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  • Islamisme, le NPA tombe le masque et se dévoile !

    C'est désormais clair : on sait à quoi s'en tenir avec le parti d'Olivier Besancenot. Les trottskistes se fichent comme de l'an 40 de la laïcité. La religion n'est plus un opium du peuple sauf quand elle est chrétienne, et dans notre bonne vieille France qui fleure bon le terroir ancien, de préférence catholique. J'oublais peut-être le peuple déicide, au fait, les Juifs, pas vraiment en odeur de sainteté chez les alter. Le NPA présente donc une candidate voilée (qu'ils ne viennent pas manifester le 08 mars, désormais, personnellement, je les attendrai le pied ferme !).

    A vrai dire, pour être franc, je ne suis pas fondamentalement gêné de trouver une femme voilée sur une liste politique, dès lors qu'il ne s'agit pas d'un voile intégral (ce qui est le cas, il est vrai, pour le NPA). Mais proclamer ensuite que c'est là le signe de l'intégration et du féminisme haut et fort comme le fait le NPA, c'est tout de même gonflé, d'autant plus quand on connaît les positions traditionnelles que le NPA assure défendre quant au féminisme. Quand j'écoute les arguments du NPA pour justifier un tel choix, je vois en réalité que leur conception de la société n'est pas moins communautariste que celle de Nicolas Sarkozy. Elle s'exprime simplement autrement.

    A propos du voile, il faut, je pense, distinguer le voile simple, qui correspond à une pratique conservatrice et  traditionnaliste de l'Islam mais globalement légitimiste et le voile intégral qui en est, lui, un pendant radical et extrémiste. Les Français font souvent des confusions sur la question du voile, faute de bien établir ces distinctions.

    Il va de soi que j'approuve radicalement Éric Besson quand il refuse la naturalisation à un homme qui demande à sa femme de porter le voile intégral.

  • Enfin un qui ose revendiquer le capitalisme !

    J'ai lu l'entretien qu'Alain Dolium a accordé aux lecteurs du quotidien gratuit 20 Minutes, via un chat. Enfin un homme politique qui ose revendiquer clairement le capitalisme, alors que c'était très tendance, depuis 2 ans, y compris au MoDem, de cracher dans la soupe avec des énergie,  glaviots sur glaviots, verts si possible. A un interlocuteur qui lui demande où se situe le MoDem sur l'Échiquier politique, Alain Dolium a répondu ceci :

    Selon moi, le MoDem, c'est la synthèse la plus intéressante entre un Etat qui sait gommer les inégalités de départ et traiter les injustices sociales tout en proposant à chacun un cadre de vie permettant d'aller au bout de son potentiel. Au MoDem, le capitalisme social n'est pas un concept creux mais une véritable ambition pour le pays.

    Je suis d'accord, mais tout dépend de la position du curseur entre l'injustice sociale et la libération des initiatives individuelles. Il reste dans l'énoncé de la phrase un aspect qui me chagrine : je ne suis pas grammairien, mais il me semble bien que du point de vue de l'analyse logique, en grammaire, le mot "État" est sujet (du moins logique) à la fois de la proposition "qui sait gommer et traiter les injustices sociales" et du gérondif "en proposant un cadre de vie permettant d'aller au bout de son potentiel". Alors, certes, on comprend que c'est le cadre de vie qui permettra aux potentiels de s'épanouir, mais il n'en reste pas moins que cela fait beaucoup d'interventions de l'État, cette histoire là. Et pour les injustices sociales, je veux savoir ce que l'on entend exactement par ces mots usés jusqu'à la corde pour avoir servi à désigner tout et n'importe quoi depuis presque 30 ans.

    Sur les questions économiques, selon moi, nous avons besoin de créer une ligne d'horizon  qui serait la durabilité avec des entreprises qui assument leurs fonctions sociales et sociétales tout en créant de la richesse pour le plus grand nombre. La régulation des marchés financiers s'impose de manière à ce que le capitalisme ne soit pas uniquement financier. Enfin, cet espace politique permet de proposer sans dogme un capitalisme qui soit plus entrepreuneurial et moins patrimonial, donc plus ouvert aux talents de tous, y compris ceux issus des quartiers sensibles.

    J'aime bien ce second point. Pas de rejet radical comme j'ai pu l'entendre du capitalisme financier, mais le souhait d'un rééquilibrage entre capitalisme financier et capitalisme entrepreneurial. Souhaiter que le capitalisme ne soit pas uniquement financier revient à admettre le fait qu'il le soit un minimum.

    J'ai remarqué qu'ils sont rares, les partis à présenter des chefs d'entreprise en tête de liste dans des élections comme celles qui se dessinent. Cela fait du bien à la politique de voir émerger une génération qui se confronte quotidiennement à la réalité économique. Alain Dolium ne rejette pas le capitalisme financier parce que, par son métier, il sait bien que la levée de fonds est une étape tout à fait nécessaire à la croissance d'une entreprise. Et cette levée de fonds ne peut se faire seulement auprès d'individus isolés.

    A cet égard, je ne vais pas faire plaisir à Bayrou, je pense que c'est une erreur, et une faute politique, d'avoir enlevé la tête de liste à Marc Dufour en Languedoc-Roussillon. Sans doute, à ce qu'il apparaît, il semblait bas dans les sondages, plus que la nouvelle tête de liste, mais il a une expérience personnelle (ancien PDG d'Air Littoral, qui lui doit une croissance de 40 à 2000 salariés !!!) qui en faisait un candidat atypique et fort utile en cette période de récession.

    Expert en implantation d'entreprises, il était une figure idéale pour les temps difficiles que nous vivons. 3% au départ, ce n'est pas forcément 3% à l'arrivée : le MoDem pouvait faire valoir ses compétences particulières et son savoir-faire. Bref, une c....erie de plus qui m'agace...

  • PS, UMP, Verts, ils n'ont décidément rien compris !

    Je commence à parcourir les programmes des différents candidats pour les prochaines élections régionales, notamment en île de France. Et je suis exaspéré : Pécresse, Huchon, Duflot, ils ne comprennent décidément rien à rien en ce qui concerne les besoins des Franciliens pour les transports. Leurs mesures tiennent en deux axes : des tarifs bas, uniques, spécifiques et tutti quanti pour une catégorie de population (jeunes, vieux et cetera...) et des projets pharaoniques que les enfants de nos enfants verront peut-être un jour. En somme, strictement rien pour améliorer l'offre (et la rapidité !!!) des transports existant. Rien pour faire en sorte que l'on puisse se déplacer plus vite d'un point de l'île de France à un autre. On s'en fout des gratuités de toutes sortes (c'est bien le moment, tiens !). Ils feraient mieux, tous «verdâtrisés» qu'ils sont, de se préoccuper de décongestionner les transports, voilà la priorité.

    Seuls le MoDem, et une coalition de libéraux et de centristes (Parti libéral-démocrate, Alliance centriste, Gauche Moderne) semblent s'être penchés sur la question. Alain Dolium propose de développer le réseau de bus de banlieue à banlieue, observant que c'est l'un des moyens de transport les moins coûteux, et la liste des seconds (Plan d'Urgence pour l'île de France),propose de libérer la concurrence sur les dessertes assurées par des lignes de bus RATP ou SNCF afin d'accroître l'offre de bus. Elle suggère également de boucler les projets autoroutiers nécessaires à la fluidification de la circulation automobile. Cette dernière liste a d'ailleurs le mérite d'avoir un plan précis et pragmatique sur la question des transports, particulièrement individuels. J'aimerais bien en voir autant ailleurs...

    Je ne saurais que recommander la lecture des tribulations de Jean-Paul chez Hashtable, bien évidemment, pour compléter l'information. Il faut dire qu'il y a de la répartie en face, avec Chantal Jouanno qui s'est pris un mawachi gueri pleine tronche avec son projet d'automatisation de la ligne 14... J'ai lu également que la tête de liste parisienne envisageait de rétablir le bon vieil octroi moyen-âgeux féodal qui permettait l'entrée dans la ville (plus communément appelé péage urbain, de nos jours). Franchement, je me demande si je ne vais pas envisager une partie de pêche au second tour des élections régionales si Dolium n'y est pas, moi. Et à vrai dire, même au premier tour, le MoDem a intérêt à être compétitif, parce que le projet des libéraux et des centristes me tente drôlement, moi...

  • Google-Apple : WAR

    Il y a une scène d'anthologie dans l'Empire contre attaque, l'épisode V de Star Wars : Dark Vador revoit à la baisse l'accord conclu avec Lando Calrissian. Lando réalise alors qu'il a fait une erreur magistrale de s'imaginer que le seigneur Sith poursuivait autre chose que son propre intérêt. Il en va à mon avis de même de tous les accords que Google peut bien passer avec Apple. Steve Jobs y a mis le temps, mais il a fini par comprendre ce qui était une évidence à mes yeux : Google n'a aucunement l'intention de laisser prospérer sur sa niche, si petite fût-elle, un rival potentiel, aussi insignifiant fût-il. Google ne vient pas sur le marché de la téléphonie pour faire joujou ; il y vient pour faire ce qu'il a déjà accompli sur la recherche et les applications en ligne : s'y tailler une position dominante dans un premier temps, hégémonique ensuite si possible.

    Le Nexus One (le Nexus Two est en préparation) vient directement en rivalité avec l'i-phone. Certains s'imaginent qu'Apple multiplie les coups de semonce contre Google avec l'intention de développer son moteur de recherche. Je n'en crois rien. Si c'est le cas, c'est voué à l'échec. Je pense plutôt qu'Apple tente d'assurer la survie de l'un de ses produits phare. La plate-forme Android qui assure le fonctionnement du Nexus One devra toutefois disposer d'alliés au pouvoir adjuvant évident pour pouvoir se développer. Les développeurs en jeux vidéos sont donc aux premières loges.

    Il reste néanmoins un petit détail, de taille...au moins en Europe : compte-tenu du prix du Nexus One, ce n'est pas demain la veille qu'il va supplanter l'i-phone sans baisser sérieusement ses tarifs. 299 euros avec abonnement, 699 sans, faut pas déconner non plus...

  • Reproduction sociale

    C'est très tendance de fustiger la reproduction sociale, je trouve, dans la classe politique. A en croire presse, commentateurs et divers politiques, il suffirait d'être né quelque part pour pouvoir aspirer aux plus grandes écoles. De tels raisonnements ont le don de m'agacer. C'est une négation de tous les efforts qu'on fourni les pauvres gars et les pauvres nanas qui ont trimé d'arrache-pied pour entrer à HEC, à l'IEP, à Centrale, Polytechnique ou encore l'ENA. Combien de soirées sacrifiées, de renoncements aux loisirs ? de week-end à étudier ? Ils y pensent, les contempteurs de l'excellence ? Il les ont essayés, ces concours, histoire de se rendre compte la somme de travail que cela demande ? Je ne proviens pas d'une grande école, à titre personnel, mais j'ai du respect pour l'intelligence et la capacité de travail de ceux qui sont parvenus à y rentrer. Et je m'exaspère qu'on n'y voit là que seul effet d'un procédé social mécanique. L'excellence reste possible, et elle demande autant d'effort aux uns qu'aux autres. L'on doit s'assurer simplement que les plus modestes puissent avoir accès à la culture et se financer les livres nécessaires aux préparations les plus prestigieuses. La seule sélection qui vaille d'être combattue, c'est celle qui ferait de ces études une question de moyens financiers, d'où la bonne idée de la gratuité des concours de Valérie Pécresse (on attend toutefois la réalisation effective de la chose). Peut-être peut-on faire davantage pour les jeunes les plus méritants, bien évidemment, si l'on constate un goût réel de leur part pour l'étude.

    Toutefois, de telles aides devraient aussi pouvoir s'appliquer aux filières professionnelles d'excellence. Il y a là un logiciel mental à changer dans notre système éducatif.

  • étonnant Alain Dolium

    Je suis avec curiosité et intérêt le parcours d'Alain Dolium. J'ai lu ce qu'en dit le Blog du Démocrate, et je partage jusqu'à un certain point son analyse. Il présente à mes yeux des avantages, mais aussi des points qui fâchent. Les avantages, c'est que je le vois pragmatique (ça nous change des idéologues de la démocratie), c'est un chef d'entreprise, et c'est un bon communicant. J'observe qu'il sait être présent sur la Toile sans s'imposer, et qu'il répond si on l'interpelle. J'ai un un peu de mal à récapituler ses prises de position étant donné qu'elles ne figurent pas toutes sur le site de campagne du MoDem en île de France. J'apprécie son réalisme sur l'emploi : Valérie Pécresse parle de créer un million d'emplois en île de France. C'est ridicule, c'est évident que c'est impossible en l'état. Alain Dolium qui a chiffré et calculé son programme parle de 150 à 160 000. Cela me paraît bien plus réaliste. Son idée des deux emplois sans charge à l'échelle régionale (assurance recrutement) n'est pas mauvaise : reste à savoir ce que cela donnerait dans la pratique s'il pouvait être élu. Si l'île de France pouvait mettre en oeuvre cette idée, ce serait un excellent laboratoire en prévision du programme des présidentielles.

    Il y a néanmoins comme je l'ai dit des points qui fâchent : l'un d'entre eux, c'est la caractère socialo-compatible de Dolium, avec une touche même jospino-compatible. Comme s'il paraissait acquis que le MoDem allait s'allier aux Socialistes au second tour. Autant voter directement pour les Socialistes, alors ? Je n'entends pas la moindre critique d'Alain Dolium sur la gestion de la région par Huchon, et pourtant, il me semble qu'il y a des choses à dire.

    J'ai lu la réaction d'Alain Dolium sur la mixité sociale, les quotas et les concours aux grandes écoles. J'ai retenu ces remarques :

    Le concours d’entrée aux grandes écoles est aujourd’hui le dernier ilot de méritocratie perdu dans un océan de connivences et de non-dits.

    Nous sommes confrontés aux résultats d’une massification de l’éducation et nous avons laissé croire au mirage d’un élitisme accessible à tous. La massification des filières générales n’a que déplacé le problème en créant de nouvelles poches de reproductions sociales.

    Jusque là, ça va ; c'est après que cela se gâte. Je me méfie toujours, quand on présente le système éducatif actuel comme un espace exclusif de reproduction sociale. Cela fleure le bourdieusisme bon teint. Alain Dolium évoque les classes studieuses, les plafonds de verre divers pour les classes populaires. Le pire serait justement qu'elles disparaissent, ces classes studieuses. Oui, il y a une sélection par les langues rares ou anciennes, et tant mieux : encore heureux que dans le délire égalitariste qui a frappé tous les gouvernements depuis la réforme Haby de 1976 il soit resté le fil ténu, devenu en effet un fil d'Ariane dans un labyrinthe, pour constituer l'ultime d'espoir pour ceux qui chercheraient à échapper au marasme. Il ne s'agit pas de supprimer les codes, mais de permettre qu'ils soient accessibles partout dans tous les collèges de France. A chacun, ensuite, de saisir l'opportunité ou non, selon l'avenir qu'il envisage. L'excellence partout, comme le disait Bayrou pendant la campagne présidentielle, ou encore ces villages où on pouvait étudier le grec et le latin comme le regrette Jean Lassalle dans sa Parole donnée. Le discours d'Alain Dolium ne m'apparaît donc pas in fine convaincant sur le sujet. C'est l'inconvénient d'être un mélange de bayrouisme (Biennnnn !) et de socialo-jospinisme) (Pas biennnn....!).

    Sur les transports, j'attends plus de précisions sur son projet : il a raison d'observer que les bus sont en effet bien moins chers que les réseaux ferrés. Le problème, c'est que les routes sont aussi saturées, et que je ne vois pas dans don programme ce qu'il prévoit pour contourner cet écueil. J'apprécie néanmoins le caractère réaliste de sa proposition, car elle a le mérite de pouvoir être mise en place dans des délais très rapides, contrairement aux projets pharaoniques des Socialistes et de l'UMP.

    Pour conclure, il est acquis pour moi que je voterai pour lui au premier tour. En revanche, je ne sais pas encore ce que je vais faire au second tour si jamais il s'allie avec les Socialistes. Tout dépendra de la composition de la liste UMP que je n'exclue alors pas de soutenir le cas échéant.