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  • Prémices du programme de Macron

    Je suppose que le programme de Macron va s'étoffer mais j'ai lu ses premières propositions, en tout cas, celles qui figurent sur son site En marche (elles sont disponibles ici).

    Il y a des choses qui manquent, c'est terriblement pauvre sur l'éducation, par exemple, mais il faut être honnête, il y a des choses qui me plaisent.

    Le bon point, c'est l'Égalité hommes-femmes : décréter l'obligation d'instaurer la parité pour le recrutement des cadres territoriaux, c'est donner le bon exemple. L'idée de permettre une séparation du foyer fiscal pour les femmes mariées va dans le bon sens aussi. Bien aussi sur la durée du congé maternité même si j'attends le cadrage financier...Sur les violences faites aux femmes, en revanche, décevant. Un gouvernement, ce n'est pas une association d'hacktivistes... Les campagnes contre la violence faite aux femmes, ça va un temps, au bout d'un moment, il faut punir et taper dur. J'attends donc un candidat sérieux à ce sujet sur le terrain de la justice.

    L'Agriculture : décevant aussi. Je ne lis pas une seule fois le mot biologique. Macron devrait lire Résolution française de Bayrou. A un moment donné, il faut qu'on comprenne que la sécurité sanitaire et l'agriculture sont intimement liées. On consomme des saloperies imprégnées de produits chimiques qui sur multiplient les cancers et les maladies étranges de toutes sortes, on se démolit les intestins, l'estomac et le cerveau avec les saletés de pesticides. Il faut des décisions fortes et il n'y en a pas chez Macron.

    Je crois que sur l'agriculture, il faut aller bien plus loin que cela. Je juge plein de vertus aux échanges et au libéralisme mais pour l'agriculture, cela devrait être sévèrement limité par un élément prioritaire : il faut laisser, comme le fait l'Inde, la possibilité à de petites exploitations de rendre un pays auto-suffisant pour ses ressources alimentaires. Cela suppose de soustraire les ressources alimentaires aux lois du marché. Peut-être pas intégralement, mais pour partie. Je suis Macron sur un point, c'est sur la montée en gamme, mais à condition qu'elle se traduise par le développement du bio. On peut, en changeant nos habitudes alimentaires, gagner en qualité sans dépenser plus. C'est la viande qui coûte le plus cher. Avec une alimentation principalement végétarienne, on fait d'une pierre trois coups : qualité environnementale, qualité sanitaire (alimentation meilleure pour la santé) et coûts réduits ! François Bayrou a une réflexion très forte et très finement pensée sur tous ces aspects dans sa Résolution française.

    Toutefois le chapitre Environnement complète assez bien celui de l'agriculture avec quelques mesures de bon sens. Reste à voir l'application pratique.

    Macron s'est calmé sur le travail. Pas de mention du temps de travail dans son pré-pojet. Cela peut être inquiétant, d'ailleurs. Je ne suis pas convaincu par sa fusion du RSI avec le régime général. Une bonne partie des entrepreneurs pourraient apprécier fort peu de se retrouver à payer bien plus de cotisations...Le RSI est un échec (voir l'analyse d'Hashtable à ce sujet), le régime général est-il pour autant une solution qui satisferait les entrepreneurs ? Faire peser les cotisations sociales sur la CSG revient à les répartir autrement. Les détenteurs d'un petit patrimoine immobilier (souvent sa propre maison), les retraités vont payer pour cela. La CSG ne me paraît pas plus juste que le système actuel.

    Sur l'Éducation, c'est quasiment le vide intégral. Pas de réflexion ou presque si ce n'est faire de petites classes pour les zones en difficulté. Quand est-ce qu'il y aura un candidat qui aura un projet et un souci de qualité pour TOUS les enfants de France et pas une catégorie seulement ? Bref, pas nul, mais pas loin.

    Sur la Culture, c'est nullissime. Macron n'a pas de projet. Je l'ai déjà écrit, il ne comprend pas ce que c'est que la France. Il est incapable de mettre sur pied un projet national. En fait, il n'a pas de pensée spécifique sur la culture, pas de réflexion sur le français, la langue française, la culture française. De toutes façons, il l'a dit, à ses yeux, il n'y a pas de culture française. C'est pourtant la clef de voûte de tout, le seul budget que Churchill, en pleine guerre contre les nazis, n'avait pas voulu réduire car il jugeait que si ce n'était pour la culture, pour quoi devait-on lutter ? Il lui manque une vision, celle-là même que l'on trouve chez Bayrou. C'est bien pour cela que j'ai du mal à voir des convergences entre les deux projets. Quand Macron dit que la vision de Bayrou a sa place dans son rassemblement, eh bien non, c'est faux, pas à l'heure actuelle. Et ce rassemblement ne sera pas possible sans une démarche de sa part, il ne suffira plus d'être "en marche" comme se gargarisent ses partisans...

    Reste la Santé. On n'y trouve pas grand chose. Maintenir l'AME, le raisonnement est très juste : Macron a compris qu'en la supprimant, en réalité, on menaçait la santé des Français aussi (risques de contagions, et cetera...). Pour le reste, il s'engage en gros à maintenir à peu près l'existant mais il n'y a  ni mesures ni réflexions sur les déserts médicaux et les numerus clausus en médecine. La qualité des soins et des soignants se dégrade. Rien sur ces points. Bref, c'est très pauvre aussi.

    J'ai parcouru d'un oeil distrait la partie logement car il n'y avait pas grande chose dedans.

    Pas d'autres éléments pour l'instant.

  • Une alliance de Bayrou avec Macron me ferait mal au coeur

    J'ai déjà pas mal écrit sur ce blog ce qui fait que je n'aime pas Macron, mais je vais le redire.

    - Ce type est au moins aussi borné et prétentieux que Fillon. L'un et l'autre n'ont pas compris qu'on est à l'heure des rassemblements. Ils voient dans le compromis la compromission et jurent leurs grands dieux qu'ils ne varieront pas d'un iota quand on évoque leurs programmes

    - Macron a pris le melon. Il se prend pour un gourou, exige des engagements discrétionnaires avec la signature qu'il demande aux futurs candidats d'En marche.

    - fondamentalement, Macron méprise la France. Il dit explicitement qu'il n'y pas de culture française. Il ne comprend pas que la France a une identité et qu'on ne construira rien de bon sans s'appuyer sur cette identité, chose que Bayrou semble le seul à avoir compris.

    - Macron est international, cosmopolite et connecté. Il représente les apatrides à l'aise dans la globalisation, ceux qui voyagent de mégalopoles en mégalopoles, à l'aise à New-York et à Londres comme à Paris. Les territoires oubliés sont au choix ou des faire-valoir pour se donner un coloris social ou le camp retranché du nationalisme dur de Marine Le pen et ses commensaux

    - Macron est le chef de file des startuper, de ceux qui réussissent, prennent des risques, une variation branchée de la jeunesse hyper-connectée et internationale, des chefs d'entreprise jeunes et dynamiques. Le reste n'existe pas. Pas de pitié pour les oubliés, les canards boiteux. Le reste est de la résistance, du conservatisme. Le reste, ce sont les archaïsmes. Macron ne comprend pas ce qu'est une racine. En fait, il n'y voit que le truc qui résiste quand on tire dessus. Vous comprenez, chez Macron, il faut être flexible. Flexibilité, c'est le terme à la mode dans les nouvelles techniques managériales, et ça concerne toujours le travailleur. Quand on n'est pas flexible, on est archaïque, pas employable, unemployable, comme on dit en globish. 

    - Mais comment voulez-vous que je m'associe à un individu qui représente tout ça ? C'est l'incarnation du mépris, de la réussite insolente, de l'arrogance technocratique qui tente de prendre le visage de la Révolution.

    Vraiment, je ne l'aime pas. Pas plus que Fillon.

    Mais je crois que ce que j'exècre par dessus-tout, c'est cette espèce de vernis social pour ne pas dire socialiste, sorte d'aumône laïque qui permet de faire luire les mesures les plus régressives, avec, à tous les coups, un discours doucereux. Comme ces jeunes qui peuvent bien travailler plus, ils ont de l'énergie. Le bon modèle, j'imagine, c'est le startuper qui crée sa boîte et travaille 70 heures par semaine. Un bon modèle applicable au salarié jeune, je suis bien certain que c'est la pensée profonde de Macron. On fait passer la pilule avec un pass culture qu'ils n'auront de toutes façons pas le temps d'utiliser, ces jeunes, et qui ne sera utile qu'à ceux qui sont «branchés et connectés». Et il n'y a pas que ça.

    Comme les socialistes bien-pensants, chez Macron, on voit des fachos chez tous ceux qui pensent autrement, surtout dans les domaines sociétaux. On est au minimum conservateur quand on ne porte pas ce que Macron et les siens appellent le progrès, la réforme. Ce sont des réformistes. Ils sont impatients de nous réformer. Réformer, reformer, reformater. Chacun sa méthode. Fillon rêve de nous flageller, Macron de nous réformer. Soyez certains qu'on aura mal dans les deux cas. Et si on se plaint, c'est qu'on est attaché à des privilèges exorbitants. Il ne vaudra mieux, évidemment, ne pas parler de l'ISF que Macron s'apprête à annuler exclusivement pour ses potes entrepreneurs. Pour les actifs. Pour les riches branchés et numériques. Le reste, le patrimoine immobilier, fera l'objet d'une taxe spécifique, sans doute plus lourde. Rendez-vous compte : ce n'est pas «productif». Il faut être flexible, autonome et productif dans le 1984 macroniste.

    Je ne le supporte pas.

    Si on doit se rapprocher de lui, ça va être très dur pour moi. 

    Ou alors il faut qu'il change, et vite. Qu'il rabatte son caquet exaspérant et qu'il fasse preuve d'humilité et d'ouverture d'esprit, deux qualités qui lui manquent, à l'évidence.

     

  • Si Les Républicains n'agissent pas vite c'est cuit pour eux.

    Les Républicains sont partis pour perdre une présidentielle imperdable. Le comble, quand j'y pense, c'est que le mandat complètement discrédité de Hollande aura produit deux candidats hauts dans les sondages : pas loin de 18 pour Hamon et de 22 pour Macron. Mais l'un et l'autre sont deux anciens ministres de Hollande !!! Trop fort ! Un enfumage d'une qualité aussi rare qu'exceptionnelle ! Et pendant ce temps, la droite républicaine s'est fourvoyée. Pas de sa faute, personne n'aurait pu prévoir les tribulations de Fillon sauf Fillon lui-même qui avait reçu des courriers du Canard enchaîné dès le mois de novembre. Tout ce qui se produit est donc largement de sa faute, à double titre.

    Les jeunes parlementaires LR qui se rebellent ont donc raison de réagir mais Les Républicains doivent faire vite : le temps passe et bientôt, quel que soit le candidat, il deviendra impossible d'inverser la vapeur. 

    A l'heure actuelle, un tiers des électeurs de Macron sont sûrs de leur choix. Les Républicains, s'ils faisaient vite, en propulsant une candidature consensuelle comme celle d'Alain Juppé, pourraient récupérer ces indécis mais mieux vaut ne pas tarder d'autant qu'au centre-droit, les défections se multiplient.

    Ils devraient aussi réfléchir au fait que le MoDem n'a pas exclu de rallier Macron si le programme de ce dernier se précisait et s'avérait compatible avec celui de Bayrou (pour l'instant, il y a un très long chemin à faire et Macron a l'air au moins aussi borné que Fillon).

  • L'apothéose du divin Macron.

    Je me mets à la place de la rédaction du Gorafi. Ils doivent halluciner quand la fiction et la satire se voient rattrapées par la réalité. Souvenez-vous, le 24 janvier dernier, le magazine titrait "Emmanuel Macron confirme qu'il ne révélera son programme que s'il est élu". Le croiriez-vous ? Le même Macron vient d'indiquer au JDD aujourd'hui que "le programme n'est pas le coeur de la campagne".

    Ce n'est pas tout : j'ai cru d'ailleurs avoir été trollé par une nouvelle satire du Gorafi, mais non, c'était bien le JDD. Le promoteur d'En marche a aussi expliqué qu'il ne reniait pas la dimension christique même s'il ne la revendiquait pas. On a trouvé une génération pour moquer François Bayrou en l'accusant d'avoir déclaré avoir vu la Vierge alors qu'il n'a jamais tenu de propos semblables de toute son existence politique et on a un Emmanuel Macron qui tranquillement se prend pour le Christ, comprenez le Sauveur....Mélenchon lui avait pourtant dit de ne pas forcer sur les champignons hallucinogènes...

    Jusqu'ici je me disais que Bayrou avait quand même peu de chances mais avec des zozos pareils, en effet, le jeu présidentiel demeure vraiment ouvert.

    Macron qui a vraiment pris le melon commence à déconner à plein tube. Fillon est rattrapé par son sens très particulier de la famille et Mélenchon et Hamon cherchent à se dévorer l'un l'autre. Je doute qu'Hamon résiste longtemps à la rhétorique et à l'expérience de Mélenchon qui a pour lui de ne pas avoir été ministre de Hollande entre autres et de s'être opposé aux Socialistes de longue date, contrairement à son adversaire...

    Quant à Marine Le pen, elle reste coincée derrière son plafond de verre dont la nature est très claire : le FN ne peut gagner une élection majeure sans allié or le FN n'a pas d'alliés...

  • Travail : Bayrou face à Macron

    Projet de Macron :

    - faire travailler plus les jeunes pour le même prix. En somme, réduire le chômage en sous-payant la jeunesse. Minable.  Je ne comprends pas comment les jeunes peuvent voir en Macron leur candidat naturel. Il ne leur est pas de pire ennemi dans la classe politique française.

    - faire travailler les seniors moins pour le même prix. Seniors pour Macron, c'est 50 ans et plus. Quel entrepreneur choisirait d'embaucher un "senior" dans ces conditions ? Il y a aussi un présupposé que le + de 50 ans serait nécessairement improductif ? On est vieux à 50 ans ?

    Le faux jeunisme de Macron, son mépris de ceux qui sont déjà faibles m'exaspèrent. Il y a là la suite logique de payer moins les heures du dimanche ou encore de vouloir affaiblir les accords de branche.

    Je ne comprends pas comment mes amis du MoDem s'obstinent à le soutenir et ne voient pas que cet homme-là et François Bayrou ne défendent pas le même modèle.

    Tout le raisonnement de Bayrou sur le travail est de penser qu'on ne fera pas des gains de compétitivité en baissant le salaire des Français. C'est pourtant le calcul de Macron.

     

  • Bayrou, l'âme française

    J'ai écrit hier qu'il était peut-être pertinent pour Bayrou de se rallier à Macron face au danger d'un second tour Hamon-Le pen. Cela a fait réagir ceux qui lisent ce blog et je les en remercie.

    C'est vrai que c'est très difficile de passer de Bayrou à Macron.

    Il y a chez Bayrou quelque chose de totalement inexistant chez Macron.

    C'est l'âme française.

    Macron, il s'en fout du français, de la France, des Français. Il faut être flexible, connecté, moderne et nouveau à tout prix. International. On est jeune ? On peut travailler 50 heures, c'est pas grave. Le dimanche aussi, c'est pas grave, si on travaille, c'est un jour comme les autres. C'est archaïque le dimanche. Pire, c'est chrétien, pas laïque.  Voilà la nouvelle Révolution en version résolument "libérale" et surtout insidieuse.

    Tu parles d'un liberté ! Tu parles d'un libéralisme en peau de lapin ! Mon libéralisme à moi, c'est l'individu, pas le capitalisme de connivence dans lequel il n'y en a que pour les puissants !

    Il faut être adaptable et peu importe ce qui nous constitue au fond. Le modèle français ? Anachronique, comme les résistances des Français. Ce sont ces mêmes résistances, pourtant, que François Bayrou salue car elles sont constitutives de notre identité.

    Oui, les Français s'arc-boutent de toutes leurs forces quand on essaie de leur imposer des choix contre leur volonté. Fillon, c'est en force, et Macron, c'est en douce. Mais les deux veulent "réformer", comme ils disent. Et surtout, "réformer" le peuple français.

    Ils ne considèrent pas ce que nous sommes comme une force mais comme un obstacle, tout à l'inverse de Bayrou. Les fonctionnaires ? Des fainéants. Les chômeurs ? Des assistés. La santé et la protection sociale ? Des coûts. 

    Alors il faut réformer. Et pour cela, des impôts, et pour l'un, et pour l'autre. Hausse de la TVA chez Fillon, hausse de la CSG chez Macron. 

    Je voyais déjà la projet de Fillon d'un très mauvais oeil. Macron n'a pas de programme, mais j'en vois déjà la direction et je me dis qu'une alliance va être très très difficile.

    On ne peut pas s'associer avec qui vous méprise, et c'est bien le sentiment que me donnent les Macron, Minc, Attali, Terra Nova, Pisani et compagnie.

    Ils méprisent la France vieillotte que nous sommes, ils nous jugent repliés sur nous-même parce que nous défendons nos traditions et notre identité. 

     La force de Bayrou, c'est de ne pas opposer cet attachement à la modernité, mais d'en faire notre énergie pour aller de l'avant et trouver des biais nouveaux.

    Les Macron, les Fillon,  ils ne rêvent que de nous mettre à terre. 

    Voilà pourquoi j'ai du mal, vraiment du mal, et que même face au danger d'un second tour que j'exècre, j'en suis arrivé à un tel niveau de colère, à force d'être méprisé, que je préfère voter pour Bayrou, même s'il doit faire 4% des suffrages et éliminer Macron, que de continuer à supporter le mépris de ce que je suis. Et tant pis pour le second tour, «à Dieu vat» comme disaient autrefois les pilotes des nefs et vaisseaux de l'ancien temps pour virer de bord vent debout. Encore de de l'ancienne France...

  • Bayrou avec Macron ? A voir.

    Franchement, je n'aurais pas imaginé un jour songer à la nécessité d'un rapprochement entre Macron et Bayrou. Mais là, j'avoue que les derniers sondages me font vraiment peur. MaxF, un habitué de ce blog met le doigt sur le problème : Hamon monte en puissance. Il est en train de siphonner les voix de Mélenchon. Tant mieux pour lui, mais pour ce qui me concerne, je ne voudrais pas me retrouver dans une configuration Hamon-Le pen au second tour.

    Le cauchemar.

    Fillon est foutu. Il ne se remettra jamais des affaires qui le touchent désormais.

    Macron n'a pas de programme. Pas à l'heure actuelle, du moins. Pour que Bayrou le rejoigne, il ne faut pas qu'il se contente de lui tendre la main. Il doit intégrer plusieurs propositions programmatiques de Bayrou. 

    L'école, les circuits courts, le made in France et les salaires des Français. Pas de baisse des rémunérations, voilà les points importants. 

    Le programme de Hamon est un peu moins nocif que celui de Mélenchon, mais quand même largement de nature à nous envoyer droit dans le mur, à la manière grecque.

    On ne peut pas prendre un tel risque.

    C'est un peu la mort dans l'âme que je le dis, mais il faut un rassemblement de tout l'espace central, qu'il se fasse au centre-gauche (Macron) ou au centre-droit (Juppé). 

    Ça va être chaud.

    Si Hamon siphonne complètement Mélenchon ou que ce dernier le rejoint, il a un potentiel électoral de plus de 25%, devant Marine Le pen elle-même.

    N'empêche, quand j'y pense, quels retournements de situation ! Qui eût imaginé tout cela il y a quelques mois ?

    Là, je crois qu'on ne peut plus prendre de risques. Je voudrais que François (Bayrou) soit candidat, mais je ne sais pas si c'est encore possible, désormais.

    Franchement, ça me fait mal au c.. de me retrouver aux côtés des zappeurs centraux, j'ai énormément de mal à les supporter, mais par les temps qui courent, on ne peut sans doute plus faire la fine bouche...

  • Fillon est cuit. Et si Juppé revenait ?

    Je crois que Fillon, c'était vraiment la mauvaise pioche à droite. Je viens de lire le billet de «La Gauche m'a tuer». Il est fou de rage. On le comprend. Je voyais Fillon brutal, pas malhonnête. Et là, franchement, ses justifications sont foireuses. Il s'enfonce à chaque sortie.

    La droite ne s'est pas tiré une balle mais un obus de bazooka dans le pied dans cette histoire. A leur décharge : qui pouvait le deviner ?

    Un scénario qui aurait ma faveur, évidemment, ce serait le retour de Juppé. Ce serait trop drôle de voir la tête de ceux qui se sont ralliés à Macron. 

    Tiens d'ailleurs, il faut que je raconte leur dernière mesquinerie. Tous ceux qui publient ici le font sous pseudonyme, leurs fonctions exigeant neutralité et discrétion.

    Le blog a donc un profil facebook. François Bayrou démarre la campagne de promotion de ses idées, et, je décide de publier hier un petit billet, moquant au passage l'opportunisme de ces militants et élus qui ont du faire à peu près le tour de toutes les officines que comptait leur fameux espace central.

    Je vous le donne dans le mille, je trouve aujourd'hui le compte du blog désactivé. Probablement signalé comme pseudonyme et donc faux nom, ce qui contrevient aux règles d'utilisation de Facebook.

    Bizarre, non ? 

    En fait, ce qui m'a toujours dégoûté le plus, dans la politique, c'est ça, les petites saloperies dont sont parfaitement capables les militants de base. J'ai vu des centaines de fausses cartes dans un syndicat étudiant de gauche, mais au MoDem, chez pas mal d'anciens militants, des calomnies, des diffamations et des menaces de toutes sortes, parfois graves. Des pervers, quoi, parfois des paranoïaques, souvent une combinaison des deux.

    Ton pire ennemi, celui qui te dénonce à la Gestapo, qui te vends à Daech, dis-toi bien que c'est ou ton voisin, ou un ancien ami, ou ton camarade de parti. Toujours.  

    Bref, si Juppé revenait, je pense que Bayrou le rallierait, et, avec la proximité de leurs projets, on pourrait avoir l'espoir de voir portées des idées qui sauvent la France. Qui sait, on pourrait même peut-être récupérer l'aile droite du PS pas irrécupérable qui a compris que Macron n'était qu'un ectoplasme.

  • Exemplarité : il n'en restera qu'un, Bayrou.

    Eh bien...cela ne va pas fort pour le camarade Fillon. Je le savais borné, je l'ignorais indélicat limite malhonnête. Merci au Canard enchaîné pour avoir lâché l'information. Fillon a donc engagé son épouse, Pénélope, pendant plusieurs années comme assistante parlementaire, pour un montant total de 500 000 euros sans que personne ne l'ait vue à l'Assemblée ? N'est-ce pas elle qui jugeait les Français assommants ? On peut dire qu'elle en a bien profité des ennuyeux Français...

    Du côté de Macron, ça chauffe aussi : deux malotrus de journalistes qui font leur travail ont eu la subite idée de se demander comment le lancement d'En Marche avait été financé (voir l'article de l'Express). Attendons les réponses, mais le fait est que d'aucuns jugent l'ex-occupant de Bercy fort dépensier quand il était sur place...

    Le MoDem a connu des situations difficiles, il a dû licencier des permanents, mais ses comptes ont toujours été transparents et sa situation financière est saine et à l'équilibre.

    Personne n'a jamais pu prendre François Bayrou en défaut. Il ne dispose d'aucun financement qui viendrait de grosses entreprises ou banques.

    Il n'y a pas plus probe que cet estimable individu, on peut le compte au nombre des boni viri (honnêtes hommes) pour reprendre une expression chère à Cicéron, luttant courageusement contre les caudillos de l'époque romaine.

    Laissons les prédateurs se dévorer entre eux.

    Saluons le cheminement et la justesse intellectuelle de la démarche de François Bayrou. J'attends son livre. Bayrou ne cherche pas à séduire sur des postures, il soumet des idées aux Français et attend de voir leurs réactions avant de déterminer s'il se présentera ou non. C'est une stratégie intelligente, la plus appréciable, la plus authentique. Je ne sais pas si elle lui permettra d'aller jusqu'au bout mais elle a le mérite de receler un langage de vérité, et, pour les idées, connaissant l'homme, j'ai confiance, je sais à quel point il sait surprendre par ses initiatives originales et astucieuses.

  • Macron et le jugement d'un sympathisant démocrate

    Ascagne est le pseudonyme d'un militant ou sympathisant démocrate. Je dis souvent que je ne trouve presque jamais de différences avec les avis exprimés par François Bayrou mais je peux en dire quasiment autant des commentaires qu'Ascagne peut faire sur ce blog.

    Je trouve très juste l'analyse qu'il expose sur Macron dans un commentaire récent. Je la partage à 100% et le félicite pour son engagement sincère et courageux.

    La voici :

    Pour le moment, je ne vois guère de différence entre les gens qui nous demandent de soutenir dès maintenant Macron (dans la perspective évidente d'affaiblir au maximum Bayrou et le Modem) et ceux qui publiaient des tribunes affirmant qu'il fallait soutenir Hollande dès le premier tour en 2012 et ne même pas se rassembler (parce qu'après tout, Hollande avait promis d'instaurer la proportionnelle, n'est-ce pas ?).

    J'ai assez suivi l'évolution de Macron depuis son arrivée au gouvernement pour avoir bien des réserves sur de nombreux points. Le fait qu'il ne me semble pas du tout prêt à présider la République n'est pas le moindre. Le peu que je peux voir sur l'éducation et le supérieur ne m'inspire aucune confiance et je pense que les mêmes réseaux à l'origine des dernières réformes dans ces domaines le soutiennent. Sans parler de certains think tanks qui se préparent à sortir le champagne que Fillon ou Macron gagne, parce qu'ils auront été écoutés dans les deux cas.

    Pour moi, la politique, ce n'est pas seulement la façade, l'effet de mode dû à une conjoncture de sondages favorables, l'ivresse de la campagne présidentielle. J'ai rejoint le Modem alors qu'il était déjà placé devant les difficultés et j'ai vu les mêmes personnes qui se mettent "en marche" aujourd'hui avoir choisi alors le repli et l'inaction.

    Pour ma part, je crois en la nécessité d'un parti démocrate-centriste se voulant indépendant et restant à distance des aveuglements idéologiques de la droite et de la gauche ou d'une tendance moderniste dénuée d'esprit critique.
    Et je préfère de loin un Bayrou moins médiatique et souriant que Macron, mais dont les idées et les combats sont connus, sans confusion possible. C'est quelqu'un qui s'est tenu à la bonne distance du tout Paris et des pouvoirs médiatique et financier depuis longtemps et c'est important à mes yeux.