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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 95

  • Par pitié, faites-la taire (la FCPE) !

    Y'a rien de plus nocif, bisounours et malfaisant, je le crois, que cette satanée pseudo-fédération de parents d'élèves : la FCPE (ou FCPS, c'est pareil, c'est la courroie de transmission du PS). En fait, si on veut connaître la pensée profonde du PS dans le domaine de l'éducation, il suffit d'aller lire et d'écouter les imbécilités crasses qui prolifèrent du côté de la FCPE.

    Là, ils reviennent à charge sur les devoirs à la maison, au point que Princesse Soso en est tout émotionnée.

    Ben oui, ma belle, mais songe-s-y un peu, aussi, quand tu annonces que tu veux voter à gauche...Je l'ai déjà dit, il n'y a pas de différences de fond entre le PS et l'UMP sur l'éducation. 

    Oui, donc, disais-je, avec ces ânes, si jamais ils parviennent à imposer leurs visées dogmatiques et idéologiques, je vais devoir inscire mes enfants dans le privé : ils veulent interdire les devoirs à la maison. Très intelligent, ça, non ? Le pire, c'est que comme tous les hiérarques socialistes et/ou pédagogolâtres, ce sont des praticants experts du faites ce que je dis, pas ce que je fais, et du coup, ma petite famille risque de retrouver dans le privé les rejetons des individus les plus en vue de cette funeste association.

    Vite, pour une éducation de qualité, votez Bayrou pendant que c'est encore possible.

    C'est toujours drôle les piaillements de profs contre leur candidats tutélaires : ils croient qu'avec des sit-in, menaces de manifestation et autres bisounourseries, ils vont amener les experts ès éducation socialistes à s'amender. Sont-ils bêtes, aussi, franchement. Les enseignants doivent comprendre que le PS ne veut nullement leur bien, pas plus qu'il n'agit pour celui des enfants. Sous couvert d'un égalitarisme mortifère, le PS essaie d'imposer la logique de la compétence plutôt que de la connaissance. Savoir-être, savoir-faire, savoir-dire, et cetera...et que restera-t-il du savoir là-dedans ? Pas grand chose. Si le socle, comme ils disent. Les abrutis.

    Bon, faut dire aussi que s'il n'y avait pas autant de profs dans la FCPE...Magister magistro lupus est...

  • Adieu RPG valables...

    Bien que je ne sois pas vraiment un fan inconditionnel des jeux sur ordinateur, j'y joue de temps à autre.  Plus précisément : j'y ai joué par le passé. J'aime particulièrement les jeux de rôles. Il y a juste un problème, en fait : les MMORPG sont ennuyeux au possible. Passer son temps à taper dans le tas et accumuler richesses et objets enchantés s'avèrent assez vite lassant.

    Restent les jeux de rôle sur DVD et là, hélas, pas mieux, c'est la misère. En fait, la tendance actuelle, c'est de privilégier les graphismes et la diversité des manoeuvres des personnages que le joueur incarne. Malheureusement, le fond est totalement négligé. Un bon exemple du genre de nullités qui sortent depuis quelque temps, c'est le jeu qui fait actuellement un tabac, The Elder Scrolls : Skyrim. Nul à ch... Taper, taper et taper encore des heures et s'ennuyer comme un rat mort. Je jette un oeil de temps à autre sur les vidéos tirées du jeu et réalisées par des joueurs : cela ne donne pas envie.

    Il y a eu une époque où les concepteurs privilégiaient les scénarios : la grande époque des Baldur's Gate, par exemple (particulièrement le II) ou encore des extensions de Neverwinternigths comme Hordes of The Underdark, un vrai petit bijou.

    On m'a dit également beaucoup de bien de Planescape, mais je n'ai jamais pu tester le jeu. J'en ai en revanche les thèmes musicaux, plaisants à écouter (ce n'est pas Mozart ni Vivaldi, évidemment, mais pas désagréable pour autant).

    J'avais apprécié dans Baldur's Gate II la volonté de donner une personnalité aux personnages non-joueurs et la multiplication des trames. Dans Hordes of The Underdark, joli et imprévu retournement de situation à la fin de la trame, et surtout, volonté discrète mais subtile de ne pas favoriser la tape mais l'intelligence tactique particulièrement dans le domaine diplomatique.

    Je m'imaginais à une époque qu'avec les progrès de l'intelligence artificielle et la puissance grandissante des processeurs, on s'orienterait vers des scénarios de jeu de rôle complexes laissant une large place à la réflexion et développant des trames arborescentes. J'imaginais aussi des personnalités de personnages non-joueurs toujours plus complexes et influant différemment sur les trames selon les rapports que les joueurs établiraient avec chacun d'eux.

    En fait, quelque chose se rapprochant tant bien que mal d'authentiques parties de jeu de rôle avec dés et Maître du jeu.

    Il n'en est rien.

    Est-ce que les joueurs de RPG sur ordinateurs sont de plus en plus débiles et dégénérés ? Pas impossible. Les assoiffés de puissance, les amateurs de tapes, chercheurs d'or en herbe n'ont, je le suppose, pas le moindre désir de se "prendre la tête". L'image brute, comme à la télévision, le zapping à la mode youtube, voilà leurs ambitions. Tout en mode passif et surtout pas d'intellect.

    Je ne suis pas du tout convaincu par les critiques positives sur les ElderScrolls, par exemple : pouvoir toucher à tout et parler de tout et de n'importe quoi aux divers personnages non-joueurs ne signifie pas qu'il y a une pensée profonde sous l'action.

    Il y a une évolution qui ne trompe pas au demeurant : Baldur's Gate était accessible à tout âge. Skyrim est interdit aux moins de 18 ans. Pourquoi si ce n'est qu'au fond, on a privilégié les aspects graphiques violents plutôt que l'intelligence du jeu ?

    Consolation : on nous annonce une sortie très prochaine des éditions I et II de Baldur'gate, revues re corrigées. J'aurais préféré la suite, mais c'est mieux que rien.

    Bon, attendons de voir...

  • Électeur de Gauche, que feras-tu si Sarko est en mesure de battre Hollande ?

    J'ai l'impression qu'une nouvelle question va bientôt s'imposer dans cette campagne : les courbes d'intention de vote de Sarkozy ne cessent de s'améliorer. Il est en passe désormais de l'emporter au premier tour sur Hollande, mais surtout, au second tour, il ne cesse de grignoter l'écart qui les sépare.

    J'ai un travers : je sous-estime à chaque fois Sarkozy. En campagne, c'est un super-bon. Comme aucun scrupule ne l'étouffe, il est près à porter n'importe quoi sur la place publique qui puisse faire débat. C'est l'avantage de ne pas avoir de fond.

    Là, il a touché le jackpot avec l'Europe et l'immigration. Forcer la main de l'Europe, cela ne peut que plaire à l'esprit frondeur des Français. Et malheureusement, en face, Hollande n'est pas bon, même si je juge intelligente, en revanche, son idée de faire voter par l'Assemblée Nationale le nombre d'admissions pour l'immigration économique. On devrait simplement en faire autant pour le regroupement familial et se montrer plus sévère sur ses conditions d'exécution.

    Cela dit, là n'est pas la question : je me demande si ne commence pas à rejouer 2007. Je crois que nous sommes nombreux à estimer que Sarkozy ne doit pas demeurer à la tête de l'État français. Mais peut-être les Français seront-ils encore plus nombreux à penser qu'il ne faut pas non plus que cela soit François Hollande...

    Dans ce cas, le risque zéro s'appelle...nous les savons tous...François Bayrou. Ses idées font globalement consensus, ou, tout du moins, rassemble une adhésion assez large, comparée à celles des autres. C'est un honnête homme et un modéré. Évidemment, s'il dispose du soutien de la gauche au second tour, il ne fait pas de doute que le prochain pouvoir seran constitué d'une alliance entre le centre et la gauche. Cela me paraît logique. La gauche n'y perd donc pas tant qu'elle pourrait le craindre.

    Mais bon, le mieux est de poser la question à quelques blogueurs de gauche fameux...Yann, Nicolas, Melclalex, SarkoFrance, Arnaud Mouillard, Ruminances, Homer par exemple

  • Il faut sauver le soldat Grébert !

    Joëlle Ceccaldi, la maire UMP de Puteaux, à force de procès et de menaces tente de faire taire Christophe Grébert, courageux élu MoDem qui n'a de cesse de dénoncer les dérives de cette municipalité.

    Il faut l'aider, il en va de la transparence et de la démocratie : si en effet, il suffit désormais à des élus de conduire aux procès et d'asphyxier financièrement les hommes et les femmes libres pour les empêcher de s'exprimer et de dire la vérité, nous risquons de voir une mafia s'installer à tous les niveaux aux commandes de l'État et des collectivités.

    C'est donc tout naturellement que je m'associe à Phil, le démocrate de Malakoff, pour soutenir Christophe Grébert.

    Je vais bien entendu adhérer à son comité de soutien : monputeaux@gmail.com 

    Le sort de Grébert est un thermomètre évident de l'État de notre justice dans ce pays : déliquescent. Le citoyen ordinaire n'a plus les moyens de supporter les frais des procès. Il doit supporter l'arrogance des puissants sans rien dire et en baissant la tête.

    J'espère que des Putéoliens sauront se mobiliser pour lui car ils sont concernés au premier chef.

    Toutefois, je crois en la force de frappe d'Internet. Il faut, me semble-t-il, médiatiser davantage encore son combat, par delà les expressions et les opinions politiques. J'espère, pour ma part, ne pas devoir mettre la main au porte-monnaie pour l'aider, mais si cela devient incontournable, je le ferai.

    J'espère que d'autres blogueurs relaieront l'appel.

  • Vous ne trouverez jamais Bayrou dans une magouille

    J'ai plusieurs motivations pour voter Bayrou. Son programme, bien sûr, ses idées aussi, mais surtout, l'homme lui-même. Pour moi, Bayrou, c'est l'homme qui ne ment pas. Plus que tout autre. Il ne promet pas la Lune, ne verse pas dans les petites magouilles à deux balles, bref, c'est le type droit.

    Quand on voit, à côté de ça les calculs minables dont se rendent coupables Hollande et Mélenchon, ça ne donne vraiment pas envie. Alors certes, arranger les chiffres dans une élection interne au PS ce n'est pas aussi grave que de frauder dans une véritable élection, mais cela donne un avant-goût des petits arrangements avec la démocratie dont sont capables ces deux candidats.

    Cela l'ennuie Mélenchon, qu'Internet puisse faire réemerger tout ce que l'on a pu dire et faire dans sa vie politique passée. Eh bien moi, je trouve cela très bien. Merci Internet.

    Quand j'ai commencé à voter UDF et Bayrou c'est justement l'une des premières choses que j'ai faites : vérifier ce que les députés UDF avaient voté en France et en Europe, à commencer par Bayrou et ce que plus généralement la Toile disait d'eux. Je n'ai jamais rien trouvé à charge contre Bayrou en dehors de mensonges ou de calomnies d'esprits aigris.

    Au XVIIème siècle, l'honnête homme était un individu humble, courtois et cultivé tout en étant capable de s'adapter à son entourage. Il reusait tout excès et savait dominer ses passions.

    L'honnête homme demeure un modèle d'humanité à travers le temps. Déjà, chez les Romains, on le trouve sous la forme du Bonus vir, ce que Cicéron ou Caton appellent les boni viri , les gens de bien, en somme.

    Pour moi, Bayrou, c'est la forme moderne de l'Honnête homme avec tout ce que ces mots portent d'humanisme.

    Dictionnaire de l'Académie Française, première édition (1694)

    • HONNESTE, signifie aussi, Civil, courtois, poly. C'est l'homme du monde le plus honneste. il n'y a rien de si honneste que luy. il a l'air honneste, les manieres honnestes. il luy a fait la reception du monde la plus honneste. accueil honneste. il luy a parlé d'une maniere tres-honneste. il a le procedé assez honneste, mais cependant il ne faut pas trop s'y fier.
    • Honneste homme. Outre la signification qui a esté touchée au premier article, & qui veut dire, Homme d'honneur, homme de probité, comprend encore toutes les qualitez agreables qu'un homme peut avoir dans la vie civile. C'est un parfaitement honneste homme. il faut bien des qualitez pour faire un honneste homme.

     

  • Il faudrait cesser de cibler les enfants de Sarkozy...

    Il y a un truc qui m'agace dans cette campagne, c'est la propension à sous-entendre que Sarkozy utilise sa famille pour se promouvoir, voire à attaquer la dite famille. Je n'aime pas ça.

    J'apprécie Phil, blogueur démocrate de Malakoff, mais je juge qu'il fait un très mauvais procès en comparant son jeune fils Louis à la racaille qui fait le mariole à Couslore parce qu'il se croit tout puissant.

    Dans un cas on a des profiteurs du système, j'ai nommé les parents de la racaille, qui viennent défendre leur progéniture (à 18 ans, ce sera trop tard pour lui coller la gifle monumentale dans la gueule qu'il aurait dû prendre), de l'autre, on a un père qui vient présenter ses excuses à la policière visée par une tomate. On a tous fait des conneries et j'en ai fait des pires que ça, perso. La bêtise du jeune Louis Sarkozy est une bêtise isolée. Rien à voir avec la racaille de Cousolre qui veut faire la loi là-bas en dépit des mises en garde de Maurice Boisart le maire de la commune concernée. On devine bien qu'il y a trop de gauchistes libertaires dans la magistrature : il est inerdit d'interdire, mais...à la racaille seulement. Bref, très mauvaise comparaison, et très mauvaise idée de parler d'enfant tyran pour le fils du président.

    Pas mieux du côté de la la Comète, mais là, c'est normal, le taulier est socialo. Il sous-entend que Sarkozy et Carla diffuseraient sciemment des photos de leur petite Giulia. En fait, les photos ont été prises par des paparazzi belges et mises en ligne, alors que Carla revenait d'un cabinet pédiatrique avec sa petite, et du coup, Voici s'est précipité sur l'aubaine. Sauf qu'entre-temps, elles ont été retirées (ça a dû ruer dans les brancards à l'Élysée). D'ailleurs, le titre de Voici est 100% fallacieux, on ne voit absolument pas le visage de Giulia, contrairement à ce qu'il laisse entendre. A l'évidence, le taulier fait un pur procès d'intention à Sarkozy et son titre ne vaut pas mieux que celui de Voici.

    Bref, attaquons Sarkozy sur son programme, sur ses échecs, mais, svp, pas sur sa famille...

  • Corps intermédiaires

    Il y avait, le 2 mars dernier, sur le site du quotidien Le Monde, un article intéressant sur les corps intermédiaires. Qu'est-ce que sont les corps intermédiaires ? La définition de François Hollande me semble juste lorsqu'il répond : «Ça veut dire quoi les corps intermédiaires ? Ca veut dire tout simplement les citoyens qui s'organisent. Vous êtes de ce point de vue un corps intermédiaire.» Hollande a ensuite associé les corps intermédiaires  aux associations, mouvements mutualistes, collectivités locales, syndicats, organisations professionnelles et quelques autres encore.

    On peut court-circuiter les corps intermédiaires de deux manières : par le sommet de la hiérarchie en prenant des décisions au plus haut sommet de l'État (par exemple l'Élysée) sans l'aval ni l'avis des corps concernés ou, au contraire, par la base en appelant le peuple à s'exprimer (procédure référendaire).

    Dans son esprit des lois, Montesquieu a toujours craint que ce soit le sommet plutôt que la base qui ne respecte pas les corps intermédiaires.

    Il est dangereux de montrer du doigt les corps intermédiaires au motif d'un déni de démocratie. Mais il n'est pas moins nocif de leur confier l'exclusivité du pouvoir.

    En ce sens, je trouve que Bayrou réalise une synthèse harmonieuse des relations qui doivent s'établir entre ces corps, le peuple, et les dirigeants.

    Bayrou est assez favorable au principe référendaire, mais seulement quand il concerne la nation dans son ensemble : comme lorsque les François doivent choisir d'avaliser un traité européen, par exemple.

    Vouloir désigner à la vindicte populaire une catégorie de la population sur une décision qui ne concerne que cette catégorie, c'est certainement une faute politique. C'est pourtant ce qu'avalise Nicolas Sarkozy contre les chômeurs.

    Je n'aime pas trop le principe d'un référendum sur l'immigration, d'une part parce qu'elle revient à demander son avis à la population d'une manière négative et d'autre part parce qu'il suffit d'être clair, sur ce point, sur le programme qu'il entend défendre. C'est son droit de refuser de régulariser des étrangers en situation irrégulière, qu'il fasse figurer cette proposition dans son programme. Attention aux situations humaines et au désespoir qu'une telle décision appliquée sans discernement engendrerait ensuite.

    Je me souviens encore de ce jeune garçon du Caucase, lauréat d'un concours d'orthographe, qui s'est jeté par une fenêtre pour échapper à la police.

    Mieux vaudrait fixer des conditions d'intégration de régularisation et de naturalisation fermes et imprescriptibles en laissant la gauche piailler au nationalisme puisqu'on la sait fondamentalement laxiste sur le sujet.

    Dans tous les cas de figure, un appel au peuple ne me paraît pas censé sur un tel sujet.

  • L'Europe entre eurocratie et démocratie

    Même si Sarkozy est un tantinet gonflé d'amener le sujet sur le tapis après avoir exercé la présidence de l'Europe et fait passer au Parlement le traité de Lisbonne, son discours de dimanche m'a interpelé.

    Le problème du Small Business Act européen, une idée de Bayrou en 2007 soit dit en passant, c'est que Christine Lagarde a essayé de le proposer à nos partenaires européens, et le projet a accouché d'une souris. Pas de la faute de Sarkozy, sur ce coup-là : ce sont les pays nordiques qui n'en veulent pas.

    Au fond, c'est cela qui est agaçant : pour promouvoir le Small Business Act à la française, nous sommes contraints de la proposer au niveau européen. Et si personne n'en veut, nous en sommes réduits à ne rien pouvoir faire.

    Ça, c'est un vrai problème : c'est vrai que la France gagne à échanger avec les pays de l'UE, mais les blocages engendrés sont insupportables. C'est le mauvais visage de l'eurocratie. Les décisions ne se prennent pas seulement dans les commissions ; elles sont aussi le fait des euro-députés.

    Mais ce qui est inacceptable, c'est que le site du Parlement européen est tout simplement incompréhensible au commun des mortels et même aux experts. Pas moyen de savoir qui vote quoi. Il existe un agenda tracé de longue date, mais nos médias en parlent peu et on ne sait jamais quelles implications vont avoir les lois votées.

    Il y a bien quelques webzines méritoires comme Euractiv qui essaient de diffuser l'information mais ils restent rares et complètement inconnus ou presque du grand public.

    Au fond, c'est ça qui énerve et qui finit par donner envie de taper un grand coup de poing sur la table et de tout envoyer bouler. On a souvent le sentiment que les euro-députés, tout ce petit univers de Strasbourg, vit dans un monde parallèle qui n'a rien à voir avec le nôtre. Et c'est une impression particulièrement irritante.

    Et puis il n'y a aucun effort du microcosme bruxellois pour tenter de s'adapter sinon au grand public, au moins aux lecteurs experts (journalistes, blogueurs et cetera...). Moi, j'ai renoncé à comprendre ce que signifient les textes de loi votés au Parlement, leur délai d'application, les perspectives d'adaptation aux droits nationaux à commencer par le nôtre et cetera. Abscons au possible mais essayez...

    Quand on compare les débats qui ont lieu dans les Commissions de l'Assemblée ou au Sénat en France, franchement, c'est d'une toute autre qualité, d'une toute autre tenue. Sur ce point, la France a fait de treès gros progrès.

    Je ne jetterais donc pas immédiatement la pierre à Sarkozy sur le sujet qu'il soulève, parce qu'il y a matière à débat.

    En revanche, là où Sarkozy se moque du monde, c'est quand il évoque la possibilité de révoquer Schengen. Comme le dit Bayrou, on ferait mieux de renforcer Frontex, l'Agence européenne chargée de surveiller nos frontières, primo, et puis secondo, c'est un thème de diversion. S'il y a autant d'immigrés en France, c'est parce que les pouvoirs publics le veulent bien. Au lieu de limiter l'immigration inutile, ils emm... les étudiants étrangers. Je n'y reviens pas, j'en ai déjà parlé, et la moutarde me monte au nez chaque fois que j'y pense.

    Ce qui me frappe, d'ailleurs, c'est que si Sarkozy s'est pris une volée de bois vert (méritée) à propos de Schengen, personne n'a rien dit du SBA européen. C'est pourtant là, dans ce qu'il a dit, qu'il y a une proposition qui mériterait d'être étudiée. Là-dessus, silence-radio, y compris de la presse européenne ou de nos voisins. Étonnant.

    Hollande a fait le malin, évidemment, en  faisant valoir que la droite l'avait accusé de vouloir renégocier le pacte de stabilité européen. Facile. Trop facile. Sur ce point, il s'agit surtout de s'engager à respecter une rigueur budgétaire. Rien à voir, donc, avec ce que met en avant Sarkozy.

  • Le Made in France, une simple habitude à prendre...

    Cela fait longtemps déjà, que je privilégie les produits français quand j'achète quelque chose de nouveau. Je trouve extraordinairement partiaux les procès à charge contre le projet de François Bayrou sur le sujet. Le pseudo-reportage de Zineb Dryef sur rue89 en décembre dernier est un modèle du genre. Elle a sciemment ou presque choisi les produits français les plus onéreux ou presque pour appuyer sa démonstration. En réalité, la difficulté, c'est de s'y retrouver faute d'un label, d'une offre suffisamment diversifiée et d'une distribution digne de la cause. Mais pour ce qui concerne les prix, j'ai largement démontré ici que les marques françaises étaient capables de s'aligner. Jeans Tuffery, Lave-vaisselle Brandt, tee-shirts, produits alimentaires variés, on trouve si on veut.

    De toutes façons, pour bien comprendre quelles forces politiques considèrent le Made in france et lesquelles y prêtent une vraie attention, il suffit de considérer leur boutique : seul le MoDem de Bayrou vend des produits 100% Made in France. Le FN et l'UMP, c'est la Chine ou l'Asie, le Front de Gauche et les Verts, c'est le Maroc dans les comités militants, et le PS, c'est l'Europe orientale pour une large part.

  • Mais qu'ils se taisent ou dès qu'ils se taisent ?

    Pure Medias s'est fait l'écho d'un buzz un peu trop rapide au regard des faits. On entend dans un vidéo difficilement audible Nicolas Sarkozy déclarer vouloir attendre que ses militants se taisent avant de commencer un entretien.

    Pure Medias a titré "mais qu'ils se taisent". J'ai écouté au moins dix fois la séquence vidéo, et plusieurs fois avec un volume très fort et je n'entends à aucun moment le "mais". Le ton ne paraît pas non plus agacé contrairement à ce que laisse entendre le titre.

    Moi, j'ai entendu "on va peut-être attendre...dès qu'ils se taisent". Voilà ce que j'ai entendu. En somme, Sarkozy n'estimait pas possible de répondre aux questions sur le champ. Rien ne prouve de manière claire, au demeurant, que le dès qu'ils se taisent s'adresse à ses militants. 

    Je ne suis pas sûr à 100% de ce que j'ai entendu, mais raison de plus pour se montrer prudent, justement.

    Et si on parlait des idées et des programmes, maintenant ?