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  • Moi j'aime bien Nadine Morano

    Les attaques incessantes contre Nadine Morano finissent par gaver grave : j'ai observé, d'ailleurs, que les femmes en politique, particulièrement celles qui l'ouvrent, était systématiquement l'objet d'un procès en stupidité.

    C'est drôle de voir Sophia Aram jouer sa pétasse pour dénoncer une prétendue vulgarité de Nadine Morano. Aram, comme toute cette intelligentsia bobo et parisienne, ne supporte pas le peuple

    Qui le sait ? Nadine Morano est la fille d'un conducteur de 38 tonnes. Pour tous ces gens bien nés, et dans les bons cercles, ça dérange, évidemment, qu'une fille du peuple vienne donner son avis sur la chose politique. Tas de merdeux et de pétasses, tiens. Ils m'insupportent.

    Comme Secrétaire d'État à la famille, quel est le bilan de Nadine Morano ? Elle a obtenu à l'unanimité le bracelet électronique pour les maris violents et l'aide juridictionnelle pour les femmes étrangères victimes de violences. Sans condition de résidence pour ces dernières. Elle est à l'origine du label handi-vacances après avoir réuni tous les partenaires sociaux pour favoriser l'accessibilité des centres de vacances aux personnes handicapées. Elle a déposé un amendement pour faire punir pénalement le "happy slapping" (le fait de filmer des violences au téléphone portable puis de les diffuser) et a obtenu une majorité pour le voter. Je ne vais pas dresser la liste de toutes ses actions comme secrétaire d'État, mais pour ma part, je n'y vois rien qui me choque, bien loin de là.

    Dans le domaine de l'apprentissage, rien à redire : le CFA à Rungis, c'est bien vu, la carte d'étudiant pour les jeunes en alternance, très bien aussi, bonne idée.

    J'ai du mal à supporter de voir la meute des bien-pensants se déchaîner. Elle a du mal, la meute, avec le peuple. Elle n'aime pas le bon gros sens populaire. Ça pue le peuple, hein ?

    Ces pseudo-intellos crétinoïdes et arrogants feraient mieux de l'entretenir sur les choses sérieuses, l'apprentissage, par exemple, plutôt que de lui demander si elle est vulgaire ou populaire. Regardez leur condescendance insupportable à ces bons à rien nourris de subventions publiques réglées par le contribuable et les gens du peuple entre autres ! On devrait les coller sur les chantiers ou à conduire des camions, ça leur remettrait les idées en place plutôt que de les payer à cracher leur bave venimeuse.

    Bref, ne vous laissez pas démonter par ces abrutis dont l'arrogance n'égale que la vacuité, Nadine Morano : moi, vous voyez, je ne suis pas de votre majorité, je combats dur comme fer votre leader politique et votre majorité, mais vous, je vous aime bien, vous êtes sincère ! Cela ne me paraît pas si fréquent en politique.

    Évidemment, cela me désole quand je vois un copain blogueur (bien que de gauche, personne n'est parfait) participer à un lynchage médiatique à la c...

  • Travail et richesse

    C'était un slogan de Nicolas Sarkozy, en 2007 que de proposer de travailler pour gagner plus. Plus généralement, on trouve souvent chez les Conservateurs cette idée que notre société dégénérée ne travaille pas assez. En fait, c'est un gros pipeau. Un énorme pipeau, même. Ce n'est pas la quantité de travail qui produit la richesse. Tenez, Prenez ces malheureux Grecs : on les a parés de tous les atours de la fainéantise, et, particulièrement en Allemagne il a été de bon ton de conseiller à ces bons à rien de se mettre au travail. Sauf que quelques esprits forts se sont soudainement épris de l'idée d'établir une comparaison sérieuse entre Grecs et Allemands : bilan, en 2008 (donc avant la crise) le Grec moyen a travaillé à peu près 700 heures de plus que l'Allemand moyen. Merci, Slate, pour l'information.

    Le problème, c'est que de ce genre de constat, les Socialistes tirent généralement la conséquence absurde qu'en travaillant moins, on va être plus productif, plus compétitif, et, qui sait, peut-être plus riche. Pipeau aussi. Ça ne marche pas comme ça.

    L'article de Slate observe que les Allemands sont nettement plus économes que les Grecs : le fait de ne pas se gaver de biens de consommation de toutes sortes, ou à défaut de les produire sur son sol comme le suggère un François Bayrou, limite à l'évidence la casse.

    Je suis fasciné par la marque d'hyper-consumérisme que constitue la revente de cadeaux de Noël. Toujours étonné également de voir qu'en temps de crise, le budget fêtes, cadeaux et vacances reste stable : c'est pourtant le premier qui devrait morfler.

    En tout cas, tous les discours sur la valeur travail, mais aussi le partage du travail sont des enfumages en bonne et dûe forme. Ce n'est pas la quantité de travail qui crée la richesse, mais la valeur ajoutée sur le travail. 

    Si l'on veut établir un raisonnement économique pertinent sur le sujet, il faut donc raisonner avant toutes choses en termes de valeur ajoutée. Je ne sais pas, si finalement la TVA sociale est ou non une bonne réforme, mais au moins, pour une fois, l'essai va dans le bon sens.

    Tous les auteurs (anciens ou modernes) que j'ai pu lire récemment vont dans ce sens : Christian Blanc dans La croissance ou le chaos, Jean Peyrelevade dans l'erreur historique de Nicolas Sarkozy, ou plus simplement Schumpeter dans Capitalisme, Socialisme et Démocratie le font valoir.

    Ce n'est donc pas la demande qui crée la richesse, comme le voudraient les Socialistes Keynésiens, mais bien l'offre (enfin, plus exactement, la qualité de l'offre), levier que François Bayrou affirme vouloir actionner dans son État d'urgence.

  • Crimes, une police de plus en plus performante !

    Je suis frappé de considérer le nombre de crimes qui finissent par être élucidés. En fait, la police scientifique a tellement progressé, tant dans les procédés mis en oeuvre que dans leur application, qu'elle parvient désormais à élucider à peu près 90% des crimes. Un score impressionnant. Ce n'est que lorsque le corps d'une victime disparaît qu'il devient plus difficile de trouver des indices. Même si certains criminels tentent de s'adapter en faisant disparaître d'éventuelles traces à coups de solvants/détergents ou par le feu, ils ne peuvent manquer de laisser traîner quelque chose. L'ADN est devenu un vrai mouchard. Le relevé d'ADN est sans doute le progrès le plus notoire, mais ce n'est pas le seul : les méthodes d'observation, le profiling, le croisement de fichiers ont permis des progrès fulgurants en 10 ans. Souvent, c'est la justice qui pèche en omettant ou refusant d'examiner des éléments, mais la police, elle, fait preuve d'une efficacité redoutable. Mieux encore, les alertes enlèvement déclenchées dans les premières heures qui suivent une disparition permettent de retrouver les disparu(e)s dans 90% des cas, ne serait-ce que par la panique qu'elles engendrent chez les auteurs de rapts.

    L'intelligence humaine demeure toutefois au coeur des dénouements et des découvertes : si le meurtrier de Christelle Mailly poignardée en 1986 a pu être identifié tout récemment, c'est qu'un policier a observé qu'il avait chez lui des couteaux affûtés de la même manière que l'arme du crime.

    Il en va en revanche autrement de la délinquance, laissée pour compte des progrès en criminologie : elle nécessite des moyens considérables, car chercher à élucider tous les délits demanderait des moyens considérables. Toutefois, ces moyens sont à mettre en perspective au regard de ce que la délinquance coûte à la France : 115 milliards d'euros par an !

    Dans l'Antiquité, les Grecs avaient figuré les remords et la folie sous la forme de trois divinités infernales vengeresses, les Érinyes. Les religions monothéïstes, quant à elle, promettent l'Enfer aux criminels. 

    Ici-bas, Montesquieu dans son Esprit des Lois assure que la certitude de la sanction est le principal frein au crime et au vice. Nous savons, désormais, identifier les auteurs des crimes. Alors pourquoi les violences ne baissent-elles pas ? Peut-être parce que nous n'avons pas la volonté de les punir comme elles le méritent : soit par idéologie, façon Muchielli, par exemple, soit par souci d'économies, façon Sarkozy.

    Il y a un double coût pour assurer une sécurité et une justice digne de ce nom : l'un de répression, l'autre de rééducation. Le premier suppose de donner à la justice les moyens de fonctionner et de payer la construction du nombre de prisons nécessaires avec le personnel adapté et en nombre suffisant. Le second suppose de donner une dimension humaine à la répression, particulièrement aux peines de prison : séparer le délinquant du criminel, le délinquant violent du délinquant non-violent, permettre la formation en prison, et, enfin, assurer à chaque condamné la possibilité de s'isoler, c'est à dire une cellule personnelle, avec toilettes, ne mesurât-elle que 4m2.

    Actuellement, aucun parti politique n'a la volonté de mettre en place un tel programme. A gauche, on explique la violence par des causes sociologiques, voire économiques, à droite, on relâche en douce tout une série d'individus peu recommandables pour faire de la place dans les prisons et faire valoir que le taux d'incarcération n'a jamais été aussi haut.

    Quant à ceux qui expliquent que la politique carcérale est toujours plus répressive et proposent donc de réduire les peines, ils me font penser à ceux qui veulent supprimer les agences de notation chaque fois qu'elles mettent en garde un pays contre sa mauvaise gestion : le taux d'incarcération n'est nullement la marque d'un durcissement de notre majorité gouvernementale mais de celui de la délinquance ! 

    Faut-il comme pour les agences, casser le thermomètre parce qu'il n'indique pas ce que l'on voudrait qu'il indique ?

  • Argos ? Mycènes ? Il est roi de quoi, Agamemnon ?

    Je me suis demandé, tout récemment, si je n'étais pas frappé d'un Alzheimer précoce : il se trouve que j'ai lu la fin de l'Iliade par Quintus de Smyrne et que je relis l'Énéïde de Virgile. Toutefois, pour disposer de quelques éléments complémentaires, je vais piocher de temps à autre dans l'Orestie d'Eschyle ou l'Électre de Sophocle. En principe, Agamemnon est le roi de Mycènes. Sauf qu'Eschyle en fait le roi d'Argos, lui ! Je ne percute pas : si l'on en croit Homère, Quintus de Smyrne et Virgile, le roi d'Argos, c'est Diomède. Apparemment, Diomède a hérité du trône d'Argos par sa mère, fille du roi Adraste, qui a épousé Tydée son père. Donc, en principe, au moment de l'expédition contre Thèbes, le roi d'Argos, c'est Adraste. En principe seulement : là où je suis largué, c'est qu'Amphiaraos, un des Sept qui accompagnent Tydée contre Thèbes, est aussi roi d'Argos, par son père Oïclès, lui-même roi d'Argos (selon Homère mais dans l'Odyssée, cette fois). En fait, Amphiaraos aurait liquidé Talaos, le père d'Adraste. Mais là encore, ça coince, parce que Talaos est censé avoir été roi d'Argos : comment est-ce possible si Oïclès était roi avant Amphiaraos ? Parce que pour corser le tout, Homère reconnaît bien Talaos comme roi de Mycènes dans l'Iliade.

    Récapitulons : Homère a écrit l'Odyssée et l'Iliade. Mais dans l'Iliade, Talaos a été roi d'Argos, alors que dans l'Odyssée, cela a été Oïclès. La seule chose claire, c'est qu'Amphiaraos a tué Talaos, contraignant un temps Adraste à s'exiler. Bien évidemment, Oïclès et Amphiaraos sont censés avoir été rois en même temps.

    Y'aurait une solution : Oïclès a accompagné Héraklès et Télamon quand ils ont monté une première expédition contre Troie, mais a péri des mains du roi de Troie, Laomédon. On pourrait donc imaginer que Talaos, le père d'Adraste, a pris possession du pouvoir à la faveur de la mort d'Oïclès. Du coup, Amphiaraos, en faisant la peau à Talaos, aurait simplement récupéré le pouvoir qui lui revenait de droit. Et après ? Eh bien j'ai la solution : Adraste et Amphiaraos ont du exercer le pouvoir à deux ! En fait Adraste a épousé la soeur d'Amphiaraos, Eryphile, donc ils se sont sans doute réconciliés. D'ailleurs, Amphiaraos et Adraste combattent de concert contre Thèbes lors de la 1ère expédition et sont les deux seuls à sauver leur peau. Je sais que je vais faire ch... mais : dans les Sept contre Thèbes, d'Eschyle, y'a pas Adraste...Y'a un type qui s'appelle Étéoklos, à ne pas confondre avec Étéocle le roi de Thèbes, la ville assiégée, frère de Polynice qui a monté cette expédition pour se venger de son frère.

    Je n'ai évidemment toujours pas résolu la question de  la tradition qui ferait d'Agamamemnon un roi d'Argos.

    Je me demande bien ce qu'on trouvait comme statues à Delphes à l'intérieur de  l'hémicycle des rois d'Argos dans l'Antiquité...

     Quand je pense, sniff, que j'ai raté l'Orestie au Théâtre de l'Odéon. C'est dur de jouer Eschyle. Généralement, c'est ardu à suivre, surtout quand on représente ses pièces à la grecque, c'est à dire un seul acteur déclamant en compagnie d'un choeur. Mais là, Olivier Py, il avait l'air d'avoir fait quelque chose de séduisant, si j'en crois l'extrait-vidéo.

    Il met en scène Prométhée en février au même endroit. Si je peux disposer d'une bande-annonce et qu'elle est aussi prometteuse que son Orestie, j'y irai.

    C'était compliqué, non, ces histoires de famille en Grèce ? Je ne vous ai même pas dit pourquoi tous ces gars ont attaqué Thèbes au fait. Laissez tomber : encore une sale histoire de famille...

  • Faut-il quitter Facebook ?

    Antonin a pris la décision de se passer de Facebook. Je me pose les mêmes questions que lui depuis un moment. Je n'aime pas facebook : je déteste ce modèle conçu pour d'un côté favoriser toutes les dérives, de l'autre faire taire les gêneurs tout en lâchant le maximum d'informations sur la vie privée de chaque individu. 

    En même temps, il me paraît très difficile de ne pas être présent sur ce réseau où se forgent nombre d'opinions. Il existe, à mon avis, une autre parade que le départ pur et simple : l'anonymat intégral. Cela ne facilite évidemment pas les contacts familiaux, mais c'est toujours cela de relativement à l'abri pour sa propre vie privée. 

    Je pense que Facebook se calmera sur ses pratiques le jour où il se sera pris une méga Class Action pour pratique commerciale illégale, de préférence avec des amendes monumentales comme seule la Commission européenne sait en infliger, c'est à dire en centaines de millions d'euros, voire en milliards.

  • L'inquiétante popularité des people

    Je ne dispose pas encore de la totalité du classement des personnalités les plus populaires, du moins, selon l'IFOP, mais de considérer le top10 ne me réjouit vraiment pas : qui aodre-t-on, finalement en France ? Des saltimbanques qui s'en mettent plein les fouilles, fraudent le fisc, font les kéké sur les ondes et n'ont moralement aucun mérite personnel.

    Des acteurs, des comiques, des présentateurs télé, des sportifs, que du show bizz et du star-système, quoi.

    Du temps où l'on trouvait le Commandant Cousteau ou l'Abbé Pierre, on pouvait au moins se dire que c'étaient des individus qui se donnaient pour leur prochain, pour des causes profondes. Aujourd'hui, ce sont le fric et l'amusement les moteurs de la popularité. Ma seule consolation est de voir figurer Simone Veil parmi les 4 personnalités les plus appréciées des Français.

    Peut-être est-ce aussi qu'il ne reste plus de grandes figures morales comme nous avons pu en connaître. L'Abbé Pierre, le Commandant Cousteau, Soeur Emmanuelle ne sont plus. Ne me parlez pas de l'imposteur Hessel, les idéologues ne m'intéressent pas, a fortiori quand ils essaient de se parer à peu de frais des apprêts de la vertu.

    Aux êtres d'exception on a substitué des icônes qui ne valent qu'à proportion de leur exposition médiatique, leur plastique et leur compte en banque.

    Ne me dites pas que j'ai l'alcool mauvais, je ne bois pas. Et pour ce qui est de la diggestion, j'ai été raisonnable.