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agriculture - Page 2

  • Donnons de l'herbe aux vaches !

    herbe.jpgOn s'inquiète de notre sécurité alimentaire, mais on ferait bien de jeter un oeil aussi sur ce que broutent nos braves bêtes à cornes. Une conférence avait lieu, la semaine à dernière, à Mugron, sur les différents nutriments dont peuvent disposer ces sympathiques ruminants. La conférence était l'occasion de projeter un film, Herbe, dont le fil conducteur est la confrontation entre deux types d'élevage. la première laisse les ruminants brouter paisiblement la bonne herbe verte des prés, et la seconde, en revanche, met à la merci des multinationales de l'agro-alimentaires de grosses exploitations puisque les exploitants achètent massivement du maïs et du soja pour nourrir leurs bêtes.

    Et puis il y a un petit détail qui n'a pas échappé au Canard Enchaîné de la semaine dernière : l'alimentation des vaches modifie la structure moléculaire du lait. Eh oui : le soja et le maïs sont truffés d'oméga-6 et ne contiennent quasiment pas d'oméga-3. En fait, même, par rapport à une vache nourrie avec de l'herbe, de 10 à 20 fois plus d'oméga-6. Or, on sait que de tels déséquilibres de proportions (excès d'oméga-6) favorisent considérablement l'apparition de cancers et de maladies cardio-vasculaires. Le lait n'est pas le seul à être touché : les steacks qui proviennent des mêmes animaux aussi ! Enfin les paysages sont modifiés, les terres rendues stériles et les eaux polluées par des exploitations intensives.

    Nous payons donc cash, au propre comme au figuré, nos choix alimentaires envers les vaches. Je n'y vois que des inconvénients : dépendance alimentaire, saveur du lait affadie, nutriments naturels (contenus dans l'herbe) en moins, et propension à déglinguer nos organismes. Et après on nous fait de la pub pour nous dire que c'est bon de boire du lait. Oui, mais lequel ? Bref, mieux vaut consommer du lait bio, dès lors que la certification est valable, évidemment.

  • Le Tiers-Monde est la sauvegarde de l'agriculture européenne

    Ce sont les paysans du Tiers-monde qui sont -si j'ose dire !- l’étalon-or de la pauvreté de la planète. Ce sont les paysans du Tiers-monde qui n'ont pas le niveau de vie élémentaire minimum, mais le plus bas que l'on puisse imaginer, pour pouvoir manger. Et c'est parce que les paysans du Tiers-monde, ce milliard de paysans actifs, donc, ces deux milliards de bouches à nourrir, ne réussissent pas à vendre leur production à des prix de subsistance que nous nous trouvons, en grande partie, dans la crise dans laquelle nous vivons.

    Or, je le répète, il n'y a d'accès aux enjeux mondiaux pour un pays comme la France, que par une organisation de nations telle que l'Europe le permet. C'est donc avec la certitude que nous portons quelque chose d'essentiel pour le monde que nous siégerons au Parlement européen.

    Deuxièmement, notre affirmation politique est celle-ci : lorsque l'on parle de politique agricole, on ne doit pas se contenter de parler de production agricole. Une politique agricole, c'est une politique qui pose la question de la production et des producteurs. Nous avons à poser la question des productions agricoles et celle des paysans.

    Le but que nous nous fixons, c'est celui d'arrêter de voir le tissu agricole se défaire, se déliter et se dissoudre, pour défendre en effet un nombre de paysans et d'exploitations familiales suffisantes pour que la culture agricole de la France subsiste. Car si on laisse disparaître le nombre suffisant d'exploitations agricoles, alors on va avoir une conséquence, celle de créer de l'irréversible.

    On ne peut plus revenir en arrière lorsque les exploitations ont disparu, parce qu’en même temps que les exploitations disparaissent, ce qui disparaît aussi c’est un savoir-faire, une culture, une présence, des habitudes, des gestes, des savoir-faire, dans la société, la commune dans laquelle on vit.

    Cela est irréversible et nous avons donc le devoir d’y prendre garde. C'est ce qui fait une coupure à l'intérieur de l'Europe, entre deux visions de la politique agricole : entre d’un côté ceux qui ne s'intéressent qu’aux productions et donc qu’aux marchés, et de l’autre ceux qui s'intéressent aussi aux producteurs et donc à la défense du tissu agricole, et nous c'est là que nous serons.

    Tous les élus qui sont avec nous, s'engagent autour de cette idée. Nous avons à défendre les exploitants et les exploitations autant que les productions. C'est la raison pour laquelle l’enjeu mondial et un enjeu de tissu agricole. Alors, nous nous prononçons clairement pour une orientation qui est, à mon sens, la seule défendable : c'est l'organisation des marchés et non pas l'abandon aux marchés.

    Il y a deux options : ceux qui considèrent que l'on doit accepter l'abandon aux marchés, et ceux qui considèrent que l'on doit restaurer l'organisation des marchés, organisation qui, jusqu'à maintenant, était abandonnée depuis de nombreuses années. C'est là que nos élus se trouveront. C'est dans cette orientation qu'ils vont se battre
    .

    Bon, j'avoue, j'ai triché : ce n'est pas de moi, c'est de Bayrou lors de la convention du MoDem sur l'agriculture et la pêche le 15 avril dernier...Je trouvais juste le lien entre la crise agricole dans le Tiers-Monde et la nôtre particulièrement bien pensé...

     

  • Afghanistan, il faut manger d'abord !

    Le MoDem de Boulogne-Billancourt a rendu compte d'une conférence fort intéressante sur l'Afghanistan organisée par l'ADLE (Alliance des Démocrates et des Libéraux en Europe). Il y avait là de nombreux invités, dont le Général Morillon, mais, j'ai retenu en particulier ce qu'ont dit les représentants d'un think tank basé à Kaboul, que je cite :

    Hekmat KARZAÏ, président du Centre for Conflict and Peace Studies (CAPS), un think tank basé à Kaboul, a déploré que "L'UE, comme beaucoup d'autres donateurs, ne se concentre pas sur l'aide économique, notamment l'agriculture. Ainsi on construit beaucoup d'écoles chez nous. Cela part d'un bon sentiment, mais nonobstant le fait que cela créé des tensions dans les villages avec les Talibans, nous n'avons de toute manière pas d'argent pour payer des instituteurs! Mieux vaut nous laissez décider comment utiliser l'argent et apprendre de nos propres erreurs".

    C'est très intéressant, parce que cette réflexion montre bien comment l'Enfer peut être pavé de bonnes intentions. Pour nous autres Européens, qui vivont dans l'abondance, le plus important, c'est l'Éducation. Nous lui donnons la primauté, et, en Afghanistan, nous poursuivons ainsi un objectif politique et philosophique qui est de lutter contre la fanatisme.

    Mais pour les Afghans qui vivent dans la misère, le bien le plus précieux, c'est la nourriture. Et le secteur qui organise et produit la nourriture c'est l'agriculture. Accessoirement, là où ne sont pas cultivés des produits alimentaires, on trouve du pavot en masse pour fournir les besoins de paradis artificiels d'un Occident trop repu.

    Dans l'histoire économique et industrielle des différents pays de la planète, il est très rarement arrivé qu'un décollage économique se produise sans commencer par une réforme agraire (incluant généralement une distribution des terres, puis, au fil du temps, une concentration en unités de production plus rentables).

    Nous serions très bien inspirés d'écouter Hekmat Karzaï. En Europe, les biens supérieurs, ce sont l'Éducation, la santé, la culture, mais en Afghanistan, c'est l'agriculture, la nourriture. C'est à mon avis à cette aune que nous devrions repenser notre aide. Un ventre repu est plus à son aise pour écouter des conseils qu'un estomac qui crie famine.

    Épicure estimait que l'âme ne pouvait trouver la paix qu'en mettant fin à toutes les agitations et les torsions qui pouvaient la troubler. Ainsi, il distinguait l'apaisement de la faim de la recherche de mets raffinés et lourds, qui, au contraire, maintenait le corps et donc l'âme dans une dynamique de désirs insatisfaits. En ce sens, il s'inscrivait dans la droite ligne de la philosophie atomiste qui postulait que tout ce qui est doit exister dans la plénitude de son être à condition que rien ne vienne la perturber; si rien ne fait défaut au corps, qu'il a tout ce qui lui est nécessaire, il peut alors profiter d'un plaisir stable, (ce que les philosophes atomistes appellent plaisir catastèmatique, c'est à dire l'expression de l'équilibre des atomes qui  composent le corps).

  • Crise financière, le syndrôme du volcan

    Connaissez-vous le syndrôme du volcan ? Quand il explose, il fait des milliers de morts, parfois des centaines de milliers, et même plus encore. Et pourtant, en géographie humaine, on constate que quelques années après les dégâts, les populations viennent se réinstaller sur les pentes du volcan. L'explosion a été oubliée, et ces terres-là sont très fertiles...

    Voilà pourquoi, en dépit des crises financières, le système financier se relèvera toujours...

  • un Max Havelaar pour l'agriculture française ?

    L'idée m'est venue en me bâffrant un bol de framboises mélangées avec des bananes, le tout revouvert de cassonade de sucre de canne : je regardais pensivement mon sucre blond tout droit venu du Paraguay estampillé commerce équitable sous la garantie de l'organisme Max Havelaar. Je rappelle qu'il s'agit d'une association de solidarité internationale dont le but est d'utiliser le commerce et les échanges afin que les paysans du sud de l'hémisphère puissent subenir à leurs besoins en toute autonomie. ceci suppose que le fruit de leur travail leur soit justement redistribué. Or, les grosses industries agro-alimentaires s'y entendent à s'en mettre plein la poche et à écraser ces petits producteurs.

    Or, ce matin, j'entendais sur France-Info les revendications des agriculteurs français : ce n'est pas la première fois, ils font valoir les marges monumentales que se mettent dans la poche la grande distribution et les grosses centrales privées de l'industrie agro-alimentaire. Du coup, je me suis dit, et si on appliquait le concept Max Havelaar-Commerce équitable à la France ?

    Il suffirait d'un organisme indépendant, chargé de vérifier que les Agriculteurs perçoivent leur dû, au même titre que le Label Rouge vérifie la qualité des produits, par exemple. Cet organisme, reconnue par le Ministère de l'écologie et du développement durable, autoriserait les revendeurs à accoler une étiquette ad hoc sur l'emballage dès lors qu'ils rempliraient les conditions de commerce équitable requises.

    Voilà, c'est simple, et je m'en vais soumettre l'idée au MoDem, moi :-)

  • Cycle de Doha, réformes agraires, Marielle va avoir du boulot...

    Marielle de Sarnez s'est exprimée, lors de la Convention sur l'Europe du MoDemsur la question de l'auto-suffisance alimentaire et énergétique dans les pays du Tiers-Monde.


    Sarnez.jpg[...]Nous avons également à promouvoir une vision nouvelle du monde et je suis persuadée qu'elle est extrêmement attendue.
    Nous sommes dans un monde multipolaire où nous devons considérer -on en a beaucoup parlé ce matin- que désormais travailler pour les grands ensembles, je pense à l'Afrique, aux pays en voie de développement, pour leur autosuffisance, alimentaire et en termes d'énergie.
    Pendant des décennies, l'Europe a subventionné les produits agricoles à l'exportation, ce qui fait que les produits alimentaires qui arrivaient en Afrique étaient moins cher, car subventionnés, que l'alimentation locale qui aurait pu se développer. C'est tout simplement criminel. Quand les Américains continuent de subventionner le coton, c'est criminel, tout simplement.
    Nous devons travailler à un modèle de continents qui soient autosuffisants, pour l'alimentation mais également pour l'énergie.
    Quand je vois les grands projets de M. Guaino sur l'Union pour la Méditerranée qui explique que l'on va mettre des capteurs solaires dans toute la partie d'Afrique du Nord pour pomper de l'énergie solaire… et l’amener chez nous, je dis que ce n'est pas ainsi que l'on doit concevoir les choses !
    Nous avons pillé ce continent dans ses énergies -bois, pétrole, minerais- et nous devons aujourd'hui passer à une politique nouvelle dont dépendra l'équilibre nouveau du monde que nous souhaitons.
    Dans cette vision nouvelle du monde, je pense que cette question d'autosuffisance est extrêmement importante. Et nous devons, nous, au Mouvement démocrate, ouvrir la problématique du commerce international.
    Je souhaite que, demain, nous puissions débattre de la prise en compte des normes sociales et environnementales dans le cadre de l'Organisation Mondiale du Commerce.

    Je ne peux qu'approuver ce propos, et pour ma part, je voudrais revenir sur le problème de l'alimentation : je ne crois pas qu'un pays puisse se développer harmonieusement sans commencer par une réforme agraire de taille. Cela signifie que les terres doivent être parcellisées et renduesaux habitants. Mais ces bonnes intentions ne suffisent pas : en effet, prendre une telle mesure politique restera sans effet si elle ne s'accompagne pas d'une protection commerciale. En effet, exposées à une concurrence très rude, les petites exploitations seront obligées de se fondre dans des plus grosses, et ce sera finalement de gros latifundiaires qui récupéreront la mise, comme cela s'est produit en Amérique du Sud. On ne devrait pas négliger cet aspect essentiel : ce sont les crises sociales, sur fond de réformes agraires non faites, qui ont contribué à anéantir la République à Rome. Les PVD (pays en voie de développement) ne pourront pas se développer harmonieusement et sans crises majeures s'ils ne passent pas d'abord par cette étape. Ceci ne peut que passer par une évolution de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) mais pas sa disparition (comme le souhaiteraient les divers alter-mondialistes, les communistes, ainsi que certains socialistes) ! L'OMC est une institution qui fonctionne plutôt assez bien, simplement, elle ne se limite qu'àun dialogue sur les règles de concurrence afin d'organiser le marché mondial. Les Etats de deviendront évidemment pas des agneaux, car il ne faut pas oublier que l'OMC est avant tout une organisation d'Etats, mais, je pense que c'est le bon lieu pour tenter de faire évoluer le droit commercial international.

    Je dois dire que je suis très sceptique quant à la propension de Pascal Lamy, l'actuel directeur du FMI, à initier une telle démarche. Mais bon, on peut, je le suppose, toujours aller directement en discuter avec lui, puisqu'il est co-rédacteur du blog Idées pour le développement. Soyons clairs : l'objectif principal de Pascal Lamy, et il le dit haut et fort, c'est de finaliser le Cycle de Doha. Or, qu'est-ce que prône entre autres le Cycle de Doha ?

    Agriculture : ouverture des marchés et réduction, puis élimination, de toutes les formes de subventions à l'exportation et de soutien interne à l'agriculture

    Bon, vous avez lu comme moi, n'est-ce pas ? Alors on a du boulot, parce que l'OMC, sous l'égide de Lamy (qui est censé tout de même être socialiste, laissez-moi rigoler doucement...) va exactement dans le sens inverse de celui que nous défendons. 

    Apparemment, le site A gauche en Europe a disparu, mais je rappelle que ce mouvement, fondé par Rocard et DSK, compte au sein de son conseil scientifique Lamy. Bref, comme d'habitude, les socialistes font des discours et mais agissent autrement (le fameux "faites ce que je dis pas ce que je fais" qui explique pourquoi je les aime tellement...). J'attends de voir ce que DSK va faire comme directeur du FMI, d'ailleurs...

    Je ne parviens plus à me souvenir qui j'ai entendu dire cela sur France-Info, mais je me rappelle de l'idée : il est absolument indispensable que les les PVD développent leur agriculture interne, et donc pas en priorité celle qui est exportée. Mais pour cela il faut la laisser vivre, et cela suppose de nouveaux accords sur l'agriculture, afin d'excluse du champ de la concurrence libre et non-faussée tout ce qui relève de l'auto-suffisance alimentaire. Cette exclusion peut peut-être reposer sur une compensation dans un autre domaine commercial, évidemment.

    Marielle, dans la suite de son discours a justement évoqué la gouvernance de l'Europe de la manière suivante :

    Toujours sur l'organisation du monde, évidemment, il faut que vous sachiez une chose, c'est que la vision portée sur l'Europe par ceux qui ne sont pas citoyens européens est une vision très différente de celle que nous portons sur nous.
    Parfois, l'Europe est décriée par les citoyens européens qui la trouvent trop lointaine, trop technocratique, mais il faut savoir que c'est exactement l'inverse de la vision que les habitants du monde entier portent sur l'Europe. Ils ont envie que l'Europe existe, ils ont envie qu'elle existe politiquement. Ils ont besoin de l'Europe.
    Nous savons que la plupart des grands conflits -je pense au Moyen-Orient, à l'Afghanistan, à l'Irak, au Darfour- ces grands conflits dans le monde ne seront pas réglés en absence de l'Europe. On a besoin de l'Europe pour les régler. Nous sommes attendus dans le monde

    Je compléterai sa réponse en citant une large part du dernier billet de Quindi qui ébauche un début de programme transnational pour le PDE et donc le MoDem, parce qu'il me semble avoir très bien récapitulé ce que sont les lieux de négociations entre états :

    Finalement, afin d'améliorer, peu à peu, la gouvernance mondiale et traiter de manière régulière de problèmes d'instabilités climatique, énergétique, alimentaires, économiques, immobilières, monétaires,  etc., afin de répondre de manière préventive aux risques, instabilités, et crises prévisibles, il est nécessaire de sortir des schémas réactifs du Conseil de Sécurité de l'ONU, et des conventions thématiques mondiales; ou d'un conseil mondial auquel ne participeraient que quelques pays représentatifs, comme le G8 (même étendu à G13), ou la Ligue des Démocraties proposée par John McCain et inspirée par Robert Kagan (voir billet). Avec la régionalisation croissante des ensembles géopolitiques / géoéconomiques (qui ne couvrent pas encore l'ensemble de la planète, mais y parviennent peu à peu); la représentativité interne de tous les Etats de la planète au sein de chaque ensemble commence à être atteinte (du plus petit au plus gros); avec un effet de levier important pour chaque ensemble géographique (une revendication devenue continentale ne s'ignore pas; perspective devenue très visible lors des négociations de l'OMC); qui, ensemble, commencent à atteindre un certain niveau de représentativité mondiale (la plupart des Etats sont aujourd'hui membres d'organisations économiques régionales, les prérogatives de ces ensembles augmentent rapidement dans la plupart des zones les plus fragmentées). Ces ensembles traitant des éléments détaillés de gestion économique, commerciale, fiscale, gestion environnementale, gestion agricole, flux énergétiques, conditions de travail; et progressivement de politique monétaire commune, de politique étrangère commune, de politique de sécurité commune; ils sont devenus une référence en matière de gouvernance supra-étatique; c'est d'ailleurs dans ce cadre qu'ont lieu les réunions régulières entre l'UE / l'ASEAN, l'UE / le Mercosur, l'UE /  l'UA, mais aussi d'une certaine manière entre l'UE et les Etats -Continents, comme les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, et la Russie (la régionalisation des revendications de ces derniers, pourrait d'ailleurs faciliter les négociations inter-régionales, comme cela peut se voir quand des grand Etats doivent négocier avec des Etats de taille moyenne, confrontés à d'autres impératifs environnementaux ou sociaux; c'est le cas au sein de l'ALENA, entre les Etats-Unis, le Canada, et le Mexique). La mise en place d'un Conseil des Organisations Régionales représenterait un premier pas significatif pour la mise en place de la Méthode Monnet (ou du néo-fonctionnalisme théorisé a posteriori par Ernst B. Haas) à l'échelle mondiale; il regrouperait les représentants de l'Union Européenne (UE / EEE / AELE / ALECE), l'Union Africaine (UA), l'Union des Nations Sud-Américaines (Unasur / Mercosur), la Communauté Caribéenne (Caricom), le Marché Commun Centre Américain (MCCA), l'Accord de Libre Echange Nord Américain (ALENA), l'Association des Nations de l'Asie du Sud Est (ASEAN / ASEAN Plus Trois), la Communauté des Etats Indépendants (CEI) / Communauté Economique Eurasienne (CEEA / GUAM), l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), le Conseil de Coopération du Golfe (CCG), l'Association Sud Asiatique pour la Coopération Régionale (SAARC), Le Forum des Iles du Pacifique (FIP / CROP / PARTA / Union du Pacifique ), un futur regroupement des Etats du Proche et/ou du Moyen Orient dont la Ligue Arabe / GAFTA (en tant que seule enceinte regroupant la quasi totalité des pays du Proche Orient), l'Iran, Israël et la Turquie; le Conseil des Organisations Régionales pourrait d'ailleurs être intégré aux institutions de l'ONU afin d'améliorer progressivement la gouvernance exécutive mondiale, et la représentation exécutive mondiale en complément du Conseil de Sécurité et du Conseil Economique et Social de l'ONU. L'UE servant souvent de modèle pour la construction d'ensemble régionaux en Amérique Latine, Afrique, Asie, et Océanie, il est regrettable de voir cette force d'inspiration peu optimisée dans la politique étrangère de l'Union et de ses Etats membres. Ainsi, il serait souhaitable que l'UE fasse la promotion de son modèle de gouvernance, modèle stabilisateur, permettant la coopération entre les Etats, par paliers thématiques, plutôt que la défense stratégique d'intérêts menant à une concentration des ressources dans les moyens militaires et des tensions régionales exacerbées; et que cette promotion de la méthode Monnet devienne un des éléments centraux de sa politique étrangère (en plus des composantes politiques, économiques, et environnementales d'un dialogue inter-régional, et des sous composantes importantes de cette politique étrangère permettraient d'aborder les thèmes des Droits de l'Homme et de la Démocratisation).

     

  • Crise alimentaire : l'occasion ou jamais !

    Des émeutes de la faim éclatent dans les pays les plus pauvres, tandis que dans les pays les plus riches eux-mêmes, les poubelles et leurs déchets commencent à faire l'objet d'âpres disputes parmi les miséreux.

    Il y a donc urgence à relancer la production agricole partout dans le monde. Certes, la sécheresse ou plus généralement les intempéries, ont frappé en nombre de points de la planète.

    Pourtant, il y a là une occasion inespérée pour plusieurs pays émergents, l'Afrique en particulier, de lancer enfin un plan de grande ampleur de développement des surfaces agricoles. Ceci ne doit évidemment pas se faire au détriment des forêts. 

    Le FMI pourrait jouer un rôle positif en favorisant des financements d'envergure dans ce domaine. Il faut en revanche que ce soient les pays producteurs qui réalisent des bénéfices, et pas uniquement quelques multi-nationales de l'agro-alimentaire.

    Un bon modèle de développement pourrait être celui du commerce équitable, avec des critères certifiés par des organismes du type Max Havelar.

    Nous pouvons faire d'un malheur un bien, mais cela supppose de s'engager et de ne pas se contenter de mener une politique de redistribution des surplus, réflexe habituel des pays occidentaux, mais qui ne font qu'anesthésier temporairement la douleur sans pour autant en supprimer le cause.

    J'espère que dans ce domaine, le MoDem mènera une réflexion de fond avec des propositions concrètes, car le sujet est grave et engage l'avenir de la planète toute entière. 

    François Bayrou, lorss du colloque de l'UDF du 11 février 2006, sur l'agriculture et les territoire ruraux, avait posé les bases d'une autre organisation de l'agriculture des payx émergents :

    Et le troisième impératif d’une politique agricole, c’est le maintien d’un tissu dense d’agriculteurs.

    [...]

    Mais c’est une exigence vitale pour le tiers-monde ! Je voudrais vous rappeler les chiffres, si souvent ignorés. Il y a 1,3 milliards de paysans sur la planète. Parmi eux, moins de 30 millions sont mécanisés, disposent d’un tracteur. 250 millions ont une bête de somme. Ce qui veut dire qu’un milliard d’entre eux n’ont que leurs bras pour survivre et quelques outils araires. Ce qui explique que plus d’un milliard d’entre eux vivent avec moins d’un dollar par jour !


    La situation de l’agriculture mondiale qui les arrache aujourd’hui à leur terre pour les contraindre à rejoindre les bidonvilles des mégapoles misérables, par exemple en Afrique, est une catastrophe à l’échelle de l’humanité. Ce n’est pas seulement l’Afrique, mais la planète entière qui s’en trouve déséquilibrée. Les vagues d’immigration ne sont qu’une des conséquences en chaîne de cette misère du déracinement, les grandes pandémies, la drogue, en seront évidemment d’autres. Et la vue des images des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, ou la situation de Mayotte, de la Guyanne, de la Guadeloupe disent chacune à leur manière cette catastrophe humanitaire.

    Or l’organisation actuelle des marchés agricole mondiaux ne permet pas d’envisager le retour à l’équilibre.

    Dans l’organisation actuelle des marchés, il y a deux victimes : les agriculteurs des pays socialement avancés, qui ne survivent que par des aides publiques (primes en Europe, marketing loan aux Etats-Unis), qui coûtent cher à la collectivité et effondrent artificiellement les prix de marché. On arrive donc au paradoxe que les agricultures de ces pays voient les producteurs les plus compétitifs vendre leur production céréalière à des prix inférieurs de 20 ou 30 % à leurs coûts de revient. Ceux-là sont la première victime. Et à l’autre bout de l’échelle les deuxièmes victimes sont les agriculteurs du tiers-monde écrasés sans pitié, mourant de faim, et obligés d’abandonner leur terre.
    Le seul modèle agricole réellement adapté à cette organisation des marchés, ce sont les pays du groupe de Cairns, disposant d’immenses surfaces disponibles, d’un prix du foncier très bas, de capitaux illimités pour une mécanisation à outrance, et du coût du travail qualifié très bas. Mais tout cela qui est puissant, fait une production agricole, mais pas un tissu d’agriculteurs pour la planète !


    Contrairement aux orientations actuelles, que l’Europe et le tiers-monde subissent sans réaction (les pays en développement se croyant à tort représentés par de puissants producteurs comme le Brésil), on doit donc militer pour une autre politique agricole non seulement en Europe, mais dans le monde.

    Le libre-échange est bon, il est nécessaire, il est vital. Mais le libre-échange doit concerner des zones de production agricoles relativement homogènes, comme le marché commun agricole a protégé et ressuscité l’agriculture européenne après la deuxième guerre mondiale.

    Les marchés du tiers-monde doivent être protégés au bénéfice des producteurs du tiers-monde. Le monde socialement développé doit organiser ses productions pour que le niveau des prix soit un niveau des prix rémunérateur pour le producteur, sans que l’on soit obligé de passer par l’artifice des aides publiques qui effondrent les prix de marché et désespèrent les agriculteurs. Les productions excédentaires doivent trouver les débouchés nouveaux des biocarburants et de l’agrochimie. À l’intérieur de ces grandes zones (quatre ou cinq) de la planète, le libre-échange est souhaitable et il doit être favorisé. À l’intérieur de ces zones homogènes, la disparition des aides stupides est parfaitement négociable. Et dans les zones du monde des productions massives (le groupe de Cairns) on doit inviter les pays, comme le Brésil a commencé à le faire avec une grande lucidité et une grande prescience, à consacrer à ces productions agro-industrielles tous les surplus dont ils inondent les marchés mondiaux.

    Cette organisation nouvelle du monde est donc un immense effort politique.

    Un tel effort prendra des années de construction politique. Elle exige que la France en prenne la tête. Elle exige que la France convainque les autres pays européens. Elle exige que l’Europe porte ce message à l’OMC. Il s’agit, au sens propre, d’une révolution, d’un changement d’orientation majeur, d’un modèle nouveau à faire partager.

    Quand je vois ce qu'il se passe actuellement, cela me paraît très actuel et très adapté, comme propos... 

  • Ah, les vaches ! ils nous envoient paître !

    y'a bon les engrais pour les sols et nos braves bovins : ça y en a être ce à quoi penser not' bon gouvernement. La prime herbagère agro environnementale (PHAE) est un dispositif destiné à faciliter la souscription par un grand nombre d'agriculteurs de mesures agro environnementales visant à la préservation des prairies  et au maintien de l'ouverture des espaces à gestion extensive.

    Dit plus clairement, plutôt que d'irriguer comme des boeufs à grand coup d'eau des champs afin de nourrir les bestiaux, et de passer la tondeuse sur les pariries à grand coup de machines à gasoil pétaradants, on fait d'une pierre deux coups en envoyant paître nos braves bovins la bonne herbe du sol. En plus au niveau paysage, c'est carrément plus sympa.

    Le spécialiste de ces questions, au MoDem, c'est lui : 

    7bb087ed4310d8caa616f62d22658a3f.jpgOr, si j'ai bien compris le texte de Jean Lassalle, député MoDem des Pyrhénées-Atlantiques, l'actuel ministre de l'agriculture, ou quelqu'un du gouvernement auquel il appartient, a eu l'idée géniale de distinguer l'été de l'hiver pour accorder la dite prime : fameux, n'est-ce pas ? en hiver, comme les braves bêtes se réchauffent les unes contre les autres dans de conviviales étables, elles ne sont pas dans les prairies. Donc, pas question d'accorder aux exploitants agricoles leur part de prime pour cette période. Et il se trouve que cette situation est particulière à la montagne, puisque c'est le propre de ce territoire que d'avoir des pâturages d'été. Je copie ici sa question écrite au gouvernement (question n°11554 Question publiée au JO le : 27/11/2007 page : 7373) , demeurée sans réponse...

    M. Jean Lassalle  attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les conséquences qu'auront les modifications du dispositif de la PHAE 2 dite « prime à l'herbe » qui, dans notre département, a eu jusque là une efficacité indéniable et permis de maintenir une agriculture de montagne adaptée à notre territoire. Les modifications que présente actuellement la direction départementale de l'agriculture et de la forêt révèlent deux caractères principaux, à savoir : réduire l'aide accordée et dissocier les territoires de transhumance des exploitations agricoles. La conjugaison des deux pourraient avoir des conséquences multiples et catastrophiques pour le territoire. La première va mettre en grande difficulté les organisations collectives de gestion des territoires pastoraux, qui développent depuis leur origine une gestion en patrimoine commun. Aujourd'hui, cette approche est la seule réponse pragmatique à l'entretien de nos territoires pastoraux et au maintien de la biodiversité. Toute autre approche, aussi intellectuellement satisfaisante qu'elle soit, ne reste que théorie sans résultat. La deuxième va condamner des centaines de petites exploitations d'élevage de montagne qui, aujourd'hui, conduisent leurs troupeaux sept mois sur des exploitations exiguës et cinq mois dans les estives. Dissocier l'estive de l'exploitation, c'est afficher artificiellement des taux de chargements très élevés qui excluront, de fait, les éleveurs du cadre d'octroi de la prime à l'herbe. Il veut aussi l'alerter sur le danger de l'approche strictement géographique (images satellites, cartographie...) faite actuellement par les directions départementales de l'agriculture et de la forêt et le CNASEA. Ces dispositifs excluent les doubles usages bénéfiques à l'entretien du territoire et de la biodiversité comme le pâturage sous couvent forestier, très développé dans les Pyrénées-Atlantiques. Enfin, dans les estives les moins chargées, la localisation géographique des surfaces primables risque, à terme, de limiter la reconnaissance des territoires pastoraux aux seules surfaces primées. Il ajoute à titre informatif que, dans les vallées pyrénéennes, plus de 60 % du territoire est consacré au pastoralisme. Il veut lui faire part de cette difficulté particulière et souhaite le voir la prendre en compte sérieusement, car il sent aujourd'hui, encore une fois, monter la crainte, l'inquiétude d'un monde pastoral déjà bien malmené par ailleurs, et qui se mobilise toujours avec vigueur dès que l'on touche au territoire. 

  • Les sols se meurent

    L'agronome Claude Bourguignon dans le documentaire Alter Babylone met en garde contre la mort des sols :

    « nous ne faisons plus de culture en Europe, nous gérons de la pathologie végétale »

     

     


    ALERTE
    envoyé par tinou1225

     Transcription :

    Effets d'une agriculture intensive

    Nous ne faisons plus de culture en Europe, nous gérons de la pathologie végétale. Nous essayons de maintenir vivantes des plantes qui ne demandent qu’à mourir tellement elles sont malades. Cela n’a plus rien à voir avec l’agriculture.

    L’agriculture ce n’est pas ça, normalement c’est cultiver des plantes saines. On ne mettait pas un pesticide en 1950 sur les blés en Europe. Il n’y avait pas un traitement fongique qui était appliqué. Maintenant c’est au moins trois ou quatre, sinon le blé est pourri avant d’arriver dans le silo. Donc il y a quand même une énorme différence, mais cela ne se voit pas, parceque comme on a balancé des produits, le blé tient, il est bien.

    Sauf qu’il se casse la figure, parce que l’on met trop d’azote il tombe - vous avez du voir dans les champs le blé qui tombe - alors on met des hormones pour raccourcir la tige, c’est pour cela que les blés sont bien plus bas qu’autrefois.

    Autrefois on avait des blés qui faisaient 1,5 mètres maintenant il font 75 cm, parcequ’on les raccourcit avec des hormones, qui font avorter les arbres qui sont autour. On fait disparaitre toute la flore, parce que cela gène la reproduction des dycotilédones.

    C’est un monde complétement étrange.

    Mais les gens ne le savent pas. Autrefois les champs c’était plein de coquelicots, il y avait d’autres espèces, de la diversité. Un pays comme la hollande a déjà perdu 75% de toute sa flore. C’est une des flores les plus pauvres de la planète, la Hollande. C’est intensifié au niveau agricole de façon incroyable.

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    Nous avons quitté l’INRA, on s’est mis à notre compte. Quand on a commencé à montrer que les sols mouraient biologiquement, on nous a demandé de nous taire. (...)

    On estimait que notre devoir de scientifiques c’était quand même d’alerter le monde agricole que la voie qui était choisie n’était pas la bonne, ne permettrait pas de faire une agriculture pérenne. Il ne peut y avoir d’agriculture pérenne que si l’est sur des sols vivants.

    Le sol abrite 80% de la biomasse vivante, donc si vous tuez - on a en tué 90% - c’est qu’on est en train de tuer tout ce qui est à la source de la vie. C’est quand même les microbes qui nourrissent nos plantes, et qui font que nos plantes sont saines, sont nutritives pour nous. Alors que maintenant...

    Alimentation et durée de vie

    Nous sommes quand même dans la société la plus confortable de l’histoire de l’humanité, et nos dépenses de sécurité sociale augmentent de 6% par an. Il y a quand même des questions à se poser. Est-ce que les gens sont aussi bien nourris que cela pour être aussi malades ?

    L’argumentation c’est « ont vit de plus en plus longtemps ». Bien sûr, les gens qui en ce moment ont 80 ans n’ont pas connu l’agriculture chimique avant l’âge de 50 ans, puisque c’est apparu dans les années 70. Il y a cinquante ans, ils ont mangé [autre chose]. Moi je me souviens, gamin, du lait de vache qui avait encore le goût du lait de vache, pas comme le lait de maintenant.

    C’est tellement récent dans l’histoire de l’humanité que l’on ne connaîtra les résultas réels que [plus tard] et l’on s’inquiète. Prenez par exemple la population d’enfants en Europe, 17% d’enfants sont obèses, donc on est en droit de se poser des questions sur cette qualité alimentaire.

    Détérioration des sols

    Le sol c’est une vraie éponge. Donc si on le gère mal, il est compact, il est serré, il se referme. Si on laisse la faune le retravailler il va se souffler. C’est pour cela que quand vous marchez en forêt, vous sentez le coté moelleux d’un sol forestier, parce qu’il est aéré par la faune. Alors que le sol qui a été labouré, maltraité, il est complètement compacté, resserré.

    Quand il va pleuvoir sur un sol resserré, l’eau ne va pas pouvoir rentrer, et c’est l’érosion. Mais il est plus facile d’accuser la pluie d’être responsable de l’érosion, des inondations, que de dire que c’est un système agricole qui l’a provoqué.

    Nous avons des inondations en ce moment, depuis 20 ans. Nous traversons les années les plus sèches depuis 3000 ans dans l’histoire de l’Europe, et nous n’avons jamais en autant d’inondations. C’est à dire que l’on a inventé avec l’agriculture intensive les inondations en période sèche, ce qui est très fort.

    Une catastrophe majeure ?

    Les écologistes commencent à ce demander à quel moment c’est l’humanité qui va commencer à s’écrouler. Pour le moment on a détruit 90% de notre biodiversité, en Europe. Les écologistes se demandent si c’est à 95% que le système va lâcher.

    La catastrophe du Crétacé est ridicule en comparaison de ce qui se passe en ce moment. Ca meurt, ça meurt, et peut-être qu’un jour on va voir que cela va lâcher.

     

  • Jean Lassalle affronte Monsanto !

    Jean Lassalle n'avait pas attendu d'être élu pour se saisir des problèmes les plus graves  :  il a récemment interpelé Dominique BUSSEREAU, Ministre de l'Agriculture et de la Pêche à propos de la question des OGM.

    Il demande notamment  :

    • Que soit enfin résolument engagée une politique de recherche fondamentale, rigoureuse, indépendante, transparente et participative.
    • Que soit mis en œuvre un haut comité d'éthique et de la science indépendant, composé d'authentiques chercheurs et spécialistes travaillant à l'abri des pressions partisanes et des «lobbies». Il sera animé par la seule volonté de faire avancer la science et le progrès dans le respect de la terre et du genre humain.
    • La mise au clair de notre politique en la matière après débat public devant le parlement.

    Il n'estime pas possible en l'état de procéder à des semis d'OGM. Il rappelle à cet effet que :

    • L'incertitude scientifique est trop grave.
    • Le risque de pollution de productions agricoles voisines est trop grande.
    • L'opinion publique sevrée d'information crédible et rigoureuse, s'engagera une fois encore dans une attitude de méfiance et de rejet du monde Paysan dans laquelle ce dernier a une fois de plus tout à perdre.

    Il a publié un communiqué à ce sujet sur son site. 

    Il y évoque notamment l'impact du groupe Monsanto qui achète tous les brevets et organise tous les circuits de distribution.Cette prise de position est la bienvenue alors qu'une polémique fait rage : le maïs OGM Mon 81O, commercialisé par Monsanto, pourrait bien être toxique pour l'organisme, c'est tout du moins, ce que tendent à laisser penser de nouvelles études scientifiques récemment menées. L'Allemagne a d'ailleurs interdit ce semis sur son territoire.

    Dans le même temps, le conseil européen des Minsistres de l'Agriculture a accepté la présence de 0.9% d'OGM dans les produits estampillés "bio"... 

     Pour nous qui évoquions récemment ces problèmes sur notre blog, c'est un soulagement de voir que l'UDF - MoDem se saisit de ce grave problème grâce à Jean Lassalle.

    NDLR : article à peu près similaire sur Come4news (écrit par le même auteur).