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Education - Page 2

  • L'école avec Bruno Lemaire encore plus nulle que celle de la gauche !

    Si Juppé a réussi à faire presqu'aussi misérable et minable que la gauche avec ses propositions sur l'Éducation, Lemaire fait encore mieux puisqu'il fait carrément plus nul. J'ai lu l'entretien qu'il a donné à Libération, datant du mois de mai dernier.

    Pourquoi ce type-là a-t-il fait circuler une pétition contre la réforme de Najat Vallaud Belkacem ? Jamais je ne la signerai. Ses propositions font le tour de force d'offrir une infra-école, sorte de niveau de survie pour monde post-apocalyptique.

    C'est ça qui fait peur : l'école de la gauche, c'est de la merde, mais celle de la droite, c'est carrément de la chiasse. Entre Chatel, Lemaire et Juppé, notre Éducation Nationale n'a pas plus d'avenir sur le côté droit de l'échiquier que sur son côté gauche.

    Le collège de Lemaire, c'est un collège à quatre disciplines, voire cinq, tout le reste étant en option. Plus de langue vivante 2, plus de technologie, de musique, d'arts, et j'imagine plus de latin ni de grec, nécessairement en concurrence avec le reste.

    Au fait, plus de langue vivante 2 donc plus de bilangue, forcément. Ce n'était pas la peine de hurler au loup à la disparition programmée de l'allemand.

    Dans le paysage politique français, je n'ai repéré que Bayrou et Mélenchon (et le Front de Gauche avec lui) à faire preuve encore d'ambition pour l'école. Du côté du Front National, c'est simple, il semble que le collège et le lycée n'existent pas. Il n'y a rien, absolument rien dans le programme de ce parti sur le secondaire. A vrai dire, il n'y a pas grand chose en général sur l'Éducation Nationale. Je pense que c'est un sujet qui n'intéresse pas le Front National. Il n'y a pas grand chose non plus chez Dupont-Aignan, mais, à la lecture de ses interventions, on peut quand même supputer qu'il ne verserait pas dans le pédagogisme idolâtre et garantirait une école publique de qualité.

    Je n'évoque pas l'UDI car je n'ai jamais entendu ce parti énoncer autre chose que des platitudes sur l'Éducation Nationale et je le soupçonne fort d'épouser les idées les plus idiotes en vogue : celles que véhiculent des organismes comme l'OCDE ou quelques commissaires bruxellois convertis plus ou moins fraîchement à la pédagogolâtrie idéologique.

    Récapitulons : sur l'école, il n'y a que trois thèses : a) celle de Bayrou, b) celle de Mélenchon (et du Front de Gauche) et c) celle de l'UMP(enfin, des Républicains, pardon), des écolos (j'ai oublié d'en parler mais c'est du PS-like), des Socialistes et de l'UDI qui disent peu ou prou la même chose.

  • Bayrou face aux cervelles viciées de la sphère médiatique

    J'ai observé avec satisfaction que Bayrou a critiqué l'absence de projet éducatif d'Alain Juppé, ou, plus exactement, son imitation servile de celui de la gauche.


    François Bayrou : la tentation d'une... par Lopinionfr

    Ce qui est triste, c'est que la sphère médiatique et ses journalistes sont incapables de s'imaginer qu'un individu puisse avoir des convictions. Je connais bien Bayrou et je sais très bien qu'il est sincèrement horripilé par les épouvantables réformes de la gauche depuis qu'elle est au pouvoir, particulièrement la dernière. Chez les journalistes, on y voit immédiatement une quasi-déclaration de candidature pour 2017. Ces gens-là sont incapables de penser la politique autrement qu'à l'aune de la soif de pouvoir et ils projettent leur vision du monde constamment sur Bayrou.

    C'est insupportable parce que cela rend le débat d'idées impossible et entache chaque déclaration de soupçons et de procès d'intention. La sphère médiatique tue le débat chaque fois qu'il est possible à de très rares exceptions près.

    Bravo François Bayrou, vous, au moins, de garder vos convictions et d'élever le débat.

  • École :Juppé presqu'aussi nul que la gauche.

    Ce qui est commode pour la classe politique, au niveau de l'école, c'est qu'il n'y a pas à se fouler. Quasiment rien ne change d'une majorité à l'autre. La gauche balance les plus grosses conneries et la droite n'a plus qu'à suivre ensuite. On a la ferme impression que ce sont les mêmes gogols (et autres pédagogols) qui conseillent tout le spectre politique à l'exception d'une petite partie des Communistes, du FN et de Bayrou (ouf !).

    Ce que j'ai compris pour l'instant du projet de Juppé c'est qu'il est très content des mesures de gauche et qu'il va faire la même chose, en gros, avec d'ailleurs les mêmes sifflotements de pipeau.

    Augmenter les enseignants du primaire de 10% ? On n'a pas l'argent, pas la peine.

    Accroître leur temps de présence ? Contre quoi ? De la monnaie de singe ? Pour quoi faire ? Du Blabla.

    Réduire le passage des épreuves du bac à quelques disciplines, le reste étant évalué en contrôle continu ? Admettons. De toutes façons, ce n'est déjà plus le bac qui permet d'obtenir des écoles post-bac mais le dossier, constitué des bulletins pour l'essentiel, sachant que l'origine géographique du lycée compte, évidemment. Tous les contrôles continus ne se vaudront pas (du moins pour les gens censés) et par suite, tous les bacs ne se vaudront pas non plus...

    Laisser les rythmes scolaires en l'état ? Les finances des communes apprécieront, la fatigue des enfants aussi...

    Ne pas toucher à la réforme du collège ? Pitoyable. Najat Vallaud-Belkacem, Valls et Hollande ont pondu la pire réforme du collège qui ait jamais été pondue. Et il veut la laisser en l'état...Incroyable. Nul. Pas la peine de changer de majorité, dans ces conditions.

    Réduire les vacances des élèves (et des profs, du coup) ? J'ai déjà montré à plusieurs reprises combien cette idée débile de Luc Châtel ne tient la route à aucun point de vue. Juppé invoque la fatigue des élèves, mais la redistribution de deux semaines sur l'année ne réduirait leurs horaires hebdomadaires que d'une heure. Marginal. Marginal et inutile. En revanche, côté épuisement, on peut tabler sur une fatigue accrue des élèves. Quant à faire travailler les enseignants en classe l'été, j'imagine sans contrepartie, je pense qu'ils ont assez donné comme cela, et, de toutes façons, c'est une période où ils s'attellent à leurs préparations.

    Mettre le paquet sur le primaire ? Un voeu pieux. Tout le monde le dit. Qu'est-ce qu'il veut faire concrètement ?

    La laïcité et le fait religieux, tout ça, c'est du blabla sans grandes conséquences. Je n'ai pas vu de propositions lumineuses de Juppé sur le sujet.

    Je lui donne tout de même quitus sur un point : celle de bien vouloir laisser les établissements mener leurs propres expérimentations. C'est bien le seul. Tout le reste est à jeter.

    Bien sûr, je n'ai que les échos de la presse et de la sphère politique et j'achèterai son livre pour en avoir le coeur net, mais je ne me fais pas d'illusions. Les enseignants sont déjà 6% à voter pour Marine Le pen. Ils connaissent mal son programme, mais à ce rythme d'âneries crasses, si Bayrou ne se présente pas aux prochaines présidentielles, ceux qui se croient le vote des enseignants acquis pourraient avoir de très mauvaises surprises.

  • Najat Vallaud Belkacem occulte la réalité de son entretien avec un émissaire du gouvernement allemand !

    Elle n'a vraiment peur de rien. Najat Vallaud-Belkacem a publié la semaine dernière un billet sur son blogue afin de vanter la richesse de ses échanges avec Olaf Scholz, plénipotentiaire du gouvernement allemand,  chargé des relations culturelles franco-allemandes. Elle ose parler de coopération renforcée alors même qu'elle fait disparaître les classes européennes et bilangues germanistes. Mais le plus malhonnête, c'est de laisser croire qu'Olaf Scholz n'est pas blessé par la réforme qu'elle met en place. Sauf que le son de cloche outre Rhin n'est pas tout à fait le même comme en atteste ce compte-rendu. Elle a en effet omis quelques déclarations du ministre allemand et notamment celle-ci :  

    « L’apprentissage de la langue du pays du partenaire a toujours été au cœur des relations franco-allemandes. Le marché du travail transfrontalier, les projets universitaires communs et les rencontres de la société civile en vivent. En Allemagne, beaucoup d’amis de la langue française sont inquiets en raison de la réforme des collèges envisagée en France. Les inquiétudes du gouvernement fédéral et les miennes ont été exposées en France.»

  • L'incroyable sectarisme de la ministre Vallaud-Belkacem

    Je suis quand même sidéré par le degré incroyable d'obstination bornée de la Ministre Vallaud-Belkacem. Tout le monde sans exception lui dit que sa réforme est une réforme minable et destructrice, les pédagogols eux-mêmes évitant désormais de l'ouvrir trop fort, et en dépit de toutes les observations de bon sens venus des quatre coins de la sphère médiatique, politique et intellectuelle, elle persiste et signe. Et l'énervé de Valls qui croit voir là un bon sujet de clivage la soutient contre vents et marées.

    L'incroyable c'est qu'elle insiste avec une mauvaise foi sans faille et une malhonnêteté assez impressionnante. Déclarer que les classes européennes sont autant de moyens alloués aux plus aisés, c'est toujours la dialectique de merde habituelle d'une partie de la gauche. Celle qui m'insupporte le plus. Si vraiment elle le croit, que n'ouvre-t-elle ces classes-là à tous les élèves en imposant le principe d'une classe bilangue anglais-allemand à la France entière ? Et je ne parle même pas du latin et du grec qu'elle s'est vantée de vouloir saupoudrer devant une association de défense des langues anciennes. Elle n'a vraiment honte de rien.

    A ce stade, ce n'est plus la peine d'argumenter. La seule chose à faire, c'est de passer une raclée électorale aux Socialistes. 

  • Mais c'était bien un tigre, le tigre bleu de l'Euphrate, tas d'abrutis !

    Pauvre Laurent Gaudé. Il met en scène Alexandre le Grand mourant, qui fait le bilan de son existence et évoque un tigre bleu qu'il a vu traverser l'Euphrate.

    Jusque là, pas de panique, tout va bien. Le malheur, pauvre homme, c'est que son texte est tombé dans une épreuve de français au bac. Il s'est donc trouvé aux prises, entre enclume et marteau, avec pléthore d'abrutis et ignares candidats qui n'ont toujours pas compris la différence entre une majuscule et une minuscule. Ce n'est pourtant pas compliqué. Une majuscule, nom propre, une minuscule, non commun. Les ânes en question ont donc colporté partout que le tigre bleu de Laurent Gaudé était le Tigre, autre fleuve de Mésopotamie à peu près parallèle à l'Euphrate.

    Tas d'incapables. La minuscule ne laissait pas de place au doute, il s'agissait bien de l'animal, pas du fleuve. Bon, on peut encore admettre de jeunes candidats qu'ils racontent n'importe quoi, mais là où ça se gâte, c'est de réaliser que la sphère médiatique et la plupart des journalistes, faisant assaut de nullité, se sont complus à propager l'erreur. A vrai dire, ceux qui ont choisi le sujet n'ont rien trouvé de mieux que de préparer l'erreur en écrivant Tigre bleu, avec la majuscule donc, dans le paratexte. Le titre d'une oeuvre, c'est une chose, et l'un de ses acteurs/personnage, c'en est une autre, mais cela n'a pas frappé les préparateurs du sujet apparemment...

    Mais le plus drôle a été atteint avec une inspectrice de lettres citant un communiqué de l'éditeur de Laurent Gaudé, Actes Sud, assurant que la double interprétation était possible.

    Mon œil, tiens. On voit bien qu'ils ont essayé de calmer le bad buzz.

    Quelques professeurs de lettres un peu plus sérieux que leurs supérieurs hiérarchiques ont pris le temps de vérifier la chose et ont découvert que le texte de notre malheureux écrivain ne prêtait aucunement à confusion.

    Et c'est là que je le vis.
    A une centaine de pas devant moi, avançant avec précaution dans les hauts roseaux du fleuve,
    Un tigre bleu.
    (…)
    C'était le tigre bleu de l'Euphrate,
    Félin majestueux au pelage de lapis-lazuli.
    (…)
    Je le suivis. Il me fit traverser l'Euphrate,
    Et lorsque nous arrivâmes sur l'autre rive,
    Lorsque Bucéphale eut posé son dernier sabot sur la terre ferme,
    Il rugit comme un titan.
    Ses crocs étaient comme des couteaux d'or.
    (Acte V, pages 25-26)

    Laurent Gaudé a d'ailleurs confirmé qu'il s'agit bien d'un animal imaginaire

    Je passe sur les zyva qui sont venus pleurnicher sur twitter en étalant autant que faire se peut leur inanité intellectuelle.

    Pauvre France...

  • Réforme du collège : un beau bras d'honneur du gouvernement.

    François Bayrou a été le premier à réagir, dans la classe politique, après le magnifique bras d'honneur que le gouvernement, Valls, Hollande et Najat Vallaud-Belkacem en tête, a infligé aux Français de tous bords, et, tout naturellement, aux enseignants qui se révoltaient.

    Voilà un bel exemple de duplicité socialiste. Madame Vallaud-Belkacem fait du bruit sur tous les plateaux pour assurer que le gouvernement dialogue et explique sa réforme, et, en douce, pendant la nuit, elle fait publier un décret au Journal Officiel pour faire passer sa réforme.

    Si ce n'est pas cracher à la gueule des enseignants et des Français hostiles à cette réforme idéologique et malhonnête, je ne sais pas ce que c'est...

    Une manifestation nationale, comme le propose Bayrou, ça me convient bien, histoire de ne pas se laisser marcher dessus sans rien dire.

  • Errare humanum est, sed persevare Diabolicum, Najat !

    Elle est incroyable Najat Vallaud-Belkacem. Sa réforme à la noix fait le plein contre elle et elle en rajoute une couche avec un pseudo-rétropédalage.

    François Bayrou a crié un peu vite victoire pour le latin et le grec. Pour l'instant, le compte n'y est pas, et, comme le disait à juste titre Laocoon, prêtre d'Apollon à Troie, timeo Danaos et dona ferentes. 

    Et puis ce n'est pas fini. Najat et ses sbires pédagogols ne sont toujours pas revenus sur leur décision imbécile et crétine de supprimer les classes bilangues. L'allemand n'est donc pas sauvé.

    Il faut d'ailleurs préciser que toutes les langues vivantes perdent des heures d'enseignement, passant en-dessous de la trois heures par semaine.

    C'est étrange, je ne voyais pas, à l'origine, Valls et Hollande pédagogolâtrisés dans le domaine de l'Éducation. Comme quoi, on peut se tromper. A vrai dire, j'avais entendu quelques âneries tout de même de la part de Valls, mais venant de Hollande, je suis plus surpris.

    Certaines voix bien informées me font savoir que le projet de Najat était en fait dans les cartons de cet abruti prétentieux de Peillon. Cela ne m'étonne pas. Bien le genre d'idées à la con qu'il peut porter.

    Au passage, quand je considère les soutiens de cette réforme de merde, je retrouve tous les "progressistes" à la c... dont le MoDem s'était rapproché en 2009. J'ai détesté cet épisode et j'avoue que l'image que j'avais de mon parti a définitivement viré (en mal) à cette époque.

    J'observe que sur cette réforme, seul Bayrou est audible et compréhensible. Je n'ai strictement rien compris à ce qu'a raconté Marc Fesneau. Je ne sais pas si c'est un problème de retranscription, mais j'ai beau m'échiner à tenter de donner un sens à ce paragraphe, rien ne vient.

    Je pense que, y compris à gauche, il y a une question sur cette réforme des collèges, parce qu’elle est confuse, au-delà d’être jargonnante et de blablater pour ne rien dire et sur un certains nombre de thèmes que sont ce qu’on appelle « les humanités » pour faire un peu savant, en tout cas les langues anciennes sont l’affaire des classes bilingues, et sur l’affaire de l’Histoire, ce sont des choses très symboliques, on a l’impression que l’on a marché sur la tête et que au motif qu’il faudrait niveler, on nivelle plutôt vers le bas, et tout cela n’est pas compréhensible sur des affaires d’Histoire, moi je ne comprends pas la façon dont on compte enseigner l’histoire, en sortant un peu de la chronologie, en disant il faut en faire une épopée, on décide de faire l’impasse sur certains thèmes et pas sur d’autres, tout cela est un peu bâclé.

    Comprends rien. Je crois discerner que Marc n'est pas vraiment favorable à la réforme, mais il faudrait formuler les choses plus clairement, parce que là...

    Cela dit, j'ai été un peu injuste en disant que seul Bayrou était audible sur le sujet. Entre le début et la fin de mon article, je viens de prendre connaissance de la réaction de Marielle de Sarnez, et je la trouve très pertinente. Elle a d'ailleurs assez bien résumé la mauvaise foi socialiste et ce qu'il eût été fondé de faire en étant honnête (mais les Socialistes ne le sont pas) :

    Oui, c’est une mauvaise réforme parce que son inspiration n’est pas fondée, son inspiration n’est pas juste. Si on prend l’exemple des classes bilingues : il y a 18 % d’élèves dans les classes bilingues – alors si on est un bon ministre de l’éducation nationale, qu’est-ce que l’on devrait se dire ? On devrait se dire « Il y a 18 %, c’est insuffisant, donnons l’excellence à tous ! Comment faire en sorte que la plupart des élèves puissent bénéficier demain des classes bilingues ? ». Au contraire, on dit « non, il n’y en a que 18 % donc on va supprimer les classes bilingues »

    J'ajoute que Valls emporte la palme du faux-cul en tentant de faire passer pour un clivage gauche-droite ce qui est simplement une bourde monumentale de son gouvernement et de sa ministre. Je me posais pas mal de questions sur ce gars-là depuis quelque temps, mais là, il vient juste de marquer une longue série de mauvais points à mes yeux.

  • Quousque tandem abutere patientia nostra, Najat ?

    Cela ne doit plus être au programme, de nos jours, d'étudier les Catalinaires, et c'est bien dommage, mais le début de la première catilinaire a quelques chances de pouvoir être reconnu par les plus anciens tant le discours de Cicéron contre l'infâme Catilina est devenu célèbre. Traduite en français cela donne : jusques à quand abuseras-tu de notre patience Najat ?

    Certes, elle est mignonne mais alors pour le reste...bornée, de mauvaise foi et incompétente. Elle a réussi le tour de force de se mettre à dos les intellectuels, les éditorialistes, la droite (ça, c'est normal), le centre, le front de gauche et quelques fortes personnalités du PS (Gérard Collomb, Julien Dray et Jack Lang entre autres). Et ce n'est pas tout : elle a rendu furieux les professeurs, leurs associations et leurs syndicats les plus représentatifs (SNES, SNALC).

    Elle se moque carrément du monde en affirmant que les petits Français vont pouvoir commencer l'allemand en CP. Ah oui ? Et qui va l'enseigner ? On n'y arrive déjà pas avec les CM2 et il devient difficile de recruter des enseignants pour le collège dans cette discipline.

    Le latin et le grec, proposés à tous ? Le mot "grec ancien" a purement et simplement disparu des documents officiels dans leur nouvelle version et telles que les choses sont présentées, aucun cadre contraignant pour en assurer l'enseignement. Si elle était honnête, elle rendrait obligatoire l'enseignement du grec et du latin à tous les élèves de France avec des horaires définis. Voilà qui mettrait fin aux prétendus calculs des prétendus privilégiés qu'elle s'est empressée de dénoncer avec un populisme et une malhonnêteté digne des grands procès de Moscou et autres purges staliniennes des années trente.

    Je la cite quand même, cela vaut son pesant de cacahuètes : 

    Je soutiendrai cette réforme du collège jusqu'au bout (...) et de toutes mes forces sans jamais faillir face à ceux qui ne proposent rien, et qui voudraient qu'on reste sur le statu quo actuel.

    Ça mérite un clap clap de fin.

    Ce qui risque surtout de t'arriver, ma jolie, c'est de te faire déboulonner, et plus vite que tu ne le penses, d'autant que le mou de l'Élysée et l'excité de Matignon ont commis l'erreur fatale d'engager leur responsabilité derrière ta réforme minable.

  • Najat Vallaud Belkacem doit démissionner.

    Quand quelqu'un rate et torpille tout ce qu'il entreprend, on dit communément qu'on a affaire à un tâcheron. Je crois bien que nous avons trouvé le nôtre avec Najat Vallaud Belkacem au Ministère de l'Éducation Nationale. Pardonnez la grossièreté, mais on peut dire qu'elle n'a fait que des conneries depuis son arrivée à la rue de Grenelle.

    Il y a bien sûr la question du latin et du grec, de l'allemand aussi, pour lesquels François Bayrou a fort bien répondu. Je trouve juste cette jeune femme d'une malhonnêteté intellectuelle confondante. Accuser les éditorialistes et les intellectuels de ne songer qu'à préserver leurs privilèges et ceux de leurs enfants parce qu'ils s'indignent de la disparition programmée du grec, du latin et des menaces qui pèsent sur l'allemand, c'est montrer le fond de sa pensée. La ministre s'est échinée à assurer à l'opinion publique qu'elle souhaitait offrir les humanités classiques à tous. On voit pourtant dans sa réponse à quel point le bourdieusisme indigeste dont la gauche abreuve le système éducatif imprègne son idéologie. Comme ses soutiens, FCPE, SGEN, officines pédagogistes de tout acabit, elle associe les langues anciennes et l'allemand à la tradition et l'élitisme, toutes choses que la gauche bien-pensante déteste. Et Dieu sait si elle en fait partie...

    Malheureusement, Madame Vallaud Belkacem n'en est pas à son coup d'essai en matière de projet mal ficelé et bêtement faisandé par incapacité à dépasser son  déterminisme idéologique. Pour moi qui suis attaché à la liberté de la femme et à son statut, j'ai été effaré par l'imbécillité crasse avec laquelle la question a été amenée à l'école : je parle des fameux ABCD de l'égalité. J'ai déjà dit ce que j'en pensais, mais je complète me pensée : il ne fallait pas donner l'impression que rien n'était sexué (même si ce n'est pas tout à fait faux dans l'absolu) mais il fallait amener habilement l'idée que les rôles dans lesquels on tendait à contenir les garçons et les filles n'étaient pas exclusifs. Qu'un garçon pouvait bercer un bébé, par exemple, et une fille monter un meuble. On peut en procédant avec astuce utiliser les jouets et les activités ludiques pour obtenir de tels résultats. Le problème, c'est que l'égalité entre hommes et femmes ne s'enseigne pas directement, en tout cas, pas avec des gros sabots et des cours de morale, et encore moins avec des expériences pédagogiques. 

    Bilan ? Nul. Chacune de ses interventions a remonté l'opinion publique. A chaque fois elle a accusé les uns et les autres de propager des rumeurs. Bis repetita non placet, n'en déplaise à notre pourfendeuse de la langue latine. Elle pourrait peut-être commencer à se poser des questions et en tirer les conclusions qui s'imposent ? Ne plus s'occuper d'éducation, par exemple, ce serait toujours ça de gagné pour la France...