs et des compétences, sur les rapports entre la construction des concepts et le langage, sur la pédagogie… Foin de tout cela. Comme le disait  Luc FERRY avant François FILLON, pour enseigner, il faut des savoirs, du talent pour les transmettre, et, bien évidemment, la liberté.

     Source : http://www.unsa-education.org/sien/sections/lille/libpedPF.htm

    Décidément, pour certains, il leur est impossible de se départir de la sacro-sainte compétence. Non, monsieur Frackowiak, vos  instituteurs idéaux fussent-ils bardés des Mille et une compétences d'Ali Baba et des Quarante pédagogues, rien ne garantira pour autant la qualité de leur enseignement. Quand au questionnement sur la manière dont l'élève apprend, il rentre bien évidemment dans une réflexion plus large de nature philosophique et psychologique. Plus généralement, comment l'individu connaît, voilà la question qu'il faudrait se poser. Et sur ce point, nos vieux philosophes, à commencer par Platon et Aristote, ont raisonné très tôt.

    Vos indignations trahissent bien évidemment vos parti-pris. Par exemple, qui vous dit que l'enfant construit ses concepts ? Chez certains philosophes, on trouve au contraire l'idée qu'il existe des pré-concepts. 

    Par pitié, épargnez-nous vos "compétences" : peu m'importent, moi, vos compétences. Ce qui m'intéresse, c'est le savoir-faire de l'enseignant, généralement acquis après de nombreuses années d'expérience, ainsi que son savoir tout court, afin qu'il n'enseigne pas d'âneries à mes enfants. Au lieu de rêver de rééducation pour enseignants trop portés sur leur liberté pédagogique, vous seriez bien inspiré de confronter les expériences issues du terrain, et non de théoriciens fumeux habitués à justifier leurs émoluments en faisant mentir les chiffres.

    D'autres questions de fond ne sont pas non plus vraiment traitées à gauche : le problème du collège qui souffre toujours de l'erreur historique d'en avoir fait le «petit lycée» plutôt qu'une partie de l'école fondamentale de 3 à 16 ans ; le problème des pratiques pédagogiques toujours occulté par le développement du cercle macabre «évaluation ­remédiation», qui ne remet jamais en cause ce qui se passe réellement dans la classe en amont ; le problème des contenus et du sens des programmes scolaires toujours massivement orientés par la sédimentation de connaissances sans se préoccuper du développement de l'intelligence, de l'esprit d'initiative, de la stratégie, de l'apprentissage de la responsabilité et du vivre ensemble ; le problème des missions des profs, avant celle de leurs horaires, de la continuité et de la transversalité des enseignements...

    Source : http://www.liberation.fr/rebonds/222856.FR.php 

    Cercle macabre ? Voulez-vous dire que les évaluations actuelles ne veulent pas s'adapter à vos théories ? Nous serions nombreux à applaudir à vos idées et à vos théories si elles produisaient quelque chose. Malheureusement, elles sont guidées non par le pragmatisme mais par l'idéologie et font figure de doxa sociologique pour le Parti Socialiste. La seule chose qui me paraît macabre, moi, c'est la dégringolade du niveau de langue dans la population estudiantine au point que les Grandes Ecoles prévoient désormais des cours d'orthographe. Peut-être est-ce bien sûr que l'orthographe est la discipline des imbéciles ? de la sédimentation des connaissances ? peut-être n'a-t-elle pas de «contenu» ? On comprend à votre discours que vous dissociez connaissance et intelligence, et que votre préoccupation première c'est de faire de l'école un lieu de vie de «vivre ensemble» comme vous dites.

    Pour moi qui suis un vieux débris conservateur réactionnaire et rétrograde, j'attends de l'école qu'elle instruise, cultive et intéresse l'enfant. Mais comme je ne crois pas aux choses transcendantes, j'ose imaginer que tout cela ne se produit pas par l'opération du Saint-Esprit. L'intérêt d'un enfant est, et je le concède à Monsieur Frackowiak, certainement natif chez l'enfant, mais il l'est en puissance, et non en acte, pour reprendre une terminologie aristotélicienne. Tout l'effort du maître (et l'on parle bien du magister et pas du dominus, contrairement à ce que tendent à faire accroire les pédagogistes de tout poil) c'est justement de faire passer la curiosité intellectuelle de la puissance à l'acte.

    Le citoyen cultivé, c'est au final l'entéléchie de l'enfant : l'entéléchie est le processus qui mène de la puissance à l'acte et de l'acte à son plus haut degré d'achèvement. En somme l'entéléchie c'est l'acte accompli par opposition à l'acte en train de se faire. Or, vous faites de l'acte en train de se faire une finalité en soi, avec vos compétences, votre continuité et votre transversalité, Monsieur Frackowiak.

    En somme finissez-en avec ce désir irrépressible de vouloir donner des leçons à tous et spécialement aux enseignants qui savent ce qu'ils ont à faire. Epargnez-leur le mépris avec lequel vous les considérez en supposant a priori que tout enseignant méconnaît les finalités de ce qu'il enseigne et de toute façon n'éprouve nullement l'envie d'y réfléchir.

    Il est vrai que le raisonnement inductif relève du TOC (Trouble Obsessionnel du Comportement) chez vos semblables. Tout existe a priori, et donc nul besoin d'énoncer le général puisqu'on y remontera toujours à partir du particulier...

    Ainsi s'il s'avérait qu'un enseignant devait être incompétent, nul doute que tous les enseignants seraient fatalement des incompétents. Nos Euthydème nos Dionysodore , tout persuadés que tout est en dans tout, se complaisent dans une éristique moderne de mauvais aloi qui leur permet toutes les audaces...

     

     

  • Spartacus prend position en faveur de François Bayrou

    Nous, socialistes et Français de gauche, revendiquons hautement notre soutien à François Bayrou et aux idéaux de rassemblement et de redressement qu'il incarne. Notre détermination, déclarée dès l'automne 2006, s'est encore renforcée depuis les déclarations de candidature de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal.
    Les annonces de programme des uns et des autres témoignent d'une erreur de jugement de la situation réelle de notre pays. La candidate du parti socialiste a formulé, le 11 février, 100 propositions en voulant sans doute imiter les 110 propositions de François Mitterrand. Mais la situation de la France en 2007 n'est pas la situation de la France en 1981. Notre pays est endetté et nous vivons déjà, sans nécessairement en être conscients, aux dépens de nos enfants et de nos petits-enfants : près de 1 200 milliards d'euros d'endettement de l'Etat ; 900 milliards d'euros de financement à prévoir pour les retraites ; enfin les collectivités locales elles aussi glissent peu à peu d'une situation saine vers un déficit chronique.
    Madame Royal fait des chèques en blanc. Ces cent propositions sont autant de traites tirées sur le «compte France» déjà largement à découvert. Comment seront-elles financées ? Rien n'est précisé. Rien n'est indiqué non plus sur le réaménagement pourtant indispensable de la fiscalité ou sur la question cruciale des retraites. Rien enfin sur les moyens de relancer la croissance qui, seule, permettrait de réduire chômage et déficits publics et de financer l'ensemble de son programme. Mme Royal compte donc gérer la France comme on gère une région ou un département : en augmentant les prélèvements et en créant toujours plus de charges pour la collectivité. Ou bien elle ne s'intéresse guère au chiffrage de son projet donc à son réalisme. La démission d'Eric Besson, secrétaire national du parti socialiste à l'économie, en est une démonstration éclatante. Sa seule réponse consiste à dire que la croissance de l'économie fournira le carburant nécessaire dès son élection. Comme avec une baguette magique, alors même qu'aucune de ses propositions ne prévoit un soutien à la création et au développement des entreprises. Aucune. Cet oubli témoigne d'une méconnaissance vertigineuse de l'économie de notre pays. A moins que cela ne corresponde à une méfiance systématique vis-à-vis des centaines de milliers d'artisans, de professions libérales, de responsables d'entreprises agricoles et commerciales qui sont dans l'attente de mesures simples comme celle proposée par François Bayrou avec l'exonération de charges sociales pour la création de deux emplois par entreprise.
    Que dire des propositions de Nicolas Sarkozy ? Sa prodigalité électoraliste vient d'être démentie et corrigée par ses propres amis de l'UMP qui n'en peuvent plus des promesses ciblées et sectorisées par catégories électorales avancées par le ministre-candidat.
    Sa mesure phare qui consiste à baisser de quatre points les prélèvements obligatoires par rapport au PIB représente 78 milliards d'euros à financer. L'économiste Thomas Piketty a démontré que cela correspondait à la suppression conjointe de l'impôt sur le revenu, de l'impôt sur la fortune et de l'impôt sur les sociétés. M. Sarkozy nous prépare bien une France sans foi ni loi, une France ultralibérale. Nous constatons que ce programme, Nicolas Sarkozy l'étend maintenant sur dix ans.
    Nous, socialistes et Français de gauche, croyons à la voie proposée par François Bayrou. Pourquoi ? Il a été le seul et le premier à poser les vraies questions pour l'avenir de notre pays et à apporter les bonnes réponses :
    ­ Notre dette publique nous engage vis-à-vis des générations futures. Il faut revoir le processus de la dépense publique pour plus d'efficacité et donc plus de justice. Et inscrire dans la Constitution le principe d'interdiction d'un déficit des dépenses de fonctionnement de l'Etat.
    ­ Notre Education nationale repose sur un corps d'élite. Nos enseignants, de formation initiale et continue, doivent disposer des moyens nécessaires à leur mission. Et plus que tout de notre reconnaissance.
    ­ Nos besoins collectifs de tous ordres ; santé, défense, culture, diplomatie... doivent eux aussi faire l'objet d'une protection et d'une sérénité que seul l'idéal de rassemblement de François Bayrou peut incarner dans les circonstances présentes.
    Enfin, nous, socialistes et Français de gauche, estimons que le choix incohérent et erratique du parti socialiste conduit la gauche française à son échec pour l'élection présidentielle. Inexorablement.
    Pour toutes ces raisons, et malgré notre fidélité à un parti qui a été pendant longtemps un modèle de démocratie interne, nous persistons à penser que seul François Bayrou incarne aujourd'hui l'esprit de courage, de responsabilité et de clairvoyance nécessaire pour redresser la situation de la France. Nous lui faisons confiance pour rassembler enfin les Français autour des valeurs républicaines qui nous sont chères. Pour les électeurs de gauche, le véritable vote utile pour faire barrage à Nicolas Sarkozy, c'est Bayrou. Lui seul sera en mesure de battre le candidat UMP au deuxième tour de la présidentielle.

  • Le Rap Bayrou

    On n'arrête pas le progrès :-)

     

     

  • Duhamel viré de France 2

    Voilà ce que disait Alain Duhamel de François Bayrou en cercle restreint



    Et il est viré purement et simplement des chaînes publiques pour cela. On ne peut pourtant pas dire qu'il lui fait de cadeau, même s'il reconnaît les mérites de l'homme. On a de plus en plus le sentiment qu'il y a deux poids deux mesures dans ce pays...

    Pour plus d'informations, on peut se reporter au site des jeunes UDF de Paris. 

  • Le singe et le perroquet

    Esope, pas mal de siècles avant Sarko et Ségolène, mais avec bien plus de bon sens... 

     

    Le singe et le perroquet

    Un jour le Singe et le Perroquet pensèrent se donner pour Animaux raisonnables, et se mirent en tête de se faire passer pour tels. Le premier crut qu'on le prendrait pour un homme, dès qu'il en aurait pris les habits. L'autre s'imagina qu'il le ferait aussi, s'il pouvait contrefaire la voix humaine. Le Singe donc s'habilla ; le Perroquet apprit quelques mots, après quoi l'un et l'autre sortirent de leurs bois et vinrent se produire à certaine foire. Lorsqu'ils parurent, chacun y fut trompé : mais comme le Singe ne disait rien, et que le Perroquet ne disait jamais que la même chose, on sortit bientôt d'erreur. Ainsi ceux qui les avaient pris d'abord pour de vrais hommes, ne les prirent, un quart d'heure après, que pour ce qu'ils étaient.

  • Union nationale

    Selon un sondage BVA, 71 des Français se déclarent favorables à un gouvernement mêlant responsables politiques de gauche et de droite. Et 66% des Français estiment que François Bayrou, s'il est élu président de la République, essaiera réellement de former un gouvernement d'union nationale. On voit incontestablement, à la multiplication des sondages sur François Bayrou et ses idées, que le candidat UDF profite d'une certaine dynamique dans la campagne électorale, qui se traduit par un niveau jamais atteint dans les intentions de vote (environ 14%).

  • La blague favorite d'André Santini...

    « Tous les candidats que j'ai soutenus depuis 1981, au premier tour, ont perdu la présidentielle. »

  • Une chanson pour François Bayrou


    K Bayrou
    envoyé par FanofFB
     
    Apparemment, la candidature de François Bayrou fait son chemin, y compris au sein de la chanson libre... 

  • Class actions enterrées : un libéralisme à deux vitesses...

    Le gouvernement a donc enterré l'idée de permettre aux citoyens lésés de se regrouper en une entité juridique pour plaider contre les malfrats de la consommation. Ces regroupements que l'on nomme Class action, du nom qu'ils portent en Amérique, eussent permis aux victimes d'engager collectivement une procédure, et donc d'avoir les reins financièrement suffisamment solides pour faire appel aux cabinets d'avocats les plus réputés et suivre une procédure longue et coûteuse. Car bien sûr, quand on divise les coûts, il devient possible de faire face aux services juridiques des monopoles les plus puissants.

     L'actuel gouvernement UMP se déclare libéral, mais refuse l'un des droits les plus élémentaires parmi ceux qui fondent la philosophie politique du libéralisme : le droit d'association.

    Voilà une occasion ratée de faire progresser le droit en France, et tout particulièrement le droit commercial. Si Nicolas Sarkozy se montre très réservé sur ce qu'il appelle la judiciarisation  du droit économique français, on entend, heureusement, un avis tout différent du côté de l'UDF. François Sauvadet, le porte-parole de l'UDF précisait ainsi à l'AFP après le rejet du texte de loi du gouvernement : « Il faut que les consommateurs, à travers des actions collectives, puissent faire valoir leurs droits. C'est un combat que nous menons et nous allons être aux côtés de ceux qui le réclament depuis quelques années pour faire évoluer les choses. »

    Il y avait pourtant, dans les rangs de l'UMP, quelques députés qui  jugeaient que ce projet aurait mérité autre chose qu'une épitaphe. Le député Luc Chatel a ainsi regretté le temps trop court réservé à l'étude du texte de cette loi qui avait son assentiment.

  • Peine de mort : constitutionnalisation de l'abolition

    Tribune d'Hervé Morin dans le magazine Valeurs Actuelles

     

    Le combat contre la peine de mort est un long combat. Il sera bientôt terminé dans nos lois mais il n’est pas fini dans les têtes, comme l’illustre le récent débat en France sur l’exécution de Saddam Hussein. Deux cents ans après que Le Peletier de Saint Fargeau ait demandé en 1791 l’abolition de la peine capitale, le vote dans quelques jours par notre Parlement de l’interdiction de la peine de mort dans notre Constitution est le dernier pas d’une longue marche. Plus de vingt-cinq ans après l’abolition de la peine de mort, le 9 octobre 1981, sur la volonté de François Mitterrand, Jacques Chirac fait bien de parachever l’œuvre de son prédécesseur.

    Reconnaissons le, il y avait du courage dans la décision de François Mitterrand en 1981 de dire aux Français que s’il était président de la République, il abolirait la peine de mort alors que l’opinion y était hostile. Valéry Giscard d’Estaing avait eu envie de le faire, il en avait été empêché par une partie de sa majorité. François Mitterrand l’a fait alors que les Français ne le souhaitaient pas. Et c’est bien ; et c’est cela la grandeur du politique : ne pas suivre systématiquement l’opinion, mais être à l’avant-garde, être un précurseur, même si c’est en contradiction avec ses concitoyens ; le décider quand même parce que l’on pense que c’est bien pour la communauté dont on a la charge.

    Si nous considérons que ce qu’il y a de plus précieux, c’est l’homme ; que personne, pas même la loi, ou la volonté du peuple n’a le droit d’attenter à la vie d’un homme ; que la peine de mort correspond au réflexe d’une société primitive légitimant la violence en l’inscrivant dans son droit alors qu’une société doit en appeler à la raison du coeur pour reprendre la belle expression de Tocqueville, c’est-à-dire conduire les citoyens à la vertu Républicaine et à l’intelligence collective, la peine de mort n’a pas sa place. Une société qui condamne la mort n’a pas le droit de la donner.

    L’abolition de la peine de mort c’est un acte de foi dans l’homme, mais aussi un acte de raison. Je sais qu’à chaque crime on a envie de mort ; je ne doute pas un seul instant que s’il fallait que l’on touche à l’un de mes enfants, l’envie de vengeance serait plus forte que tout et que je ne supporterais pas de voir l’assassin en vie… et un jour libre. Mais si je veux bien me raisonner – beaucoup – je me dis que cela ne changerait rien car le son de la voix de l’être cher ne sonnera plus, quoique l’on fasse.

    Refuser la peine de mort, c’est aussi un acte d’espoir dans l’homme qui s’amende, se répare. J’ai visité beaucoup de prisons, discuté avec beaucoup de criminels. A chaque fois, je n’oubliais pas ce que de plus atroce ils avaient pu commettre et ce que cela pouvait m’inspirer ; mais le travail sur eux-mêmes, la reconnaissance de leur propre ignominie font, qu’après une longue et nécessaire peine, ils ressortent de prison et réussissent parfois une belle réinsertion et surtout récidivent très rarement. En quittant le soir la prison, je me disais à chaque fois qu’on avait eu raison d’abolir la peine de mort.
    Mais je me disais aussi que la France n’avait fait qu’un bout de chemin en n’améliorant pas la condition pénitentiaire, afin de tout mettre en œuvre pour que la récidive soit la plus exceptionnelle possible et qu’après la peine sévère il puisse y avoir la rédemption de l’homme.

    L’échafaud disait Hugo, c’est le plus insolent des outrages à la dignité humaine, à la civilisation, au progrès. A moins de penser qu’avec la peine de mort, on élimine le crime, elle n’apporte rien dans la prévention de la délinquance. Toutes les études qui ont été menées démontrent que la peine de mort ne dissuade pas plus du crime que la prison. L’existence de la peine de mort est sans effet sur la criminalité. D’ailleurs, si c’était le cas, les Etats-Unis n’auraient pas trois fois plus de crimes que la France.

    Au lieu de la colère et de la vengeance inscrite dans nos lois – ce que représente la peine de mort – mettons au fronton de notre démarche « une sévérité puissante, calme et juste ».

    L’inscription de l’interdiction de la peine de mort dans notre Constitution, c’est enfin un message aux Chinois qui exécutent allègrement les opposants politiques, à certains pays du Golfe qui lapident des femmes seulement coupables d’avoir été amoureuses et aux Etats-Unis qui ont oublié qu’ils sont aussi le pays des Droits de l’Homme.