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ADLE - Page 5

  • L'ADLE va-t-elle connaître le sort de l'UDF ?

    Les dernières nouvelles en provenance de l'ADLE m'inquiètent grandement. Je viens de lire un article sur Euractiv que m'a signalé Quindi. Je comprends de l'article que je viens de lire que plusieurs partis moteurs de l'ADLE envisagent une alliance tactique post-électorale avec les partis les plus europhiles du PPE.

    L'ADLE, rappelons-le, est une alliance des courants démocrates et libéraux d'Europe. Or, si les démocrates et les libéraux ont beaucoup de convergences, ils ne s'accordent pas sur tous les points. Notamment, les démocrates sont bien plus pragmatiques que les libéraux sur l'intervention de l'état dans l'économie, or, à la suite de la crise, c'est justement la ligne de fracture qui semble se dégager au sein de l'ADLE.

    Je dois confesser que je n'ai pas très bien vénu la disparition de l'UDF que je préférais au MoDem, même si j'ai fait contre mauvaise fortune bon coeur. Mais, si l'ADLE devait se scinder, tout comme en France l'ont fait le MoDem et le Nouveau Centre, je l'aurais vraiment mauvaise. Je n'aime pas le bi-partisanisme, qui étouffe les alternatives originales et tue littéralement toute forme de pensée politique indépendante.

    J'aime l'ADLE pour ce qu'elle est et ce qu'elle propose, son intégrité en politique, ses ambitions, son attachement tout à la fois à l'éthique et à l'économie de marché.

    Je ne voudrais pas qu'elle se désagrège, que la partie PDE rejoigne le PSE et la partie EDLR le PPE délesté de ses éléments les moins europhiles.

    Je me sens souvent orphelin de l'UDF, je ne voudrais pas le devenir de l'ADLE. Je ne crois pas qu'un grand courant démocrate européen parviendra à se développer tout seul. Le lieu le plus sûr de son essor est à mon avis l'ADLE à l'heure actuelle. Il ne faut d'ailleurs pas avoir peur de dire que l'actuel PDE est une coquille parfaitement vide, sans site mis à jour, sans correspondant ou presque et qu'il me paraît fort mal préfigurer un courant démocrate en Europe en l'État. Le MoDem a déjà du mal à s'asseoir en France, j'espère qu'on ne va pas se retrouver avec le même problème, mais, à l'échelle européenne cette fois.

    L'UDF, en dépit de ses tensions, était un équilibre harmonieux, de 2002 à 2007. L'ADLE me semblait présenter les mêmes caractéristiques. La fin de l'une a-t-elle préfiguré la fin de l'autre, parce qu'en réalité, il y a un mouvement de fond qui traverse non seulement la France, mais l'Europe toute entière, et que dans ce mouvement de fond, il n'y a que deux places et pas trois ?

    Ce qui veut dire qu'entre le PS et un éventuel courant démocrate, l'un des deux doit périr. Or, le rapport de forces n'est absolument pas à l'avantage des démocrates à l'heure actuelle. De surcroît, et j'exprime une opinion, je  n'ai pas tellement envie de prendre la place du PS...C'est fort tout de même : le parlement européen fonctionne à la proportionnelle ; nous devrions en principe être prémunis contre de telles issues, et pourtant, même ainsi, une implacable logique de concentration est à l'oeuvre, travaillant et sapant inexorablement les partis européens...

  • L'ADLE veut une industrie verte !

     

    L'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe se félicite que la Commission européenne réaffirme les principes de l'économie de marché et de la bonne gestion budgétaire dans le plan de relance qu'elle a dévoilé aujourd'hui. Pour l'ADLE en effet, la crise financière ne doit pas marquer le retour vers la vieille économie mais au contraire être l'occasion de tourner tous les efforts d'investissement vers le développement durable et la création d'emplois bien rémunérés et porteurs d'avenir.

    "Les propositions de la Commission européenne contrastent avec les conclusions du G20 à Washington qui avaient relégué le développement durable de la dernière place à l'avant dernière place," souligne Graham WATSON, président du groupe ADLE au Parlement européen, selon qui "le paquet de la Commission démontre une préoccupation plus marquée pour l'investissement vert et la croissance durable. L'Europe doit donner la priorité à une croissance économique durable pour lutter contre la récession actuelle."

    "La Commission européenne doit être attentive à ne pas céder à la tentation d'un retour au passé au détriment des efforts déjà consentis pour se conformer aux objectifs de la Stratégie de Lisbonne. Nous devrions, par exemple, résister à subventionner inutilement l'industrie. Pour faire prospérer l'industrie européenne, il vaudrait mieux en priorité vendre des produits industriels respectueux de l'environnement et augmenter le pouvoir d'achat des consommateurs," a conclu M. Watson.

    NB : Le MoDem est membre de l'ADLE.

  • L'Europe sauve in extremis le droit du travail !

    lehideux.jpgOuf, je crois que l'on a frisé la catastrophe. Je crois que l'on a avec l'exemple du droit du travail une nouvel exemple de la duplicité des États membres de l'Europe. On accuse l'Europe pour tous les sales coups, et on essaie de faire passer en douce des mesures "arrangeantes" en faisant si possible porter le chapeau à l'Europe.

    La commission de l'emploi et des affaires sociales du Parlement européen a envoyé un message très ferme à la Présidence française au sujet de la directive sur le temps de travail, en réaffirmant en deuxième lecture, mercredi 5 novembre 2008, la position qu'avait exprimé le Parlement en 2005, lors sa première lecture...

    Pour Bernard Lehideux, Député européen (MoDem-ADLE) en charge de l'emploi et des affaires sociales, "le rapport adopté par la commission de l'Emploi est une victoire pour les salariés européens. Nous disons aux Etats membres que sommes prêts à négocier, mais pas sur n'importe quelle base. Or le texte proposé par le Conseil était inacceptable. La balle est désormais dans le camp des Etats membres, et notamment entre les mains de la Présidence française et du Royaume Uni, lequel est pour l'instant le principal obstacle à un accord raisonnable."

    En adoptant par 34 voix pour, et 13 contre, le rapport de l'Espagnol Alejandro Cercas, les députés ont rejeté les tentatives des Etats membres d'autoriser un employeur de déroger à la limite légale des 48 heures de travail hebdomadaire avec l'accord individuel du salarié.

    Cette faculté, aussi appelé "opt out", existe dans la législation actuelle, et est défendue avec acharnement par le Royaume Uni, qui bloque depuis des années au Conseil des ministres toute législation remettant en cause cette faculté.

    Or, pour Bernard Lehideux, "l'opt-out va totalement à l'encontre d'un droit européen du travail, protecteur des salariés, que nous construisons pas à pas depuis des années. Il faut être bien naïf pour croire que le salarié est dans une relation d'égal à égal avec son employeur. Dans la très grande majorité des cas, lorsque l'employeur demande au salarié d'envisager une dérogation à la limite légale du travail, ce dernier n'a pas la possibilité de refuser. Cette situation est devenue inacceptable, et il faut en sortir, même si une période de transition est envisageable."

    Bernard Lehideux a également voté pour que l'ensemble du temps de garde, notamment dans le cas des professions médicales, soit considéré comme du temps de travail. "Cette disposition préserve bien entendu la santé des médecins, mais aussi la sécurité des patients !".

    Enfin, le rapport prévoit notamment que le repos compensatoire soit pris immédiatement après le temps de travail accompli par le salarié.

    Ce rapport sera discuté en session plénière en décembre prochain, à Strasbourg.

    Et moi, je suis fort curieux de voir ce que l'actuelle Présidence française va faire à ce sujet...

  • Pétition de l'ADLE contre la prostitution enfantine

    Chers amis de l'ADLE

    Les Européens Libéraux et Démocrates  au Parlement Européen ont initié une pétition en ligne  afin de combattre la prostitution enfantine. Cette pétition en ligne plaide pour donner plus de pouvoirs à l'Europe  afin de combattre l'exploitation sexuelle des enfants par des Européens qui voyagent.

    Chaque année, des milliers de touristes européens vont dans les pays d'Asie du Sud , en Amérique du Sud et en Afrique afin d'avoir des relations sexuelles avec des mineurs. La probabilité que ces agresseurs soient attrappés est proche de zéro. Ceci doit changer. Pour plus d'informations : http://www.alde.eu/index.php?id=42&tx_ttnews[tt_news]=9648&cHash=e9d51f1112

    La pétition en ligne de l'ADLE est soutenue par Terre des Hommes, Pla,n International, ECPAT International et Save the Children. Nous avons besoin d'un million de signatures, alors, s'il vous plaît, signez-la (http://www.sayno.eu/) et invitez vos amis à le faire aussi.

    (traduction : l'hérétique)

    Groupe sur facebook :

    http://www.facebook.com/group.php?gid=7612330676

    Bon, adhérents et militants du MoDem, au boulot : signez, faites signer, et faites circuler la pétition. Si l'ADLE obtient un million de signatures, elle va pouvoir porter la question devant le Parlement Européen. De mémoire, je me demande si ce n'était pas la pétition figurant dans le TCE puis reprise dans le Traité de Lisbonne, que l'ADLE tente l'utiliser : le droit de pétition. Il faut que je jette un oeil sur le Traité pour voir les conséquences et les possibilités politiques que cela ouvre, mais peut-être que Quindi va passer par là et nous le dire (dans ce cas, je ferai un edit). Je rappelle que le MoDem est membre de l'ADLE au Parlement Européen.

    Voilà, moi, c'est bon, c'est signé !

    Texte original :

    "Dear Friends of ALDE,

    European Liberals and Democrats in the European Parliament have launched an online petition www.sayno.eu to fight child prostitution. The online petition pleads for more powers for Europol to fight sexual exploitation of children by Europeans travelling abroad.

    Every year thousands of European tourists go to countries in Southeast Asia, South America and Africa seeking sex with minors. The chance that offenders get caught is almost zero. This has to change. For more information :
    http://www.alde.eu/index.php?id=42&tx_ttnews[tt_news]=9648&cHash=e9d51f1112

    ALDE the online petition is sponsored by Terre des Hommes, Plan International, ECPAT International and Save the Children.

    We need 1,000,000 signatures so please sign the petition at : www.sayno.eu and invite your friends to do so."

  • Concentration dans les medias: l'ADLE appelle à la vigilance

    Soucieuse du phénomène de concentration qui pourrait affecter le pluralisme des médias dans l'Union européenne, l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE) a apporté son soutien à un rapport voté aujourd'hui par la commission Culture du Parlement européen, qui partage ce point de vue et préconise des solutions. Rapporteur fictive de l'ADLE, Marielle de Sarnez a déclaré: "La concentration est une menace pour le pluralisme et la diversité culturelle alors que de grandes entreprises du secteur des médias ont constitué des positions importantes et souvent dominantes dans certains États membres".

    Le rapport insiste effectivement sur les failles de l'approche suivie jusqu'à présent. Il regrette en particulier que la Commission européenne ne s'appuie dans ses analyses que sur la législation européenne de la concurrence, dont les critères ne permettent pas toujours  de mesurer l'ampleur des conséquences d'une concentration ou d'un achat en matière de pluralisme.  A cet égard Mme de Sarnez a attiré l'attention sur "le risque que représente pour l'indépendance des médias, l'existence de groupes de presse détenus par des entreprises pouvant prétendre à l'attribution de marchés publics".

    Le rapport appelle par ailleurs à clarifier le statut juridique des blogs à vocation manifestement éditoriale ou journalistique, en raison des incertitudes quant à l'application du droit en matière de diffamation ou de diffusion de fausses nouvelles. Enfin le rapport veut que l'indépendance des journalistes et des éditeurs soit assurée par des garanties juridiques et sociales spécifiques et en cohérence avec la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.

  • Dumping social, contrefaçon, développement durable, Nathalie Griesbeck sur tous les fronts au Parlement Européen

    1725594271.jpgExcellente intervention d'une euro-députée UDF-MoDem sur le problème de la contrefaçon, du développement durable et du dumping social en Asie. Je fais copie ici du discours prononcé par Nathalie Griesbeck au nom de l'ADLE :

    Nathalie Griesbeck, au nom du groupe ALDE . – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, mes chers collègues, au moment où l'on parle beaucoup de l'Asie à travers la Chine et les problèmes que nous connaissons, ainsi que le cataclysme très meurtrier de la Birmanie, sur un autre plan, le rapport discuté ce soir constitue, au fond, la réponse des citoyens de l'Union, représentés par notre Parlement, à la communication de la Commission sur la nouvelle stratégie des négociations commerciales bilatérales et interrégionales de l'Union. Et c'est enfoncer une porte ouverte que de dire que l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est constitue un ensemble de dix États dont le niveau de développement, tant économique que politique, est particulièrement contrasté, comme le rappelait à l'instant notre rapporteur. L'accord commercial actuellement en cours de discussion vise un marché de 57 milliards d'euros, avec un taux de croissance de 4,9 % par an, c'est-à-dire un potentiel de développement très important. Et si la politique commerciale de l'Union, qui passe par un accord commercial entre nos deux ensembles régionaux, apparaît comme une évidence, il nous faut stimuler ensemble la croissance et la création d'emplois et rester très réalistes quant aux difficultés.

    Pour autant, alors que la mondialisation de l'économie devrait être appréhendée comme une chance, pour l'économie de notre continent comme pour les autres, nos concitoyens sont souvent très inquiets. Les effets pervers, marginaux, de la mondialisation, trop nombreux pour ceux qui les vivent personnellement, occultent souvent les effets positifs que doivent engendrer des accords commerciaux intelligemment négociés.

    Ce rapport vise donc à adresser à la Commission européenne des signaux forts pour que les préoccupations des citoyens soient effectivement prises en considération dans le cadre de négociations avec l'ANASE. Il nous faut donc obtenir un certain équilibre, qui permette à nos partenaires d'atteindre un niveau de développement économique, social et politique satisfaisant, sans pour autant favoriser les distorsions de concurrence et le dumping.

    Je voudrais souligner ici seulement trois points qui m'apparaissent prioritaires. Tout d'abord, du point de vue strictement commercial, il convient de souligner que tout accord commercial ne peut se faire que dans le cadre d'un respect réciproque des règles du commerce international, qui s'entend par le respect des règles du droit de la concurrence et le respect du droit de propriété intellectuelle et commerciale. Un seul exemple parmi beaucoup d'autres: nos négociations doivent notamment permettre d'aboutir à des solutions en termes de lutte contre la contrefaçon des médicaments, par exemple, tout en garantissant l'accès des soins à tous les citoyens dans le strict respect de l'esprit et des procédures de l'accord de Doha.

    Deuxièmement, au plan social, il est évident que les accords ne peuvent passer outre les différences de niveaux sociaux. Nos partenaires doivent s'engager à respecter les standards minimum de l'OIT, en luttant notamment contre le travail des enfants et en améliorant les conditions de travail et de rémunération.

    Troisième point, enfin, et pour conclure, bien sûr, il est également très important, comme on l'a fait ce soir à travers les différentes interventions, de souligner que tout accord commercial doit intégrer les exigences nécessaires en termes d'économie et de développement durable. L'Asie du Sud-Est constitue l'un des joyaux de notre planète, dont il nous faut préserver ensemble la faune et la flore, et la Commission se doit d'obtenir des garanties en matière de lutte contre l'exploitation illégale des forêts et de gestion des quotas de pêche, comme le soulignait il y a un instant M. le commissaire.

     

  • Crise alimentaire : Thierry Cornillet invite l'Union Européenne, au nom de l'ADLE, à s'investir

    Thierry Cornillet, députée européen UDF-MoDem, a proposé, au nom de l'ADLE, la résolution suivante sur la crise alimentaire qui secoue la planète. Pour ma part, je ne peux qu'approuver la totalité de ses dispositions, notamment celle qui rappelle que l'auto-suffisance alimentaire des pays pauvres et un objectif prioritaire des aides au développement de l'UE. Pour l'Inde, en revanche, je ne suis pas au courant : de quelles matièresa-t-elle suspendu la commercialisation ? Ce pourrait être une arme efficace contre la spéculation, que de disposer d'une législation spécifique sur l'alimentation, s'appliquant en temps de crise.

    Le Parlement européen,

    –  vu ses résolutions antérieures sur les prix alimentaires,

    –  vu le Consensus européen sur l'aide humanitaire du 18 décembre 2007,

    –  vu les conclusions du Sommet mondial de l'alimentation (1996),

    –  vu les négociations en cours sur le cycle de Doha pour le développement,

    –  vu l'article 103, paragraphe 2, de son règlement,

    A.  considérant que la demande mondiale en denrées alimentaires augmente plus rapidement que l'offre, notamment parce que la croissance démographique tire la demande vers le haut, en particulier la demande en viande et en produits laitiers et, partant, aussi en aliments pour animaux;

    B.  considérant qu'une crise alimentaire mondiale de nature structurelle se profile à l'horizon, menaçant de durer plusieurs années et de plonger des millions de personnes dans l' "insécurité alimentaire";

    C.  considérant que les prix alimentaires ont augmenté de façon dramatique, tout comme les coûts des carburants et des transports, imposant une diminution draconienne du pouvoir d'achat de vastes catégories de la société dans les pays en développement et les agences d'aide alimentaire;

    D.  considérant qu'un grand nombre de pays sont menacés par des troubles sociaux graves, consécutifs à des émeutes alimentaires;

    E.  considérant que selon les estimations du Programme alimentaire mondial (PAM), un volume de crédits supplémentaires d'au moins 500 millions de dollars est nécessaire, au cours des semaines à venir, pour garantir que les programmes prévus pour 2008 puissent être mis en œuvre;

    F.  considérant que selon le Consensus européen sur l'aide humanitaire, du 18 décembre 2007, l'Union européenne "entend faire la preuve de son attachement à l'aide humanitaire en mobilisant des ressources suffisantes pour l'aide humanitaire sur la base de l'évaluation des besoins" (paragraphe 38);

    G.  considérant que, d'après les calculs de la Banque mondiale, la hausse des prix a retardé de sept ans la réalisation des objectifs en matière de réduction de la pauvreté;

    H.  considérant l'interdépendance entre le développement de l'agriculture destinée à la production d'aliments dans le sud et une réorientation de l'agriculture dans le nord;

    I.  considérant qu'au cours des 40 dernières années, la production alimentaire a diminué en Afrique, tandis que des pays comme la Chine sont devenus des importateurs essentiels de produits alimentaires;

    J.  considérant que les prix élevés du pétrole ont une incidence sur l'ensemble de la chaîne alimentaire, depuis les engrais jusqu'au prix consommateur final;

    K.  considérant qu'une pénurie des approvisionnements due aux conditions climatiques (telles qu'une période de sept ans de sécheresse en Afrique du sud), combinée à une forte demande de biocarburants, ont engendré des hausses de prix, sans parler de la concurrence accrue entre la production énergétique et la production alimentaire;

    L.  considérant que dans des pays comme les États-Unis, une politique active de promotion de la culture du maïs destinée à la fabrication de bioéthanol influe directement sur les prix des aliments pour animaux et des denrées alimentaires, et que la demande mondiale en produits alimentaires augmente plus rapidement que l'offre;

    M.  considérant que le volume des prêts consentis entre 1980 et 2007 par la Banque mondiale dans le secteur agricole a régressé, passant de 30% à 12%, et que l'agriculture ne bénéficie actuellement que de 4% de l'aide publique au développement, bien que dans un grand nombre de pays en développement, 60 à 80% de la population soit dépendants de ce secteur;

    N.  considérant que la politique adoptée ces dernières décennies par les grandes organisations internationales en matière de développement de l'agriculture a encouragé des cultures destinées à l'exportation au détriment de cultures destinées à la production alimentaire et n'a, par conséquent, pas permis aux pays pauvres d'accéder à un marché équitable;

    1.  invite instamment l'Union européenne à honorer ses engagements en matière d'aide alimentaire et invite à adopter d'urgence un "plan d'action mondial" destiné à approvisionner les pays qui se trouvent dans le besoin;

    2.  invite le Conseil à intensifier d'urgence ses engagements relatifs à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), en réaffirmant ses engagements en matière de financement et en adoptant, à l'occasion du Conseil européen de juin, un programme d'action de l'UE pour la réalisation des OMD afin d'éviter un échec; ce programme d'action devrait identifier des étapes et des actions spécifiques, assorties de délais précis, dans des domaines clés comme l'éducation, la santé, l'eau, l'agriculture, la croissance et les infrastructures, qui contribueront à la réalisation des OMD à l'horizon 2015, avec l'objectif, notamment, d'éradiquer la faim d'ici 2015;

    3.  invite la Commission et le Conseil à examiner le renforcement du budget consacré à l'aide alimentaire en 2008 et 2009 et à collaborer avec le Parlement dans ce domaine; souligne le fait que ce renforcement ne doit pas se faire au détriment des budgets consacrés à l'aide humanitaire et à l'aide au développement;

    4.  met en évidence le fait que la coopération mondiale doit fournir le cadre macroéconomique et les incitations nécessaires à la résolution du problème;

    5.  estime que la communauté internationale doit être unie afin de faire face à cette situation et qu'elle doit coordonner ses efforts pour s'attaquer aux causes structurelles de cette crise;

    6.  invite la Commission, dans la perspective du bilan de santé de la PAC, à procéder à une analyse approfondie des tendances du marché mondial, y compris de l'augmentation de la demande en denrées alimentaires dans les pays en développement;

    7.  rappelle que la priorité des programmes de développement doit être l'autonomie et l'autosuffisance alimentaires des pays pauvres, et considère la coopération régionale comme étant une priorité en ce qui concerne les stocks, la régulation des marchés, l'accès aux semences et à l'eau;

    8.  estime que l'agriculture, de même que l'aquaculture, doivent constituer les pierres angulaires de stratégies de développement, et que tous les pays doivent procéder à des réformes agricoles afin d'accroître l'efficacité de leur production alimentaire;

    9.  considère que la solution de fond ne réside pas dans une action humanitaire continue, mais qu'une mobilisation de tous les acteurs (UE, Banque mondiale, FMI), et surtout des États membres concernés, est nécessaire afin de mettre l'agriculture au cœur du développement;

    10.  se félicite de l'initiative de la Commission visant à mettre en place un mécanisme destiné à donner aux États touchés par la crise les moyens de subventionner les produits alimentaires, évitant ainsi une dépendance à l'égard de l'aide à long terme;

    11.  invite la Commission et les États membres à s'attacher davantage à promouvoir l'utilisation et la production de bioénergie de seconde génération, laquelle suppose la transformation de fumier et de résidus agricoles et forestiers, et non de produits agricoles primaires;

    12.  invite les États-Unis, principal producteur d'éthanol à partir de maïs, à tenir compte des répercussions de cette politique au niveau mondial;

    13.  invite à conclure de toute urgence le Cycle de Doha pour le développement, de sorte à établir un équilibre au niveau du commerce international de produits agricoles;

    14.  souligne le lien existant entre la crise financière et la crise alimentaire et condamne la spéculation internationale; met en évidence la décision de l'Inde de suspendre le commerce de certaines matières premières afin d'éviter une spéculation excessive;

    15.  insiste sur l'importance d'investissements appropriés dans le secteur de la recherche, permettant d'optimiser les moissons dans toutes les régions du monde;

    16.  invite notamment à suivre de près tout développement concernant les OGM, ainsi que le débat public sur cette question;

    17.  invite la Commission à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir une agriculture durable, en mesure de contribuer à la réduction notable des émissions de gaz à effet de serre;

    18.  charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, aux États membres, à la Banque mondiale, au G-8 ainsi qu'à l'Assemblée générale des Nations unies.

     

  • Quindi écrit un programme démocrate pour l'Europe

     

    Image hébergée par servimg.com
    Formidable élan que celui que vient d'impulser Quindi sur son blog, en passant en revue les principales problématiques européennes, et en ébauchant ce que pourrait être un programme non seulement pour le MoDem, mais aussi pour le PDE et l'ADLE. Le billet fait plusieurs pages, et il serait difficile de le synthétiser ici tant il aborde de nombreux aspects de la politique européenne.

    Dans le domaine économique, j'y retrouve la confirmation de la Stratégie de Lisbonne, une analyse qui emprunte pour une large partie aux théories hérétiques de Schumpeter et la volonté de promouvoir des standards européens :

    - harmonisation des impôts et taxes

    - interdiction des déficits sauf pour des dépenses d'investissement

    - promotion des PME

    - une agence européenne commune pour négocier des accords avec des partenaires extra-européens

    - une harmonisation de droit des contrats

    - une cour des comptes européenne plus puissante, capable d'étendre ses investigations, notamment pour prévenir les crises financières (bulle immobilière, subprimes)

    - le développement d'infra-structures communes, donc européennes.

    Je ne résume là en fait que quelques grandes lignes des aspects économiques de l'article. Il faudrait en fait le commenter en plusieurs fois, et c'est probablement ce que je vais faire, petit à petit, dès que je vais en avoir le temps. Je n'ai pas le temps de faire plus dans l'immédiat, mais le billet est passionnant, et il va me donner du grain à moudre pour longtemps...

    Voilà en tout cas un véritable document de travail pour le MoDem, que vous ne devons, à mon avis, pas négliger !


  • Alliance Démocrate ?

    Alliance démocrate serait un très beau nom pour le futur nouveau parti. La notion d'alliance incarne bien l'idée d'assembler et de réunir des individus venus des horizons les plus divers afin de travailler ensemble.

    Par ailleurs, le nom rappelle l'Alliance des Démocrates et Libéraux Européens.

     

    J'invite tous ceux qui lisent ce blog à donner leur avis.

     

    Bravo, et merci, en tout cas, François, pour tout ce que tu as fait. Tes réponses, cet après-midi, ont été flamboyantes. Moi qui n'avait que très peu adhéré à un parti jusque là, je peux te dire que jamais je n'ai été en phase à ce point avec un mouvement politique et avec un homme politique. Tu es vraiment d'une trempe dont nous autres, adhérents et/ou sympathisants UDF pouvons être vraiment fiers.