Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 3

  • L'euro-député MoDem et son assistant parlementaire

    Je viens d'exposer aujourd'hui dans un billet précédent comment pouvait s'organiser le partage des taches pour un militant employé par un parti et en même temps assistant parlementaire. Je vois tellement de confusion dans la presse et dans certains commentaires que j"y reviens. Je prends le cas du MoDem pour être clair.

    L'assistant parlementaire d'un euro-député ne vit pas dans une tour d'ivoire pas plus que l'euro-député. Quand on a été choisi par un parti, on lui rend tout de même légitimement quelques comptes. Ce n'est pas une simple coopérative  pour truster des postes électifs confortables et grassement rémunérés. Le parti hôte s'attend donc à un certain retour de communication de son député. C'est en règle générale là que commence une des missions de l'assistant parlementaire. Pour un tel travail, il est préférable d'avoir affaire à quelqu'un qui connaisse bien les rouages et la vie interne du parti, typiquement, plutôt un militant. Et il n'y a là rien d'illégal ni d'immoral. C'est même le bon sens le plus élémentaire. Si vraiment l'assistant doit effectuer des taches qui ne concernent que le parti, il signe un second contrat avec ce dernier, et c'est ce qui s'est passé avec le MoDem car ce parti a toujours eu à coeur de faire les choses dans les règles.

    Corinne Lepage a affirmé en 2014 que le MoDem avait voulu faire travailler son assistant pour le parti. J'ai une autre interprétation : Corinne Lepage ne s'est jamais sentie impliquée dans le MoDem et lui a toujours préféré son micro-parti, Cap21. De plus, c'est quelqu'un de très individualiste, pas franchement solidaire dans la sphère politique. Il n'y a qu'à voir comment elle s'est tournée vers Europe-écologie les verts en 2009, se rendant à certains de leurs meetings et ne faisant pas même le service minimum pour le MoDem. Elle a donc perçu toute demande de coopération de la part du MoDem comme une intrusion sur son pré-carré. Il n'y avait rien d'anormal dans la demande du MoDem , juste un refus de coopération d'une eurodéputée qui lui devait son siège. Comme le MoDem est un parti très souple et pas franchement contrariant, il a laissé courir.

    Donc, je vois venir le radieux témoignage anonyme qui vient de tomber ces derniers jours : il repose sur les mêmes bases. C'est la raison pour laquelle il coulera à pic devant la justice. Tout ce que la justice pourra rétorquer à l'accusateur, c'est qu'il s'est trompé sur le périmètre de définition de son poste. A ceux qui en douteraient, je mets à disposition gentiment la fiche métier d'un quotidien sur ce métier. Sauf que venant de quelqu'un qui connaît la sphère politique, c'est juste étonnant d'avoir un tel ressenti qu'on pourrait à la rigueur comprendre de la part d'un étudiant qui se serait trompé d'orientation...

    Difficile de ne pas y voir de la malveillance, dans ce conditions, et une volonté intéressée, à la veille d'une grande élection, de salir un parti politique et ses figures principales. Sans compter les assistants parlementaires qui ne se sont jamais plaints quoi que ce soit...

  • La mémoire sinueuse d'un ancien salarié du MoDem anonyme à 72h du scrutin...

    Le témoignage d'un ancien salarié du MoDem juste avant le premier tour des législatives fait bien rigoler la twittosphère MoDem. Les dédales de la mémoire, c'est toujours étonnant. Donc, 7 ans après les faits, un ex-permanent du MoDem se souvient d'un coup qu'il a profité d'un "emploi fictif". Mon Dieu ! A 72 heures du scrutin, comme c'est étonnant !

    Surprenant aussi de considérer que le témoignage vient de l'entourage de la Mairie de Paris au moment où l'actuelle majorité de gauche s'apprête à prendre une raclée historique dans la Capitale. Mauvais augure pour les prochaines municipales...

    Le MoDem est évidemment en règle dans cette affaire. 

    Je vais en revanche essayer d'expliquer comment l'accusation peut prendre corps.

    On s'en doute, un assistant parlementaire, ça ne gagne pas des mille et des cents. Et ce poste n'est pas non plus un poste forcément ouvert à tout venant : il faut tout de même avoir manifesté une certaine appétence pour la politique, et, pour l'eurodéputation, pour l'Europe. Très souvent, les assistants parlementaires sont donc impliqués dans la vie du parti que leur député représente.

    C'est bien pour cela qu'un parti honnête, c'est le cas du MoDem, leur propose un contrat en bonne et dûe forme, c'est aussi le cas du MoDem.

    Alors forcément, quand on travaille pour un député qui remonte beaucoup d'informations et de précisions au Siège, les taches qu'on peut effectuer mordent sur celles de permanent et sur celles d'assistant. Si vous vous occupez de la distribution d'une revue numérique éditée par le parti mais dans laquelle un eurodéputé a présenté un dossier ou dont le travail parlementaire a permis la constitution d'un dossier, l'assistant travaille pour le parti ou pour le député ?

    Bien évidemment les deux. Ce n'est pas possible, dans un domaine comme la politique, de scinder exactement et strictement les deux. Et c'est normal. L'important, c'est que l'ensemble des taches servent et le parlementaire dans l'exercice de ses fonctions, et le parti qui emploie aussi le permanent. Et ce travail ne justifie pas forcément d'être scotché dans la région d'élection de l'eurodéputé ni d'être le doigt sur la couture pour lui demander à tout bout de champ ce qui doit être fait ou non. La réponse de Benhamias dont la gestion humaine est libérale et souple va en ce sens là.

    DONC :

    Accuser le MoDem d'avoir fabriqué des emplois fictifs est juste malhonnête. L'accusation fait semblant d'ignorer les liens profonds qui existent entre le vie interne d'un parti et la représentation politique. C'est d'autant plus malhonnête que le permanent qui a pu bénéficier des deux mi-temps sur le même lieu de travail ne s'est pas trop plaint de ne pas avoir à multiplier les déplacements en province ni de devoir travailler dans deux endroits différents. Le matin à Paris, le soir à Marseille, ou même trois jours dans la capitale, deux jours dans le Sud. Je pense que ses finances en auraient pris un sacré coup.

    Parce que le MoDem est accommodant et sensible à la gestion de ses ressources humaines, il essaie d'épargner des conditions de travail difficiles à ceux qui travaillent pour lui et pour ses élus.

    C'est juste dégueulasse de lui renvoyer dans les dents cette humanité comme s'il s'agissait d'un parti d'affairistes et de brigands.

    Le MoDem est le seul parti dont les comptes sont sains, c'est à dire à l'équilibre. Tous les contrats sont signés noir sur blanc. Arriver à ce degré de transparence a été difficile : quand il a fallu licencier en 2010, cela a été humainement très dur. Bayrou a dû prendre des décisions pénibles et douloureuses mais il ne s'est pas dérobé. Il a tout fait alors pour atténuer le choc pour ceux qui avaient perdu leur emploi.

    Je n'aime pas vraiment pas les méthodes de l'anonyme pour lequel le MoDem a tout fait, dans le respect de la légalité, afin de lui faciliter la vie.

    Et je n'aime pas les méthodes de la presse à sensation qui essaie d'avoir à tout prix un scoop en harcelant les assistants et les permanents du MoDem, notamment en les appelant sur leur numéro de téléphone personnel (tiens tiens, qui le leur a donné ?).

    Mais moi, ce que je vous prédis, c'est que l'accusation va faire un flop monumental. Elle aura fait long feu. On voit les coups politiques derrière, le FN d'abord avec Marielle de Sarnez, les Socialistes parisiens maintenant. 

    Pas de chance, ça ne marchera pas, tout est en règle au MoDem. Pour espérer être crédible, il aurait fallu déposer un dossier des années auparavant. Mais bon, on ne peut pas faire du plein avec du vide...

  • Le MoDem est parfaitement en règle

    Les attaques contre le MoDem à deux jours du premier tour des élections législatives sentent le coup foireux à plein nez.

    Les accusateurs essaient d'entretenir une confusion : des assistants parlementaires étaient aussi salariés du MoDem et ce parti peut présenter toutes les fiches de paie et les contrats de travail. Certains essaient de faire croire que ces assistants ont effectué un travail pour le MoDem sur leur salaire d'assistants alors que, lorsqu'il y a eu travail pour le parti, c'était sur le mi-temps réglé par le MoDem et non sur les fonds des Parlementaires. Une fois encore, d'ailleurs, le Parlement européen n'a engagé aucune poursuite contre le MoDem estimant que ce parti est parfaitement en règle.

    Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. Soit dit en passant, cela me rappelle des épisodes de la vie interne du parti à une époque où nous étions électoralement en difficultés. Les hyènes s'étaient alors déchaînées de l'intérieur. Peut-être constatent-elles avec amertume qu'elles ont loupé le coche et essaient de nous discréditer par pure hargne. J'en connais pas mal de ce genre-là. J'espère que cela va leur retomber sur le coin du museau. Je connais leurs méthodes et leurs aspirations de sycophantes de pacotille pervers narcissique à l'égo démesuré versant dans la paranoïa délirante. 

    Je copie ici le communiqué du MoDem :

    Des témoignages présentés comme « anonymes » cherchent à accréditer l’idée que le MoDem n’aurait pas respecté dans le traitement de ses collaborateurs les règles françaises et européennes.

    Le MoDem réaffirme qu’il a respecté toutes les règles et toutes les obligations d’un employeur. Tout salarié qui a travaillé dans ses équipes ces dernières années, souvent à temps partiel, a été rémunéré par le mouvement de manière parfaitement transparente en fonction du service effectivement assumé pour notre formation politique.

    Ces collaborateurs à temps partiel ont pu avoir, en même temps, d’autres contrats également à temps partiel auprès de parlementaires européens. Rien n’est plus normal et plus légal qu’un tel partage d’activité.

    Pour mettre fin à ces rumeurs « intéressées » le MoDem réitère sa proposition de consultation de tous les contrats de travail et de tous les bulletins de salaire qui ont engagé le mouvement, qui ont été déposés à cette fin entre les mains du bâtonnier Francis Teitgen et de Me Pierre Casanova.

    Voilà. Bien répondu. Je pense aussi qu'il faut retrouver les auteurs des calomnies et leur faire rendre gorge parce que cela commence à bien faire.

  • L'infâme intoxication contre Marielle de Sarnez

    Je suis stupéfié par les accusations minables dont Marielle de Sarnez fait l'objet. Il se trouve que j'ai connu plusieurs assistantes parlementaires de Marielle, dont Philippine Laniesse, et que j'ai eu des échanges par mail à quelques reprises par le passé avec elles : leur teneur confirme à 100% ce que Philippine a déclaré à LCI. Il s'agissait en effet de communiquer et gérer les questions de Français europhiles ou non, auxquelles on peut d'ailleurs trouver des réponses sur le site de la Lettre de Marielle de Sarnez dont la contribution «l'Europe dans nos territoires».

    C'est quand même grave : le Front National qui est empêtré jusqu'au cou dans ses histoires d'emplois fictifs essaie de créer un écran de fumée en balançant des calomnies par le biais de son eurodéputée Sophie Montel.

    La méthode est particulièrement ignoble parce que tout n'est que mensonges. Il y a une vraie manipulation de l'opinion. Sophie Montel oublie un détail : c'est le Parlement européen qui a demandé à la justice française d'ouvrir une instruction. Rien de tel avec Marielle de Sarnez, parfaitement en règle avec l'Europe, puisque les activités de son assistante y sont déclarées et pointées.

    Je suis exaspéré parce que j'entends des appels à la démission sur la base d'une absence totale d'éléments.

    Et si je me mettais à accuser n'importe qui, des individus dont la tête ne me revient pas, de tout et n'importe quoi de manière publique, ce serait pareil.

    Je trouve que la presse joue un très mauvais rôle dans cette histoire. Elle présente plusieurs des eurodéputés comme soupçonnés et accusés alors que la justice française n'a en fait pas le choix de faire autre chose que d'étudier la lettre de calomnies de Sophie Montel. Voilà pourquoi elle ouvre une enquête.

    Je trouve le coup particulièrement minable et ignoble parce que je sais qu'il vise une personne que je sais parfaitement irréprochable et soucieuse d'honnêteté.

    Je ne connais pas tous les députés calomniés, mais cela m'étonnerait aussi, par exemple, que des eurodéputés comme Jean Arthuis ou Yannick Jadot aient quoi que ce soit à se reprocher.

    J'espère que le retour de boomerang sera terrible pour l'accusatrice et le parti qui la soutient.

  • l'affaire Ferrand, intox et désintox

    Sur l'affaire Ferrand, il me semble que la presse et nombre de commentaires ne prennent pas l'histoire par le bon bout. Les astuces qu'il a utilisées pour la Mutuelle de Bretagne ne me semblent pas poser problème, a fortiori si la Mutuelle est gagnante au bout du compte. Il s'agit d'argent privé, pas d'argent public, et il n'y a rien d'illégal, ce que la justice a très clairement établi. C'est bien pour cela qu'elle refuse, à raison, de se saisir de l'affaire.

    Ce qui coince, c'est l'autre point : avoir fait travailler son fils comme collaborateur parlementaire. Ce n'était pas certes illégal, et, à la rigueur, on pourrait admettre qu'il s'agit d'une mauvaise pratique révolue. Le problème, c'est que Ferrand fait partie de ceux qui l'ont ouvert le plus fort pour dénoncer ce genre de pratiques.

    Je déteste l'hypocrisie. Je déteste ceux qui disent «faites ce que je dis, pas ce que je fais». Ferrand fait partie de cette espèce, toute socialiste, qui a le don de me hérisser.

    C'est une erreur politique de continuer à le soutenir. C'est aussi une erreur morale.

     

  • Un gouvernement équilibré

    J'ai pris connaissance du gouvernement d'Édouard Philippe. Il m'a l'air clairement équilibré avec plusieurs bons choix : Marielle de Sarnez à l'Europe, évidemment, mais aussi Laura Flessel pour le sport, Lemaire pour l'économie , Blanquer à l'Éducation Nationale, Bayrou à la justice, Le Drian aux affaires étrangères, je risque de récapituler la liste : franchement, cela m'a l'air bien.

    A mon avis, la ministre qui va se trouver en première ligne, cela va être Muriel Pénicaud. Je ne la connais pas mais son CV m'a l'air de bon aloi. Elle va devoir mettre en place la loi-travail qu'espère Macron, cela ne va pas être commode.

    Pour l'instant, on peut dire que Macron a fait un sans faute. Je pense que cela devrait se traduire dans les urnes.

  • Éducation, travail, attention aux mauvais signaux...

    Je me défie tout à fait des noms que j'entends pour l'Éducation nationale à l'heure actuelle. J'ai d'abord entendu parler de Corinne Lepage : je ne sais pas trop ce qu'elle viendrait faire sur un ministère qui ne lui est pas familier. L'éducation ne doit pas être un ministère où l'on recase des alliés. Si elle devait être pertinente, c'est à l'environnement pour lequel elle a des idées intéressantes.

    Le nom de Laurent Bigorgne circule : c'est le directeur de l'Institut Montaigne. Dans le domaine de l'école, on peut dire que ce think tank fait partie de ce qui a été produit de plus nocif et fumeux de concert avec la pédagogolâtrie triomphante. C'est à nouveau des idéologues à la rue de Grenelle. Pire que tout et l'assurance que notre école va continuer à être démolie avec des idées et des propositions de merde. 

    L'institut Montaigne a hautement approuvé la réforme des rythmes scolaires (réforme de merde) et voulait également réduire les vacances scolaires d'été (idée de merde).

    Enfin, Laurent Bigorgne applaudissait des deux mains la réforme (de merde) du collège (la preuve ici) jugeant toutefois qu'elle n'allait pas assez loin. 

    Bref un TRÈS MAUVAIS SIGNAL si c'est lui le ministre de l'Éducation Nationale.

    Il n'y a pas que cela : il y aussi le travail.

     Vouloir faire vite pour une nouvelle loi-travail qui passerait par ordonnances c'est l'assurance de se ramasser en beauté, et, à vrai dire, ce serait bien fait. Je me suis fermement opposé à la loi El-Khomri et à son cortège d'injustices. J'espère bien qu'Emmanuel Macron n'a pas l'intention de remettre ça en l'état. Il doit bien comprendre que les Français ne le supporteront pas et que s'il véhicule une loi injuste, son quinquennat est mort. A

    Accessoirement, je suis parti pour le soutenir et lui donner une chance depuis le mois de février, mais il ne faudrait pas continuer à m'envoyer de mauvais signaux...

     

  • Marielle de Sarnez, une femme d'exception

    J'ai évoqué à de nombreuses reprises Marielle de Sarnez sur ce blog. J'ai fait état des livres qu'elle a écrits", comme Féminin au singulier, Petit dictionnaire pour aimer l'Europe, ou encore la lettre mensuelle qu'elle publie en ligne pour éclairer les débats du Parlement européen.

    Mais par dessus tout, j'ai souvent cité Marielle pour l'apport original et inédit qu'elle apporte à la politique française dans le domaine des idées :

    C'est d'abord sa vision de l'État, très atypique dans le paysage politique français : Marielle voit dans l'État, mais cela concerne aussi des échelons administratifs inférieurs, une force dont l'objet principal est de faciliter l'action de l'individu en société. Et quand je dis l'individu, pas seulement l'individu considéré isolément, mais aussi toute association qu'il est susceptible de constituer, c'est à dire principalement l'association ou l'entreprise. Cette perception de l'État est très rare en France où on le voit plutôt comme une institution dont le rôle est de tracer les grandes lignes, de contrôler et de diriger à coups de lois, de décrets et de normes de toutes sortes. Au MoDem, seul Yann Werhling, à ma connaissance, adopte des positions proches de Marielle, mais je le connais moins bien pour dire cela.  

    Cette approche de l'État est aussi l'expression d'un libéralisme tempéré et bienveillant dont le moteur n'est pas une compétition sauvage entre individus mais le respect des choix individuels. Et cela comprend la liberté de s'enrichir et de disposer d'une propriété privée, quelle que soit son importance. Je dis cela pour que l'on ne vienne pas me dire que la France insoumise aussi respecte les libertés individuelles. Il n'y a donc rien d'étonnant à voir Marielle de Sarnez siéger au sein de l'ADLE au Parlement européen, parce que ces libéraux-là sont l'expression la plus tempérée du libéralisme et non la caricature qu'on donnent parfois les plus extrémistes des libéraux.

    Mais la liberté que défend Marielle de Sarnez ne va pas sans justice et solidarité. La justice, c'est de donner à chacun la possibilité de s'exprimer et de tenter sa chance, et non de lui reprocher d'être parvenu à un statut digne d'envie. Il s'agit donc d'une égalité des chances que seul l'État peut garantir, mais qui repose toujours sur la liberté de choisir afin que chacun puisse accomplir son destin individuel.

    Et la solidarité, c'est d'accepter de tendre la main pour que celui qui est tombé puisse se relever. Cela ne signifie pas qu'il faut imposer brutalement celui qui a plus, mieux réussi, mais que l'État peut l'inviter par des mesures appropriées à développer son mécénat, qu'il soit personnel, quand on cotise pour une association caritative, ou qu'il soit public, quand une entreprise ouvre une fondation ou finance une institution culturelle.

    La conséquence de ces trois principes directeurs, dans l'action et la pensée de Marielle de Sarnez, est un profond respect des corps intermédiaires si chers à Montesquieu, car ils sont la garantie la plus solide que le pouvoir ne s'exerce pas par l'effet d'une volonté unique et imposée à tous mais au contraire que cette volonté soit plurielle. Les corps intermédiaires permettent aussi l'expression des minorités et garantissent également qu'une minorité ne soit pas opprimée ou méprisée par une majorité.

    Avec tout cela, il y a un tempérament propre à Marielle de Sarnez, et je peux un peu parler d'elle parce que je la connais un peu.

    On ne gagne pas facilement la confiance de Marielle : il y a toujours une méfiance initiale chez elle parce qu'elle jaugera toujours celui ou celle qu'elle a face à lui. Elle est infiniment respectueuse des choix personnels et ne reprochera pas à quiconque de l'avoir effectué à condition qu'il soit assumé, honnête et courtois. On a le droit d'avoir un avis différent, pas de cracher sur l'ami d'hier. Et des individus qui sont prêts à cracher sur ceux qu'ils ont embrassés la veille, je dois avouer en avoir croisé pas mal, pour ma part...Marielle accorde donc une vraie valeur à la loyauté.

    Il y a aussi chez Marielle un vrai détachement par rapport au pouvoir. Cette femme si pragmatique porte en même temps un véritable idéalisme dans l'action politique. Personne n'a pu l'attirer par des promesses de pouvoir, et, sa réaction toute récente, lorsqu'il y a eu quelques anicroches entre le MoDem et En Marche a été très éclairante de ce trait de personnalité : elle a demandé à être retirée de la liste d'investiture car elle ne voulait pas être la caution d'une injustice.

    Ce détachement a pour corollaire la droiture. Marielle de Sarnez  a des convictions fermes et fortes et n'en change pas au gré du vent, pas plus que ses amis cessent d'être des amis parce que des chemins divergent. Conséquemment, Marielle de Sarnez tend à penser qu'on peut toujours se parler et privilégie le dialogue. Avoir des idées différentes, avoir fait des choix politiques différents, ne doit pas impliquer de se jurer une haine éternelle. Voilà pourquoi elle a été étonnée et affectée par l'attitude des derniers députés de l'UDF en 2007 quand la création du Nouveau centre a tourné à l'obsession anti-Bayrou. Je me souviens très bien de l'avoir entendue à cette époque-là me dire «on peut avoir fait des choix qui nous séparent mais quand même se parler, c'est incroyable cette agressivité envers François».

    Parce que Marielle n'accorde pas aisément sa confiance, elle est aussi secrète. On ne peut parler directement avec elle que si l'on a gagné sa confiance et que si elle juge que son interlocuteur peut comprendre ce qu'il a y d'explicite et ce qu'il y a d'implicite dans ce qu'elle dit. C'est d'ailleurs beaucoup à cette aune-là qu'elle fait le tri parmi ses interlocuteurs.

    Pour faire un lien final avec la liberté qui lui est si chère, il faut dire que Marielle respecte d'autant plus les choix des autres qu'elle n'aime pas qu'on lui reproche les siens. D'une certaine manière, c'est à la fois sa force et sa faille, la cause fondamentale de son affinité avec un libéralisme tempéré mais aussi sa limite. Et c'est aussi la garantie de sa droiture. 

    Et ce qui en fait cette personne complexe pour laquelle j'ai vraiment beaucoup d'estime.

    J'espère vraiment qu'elle sera appelée à de hautes fonctions au sein du prochain gouvernement parce que la France la mérite et parce que je pense que notre sort sera entre de bonnes mains si c'est elle qui doit le tenir.

  • En Marche/MoDem, une alliance qui marche !

    Je n'ai pas pu résister à la tentation du jeu de mots facile. Les différends entre les deux formations se sont aplanies et je m'en réjouis.

    Les derniers sondages sont excellents. Nous nous envolons.

    Harris donne notre duo à 29% aux législatives, le FN et LR à 20% chacun, la France insoumise à 14%, le PS moribond à 7% et les autres formations à 3% ou moins.

    Si ces sondages prometteurs se concrétisent, nous pouvons espérer une vraie majorité à l'Assemblée nationale.

    En Marche est neuve, le MoDem a 10 ans à peine, et nous pouvons pour la première fois exercer le pouvoir afin d'appliquer nos idées économiques et sociales au devenir de la France.

    Certains points programmatiques seront à mon avis à améliorer, mais la base est saine.

     

  • Seul le MoDem peut garantir les promesses de Macron et d'En marche

    J'ai pris connaissance des 428 investitures d'En Marche hier. Je dois dire qu'elles sont séduisantes et qu'un beau travail a été accompli. Mais je suis en revanche très contrarié d'y voir le MoDem misérable.

    Soyons clairs : Emmanuel Macron s'est engagé à moraliser la politique et à rémunérer le travail justement auprès de François Bayrou. Il va de soi qu'il doit y avoir des garants de ces promesses. Ce ne peut être évidemment pas les investis d'En marche puisque c'est une demande du MoDem.

    Le MoDem doit donc disposer d'un groupe suffisamment conséquent à l'Assemblée Nationale pour s'assurer de pouvoir défendre les intérêts des Français.

    Je ne voudrais pas être désagréable, mais je rappelle qu'Emmanuel Macron voulait une loi El-Khomri puissance 10 et d'ailleurs, il a investi cette dernière.

    Moi, je suis fondamentalement hostile au contenu de cette loi, à plusieurs titres. Et François Bayrou, et avec lui le MoDem, s'était dressé contre les baisses de rémunération qu'elle entraînait. Je ne vois pas du tout d'un bon oeil Emmanuel Macron pouvoir agir à sa guise dans ce domaine.

    Mon vote et celui de pas mal d'autres électeurs du MoDem pourraient se déplacer si nous voyons que vous avons été victimes d'un marché de dupes et que notre partenaire politique ne nous paraît pas fiable.

    Qui dit qu'il va tenir le reste de ses engagements s'il commence déjà à ne pas en respecter un ?

    J'espère que tous sauront aplanir les différents et pour ce qui me concerne, je préviens que je n'ai pas l'intention d'être le dindon de la farce.