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Politique - Page 120

  • MoDem 1.67 contre 18.6

    Qu'est-ce que sont ces chiffres mystérieux ? C'est bien simple : le premier est le temps accordé au MoDem dans les médias, et le second, le score de François Bayrou à l'élection présidentielle.

    Impressionnant : plus de dix fois inférieur. Et encore : à cela il faudrait ajouter que l'information donnée a été à chaque fois partiale, tronquée, et souvent malveillante...

    Même s'i l'on compare au score obtenu aux législatives, cela reste encore 4 à 5 fois inférieur. Et cette situation aussi honteuse que malhonnête, ce véritable déni de démocratie perdure sans que cela ne gêne personne. 

    Le mieux, je le pense, est de contacter le CSA pour dénoncer cette situation inique et indigne.

    Voici un lien direct vers le formulaire ad hoc. J'invite tous les citoyens indignés, indépendamment de leurs convictions politiques, à saisir cet organisme afin que justice soit faite.

     

  • La politique compassionnelle

    La politique compassionnelle est le double négatif de la politique réelle. Entrer en politique, c'est agir et adopter des positions.

    La politique compassionnelle, c'est s'appuyer sur les consensus larmoyants : on allume une bougie chaque fois qu'un humanitaire tombe sous les balles, on applaudit les discours de révolte du star-système, on revendique la liberté, et surtout, on se garde bien de fâcher autrui en abordant les problèmes de fond sur lesquels il est inévitable de s'engager. 

    La politique compassionnelle, c'est quand la mièvrerie et le bon sentiment tiennent lieu de réflexions et remplacent les idées. C'est aussi quand les espaces de débats deviennent des aquariums où il fait bon, pour un poisson rouge, croiser un autre poisson rouge. Et chacun d'ôter son chapeau et de se congratuler de partager une mutuelle mièvrerie.

    La politique compassionnelle a pris le relais du yaka faukon gauchisant des années 80 : c'est un nouveau droitdelhomisme à usage de notre nouvelle société mondialisée. Elle esquive les vraies questions auxquelles, aux antipodes, la politique d'action tente d'apporter une réponse.  Elle est également la soeur jumelle de la politique spectacle qui fait semblant d'apporter des réponses simples à de vrais problèmes. 

  • Le dernier des Mohicans...

    Titre de film ? pas seulement. Le scenario pourrait aussi s'appliquer à la politique et très précisément au député UDF Thierry Benoît.

    Il y a deux manières de se séparer du MoDem et de François Bayrou : l'une élégante et l'autre assez vilaine : Thierry Benoît a choisi la première,  Christian Saint-Etienne et  Jean-Marie Cavada la seconde.

    S'il ne doit rester qu'un UDF, Thierry Benoît sera celui-là. J'ai bien aimé son communiqué pour faire taire les rumeurs en provenance du Nouveau Centre.

    J'en fais copie ici :

    aea9b6a023dcadf15efe1010f82e3aa0.jpgLe député UDF de Fougères dément les rumeurs prématurées faisant état de son ralliement au Nouveau Centre. 

    Le premier conseil national du Nouveau Centre a donné lieu, dimanche dernier, à diverses spéculations autour de l’alignement politique du député de la sixième circonscription d’Ille-et-Vilaine. Thierry Benoît a prêté une attention particulière à cette convention en tant que parlementaire élu sous l’étiquette de l’UDF au mois de juin dernier (cf. cliché joint).

    Il n’a cependant pas assisté aux débats, ni habilité qui que ce soit à s’exprimer en son nom. La recomposition du Centre est, comme il l’écrivait dans Ouest France le 29 novembre dernier, une tâche de longue haleine à laquelle il entend œuvrer avec l’appui du plus grand nombre. Aussi dialogue-t-il en permanence avec les députés du Nouveau Centre qui partagent cette analyse en raison de leur parcours personnel.

    Et voilà. Au moins quelqu'un qui a le mérite d'être clair. Il a choisi délibérément  d'afficher le bulletin de vote des législativesde juin 2007 pour rappeler sa véritable allégeance. C'est honorable de sa part. Et par les temps qui courent, plutôt rare.

  • Une pensée pour Nicolas Sarkozy : les trois ordres de Pascal

    • Tout l’éclat des grandeurs n’a point de lustre pour les gens qui sont dans les recherches de l’esprit.
    • La grandeur des gens d’esprit est invisible aux rois, aux riches, aux capitaines, à tous ces grands de chair.
    • La grandeur de la sagesse, qui n’est nulle sinon de Dieu, est invisible aux charnels et aux gens d’esprit. Ce sont   trois   ordres différents de genre.
    Pascal, Pensées L 308 S 339

    C'est à juste titre que François Bayrou , dans un entretien au Figaro, a opposé la conception pascalienne de la religion au discours de Nicolas Sarkozy au Vatican. Pour rafraîchir la mémoire de notre omni-président, nous nous proposons de lui faire la copie (partielle) et le commentaire de la pensée de Pascal à laquelle François Bayrou songe probablement. Un petit commentaire préalable : l'objet de Pascal, c'est de démontrer que la "bassesse" de la condition sociale de Jésus Christ n'est pas un obstacle à sa majesté (tiens, tiens, au fait, qui pense très fort, actuellement, que l'argent est l'un des principaux critères de la réussite ?). Mais Pascal, qui est aussi un scientifique, ne s'arrête pas au milieu du gué, et s'attache aussi à montrer que juger Jésus de Nazareth du point de vue de la science n'est pas plus pertinent que de le faire d'un point de vue politique et moral. Il met en évidence donc trois ordres distincts les uns des autres et non-miscibles, même s'il arrive qu'un même être participe de ces trois ordres (un scientifique renommé qui serait dirigeant politique, par exemple). Et Pascal proclame que celui qui mélange  ces trois ordres n'a rien compris à la nature des choses. Or, ce que propose Nicolas Sarkozy, ni plus ni moins, comme l'a relevé l'homme de lettres et de réflexion qu'est François Bayrou, c'est d'attribuer à l'ordre du religieux un rôle politique. Dans une relatiojn bijective, rien ne s'opposerait donc à ce que l'on juge Jésus de Nazareth d'un point de vue politique et social, puisque la relation est bijective. A la fois comme chrétien, mais aussi comme homme politique, François Bayrou a bien raison de s'opposer à une telle dénaturation de l'ordre politique, puisqu'au nom de la bijectivité, on pourrait aussi juger le politique à l'aune du religieux, cette fois.

    • Il eût été inutile à Archimède de faire le prince dans ses livres de géométrie, quoiqu’il le fût.
    • Il eût été inutile à Notre Seigneur Jésus-Christ, pour éclater dans son règne de sainteté, de venir en roi. Mais il y est bien venu avec l’éclat de son ordre.
    • Il est bien ridicule de se scandaliser de la bassesse de Jésus-Christ, comme si cette bassesse était du même ordre duquel est la grandeur qu’il venait faire paraître

    Pascal ajoute plus loin :

    « Mais il y en a qui ne peuvent admirer que les grandeurs charnelles, comme s’il n’y en avait pas de spirituelles. Et d’autres qui n’admirent que les spirituelles, comme s’il n’y en avait pas d’infiniment plus hautes dans la sagesse.»

    Qui a bien suivi a bien compris que c'est la contradiction que relève François Bayrou, en assimilant Nicolas Sarkozy à un admirateur des choses charnelles (c'est à dire matérielles). Pour ceux qui veulent approfondir, la référence du texte est Pensées, L 308, S 339

    Et pour ma part, je vais y aller aussi de ma petite pensée de Pascal personnelle à l'intention de l'hyper-président et de ses zélateurs :

    « L' homme n'est ni ange ni bête, mais le malheur fait que qui veut faire l'ange, fait la bête...»

     

  • Amiens défigurée !

    9477944adf2be4775f8a0fd7f8d7e26b.gifSi l'on en croit le Parisien de ce jour, il est bien dans l'intention de Gilles de Robien de défigurer le paysage d'Amiens en faisant construire une horreur sur le parvis d'une des plus belles cathédrales de France.

    Avec un argument spécieux au possible : Gilles de Robien explique ne pas vouloir d'une ville-musée et explique que c'est rendre hommage à la plus belle cathédrale du monde que de densifier la ville autour.

    Gilles de Robien fait aussi valoir que le parvis est désormais dégagé à cause des bombardements de la seconde guerre mondiale. De l'art de prendre les amiénois pour des andouilles : il n'ignore tout de même pas, notre bon Gilles, que la hauteur des bâtiments d'alors n'a aucune commune mesure avec celle des constructions qu'il envisage

    Hé ho, les jeunes MoDem de la Somme, vous attendez quoi pour aller lui sonner les cloches au Père Robien ?! 

  • Nicolas, tu n'auras pas Marielle !

    Intéressante lecture que celle du Canard Enchaîné de ce matin. On y trouve vérifié ce qui bruissait depuis quelques temps. Si Christian Saint-Etienne a quitté Bayrou, c'est bien le fruit d'une tactique de débauchage systématique de Nicolas Sarkozy. Mais ce que l'on apprend dans ce numéro du 26 décembre 2007, c'est que Nicolas Sarkozy rêverait de débaucher Marielle de Sarnez, qui est, on le sait, le bras droit de François Bayrou. Il serait même prêt à lui offrir un ministère de taille.

    8d51ea8667f0a0fd3baf56924cb29ff2.jpgNicolas Sarkozy va, pour une fois, se heurter à une réalité qu'il a rarement à affronter dans son entourage. Marielle de Sarnez n'échangera jamais ses valeurs et ses convictions contre de l'argent ou du pouvoir. Alors, ne te fatigue pas, Nicolas, c'est peine perdue. Occupe-toi plutôt de la France, qui en a bien besoin.

    Pour le reste, nous appelons, sur notre blog, Démocratie et hérésie économique, tous les Démocrates à faire bloc autour de Marielle de Sarnez, et nous nous adressons tout particulièrement aux Parisiens afin qu'ils adressent un message fort à Nicolas Sarkozy en particulier et à l'UMP en général contre ces pratiques peu reluisantes. 

  • Yann Wehrling rejoint le MoDem et Chantal Cutajar à Strasbourg

    eb782e22b39089412fe3401e83665716.jpgYann Wehrling, porte-parole national des Verts, a accepté vendredi de figurer en deuxième position sur la liste du Mouvement démocrate (MoDem) aux municipales à Strasbourg, menée par Chantal Cutajar.

    "J'accepte cette proposition" faite par Mme Cutajar, a affirmé l'ancien secrétaire national des Verts. Il se dit d'autant plus conforté dans cette idée que la tête de liste MoDem est convaincue par l'écologie et qu'en troisième position, figure une représentante du mouvement écologiste Cap 21.
    "Cela me conforte dans l'idée que la troisième voie --une alliance du Centre et des écologistes, qu'il faut qu'on propose à Strasbourg et au-delà, au niveau national, peut être une équation gagnante", déclare Yann Wehrling.

    "Cela peut marcher à Strasbourg, parce qu'il y a une équipe sortante (UMP, ndlr) qui est très critiquée et une équipe socialiste qui n'a pas convaincu".
    M. Wehrling continue à "être Vert", même s'il s'attend à être suspendu de ses fonctions. Cependant, pour lui, cette "troisième voie" "appelle une vraie discussion sur cette stratégie. "Si la seule réponse, c'est de m'enlever mes fonctions et mon statut de Verts, c'est une mauvaise réponse".

    Les Verts avaient estimé jeudi que si la présence de M. Wehrling sur une liste Modem se confirmait, alors qu'il y a une liste autonome Verts à Strasbourg, il serait "forcément suspendu de ses fonctions au collège exécutif et de porte-parolat".
    M. Wehrling, adhérent des Verts depuis 1988, secrétaire national en 2005-06, avait annoncé le 11 décembre avoir retiré sa candidature aux municipales à Strasbourg sur la liste des Verts, ayant été désavoué par les Verts locaux, pour engager un "dialogue avec le Modem".

    165f9d08494139ffc29f62962d7e523e.jpg Chantal Cutajar, ancienne adjointe au maire de Strasbourg Fabienne Keller (UMP) et tête de liste du MoDem à Strasbourg, avait annoncé mercredi que Yann Wehrling devrait occuper la 2e place sur sa liste, pour une campagne axée sur l'écologie, le logement, l'emploi et l'Europe.

    On peut retrouver Chantal Cutajar sur le blog Strasbourg je t'M. Elle y évoque son engagement politique et commente l'actualité de Strasbourg.

    Mais on trouve aussi un certain nombre de ses analyses et travaux sur son blog personnel. J'invite notamment les lecteurs de ce blog à y lire une synthèse, qu'a rédigée Chantal Cutajar, très complète, sur la question du blanchiment des capitaux et les réponses à apporter à ce grave problème. Il faut préciser que Chantal Cutajar est une sépicaliste de ces thèmes et plus particulièrement du financement du terrorisme.  Nous y reviendrons d'ailleurs certainement ici.

  • Haro sur Bolufer, le bras droit de Christine Boutin ?

    Le billet qui suit n'est pas de moi, mais de Bertrand, un sympathisant MoDem émérite qui vient assez souvent sur mon blog, et dont la pertinence et l'acuité dans les analyses me soufflent à chaque fois. D'ailleurs, s'il est preneur, je l'engagerais bien pour co-rédiger des notes sur mon blog, moi, le Bertrand...

    « Sur le cas Bolufer, son analyse distanciée mérite le détour. Il me l'a laissée en commentaire, j'en fais un billet :

    ouai.... en même temps, la véritable curée à laquelle on assiste, et à laquelle participe (ah, la belle hypocrisie !) jusqu'au chef de gouvernement met mal à l'aise... même si je n'ai aucune sympathie pour ce Mr Bolufer, et son éthique à géométrie variable.

    Il serait peut-être temps qu'on gouverne autrement que par symboles ou réactions. Le peuple veut une mise à mort symbolique mais publique, et de pauvres gouvernants, paniqués à l'approche des élections, la lui accordent dans l'heure. Espérons que la prochaine fois le peuple ne réclamera pas une mise à mort réelle...

    Et tout cela arrange tout le monde :

    - le peuple qui se croit vengé (de quoi ?) parce que ce monsieur va quitter sous les huées son logement, pour intégrer probablement un logement de fonction plus discret, eu égard à son statut de préfet. Mais ça le peuple n'en saura rien... Et d'ailleurs il s'en fout. Sa colère sera oubliée d'ici peu, et le nom même de ce monsieur d'ici deux jours n'évoquera plus rien.

    - les responsables politiques, tous bords confondus, qui encore une fois auront coupé la tête d'un sous-fifre dans l'espoir que le peuple, ainsi rassasié, n'ait pas l'idée saugrenue de se demander qui a organisé les choses de telle façon que ces privilèges pré-révolutionnaires existent encore.

    Il n'a pas tord ce Monsieur Bolufer. Quitte à revoir les avantages des uns et des autres, faisons-le, mais complètement. Et regardons aussi les avantages dont bénéficient certains "serviteurs" de l'Etat. Regardons les avantages de nos élus, de nos ministres, de nos parlementaires, des président de conseils généraux ou régionaux, des présidents d'offices divers et variés, des "chargés de mission", des conseillers officiels ou officieux, de certains membres du corps diplomatique, voire des "copains", etc etc...

    Et établissons, là aussi des règles ! On légifère pour tout et n'importe quoi, alors pourquoi ne pas légiférer pour moraliser la vie publique ?

    On nous promettait une nouvelle gouvernance "modèle", on assiste à un Premier Ministre qui participe au lynchage médiatique du chef de cabinet de sa propre Ministre ! Pas glorieux. »

    PS, et comme Bertrand observe avec une grande finesse l'actualité politique et sociétale, je pense que ce n'est pas la dernière fois que je publie l'un de ses commentaires. Attendez-vous donc à d'autres billets exposant son point de vue. J'en ai un notamment sur le Nouveau centre qui n'est pas piqué des vers... 

  • L'erreur fatale du Nouveau Centre

    4a9d818608c71e432e80050dff0bcef6.jpgJe réfléchissais actuellement sur la situation sans issue dans laquelle s'est fourré le Nouveau centre, et  sur la valeur de la trahison en général.

    Jean-Louis Bourlanges comparait récemment le MoDem à une secte, mais le Nouveau Centre à un camp de réfugiés. Les élus du Nouveau Centre devraient d'ailleurs avoir à l'esprit que là où il y a des réfugiés, sur la planète, à témoins les Palestiniens, même après 60 longues annnées, ils demeurent oubliés et délaissés de tous. Qui se soucie des réfugiés, sur le fond ? Ce sont des gens de tellement peu d'importance... 

    L'UMP et Nicolas Sarkozy considèrent en réalité le Nouveau Centre et ses affidés comme des m.... (mes lecteurs me pardonneront ma grossièreté). 

    En réalité, c'est aux "traîtres" de valeur que Nicolas Sarkozy accorde de la valeur. Kouchner parce qu'il a soutenu jusqu'au bout Ségolène Royal, Cavada parce qu'il a très longtemps soutenu Bayrou. 

    Le Nouveau Centre s'est totalement déconsidéré en créant sa structure et en adoptant un discours inverse de celui tenu pendant la campagne. Qui ne se souvient du "ne pas mollir, ne pas faiblir" de Leroy, ou encore des déclarations enflammées de Morin et Lagarde ?

     Il eût été bien plus  subtil de soutenir l'UDF-MoDem jusqu'au bout, législatives incluses. Tout d'abord, certains députés auraient été réélus, c'est à dire au moins ceux qui avaient appelé à voter pour Nicolas Sarkozy. D'autres ne l'auraient pas été, mais ils auraient gagné considérablement en notoriété et seraient de venus des pièces de première importance pour l'ouverture.

    L'UDF-MoDem aurait fait un meilleur score, et se serait retrouvé plus puissant pour négocier, notamment dans le cadre de triangulaires.

    La trahison serait alors devenue valable : ouvrir, cela aurait été tenter de récupérer le plus possible de compagnons de route de François Bayrou, et cela n'aurait pas été un, mais au moins trois, voire quatre ministères d'importance qui auraient été confiés ensuite à ces nouveaux ralliés. 

    Le Nouveau centre a accusé le MoDem de faire une erreur stratégique, mais la sienne est encore pire. L'image de traîtres colle définitivement à la peau de ses élus, et leurs alliés les méprisent. Par ailleurs, ce camp de réfugiés regroupe des factions qui se méprisent et se détestent parfois. Société en Mouvement, les amis de Cavada, le Nouveau Centre, les UDF ralliés à l'UMP, Energies démocrates, comme ils sont nombreux, ces centristes, mais ils ne pèsent rien.

    Cavada, pas fou, s'est bien gardé de rejoindre ce Radeau de la Méduse. C'est regrettable, car il y a des gens de valeur là-bas, dont se demande parfois pourquoi ils se sont fourrés dans une telle galère. Le seul espoir, désormais, c'est de se rapprocher timidement mais sûrement du MoDem, et, là où c'est possible, de créer des listes communes.

    Au MoDem, nous devons avoir l'intelligence de comprendre que nous avons besoin de ces intelligences, mais le Nouveau Centre doit avoir le courage de comprendre qu'il s'est fourvoyé dans une voie sans issue.

    Bien sûr, l'idée n'est pas de leur demander de renier leur engement en faveur de Nicolas Sarkozy, mais, quand c'est possible, de faire liste commune avec nous. A des élections locales, c'est envisageable

    Ce point de vue n'est bien sûr pas officiel, et il sera certainement aussi difficile de convaincre le MoDem que le Nouveau Centre. Pourtant, il y a des individus de bonne volonté qui ont certainement les qualités pour réaliser une telle jonction. Alors il faut la faire quand c'est possible. 

     

  • Considérations sur le PS, le PC, le MoDem et le centre-droit

    J'ai le sentiment que de nouvelles alliances à venir se préparent. En effet, je me suis toujours demandé pourquoi le PS maintenait une alliance avec un PC  à 3%. Mais avec un PC à1.5%, je pense que le PS va parachever l'oeuvre de Mitterand. Partout où ils vont présenter un candidat contre un maire PC, ils gagneront, et ainsi, raffleront la mise.

    Le PC a vécu. Il y aura certainement une autre force d'extrême-gauche, à l'avenir, et on la devine à l'aura de son étoile montante, Olivier Besancenot. Bien que je ne partage pas ses idées,  pas du tout, même, il faut reconnaître qu'il avait le meilleur slogan aux élections présidentielles, et qu'il est percutant et médiatique. Il a très bien compris l'intérêt qu'il y a à transformer la LCR en nouveau parti, de type guévariste, renouant avec le romantisme des origines. Trotski, LCR, ça fait vieillot et dépassé. Che Guevara, cela a une autre tronche.

    Son défi, désormais, c'est de rassembler la mouvance alter-mondialiste, guévariste, trotskiste et de faire la jonction avec ce qu'il reste de communistes. S'il y parvient,  cette nouvelle mouvance sera une force avec laquelle il faudra compter. Les Verts déjà très faibles, exploseront : 1/3 chez les Guévaristes, 1/3 au PS et 1/3 au MoDem.

    On peut tabler sur quatre grandes forces, à condition que le MoDem parvienne à survivre :

    - les Guévaristes alter-mondialistes et anti-libéraux

    - les Socialistes 

    - les Démocrates

    - les Conservateurs

    Le reste sera absorrbé ou résiduel (FN). Après, la question est de savoir si la souris parviendra à manger l'éléphant. le PS est trop gros pour le MoDem, mais il peut exploser, même s'il ne faut pas trop, y compter pour l'instant. En revanche, je pense que le MoDem devrait conserver des liens avec le Nouveau centre, et plus généralement, avec le centre-droit, qu'il néglige dangereusement.  

    Il se profile une fuite des cerveaux très inquiétante au MoDem.Thiery Benoït, Jean-Marie Cavada, on parle maintenant de Mario Stasi et Christian Saint-Etienne à Paris...Si jamais ce mouvement devait se poursuivre, la transfusion sanguine chère à Bayrou échouerait à tous les coups. 

    François Bayrou a besoin du centre-droit s'il veut construire un Mouvement Démocrate capable de faire front aux Socialistes et aux Conservateurs (UMP). Sans ce dernier, il est condamné à régresser et à voir petit à petit son mouvement s'amenuiser, une fois qu'un leader charismatique sera apparu au PS et aura eu l'intelligence de récupérer les idées du MoDem.

     Et il faut prendre garde à Bertrand Delanoë. Il est intelligent et populaire. Il va liquider ses encombrants alliés verts qui lui ont mis nombre de bâtons dans les roues, car il est désormais en mesure de gagner sans l'aide de quiconque. Paradoxalement, le PS sera seul, mais jamais il n'aura été aussi puissant.

    Prévoir l'effondrement du PS, c'est une erreur d'analyse. Pas la peine d'imiter la gauche, donc, cela ne rapportera rien au MoDem. Pas la peine non plus de ne propulser que des candidats étiquetés centre-gauche pour faire d'avantage "gauche". Mieux vaut avancer sur ses idées propres et et sur une ligne originale. Le MRP l'a fait, nous pouvons le faire.