Le Mouvement Démocrate s'oppose énergiquement à tout élargissement des autorisations d'ouverture des commerces le dimanche. Dans un contexte de crise économique majeure, cela ne peut qu'aboutir à des transferts d'achats mais en aucune manière à augmenter la consommation et à dynamiser l'économie.
Robert Rochefort, député européen du Mouvement Démocrate et spécialiste reconnu des questions de consommation et de commerce a déclaré : « Toutes les études démontrent que ce sont les grands commerces des zones périphériques et les chaînes qui seront les bénéficiaires du transfert d'activité et cela au détriment des petits commerçants et de l'activité des centres villes et des quartiers. Or, à tranches de chiffre d'affaires identiques, les grands commerces emploient moins de salariés et en faisant davantage appel au temps partiels que les commerçants indépendants et de centre ville. Par ailleurs, accepter une dérogation de plus conduira forcément à des demandes de dérogations nouvelles dans quelques mois de la part des commerçants d'autres zones qui se sentiront lésés. C'est ainsi que cela se produit depuis des années.»
Les Français ont raison d’être hostiles à cette mesure qui accroît la pression marchande et qui banalise le dimanche, journée qu’il est important de réserver à des activités de loisirs, de pratique sportive, de vie associative ou de rencontres familiales et amicales. Qui peut croire que face à la pression qu’exerce la montée dramatique du chômage, les salariés amenés à travailler le dimanche le fassent sur le principe du volontariat ?
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Le MoDem s'oppose au travail dominical
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Travail jusqu'à 70 ans : Bayrou dénonce "une régression sociale"
En déplacement dans la région est de la France, François Bayrou a qualifié de "régression sociale" le projet de report à 70 ans de l'âge limite de départ à la retraite, qui doit à son avis être "refusé par les Français"....
"Une telle régression sociale, un tel bouleversement de la société doit être refusé par les Français. Le pouvoir n'a pas tous les droits", a déclaré François Bayrou à l'AFP, à l'issue d'un déplacement de deux jours à Epinal (Vosges) où il a visité des entreprises du textile et du bois.
Sur la forme, il a dénoncé "la manoeuvre qui a consisté à faire passer subrepticement et nuitamment un "amendement" (NDLR: voté par les députés en fin de semaine dernière) pour porter l'âge de la retraite obligatoire à 70 ans"."L'idée qu'un sujet de cette gravité soit traité par surprise, en vérité avec la complicité active du gouvernement, si ce n'est à sa demande, sans aucune concertation, est intolérable", a jugé le président du Mouvement Démocrate.
Sur le fond, "si on commence à mettre le petit doigt dans ce mécanisme, le bras entier sera emporté", a-t-il estimé. "Un tel amendement ne peut avoir comme objectif que d'inscrire dans un texte que 70 ans est un âge normal pour la retraite", afin d'en faire "une référence".
"En vérité, cela prive nombre de Français et leurs familles de la perspective d'une vie alerte et en forme, après la période de vie professionnelle", a estimé le député des Pyrénées-Atlantiques. "C'est même ingérable pour les entreprises", a-t-il également relevé, car "il y a des postes de travail très nombreux qui ne peuvent être assumés que dans la force de l'âge". -
L'Europe sauve in extremis le droit du travail !
Ouf, je crois que l'on a frisé la catastrophe. Je crois que l'on a avec l'exemple du droit du travail une nouvel exemple de la duplicité des États membres de l'Europe. On accuse l'Europe pour tous les sales coups, et on essaie de faire passer en douce des mesures "arrangeantes" en faisant si possible porter le chapeau à l'Europe.
La commission de l'emploi et des affaires sociales du Parlement européen a envoyé un message très ferme à la Présidence française au sujet de la directive sur le temps de travail, en réaffirmant en deuxième lecture, mercredi 5 novembre 2008, la position qu'avait exprimé le Parlement en 2005, lors sa première lecture...
Pour Bernard Lehideux, Député européen (MoDem-ADLE) en charge de l'emploi et des affaires sociales, "le rapport adopté par la commission de l'Emploi est une victoire pour les salariés européens. Nous disons aux Etats membres que sommes prêts à négocier, mais pas sur n'importe quelle base. Or le texte proposé par le Conseil était inacceptable. La balle est désormais dans le camp des Etats membres, et notamment entre les mains de la Présidence française et du Royaume Uni, lequel est pour l'instant le principal obstacle à un accord raisonnable."
En adoptant par 34 voix pour, et 13 contre, le rapport de l'Espagnol Alejandro Cercas, les députés ont rejeté les tentatives des Etats membres d'autoriser un employeur de déroger à la limite légale des 48 heures de travail hebdomadaire avec l'accord individuel du salarié.
Cette faculté, aussi appelé "opt out", existe dans la législation actuelle, et est défendue avec acharnement par le Royaume Uni, qui bloque depuis des années au Conseil des ministres toute législation remettant en cause cette faculté.
Or, pour Bernard Lehideux, "l'opt-out va totalement à l'encontre d'un droit européen du travail, protecteur des salariés, que nous construisons pas à pas depuis des années. Il faut être bien naïf pour croire que le salarié est dans une relation d'égal à égal avec son employeur. Dans la très grande majorité des cas, lorsque l'employeur demande au salarié d'envisager une dérogation à la limite légale du travail, ce dernier n'a pas la possibilité de refuser. Cette situation est devenue inacceptable, et il faut en sortir, même si une période de transition est envisageable."
Bernard Lehideux a également voté pour que l'ensemble du temps de garde, notamment dans le cas des professions médicales, soit considéré comme du temps de travail. "Cette disposition préserve bien entendu la santé des médecins, mais aussi la sécurité des patients !".
Enfin, le rapport prévoit notamment que le repos compensatoire soit pris immédiatement après le temps de travail accompli par le salarié.
Ce rapport sera discuté en session plénière en décembre prochain, à Strasbourg.Et moi, je suis fort curieux de voir ce que l'actuelle Présidence française va faire à ce sujet...
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Bernard Lehideux salue l'accord sur le travail intérimaire en Europe
Accord sur le temps de travail : " Les conditions de travail des salariés ne doivent pas être une variable d'ajustement". "Il faut féliciter la présidence slovène d'avoir abouti à un accord sur ce texte qui comble un vide juridique au niveau de l'Union. L'égalité de traitement dès le premier jour pour les travailleurs temporaires est un progrès non négligeable". Mais Bernard Lehideux, coordinateur ADLE au sein de la commission emploi et affaires sociales du Parlement européen, regrette que cette avancée ait été obtenue à la suite d'un marchandage sur la directive temps de travail. "Je comprends les contraintes du Conseil : la négociation est globale, et ce que l'on gagne d'un côté on le perd de l'autre. Mais le marchandage a ses limites : la position commune du Conseil sur le temps de travail est très en retrait de la 1ère lecture du Parlement. Le rapport Cercas avait pourtant obtenu une large majorité, et représentait un bon équilibre entre la protection des salariés et le besoin de flexibilité des entreprises. Cette directive doit être un signal fort sur le modèle social européen que nous souhaitons défendre, et je refuserai que les conditions de travail des salariés en soient la variable d'ajustement".
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L'Europe a bon dos, une fois de plus !
En parlant de syndrome européen, je sens que je vais faire de l'ulcère gastrique si je ne prends pas mon lexomil.Exemple type du genre de lâcheté chez nos politiques et nos dirigeants qui flingue l'Europe depuis des années : Xavier Bertrand l'actuel ministre du Travail a signé une directive permettant d'exploser le plafond officiel européen de 48 heures hebdomadaires de travail. Grand seigneur, Bertrand a expliqué que notre législation nationale ne permettrait pas d'expérimentations de ce type en France.Il se moque du monde ou quoi ?
Mais dans ce cas, pourquoi a-t-il signé ? Et qui viendra dire ensuite que c'est le faute de l'Europe ? Voilà le genre d'hypocrisies qui me met hors de moi. En théorie, l'accord prévoit que les 60 heures ne pourront se faire que sur la base du volontariat. J'imagine bien qu'entre le licenciement et les 60 heures, pas mal de salariés deviendront très volontaires s'il le faut...
C'est dans le Canard, en fait, que je lisais cela, et le volatile évoquait également les réserves de thon rouge en Méditerranée. On aurait pu attendre de Barnier une attitude courageuse : les réserves s'épuisent, il faut donc limiter la pêche. Ce n'est pas facile à admettre, mais c'est la vérité. Eh bien non : Barnier a préféré tirer à boulets rouges sur les commissaires européens.
Barnier qui se range à la démagogie commune, voilà qui est plus que décevant. Moi qui ai longtemps eu une certaine estime pour l'homme, en dépit de quelques errements passés qui ne m'avaient pas trop plu, par le passé, sur le plan européen (accepter, par exemple, de supprimer la règle de l'unanimité pour la culture, lors des votes en Europe...)
En voilà encore un qui ne tient pas la route. Bon, allez, je me ressers un lexomil, moi...
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Défiscalisation des heures supplémentaires
Finalement, qu'est-ce qui fait que le coût du travail a un impact d'autant plus important sur l'emploi ? Eh bien c'est avant toutes choses les coûts qu'il engendre sur le produit fini et donc sur son prix.
Le coût sur le prix n'est pas en soi un obstacle insurmontable (toutes proportions gardées, car il faut pouvoir trouver un marché) dès lors que l'on n'est pas en concurrence avec des producteurs disposant d'une main d'oeuvre pléthorique et bien moins chère.
A partir de là, il y a deux solutions :
1.Rénover appareil de production de manière à ce qu'il soit bien plus efficient que celui des concurrents rendant ainsi sa valeur utile au coût de la main d'oeuvre.
2.Produire sur un secteur d'avant-garde de haute technologie requièrant des spécialistes, et donc sans ou avec peu de concurrents sur le marché de l'emploi.
Finalement, le temps de travail (35, 37 ou 39 heures) ou même la défiscalisation des heures supplémentaires n'aura qu'un rôle relativement marginal, et, dans tous les cas de figure ne saurait constituer une politique de l'emploi.
La défiscalisation trouve une certaine justification économique si elle permet à une PME innovante de se développer sur un secteur qui créera des emplois innovants.
Ajoutons autre chose : des pressions sur l'emploi peuvent provenir de la puissance d'un groupe d'actionnaires qui se comportent en charognards sans vergogne : imaginons un fonds de pension qui parvient à prendre le contrôle d'une société côtée en bourse : ce fond peut exiger un dividende de 15% chaque année, et ce à n'importe quel prix, si bien que la société concernée peut alors être amené à licencier non pour des raisons de concurrence sur le coût du travail, mais à cause du coût des dividendes versés.