Ce qu'aucun média ne dit, c'est qu'il y a eu deux émeutes différentes à la Gare du Nord.
Il n'y a que Le Monde, pour l'instant, qui va vu la nuance.
Dans un premier temps, qu'ont vu les citoyens lambda et jeunes ou moins jeunes qui débarquaient dans le coin : un groupe de policiers qui chopaient un type et lui balançaient des coups de matraque à coups redoublés.
Comment voulait-on alors que ces gens sachent que le gars en question était un clandestin multi-récidiviste ?Il y a sous Sarkozy tant de bavures et de contrôles au faciès ou d'arrestations avec fouilles humiliantes qu'ils ont cru que c'en était une ! D'où leur réaction.Tout s'est embrasé, mais cet embrasement, il ne vient pas du hasard : il vient de la méfiance entre les forces de l'ordre et la population qu'a semée la politique de Nicolas Sarkozy.Le calme est ensuite revenu, et, plus tard dans la soirée, un autre groupe est arrivé, mais celui-là différent : parmi eux, beaucoup de casseurs et de la racaille, sans doute alertés par l'annonce d'incidents à Gare du Nord. Mais même là, tout n'est pas blanc et noir : il y avait certainement quelques éléments qui avaient été présents lors de l'arrestation du fraudeur.
Le problème global, c'est que maintenant, quand on voit une arrestation, on ne sait plus si elle est justifiée ou non. Et cela, c'est de la responsabilité de Nicolas Sarkozy.
C'est cela que dénoncé à juste titre François Bayrou : semer la confusion sur un sujet aussi grave que la sécurité et la justice finit tôt ou tard par générer un climat d'affrontement permanent.
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Nous partîmes cinq cents..nous nous vîmes trois mille
Si le Cid l'a fait, un Béarnais le peut aussi...
Sous moi donc cette troupe s'avance,
Et porte sur le front une mâle assurance.
Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port,
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient de courage !Acte 4 , Scène 3 Rodrigue dans le Cid de Pierre Corneille)
«Ma volonté est d'associer le plus largement possible tous ceux qui veulent réellement le changement dans ce pays, quelles que soient leurs étiquettes. Et vous verrez qu'aux législatives cette vague, si je suis élu, s'amplifiera. Vous verrez apparaître une majorité nouvelle, centrale, qui jettera un pont au-dessus de la vieille frontière droite-gauche.»François Bayrou le 27 mars 2007 pour le quotidien Ouest-France
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Programme de François Bayrou, réflexions...
Pour l'éducation, ce qu'il veut créer partout, c'est des parcours d'excellence : concrètement, cela signifie mettre fin à l'hétérogénéïté par les résultats des classes, une vieille démagogie qui a coulé notre système.
On va certainement revenir à des classes homogènes, c'est à dire des classes de niveau, vraisemblablement corrigées par une nécessaire hétérogénéïté sociale.
Cela me semble très bien, personnellement.
Sur le logement, il veut un organisme indépendant pour contrôler l'attribution des logements sociaux, actuellement donnés grâce au copinage ou des critères obscurs.
Pour le reste, il n'y a pas de miracle non plus : il y a une crise du logement. Elle ne peut se résoudre que si l'économie se redresse, que l'opinion reprend confiance, et que d'autres secteurs que l'immobilier offrent des perspectives de profit régulier.
Il ne peut pas promettre ce qui n'est pas en son pouvoir.
Sur la dette, son programme est le moins coûteux.
Il veut par ailleurs supprimer tous les doublons, et en tout premier lieu le département dont la gestion est opaque et coûteuse.
Il connaît bien internet et compte donc beaucoup sur l'e-administration pour réduire considérablement les coûts. Là-dessus, c'est vrai qu'il n'est pas très précis, mais je vois à peu près ce qu'il a en tête : il va être possible de faire la plupart des démarches que l'on fait habituellement en mairie ou en préfecture sur la Toile.
Par ailleurs, c'est méconnu, mais on peut déjà faire un nombre assez incroyable de choses en ligne (impôts, pvs, bagnoles en fourrière, encombrants, et cetera...)
Ce qu'il faudrait, c'est informer les gens que cela existe, rationnaliser et regrouper dans un portail.
Moi, j'ai déjà fait des déclarations en ligne et je paie systématiquement en ligne mes impôts, et mes pvs (ça m'arrive sur des problèmes de stationnement avec ces abrutis de khmers verts à Paris ).
Ce qu'il il faut maintenant, c'est dénoncer clairement pourquoi les mesures de Sarko et Royal ne sont pas possibles, et montrer pourquoi celles de l'UDF le sont.
Pour l'immigration, je crois qu'heureusement, on arrive à un certain consensus : c'est bien évidemment le cas par cas qui doit primer, et je suis content de voir que Royal l'admet enfin.
La scolarisation n'est pas un critère suffisant : il faut voir comment et elle se passe et le suivi des parents, leur maîtrise ou non de la langue française, leur intégration et cetera...
Sarko n'est pas crédible sur ce point, parce qu'il a toujours cherché à faire du chiffre et nullement à appliquer une politique intelligente et humaine en la matière. -
Transcription partielle des sondages
J'aimerais bien savoir pourquoi personne dans la presse ne précise que François Bayrou battrait Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle, selon le dernier sondage LH2 par 60% contre 40% des voix !!!
Je ne comprends pas parfois le raisonnement des électeurs. L'opinion juge François Bayrou honnête, approuve son idée d'union nationale, et pense que son programme est le plus crédible. Alors pourquoi ne pas se décider à voter massivement pour lui dès le premier tour ?
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Raz de marée orange au Zénith
On se bousculait, ce soir pour apercevoir François Bayrou. Ce dernier a mis pas moins d'un quart d'heure pour atteindre l'estrade ou l'attendaient des dizaines de jeunes de l'UDF.
"Il n'y a de président que président du peuple", a lancé François Bayrou devant plus de 6.500 personnes enthousiastes réunies dans la salle de spectacle du Zénith à Paris, de nombreuses autres ayant dû suivre son discours à l'extérieur devant un écran géant.
La Révolution Orange en marche !
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Scandaleux accord d'extradition entre la France et la Chine !
Note reprise directement du forum news.zoologique.org/presidentielle.2007 de l'usager e-o
Ce 20 mars 2007 a eu lieu dans une très grande discrétion médiatique la signature du traité d’extradition entre la France et la République Populaire de Chine, alors que ce pays est l’un des plus cruels en ce qui concerne les droits de l’Homme et la peine de mort.
Triste jour pour les libertés publiques et la démocratie française.Le 18 avril 2005 été signé un accord de coopération judiciaire entre la Chine et la France par les Ministres de la Justice respectifs, Zhang Fusen et Pascal Clément.
Le Sénat français l’a ratifié le 11 janvier 2007 (1).
Et ce mardi 20 mars 2007, le traité était signé place Vendôme, à Paris (2), et est mis en attente de sa ratification par l’Assemblée Nationale après les prochaines élections législatives de juin 2007.
De quoi s’agit-il ?
C’est un traité dont l’origine politique s’est établie au plus haut niveau, selon la volonté du Président chinois et du Président français lors de la venue à Pékin de Jacques Chirac en octobre 2006.
C’est tout bonnement un accord d’extradition mutuelle entre la France et la Chine.
Certes, le traité propose un certain nombre de garanties, comme l’a exposé Pascal Clément (2). En fait, seulement trois :
1. « L’extradition ne pourra être accordée par la France, lorsque la peine de mort sera encourue [en Chine], que lorsque [son] gouvernement aura donné des garanties "jugées suffisantes" par la France, que la peine capitale ne sera pas prononcée, ou ne sera pas exécutée. ».
Mais comment préjuger à l’avance d’un verdict ou d’un acte de clémence aléatoire ?
2. « Rejet des demandes d’extradition fondées sur des infractions considérées comme des "infractions politiques" ou comme "des infractions militaires". ».
Et si ces infractions politiques ou militaires étaient transformées en infractions économiques par exemple, c’est tellement plus simple d’un point de vue moral ?
3. « Les mandats d’arrêt délivrés par une autorité de police [doivent être] également validés par une autorité judiciaire. ».
Alors que l’autorité policière délivre la majeure partie des mandats d’arrêt, la revalidation par une autorité judiciaire chinoise est-elle de nature à rassurer plus ?
Pour chacune de ces trois réserves, faites uniquement de "considérations" ou "jugements", notions vagues, le gouvernement chinois et sa justice ou sa police auront donc la possibilité facile de contourner, et obtiennent grâce à la France un brevet de bonne justice.
Pascal Clément a osé conclure son allocution en estimant que le « processus d’entraide judiciaire fondera la confiance des magistrats de nos deux pays ».
Quelle confiance accorder à ce pays dans ce domaine ?
C’est une honte qu’un tel accord soit signé par la France.
Qu’un pays qui ne respecte pas les Droits de l’Homme, qui a érigé la peine de mort (Pascal Clément, autrefois favorable à celle-ci en France en n’ayant pas voté son abolition en septembre 1981, préfère parler de peine capitale) en mode de gestion normal de ses opposants, puisse coopérer judiciairement avec la France est une honte.
Qu’un tel traité soit signé dans la plus grande confidentialité des médias (ce 20 mars, je n’ai entendu cette information que sur RFI) est également une honte.
Il est important que les candidats à l’élection présidentielle donnent leur position sur ce traité qui nécessite d’être approuvé par la prochaine majorité parlementaire.
Nicolas Sarkozy, qui est Ministre de l’Intérieur de ce gouvernement, est évidemment d’accord avec cette coopération s’il n’en est pas l’instigateur.
Lors de son récent voyage en Chine, Ségolène Royal s’était déclaré également en accord avec l’accord d’extradition et en avait profité pour sortir une horreur politique monumentale, en citant l’exemple de la justice chinoise expéditive pour souhaiter une justice plus rapide en France.
Je souhaite au moins que François Bayrou, fort de ses valeurs de démocratie et de liberté, soit favorable à la remise en cause de ce traité.
Je suis évidemment favorable à une coopération économique voire scientifique et technologique avec la Chine qui a beaucoup à apporter à la France et à l’Europe dans ce domaine, mais je refuse absolument tout accord politique ou technique qui verrait les justices française et chinoise coopérer.
Cela donne froid dans le dos.
(1) Le projet de loi adopté par le Sénat le 11 janvier 2007. http://www.assemblee-nationale.fr/12/pdf/projets/pl3565.pdf
(2) L’allocution du Ministre de la Justice à la signature du traité du 20 mars 2007. http://www.justice.gouv.fr/discours/d200307.htm
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Quelquefois les gens ne ressemblent pas à leur légende...
Depuis quelques temps, c'est feu à volonté sur l'UDF et Bayrou de la part des deux camps UMP et PS.
Les propos de Simone Veil ou les dernières déclarations de DSK ou même de Rocard sont symptomatiques des craintes que François Bayrou génèrent chez les deux candidats que les médias ont choisis de longue date pour s'affronter :Tous les sondages convergent : ils seraient battus très largement aussi bien l'un que l'autre s'ils devaient affronter François Bayrou au second tour. De là, un seul objectif, lui barrer la route à tout prix. On a même renoncé, là-bas à espérer affronter Le pen (la bonne aubaine !!!), prêts désormais à se contenter du face à face qui satisfera la guerre éternelle des deux camps.
Quant à Simone Veil, ceux qui veulent connaître la vérité vont la savoir. En fait Simone Veil en veut à mort à Bayrou de s'être plantée aux européennes de 1989 à 8.5% . Le problème, c'est que pas mal de personnes lui avaient garanti 15-20% et qu'elle les avait écoutées . En effet, Simone Veil, déjà, confondait popularité et potentiel électoral. Bayrou était son directeur de campagne et elle lui en veut depuis. Elle n'a jamais digéré son échec à ces européennes. Voilà la mesquine et véritable raison de son animosité envers François Bayrou. Cela ne vole pas haut et en servant de caution morale au ministère de Sarkozy, autant dire qu'elle ne va pas sortir grandie de cette élection.
François Bayrou, a, quand à lui, réagi avec beaucoup de dignité :
«C'est une femme que je respecte, dont je respecte l'histoire, le chemin, la légende et quelquefois les gens ne ressemblent pas à leur légende...» -
Il est réparé !
Réparé ! Le vieux tracteur du père de François Bayrou, un Pony datant de 1952 rouillait misérablement dans une grange, jusqu'à ce qu'en février 2004, au détour d'une visite d'un lycée agricole de Chateaudun, François Bayrou évoque le sort du malheureux véhicule devant des étudiants. Un élu UDF local lui propose alors de le restaurer, et un agriculteur descend dans le Béarn pour ramener le vénérable engin. Des élèves du lycée agricole passent une année à le rénover, mais, il demeure le délicat et douloureux problème du moteur complètement hors d'usage et irréparable.
Mais voilà, avec le développement de la Toile, tout se trouve ! Quelques clics, trois moteurs (de recherche) et un moteur (de tracteur) propre et net (c'est le cas de le dire) comme un sou neuf après avoir été remis en état de marche.
Enfin, c'est un jeune peintre, Florian Froger, qui a redonné (ou donné ?) ses nouvelles (ou anciennes ?) couleurs au Pony.
Flambant neuf, ça roule Raoul :-) Le tracteur a redémarré depuis peu !
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Nicolas Sarkozy et l'électeur scizophrène
Quand je vote Sarkozy, est-ce que je vote pour l'atlantiste qui dénonce l'arrogance de la France à propos de l'Irak ou pour l'homme qui d'un hochement de menton gaulien attire dans sa foulée le super patriote Max Gallo ?
Dois-je voter pour l'homme qui a fait de Simone Veil la présidente de son comité de soutien ou bien pour celui qui propose ni plus ni moins de créer un Ministère de l'Immigration et de l'Identité Nationale ? Pour l'homme qui cite Jaurès sur tous les modes ou a pour les électeurs du FN les yeux de Chimène pour Rodrigue ? Pour l'admirateur de Blair ou pour le défenseur du modèle français ? Pour le libéral qui veut dégager l'Etat de Airbus ou bien pour pour le keynésien qui veut le recapitaliser via le même Etat ?
Pour l'homme qui réclame l'étude de l'Antigone de Sophocle et dans le même temps, menace la liberté de la presse (soit en tentant d'intimider les journalistes, soit par ses amitiés avec les magnats), fiche les opposants de toute sorte (hébergeurs de sans-papiers, amis de coupeurs d'OGM, entre autres), envoie des circulaires dans les préfectures pour aller «cueillir» les sans-papiers dans la misère là où on les aide (restos du coeur, écoles, foyers...), couvre les excès et les brutalités des agents de la force publique, en somme, musèle toute forme d'opposition et trouve des bouc-émissaires à bon compte ?
Pour celui qui défend la discrimination positive, mais pratique à Neuilly la discrimination négative ? Pour le créateur du CFM (Conseil des Musulmans de France) ou pour celui qui dénonce l'égorgement de moutons dans les baignoires ?
La politique, est-ce une affaire d'opportunités ou un choix de valeurs ?
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Kärcher se fâche...
La société Kärcher promeut une campagne de communiqués dans la presse afin de dénoncer "l'utilisation répétée" de la marque dans la campagne électorale et écrit aux candidats à la présidentielle pour les mettre en garde contre une utilisation abusive de son nom.
"L'usage de notre marque à des fins politiques et pour désigner une ligne politique en relation avec des sujets de société sensibles est en opposition avec les valeurs que souhaite véhiculer notre entreprise, façonnée par 70 ans d'Histoire", a souligné Patrice Anderouard, porte-parole de Kärcher France.
"La société Kärcher sort aujourd'hui de sa discrétion car elle ne peut se reconnaître dans les propos et les amalgames récents auxquels est associé son nom", souligne le texte de la marque spécialisée dans les appareils de nettoyage sous haute pression, paru lundi ou à paraître dans la semaine dans plusieurs quotidiens nationaux et hebdomadaires d'information générale. Kärcher France a en outre écrit à tous les candidats à l'élection présidentielle et aux présidents de groupes parlementaires à l'Assemblée nationale pour "expliciter clairement le positionnement de l’entreprise, placée malgré elle au coeur d’un débat qui ne la concerne pas", selon un communiqué. L’entreprise y rappelle que "Kärcher est une marque déposée (...) qui appartient à sa maison mère, la société Alfred Kärcher GmbH & Co Kg, dont elle distribue les produits en France et que le groupe dispose en conséquence de droits exclusifs sur l’emploi de cette dénomination".