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censure

  • Un petit c.. peut-il faire fermer un blogue ?

    Le blog Sarkofrance, l'un des plus fameux de la blogosphère, est à 18 jours d'une fermeture annoncée. Vraisemblablement, des petits c... se sont amusés à le signaler à google france comme recelant un contenu abusif.

    Ce n'est pas admissible que des merdeux anonymes puissent obtenir la fermeture d'un blog sans-même avoir le courage de porter plainte. La légèreté de la plate-forme blogspot est inadmissible.

    Ceci démontre la faillite du gratuit. Mieux vaut un hébergement payant et que les choses soient claires. Je vais d'ailleurs étudier la chose de près sur mon propre blog afin d'en finir avec les billets filtrés et autres choses de cet acabit.

    Je crois que nous, blogs politiques, ne devons pas nous laisser faire. Il faut des règles, certes, mais dans les deux sens : qu'est-ce qui m'empêche d'utiliser cinquante proxy différents et, sous cinquante identités, d'aller faire des signalements à google ?

    Et puis pour autant que je connaisse Sarkofrance, je n'ai pas le souvenir d'y avoir vu un contenu abusif. Il faudrait s'entendre sur une définition claire de la chose. Tout comme le Faucon, je rejoins Nicolas et Némo dans leurs analyses sur ce sujet (y compris sur l'affaire Hortefeux, largement montée en épingle, à ce détail près que, contrairement à Némo, je ne m'avancerais pas même sur la véritable teneur des propos de Brice Hortefeux : j'ai bien regardé la vidéo, et il répond à une personne que l'on ne voit pas et que l'on n'entend pas. Cela laisse le champ libre à toutes les supputations. Raison de plus pour ne pas en faire.).

  • François Bayrou censuré ! ça commence bien...

    D'emblée, les trois grandes chaînes télévisées ont purement et simplement censuré François Bayrou ! C'est insupportable. Non seulement son discours n'a pas été prononcé en direct, mais de surcroît, il a ensuite été considérablement tronqué ne rendant en aucun cas sa substance.

    Un procédé malhonnête inqualifiable. Nous autres Démocrates, nous ne nous laisserons pas faire.

     

    Voici sa déclaration :  


     

    "Nicolas Sarkozy est élu président de la République. La campagne électorale nous a souvent opposés. Mais je veux lui adresser mes félicitations et mes vœux de citoyen pour son mandat. Et ces vœux sont en même temps des vœux pour la France.

    Je pense à ceux, autour de lui, qui se réjouissent ce soir, en pensant qu’un grand pas a été fait pour eux et pour leur pays. Je souhaite de toutes mes forces qu’ils aient raison.

    Mais nombreux aussi sont ceux qui sont déçus et inquiets et ceux-là je ne les oublie pas.

    La campagne électorale a été le temps des promesses. Mais la situation du pays est telle que les réalités vont reprendre le dessus. C’est un pays fragile, c’est un pays fracturé, c’est un pays endetté.

    Pour se réparer, notre pays a besoin d’être considéré. La France a besoin de redevenir une démocratie, où tout le monde est entendu et où tout le monde est respecté. C’est à ce prix qu’est notre unité nationale.

    Et la première loi de la démocratie, c’est que tout pouvoir doit avoir son contre-pouvoir. Personne ne doit avoir le pouvoir tout seul. Je ne ménagerai aucun effort pour faire naître des contre-pouvoirs libres, indépendants, constructifs.

    Trop de choses vont se jouer pour l’avenir, qui touchent au social, qui touchent à l’économie, qui touchent à l’unité nationale, pour que le même pouvoir ait tous les leviers de commande entre les mains.

    Je le dis à Nicolas Sarkozy : le pouvoir absolu, cela paraît être un confort, on peut décider ce qu’on veut, il n’y a personne pour s’y opposer, mais cela c’est l’apparence. Car il n’y a personne pour vous empêcher de vous tromper. C’est pourquoi quand le pouvoir absolu se trompe il se trompe absolument, et c’est tout le pays, toutes les familles, qui paient l’addition.

    Il faut équilibrer le pouvoir. C’est cela l’enjeu des élections législatives. La France donne le pouvoir, oui, elle le donne nettement, mais elle ne doit pas donner tout entier sans aucun équilibre.

    En même temps, la démarche de ces contre-pouvoirs doit être constructive.

    Chaque fois que le président de la République et son gouvernement proposeront quelque chose de bien, quelque chose qui va dans le bon sens, nous le soutiendrons. Dans ces circonstances, nous voterons oui et nous nous engagerons. Nous serons constructifs et positifs.

    Mais nous serons vigilants. Chaque fois que nous percevrons un risque, nous le dirons de la même manière et nous exercerons ainsi un devoir d’alerte.

    Cela exige, pour le bien de la France, de sortir du camp contre camp. On ne peut pas faire la politique de l’avenir en étant pour les uns toujours pour et pour les autres toujours contre. Je suis persuadé qu’il y a des gens de qualité d’un côté et de l’autre et qu’il faut en tenir compte pour une nouvelle approche républicaine.

    Dans notre vie politique, toutes les forces politiques de gauche, de droite et du centre vont devoir bouger, vont devoir changer, et apprendre à travailler ensemble plus souvent que les unes contre les autres. Pour ma part, je ne cesserai de travailler à ce changement.

    Dès cette semaine, je proposerai de lancer un nouveau mouvement, le mouvement démocrate, qui permettra à tous ceux qui veulent renouveler ainsi la politique, ses mœurs et ses pratiques, la reconstruire et la rénover, de se retrouver et d’agir ensemble.

    Les démocrates défendront les libertés publiques. Ils exigeront que l’on dise la vérité aux Français. Ils défendront du même mouvement la modernisation de l’économie, son énergie créatrice, et la justice sociale. Les démocrates défendront l’éducation et la recherche. Ils garantiront la défense de notre patrimoine écologique et climatique. Ils se comporteront en constructeurs d’Europe. Les démocrates seront des novateurs et des rassembleurs.

    Je ne veux pas finir sans avoir un mot pour Ségolène Royal, et les autres candidats malchanceux, et tous ceux qui se sont battus pour elles et pour eux. Je connais l’amertume des soirs d’insuccès. Mais je veux leur dire ceci : la démocratie, ce n’est pas seulement l’affaire des vainqueurs ; ceux qui n’ont pas gagné ont aussi leur rôle à jouer dans la modernisation et dans l’équilibre de la France.

    En vérité celui qui a gagné, et ceux qui n’ont pas gagné, même s’ils ne le savent pas, ils sont coresponsables de l’avenir du pays.

    Nous avons un grand pays en charge, une grande histoire, un grand peuple. Nous devons à ce peuple de conjuguer nos forces pour préparer son avenir.

    Je vous remercie."

     

  • La Présidence et le centre-gauche de l'UDF, droit de réponse.

    Tout comme la note précédente, ce billet est un commentaire effacé par Marie-Christine Blin sur son blog. 

    Il y a quelque chose que je ne comprends pas dans votre argumentaire : j'ai lu vos messages précédents. Si j'ai bien compris, vous reprochez à François Bayrou que deux années se soient écoulées, sans convocation du congrès, puisqu'il est nécessaire pour élire le président.
    Je viens de lire les statuts :
    http://www.udf.org/connaitre/statuts.html
    Nulle part il n'est écrit que le report d'élections internes est du ressort du congrès.
    Il y a en fait un vide sur la question. Toutefois, l'article 13 y répond peut-être partiellement :

    Les conditions pratiques de fonctionnement de l'UDF qui ne sont pas expressément arrêtées par les présents statuts ainsi que les modalités d'application des dispositions desdits statuts font l'objet d'un règlement intérieur adopté par le Conseil national, sur proposition du Bureau politique se prononçant à la majorité simple et après avis de la Commission Nationale d'Arbitrage et de Contrôle.

    Il me semble que c'est le cas, non ?

    Pour l'écharpe, vous savez, le rouge avait peut-être une toute autre signification. Je pense que le protocole varie certainement quand il ne s'agit pas de rencontres institutionnelles. On ne sait pas le pourquoi de cette écharpe rouge : il y a , à mon avis, certainement une raison. Je ne pense pas que c'était pour le plaisir de détoner sur une photo.

    Pour les électeurs de gauche, je trouve votre propos blessant. Je viens moi-même du centre-gauche, et j'ai rejoint l'UDF, exaspéré par le PS, et alléché par l'espoir d'une réunification du centre dans toutes ses composantes.

    Êtes-vous hostile à ce projet ? J'entends par là : souhaitez-vous que l'UDF soit un parti exclusivement de droite et pour les électeurs de droite ?

    En ce qui concerne les finances publiques, moi, je voudrais bien croire comme vous les déclarations de Monsieur Breton, mais...le problème, c'est que la dette et le déficit croissent sans discontinuer depuis la prise de pouvoir de l'UMP.
    Je suis tout de même en droit d'être sceptique sur les promesses de ses représentants, non ?

    En revanche, j'ai lu les déclarations de Monsieur Bayrou, les travaux des commissions, les contributions de l'UDF, et les remarques de Messieurs Arthuis et de Courson, et cela me semble économiquement viable, et sans promesse inconsidérée, contrairement au PS et à l'UMP.

  • Désir d'enfants, droit de réponse

    Cet article a pour objet de répondre à un autre article sur le blog de Marie-Christine Blin. Cette dame qui se réclame de l'UDF mais conchie son président et les nouveaux adhérents, efface les commentaires et les questions qui la gênent en réponses à ses déclarations.

    Par prudence, elle a même fait disparaître un de ses commentaires où elle appelle les adhérents issus du centre gauche à ne pas rejoindre le grand centre de François Bayrou.

    Exaspéré par cette méthode, d'autant qu'elle se permet de critiquer la modération a priori du site de François Bayrou, l'Hérétique a décidé de re-publier ici son commentaire à son article Faut-il légiférer sur le désir d'enfants des homosexuels . La réponse de l'Hérétique était pourtant courtoise.

     

    A propos du PACS : Je suis plutôt de votre avis, car je trouve que le PACS amène tous les inconvénient du mariage sans ses avantages. En fait, je m'en suis rendu compte, parce que je vis en concubinage et j'ai deux enfants. Je voudrais bien les protéger, en cas de disparition brutale, sait-on jamais, mais chaque fois que je cherche une solution, je retrouve immanquablement le mariage. C'est très fâcheux, parce que je ne tiens pas à me marier. le mariage est entâché, à mes yeux, d'intrusion dans la sphère privée. Je n'ignore pas les liens profonds qui unissent le droit et la morale, mais ces liens n'ont de valeur que s'ils concernent la sphère publique et non la sphère privée. Or, dans le mariage, la mention des divers devoirs rentre dans la sphère privée. En fait, ce que j'aurais aimé, c'est qu'il existât un contrat libre, juridique, de protection pour ceux qu'on aime, et qui ne s'appelle pas mariage. Pas de chance, cela n'existe pas en France, et c'est bien agaçant. Evidemment, un tel contrat pourrait valoir pour toutes les unions, sans que l'on se mêle d'en connaître la nature. En ce qui concerne les homosexuels, ce n'est pas simple. Si je suis votre raisonnement sur l'argent que coûte la PMA, vous ne vous opposeriez pas à ce qu'un coupe homosexuel adopte des enfants, alors ? Puisque sur ce point, la question financière ne se pose pas. Pour les lois de la nature, vous savez, nous autres êtres humains, ne sommes guère plus des êtres naturels depuis fort longtemps. Nos interventions incessantes sur nous-même ne cessent de nous modifier et notre environnement avec. J'ai lu l'article que vous citez : il pose de bonnes questions. En revanche, la définition de la famille qui y figure me paraît un peu limitée. L'affirmation que la famille échappe au champ du politique est à discuter. Je préférerais pour ma part, parler de sphère privée et de sphère publique, car l'article tend à s'appuyer sur un état qui serait naturel, celui de la famille. Ce raisonnement ne tient pas : 1. parce que l'on ne sait pas ce qu'est un homme à l'état naturel et quel est dans cet environnement, son mode d'organisation 2. Parce que s'il faut s'en référer à ses cousins proches, les singes, a priori, il tendrait à consacrer des familles avec un mâle tout-puissant et plusieurs femelles formant autant de mères. Je reconnais dans l'article une profession de foi libérale qui me plaît beaucoup. Mais est-ce que la famille est ce point au-delà duquel la souveraineté du peuple tout entier ne s'applique plus, cela ne peut être affirmé aussi directement et sans nuances. Quand une famille maltraite un enfant, la souveraineté du peuple s'arroge le droit, à juste titre, de le soustraire à sa famille. La famille ne peut donc constituer un rempart impénétrable contre lequel toutes les lois seraient susceptibles de buter. Il n'en reste pas moins qu'on peut se demander, en droit, effectivement, pourquoi pas trois, six, neuf mères, même... C'est une bonne question. Ce n'est pas simple, les rapports de l'Etat et de la famille. Certaines sectes protestantes (Mormons, je crois) promeuvent le mariage multiple. Dans la République de Platon, les enfants appartiennent à tout le monde (à vrai dire, sa cité idéale est passablement totalitaire...) Une remarque, encore, donner un droit, ce n'est pas s'approprier un pouvoir sur une entité pré-politique comme la famille, et la comparaison avec les totalitarismes est d'assez mauvaise foi. Il est difficile de légiférer, car nous rentrons sur ce point dans le domaine de la morale. La question que l'on devrait se poser serait plutôt la suivante : l'enfant sera-t-il épanoui, que ce soit avec deux pères une mère, ou l'inverse, ou dix pères et trente mères et cetera... Premier élément de réponse, si l'on veut que l'enfant soit heureux, assurément, puisque l'espèce humaine est sociale, il ne faut pas le couper de ses pairs. Donc, toute organisation de la famille qui aboutirait à couper l'enfant de ses semblables (et c'est le cas dans les sectes) est à proscrire. Si ce n'est pas le cas, sur le principe, je ne vois pas de raison de lui interdire ses 3,6 ou 9 mères, dès lors qu'il n'est pas établi que ce fait pourrait créer une souffrance psychique chez l'enfant.