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  • Janvier, le nouvel an et les portes

    Le saviez-vous ? le mois de janvier est en réalité unr création romaine. Il fut nommé ainsi en l'honneur du dieu Janus, dieu des portes, mais également dieu à double-face : une face tournée vers l'avant, une autre vers l'arrière.

    Bien évidemment, il y a là une sympbolique qui n'échappera pas aux esprits perspicaces. La face qui regarde vers l'arrière, c'est le passé, et donc l'année qui finit, et celle qui regarde vers l'avant, celle qui commence.

    Paradoxalement, les premeirs romains ne commençaient pas l'année au mois de janvier, mais au mois de Mars, très précisément à l'équinoxe du printemps. Ce n'est que plus tard qu'ils firent cadrer le cycle des saisons avec leur calendrier.

    On faisait la fête, le 1er jour du mois de Janus, à Rome : on s'échangeait des petits cadeaux, on s'invitait les uns chez les autres, et on laissait les portes ouvertes en guise d'hospitalité. On appelait ces fêtes les januaria.

    La tradition a traversé les siècles. Le 1er jour du mois de Janus ne devint le 1er jour de l'année qu'à partir du 2ème siècle avant J-C. Il allait le rester définitivement, puisque de nos jours, nous continuons à fêter Janus. 

  • Ah, les vaches ! ils nous envoient paître !

    y'a bon les engrais pour les sols et nos braves bovins : ça y en a être ce à quoi penser not' bon gouvernement. La prime herbagère agro environnementale (PHAE) est un dispositif destiné à faciliter la souscription par un grand nombre d'agriculteurs de mesures agro environnementales visant à la préservation des prairies  et au maintien de l'ouverture des espaces à gestion extensive.

    Dit plus clairement, plutôt que d'irriguer comme des boeufs à grand coup d'eau des champs afin de nourrir les bestiaux, et de passer la tondeuse sur les pariries à grand coup de machines à gasoil pétaradants, on fait d'une pierre deux coups en envoyant paître nos braves bovins la bonne herbe du sol. En plus au niveau paysage, c'est carrément plus sympa.

    Le spécialiste de ces questions, au MoDem, c'est lui : 

    7bb087ed4310d8caa616f62d22658a3f.jpgOr, si j'ai bien compris le texte de Jean Lassalle, député MoDem des Pyrhénées-Atlantiques, l'actuel ministre de l'agriculture, ou quelqu'un du gouvernement auquel il appartient, a eu l'idée géniale de distinguer l'été de l'hiver pour accorder la dite prime : fameux, n'est-ce pas ? en hiver, comme les braves bêtes se réchauffent les unes contre les autres dans de conviviales étables, elles ne sont pas dans les prairies. Donc, pas question d'accorder aux exploitants agricoles leur part de prime pour cette période. Et il se trouve que cette situation est particulière à la montagne, puisque c'est le propre de ce territoire que d'avoir des pâturages d'été. Je copie ici sa question écrite au gouvernement (question n°11554 Question publiée au JO le : 27/11/2007 page : 7373) , demeurée sans réponse...

    M. Jean Lassalle  attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les conséquences qu'auront les modifications du dispositif de la PHAE 2 dite « prime à l'herbe » qui, dans notre département, a eu jusque là une efficacité indéniable et permis de maintenir une agriculture de montagne adaptée à notre territoire. Les modifications que présente actuellement la direction départementale de l'agriculture et de la forêt révèlent deux caractères principaux, à savoir : réduire l'aide accordée et dissocier les territoires de transhumance des exploitations agricoles. La conjugaison des deux pourraient avoir des conséquences multiples et catastrophiques pour le territoire. La première va mettre en grande difficulté les organisations collectives de gestion des territoires pastoraux, qui développent depuis leur origine une gestion en patrimoine commun. Aujourd'hui, cette approche est la seule réponse pragmatique à l'entretien de nos territoires pastoraux et au maintien de la biodiversité. Toute autre approche, aussi intellectuellement satisfaisante qu'elle soit, ne reste que théorie sans résultat. La deuxième va condamner des centaines de petites exploitations d'élevage de montagne qui, aujourd'hui, conduisent leurs troupeaux sept mois sur des exploitations exiguës et cinq mois dans les estives. Dissocier l'estive de l'exploitation, c'est afficher artificiellement des taux de chargements très élevés qui excluront, de fait, les éleveurs du cadre d'octroi de la prime à l'herbe. Il veut aussi l'alerter sur le danger de l'approche strictement géographique (images satellites, cartographie...) faite actuellement par les directions départementales de l'agriculture et de la forêt et le CNASEA. Ces dispositifs excluent les doubles usages bénéfiques à l'entretien du territoire et de la biodiversité comme le pâturage sous couvent forestier, très développé dans les Pyrénées-Atlantiques. Enfin, dans les estives les moins chargées, la localisation géographique des surfaces primables risque, à terme, de limiter la reconnaissance des territoires pastoraux aux seules surfaces primées. Il ajoute à titre informatif que, dans les vallées pyrénéennes, plus de 60 % du territoire est consacré au pastoralisme. Il veut lui faire part de cette difficulté particulière et souhaite le voir la prendre en compte sérieusement, car il sent aujourd'hui, encore une fois, monter la crainte, l'inquiétude d'un monde pastoral déjà bien malmené par ailleurs, et qui se mobilise toujours avec vigueur dès que l'on touche au territoire. 

  • MoDem 1.67 contre 18.6

    Qu'est-ce que sont ces chiffres mystérieux ? C'est bien simple : le premier est le temps accordé au MoDem dans les médias, et le second, le score de François Bayrou à l'élection présidentielle.

    Impressionnant : plus de dix fois inférieur. Et encore : à cela il faudrait ajouter que l'information donnée a été à chaque fois partiale, tronquée, et souvent malveillante...

    Même s'i l'on compare au score obtenu aux législatives, cela reste encore 4 à 5 fois inférieur. Et cette situation aussi honteuse que malhonnête, ce véritable déni de démocratie perdure sans que cela ne gêne personne. 

    Le mieux, je le pense, est de contacter le CSA pour dénoncer cette situation inique et indigne.

    Voici un lien direct vers le formulaire ad hoc. J'invite tous les citoyens indignés, indépendamment de leurs convictions politiques, à saisir cet organisme afin que justice soit faite.

     

  • Capitalisme,Socialisme et Démocratie (9) : Atmosphère sociale et intellectuels en régime capitaliste

    Les derniers chapitres de Capitalisme, Socialisme et Démocratie que j'ai lus, m'ont à la fois  laissé sur ma faim et à la fois procuré un intense sentiment de satisfation, par lequel j'avais peine à retenir un ricanement mauvais, tant je trouvais pertinent certaines de ses évocations :-) Voici ce que Schumpeter écrit, en introduction du chapitre 13 :

    « Enfin, nous avons observé que le capita­lisme donne naissance à une mentalité d'objecteurs qui, après avoir détruit l'autorité morale de multiples institutions non capitalistes, en vient à se tourner contre les propres institutions de ce régime. Le bourgeois découvre, à sa grande stupéfaction, que l'esprit rationaliste ne s'en tient pas à mettre en question la légitimité des rois ou des papes, mais que, poursuivant son offensive, il s'en prend à la propriété privée et à tout le système des valeurs bourgeoises.»

    Je suis un peu étonné, pour le coup, du manque de perspicacité de Schumpeter : il constate à raison que des phénomènes sociaux suivent les phénomènes économiques au sein de la société capitaliste. Mais, il n'imagine pas que ces phénomènes sociaux puissent évoluer de la même manière que les phénomènes économiques, c'est à dire avec un processus de création destructrice appliquée au social. Certes, l'un des aspects du Capitalisme, c'est de tendre à saper un certain nombre de valeurs qui le constituent, mais, sa force c'est d'être régulièrement capable de les récupérer ! Si Schumpeter avait connu mai 68 puis sa récupération ultérieure par les forces commerciales, il aurait été soufflé ! ou encore toute la publicité que l'on a pu tirer du mythe guévariste. Dans un domaine plus sérieux, la constitution de panier d'actions de société respectant une charte éthique et environnementale, tout simplement parce que ces sociétés sont plus perfomantes sur la durée : elles présentent en effet moins de risques, puisqu'elles respectent les législations et qu'elles inspirent confiance, ce qui est fondamentale dans une société et un marché de crédits comme le nôtre ! 

    L'essence du capitalisme, c'est aussi de générer toujours plus de droit, parce que ces droits sont une sécurité pour le commerce et l'économie, même s'ils peuvent par ailleurs engendrer marginalement des rigidités. Tout le chapitre est un développement de l'idée exprimée en introduction. Bien sûr, en fin psychologue, Schumpeter observe des phénomènes justes : notamment, il a très bien pressenti la nature de l'agitation gauchiste, et il dresse un panorama saisissant des démagogues de tout poil s'emparant du discours anti-capitaliste. Faut-il pour autant réduire l'évolution sociale du capitalisme à cette agitation ? Je ne le pense pas.

    Il n'en reste pas moins des moments savoureux : Schumpeter n'aime pas le type de l'intellectuel vain et débatteur, et ses interrogations rhétoriques et observations sont souvent jubilatoirement cruelles :

    « Ce type social est malaisé à définir et cette difficulté est même l'un des symptô­mes associés à l'espèce. Les intellectuels ne forment pas une classe sociale au sens où les paysans ou les travailleurs industriels constituent de telles classes. Ils accourent de tous les coins de la société et une grande partie de leurs activités consiste à se com­battre entre eux et à former les avant-gardes d'intérêts de classes qui ne sont pas les leurs. Néanmoins, les attitudes de groupe qu'ils prennent et les intérêts de groupe qu'ils développent sont suffisamment accentués pour que beaucoup d'intellectuels adoptent les comportements généralement associés au concept de classe sociale.»

     J'aime bien le «ils acourrent» : on sent qu'il a envie de dire qu'ils se précipitent à la curée, le père Schumpeter...Mais il se lâche vraiment dans cet autre passage :

    « Les intellectuels sont effectivement des gens qui manient le verbe écrit ou parlé et qui se différencient des autres écrivains ou orateurs par le fait qu'ils n'assu­ment aucune responsabilité directe en ce qui concerne les affaires pratiques. Cette dernière caractéristique en explique une autre : l'intellectuel, en général, ne possède aucune des connaissances de première main que fournit seule l'expérience. Une troisiè­me caractéristique consiste dans l'attitude critique de l'intellectuel, déterminée à la fois par sa position d'observateur - et même, dans la plupart des cas, de profane (outsider) - et par le fait que sa meilleure chance de s'imposer tient aux embarras qu'il suscite ou pourrait susciter. Profession de l'individu sans profession? Dilettantisme professionnel? Gens qui parlent de tout parce qu'ils ne comprennent rien?  »

    Il ne les aime pas, n'est-ce pas ? J'ai eu déjà l'occasion d'en parler dans un autre billet, d'ailleurs. On comprend mieux la position de Schumpeter si l'on lit le chapitre 11, la civilisation du Capitalisme. En réalité, il y a un fond protestant très fort qui émerge chez Schumpeter : il aime l'idée de l'homme self made man, qui se forme tout seul, entreprend, et crée : un peu l'idéal des premiers protestants émigrés en Amérique, finalement. Pour ces hommes d'action, les intellectuels sont avant tout des ratiocinateurs. Très certainement, Schumpeter distingue les hommes de lettres ou les philosophes des intellectuels, même s'il ne le dit pas excplicitement. On croit comprendre, toutefois, à son analyse, qu'il a conservé une dent contre ces derniers...

    C'est assez amusant : le côté systématiquement critique de l'intellectuel, allez savoir pourquoi, cela me rappelle quelque chose de déjà vu sur la blogosphère... Un peu comme la politique compassionnelle du samedi 29 décembre 2007...

  • Wi-fi à Paris, la menace fantôme

    Il est dans les projets de Betrand Delanoë de couvrir Paris en entier de bornes wi-fi. Je ne suis pas un expert de la chose, mais j'ai tout de même une certaine défiance à imaginer des centaines de bornes balançant des ondes à tire-larigot dans ma direction quand je me promène tranquillement dans Paris. Je diras même que je ne me sens pas vraiment tranquille à cette idée...

    En fait, on ne sait aps trop quel effet cela peut produire, mais en revanche, le personnel d'une bibliothèque parisienne s'est plaint de bourdonnements, de maux de tête et de malaises juste après qu'une borne ait été installée dans leurs locaux. Bref, appliquer le principe de précaution ne me paraît pas du luxe.

    0a909ccc4efb83ad90c4186b410fcaef.jpgJ'ai cru comprendre à la lecture du projet "Nouvelles technologies" du MoDem et de Marielle de Sarnez à Paris, que ces derniers étaient plutôt favorables à la fibre optique qu'au Wi-fi. Pour d'autres raisons que celle que j'évoque-ci-dessus, mais je crois que je vais aller leur faire état de ma remarque pour apporter ma pierre à l'édifice. Accessoirement, la fibre optique permet un transpert d'informations bien plus rapide, et est sans danger. Je trouve d'ailleurs, que la manière dont  Marielle de Sarnez et  Bruno Gas (qui est en large partie co-responsable de ce projet) conçoivent le développement du haut-débit à Paris est plus sensé : les pouvoirs publics n'ont pas vocation à se substituer aux opérateurs, mais plutôt à leur faciliter la tâche, notamment en permettant des mutualisations qui permettraient de diminuer les coûts (la fibre optique coûte très cher).

  • La politique compassionnelle

    La politique compassionnelle est le double négatif de la politique réelle. Entrer en politique, c'est agir et adopter des positions.

    La politique compassionnelle, c'est s'appuyer sur les consensus larmoyants : on allume une bougie chaque fois qu'un humanitaire tombe sous les balles, on applaudit les discours de révolte du star-système, on revendique la liberté, et surtout, on se garde bien de fâcher autrui en abordant les problèmes de fond sur lesquels il est inévitable de s'engager. 

    La politique compassionnelle, c'est quand la mièvrerie et le bon sentiment tiennent lieu de réflexions et remplacent les idées. C'est aussi quand les espaces de débats deviennent des aquariums où il fait bon, pour un poisson rouge, croiser un autre poisson rouge. Et chacun d'ôter son chapeau et de se congratuler de partager une mutuelle mièvrerie.

    La politique compassionnelle a pris le relais du yaka faukon gauchisant des années 80 : c'est un nouveau droitdelhomisme à usage de notre nouvelle société mondialisée. Elle esquive les vraies questions auxquelles, aux antipodes, la politique d'action tente d'apporter une réponse.  Elle est également la soeur jumelle de la politique spectacle qui fait semblant d'apporter des réponses simples à de vrais problèmes. 

  • François Bayrou réagit à l'assassinat de Benazir Bhutto

    François Bayrou a qualifié jeudi d'"acte épouvantable" l'attentat meurtrier contre la "femme courageuse" qu'était Benazir Bhutto, y voyant "un très mauvais signe" pour le monde. "C'est un acte épouvantable qui vient de frapper et de tuer Benazir Bhutto", a-t-il déclaré. "Après de nombreux attentats qui la prenaient pour cible, celui-là a hélas emporté une femme courageuse, engagée jusqu'au bout pour reconstruire un pays en décomposition". "Comme lors de l'assassinat du commandant Massoud, le fanatisme a ainsi atteint son but et c'est un très mauvais signe pour la situation dans cette région du monde et probablement dans le monde tout entier", a poursuivi le président du MoDem. toutes les personnes de bonne volonté doivent joindre leurs efforts pour que le processus démocratique puisse se poursuivre en dépit des rancoeurs et de la douleur", a conclu le député des Pyrénées-Atlantiques.

     

  • Benazir Bhutto, l'icône brisée

    J'ai déjà eu l'occasion d'écrire ce que je pensais de Benazir Bhutto et de prendre notamment le parti de Fatima, sa nièce. Benazir Bhutto est une icône brisée parce qu'elle représentait des espoirs pour nombre de Pakistanais laïques et pour les pays occidentaux, face à l'extrémisme. Il est bien évident que son assassinat profite à Al Qaeda. Mais Elle est aussi une icône brisée parce qu'elle a donné par le passé l'image la plus détestable de la démocratie. Parce que par son attitude, elle a associé démocratie et corruption, parce que face aux intégristes, au moment où elle aurait pu agir, elle a joué avec le feu, notamment en reconnaissant le régime intégriste des Talibans et en ne luttant pas contre le pouvoir maléfique des madrasas pakistanaises. Et enfin, parce que comme le rapporte Fatima, sa nièce, elle a au moins laissé assassiner son frère qui s'opposait à sa politique.

    Peut-être avait-elle changé. Peut-être. Mais, quelque part, l'attentant ignoble qui l'a emporté, lui est aussi revenu comme un boomerang.

    Il y a une porosité incroyable entre l'ISI (services secrets pakistanais)  et les éléments extrémistes de toute sorte à commencer par les soutiens d'Al Qaeda. On ne sait pas encore qui a commandité l'attentat. On se doute, évidemment, que les fanatiques ne se voulaient pas voir privés du leadership de l'opposition, ce que Benazir était en partie capable de faire. Mais les rouages du pouvoir sont tellement tordus, au Pakistan, qu'allez savoir si ce ne sont pas des intégristes qui n'ont pas été manipulés par des éléments plus ou moins controlés au sein du pouvoir.

    Certains s'imaginent que Fatima, la nièce de Benazir, pourrait être un nouvel espoir. Mais elle courrait un danger terrible si elle se rendait au Pakistan, et, de toutes façons, je ne crois pas qu'elle ait la moindre envie d'honorer la mémoire de sa tante. 

    Quand certains disent que la démocratie a été assassinée avec sa disparition, je les invite à rectifier leur discours : la démocratie est morte depuis belle lurette, au Pakistan. Ce qui risque de basculer, avec la mort de Benazir Bhutto, c'est la stabilité du pays. 

  • Le label Grand Paris

    Voici le troisième et dernier billet directement issu des travaux de recherche de Denis Barras et Catherine Mouradian, deux membres du groupe Attractivité de Paris de l'UDF pendant les années 2006 et 2007. Nous avons vu dans un précédent billet quel rôle Catherine et Denis attribuaient aux CCI dans l'idée d'une nouvelle gouvernance économique de Paris, et leur insertion dans une sorte de hub dont l'objet était de regrouper et classer l'information à destination des entreprises souhaitant s'implanter à Paris.

     Ce projet ne serait pas complet sans le développement d'une opération de communication de grande envergure : c'est ce que Catherine Mouradian et Denis Barras ont imaginé, et cela, bien avant que le concept n'aboutisse dans la presse. Pour mémoire, rappelons que Didier Bariani et Marielle de Sarnez ont promu au Conseil de Paris, cette idée de longue date au sein de l'UDF. Mais c'est le travail de ces deux acteurs du groupe Attractivité de Paris qui a donné corps à l'idée. Gageons que nombre des développements que l'on trouve dans cette analyse figureront au final dans le projet parisien du MoDem.

    L’utilité du Label

    Aujourd’hui, il existe plusieurs labels qualité garantissant la qualité d’un produit ou d’un service.
    Voici quelques exemples :
    · « Label Tourisme et Handicap », sous l’impulsion du Ministère en charge du Tourisme
    · « Label Bienvenue en France », initiative gouvernementale visant à regrouper sous un référentiel
    national les divers labels existant pour accroître la visibilité et la qualité de l’offre touristique…
    · « Label UBIFrance » décerné par l’agence française pour le développement les entreprises françaises
    à l’International (subventions, promotion…).
    · Et en vrac, divers labels sectoriels ou locaux ; « Label CNIL », « Label CNRS », « Label ville Internet », « Label du Commerce équitable », etc…

    Ces labels sont nécessaires à la classification de l’ensemble des offres. Pourtant l’on constate que certains labels visent le même objectif tout en étant attribué par des organismes différents.
    Par exemple, nous pourrions nous étonner de la différenciation du label Bienvenue en France de celui de Tourisme et Handicap ou de celui des entreprises françaises à l’Internationale alors que tous visent à promouvoir la qualité Française, celle d’un pays très moderne et convivial !
    Au niveau régional, nous devons travailler à une présentation d’ensemble de l’offre ; tous les jours des initiatives locales créatrices d’activité économique ou visant à l’amélioration de la qualité de la vie voient le jour et restent limitées à une maigre promotion locale alors que certaines pourraient incitées à des implantations d’entreprises si seulement l’information était plus largement diffusée.
    Ainsi il paraîtrait judicieux de créer un Label Grand Paris qui aurait l’avantage de limiter naturellement la multiplication pléthorique de micro labels afin de véritablement rendre plus visible l’identité et les spécificités franciliennes. Ce Label offrira une ouverture promotionnelle concrète aux initiatives locales et permettra aussi, indirectement, de rationaliser plus facilement l’octroi de certaines subventions et ainsi de mieux gérer une part de l’argent public.

    Un Label, une Charte en liaison avec le HUB

    Constituer un HUB tel que nous l’avons décrit précédemment implique que nous présentions une offre claire des diverses opportunités régionales économiques et sociales et la mise en réseau des acteurs locaux afin de faciliter la vie de chacun. Le Label garantit à la fois l’accompagnement et le contrôle des initiatives.

    • Création d’un Comité Indépendant éventuellement au sein de la CCI du Grand Paris, constitué de citoyens et de représentants des principales institutions de l’IDF, de l’entreprise et du tourisme qui sera chargé de la rédaction d’une Charte et l’attribution du Label.
    • La Charte et l’octroi du Label devra permettre la mise en valeur de toutes initiatives visant à la promotion du Grand Paris tant vis-à-vis de l’étranger que vis-à-vis de toutes personnes souhaitant vivre ou travailler en IDF, faciliter l’accès à l’information.
    • Le Label devra favoriser tant le respect de la qualité de la vie (accueil, handicap, aide à la personne…) que la qualité et la valeur économique des activités à promouvoir en IDF ; faciliter l’implantation économique et préserver la diversité de l’offre de service étant des spécificités parisiennes à valoriser.
    • L’attribution du Label sera matérialisée par l’affichage d’un logo chez le bénéficiaire
    • Présence d’un relais local dans chaque Mairie ou au sein du guichet local de la CCI Grand Paris, chargé de l’information, auprès du Comité, des initiatives locales afin qu’elles soient éventuellement labellisées puis enregistrées au sein du HUB et apparaître sur le site Internet de ce dernier.
    • Le Label Grand Paris concernera essentiellement l’activité économique liée à la promotion de l’Ile de France mais le HUB reprendra toutes les informations touristiques et celles concernant la vie du citoyen (sociale et administrative).

    Conclusion

    Certes, l’on pourrait considérer comme impossible un tel projet « Concept du Grand Paris + portail unique + label » pour des raisons politiques ; nous avons tous constaté la difficulté de faire travailler ensemble des élus de partis différents ou des organismes souvent frileux ou démotivés préoccupés seulement par l’immédiateté d’une obligation professionnelle.
    Pourtant la concurrence des grandes agglomérations étrangères est réelle et même certaines agglomérations françaises commencent à avoir vraie image de marque à l’international faisant passer Paris au second plan sur bien des domaines ; un comble pour la grande capitale culturelle et économique qu’est Paris !
    Notons que sur bien des projets, l’idée du Grand Paris émerge (changement du nom de l’aéroport de Roissy, extension de la notion « Université de Paris » et de bien d’autres initiatives citées tout au long de notre analyse « Attractivité de Paris » (Paris place financière, etc...).
    Pour toutes ces raisons, il paraît indispensable de travailler à construire l’image du Grand Paris, mettre en valeur tout son potentiel sans attendre que tout un ensemble d’initiatives locales, non valorisées, ne voient automatiquement le jour face à l’évolution naturelle des exigences économiques et sociales pour finir par complètement opacifier l’intérêt de notre région.
    Nous pensons que bon nombre de Franciliens sont conscient de la nécessité de motiver l’activité économique en facilitant son accès et en généralisant son information cela passe autant par l’augmentation des transports en commun, par l’animation de la vie locale que par la valorisation de l’ensemble des opportunités afin de soutenir le rayonnement de notre région en France et à l’étranger.
    Les outils promotionnels que sont le concept du Grand Paris et la création du portail unique nous paraissent indispensables à la réalisation d’une stratégie marketing active et ouverte au bénéfice de notre région.

  • Le dernier des Mohicans...

    Titre de film ? pas seulement. Le scenario pourrait aussi s'appliquer à la politique et très précisément au député UDF Thierry Benoît.

    Il y a deux manières de se séparer du MoDem et de François Bayrou : l'une élégante et l'autre assez vilaine : Thierry Benoît a choisi la première,  Christian Saint-Etienne et  Jean-Marie Cavada la seconde.

    S'il ne doit rester qu'un UDF, Thierry Benoît sera celui-là. J'ai bien aimé son communiqué pour faire taire les rumeurs en provenance du Nouveau Centre.

    J'en fais copie ici :

    aea9b6a023dcadf15efe1010f82e3aa0.jpgLe député UDF de Fougères dément les rumeurs prématurées faisant état de son ralliement au Nouveau Centre. 

    Le premier conseil national du Nouveau Centre a donné lieu, dimanche dernier, à diverses spéculations autour de l’alignement politique du député de la sixième circonscription d’Ille-et-Vilaine. Thierry Benoît a prêté une attention particulière à cette convention en tant que parlementaire élu sous l’étiquette de l’UDF au mois de juin dernier (cf. cliché joint).

    Il n’a cependant pas assisté aux débats, ni habilité qui que ce soit à s’exprimer en son nom. La recomposition du Centre est, comme il l’écrivait dans Ouest France le 29 novembre dernier, une tâche de longue haleine à laquelle il entend œuvrer avec l’appui du plus grand nombre. Aussi dialogue-t-il en permanence avec les députés du Nouveau Centre qui partagent cette analyse en raison de leur parcours personnel.

    Et voilà. Au moins quelqu'un qui a le mérite d'être clair. Il a choisi délibérément  d'afficher le bulletin de vote des législativesde juin 2007 pour rappeler sa véritable allégeance. C'est honorable de sa part. Et par les temps qui courent, plutôt rare.