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  • Cécile Kyenge, l'erreur de la gauche italienne

    La ministre italienne de l'intégration a fait l'objet d'actes de dénigrements très violents ces dernières semaines en Italie. Née au Congo, 

    Cécile Kyenge est la première ministre noire dans ce pays.

    La gauche, avec le dogmatisme idéologique qui la caractérise, je l'imagine, a voulu une fois de plus en rajouter dans le droitdelhommisme dégoûlinant en plaçant une Africaine à un poste ministériel afin de renvoyer une image riante de la tolérance en Italie. Bien sûr, le gouvernement Letta associe bien plus de forces politiques que la seule gauche, mais il n'y a aucun doute que c'est bien cette aile-là de l'échiquier politique qui a voulu avoir ce symbole.

    La faute impardonnable, ce n'est pas de lui avoir donné un ministère mais d'avoir choisi celui de l'Intégration, d'autant qu'elle en a rajouté  une couche en invitant à régulariser davantage d'immigrés clandestins (en somme tous ceux qui sont nés sur le sol italien).

    Que s'est dit une partie de l'opinion en Italie, notamment la frange la plus réactionnaire ? Qu'une immigrée était nommée à un poste pour ouvrir davantage encore les portes à l'immigration. Cécile Kyenge vient elle-même d'une famille polygame ce qui fait qu'elle n'a pas moins de 37 frères et soeurs. Bien sûr, nul n'est comptable de sa famille, mais enfin, comme symbole, ce n'est pas vraiment fameux, c'est évident, quand on postule à l'Intégration de l'immigration et que l'on ne s'est pas spécialement fait remarquer par une dénonciation énergique de la dite polygamie. Pire, en fait, pour la citer, elle a même déclaré que grandir avec tant de frères et soeurs [lui avait] donné l'impression de vivre dans une communauté. Cela facilite les relations avec l'autre partie de la société, en dehors de la famille». Bref, elle a fait le nécessaire pour braquer une large partie de l'opinion : ouverture des portes et quasi-éloge de la polygamie : quelle idiote incompétente !

    Ce qui eût été astucieux, c'eût été de trouver une personnalité issue de l'immigration compétente et astucieuse et de la nommer aux finances ou à l'intérieur, dont le prestige surpasse généralement la plupart des autres fonctions, y compris aux yeux de l'opinion.

    Mais voilà, pour la gauche, un immigré/une immigrée, c'est forcément l'intégration ou le sport.

    Sur ce point, on peut dire que Sarkozy avait été autrement plus audacieux et intelligent avec Rama Yade et Rachida Dati.

    Bref, l'Intégration est un gros chausse-trappe tout propre à disqualifier qui s'en occupe surtout quand on a des prédispositions pour accélérer le processus...

  • Le Grand Paris ? Mais pour quoi faire ?

    J'ai pendant longtemps été favorable à un élargissement de Paris, mais, depuis quelque temps, ma réflexion a évolué et je me pose des questions.

    J'ai lu l'avis de Philippe de Malakoff sur ce sujet et j'avoue mon étonnement : il observe avec justesse que l'intercommunalité est un monstre antidémocratique qui prive les communes de leurs pouvoirs régaliens et craint, comme Jean-Christophe Lagarde, de voir ces dernières dépossédées de toutes leurs prérogatives.

    Il admet donc implicitement, tout comme moi, que le Grand Paris est un nouvel avatar de la centralisation dont l'objet final sera de satelliser toutes les petites communes avoisinantes.

    Je suis de plus en plus sceptique avec le "Big is beautiful", dont Bayrou dénonçait avec justesse la prégnance il y a trois ans.

    Il n'y a jamais eu de décentralisation en France, mais seulement la reconstitution de fiefs et de baronnies dont l'origine plonge en réalité dans l'Ancien Régime.

    Le Canard enchaîné se gaussait il y a quelques années de l'intercommunalité dont l'objectif initial avait été de rationnaliser les coûts mais qui avait fini par générer des dépenses somptuaires parce qu'à plusieurs, on a plus de moyens fiscaux et plus d'idées pour dépenser l'argent du contribuable en projets pharaoniques.

    Je ne suis plus trop sûr d'être favorable au Grand Paris : imaginer un Delanoë ou une Hidalogo puissance 10 est cauchamardesque. Les maires de la petite couronne seraient réduits au rôle de maires d'arrondissements parisiens, c'est à dire celui de potiches.

    J'ai lu aussi le rapport Dailler : le sénateur désire au fond un chef de file et il le dit explicitement, même s'il admet ne pas écarter l'hypothèse d'une émancipation des maires d'arrondissement comme le proposait Morizet, l'ancien sénateur-maire de Boulogne-Billancourt. Baguet qui reprend cette position me paraît dire des choses justes même si je ne suis pas dupe : chaque baron cherche évidemment avant tout à préserver sa baronnie...

    Bien sûr, je suis hostile à l'éparpillement des responsabilités, mais pas moins à la concentration des pouvoirs. Or, c'est c'est que proposent tous les partisans du Grand Paris sans exception. L'élection au suffrage universel d'un Président du Grand Paris (qui ne se fera jamais car aucun politique n'aura le crain d'aller jusqu'au bout et de le proposer vraiment) n'y changerait rien.

    J'ai fait un tour sur le blogue Association Grand Paris et les derniers articles recensés montre que je ne suis pas le seul à craindre le jacobinisme.

    La journaliste de Libération Sybille Vncendon, même si elle est favorable au Grand Paris me semble avoir assez bien mis en évidence les deux lignes qui s'affrontent autour du Grand Paris. On peut parier, hélas, que ce sera la jacobine qui s'imposera.

    Si le Grand Paris devait se mettre en place, je serais plus disposé à placer ma confiance dans des personnalités politiques comme Marielle de Sarnez ou Jean-François Martins, ou encore, à l'UDI, Chrisian Saint-Étienne, dont je connais le respect pour les corps intermédiaires.

    Jean-François Martins appelle avec justesse à un grand Paris concret plutôt qu'institutionnel souhaitant que demain, un habitant du 14e puisse aller faire du sport à Montrouge, poser ses enfants à la crèche à Malakoff s’il travaille et pourquoi pas, demander une demande de logement à Ivry.

    Si j'agrée pleinement ces priorités, je n'écarterais pas pour autant la question institutionnelle car elle fixe les modalités de la gouvernance.

    Plus généralement, toutes nos institutions souffrent d'un déficit croissant de démocratie, et, quand je parle de démocratie, j'entends bien la démocratie directe, c'est à dire la possibilité pour les citoyens de voir représentées leurs opinions. Le Grand Paris pourrait être une pierre de plus au même titre que Bruxelles et l'Europe font converger la colère de nombre de Français et citoyens européens désormais.

    Défions-nous des machins, du centralisme, et plus encore de ceux qui prétendent écrire notre destinée et déterminer notre bonheur à notre place.

    J'engage le MoDem à reconsidérer ses positions traditionnelles sur le Grand Paris et à mettre en perspective les enjeux : la priorité, ce n'est pas le Grand Paris, mais la vie des gens. La vie des gens, des Parisiens, des Franciiens, ce qu'ils pensent, c'est ça la démocratie. Et pas autre chose. Pas les décisions d'énarques, de polytechniciens, de commissaires ou de journalistes bien en cour.

  • Égalité, taxes et bisous

    Je viens de recevoir hier le livre du tovaritch blogeur Hashtable, plus communément appelé h16, Égalité, taxes, bisous

    En fait, je n'avais pas tout à fait percuté qu'il s'agissait d'une sélection des nombreux billets écrits au cours des sept dernières années sur son blogue. Mais la lecture sur papier me confirme qu'au fond, h16 est d'abord un littéraire, fait pour écrire, avec son style inimitable, des livres. Ses billets sont en réalité des chapitres et ils conviennent bien mieux à un livre qu'à un un blogue.

    Ce n'est d'ailleurs pas un hasard s'il est publié par la prestigieuse maison des Belles Lettres.

    Je ne me souvenais plus de l'histoire des trois petits cochons en version h16, mais j'ai bien rigolé en la relisant :-D

    La sélection du camarade libéral h16 est fûtée : j'ai feuilleté les pages et constaté qu'il s'est nien gardé de verser dans l'évènementiel auquel il a préféré l'analyse savamment enrobée d'humour caustique.

    Son livre est pour moi de la même veine que Pulp libéralisme, l'ouvrage de Daniel Toure. On y rigole bien à chaque page, abordant des notions parfois complexes dans un style fluide, épuré, simple et humoristique, illustrant le bon vieil adage de Boileau «ce qui se conçoit bien s'énonce clairement».

    Égalité, taxes, bisous ou encore Pulp Libéralisme, ce sont un peu nos Lettres Persanes d'aujourd'hui. Un libéral en terre socialiste vaut bien un philosophe persan spéculant sur les dévaluations du roi de France (déjà !) au XVIIIème siècle. Aujourd'hui, John Law proposerait sans doute de s'endetter, ce serait son papier monnaie de notre époque, et, il trouverait sans doute sur sa route nos amis libéraux comme Montesquieu fit alors un sort à ses théories fumeuses.

    Aujourd'hui, on vante ses mérites sur wikipedia de la même manière que nos bisounours modernes expliquent avec science qu'en cas de création monétaire l'inflation avalera et aénantira la dette. On lit tout de même que 10% des Français ont été appauvris par ses manipulations monétaires : comme tous les autres étaient des paysans, on peut dire que tous ceux qui faisaient du commerce, échangeaient et s'engageaient dans l'économie de marché ont été ruiné. Aujourd'hui, avec notre système, ce serait plutôt 90% qui seraient ruinés, sauf les habituels titulaires de passe-droits.

    En attendant, j'engage tous mes lecteurs à faire l'acquisition du livre de h16 (cela leur coûtera moins cher que d'imprimer tout le blogue) histoire de se payer une franche tranche de rire avant ou après leurs vacances. Notez, si cela ne leur suffit pas, qu'ils n'ont pas assez ri, ils peuvent aussi relire le programme du candidat Hollande de 2012 ou encore réécouter ses derniers discours.

  • Parlons-en de Brétigny...

    Je suis frappé de l'efficience avec laquelle le politiquement correct s'est échiné à masquer la réalité des évènements qui se sont déroulés à Brétigny.

    Ce n'est pourtant pas compliqué à comprendre : la racaille était là et elle a vu une opportunité de s'engraisser sur les cadavres et les agonisants.

    La bien-pensance peine à imaginer un tel scénario qui pour ma part ne m'étonne nullement. Je connais trop bien les pourritures qui peuplent les cités pour ne pas être supris et les témoignages que la presse s'est bien gardée de publier sont encore en-dessous de la réalité.

    A vrai dire, il y a une espèce de culpabilité qui frappe même les blogues de droite qui ne laisse de m'étonner : Auhtueil, par exemple, appelle à refonder la politique de la ville, jugeant que la barbarie se développe sur le lit de la misère.

    Toute tentative d'établir une vérité tout ce qu'il y a de plus crue se heurte au droitdelhommisme dégoûlinant de bonne conscience, abondant en hyperboles et épithètes du champ lexical de l'indignation : nauséabond, immonde, gerbant, indigne, voilà des adjectifs qui plaisent bien à la gauche morale et même au-delà puisque la droite n'ose plus rien dire.

    J'ai une autre analyse. Je crois que c'est le laxisme et l'absence de sanctions qui la nourrissent. Notre pays crève du laxisme des juges et de l'hypocrisie des politiques qui ne donnent pas aux juges qui prennent les choses au sérieux les moyens de faire exécuter leurs sentences.

    Pour moi, il ne fait pas de doute qu'il y a une volonté politique de laisser le champ libre à la racaille. La racaille, rappelons-le c'est :

    - les tournantes

    - le traffic de drogue en banlieue avec son cortège d'assassinats

    - les agressions violentes

    - l'islamisation des cités (ce sont les mêmes qui violent, pillent, blessent, accueillent la police, les pompiers et les secours à coups de pierres puis se refont une virginité en déclarant leur amour à Dieu et en appelant au Jihad).

    Mais, au fond, ce n'est pas tout : la violence sous toutes ses formes, toujours plus violentes, déborde de toutes parts, bien au-delà des cités. Pour un oui ou pour un non, on décharge un chargeur, on plante un coup de couteau, au minimum, on tabasse.

    Cette violence, je le crois profondément, se développe sur le terreau de l'impunité. On va encore me seriner que la France n'a jamais eu autant de monde dans ses prisons et que les lois se sont durcies ; c'est bien possible, mais entre temps, la délinquance a explosé, elle, et j'aimerais un jour qu'on fasse le décompte des faits de délinquance qui demeurent impunis. J'imagine que cette statistique-là n'est pas bonne à faire connaître.

    Notre droit est trop protecteur pour la racaille ? Changeons notre droit, le cas échéant, dénonçons des conventions si c'est nécessaire jusqu'à ce que répression et délinquance s'ajustent.

    Que l'on ne me dise pas que la délinquance est systémique : Giulani à New York, avec sa tolérance zéro, a enclenché une spirale qui a fait reculer le crime au point que sa ville est revenu aujourd'hui à des taux d'homicides du début des années 60.

    Dans le même temps, à Paris, pendant que Delanoë et Hidalgo ne songent qu'à la fête, l'insécurité atteint des seuils record, menaçant l'industrie touristique de la capitale.

    Nous disposons d'armes largement suffisantes pour neutraliser la racaille : tasers, flash-ball, bonne vieille matraque, gilets, vidéo-surveillance, et, qui sait, si nous le décidons, bientôt des drones, mais il nous manque la volonté politique nécessaire pour faire du nettoyage à grands coups de torchon. On avait pu penser en un temps que Sarkozy l'avait, mais finalement, il n'a brassé que du vent ; Valls, de son côté, est prisonnier du clan socialiste et la médiacratie libertaro-gauchiste reconverti au capitalisme pour soi et socialisme pour les autres.

  • C'est pas mal, netvibes

    Comme bien d'autres blogueurs, à l'exception de ceux qui sont sur blogspot ou qui disposent d'une plate-forme capable de relayer des flux, je me suis trouvé bien embêté quand le service googlereader a pris fin.

    Après avoir testé un certain nombre de solutions, je me suis finalement arrêté sur netvibes. Certes, et c'est dommage, je ne puis plus afficher un extrait des blogues que je lis sur mes propres colonnes, mais les fonctionnalités et les capacités d'affichage de ce reader sont particulièrement pratiques. 

    On peut en outre partager une page publique. Si on pouvait en exporter le flux, ce serait parfait.

    J'ai une page publique que je vais compléter au fil du temps.

  • Les gens du voyage et les grosses cylindrées

    Il y a un argument que j'entends souvent à propos des gens du voyage : comment font-ils pour se payer des mercédès, 4X4 et cetera, notamment dans la bouche de certains élus.

    C'est là où on voit qu'ils sont nuls en économie la plus élémentaires, ces ânes : les gens du voyage ne règlent pas de loyer ou d'emprunts immobiliers puisqu'ils n'ont pas de domicile fixe et, de ce fait, même si leurs revenus ne sont pas énormes, ils peuvent aisément investir dans de grosses cylindrées et des vans confortables.

    Ils y ont d'autant plus intérêt que de forts kilométrages impliquent des véhicules puissants et résistants et que leurs camping-car étant leur lieu principal de résidence, autant qu'ils soient un minimum confortable.

    Même achetés à crédit, cela ne représente pas un loyer si conséquent. Les coûts du gaz, de l'eau et de l'électricité correspondent, je suppose, aux groupes électrogènes quand ils en ont.

    Bref, des calculs élémentaires permettent de comprendre qu'ils investissent leur argent dans les choses qui sont les plus primordiales pour eux, c'est à dire leurs moyens de déplacement.4

    Les Roms, quant à eux, disposent très rarement de ce luxe-là : la plupart du temps, ils vivent dans des camps de fortune ou des bidonvilles ou alors vraiment des roulottes cabossées. 

    Gens du voyage, cela recoupe des réalités très différentes, en vérité : entre forains, gitans et Roms, il y a des différences culturelles et ethniques très importantes.

    Évitons les amalgames et apprenons, svp, les tables de multiplication et les divisions afin d'éviter d'affirmer n'importe quoi...

  • L'indigné de service va avoir sa place à Paris : insupportable.

    Je n'aime pas et n'ai jamais aimé Stéphane Hessel. Il est décédé, paix à son âme, mais pitié qu'on ne le ressuscite pas en lui octroyant une place à son nom dans la capitale.

    En avril dernier, on avait évité un square Thatcher, une rue se voyant décerner le bien plus sympathique nom de Shakespeare.

    J'aimerais bien savoir qui a voté le voeu du Conseil de Paris en avril dernier, en dehors de la gauche dégoûlinante de bonne conscience.

    Enfin, consolation, le socialiste Schapira nous a évité encore pire avec une place Hugo Chavez qu'appelait de ses voeux le Front de Gauche.

  • Dubaï et le viol : Ah les salopards !

    S'il faut appeler un chat un chat, forcément, on doit aussi appeler salopards des salopards. Ce qui me fait rire, c'est que la presse nous vend depuis fort longtemps Dubaï comme la place avancée des libéraux au Moyen-Orient.

    Ah, ils sont beaux les pseudo-libéraux ! Ah, elle est belle l'île cosmopolite rêvée par les bobos de tous les pays !

    Ce tas de salopards vient de condamner une jeune norvégienne violée là-bas (par un émirati ?) à de la prison pour relations sexuelles hors-mariage.

    Il paraît que Dubaï veut se reconvertir dans le tourisme.

    Clairement, c'est une place à éviter. Heureusement, l'indignation de la Norvège a permis à la jeune femme d'obtenir une "grâce". Elle a dû tout fe même dépenser toutes ses économies en frais d'avocat sur place, et tout cela après le choc d'une telle agression.

    Plus on relaiera cette information, plus on portera du tort à l'industrie touristique de Dubaï et à ses autorités politiques. Il faut le faire sans états d'âme.

    Plus généralement, je déplore dans le monde occidental l'absence de voix forte au plus haut niveau pour défendre les droits des femmes et améliorer leur condition, notamment dans les pays les plus misogynes (on y enregistre généralement des taux de viols record, au demeurant).

    De petites prises de conscience commencent à se produire : j'ai aimé la réaction de l'opinion publique en Inde et les condamnations qui se sont abattues sur des violeurs coupables de faits atroces.

    Quel pays magnifique Dubaï : un effet de la Charia, sans doute, on y grâcie les victimes et...bien sûr, les violeurs aussi...

    Cela dit, un petit mot sur l'affaire elle-même : Marte Dalelv a fait l'erreur de monter dans la chambre d'un de ses collègues de travail complètement saoûle. Ce dernier lui a proposé que chacun dorme séparément mais elle a affirmé avoir voulu rentrer par ses propres moyens dans sa chambre. L'inconvénient, c'est qu'elle ne se souvient plus de rien après. Elle a juste constaté à son réveil qu'il s'était produit une relation sexuelle, sans son consentement.

    Si Dubaï l'a condamnée c'est d'une part en raison de la présence d'alcool dans son sang, et d'autre part en l'absence de signes manifestes de violences physiques (et pour cause).

    Pour eux, alcool + relations hors mariage, la cause était entendue. Dans un premier temps, la jeune femme s'est rétractée (mais sans doute parce qu'elle a eu peur, faute de pouvoir prouver par des signes évidents le viol) avant de se retourner devant la cour de justice.

    A vrai dire, on peut comprendre des atermoiements dans un pays où la Charia sert de référence au code pénal.

    Il reste dans tous les pays beaucoup encore à faire avant que tout le monde comprenne qu'on ne couche avec une femme qu'avec son consentement express. Dans le cas contraire, c'est une relation contrainte, point à la ligne.

    J'ai quand même un lot de consolation : cette histoire a fait le tour de la presse mondiale et Dubaï en a pris plein la gueule. D'où la "grâce", d'ailleurs, je présume. Il y a même un article dans wikipedia ! Bingo, ils ont touché le gros lot avec cette histoire.

  • Bourdouleix ou la haine ordinaire du Rom...

    Je me défie comme de la peste des postures moralisantes si chères à la gauche, notamment en matière d'ordre et de sécurité, mais presqu'autant des raccourcis nauséabonds d'une certaine droite, malheureusement essaimée sur tout l'éventail de l'échiquier politique.

    Tout comme l'UDF de Giscard (pas celle de Bayrou), l'UDI a voulu, à sa genèse, reconstituer la formation giscardienne et rassembler un attelage hétéroclite de sensibilités politiques parfois très éloignées les unes des autres.

    On trouve quelques reliquats de feu de le CNIP, une ancienne formation, intermédiaire entre FN et droite traditionnelle, au sein de l'UDI.

    Pas étonnant, dans ces conditions, de voir l'un de ses dignes représentants regretter que Hitler n'ait pas liquidé assez de Roms, comme l'a fait l'actuel maire de Cholet.

    L'UDI a sainement réagi et l'a viré illico presto si tôt la preuve produite. Il reste à mon avis encore du ménage à faire au sein de cette formation.

    Plus largement, cet épisode s'inscrit dans une haine ordinaire du Rom qui se répand comme une traînée de poudre en France, et je la trouve inquiétante pare qu'elle se nourrit de généralisations hâtives.

    Paradoxalement, elle prospère aussi sur un laxisme judiciaire de plus en plus insupportable. Si les maires avaient le pouvoir d'interdire à des nomades de s'installer n'importe où, certains dérapages seraient contrôlés. De même, l'angélisme avec lequel certains Roms sont traités par la justice révolte le quidam exaspéré par les "incivilités" comme on dit en novlangue de gauche.

    Mais, inversement, si les municipalités se décidaient à mettre en place des terrains (et je ne crois pas que cela soit si compliqué) pour les gens du voyage, et, de même, si les autorités nationales et européennes comprenaient enfin que des nomades ne sont pas des sédentaires, je pense que l'on pourrait avancer : d'une certaine manière, avec leur habitude de voyager partout en Europe, les Roms sont les premiers authentiques citoyens européens débarassés des frontières des États-nation...Ce n'est là pas le moindre des paradoxes !

    Il faut donc une législation européenne pour les Roms, et non des législations nationales, et une appréhension de leurs existences sous l'angle du nomadisme et non de la sédentarité.

  • Un bon coup de censure sur la légion d'honneur

    Il existait au temps de l'Ancienne Répubique Romaine une antique magistrature, indépendante du cursus honorum. La doit-on à Servius Tullius, le 6ème roi légendaire de Rome ? Je ne le sais pas. Servius Tullius a institué le cens, mais je ne saurais préciser s'il a lié la citoyenneté romaine à la vertu. Car c'était bien là le rôle des censeurs : ils établissaient les listes de citoyens romains et ne décernaient cette qualité qu'à ceux seuls dont le comportement et les faits et gestes ne souffraient pas de tâches.

    Oh, je ne me fais guère d'illusions : je suppose que l'institution a assez vite souffert de dysfonctionnements et qu'on a vu fleurir au bout d'assez peu de temps des citoyens romains qui fleuraient bon le bling-bling antique. 

    Il n'en reste pas moins que l'idée était riche.

    Je demeure estomaqué, aujourd'hui, de la facilité avec laquelle les démocraties décernent des palmes de toutes sortes. Aucune enquête de moralité derrière. On l'a bien vu avec le tristement et honteusement célèbre, désormais "lord" Saville, ex-présentateur pédophile et cynique pour le compte de la BBC, annobli par la reine d'Angleterre, mais, sans aller jusqu'à cette extrémité, je doute que les légions d'honneur que l'on sème à tout va désormais ne vaillent plus que le métal qui les constitue, et encore.

    Finissons-en avec ces médailles ridicules qui vont non aux plus méritants mais aux mieux en cour.

    Je remercie Bayrou d'avoir eu la dignité de refuser cette décoration devenue ridicule.