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sarkozy - Page 2

  • Amis du centre et centre-droit, ne jouez pas avec le feu.

    Un  dernier petit billet pour la route, très court.

    Amis centristes, ne prenez pas le risque de voir Sarko rester à l'Élysée. Faites un bon geste et donnez à Giulia un papa à plein temps qui pourra enfin consacrer à l'éducation de la petite le temps qui lui est nécessaire.

    Permettez-lui de trouver son papa à son réveil lundi matin au lieu de devoir se rendre en cadillac à l'Élysée.

    Accessoirement, à défaut de compassion pour Giulia, pensez à la France, alors.

    Amoncellements de déficits, imbroglio inextricable de lois de circonstances diverses, jungle administrative,  industrie en berne, agitation permanente remplaçant les réformes de fond, navigation à vue, il est peut-être temps d'en finir, non ?

    Pour Hollande, juste une remarque pour la dette : il a tout de même toujours laissé entendre que l'application de son programme serait conditionné à l'état des finances publiques, ce qui est un pis-aller.

    Et puis il y aura les législatives pour se rattraper...

  • Non, Sarko n'est pas le mal...

    Je finis par trouver exaspérantes les incantations morales à gauche, mais aussi dans l'appareil militant du MoDem à voter pour Hollande parce que Sarkozy serait le "Mal". Ridicule. Risible. Pitoyable niveau d'argumentation. Moi, la bonne conscience dégoûlinante, cela me hérisse, c'est justement ce qui me fait repousser avec aversion le vote de gauche. De voir à quel point le militant MoDem et une partie de son appareil central peuvent se montrer à ce point soluble dans cette gauche arrogante et hypocrite, j'avoue que cela me fait faire des bonds devant mon clavier.

    Il y a des raisons de ne pas voter Sarkozy, mais ce n'est pas celles que la gauche brandit

    J'ai visionné le clip de Nicolas Sarkozy. C'est clair qu'il tend la main aux électeurs du Front National. Et alors ? Oui, l'immigration est un problème. Oui, il a raison de demander à ce que les étrangers deviennent français s'ils veulent avoir le droit de vote aux élections locales. De même, l'examen de français, l'adhésion à nos valeurs, je suis pour aussi. Le problème, au fond, ce n'est pas qu'il parle de l'immigration, le problème, c'est qu'il ne dit que ça. Comme si l'avenir de la France devait s'articuler autour de la seule question de l'immigration alors que c'est un problème secondaire au regard d'enjeux bien plus majeurs.

    J'ai à ce sujet une difficulté avec la gauche. François Hollande, évoquant les régularisations de "sans-papiers" comme on dit, juge qu'il faut considérer la chose au cas par cas. Cela a toujours été ma position, c'était aussi celle de François Bayrou. Il souhaite également limiter l'immigration économique. En revanche, pas de numerus claussus sur les étudiants étrangers. On est sur la même longueur d'ondes pour l'instant.

    L'inconvénient, c'est qu'à côté de ces positions correctes, il y a aussi les Éva Joly, le Front de Gauche ou tout simplement Martine Aubry il y a à peine 3 ans qui exigeait la régularisation de tous les immigrés en situation irrégulière ayant résidé 5 années en France. Il va faire quoi, Hollande ? 

    Mais bon, me voilà à parler de l'immigration alors la question de la réindustrialisation de la France n'est abordée ni dans le clip de Nicolas Sarkozy ni dans celui de François Hollande. A vrai dire, Hollande utilise une vieille fibre éculée : il promet tout à tout le monde. Si l'on en croit les annonces publicitaires de sa réclame, tout le monde va être heureux dans un monde socialiste et meilleur. Pas une seule annonce de mesure claire là-dedans, même si j'admets qu'un clip de campagne n'y est pas propice.

    Au fond, ce que je constate, c'est que ces deux clips sont aussi indigents l'un que l'autre, bien que pour des raisons différentes.

  • Entre Blanc, Sarkozy et Hollande, que choisir ?

    Une semaine encore et c'est le second tour de l'élection présidentielle. Il va falloir départager Sarkozy de François Hollande ou...ne pas choisir...

    Pour ma part, ce seront les choix effectués par François Bayrou qui seront d'abord déterminants. S'il choisit l'un des deux candidats, je ferai de même, y compris si ce candidat est Nicolas Sarkozy.

    Le problème, avec Nicolas Sarkozy, c'est que je ne lui fais aucune confiance. En soi, le programme de l'UMP est loin d'être nul, il comporte souvent des choses intéressantes, mais je ne crois pas un seul instant que Sarkozy fasse ce qu'il dit dans le futur. Ses déclarations sur le Made in France me font bien rire : un membre de sa mouvance, Yves Jégo, avait réalisé un travail remarquable dans ce domaine. Qu'en a tiré Sarkozy dans sa politique économique ? Rien.

    Dans le domaine éducatif, c'est pire : Sarkozy a appliqué une poilitique de gauche avec des moyens "de droite", c'est à dire en réduction.

    Pendant son quinquennat, la seule idée de Bayrou qu'il ait tenté de faire appliquer, cela a été le Small Business Act à la française en tentant de passer par l'Europe. Malheureusement, cela n'a guère porté de fruit. Je ne lui en tiens toutefois pas rigueur, les blocages viennent des autres Européens.

    Côté socialiste, la garantie, en fait, c'est qu'Hollande n'applique pas son programme. Je suis absolument convaincu que les fameux 60 000 postes promis ne seront pas créés autrement que par des redéploiements. Hollande l'a d'ailleurs dit plusieurs fois, mais pas trop fort. Au sein même de l'Éducation Nationale, où il va mettre fin au redoublement et sans doute augmenter les effectifs des classes partout où il considérera comme "viables" les établissements scolaires et ailleurs en ponctionnant des postes, à commencer par l'Armée sans doute.

    Ce qui éveille ma méfiance, avec Hollande, c'est qu'il est tout de même beaucoup dans la posture, même s'il a le mérite, il faut l'admettre et contrairement à ce que dit la droite, de ne pas trop céder aux sirènes gauchistes de toute sorte.

    Son programme n'en comporte pas moins d'authentiques morceaux de démagogie en barre.

    Que faire alors ? Abstention ou blanc, comme Alain Lambert ou Philippe ?

    Il y a aussi des considérations d'ordre tactique et politique : au fond, le PS n'a pas besoin de nous. Hollande non plus. L'UMP en revanche, nous accueillerait très certainement fraternellement...

    Je n'ai pas pour Sarkozy cette détestation ridicule qui caractérise la gauche dans son ensemble, à commencer par les blogueurs. Une Éva Joly achève de se ridiculiser quand elle se permet de comparer Sarko à Pétain. Jusque là, je pensais encore cette femme intelligence à défaut d'être charismatique, mais...même pas...Et puis quand on voit un Julien Dray inviter l'infect DSK à son anniversaire...Il fait rire, le Mosco, le directeur de campagne actuel de Hollande : a-t-il oublié qu'il aspirait à la même fonction auprès de son ex-patron quand il l'a fui en se bouchant le nez ?

    Nicolas Sarkozy et François Hollande ont tous deux répondu à la lettre de François Bayrou. En lui répondant, ils m'ont aussi répondu. J'analyserai leurs réponses respectives dans un prochain billet, mais, tout comme Bayrou, je ne pense prendre une position que d'ici jeudi prochain.

  • Vivement les premiers revers de la gauche !

    Il y a un truc qui va gonfler, je le sens, à l'issue de cette présidentielle, c'est l'arrogance de la gauche et de la leftbloguerie et compagnie.

    Ils ont tous les pouvoirs (il ne reste plus que la présidence et l'assemblée nationale), ils détiennent tous les médias, ils occupent la totalité du terrain sur la Toile ou presque, et ils se voient déjà au faîte de leur gloire dans un concert de ricanements arrogants.

    Ce sera une joie de voir leurs tronches déconfites et leur mea culpa quand viendront leurs premiers revers.

    Bien sûr, en face, il y a Sarkozy et toute sa clique. Je n'ai jamais considéré Sarkozy comme le Diable, contrairement au TSS de la gauche, mais comme un mauvais président dans l'ensemble, ça oui.

    Qu'a-t-il à son actif ? La réforme des retraites, bien qu'imparfaite, celle des tribunaux bien que mal faite et la Libye. C'est tout. Si, un effort sur les deux dernières années pour contracter les déficits, même si nous restons loin du compte. A l'international, bof...Pas la cata, pas non plus une grande réussite.

    Je ne sais pas encore trop ce que vaudra Hollande, puisqu'il est à peu près acté qu'il va remporter la présidentielle. Il a un staff. Moi, je me méfie toujours de staffs, des conseillers et des commissions. C'est là qu'on trouve tous les planqués qui grenouillent. C'est une chose que j'aime bien chez Bayrou, d'ailleurs : sa capacité à s'affranchir, Dieu merci, des commissions de toutes sortes. 

    Hollande n'a, en effet, comme le souligne la droite, jamais exercé un poste à responsabilité. C'est une chose qui m'inquiète tout de même.

    En fait, ne serait-ce Hollande stricto sensu, je pourrais ne pas avoir trop de mal à voter pour l'homme qui ne m'est pas antiphatique. Mais ce sont les hordes de socialos qui sont derrière qui m'horripilent littéralement. Rien qu'à l'idée de les voir triompher le 06 mai, cela me donne envie de choisir finalement Sarko, en dépit de tous ses travers.

    Quand je regarde le parcours de Hollande, c'est tout de même beaucoup celui d'un apparatchik, et je ne le vois pas briller par sa propension à prendre des décisions courageuses.

    Bref, ça ne va pas être l'enthousiasme délirant s'il faut glisser un bulletin de vote avec son nom au second tour.

    A vrai dire, j'associe dans une même exécration l'hypocrisie et le bon sentiment ordinaires socialistes d'un côté, et l'auto-satisfaction générale de la sarkozie de l'autre. 

    Ça va être dur.

  • Pardon aux Harkis : ouf, enfin !

    Nicolas Sarkozy a reconnu l'abandon de la France envers les Harkis à l'issue de la guerre d'Algérie. Ouf. Enfin. Il reste à le répéter 150 000 fois au moins pour tous ceux qui sont morts là-bas, dans des circonstances souvent atroces, lâchement abandonnés par le pays qu'ils avaient choisi comme patrie.

    Personnellement, c'est quelque chose qui m'a toujours empêché d'admirer inconditionnellement de Gaule. Qu'il ait pu laisser se faire une telle infâmie, une telle trahison, c'est typiquement le genre de choses que je considère comme une marque indélébile.

    Louis Joxe avec ses mesures dégueulasses qui devaient surtout éviter de faire l'objet de toute forme de publicité, de Gaule, lui-même, avec des raisonnements que n'aurait pas renié le FN d'aujourd'hui, ont été en-dessous de tout. Quant à la gauche, qui avait soutenu depuis toujours l'insurrection algérienne, il ne fallait pas compter sur elle pour prendre la défense des abandonnés.

    Personnellement, je considère que l'abandon des Harkis aux représailles en Algérie, est du même niveau que la rafle du Vel d'Hiv. C'est du même acabit, et cela montre bien qu'en 20 ans, la France n'avait pas changé.

    Sarkozy a fini par tenir un engagement qu'il avait pris en 2007. On aurait aimé que cela n'intervienne pas à une semaine de premier tour de la présidentielle, histoire de ne pas laisser un arrière-goût de récupération.

     

  • J'espère qu'elle se trompe !

    Nom de... Il y a plusieurs mois, alors que je n'aurais pas donné un ancien franc de la peau de Sarko à l'Élysée, ma compagne m'a assuré que j'avais tout intérêt à me méfier : elle pressentait qu'il serait réélu et que les Français oubliaient très vite. Pour elle, en campagne, c'était un malin, et, à tous les coups, il allait réussir à se faire réélire président.

    Je ne l'ai pas crue.

    Je lui ai assuré qu'il était foutu. Je ne le donnais pas à plus de 22%. Et là, il monte inexorablement vers son socle de 2007 et Hollande baisse tendanciellement depuis trois mois.

    Ah non ! Pas Sarko 5 ans de plus, pitié !

    A vrai dire, à gauche, quand on voit l'autre, Mélenchon, là...Je vais être franc : si celui-là il est au second tour contre Sarko, ça va me faire mal au coeur, mais je vote Sarko, que cela soit dit. Et je connais plus d'un centriste qui en fera autant.

    Non mais vous l'avez vu, celui-là, avec son programme de confiscations et de spoliations à tout va, son épuration programmée des médias. Et ses promesses !

    Un SMIG à 1700 euros ? T'es comique, mon gars. C'est un fait établi : plus tu crées de rigidité dans le droit du travail, plus , en somme, des statuts sont rigides, plus en contre-partie il se crée de la précarité pour rétablir de la souplesse. Des temps partiels, des contrats aidés, des stages, et cetera, de l'interim, toutes choses qui permettent aux entreprises de desserrer l'étau.

    La plus belle illustration de cet état de fait, c'est l'administration française et la fonction publique : à côté des statuts protégés, il y a des contractuels sous-payés, des temps partiels imposés sans parler des basses oeuvres sous-traitées au privé pour des salaires de misères, contraignant nombre de salariés modestes à cumuler deux emplois.

    Bien sûr, il ne s'agit pas de s'aligner sur un droit du travail à la chinoise, mais on trouve entre ces deux extrêmes des solutions pondérées. Le contrat de travail à droits progressifs que propose Bayrou, par exemple.

    Je suis désolé que Bayrou ne parvienne pas à faire valoir davantage ses propositions raisonnables et intelligentes dans cette campagne qui plonge dans la torpeur. 

    En tout cas, une chose est certaine : pas de guignolo à la tête de l'État, ni de droite, ni de gauche. Si cela doit être Hollande, bien qu'il promette n'importe quoi et dise comme d'habitude OUI à Jacques et Paul, l'un qui veut taxer le capital et l'autre qui veut le protéger, on peut penser qu'il ne fera pas n'importe quoi malgré tout.

    Cela dit, j'ai beaucoup aimé la réponse de Bayrou à sa taxe à la con de 75% de Hollande : ça veut dire quoi ? Qu'on veut empêcher quiconque de s'enrichir en France parce que c'est mal ? Quel signal débile (et inutile en plus, ça rapporte trois fois rien !!!) envoyé à l'esprit d'entreprise !

    Bref, je n'ai pas le goût à écrire par les temps qui courent...

  • Électeur de Gauche, que feras-tu si Sarko est en mesure de battre Hollande ?

    J'ai l'impression qu'une nouvelle question va bientôt s'imposer dans cette campagne : les courbes d'intention de vote de Sarkozy ne cessent de s'améliorer. Il est en passe désormais de l'emporter au premier tour sur Hollande, mais surtout, au second tour, il ne cesse de grignoter l'écart qui les sépare.

    J'ai un travers : je sous-estime à chaque fois Sarkozy. En campagne, c'est un super-bon. Comme aucun scrupule ne l'étouffe, il est près à porter n'importe quoi sur la place publique qui puisse faire débat. C'est l'avantage de ne pas avoir de fond.

    Là, il a touché le jackpot avec l'Europe et l'immigration. Forcer la main de l'Europe, cela ne peut que plaire à l'esprit frondeur des Français. Et malheureusement, en face, Hollande n'est pas bon, même si je juge intelligente, en revanche, son idée de faire voter par l'Assemblée Nationale le nombre d'admissions pour l'immigration économique. On devrait simplement en faire autant pour le regroupement familial et se montrer plus sévère sur ses conditions d'exécution.

    Cela dit, là n'est pas la question : je me demande si ne commence pas à rejouer 2007. Je crois que nous sommes nombreux à estimer que Sarkozy ne doit pas demeurer à la tête de l'État français. Mais peut-être les Français seront-ils encore plus nombreux à penser qu'il ne faut pas non plus que cela soit François Hollande...

    Dans ce cas, le risque zéro s'appelle...nous les savons tous...François Bayrou. Ses idées font globalement consensus, ou, tout du moins, rassemble une adhésion assez large, comparée à celles des autres. C'est un honnête homme et un modéré. Évidemment, s'il dispose du soutien de la gauche au second tour, il ne fait pas de doute que le prochain pouvoir seran constitué d'une alliance entre le centre et la gauche. Cela me paraît logique. La gauche n'y perd donc pas tant qu'elle pourrait le craindre.

    Mais bon, le mieux est de poser la question à quelques blogueurs de gauche fameux...Yann, Nicolas, Melclalex, SarkoFrance, Arnaud Mouillard, Ruminances, Homer par exemple

  • Il faudrait cesser de cibler les enfants de Sarkozy...

    Il y a un truc qui m'agace dans cette campagne, c'est la propension à sous-entendre que Sarkozy utilise sa famille pour se promouvoir, voire à attaquer la dite famille. Je n'aime pas ça.

    J'apprécie Phil, blogueur démocrate de Malakoff, mais je juge qu'il fait un très mauvais procès en comparant son jeune fils Louis à la racaille qui fait le mariole à Couslore parce qu'il se croit tout puissant.

    Dans un cas on a des profiteurs du système, j'ai nommé les parents de la racaille, qui viennent défendre leur progéniture (à 18 ans, ce sera trop tard pour lui coller la gifle monumentale dans la gueule qu'il aurait dû prendre), de l'autre, on a un père qui vient présenter ses excuses à la policière visée par une tomate. On a tous fait des conneries et j'en ai fait des pires que ça, perso. La bêtise du jeune Louis Sarkozy est une bêtise isolée. Rien à voir avec la racaille de Cousolre qui veut faire la loi là-bas en dépit des mises en garde de Maurice Boisart le maire de la commune concernée. On devine bien qu'il y a trop de gauchistes libertaires dans la magistrature : il est inerdit d'interdire, mais...à la racaille seulement. Bref, très mauvaise comparaison, et très mauvaise idée de parler d'enfant tyran pour le fils du président.

    Pas mieux du côté de la la Comète, mais là, c'est normal, le taulier est socialo. Il sous-entend que Sarkozy et Carla diffuseraient sciemment des photos de leur petite Giulia. En fait, les photos ont été prises par des paparazzi belges et mises en ligne, alors que Carla revenait d'un cabinet pédiatrique avec sa petite, et du coup, Voici s'est précipité sur l'aubaine. Sauf qu'entre-temps, elles ont été retirées (ça a dû ruer dans les brancards à l'Élysée). D'ailleurs, le titre de Voici est 100% fallacieux, on ne voit absolument pas le visage de Giulia, contrairement à ce qu'il laisse entendre. A l'évidence, le taulier fait un pur procès d'intention à Sarkozy et son titre ne vaut pas mieux que celui de Voici.

    Bref, attaquons Sarkozy sur son programme, sur ses échecs, mais, svp, pas sur sa famille...

  • Corps intermédiaires

    Il y avait, le 2 mars dernier, sur le site du quotidien Le Monde, un article intéressant sur les corps intermédiaires. Qu'est-ce que sont les corps intermédiaires ? La définition de François Hollande me semble juste lorsqu'il répond : «Ça veut dire quoi les corps intermédiaires ? Ca veut dire tout simplement les citoyens qui s'organisent. Vous êtes de ce point de vue un corps intermédiaire.» Hollande a ensuite associé les corps intermédiaires  aux associations, mouvements mutualistes, collectivités locales, syndicats, organisations professionnelles et quelques autres encore.

    On peut court-circuiter les corps intermédiaires de deux manières : par le sommet de la hiérarchie en prenant des décisions au plus haut sommet de l'État (par exemple l'Élysée) sans l'aval ni l'avis des corps concernés ou, au contraire, par la base en appelant le peuple à s'exprimer (procédure référendaire).

    Dans son esprit des lois, Montesquieu a toujours craint que ce soit le sommet plutôt que la base qui ne respecte pas les corps intermédiaires.

    Il est dangereux de montrer du doigt les corps intermédiaires au motif d'un déni de démocratie. Mais il n'est pas moins nocif de leur confier l'exclusivité du pouvoir.

    En ce sens, je trouve que Bayrou réalise une synthèse harmonieuse des relations qui doivent s'établir entre ces corps, le peuple, et les dirigeants.

    Bayrou est assez favorable au principe référendaire, mais seulement quand il concerne la nation dans son ensemble : comme lorsque les François doivent choisir d'avaliser un traité européen, par exemple.

    Vouloir désigner à la vindicte populaire une catégorie de la population sur une décision qui ne concerne que cette catégorie, c'est certainement une faute politique. C'est pourtant ce qu'avalise Nicolas Sarkozy contre les chômeurs.

    Je n'aime pas trop le principe d'un référendum sur l'immigration, d'une part parce qu'elle revient à demander son avis à la population d'une manière négative et d'autre part parce qu'il suffit d'être clair, sur ce point, sur le programme qu'il entend défendre. C'est son droit de refuser de régulariser des étrangers en situation irrégulière, qu'il fasse figurer cette proposition dans son programme. Attention aux situations humaines et au désespoir qu'une telle décision appliquée sans discernement engendrerait ensuite.

    Je me souviens encore de ce jeune garçon du Caucase, lauréat d'un concours d'orthographe, qui s'est jeté par une fenêtre pour échapper à la police.

    Mieux vaudrait fixer des conditions d'intégration de régularisation et de naturalisation fermes et imprescriptibles en laissant la gauche piailler au nationalisme puisqu'on la sait fondamentalement laxiste sur le sujet.

    Dans tous les cas de figure, un appel au peuple ne me paraît pas censé sur un tel sujet.

  • L'Europe entre eurocratie et démocratie

    Même si Sarkozy est un tantinet gonflé d'amener le sujet sur le tapis après avoir exercé la présidence de l'Europe et fait passer au Parlement le traité de Lisbonne, son discours de dimanche m'a interpelé.

    Le problème du Small Business Act européen, une idée de Bayrou en 2007 soit dit en passant, c'est que Christine Lagarde a essayé de le proposer à nos partenaires européens, et le projet a accouché d'une souris. Pas de la faute de Sarkozy, sur ce coup-là : ce sont les pays nordiques qui n'en veulent pas.

    Au fond, c'est cela qui est agaçant : pour promouvoir le Small Business Act à la française, nous sommes contraints de la proposer au niveau européen. Et si personne n'en veut, nous en sommes réduits à ne rien pouvoir faire.

    Ça, c'est un vrai problème : c'est vrai que la France gagne à échanger avec les pays de l'UE, mais les blocages engendrés sont insupportables. C'est le mauvais visage de l'eurocratie. Les décisions ne se prennent pas seulement dans les commissions ; elles sont aussi le fait des euro-députés.

    Mais ce qui est inacceptable, c'est que le site du Parlement européen est tout simplement incompréhensible au commun des mortels et même aux experts. Pas moyen de savoir qui vote quoi. Il existe un agenda tracé de longue date, mais nos médias en parlent peu et on ne sait jamais quelles implications vont avoir les lois votées.

    Il y a bien quelques webzines méritoires comme Euractiv qui essaient de diffuser l'information mais ils restent rares et complètement inconnus ou presque du grand public.

    Au fond, c'est ça qui énerve et qui finit par donner envie de taper un grand coup de poing sur la table et de tout envoyer bouler. On a souvent le sentiment que les euro-députés, tout ce petit univers de Strasbourg, vit dans un monde parallèle qui n'a rien à voir avec le nôtre. Et c'est une impression particulièrement irritante.

    Et puis il n'y a aucun effort du microcosme bruxellois pour tenter de s'adapter sinon au grand public, au moins aux lecteurs experts (journalistes, blogueurs et cetera...). Moi, j'ai renoncé à comprendre ce que signifient les textes de loi votés au Parlement, leur délai d'application, les perspectives d'adaptation aux droits nationaux à commencer par le nôtre et cetera. Abscons au possible mais essayez...

    Quand on compare les débats qui ont lieu dans les Commissions de l'Assemblée ou au Sénat en France, franchement, c'est d'une toute autre qualité, d'une toute autre tenue. Sur ce point, la France a fait de treès gros progrès.

    Je ne jetterais donc pas immédiatement la pierre à Sarkozy sur le sujet qu'il soulève, parce qu'il y a matière à débat.

    En revanche, là où Sarkozy se moque du monde, c'est quand il évoque la possibilité de révoquer Schengen. Comme le dit Bayrou, on ferait mieux de renforcer Frontex, l'Agence européenne chargée de surveiller nos frontières, primo, et puis secondo, c'est un thème de diversion. S'il y a autant d'immigrés en France, c'est parce que les pouvoirs publics le veulent bien. Au lieu de limiter l'immigration inutile, ils emm... les étudiants étrangers. Je n'y reviens pas, j'en ai déjà parlé, et la moutarde me monte au nez chaque fois que j'y pense.

    Ce qui me frappe, d'ailleurs, c'est que si Sarkozy s'est pris une volée de bois vert (méritée) à propos de Schengen, personne n'a rien dit du SBA européen. C'est pourtant là, dans ce qu'il a dit, qu'il y a une proposition qui mériterait d'être étudiée. Là-dessus, silence-radio, y compris de la presse européenne ou de nos voisins. Étonnant.

    Hollande a fait le malin, évidemment, en  faisant valoir que la droite l'avait accusé de vouloir renégocier le pacte de stabilité européen. Facile. Trop facile. Sur ce point, il s'agit surtout de s'engager à respecter une rigueur budgétaire. Rien à voir, donc, avec ce que met en avant Sarkozy.