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  • Et si les USA se désagrégeaient ?

    C'est cette note surprenante dans les Carnets de Clarisse qui m'a mis la puce à l'oreille : le Texas menace de faire sécession en raison des hausses d'impôt. Là où ça, craint, c'est qu'il n'est pas seul : 21 autres états ont en fait déjà autant et réclament le retour à leur souveraineté ! Eh oui, on l'oublie, mais les USA sont un état fédéral ! En dépit de la Guerre de Sécession, ils se sont construits par consentements mutuels...Comme notre actuelle Europe, au demeurant. Daboliou avait été élu grâce aux voix des fameux hillbillies, vous avez, ces américains des campagnes, sortes de ploucs réactionnaires moyens qui peuplent les grandes étendues vertes ou rocailleuses de l'Amérique et se satisferaient tout à fait d'un retour au Far West. Et il y en a justement une sacrée tripotée au Texas. Le Texas rejoindrait volontiers les États pétroliers, c'est à dire les États sans industrie et dont les habitants ne seront plus rien quand les ressources pétrolifères seront épuisées. Le problème, avec les collines, chez les Hillbilies, c'est qu'on a courte vue...Ironie du sort ? Clarisse souligne qu'un ancien des services secrets russes, Igor Panarin, a élaboré une théorie selon laquelle les USA devaient se disloquer en 2010. Je cite texto le passage :

    Selon lui, les tensions économiques, financières et démographiques provoqueront une crise politique et sociale, menant certains États à faire sécession, puis une guerre civile, avec comme conséquence l’éclatement du pays en 5 blocs homogènes, chacun entrant dans la sphère d’influence d’une grande puissance (Chine, Canada, Union européenne, Mexique, Russie).

    Il y a peut-être un gros coup de bluff derrière tout cela, mais, à mon avis, Obama marche sur des oeufs...J'en profite pour refaire un coup de pub pour l'Alliance géostratégique, c'est une source d'informations tout à fait unique sur l'International. Mieux que ce que font la plupart de nos quotidiens. Mieux, même que Courrier International ou le très tiers-mondiste Monde Diplomatique, pourtant des références. A lire à à relire sans modération !

  • Au secours, y'a un autre Bush !

    M...alors ! L'info est passée quasiment inapperçue des médias français sauf de Marianne !  Y'a un autre Bush, Jeb, qui pourrait prétendre la présidence des USA dans 4 ans. Ils nous préparent quoi les Bush, la prochaine fois ? Une guerre nucléaire ?

  • Équipe et projets d'Obama

    Elle me plaît de plus en plus, l'équipe de Barrack Obama ! J'ai appris avec grand plaisir que selon toutes probabilités Hillary Cliton devrait être nommé Secrétaire d'État de l'adminsitration démocrate. Voilà qui est de bon augure.

    On le sait, Hillary Clinton a beaucoup oeuvré pour les droits des femmes et ceux des enfants. Elle travaille notamment autour d'un concept que je trouve très intéressant : le CHIP (Children’s Health Insurance Program). A défaut, de pouvoir fournir une couverture-santé à toute la société américaine, Hilary Clinton propose de garantir au minimum celle de tous les enfants américains. Quand on regarde les prix, c'est en effet plus que raisonnable, et gratuit pour les familles les plus modestes. Il ne s'agit pas d'un système de sécurité sociale, mais d'un accord entre États et une ou des compagnie(s) privée(s). Je n'ai pas eu le temps de tout regarder en détail, mais je présume que les États se portent garants auprès de la compagnie pour les familles les plus pauvres. Pas comme système, tout du moins, pour l'Amérique.

    Hilary Cliton, rappelons-le, était aussi consensuelle au sein du Parti Démocrate qu'Obama. Et puis j'ajoute que son courant est très proche du nôtre puisqu'il adhère, tout comme le MoDem, à l'Alliance Mondiale des Démocrates.

    Je suis également très intéressé par les projets d'Obama en politique internationale : le probable retrait d'Irak, ses origines kényanes et la religion de son père (musulman) vont certainement couper l'herbe sous les pieds à Al Qaeda. S'il agit avec prudence et sagesse, Obama pourrait parvenir à retourner l'opinion arabe et musulmane, actuellement très défiante vis à vis de l'Amérique.

     

  • Mc Cain, les jouets d'Obama et le communisme

    Ben au moins on rigole bien dans la campagne présidentielle américaine. Voilà ce que j'ai relevé qui m'a bien amusé, récemment :

    Mc Cain

    «Le sénateur Obama est candidat pour être le 'redistributionniste'  en chef, je suis candidat pour être commandant en chef. Le sénateur Obama est candidat pour redistribuer la richesse, je veux créer davantage de richesse. Le sénateur Obama est candidat pour punir le succès. Je suis candidat pour que tout le monde puisse connaître le succès.»

    Obama

    «D'ici la fin de la semaine, M. McCain va m'accuser d'avoir été un agent communiste pour avoir partagé mes jouets au jardin d'enfants.»

     

    :-DDDDDDDD

  • Le "droit de poursuite" américain va dégénérer...

    Profond soupir : j'espère vraiment que la politique internationale des Américains va changer de face avec le successeur de Bush, et j'avoue que j'ai nettement plus confiance en Obama qu'en Mac Cain pour cela.

    On se demande parfois si les Américains réfléchissent : ils viennent de réaliser un raid militaire à la frontière syrienne, apparemment pour liquider un "passeur" d'Al Qaeda.

    Supposer que les Syriens soutiennent Al Qaeda est idiot : les Syriens sont alliés des Iraniens, pour la bonne raison que le pouvoir syrien est avant tout alaouite, et qu'à ma connaissance, les alaouites sont une branche du chiisme. Or, Al Qaeda déteste les Chiites et les considèrent comme des apostats qu'il ne faut pas hésiter à éliminer. Ils n'ont donc aucun sentiment de fraternité pour les Alaouites, et, partant de là, pour le pouvoir syrien. C'est de la géostratégie la plus élémentaire. Ceci ne signifie pas que les Syriens ne jouent pas un jeu en Irak, mais certainement pas celui d'Al Qaeda clairement enraciné dans la tradition sunnite.

    Si j'étais Américain et dans les cercles du pouvoir, je commencerai à réfléchir à une évolution de ma diplomatie envers l'Iran et la Syrie. Même si les intérêts américains ne sont pas les mêmes évidemment que les intérêts chiites en général, et que les Saoudiens verraient certainement d'un très sale oeil un retournement de tendance envers l'Iran et la Syrie, un accord de non-agression est au minimum nécessaire avec Syriens et Iraniens pour espérer un minimum de bonne volonté de leur part dans le jeu proche-oriental.

    Autant dire que ce n'est pas en balançant un missile sur les populations civiles syriennes, même par erreur, que cela en prendra le chemin...

    Pour ceux qui veulent se faire une idée de l'Alaouisme, ce lien sur Wikipedia.

  • Crise de pauvres...

    Excellent commentaire que celui d'Europium en réponse à Quindi dans les commentaires de mon billet "Europe-Amérique la pression doit monter". J'en fais la copie ici séance tenante :

    Lors d'une émission JFK a dit : la crise des subprimes est le premier exemple de "bulle" orchestrée en misant sur les pauvres. Il n'a pas tort et il est quelque part logique que cela conduirait à la catastrophe.

    Les très faibles taux d'intérêt aux USA et la politique de bush incitant à l'endettement (parce qu'il fallait consommer à tout prix pour soutenir la croissance)ont conduit les banques américaines a prendre des risques inconsidérés sous l'oeil très complaisant de la FED. De plus, le fait que la chine et d'autres achètent la dette américaine faisait qu'il y avait peu d'inflation aux USA.Donc tout allait bien

    Pour gérer le problème les "tricheurs" de la finance,qui ont pris les risques au départ, ont voulu répartir ces derniers sur l'ensemble du système banquier mondial en créant des produits très complexes. Oui, eux savaient ce qu'ils faisaient, d'ailleurs le FBI semblent s'en occuper.

    Le problème est que ce système a fonctionné car ils ont pu berner à la fois les systèmes de régulation et les agences de notation. malheureusement à force de voir ce système fonctionner ils ont perdu toute notion du "risque à prendre"( ce dernier étant en adéquation avec leur métier de banquier...), je dirais qu'ils ont pété les plombs.....ils n'ont pu maitriser le monstre qu'ils avaient créé et l'effet domino a fait le reste.

    Alors que faire? Un économiste disait que les modèles d'intervention classique pour faire face à cette crise sont obsolètes car ils ne prennent pas en compte que l'économie est mondialisée et que ça complique tout. pour lui il faudra créer un modèle qui puisse prévenir une telle crise, vu qu'il est de plus en plus difficile de gérer ce type de crise après son apparition.....

    Il est évident comme le dit arnaud qu'il faut mettre en place une traçabilité du même type que dans l'alimentaire et la santé par exemple. mais est-ce possible avec les paradis fiscaux, qui sont nombreux en europe? cela nécessite de plus beaucoup de transparence dans des métiers ou l'opacité est de rigueur.

    Maintenant trop de régulation n'est pas bon pour l'économie. C'est pour cette raison que le système tolère qu'une partie des comptes soient hors contrôle car il est nécessaire que l'oxygène(l'argent) circule très vite pour faire vire l'économie. Donc il va falloir trouver un juste milieu entre une régulation qui ne soient trop stricte pour éviter que certains essaient d'y échapper.... mais bon la nature humaine étant ce qu'elle est il y aura toujours des petits malins pour tenter d'échapper à toute forme de régulation et de règle...

  • L'erreur fatale de McCain

    Je crois que Mac Cain et Sarah Pallin viennent de faire une erreur aussi énorme qu'inattendue. Alors que des millions d'Américains vivaient dans l'angoisse à l'idée que le géant de l'assurance AIG pouvait s'écrouler avant-hier, ils ont commencé par déclarer être fondamentalement hostiles à toute intervention de la Fed. Devant la panique générale, Mac Cain s'est finalement repris, mais pas Sarah Pallin hostile à l'idée de faire payer le "contribuable", comme elle le dit elle-même.

    Et voilà notre Mac Cain entonnant une chanson quasi-altermondialiste à dénoncer la cupidité de Wall Street, alors qu'il est un chaud partisan de la dérégulation sous toutes ses formes. Il y a peu, je croyais la partie gagnée pour Mc Cain, en raison de l'arrivée à brûle-pourpoint de Sarah Pallin dans la dernière ligne droite, mais là, ces deux-là viennent de commettre l'erreur à ne pas commettre. Incohérents, sans vision économique, ils auront inquiété à la fois les Américains modestes et généralement plutôt à gauche, et à la fois l'électorat centriste.

    Voilà Obama remis en selle. Je ne sais pas si Mac Cain se remettra de cette erreur d'appréciation. J'ajoute que ses déclarations sont très inquiétantes tant elles dénotent une totale absence de vision économique...

  • I support Hilary Clinton

    2144264186.jpgComme d'hab,  dans un magnifique concert de bêlements dont le spectre va du rosé en passant par l'orangé jusqu'au bleuté clair, on lit çà et là de déchirants appels à soutenir Barack Obama. Je m'excuse auprès de mes amis qui soutiennent Obama, mais comme ils connaissent mon entrain et mon zèle quand il s'agit de ramer à contre-courant, ils me pardonneront mes propos outranciers.

    Cela dit, j'ai de la sympathie pour Obama, mais, moi, i support Hilary. Certes Hilary Clinton a fait quelques erreurs, ces dernières années, notamment sur l'Irak, mais, elle était la conseillère de Clinton, et j'ai trouvé les huit années de Clinton pas mal du tout. Je pense qu'elle a de l'expérience et du sang-froid, et qu'il en faut pour diriger une grand nation comme les Etats-Unis d'Amérique.

    Pour moi, Hilary Clinton est la femme politique la plus brillante de toute l'histoire des Etats-Unis, et je pense qu'elle est du calibre d'une Aspasie de Milet, sauf qu'Aspasie de Milet n'aurait pas pu se présenter à une élection à Athènes, en raison des lois sexistes qui valaient alors en Grèce. Autre figure qui serait comparable, Catherine de Médicis.

    Bref, elle du cran, c'est une fine tacticienne, et elle a déjà montré sa valeur. Alors, moi, I support Hilary Clinton. Voilà.

  • CBS : Sarkozy a eu raison !

    J'entends que l'on reproche à Nicolas Sarkozy d'avoir interrompu brusquement un entretien sur la chaîne américaine CBS parce que la journaliste commençait à lui poser des questions sur son divorce.

    Eh bien moi qui suis un opposant à Nicolas Sarkozy, je dis bien haut et bient fort qu'il a eu raison. Inviter le Président de la France pour lui demander de parler de son divorce, c'est se moquer des Français. Il me semble qu'un Président de la France a autre chose à dire qu'à parler de sa vie privée sur une chaîne américaine à une heure de grande écoute.

    Alors, certes, c'est une manière habituelle de procéder en Amérique avec les hommes politiques, et les journalistes américains nous ont suffisamment rebattu les oreilles de l'affaire Lewinsky en son temps, mais cela ne se passe pas comme cela avec les hommes politiques français.

    En France, nous avons encore le bon sens, et j'espère que nous le garderons, de séparer vie privée et vie publique dans le domaine politique. 

    J'ajoute que cet avis répond à celui de Okan Gemiyan (Net-Issy) pour lequel j'ai par ailleurs beaucoup d'estime. Mais on peut être de part et d'autre démocrates et avoir des divergences d'analyse sur les événements politiques.

  • L'Esprit des Lois (6) : les «conquêtes» des Démocraties

    Encore quelques pensées très fortes de Montesquieu aux chapitres VI et VII du livre X de l'Esprit des Lois. Montesquieu s'y interroge sur l'esprit de conquête, et notamment ce qu'il advient quand une république se lance dans des entreprises de cette nature.

    Il est encore contre la nature de la chose qu'une république démocratique con­quière des villes qui ne sauraient entrer dans la sphère de la démocratie. Il faut que le peuple conquis puisse jouir des privilèges de la souveraineté, comme les Romains l'établirent au commencement. On doit borner la conquête au nombre des citoyens que l'on fixera pour la démocratie.

    Si une démocratie conquiert un peuple pour le gouverner comme sujet, elle expo­sera sa propre liberté, parce qu'elle confiera une trop grande puissance aux magistrats qu'elle enverra dans l'État conquis.

    Il y a encore un inconvénient aux conquêtes faites par les démocraties. Leur gou­vernement est toujours odieux aux États assujettis. Il est monarchique par la fic­tion: mais, dans la vérité, il est plus dur que le monarchique, comme l'expérience de tous les temps et de tous les pays l'a fait voir.

    Les peuples conquis y sont dans un état triste; ils ne jouissent ni des avantages de la république, ni de ceux de la monarchie. 

    C'est très simple : il suffit de passer en revue l'histoire de la colonisation, ou encore plus récemment celles des incursions américaines, et on comprend à quel point ces observations sont fondées. Pour que la colonisation eût été tenable, il fallait ouvrir le droit de vote à tous les peuples mis en tutelle. La seule autre alternative, c'était l'indépendance, ou alors, la transformation de l'Empire français en une République fédérative dont la France eût été l'un des principaux membres.

    En ce qui concerne les conquêtes des démocraties, ce que dit Montesquieu se vérifie tous les jours en Irak et en Afghanistan.