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  • L'Europe entre eurocratie et démocratie

    Même si Sarkozy est un tantinet gonflé d'amener le sujet sur le tapis après avoir exercé la présidence de l'Europe et fait passer au Parlement le traité de Lisbonne, son discours de dimanche m'a interpelé.

    Le problème du Small Business Act européen, une idée de Bayrou en 2007 soit dit en passant, c'est que Christine Lagarde a essayé de le proposer à nos partenaires européens, et le projet a accouché d'une souris. Pas de la faute de Sarkozy, sur ce coup-là : ce sont les pays nordiques qui n'en veulent pas.

    Au fond, c'est cela qui est agaçant : pour promouvoir le Small Business Act à la française, nous sommes contraints de la proposer au niveau européen. Et si personne n'en veut, nous en sommes réduits à ne rien pouvoir faire.

    Ça, c'est un vrai problème : c'est vrai que la France gagne à échanger avec les pays de l'UE, mais les blocages engendrés sont insupportables. C'est le mauvais visage de l'eurocratie. Les décisions ne se prennent pas seulement dans les commissions ; elles sont aussi le fait des euro-députés.

    Mais ce qui est inacceptable, c'est que le site du Parlement européen est tout simplement incompréhensible au commun des mortels et même aux experts. Pas moyen de savoir qui vote quoi. Il existe un agenda tracé de longue date, mais nos médias en parlent peu et on ne sait jamais quelles implications vont avoir les lois votées.

    Il y a bien quelques webzines méritoires comme Euractiv qui essaient de diffuser l'information mais ils restent rares et complètement inconnus ou presque du grand public.

    Au fond, c'est ça qui énerve et qui finit par donner envie de taper un grand coup de poing sur la table et de tout envoyer bouler. On a souvent le sentiment que les euro-députés, tout ce petit univers de Strasbourg, vit dans un monde parallèle qui n'a rien à voir avec le nôtre. Et c'est une impression particulièrement irritante.

    Et puis il n'y a aucun effort du microcosme bruxellois pour tenter de s'adapter sinon au grand public, au moins aux lecteurs experts (journalistes, blogueurs et cetera...). Moi, j'ai renoncé à comprendre ce que signifient les textes de loi votés au Parlement, leur délai d'application, les perspectives d'adaptation aux droits nationaux à commencer par le nôtre et cetera. Abscons au possible mais essayez...

    Quand on compare les débats qui ont lieu dans les Commissions de l'Assemblée ou au Sénat en France, franchement, c'est d'une toute autre qualité, d'une toute autre tenue. Sur ce point, la France a fait de treès gros progrès.

    Je ne jetterais donc pas immédiatement la pierre à Sarkozy sur le sujet qu'il soulève, parce qu'il y a matière à débat.

    En revanche, là où Sarkozy se moque du monde, c'est quand il évoque la possibilité de révoquer Schengen. Comme le dit Bayrou, on ferait mieux de renforcer Frontex, l'Agence européenne chargée de surveiller nos frontières, primo, et puis secondo, c'est un thème de diversion. S'il y a autant d'immigrés en France, c'est parce que les pouvoirs publics le veulent bien. Au lieu de limiter l'immigration inutile, ils emm... les étudiants étrangers. Je n'y reviens pas, j'en ai déjà parlé, et la moutarde me monte au nez chaque fois que j'y pense.

    Ce qui me frappe, d'ailleurs, c'est que si Sarkozy s'est pris une volée de bois vert (méritée) à propos de Schengen, personne n'a rien dit du SBA européen. C'est pourtant là, dans ce qu'il a dit, qu'il y a une proposition qui mériterait d'être étudiée. Là-dessus, silence-radio, y compris de la presse européenne ou de nos voisins. Étonnant.

    Hollande a fait le malin, évidemment, en  faisant valoir que la droite l'avait accusé de vouloir renégocier le pacte de stabilité européen. Facile. Trop facile. Sur ce point, il s'agit surtout de s'engager à respecter une rigueur budgétaire. Rien à voir, donc, avec ce que met en avant Sarkozy.

  • Le Made in France, une simple habitude à prendre...

    Cela fait longtemps déjà, que je privilégie les produits français quand j'achète quelque chose de nouveau. Je trouve extraordinairement partiaux les procès à charge contre le projet de François Bayrou sur le sujet. Le pseudo-reportage de Zineb Dryef sur rue89 en décembre dernier est un modèle du genre. Elle a sciemment ou presque choisi les produits français les plus onéreux ou presque pour appuyer sa démonstration. En réalité, la difficulté, c'est de s'y retrouver faute d'un label, d'une offre suffisamment diversifiée et d'une distribution digne de la cause. Mais pour ce qui concerne les prix, j'ai largement démontré ici que les marques françaises étaient capables de s'aligner. Jeans Tuffery, Lave-vaisselle Brandt, tee-shirts, produits alimentaires variés, on trouve si on veut.

    De toutes façons, pour bien comprendre quelles forces politiques considèrent le Made in france et lesquelles y prêtent une vraie attention, il suffit de considérer leur boutique : seul le MoDem de Bayrou vend des produits 100% Made in France. Le FN et l'UMP, c'est la Chine ou l'Asie, le Front de Gauche et les Verts, c'est le Maroc dans les comités militants, et le PS, c'est l'Europe orientale pour une large part.

  • Mais qu'ils se taisent ou dès qu'ils se taisent ?

    Pure Medias s'est fait l'écho d'un buzz un peu trop rapide au regard des faits. On entend dans un vidéo difficilement audible Nicolas Sarkozy déclarer vouloir attendre que ses militants se taisent avant de commencer un entretien.

    Pure Medias a titré "mais qu'ils se taisent". J'ai écouté au moins dix fois la séquence vidéo, et plusieurs fois avec un volume très fort et je n'entends à aucun moment le "mais". Le ton ne paraît pas non plus agacé contrairement à ce que laisse entendre le titre.

    Moi, j'ai entendu "on va peut-être attendre...dès qu'ils se taisent". Voilà ce que j'ai entendu. En somme, Sarkozy n'estimait pas possible de répondre aux questions sur le champ. Rien ne prouve de manière claire, au demeurant, que le dès qu'ils se taisent s'adresse à ses militants. 

    Je ne suis pas sûr à 100% de ce que j'ai entendu, mais raison de plus pour se montrer prudent, justement.

    Et si on parlait des idées et des programmes, maintenant ?

  • IKEA, c'est terminé pour moi aussi.

    J'invite tout à fait à lire le témoignage de Philippe sur ses déboires avec IKEA. J'ai eu exactement les mêmes chaque fois que j'ai demandé une livraison chez eux. Ils sous-traitent et se moquent comme d'une guigne du suivi. Non pas que leeurs employés ne soient pas charmants, au contraire, mais plutôt que le système qu'ils ont choisi pour assurer les livraisons n'est pas sérieux.

    Quand on fait appel à un prestataire, on s'assure un minimum de sa qualité. Au passage, cela tend à devenir général dans le paysage des meubles. J'ai eu les pires difficultés avec un meuble commandé par vente-privee.com, arrivé endommagé, et pour lequel il a fallu entamer 1000 démarches pour parvenir à revenir dans ses fonds.

    Et en plus, comme le dit Philippe, IKEA flique ses employés !

    Pour ce qui me concerne, la Maison de Valérie a toujours été correcte.

    Cela dit, les productions made in ailleurs et particulièrement "China", j'en ai ma claque. Plus ça va, et plus je constate à la pratique qu'au fond, Bayrou a fondamentalement raison : se fournir en production locale, c'est tout de même une garantie supérieure de qualité. Et puis au moins, si on a besoin de beugler comme un veau parce qu'on n'est pas content, on n'est pas contraint d'appeler un service clientèle délocalisé au Maroc.

    Tiens, pour les meubles, j'ai repéré Gautier, qui a trois sites de production en France (c'est une entreprise vendéenne). Si l'on en croit les retours sur la Toile, les meubles coûtent un certains prix, mais leurs acheteurs en sont vraiment contents et leur service de communication prend la peine de répondre directement sur les forums.

    Elle dispose de son propre réseau de vente, mais on peut aussi trouver des meubles Gautier chez But et Conforama ou encore Monsieur Meuble. Au niveau des normes ( environnementales, sécurité) ils sont au top, pour les informations que j'ai. Ça tombe bien, je dois prochainement racheter un lit pour mon aîné. J'ai repéré des choses intéressantes chez eux. Je tiens au courant le blogue une fois que j'aurais fait mon choix (ce qui va prendre plusieurs mois sans doute car l'achat du meuble est corrélé à des travaux d'intérieur).

  • C'était une chiffonnière...

    Qui connaît Maria das Graças Foster en France ? Sans doute pas grand monde, et pourtant, cette ingénieure est désormais à la tête d'un des plus puissants groupes pétroliers du monde : Petrobras.

    Elle a grandi dans les favelas de Rio, a dû financer ses études en génie chimique en travaillant comme chiffonnière, le tout dans un contexte de violences familiales.

    C'est là, au fond, où l'on voit qu'il y a vraiment un problème avec les femmes en France. Regardez le Brésil : il ne fait pas bon y être une femme. L'Église catholique toute-puissante les ravale là-bas au statut de créature du Diable ou de sainte. Et pourtant, le Brésil n'a pas un président mais une présidente, Dilma Roussef, et elle met à la tête d'un groupe pétrolier une autre femme.

    Il n'y a absolument rien d'équivalent en France. Rien. Même dans un pays comme le Pakistan on a vu une femme au pouvoir (Benazir Bhutto).

    Et en France ? Rien. A qui la faute ? Je ne le sais pas. Notre société ? Les Françaises elles-mêmes, qui seraient dépourvues d'ambition ? Un patriarcat insidieux qui continue d'exercer le pouvoir ? La confiscation  de tout effort pour promouvoir les femmes par des officines marxistes ou assimilables comme telles ?

    Peut-être un peu tout cela en même temps. 

    Mais peut-être aussi, est-ce le fonctionnement propre de notre classe politico-médiatique, toute entière faite de gens qui se connaissent et qui n'envisagent pas un seul instant qu'une femme puisse sérieusement exercer le pouvoir. En fait, elle ne doit même pas se poser la question.

    Ce serait toutefois trop facile de réduire cette absence des femmes en politique à une unique responsabilité de la classe politique. En France, c'est toujours la faute de l'autre. La recherche du bouc-émissaire est permanente. Le combat féministe n'échappe pas à ce travers. 

    Plutôt que de promouvoir le développement personnel, la liberté et l'esprit d'initiative, nous cultivons le copinage, le réseau et le procès permanent. Je suis convaincu que la condition féminine en souffre.

    Je réitère ce que j'écrivais en 2009, la liberté est une femme. Mais la liberté, c'est aussi l'esprit de la liberté, et il n'est pas réductible à un ensemble de droits que nous aurions à exercer. C'est aussi notre capacité à accomplir ce que nous portons en nous, comme une cause finale à la sauce aristotélicienne.

    Le chemin est encore long...

  • Florence Cassez, un espoir pour...Sarkozy ?

    Des rumeurs d'une possible libération pour Florence Cassez courent au Mexique (et donc en France). Henri Guaino frémit. Il faut rendre à Nicolas Sarkozy cet hommage (le seul) c'est que dans toutes les affaires d'otages ou d'emprisonnements de Français, globalement, il s'est toujours démené. Et dans ce domaine, il a été bien meilleur que ces prédécesseurs. En ce qui concerne Florence Cassez, qu'il a eu au téléphone il y a une semaine, il a fait vraiment le maximum pour obtenir sa libération ou son transfèrement en France dès qu'il est devenue président de la République. De ce point de vue, Marine Le pen est parfaitement malhonnête en sous-entendant que la coïncidence est plus que troublante.

    Si jamais les cinq juges de la Première Chambre de la Cour constitutionnelle du Mexique donnent raison au juge de la cour suprême Arturo Zalvidar, Florence Cassez pourrait être libérée le 25 mars. En pleine campagne présidentielle, cela tomberait au bon moment.

    Il faut dire que l'affaire Florence Cassez a donné lieu à de sacrées controverses, wikipedia s'en fait l'écho elle-même. Il y a une bataille entre l'opinion et le droit. De nombreux Mexicains sont convaincus que Florence Cassez est coupable, d'autant qu'il y a eu tout une mise en scène médiatique en ce sens au Mexique. Mais dans les faits et les dicussions, on trouve bien peu d'éléments objectifs pour l'incriminer. Les versions des témoins, en particulier, se sont avérées à géométrie variable...

    L'histoire n'est pas terminée : pour l'instant, seuls quelques internautes réagissent à la possible libération de Florence mais si jamais elle advient, nul doute que les Mexicains en parleront. Or, eux aussi sont en campagne électorale...

    A titre personnel, je me suis posé une question : admettons que nous eussions eu Bayrou, ou Hollande, ou même, allons, soyons large, Marine Le pen ou Mélenchon comme présidents. Comment auraient-ils réagi dans l'affaire Cassez ? Auraient-ils tout fait pour la faire revenir en France ou bien auraient-ils considéré le Mexique comme un état "souverain" ? Je n'ai jamais entendu aucun d'eux sur l'affaire Cassez, mais c'est peut-être aussi un choix de ne pas entraver l'action de la diplomatie française.

  • Bayrou and You !

    Vous pensiez être seul ?

    Et pourtant, vous ne l'êtes pas...

  • Bien plus de débiles congénitaux qu'on ne l'imagine...

    Marianne2 m'a fait l'honneur de reprendre l'un de mes derniers billets sur l'affaire Betty Coton. J'y conchiais le crétinoïde paré du titre de prof qui lit des scènes de viol et de mutilations sexuelles à des enfants de 9-10 ans pour les sensibiliser à ce que fut l'esclavage.

    J'ai remarqué depuis un moment qu'il y a comme un problème de cerveau chez pas mal de commentateurs d'articles et de billets, sur la Toile. Les crétinoïdes, comme les mouches volent généralement en escadrille et s'abattent comme des mouches à m... sur une bouse de première qualité sur les fils de discussion.

    Là, j'ai touché le jackpot avec mon dernier billet. Florilège.

    "A cet âge, j'ai vu des choses plus violente tout simplement en regardant les informations. Il n'y a que vous que cela choque alors grandissez !"

    "Votre indignation est d'une niaiserie sidérante. Pourquoi masquer le réle ausx enfants gavés de virtuel violent. Et cet appel à Montesquieu pour parler du "mal fait aux Africains !"

    "Leur raconter l'esclavage en leur disant simplement que le méchant blanc a fait travailler le gentil noir équivaudrait à leur expliquer que la guerre 40, comme toutes les guerres, a malheureusement occasionné beaucoup de morts et de blessés."

    Voyons : au fond, la vraie question, c'est de déterminer s'ils sont débiles par nature ou bien si leur crétinerie est un caractère acquis au fil du temps.

    On leur parle de sensibilité de très jeunes enfants à ces débiloïdes attardés mais fanfaronnant tout de même, et leur argument c'est d'expliquer que tout va bien, Madame la Marquise, c'est normal de raconter des scènes de mutilations sexuelles à des enfants. Tout à fait normal. Le monde est violent. 

    kiçonkons. C'en est désespérant. Zarma, nique sa race,  nardem' mouk, j'espère qu'il n'y en a pas un qui est prof ou qui s'occupe d'enfants dans le tas.

  • Endives : l'entente est peut-être illégale, mais est-elle illégitime ?

    endive.jpegTout le monde connaît l'endive, ce sympathique légume au goût certes amer, mais truffé de vertus nutritives : de malheureux endiviers du Nord et de la Picardie viennent de se faire taper sur les doigts pour entente illicite sur les prix. Alors autant j'entends parfaitement les accusations d'entente illégale quand on parle de téléphonie mobile, de syndics, de gros du bâtiment, d'internet et cetera, mais franchement, pour des endives...

    Moi, je réécris un peu l'histoire telle qu'elle a certainement dû se dérouler : les endiviers trouvaient que les prix d'achat des endives étaient très bas, et, du coup, ils se sont communiqués des infos pour tenter de résister à la pression de la grande distribution. Ça peut largement se comprendre, d'autant qu'avec les concentrations de plus en plus importantes dans ce domaine, il y a des marges terribles qui se dégagent avec de très fortes pressions sur les producteurs.

    A deux euros le kilo, je ne pense pas que cela soit la ruine d'acheter des endives. En plus, les sociétés touchées sont déjà en difficultés financières. L'Autorité de la Concurrence ferait bien de tourner ses regards davantage vers les distributeurs.

    Moi, je vous suggère la préparation suivante, en parlant d'endives : vous les faites cuire d'abord à la vapeur, et, en parallèle, vous faites chauffer dans une poêle des tomates et de l'huile d'olive jusqu'à obtenir un ramollissement des tranches de tomate. Ensuite, vous placez les endives avec le mélange, et vous laissez griller légèrement le tout (faut que ça soit un peu brûlé mais pas trop) en ajoutant du beurre. A la fin de la cuisson, un gros zeste de citron, évaporation partielle de l'eau et du jus, et hop, le tour est joué.

    Ah non, pardon, j'ai oublié : après avoir ajouté les endives, mettez aussi dans la poêle du jambon blanc ou encore du bacon (mais plus tard, si c'est du bacon) et laissez un peu griller, comme je le disais (mais pas trop, ça doit être léger). Vous verrez, l'amertume s'adoucira d'autant qu'elle sera contre-balancée par ma technique de cuisson et de préparation. Au fait, si le bacon est très gras, modérez l'huile et le beurre : le mieux, dans ce cas, c'est de faire griller l'ensemble dans un mélange de la graisse du bacon et d'huile végétale avec un soupçon de beurre (une grosse cuillerée tout de même).

    Servez, mangez puis revenez chez l'hérétique pour lui dire ce que vous pensez de sa recette :-)

    P.S sinon, en salade, crue, avec du roquefort, de l'huile de colza (mélangée à une autre huile) et du vinaigre de framboise (de bonne qualité) ou de Xerès (vive l'Andalousie), c'est très bon aussi et plus rapide. Osez quelques tomates cerise et du basilic à côté, c'est à dire dans un ravier, sans mélanger les deux préparations, et mangez en même temps dans l'assiette, sans mélanger, mais par bouchées successives. Un délice !

  • A vouloir faire du zèle...

    L'affaire Betty Coton va faire couler de l'encre. Un crétin a voulu faire du zèle en lisant un ouvrage sur l'esclavage à des enfants de 9-10 ans (CM1). Sauf que l'ouvrage choisi comporte des scènes très violentes à caractère sexuel (viol, mutilations, tortures).

    L'instituteur s'est défendu en mettant en avant le caractère pédagogique de l'ouvrage. Il se fout de la g... de qui ? Moi, je trouve très suspect de lire des scènes de ce type devant des enfants. On peut parler d'esclavage sans parler de relations sexuelles, me semble-t-il, a fortiori en face de jeunes enfants.

    Pas le genre de type auquel j'envisagerais de confier à nouveau mes enfants ensuite.

    Cela dit, l'Éducation Nationale ferait mieux de balayer devant sa porte : l'ouvrage a été réédité sous le nom de Noir coton. Or, en faisant une petite recherche, que vois-je ? Une recommandation du comité de lecture du CRDP de Paris (Centre de Recherches Documentaires et Pédagogiques) pour un public d'élèves de 5ème et 4ème, c'est à dire 12-13 ans en moyenne. Et c'est récent, mai 2011, seulement. Compte-tenu des extraits dont j'ai pris connaissance, je verrais d'un sale oeil que le professeur d'un de mes enfants lui fasse étudier ce genre d'ouvrages en classe au collège.

    L'auteur, Corinne Albaut, évoque un âge de 13-14 ans. Trop jeune à mon sens. Je ne vois pas l'intérêt d'une description minutieuse d'une scène de viol à des enfants de cet âge, quand bien même l'ouvrage recèlerait une mine de renseignements précieux sur la traite des esclaves.

    Il y a dans l'Éducation Nationale, un goût immodéré pour le béni-oui-ouisme surtout quand il ne s'agit que d'enfoncer des portes largement ouvertes : la repentance sous toutes ses formes est à la mode, personne ne la conteste. C'est donc pédagogique de parler de l'esclavage parce que personne n'y voit d'objections. On forme ainsi des citoyens.

    Et puis avec le goût pour l'image-choc, l'évènement, on ne sait plus marquer autrement qu'en heurtant. Si telle était bien l'intention de cet instituteur, parce qu'une nouvelle fois, son choix me paraît des plus bizarres.

    N'est-ce pas pourtant pensable d'expliquer avec des mots doux et simples l'esclavage, en évoquant les cendres de Victor Hugo, de Victor Schoelcher ou encore de Montesquieu qui s'élevèrent tous contre le mal fait aux Africains ?